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Un Si Grand Soleil et Dieu habite Düsseldorf : Renaud Danner revient sur son expérience sur France 2 et évoque son actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Renaud,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On a pu vous retrouver pendant plusieurs mois dans la série à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil ». On imagine le plaisir et la joie que ce fut de faire partie de cette belle famille artistique ?

Et comment ! On m’a proposé de jouer un rôle qui était vraiment passionnant. On ne rencontre pas souvent, dans des feuilletons, des personnages aussi complexes et ambigus. C’était, pour moi, une joie, forcément.

Je n’avais jamais tourné dans ce type de programme  mais on m’avait dit que l’ambiance était très bonne. Je le confirme. J’ai été accueilli de manière extrêmement chaleureuse, avec une équipe vraiment très présente et très proche des comédiens. Les gens sont très concernés, très pros, il y a à la fois cette gentillesse et ce côté professionnel, hyper bien huilé, qui va très vite. Oui, cela m’a plu, cette production met vraiment à l’aise les acteurs, du coup on  a envie de donner notre maximum.

Avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour l’interprétation de votre personnage ?

Je savais que j’avais à faire un travail de rupture entre un moment où on voit un personnage souriant, décontracté et celui d’un personnage qui se fige et qui devient tout autre. A la fin, j’avais en tête le personnage de Nicholson dans « The Shining », un type en apparence très sympathique qui, petit à petit, devient extrêmement inquiétant et dangereux. D’ailleurs, la fin d’Hugues se passe en forêt, c’est un peu un cauchemar, comme dans ce film. (rires…)

Mais bon, je ne crois pas trop non plus à la notion de personnage, je suis plus intéressé par les situations. J’essaie de me concentrer dessus. Sur un feuilleton, et c’est une chance, on travaille sur la durée (même si ça tourne très vite.) On a le temps de se voir à l’image, pour améliorer les choses.

Avec ma partenaire, Chrystelle Labaude qui joue Elisabeth Bastide, on était obsédé par le texte et sa signification. Par le sous-texte aussi d’ailleurs. Comme on s’entendait  bien, on échangeait beaucoup en amont sur nos scènes, pour les approfondir, essayer de se prémunir des clichés.

Je jouais une forme de séducteur, qui s’avère être un escroc et finalement un personnage assez effrayant. Un fan de la série a lancé une interrogation en demandant si mon personnage d’Hugues a, à un moment donné, vraiment été amoureux d’Elisabeth. En tout cas, on a essayé de travailler là-dessus, sur quelque chose de sentimental, sur une vraie relation, avec un personnage qui n’est pas que perversion et dissimulation. En même temps, il y a de la manipulation et de la perversion dans beaucoup de relations amoureuses.

 

 

Quels principaux retours avez-vous pu avoir des téléspectateurs ? Certains ont-ils réussi à prendre un peu de recul sur votre personnage ?

Oui, et heureusement. Il y a eu, à l’inverse, des gens qui m’insultaient littéralement, qui se sont attaqués à mon physique, qui pensaient même que j’avais besoin d’argent pour accepter un tel rôle (rires…) J’avoue que ça m’a un peu énervé au début. Quand on joue un personnage négatif, les gens ne se rendent pas forcément compte que l’on essaie de développer quelque chose de moche aussi dans ses expressions, dans ses réactions, quelque chose  de maladif et je dois l’avouer, j'ai adoré ça.

Heureusement, plein de gens ont vu des choses formidables, ont été très intéressés par la relation entre nos deux personnages (Elizabeth et Hugues) et ont dit des choses bien plus intelligentes que ce que j’aurais pu penser moi-même. C’est gratifiant pour les comédiens, j’étais très surpris. Des tas de gens m’ont envoyé des choses hyper touchantes et hyper gentilles sur mon travail d’acteur. Au bout du compte, je n’ai retenu que du positif. J’ai préalisé que les gens sont proches de la série et que l’on fait partie de leur propre famille. C’est marrant, c’est incroyable.

Sur une quotidienne, le rythme de tournage est particulièrement soutenu. Au fur et à mesure, avez-vous peaufiné et affiné votre méthodologie de travail ?

Bien sûr ! J’avais déjà travaillé dans des conditions encore plus drastiques. J’ai été le héros d’une série de France 2, il y a dix ans, « Préjudices », dans laquelle je jouais un policier, un personnage vraiment positif, à l’opposé d’Hugues. On tournait plus de vingt minutes utiles par jour, ce qui est dingue.

J’avais donc l’habitude de tourner très vite. Au début, ma première scène a été quand même un baptême du feu. J’étais en équipe 1, en studio, tout le monde virevoltait autour de moi…mais, au bout d’une journée, j’avais retrouvé le rythme. Je suis un laborieux, je travaille en amont, comme je le disais, j’apprends le texte au cordeau car il faut être précis et fluide en télé.

Evidemment, on aimerait passer plus de temps, on est un peu frustrés parfois, il y a des séquences que l’on aimerait peaufiner. J’ai le syndrome de l’escalier en moi, j’ai toujours envie de refaire, même si je me suis un peu soigné par rapport à celaJ. Mais il faut accepter, c’est un mode de production, c’est le jeu du feuilleton. On fait confiance, les séquences qui ne conviennent pas sont refaites. Et puis on travaille avec des réalisateurs talentueux et des coachs « aux petits oignons » avec nous, ça rassure.

 

 

En parallèle, dans un autre registre, on pourra vous retrouver d’avril à juin 2021, au Lucernaire, pour une pièce que vous avez déjà jouée l’année dernière. Pièce aux multiples personnages à interpréter. Comment présenteriez-vous ce spectacle ?

On touche du bois car plus rien n’est sûr avec cette pandémie. Ça s’appelle « Dieu habite Düsseldorf », un titre assez évocateur. C’était l’un des premiers textes de Sébastien Thierry, l’auteur à succès connu pour ses pièces caustiques et grinçantes. Là, c’est vraiment un festival, si j’ose dire, de noirceur mais aussi de rire. Ce ne sont que des situations où deux personnages n’arrivent absolument jamais à leur fin. Ce spectacle est un catalogue d’incapacités. Les personnages sont incapables de sortir de leur névrose et, en plus de cela, incapables de communiquer entre eux. Ça donne des quiproquos à n’en plus finir et des situations extrêmement comiques et pathétiques. Ça parle du monde du travail, de l’amitié, ça parle de la famille, de la sexualité, de la vie de tout un chacun en somme.

