Canal + : Pauline Sanzey évoque les saisons 2023 de Formule 1 et de MotoGP, qui démarrent prochainement

Publié le par Julian STOCKY

@ William Dupuy / Canal +

 

Bonjour Pauline,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Les saisons 2023 de MotoGP et de Formule 1 vont prochainement démarrer sur les antennes du groupe Canal +. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de poursuivre cette belle aventure télévisuelle ?

Oui ! J’étais une abonnée et une téléspectatrice assidue des sports mécaniques, maintenant je travaille dessus depuis un an. Du coup, j’ai découvert tout cela la saison dernière et c’est vrai que c’est un réel beau challenge que je relève depuis. D’être sur site, de suivre ces sports, c’est super et c’est avec beaucoup d’excitation que je m’apprête à retrouver cela après cet hiver de trêve. Et à retrouver aussi toutes les équipes qui m’ont super bien accueillie, que ce soit en F1 ou en moto. Il y a des équipes vraiment super, on travaille beaucoup, c’est très intense mais dans de très bonnes conditions donc ça change tout.

A quelques dizaines de jours de la reprise, quels sentiments et quelles sensations prédominent en vous ? Sans doute un peu d’excitation et d’impatience ?

Oui, de l’excitation ! Pour la F1, ça va démarrer très vite, le 5 mars. Pour la moto, ce sera un peu plus tard, le 26 mars. On commence déjà à se remettre vraiment dans le bain puisque l’on découvre toutes les nouvelles monoplaces de F1 depuis une dizaine de jour maintenant. On a d’ailleurs découvert tous ensemble sur Canal l’AlpineJ. Ce sont les premières minutes d’excitation, les premiers temps forts de la saison. En moto, il y a eu les tests la semaine dernière donc, pareil, on se replonge doucement dans le bain. Il y avait beaucoup d’excitation avant tout cela, là on commence déjà à être lancés et à être dans ces nouvelles saisons. Maintenant, on a hâte que les choses concrètes démarrent, après ces prémices. On a hâte que ces motos et ces F1 soient en piste et se bagarrent entre elles. On a hâte que tout le grand bain de la F1 et de la moto redémarre.

Nous l’avons dit, vous aurez, cette année encore, la double casquette moto/F1, tant à l’animation des avant courses qu’au recueil des réactions des pilotes et directeurs d’équipes notamment. Certainement que ces deux sports sont très complémentaires et qu’ils vous permettent de la « fraicheur » au moment de revenir sur l’un deux, après l’avoir quitté le temps de quelques week-ends ?

Cela demande une vraie gymnastique. Il peut y avoir des week-ends où je suis sur la moto, qui se trouvent aussi être des week-ends de course en F1. Donc je n’ai pas forcément le temps de suivre ce qui se passe en F1. Du coup, cela demande, derrière, de revoir tout ce qui s’est passé, la course notamment. Tous ces sports sont des feuilletons, il faut donc s’y remettre en revoyant l’épisode d’avant pour pouvoir poursuivre la saison. C’est comme une série en faitJ. J’aime bien cette gymnastique, je ne dis pas que j’aurais le sentiment de me lasser en étant sur le même sport mais il y a une certaine excitation à retrouver, la fois d’après, à nouveau le paddock moto ou celui de la F1. Effectivement, cela permet de conserver une certaine fraicheur et un regard neuf. Pendant quelques jours ou quelques semaines, on va s’en détacher pour mieux s’y replonger ensuite.

 

@ William Dupuy / Canal +

 

D’ailleurs, abordez-vous les week-ends de course différemment selon que vous interveniez sur l’un ou l’autre des sports ? Typiquement, la préparation de vos contenus peut-elle varier ?

Non, la méthode de travail est un peu la même : lire tout ce qui se dit autour, lire tout ce qui se passe, remettre à jour les statistiques, se replonger dans l’histoire du circuit dont il va être question le week-end d’après, dans l’histoire de ce grand prix.

Ce doit être très plaisant, on peut le penser, de pouvoir participer à cette montée en adrénaline de l’avant course et de capter le bon témoignage des pilotes au bon moment ?

