Un Si Grand Soleil : Anaïs Gilbert nous en dit plus sur Anne, son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

@ Laurence Guenoun

 

 

Bonjour Anaïs,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

On peut vous retrouver, depuis peu, dans la quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage d’Anne Aguerra. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Ah oui, oui ! Il y a un an, je me suis lancée dans la création d’une marque de mode, Up-Close, qui produit des mini-séries avec des stocks non utilisés de tissus et upcycle du vintage. Cela m’a pris beaucoup de temps et j’avais dû mettre les tournages un peu de côté. Là, quand la directrice de casting m’a appelée pour ce rôle, je ne m’y attendais pas du tout. J’ai ainsi repris le goût du jeu, je me suis bien amusée, j’étais contente de retrouver ce milieu, l’environnement, les équipes et le train-train de la journée sur un plateau. Reprendre le rythme m’a plu, j’ai retrouvé la niaque et je crois que je vais m’y remettre davantage encore !

Le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables et aident sans doute à la qualité du rendu final…

J’adore Montpellier ! C’est tout ce que j’aime : on est en province mais l’énergie est là, on peut sortir le soir, c’est jeune, c’est cool.  

Les studios sont impressionnants, c’est la première fois que je voyais une grosse machine aussi bien huilée. C’est très amusant de voir aussi comment les informations circulent : le premier jour, on est pris en photo au maquillage et cela sert de base à tout le monde ensuite. C’est fou aussi de voir comment tous font pour s’y retrouver !

Je m’attendais à un rythme conséquent de travail, il l’est! On n’a pas beaucoup de temps pour se remettre d’une scène avant de passer à la suivante mais cela demande une concentration pour ne rien lâcher : du coup, je ne voyais pas les journées passer. On change aussi souvent de réalisateurs, cela m’a déstabilisée au départ de changer d’ambiance et d’indications dans une même journée mais, en même temps, c’est l’occasion de repartir, à chaque fois, d’une page blanche ! Dans les contraintes, on peut trouver des choses intéressantes et des challenges rigolos. Finalement, j’ai aimé qu’il y ait plein de réalisateurs différents, cela a également été l’occasion de nombreuses rencontres, c’est une super énergie !

J’ai tout autant adoré les chauffeurs qui nous emmènent d’un plateau à un autre. Cela arrive rarement sur un tournage que les équipes techniques et de production se mélangent autant avec les comédiens, Cela raconte quelque chose dans l’ambiance générale…

Quel regard portez-vous sur Anne, votre personnage ?

Son mari est nettement plus âgé qu’elle, il est malade. Elle parait très inquiète et semble subir cette situation et on se demande si elle ne s’est pas un peu oubliée elle-même. D’un autre côté, elle travaille beaucoup, on peut se demander si elle ne se plonge pas volontairement dans son travail…et pourquoi ? Elle est donc un peu ambivalente…Quand on va découvrir qu’elle le trompe, certains penseront que, bien sûr, elle est là pour son argent mais, finalement, elle amène dans la série un personnage libre…Elle le dit souvent à son beau-fils, « c’était notre mode de fonctionnement » et je trouve important d’avoir un autre point de vue sur les couples.

 

 

Ce personnage vous permet sans doute une palette de jeu plutôt large et variée, ce qui a dû être plaisant pour vous…

Mon personnage est souvent dévasté, j’ai essayé parfois d’être en retenu mais Anne vit des choses tellement dures qu’elle est tout le temps en larmes. Dans les subtilités, on peut évoquer le jeu avec le beau-fils où, souvent, j’en prenais plein la figure mais il y a aussi un ou deux moments où je le calme, ce qui était amusant. Il y a également de belles scènes de tendresse avec mon mari et d’autres, avec Florent, d’amitié sincère.

Sur certains aspects de sa personnalité, avez-vous mis un peu de vous en elle ?

Beaucoup ! C’est la vie, il y a toujours des coïncidences qui rappellent des souvenirs personnels…Je n’ai malheureusement pas eu besoin de convoquer beaucoup de choses pour ressentir certaines émotions. …Il faut simplement veiller à ce que ça n’impacte pas trop sur son humeur…Cela m’allait très bien en tout cas, c’était très intéressant à jouer.

Quand je confrontais mon beau-fils, les coachs ont dû m’aider : parfois, je m’emballais un peu car, avec mon caractère à moi, j’aurais répondu un peu plus froidement et de façon plus révoltée mais ce n’était pas le personnage, chose qu’il a fallu intégrer. Donc, oui, c’est un personnage, ce n’est pas que moi…Il en va de même pour les nombreux amants d’Anne… D’avoir ce rôle de femme qui trompe est, d’ailleurs, aussi à assumer…

Vous l’avez dit, le rythme de tournage est soutenu. Sans doute que votre parcours artistique vous a aidée à l’appréhender ?

Oui, et encore ! Je pense que j’ai encore appris plus avec eux, je crois que je n’avais pas eu l’occasion de passer aussi rapidement d’une émotion à une autre, lors d’une scène à la suivante. Il faut être au taquet, en cela ça a été une super expérience : maintenant, je sais que je suis capable de le faire mais c’est vrai que, les premiers jours, j’étais stressée.

En amont du tournage, aviez-vous (re)visionné certains des épisodes en diffusion pour mieux encore vous imprégner de l’atmosphère ?

Je l’ai fait, déjà par curiosité, car j’avais besoin de voir l’atmosphère. Je voulais voir comment c’était tourné mais lorsque j’ai compris que les réalisateurs changent d’une scène à une autre, je n’ai pas pu analyser trop en détails. En même temps, ces changements de technique et de méthodologie permettent de rester bien vigilant, j’ai ainsi essayé d’être bien collée à terre, plutôt que la tête dans les nuages, pour ne pas perdre le fil. C’est aussi assez excitant de se préparer en apprenant bien son texte et en sachant bien ce que l’on veut mais de découvrir sur place des petites surprises…

J’ai, au final, regardé une à deux saisons, tellement je me suis attachée aux personnages et prise au jeu : maintenant, je regarde la série toutes les semaines. Je suis vraiment au courant des arches de tout le mondeJ.

 

 

Justement, lors de la diffusion de scènes dans lesquelles votre personnage est présent, arrivez-vous à regarder les images comme une simple téléspectatrice ? Ou l’œil de la comédienne prédomine-t-il ?

C’est horrible, je regarde mais comme on regarde un film d’horreur, avec une main sur un œil…J’entends mes enfants faire des commentaires, sur tout, sur moi, sur mon maquillage,…Mais je regarde quand même car je suis curieuse…

Avez-vous d’ailleurs eu des premiers retours du fidèle public de la série ?

J’ai eu quelques messages trop mignons de gens qui disent me suivre et adorer mon personnage. Cela fait plaisir, c’est agréable et surprenant !

On a forcément envie de raconter quelque chose avec le personnage, pour que ça intéresse les gens : c’est aussi un jeu pour nous, c’est un petit challenge pour transmettre au public les bonnes intentions.

En complément, quels sont vos autres projets artistiques en cours ou à venir ?

Pour l’instant, j’ai des essais pour une autre série, dont je ne peux pas révéler le nom, ne serait-ce que par superstitionJ. J’ai aussi fait quelques pubs assez sympas…J’adore passer d’une série à une pub, ce sont toujours des univers différents : c’est cool, c’est une chance !

Merci, Anaïs, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article