C’est un spectacle que je joue avec un acteur formidable, Éric Verdin, avec qui on a fait la mise en scène. On a créé un univers de déglingue un peu années 70,  faussement futuriste et ringard en même temps. Qui est un peu une métaphore de notre société aussi. Ça nous a particulièrement amusé de faire un spectacle où les gens ne font que rater, alors qu’il y a aujourd’hui cette obsession permanente de la performance dans tous les domaines. Là, ce sont en quelque sorte des antis performants. L’écriture date d’il y a quinze ans mais elle entre en résonnance de façon extraordinaire avec l’époque que nous traversons. C’est un spectacle assez jubilatoire, on passe d’un personnage à l’autre, ce sont souvent des relations dominant-dominé, ultra réaliste et burlesque à la fois .Il y a par exemple un personnage qui veut acheter un zizi chez un vendeur comme ceux de la Fnac. Un autre est soudainement reçu chez un médecin car il a été dénoncé comme étant un imbécile. Sans oublier un employé de banque qui va dans une émission de télé parce qu’il a fait perdre des milliards à son entreprise. On est dans un univers à la fois de cauchemar et de poésie, ultra contemporain. C’est un spectacle qui nous tient à cœur, qui a eu beaucoup de succès quand on l’a monté à Paris.

 Passez-vous « facilement », dans le jeu, d’un personnage à un autre ?

C’est la complexité de ce type de spectacle, ça demande une énorme concentration car, justement, il faut jouer à fond des situations complètement opposées, en l’espace de dix minutes. C’est un gros travail de lâcher-prise, pour passer d’une énergie à une autre. C’est un défi, c’est ultra fatiguant. Il faut de suite se reconcentrer, surtout qu’il y a tout un travail sur l’espace et la scénographie, pour créer des univers différents. Mais, à force de répéter, on a réussi à le conceptualiser et à se rapprocher de ce que l’on voulait.

Merci, Renaud, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Dominique Grimault évoque "L'Equipe d'Estelle" et fait un tour d'horizon du début du championnat de Ligue 1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Dominique,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver régulièrement, sur la chaine L’Equipe, dans « L’Equipe d’Estelle ». On imagine le plaisir et la joie pour vous d’être entouré de cette belle bande ?

Oui, bien sûr. Ça vient comme une continuité de la carrière que j’ai entamée il y a bientôt cinquante ans. Surtout, si je réponds à l’invitation, c’est parce qu’Estelle est présentatrice de l’émission. Avec elle, au fil du temps, j’ai tissé des liens d’amitié très forts, depuis quinze ans maintenant, quand on a débuté « 100% Foot » sur M6.

En amont du programme, avez-vous une méthodologie particulière de préparation, en fonction des thèmes et thématiques prévus à l’image ?

Oui, dès lors que le rédacteur en chef établit un programme, avec des questions qui sont soulevées au grès de l’actualité, je fais en sorte de répondre en fonction de mes humeurs, de mes « connaissances », de mon expérience. L’émission est en direct mais nous la préparons évidemment un peu en amont.

La fidélité des téléspectateurs ne se dément pas et ne cesse de grandir. Vous qui vivez cette aventure de l’intérieur, selon vous, quelles sont les principales clés du succès de ce programme ?

Je crois que c’est une question de fidélité. Je crois qu’une émission de télévision réussie, comme une émission de radio, c’est un casting. Dès lors qu’il est réussi, dès lors que l’on sent un fil d’amitié et d’affection entre les participants, je pense que le téléspectateur, quel qu’il soit, le ressent et revient quasi systématiquement devant le programme, dès lors qu’il peut regarder l’émission qui commence à la fois tardivement et de manière un peu précoce dans la soirée. Puisque, à 17h 30, chacun travaille encore. Notre courbe monte progressivement, on peut commencer parfois à 30 000 téléspectateurs, pour finir à 500 000, en fonction aussi des heures. Le téléspectateur est forcément plus réceptif à 19h, puisqu’il est disponible, qu’il ne l’est à 17h 30. Donc ce qui est intéressant, ce sont aussi les courbes. On ne part pas à 300 000 pour finir à 50 000, on fait le contraire.

Plus généralement, le championnat de France de Ligue 1 a redémarré depuis un mois maintenant, avec les perturbations que l’on connait. Quel regard portez-vous sur ce début de saison ? Les performances rennaise et stéphanoise peuvent-elles durer ?

Je pense que les performances rennaises dureront plus que celles des stéphanois. Mais ce qui est indéniable, c’est que les deux défaites initiales du Psg ont « relancé » notre championnat. On a l’impression, en ce début de saison, que le championnat est un peu plus équilibré, encore que l’on a vu, avec le match du Psg face à Nice, que l’issue était déjà dores et déjà connue et que les parisiens seront à nouveau champions.

Il est toujours très sympa de voir des équipes émerger ou ré émerger, comme Saint-Etienne. Rennes et Lille sont des clubs qui se sont stabilisés et qui travaillent bien. On voit effectivement des résultats qui sont prometteurs. Pour le reste, on ne va pas faire semblant de croire que le Psg peut être battu au final, non, le Psg sera champion et, après, on s’intéressera comme d’habitude aux places d’honneur, en sachant qu’il faudra attendre les coupes européennes pour savoir exactement où en sont les meilleurs clubs français. Ce sera un test de vérité, il viendra très vite avec la Ligue des Champions et la Ligue Europa.

 

 

Les deux Olympiques, Lyonnais et Marseillais, quant à eux, démarrent poussivement, avec des hauts et de bas. A quoi peut-on s’attendre pour leurs saisons respectives ?

Je pense que l’OL, à condition de gérer son effectif d’ici au 5 octobre, date de fin du mercato, à condition de garder quelques-uns de ses meilleurs joueurs, finira par se stabiliser dans le haut du classement. Pour viser ce qui est l’objectif de l’année, c’est-à-dire une place sur le podium, une qualification pour la Ligue des Champions la saison prochaine. Je le crois vraiment, bien que Rudi Garcia n’ait pas montré par le passé que la deuxième saison qu’il effectue avec ces clubs soit la plus bénéfique.

Quant à l’OM, je suis personnellement un peu inquiet. Je trouve qu’il y a une profondeur de banc qui n’est pas suffisante, je trouve qu’il y a des joueurs qui sont en deçà de leur valeur intrinsèque, je pense au milieu de terrain notamment, Rongier et Sanson. L’attaque ne vaut que par Payet et surtout Thauvin. Ils recherchent un numéro 9 qu’ils n’ont toujours pas trouvé. Par ailleurs, l’OM est engagée en Ligue des Champions et on sait que, sur la durée, cette compétition use les organismes, les gomme et que l’OM peut perdre des points en route. Un peu comme Lyon la saison dernière, quand bien même le club est arrivé en demi-finale.