C’est toujours un peu délicat, ce sont des moments où les pilotes sont concentrés et déjà focus sur ce qui va venir après. Donc il faut réussir à leur faire dire quelque chose dans un moment où ils n’ont pas forcément envie de parler, il faut réussir à poser la bonne question, sans que ce ne soit trop long, sans que ce ne soit trop répétitif, avec l’objectif que ça amène quand même quelque chose. Même s’ils ne disent pas grand-chose dans les avant courses, ce sont des moments où, par leur langage corporel ou leur visage, les avoir à notre micro est important. Même s’il n’y a qu’une phrase ou trois mots, ça veut dire quelque chose de l’état d’esprit à ce moment-là du pilote. C’est toujours un moment hyper particulier, là, comme cela, à quelques minutes de se lancer. C’est difficile d’imaginer la concentration et l’état d’esprit dans lesquels ils doivent être avant une course, que ce soit en moto ou en F1.

Parmi les nouveautés 2023, à noter des images de plus en plus immersives et spectaculaires, avec la « body cam » en moto ou encore les caméras casque en F1 pour l’ensemble du plateau…

Oui ! Je voyais cela avant dans mon canapé le dimanche après-midi et je trouvais déjà que c’était fou. En fait, c’est vraiment la mission que l’on se donne quand on est dans ce service et quand on est plus largement au service des sports de Canal, c’est d’essayer de faire en sorte que la personne qui est devant sa télé et devant Canal+ ait un petit peu l’impression d’être à notre place, sur site et ait un petit peu l’impression d’être avec l’acteur principal, c’est-à-dire le sportif, qu’il soit pilote ou joueur. Là, je pense que cette body cam va vraiment apporter quelque chose, ça va permettre de voir des choses que, même nous, journalistes sur place ne voyons pas puisqu’on n’est pas toujours dans les boxs. Ils sont parfois fermés et l’on ne voit pas ce qui s’y passe. Donc, oui, ça va vraiment être un plus.

Les caméras sur les casques vont aussi être quelque chose d’hyper spectaculaire je pense. Je sais que les « on board » sont adorés par les abonnés parce que ce sont des images toujours hyper impressionnantes, que l’on ne voit pas tout le temps. En plus de cela, il y aura maintenant cinq films sur le mode expert, où il y aura justement cinq on board. Ce sera une complète immersion, ce sera hyper complémentaire de ce qu’il y aura sur l’écran de Canal. Chaque abonné pourra choisir quelle voiture suivre, il pourra par exemple faire un grand prix entier avec Pierre Gasly ou Esteban Ocon. Je pense que ça va vraiment être un vrai bonus pour les abonnés et pour ce que nous avons envie de leur donner, c’est-à-dire toujours plus d’immersion.

Toujours au rayon des nouveautés, les courses sprint en moto. Quel pourrait être leur impact selon vous ?

Oui, il va y avoir deux courses par week-end. Il y aura moins de points à gagner le samedi mais il y en aura quand même. Quand on voit à quel point depuis quelques saisons, et notamment la saison dernière, les championnats sont serrés, ça veut dire que, peut-être, ces courses sprint pourront déterminer qui sera champion du monde l’année prochaine. Donc ça va être hyper important. Ça va être hyper intéressant aussi de voir comment les pilotes s’adaptent, comment, dans leur préparation physique, ils gèrent cela et comment, physiquement, ils encaissent cela aussi. Donc ça va être hyper plaisant à suivre cette année et cela veut dire que, dès le samedi, on aura déjà beaucoup d’enjeux, avant même la course du dimanche. Ce seront des week-ends que les pilotes vont devoir gérer totalement différemment, ça va tout changer donc ça va être très passionnant à suivre.

Le français Fabio Quartararo pourrait-il retrouver sa couronne mondiale ?