Donc je suis plus optimiste pour l’OL que pour l’OM, à moins que l’OM, d’ici le 5, ne se renforce avec deux à trois éléments forts derrière et devant, voire au milieu. Pour le moment, je me pose des questions, beaucoup, sur l’OM.

A quelques jours de la fin du mercato, vous attendez-vous à une fin très agitée ?

En règle générale, ça s’accélère beaucoup dans les derniers jours. Le problème est que les prix grimpent, qu’ils montent. Quand on n’a pas fait de bonne affaire au début du mercato, c’est toujours très difficile de la faire dans les derniers jours. Il y a une surenchère, il y a une compétition entre tous les clubs et les meilleurs joueurs sont déjà en place. On peut avoir de bonnes mais surtout de très mauvaises surprises. On parlait de l’OM juste avant, souvenez-vous de Mitroglou il y a deux ou trois ans. Il a été une très mauvaise surprise pour l’OM et il y en a d’autres dans ce cas. On joue un peu à pile ou face sur les derniers jours et c’est toujours un peu dangereux pour les clubs.

Pour terminer, pensez-vous que l’absence totale ou partielle de supporters impacte réellement certains clubs, à domicile notamment ?

Oui, cela va impacter en priorité l’Olympique de Marseille. Il est clair que si l’OM avait joué ses derniers matchs dans un Vélodrome plein, quand bien même un public n’a jamais marqué un but, l’équipe aurait eu un atout évident et très fort en plus. Pour le reste, oui, c’est forcément un peu impactant. Une fois de plus, quand on est une équipe solide, bien structurée, qui maitrise son sujet, ce n’est pas le public qui fait les résultats.

Donc, à mon avis, ça va impacter davantage des clubs comme l’OM que des clubs comme le Psg, comme Rennes, comme Lille, qui me paraissent être mieux en place que la plupart. Mais bon, c’est vrai que c’est gênant aussi pour le spectacle en général, c’est une évidence. Il y a des astuces pour que l’ambiance puisse être maintenue avec des enregistrements, des audios, mais ce n’est pas du tout le même sel que lorsque les stades sont pleins. D’un autre côté, on a aussi vu en Ligue des Champions, avec le tour final, que l’on peut jouer également sans public sans que ça n’affecte les grosses équipes. En fait, ce sont celles sur un fil, qui ne sont pas parfaitement structurées, maitrisées ou équilibrées, que le manque de public affecte en priorité.

Merci, Dominique, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Samuel évoque son aventure aux Fidji !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Laurent Vu/ ALP /TF1

 

Bonjour Samuel,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

L’épisode de « Koh Lanta » diffusé vendredi dernier a été le théâtre de votre départ, pour raisons médicales. A titre personnel, comment avez-vous vécu la diffusion de ces images ? Ont-elles ravivé en vous certains souvenirs ?

Oui, oui, évidemment, même si ça fait dix à onze mois que l’on avait fini de tourner. J’avais, on va dire, digéré un petit peu ce qui m’est arrivé mais c’est vrai que le fait de le revoir en live a été extrêmement compliqué, je ne vais pas mentir. Beaucoup de frustration, en fait, est revenue. Quand tu te blesses de l’intérieur comme ça et que tu ne vois pas trop l’avancée des autres équipes, ce qui va se passer juste après,… tu n’arrives pas vraiment à contextualiser l’ensemble. Donc c’est douloureux, c’est difficile mais, de toute façon, je ne pouvais pas aller plus loin. Je n’ai malheureusement pas eu trop le choix. C’est vrai que quand tu replaces les choses dans le contexte, au fur et à mesure des épisodes, que tu voies l’avant et que tu voies l’après, notamment dans la fin du troisième épisode, dans le quatrième et dans ce qui va se passer là dans le prochain, c’est toujours très rageant. Au fond de moi, je ne peux pas  m’empêcher de me dire qu’il y avait de la place.

J’ai eu une carrière quand même assez riche dans l’armée, une carrière sportive aussi très intense, je n’ai jamais eu de blessure de ce type, qui m’a contraint à l’abandon. C’est un mot que je ne connais pas. A 40 ans, je me suis relancé avec cette aventure : j’avais fait beaucoup d’autres aventures et ça me relançait après quatre à cinq ans de vie parisienne un peu plus calme et une vie de papa, donc oui, c’est très très frustrant.

Quelques mois plus tard, physiquement parlant, comment allez-vous ?

C’est encore un peu, on va dire, fragile. Pour être honnête, j’arrive à recourir normalement mais calmement. Je ne fais pas de séance de vitesse,  je ne peux pas faire ni de sprint, ni de côté appuyée, j’arrive à refaire de petits footings depuis un bon mois et demi. Donc, finalement, c’est quand même très récent.

Sur le camp violet, on a vu, au travers des images, que vous aviez repoussé autant que possible l’échéance de l’appel au médecin. Tout comme d’ailleurs à l’infirmerie, comme l’a rappelé Denis.

C’est vrai que je n’ai pas vraiment de notion, pour être honnête, de combien de temps je suis resté à l’infirmerie. Le fait que l’on soit dans une espèce de cabane, à l’abri des regards, à l’abri aussi de nos regards, ne pouvant pas voir ce qui se passe dehors, me donne du mal à savoir combien de temps exactement je suis resté. C’était un peu long, ça je le sais, mais je n’ai aucune idée du temps exact.

Quand tu es sportif, tu te connais vraiment par cœur et tu sais les douleurs qui sont musculaires, presque normales, et qui passeront vites. Et tu sais faire la différence avec une douleur qui est grave. Pour le coup, quand je me suis blessé sous l’eau, au jeu des pierres, c’est là où j’ai vraiment ressenti l’arc au niveau du tendon qui se déchirait. Je savais que ça allait être une blessure grave. J’ai décidé, du coup, de repousser l’échéance pour deux raisons. La première étant que je n’avais pas envie de partir, il faut être honnête. On se dit toujours que ça va peut-être passer, que l’on se trompe peut-être. Au fur et à mesure, j’ai bien vu que je ne me trompais pas. La deuxième étant pour mon équipe, parce que, déjà que l’on n’était pas super brillants quand j’étais là, sans vouloir être présomptueux, j’avais tout pour croire qu’ils seraient encore moins brillants si je n’étais plus là. Parce que, physiquement, c’est un peu moi qui donnais l’impulsion. Même s’il y a des gens de qualité dedans, c’est vrai que le physique m’appartenait un petit peu. J’étais un peu devenu, sans me la raconter, le leader naturel de cette équipe.

Plus généralement, comment se sont passés vos premiers jours d’aventure ?

Honnêtement, ça s’est plutôt bien passé, mis à part le phénomène météo mais qui est valable pour tout le monde. Où, vraiment, il a fait un temps de « merde ». Moi qui connais bien ce genre d’aventure, ce genre de choses, moi qui dors presque mieux dehors que dedans, c’est vrai que ça me touche généralement peu. Là, honnêtement, sous ce genre de climat, s’attendre à ce qu’il pleuve, à ce qu’il fasse froid comme il a fait froid, c’est compliqué quand même.

L’arrivée n’a pas été géniale géniale. Je pense que, comme beaucoup de gens, je ne connaissais pas le jeu face aux caméras, le fait d’être filmé sans arrêt, c’est vrai qu’il y a une certaine appréhension de cela, une certaine pression que l’on se met peut-être. Donc j’étais plutôt en round d’observation, d’ailleurs ça se voit, je suis plutôt observateur qu’acteur, on va dire que je suis plutôt discret.

En revanche, après, honnêtement, oui ok, je suis du Sud mais j’habite à Paris depuis quatre ans, donc c’est vrai que, au départ, j’étais un peu perturbé, sur le moment, par le fait d’être dans l’équipe du Nord, plutôt que dans l’équipe du Sud. Mais cela est anecdotique. A l’instar de tous les footballeurs ou tous les sportifs pros qui jouent dans des sports co, à partir du moment où l’on te dit que tu appartiens à cette équipe-là, voilà, le but est de défendre ses couleurs. Donc ça ne me posait aucun problème. En revanche, ce qui m’a un peu plus perturbé, c’est le fait que je pensais vraiment que, au départ, on allait créer un groupe très solide, avec une cohésion très forte. C’est vrai que je me suis appliqué justement à essayer de créer cette cohésion parce que je pense que l’on ne peut aller au combat qu’en étant dans cet état-là. Si on n’a pas peur les uns pour les autres et que l’on ne se défend pas les uns les autres, malheureusement, on ne se donne pas à 100% et on a vu ce que ça fait. Même si je pense que l’on était moins forts… Ce qui m’a un tout petit peu gêné au début, c’est de voir qu’Adrien commençait à faire des stratégies d’entrée de jeu. Malheureusement, je savais que ça allait nous puiser d’entrée de jeu et le problème était que, en plus de se battre contre les autres pendant les épreuves, il fallait limite que l’on commence à gérer des batailles aussi chez nous. Ce n’était pas le début d’aventure auquel je m’attendais.

Comment occupiez-vous vos journées sur le camp ? Quelles étaient vos principales activités ?

Pour être honnête, j’étais un peu le Robinson Crusoé, c’est-à-dire que mon job était d’apporter du confort à mon équipe. Sur le premier jeu d’immunité, où je prends la responsabilité de prendre la dernière partie, qui est la plus dure (mais c’est moi qui me plante car je pars deuxième et que je finis dernier), je m’excuse auprès de mes camarades de ma performance. On sait que l’on va au conseil, pour être honnête encore une fois, je pense que je savais que je n’étais pas en danger mais j’ai refusé d’aller chercher un collier d’immunité. Tout le monde a passé sa journée à aller en chercher un et je trouve cela très normal, il n’y a pas de jugement à ce sujet. En revanche, mon but était plutôt d’apporter du confort à mon groupe. Mon truc était plutôt de construire la cabane. C’est vrai que l’on prenait tellement d’eau sur la tête tous les soirs que, du coup, il fallait absolument que l’on arrive à dormir presque convenablement. Du coup, j’ai passé mes journées, pendant mes sept jours, à construire la cabane, à essayer de l’améliorer. Aussi à essayer de trouver à manger. On n’a pas eu trop de chance dans notre coin, on n’a pas trouvé autre chose que de la coco et de la canne à sucre. Mes journées étaient rythmées par cela, en sachant que, chaque jour, il y a un jeu, qui prend déjà une bonne partie du temps. Vu que l’on ne dormait pas la nuit, il fallait bien aussi que l’on se repose le jour. Ce que l’on faisait un petit peu.

Quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Déjà, le fait d’arriver le premier jour, d’aller rejoindre Denis avec les trois autres équipes. On arrive sur la plage, on comprend que l’aventure commence, on arrive dans ce décor de rêve. Il y a tout un mur de caméras devant nous. C’est vrai que c’est un moment hyper fort, en termes d’émotions. Je vie pour cela, je vie pour des émotions et c’est vrai que, pour le coup, ce sont vraiment des émotions fortes. Après, je ne sais pas s’il y a un moment particulier… J’adorais mes moments à moi, qui me permettaient de me ressourcer un peu, de justement relativiser, de rester un peu zen, dans un contexte qui n’était pas forcément très favorable pour nous. C’étaient les couchers de soleil sur l’eau et c’est vrai que c’était top. Autant, la nuit, il faisait un temps pourri, autant on a eu quand même beaucoup de chance avec les couchers de soleil qui étaient sublimes. Je suis quelqu’un de la nature, j’adore cela et me retrouver au milieu de nulle part, au milieu de la jungle était parfait. Quand on cherchait à manger et que l’on partait avec les uns ou les autres, que l’on discutait, en avançant, avec une machette à la main, au milieu de la jungle, ce sont des moments qui sont pour moi hyper importants et hyper forts. C’est ce que j’aime.

Etes-vous resté en contact avec certains camarades d’aventure, de votre équipe ou des autres ?

Oui, oui, bien sûr. Pour être honnête, il m’a fallu un peu de temps pour me remettre en contact avec eux. Parce que j’avais besoin de digérer, parce que j’étais aussi dans une période de ma vie, même quand je suis parti à « Koh Lanta », qui était complexe (ceci peut-être explique aussi la blessure, je n’en sais rien et je ne le saurai jamais). Depuis, je suis en contact effectivement avec d’autres aventuriers. De mon équipe, beaucoup avec Lola parce que c’est une fille que j’ai appréciée sur le camp, tout comme j’ai apprécié Angélique, on était souvent ensemble tous les trois. On est très en contact.

Après, je suis aussi très en contact avec Mathieu, avec Dorian, les compétiteurs. C’est vrai que, finalement, quand on arrive sur les épreuves, et que l’on a fait beaucoup de compétitions, on sait en fait plus ou moins qui est qui dans les équipes. Du coup, c’est vrai que, même si on n’avait pas le droit de se parler, on s’est reconnus un peu comme compétiteurs. Je pense que l’on avait tous hâte de se retrouver ensuite. Parce que « Koh Lanta », c’est « Koh Lanta » mais, dans la vie, on est quand même les mêmes. On reste quand même des compétiteurs, on a pas mal d’atomes crochus donc, oui, je passe pas mal de temps avec eux par téléphone. Avec Alix aussi, pour les mêmes raisons.