Alors, il n’a rien voulu nous promettre lors de la conférence de rentrée… on comprend bien qu’il ne peut rien promettre, il y a tellement d’aléas…On a eu les tests à Sepang et il avait l’air plutôt satisfait de sa moto donc c’est une bonne chose. Il y aura encore des tests à Portimao qui vont pouvoir nous donner un peu plus d’indications encore sur comment ça se passe mais, évidemment, tout ne dépend pas de lui. On sait qu’il a envie d’aller reconquérir ce titre, que c’est son objectif numéro un, qu’il va tout faire pour, il n’y a aucun doute sur la motivation de Fabio Quartararo. Nous n’espérons qu’une chose, c’est que lui ou qu’un Johann Zarco gagnent beaucoup de courses et soient, pourquoi pas, à la fin, champion du monde.

 

@ Philippe Mazzoni/CANAL+

 

L’hégémonie Red Bull/ Verstappen en F1 se verra-t-elle contrariée par Mercedes qui a mieux fini la saison 2022 ou encore par Ferrari, maintenant dirigée par Fred Vasseur ?

C’est pareil, en F1, on est toujours un peu dans l’expectative avant de voir les monoplaces en piste. On pourra les voir du 23 au 25 février lors des tests à Bahreïn et, là, on pourra un peu plus peut-être essayer de voir quelles sont les forces en présence. En tout cas, sur le papier, c’est vrai que la saison est déjà très excitante, on a tous envie bien sûr que Verstappen soit titillé, soit chahuté, on a tous envie que ce soit une bataille à deux voire, pourquoi pas, trois écuries. Il y a aussi cette équipe 100% française qui, de notre point de vue français, va beaucoup nous titiller, elle nous excite déjà beaucoup en tout cas. On se demande comment va fonctionner ce duo, on connait tout le passif, on sait aussi que ce sont deux grands compétiteurs. C’est hyper exaltant, en tout cas, de se dire que l’on va suivre cela toute la saison. En plus, on va suivre cette écurie de l’intérieur, avec des séries documentaires à retrouver tout au long de l’année ! Donc, oui, c’est hyper excitant, il y a plein de belles promesses pour cette saison…

Personnellement, quels sont les moments que vous attendez avec encore plus d’impatience que les autres ? On pense notamment au grand prix de France en moto au Mans, le 1000è de l’histoire de la discipline…Ou encore au grand prix F1 de Monaco, pour fêter les 10 ans de la discipline sur les antennes de Canal…

Toutes les planètes s’alignent cette saisonJ. Il y a plein de choses excitantes, que ce soit en moto ou en F1 et il y a plein de moments un petit peu anniversaire et un petit peu historiques qui s’annoncent. Le grand prix de Monaco sera effectivement l’occasion de fêter les dix ans de la F1 sur Canal ! Alors, je ne suis pas la mieux placée parce que je ne les ai rejoints que pour la neuvième année mais toute l’équipe et tout le socle sont toujours là. On va se replonger avec plaisir dans tout cela, se projeter aussi. Bref, on va fêter comme il se doit, ce sera un grand prix exceptionnel, ce sera un week-end exceptionnel. Pour vous donner toutes les coulisses, on sort d’un séminaire de toute une journée où on a réfléchi, travaillé sur justement ces grands rendez-vous pour essayer de faire en sorte qu’ils soient les plus festifs et les plus beaux pour nos abonnés à l’antenne, afin que la fête soit la plus belle possible. On est en train de mettre en place plein de choses pour ce week-end spécial de Monaco. Et oui, en moto, ce sera le 1000è grand prix, ça va tomber en France donc les choses sont très bien faites. On espère que le dénouement sera très bien fait aussi pour que l’on fête un français, ce serait parfait. En tout cas, même si ce n’est pas le cas, le week-end sera, quoi qu’il arrive, exceptionnel parce que, pareil, on a travaillé là-dessus aussi aujourd’hui. On essaie de réfléchir à des choses pour que la fête soit belle sur Canal.

En F1, il y aura aussi d’autres rendez-vous, on a le choix, le calendrier est dense, il va se passer plein de choses. Il y aura le nouveau rendez-vous de Las Vegas aussi, qui est très attendu. En moto, tous les week-ends sont tellement spectaculaires que l’on s’ennuie rarement, il y aura de nouvelles destinations, l’Inde notamment. On va emmener nos abonnés, on va voyager et on va, on l’espère, passer de très bons moments tous ensemble !

Merci, Pauline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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