Malheureusement, on a dû aussi être là les uns pour les autres et surtout moi pour les autres car je le connaissais moins, suite au décès de Beka. C’est forcément quelque chose qui rapproche puisque l’on avait besoin d’être solidaires. Certains de mes camarades étaient extrêmement proches de Beka et, du coup, je pense que mon rôle était aussi d’être là pour eux.

Merci, Samuel, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil, Fake News, Le diner de cons, TRAC : Pascal Miralles évoque ses nombreuses et belles actualités artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Pascal,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver depuis quelques mois dans « Un Si Grand Soleil », la série à succès de France 2. Très simplement, on peut imaginer la joie et le plaisir que ce doit être pour vous de faire partie de cette belle famille artistique ?

Oui, oui, effectivement. J’avais été casté avant le début de la série pour le rôle d’Enric, qui est joué merveilleusement bien par Julien Masdoua, un autre comédien de la région. Je n’avais pas eu de nouvelles jusqu’à à peu près huit mois plus tard, où j’ai été recontacté par l’équipe de casting, cette fois-ci pour le rôle d’Humeau et j’ai été très heureux d’avoir une réponse positive.

Avec vos mots, comment présenteriez-vous justement votre personnage d’Humeau ?

Il est un policier intègre, qui fait son boulot avec le plus possible de questionnement sur le sens et le rapport aux autres. C’est quelqu’un de très fidèle à son équipe. Depuis le début de la série, on ne connait pas bien sa vie, on sait qu’il a un bateau, on sait qu’il a essayé de draguer Elise mais, malheureusement, il n’est pas tombé sur la bonne personne. C’est à peu près tout ce que l’on sait mais on va en savoir beaucoup plus très bientôt…

Avez-vous ou avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour l’interpréter ?

Je dirais que les inspirations viennent plus des policiers tels qu’on les voyait dans le début du cinéma, vraiment très éloignées de ce que l’on propose pour la police dans les longs métrages actuels, où les flics sont souvent très nerveux. C’est quelqu’un auquel les gens pourraient s’identifier, c’est juste un brigadier qui fait son boulot correctement. Les inspirations me viendraient plus de la lenteur et du jeu des comédiens qui interprétaient des policiers dans les années 60-70 ou le Gilou de Thierry Godart dans les premiers épisodes d'Engrenages que j'ai beaucoup aimé...

Face au rythme soutenu sur le tournage d’une quotidienne, avez-vous une méthodologie particulière de préparation en amont ?

Je dirais que j’ai été obligé parce que j’ai aussi une vie sur scène et des projets personnels qui me prennent beaucoup de temps. Après, on est très aidés aussi par la méthodologie mise en place par France TV. On reçoit les textes longtemps en avance, on a une version 1, une version 2 puis une version définitive. On a aussi des plans de tournage très précis qui nous permettent de bien organiser notre travail. Donc la méthodologie est tout d’abord de m’imprégner de ce que les auteurs ont commencé à écrire pour moi, d’y réfléchir longtemps à l’avance et, ensuite, d’être le plus sincère possible dans l’interprétation. D’être dans un jeu assez sobre qui corresponde à Humeau. Ce personnage n’est pas quelqu’un d’extraverti, c’est quelqu’un de profondément calme, dans la lignée des gens qui vont faire leur travail avec passion mais sans débordement. Du coup, quand j’arrive sur le plateau, j’ai cette concentration-là, après j’aime bien rigoler avec les copains et copines mais dès que le moteur est donné et que l’on va rentrer dans la scène, j’essaie d’en faire un personnage attachant.

 

 

Vous avez commencé à l’évoquer, les tournages actuels et à venir vont permettre d’en savoir un peu plus sur votre personnage. Sans rien en dévoiler, que pouvez-vous nous dire ?

Sur le plan professionnel, il va se passer beaucoup de choses au commissariat sur cette saison donc, forcément, Humeau va être impacté par ce qui se passe. Il sera omniprésent. Dans sa vie personnelle, on va découvrir son prénom, on va découvrir qu’il a une vie amoureuse, d’une manière très romantique et très poétique, qui correspond complètement à ce personnage qui, à mon avis, va surprendre beaucoup de gens. Voilà, ça fait partie de l’intrigue de Noel, celle qui va arriver fin novembre, début décembre. A l’heure actuelle, on est en plein tournage, je viens de passer une semaine formidable avec le réalisateur et la personne que je rencontre. C’était vraiment une semaine fabuleuse, tant sur le rapport que l’on a eu entre comédiens qu’avec l’équipe, qui s’est vraiment donnée pour proposer une couleur très spéciale. Qui, je pense, va faire plaisir aux téléspectateurs. Quand je vois à l’heure actuelle les sujets un peu anxiogènes diffusés dans la série mais qui sont grandement nécessaires pour venir compléter les psychologies de tous les personnages dans les intrigues, je pense que ce moment-là va faire énormément de bien et j’espère que les téléspectateurs prendront autant de plaisir que j’en ai pris à le faire.

Alors que l’arrière-saison est encore très belle, vous tournez donc actuellement dans une ambiance et une atmosphère de Noel ?

On commence à mettre les vestes à l’extérieur, les chemises longues, les chaussures un peu plus chaudes, on est obligés…C’est aussi le succès de cette série, on colle à l’actualité, autant dans ce qui peut se passer que dans la temporalité des choses. Oui, on est en train de fermer les vitres en voiture et d’être un peu plus habillés.

Nombreux sont les comédiens et comédiennes à l’avoir dit, l’ambiance de tournage est très familiale, ce qui participe sans doute au succès de ce programme.

Oui, oui. D’abord, dans la relation travail, on est en communion. C’est vraiment une famille. Il y a une bienveillance partagée par tout le monde. On se voit aussi beaucoup à l’extérieur, on passe des soirées ensemble, on échange sur un groupe WhatsApp. On parle souvent aussi de vous qui nous suivez, on est très attachés aux bloggeurs, aux gens qui sont dans les groupes de fans, c’est important, c’est aussi un baromètre de notre travail.

Tout cela participe à une très bonne ambiance, y compris avec les équipes techniques. Quand je parle de relations, c’est vraiment avec tout le monde : les comédiens, les réalisateurs, les techniciens, les chauffeurs… Tout le monde est merveilleux et je me demande même si ce n’est pas un critère de recrutement pour France Télévisions de cocher la case « merveilleux » pour que ça fonctionne bien.

Dans un autre registre, vous allez partir en tournée avec « Fake News ». De quoi parle ce spectacle ?

C’est une pièce à trois personnages, que j'ai écrite avec mon frère Jean Chris. C’est l’histoire du présentateur du journal de 20h sur TF1 qui rentre chez lui et tombe sur un cambrioleur dans son salon, personnage que j’interprète. Ce dernier est un François Pignon du cambriolage : il est dans un appartement rempli d’œuvres d’art et de choses de valeur et lui n’a pris que des choses à manger dans le frigo et dans le placard de la cuisine. Il ne connait pas le présentateur car il n’a pas la télé, du coup le présentateur est très intrigué, lui qui est abordé tous les jours dans la rue par des gens. De fait, au lieu d’appeler la police, il sympathise avec lui. On découvre alors que sa fille, qui a 21 ans, passe le Bac pour la troisième fois et qu’elle est censée dormir à côté. Mais, finalement, elle va rentrer à trois heures du matin, après avoir été boire des coups avec des copines parce qu’elle avait lu une fake news un peu dérangeante sur son père. Petit à petit, on va passer la nuit avec eux et on va découvrir que le présentateur a des lacunes, que c’est un papa pas très assumé, alors que le fils du cambrioleur, lui, à 16 ans, vient d'avoir le Bac avec mention. On va se poser des questions : lorsque l’on semble posséder tout dans la vie, est-ce que cela suffit à être heureux et à élever ses enfants correctement ?

 

 

Je partage la scène avec Laura Charpentier et Didier Lagana. C’est une pièce sociale mais très drôle, qui a été créée il y a un petit peu plus d’un an et que l’on avait jouée au Festival d’Avignon en 2019. Derrière, on a pris une tournée incroyable mais toutes les dates étaient situées entre le 4 mars et le 11 mai 2020, donc autant vous dire que l’on a annulé quarante dates. Je suis très heureux de retourner sur scène à partir du 24 septembre, à Pont Saint Esprit. Il y aura aussi deux semaines fin novembre à Nantes et on va même faire un réveillon le 31 décembre à Montpellier. On devait partir sur l’ile de la Réunion en Festival aussi, heureusement, celui-ci est reporté au mois d’avril 2021.

Quels ont été les principaux retours que vous aviez pu avoir des spectateurs ?

Ce qui leur a plu, c’est d’abord la manière d’aborder l’humour. On est vraiment dans le comique de situation, avec une pièce très familiale. Les gens peuvent s’identifier à ces papas qui sont, finalement, perdus tous les deux et aussi à cette fille adolescente qui va les bousculer. En fait, ils vont chacun révéler à l’autre un peu leur identité et leur personnalité, ce qui fait que, à la fin de la pièce, tout le monde a changé sa vision des choses. Vraiment, les spectateurs s’amusent avec nous, ils sont parfois aussi émus par les situations. Les gens traversent cette nuit avec ces personnages et passent vraiment un très bon moment.

Toujours sur les planches, vous allez aussi prochainement jouer dans « Le diner de cons » ?

Oui, à partir de début octobre, au Kawa Théâtre, à Montpellier, où je jouerai juste le rôle de Leblanc... (rire) interprété à l’écran par Francis Huster, celui du copain qui arrive un peu plus tard. Je suis très heureux aussi de jouer ce spectacle avec une bande de comédiens de Montpellier que j'ai hâte de retrouver !

 

 

En parallèle, vous avez lancé, début septembre, une école d’artistes sur Montpellier avec votre compagne Laura. Comment vous est venue cette envie ?

Laura est responsable d'une école d'art LA PETITE ACADEMIE qui dispensait des cours amateurs de théâtre depuis dix ans à Montpellier et j’avais envie de mon côté de créer une école professionnelle. On s’est dit qu’il pourrait être intéressant d’associer les deux, de créer un lieu où les gens viendraient prendre des cours, amateurs et professionnels, et qui soit également un lieu de diffusion, avec une programmation théâtrale qui permettrait de venir voir des spectacles et aussi de rencontrer les artistes. TRAC est né comme ça. Ce sont des auteurs, des comédiens, des metteurs en scène de la région qui interviennent à l'école. On est ancrés dans la région, à Castelnau-le-Lez sur la métropole de Montpellier et on profite de cette énergie des tournages qui se multiplient dans le coin pour dire qu’il peut y avoir de la place pour des gens de Montpellier et qu'ils ne sont plus obligés de monter à Paris pour se former. Nous ne sommes pas la première école à Montpellier mais la première du genre...

 

 

A notre échelle, on a ouvert une salle très intimiste de 50 places avec plus de 20 spectacles programmés cette saison. En plus de quelques artistes très connus qui viendront cette première année, on donne la place à toutes ces compagnies émergentes qui montent des spectacles à deux ou trois personnages sur des thématiques particulières. Je suis heureux, on a monté cela en sortie du confinement et ça y est, on a notre classe pro, avec huit élèves pour le moment que nous allons chouchouter pendant deux ans. Pour nous, c’est vraiment très très bien. Les cours amateurs se remplissent aussi. On a déjà vendu des places de spectacle. La saison démarre fort !

Merci, Pascal, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Demain Nous Appartient : Marie Catrix nous parle de Morgane, son personnage dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie,

Quel plaisir d’effectuer ce nouvel entretien avec vous !

Un an après notre premier échange, quel regard portez-vous à présent sur votre personnage de Morgane Guého dans la série à succès de TF1 « Demain Nous Appartient » ?

En ce qui concerne son évolution, là tout de suite me vient à l’esprit l’intrigue principale à laquelle j’ai fait partie, avec Marion Christmann et Luce Mouchel, sur le prédateur. Qui était quand même une nouvelle intrigue importante me concernant. La première avait été celle de l’arrivée de mon personnage, où il se révélait et où il révélait son identité. Là, on a reparlé effectivement de son identité et de la transphobie mais à travers une enquête policière. Aussi des agressions que peuvent subir les transgenres. Elle a réussi à se défendre, comme sans doute beaucoup de femmes, par instinct. Sa partenaire venait de partir mais, contrairement aux deux autres femmes agressées, elle était déjà, mine de rien, en alerte. Morgane savait que sévissait déjà un violeur sur Sète. Il y avait comme un petit truc qui s’était enclenchée en chaque personne, une peur certainement. Comme elle savait aussi comment il procédait, elle avait quelque chose d’instinctif en elle qui s’est mis en place au moment de se défendre.

J’ai adoré faire partie de ce trio de femmes très différentes. Entre Amanda qui est une jeune fille célibataire, en recherche d’amour, qui, à cette soirée, se lâche totalement et tombe dans les griffes de ce violeur. Qui va avoir beaucoup plus de mal à se construire mais qui va quand même se reconstruire grâce au personnage d’Ulysse et à cette histoire d’amour naissante. Entre Marianne qui est complètement dans le déni, qui refoule tout, qui ne veut pas accepter, jusqu’au mariage, où, au départ, elle n’accepte pas l’amour qu’on peut lui porter. Qui, finalement, va faire confiance à toutes les personnes autour d’elle qui l’aiment, notamment Chloé, Renaud et même son beau-fils. J’ai adoré les scènes qu’il y a pu avoir avec Samuel Chardeau, quand il lui fait le coup de : « ah mais oui, très bien, je vais quand même y aller au congrès, je vais me saouler et profiter de la vie ». A la Chardeau, avec son côté plein d’ironie. Toutes ces petites scènes-là, dans le après, étaient très drôles. Le personnage de Morgane Guého n’a pas été agressé jusqu’au bout, jusqu’au viol. La reconstruction s’est faite différemment. Puisque, tout de suite, il y a eu vraiment soudage et re-soudage de toute la famille Guého/ Lazzari. J’ai trouvé cela extrêmement beau.

Juste avant le prédateur, j’ai bien aimé aussi l’arche de Luc qui, pour sa santé, se met au sport. J’ai bien aimé être un soutien, un moteur à ce qu’il se mette en route. En l’éclairant de toutes les maladies qui étaient possibles. Je connais pas mal de personnes qui sont dans cette situation, qui souffrent aussi du diabète et c’est vrai que j’ai, du coup, aimé en parler, ça ne m’était pas inconnu.

 

 

Je reste toujours ouverte à ce que les auteurs écrivent, c’est toujours plein de surprises. Je leur fais confiance, j’espère qu’ils me font confiance, je pense que oui, avec l’intrigue du prédateur, j’ai plutôt de bons retours, que ce soit de la production ou, surtout, du public. Cela a amené aussi une autre touche au personnage de Morgane, qui avait été beaucoup dans le soutien avec toute l’histoire des Lazzari. Là, du coup, j’ai bien aimé revenir au-devant de la scène avec un sujet important et grave.

Pour la suite de mon personnage, d’autres choses vont arriver, que nous avons déjà tournées cet été et qui sont à l’écran depuis peu. Notamment le retour de Lise, son ex-femme, la maman de Gabriel, qui va créer des petites tensions dans le couple entre Sandrine et Morgane, chose qui n’avait jamais vraiment eu lieu jusqu’à aujourd’hui et qui va apporter aussi du corps, je trouve, au couple.

Pour revenir à la dernière scène de l’intrigue du prédateur, au commissariat, où il reconnait enfin, grâce à Morgane, ses actes, comment avez-vous abordé le tournage ?

On l’avait travaillée en amont avec l’une des coachs de la série. On s’était dit qu’il fallait que les choses s’inversent, qu’il était ma proie. J’ai une tendance à parler un peu vite, à partir dans tous les sens, on s’était dit qu’il fallait prendre le temps, à la fois dans la façon de l’analyser et dans le fait d’aller le chercher, de le faire craquer lui.

Après, c’est bien de travailler aussi de son côté car, de toute façon, sur le tournage, ce sera encore différent avec le réalisateur. Du coup, quand on travaille comme cela, ça permet d’être plus malléable, plus souple car, effectivement, on aura déjà traversé des choses.

Dans ce moment-là, je suis toute la première partie en observation, j’observe ce qui se passe avec les deux autres victimes qui essaient, de leur côté, de le faire craquer et ça ne marche pas. J’essaie de comprendre son profil, comme un profiler finalement et, effectivement, je comprends que ce mec a un gros problème de virilité. C’est plutôt un bel homme mais qui a besoin de cela pour exister probablement et pour se sentir homme. Je me dis que parler de mon identité peut être une carte à jouer, ce qui n’a pas loupé. L’écriture était bien amenée aussi. J’ai adoré, dès la lecture, voir que mon personnage allait réussir à le faire avouer.

 

 

Au fur et à mesure de ces mois de tournage, continuez-vous toujours et encore à peaufiner votre méthodologie de travail et surtout votre vision, votre façon d’aborder le personnage ?

Oui, effectivement ! J’ai pu regarder à nouveau les premières scènes, en vue d’une bande démo et je pense qu’il y a une confiance qui s’est installée depuis, comme tout comédien. Je suis plus à l’aise avec l’équipe, avec mes partenaires, avec le personnage. Avant, je faisais plus peut-être un travail corporel qui, maintenant, est intégré. C’est une question de confiance.

Il y a une envie de faire évoluer le personnage vers une autre direction, plus affirmée. Par rapport au passage avec Luc, où Morgane était dans l’aide, dans le coaching, ce sont aussi des choses qu’il me plairait de développer dans le personnage, vis-à-vis des élèves et de ce qu’ils peuvent vivre à travers la scolarité, le lycée. Ou même sur des problèmes plus personnels.

C’est clair que les mois font que l’on est plus à l’aise. La méthodologie se travaille aussi, comme je peux le faire en ce moment avec le stage C ME Acting, avec Elise McLeod, où l’on revoit des bases que l’on connait tous mais que, parfois, on oublie. Il y a des choses qui sont assez évidentes dans ce travail de série quotidienne mais que l’on va devoir revoir quand on va passer un nouveau casting pour un nouveau personnage. On se pose des questions, une vingtaine, pour bien définir le personnage : qui est-il ? son histoire, son enfance ? où est-il né ? qu’aime-t-il dans la vie ? quelle est sa philosophie ? sa plus grande force ? ses faiblesses ? Ce travail préalable est nécessaire.

Même quelques mois après sur un programme, c’est toujours intéressant de reprendre ses questions et de répondre à celles manquantes. C’est évolutif, d’autant plus que, parfois, les réponses viennent des auteurs. Qui suivent aussi, un peu, ce que l’on dégage. Ils savent très bien quel personnage est intéressant pour défendre tel sujet. Dans la vie, comme beaucoup je pense, je suis très sensible aux problèmes environnementaux, là ce sont les jeunes qui en ont parlé, Timothée notamment, car c’est vraiment leur combat, ça a plus d’impact que si cela avait été évoqué par mon personnage. Morgane est intéressante pour d’autres sujets.

 

 

A noter également l’arrivée de Martin Mille, le nouveau comédien qui interprète Gabriel, votre fils dans la série.

Les premiers échanges ont été très positifs. J’avais un bon rapport avec Arthur Legrand, on avait quand même créé une relation depuis un an et demi quasiment et c’est vrai que j’ai adoré jouer avec lui. La scène dans laquelle il me dit qu’il m’aime et qu’il est là pour me soutenir est quasiment la dernière tournée ensemble, c’était hyper touchant, on savait que c’était la fin.

Humainement, ça a tout de suite très bien matché avec Martin. Je suis assez ouverte et, en fait, la relation s’est très vite et très facilement créée. Je suis très contente.

En conclusion, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

J’ai hâte d’avoir de nouvelles belles aventures avec ce personnage de Morgane Guého qui, je trouve, est intéressant. Une évolution peut-être supplémentaire dans le couple qu’elle forme avec Sandrine Lazzari. Des choses avec les jeunes aussi, ça m’intéresserait beaucoup. Faire partie également d’une intrigue avec de l’action : il va s’en passer, j’aimerais faire partie de la prochaineJ.

Merci, Marie, pour toutes vos réponses !

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Geoffrey Sauveaux évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Geoffrey,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver depuis peu dans un court-métrage, « 12h20 ». Sans tout en dévoiler, comment le présenteriez-vous ?

Très simplement, ça commence comme un film à suspense, où un homme « classique » rentre chez lui mais découvre un post-it sur son frigo où il est marqué que, à 12h 20, il allait mourir. Et il est 12h 10… Ensuite, des petites choses se passent. On est sur du thriller, sur du suspense. Là est l’intérêt de ce court-métrage réalisé par Gabriel Kaluszynski, qui finit en un sujet complètement sociétal et d’actualité.

On a vraiment voulu faire un personnage tout ce qu’il y a de plus, encore une fois, « normal ». On est samedi matin, il revient de la salle de sport, il est rasé proprement, on n’en sait pas beaucoup plus sur lui. A priori, il habite dans une maison plutôt cossue. Il doit avoir un enfant, d’après ce que l’on peut voir. A priori, tout va bien.

 

 

Même si ce n’est jamais évident à dire, selon vous, qu’est-ce qui plaira aux internautes qui regarderont ce court-métrage ?

Déjà, le suspense. Imaginez-vous rentrer chez vous et vivre la même situation…. Du coup, on a envie d’atteindre la fin de ces dix minutes pour voir ce qui va se passer. C’est aussi une belle cause que l’on défend, que je trouve excessivement importante… Je suis obligé de m’arrêter là.

Il est diffusé sur les réseaux sociaux habituels et relayé par quelques associations. Voici d’ailleurs le lien de visionnage :

https://m.youtube.com/watch?v=IMRPtqvy76M&t=1s 

Le tournage s’est fait en une journée. Comparativement à d’autres expériences, des adaptations ont-elles été nécessaires à titre personnel ?

On est beaucoup plus préparé dans ce genre de situation. C’est un court-métrage autoproduit qui me tient à cœur, je suis très copain avec le réalisateur donc je m’occupais aussi de l’organisation. On a mis nos réseaux en commun pour faire venir une équipe complète et professionnelle.

Justement, le problème dans ce genre de projet est de réussir à avoir quelques minutes afin de se reconcentrer sur mon rôle premier : comédien. J’essaie d’avoir la présence d’esprit de m’accorder quelques instants avant les prises, quitte à faire patienter l’équipe qui est prête, pour me recentrer sur le jeu et délaisser tout le reste : lumière, cadre, raccords etc…

En parallèle, vous préparez et produisez pour fin octobre un clip sur le secours catholique. Que dire sur cette belle aventure ?

C’est un film qui s’appelle « Révolution fraternelle », d’une durée d’une minute, où célébrités et anonymes vont se relayer pour dire un morceau du texte que l’on a écrit, qui est très actuel et, je trouve, qui est très bien résumé par le titre. On situe bien l’idée, on explique dans le texte ce qu’est la fraternité, au-delà de ce qui est marqué sur les frontons des mairies. Ça ne devrait pas rester qu’un mot, ça devrait être palpable j’ai envie de dire.

 

 

Des SDF participent au clip. Comment se passe le tournage ?

Ce sont des gens en marge de la société, qui n’ont pas forcément, ça parait bête, les moyens de communication que nous avons, à savoir un téléphone dans la poche. Qui n’ont pas non plus de lieu fixe. Bien sûr, ils ont leur routine, rythmée par des paniers distribués, par des chèques ou par un mobil’douche, qui est un camping-car que nous avons aussi filmé et qui peut apporter quelques instants d’intimité et de propreté.

Il a fallu trouver des gens qui aient envie, qui n’aient pas peur, je peux comprendre la crainte de certains, ils vivent dans la rue et ne veulent pas être reconnus parce qu’ils ont un travail et/ou une famille. C’est une population particulière, je suis revenu il y a peu du tournage, avec plein de questions et de chamboulements. Ça aide quand même à relativiser, on peut se plaindre de beaucoup de choses mais certains vivent malheureusement des situations que l’on ne connaitra, je l’espère, jamais. En plus, on comprend très vite qu’il y a plein de parcours différents et que ça peut arriver à tout le monde. A un moment, on vrille dans son esprit et on n’est plus soi-même, souvent en lien avec des drames familiaux. On a rencontré une personne adorable qui était chef d’entreprise d’électricité mais qui, en très peu de temps, s’est retrouvé à la rue. Il a perdu sa femme, a frappé un médecin à l’hôpital et tout s’est enchaîné… Il s’est finalement retrouvé sans rien, à la rue. C’est rude quand même…

Ce que je vais retenir de cette expérience, c’est qu’il faut faire attention. On est tous susceptibles de glisser et de tomber dans le ravin. Et ceci ne concerne pas une sorte de personne en particulier, ce sont des gens sur qui le sort s’est acharné.

Vous êtes un artiste aux nombreuses cordes artistiques, notamment à l’image et sur les planches. Certaines expériences vous ont-elles particulièrement marqué, plus encore que les autres ?

Oui, évidemment. J’étais enfant et j’ai joué avec Jean-Paul Belmondo, qui était mon acteur préféré. Ça reste quelque chose de dingue. J’ai en tête des images et de vrais moments. J’ai quand même fait rire Belmondo sur scène et ça me fait trop plaisir. L’anecdote est superbe.

Il y a aussi eu des caps, on peut parler également de « Plus Belle La Vie » ou de « La Famille Formidable », où l’on a vécu des choses incroyables à travers le monde. C’est quand même un métier où l’on a la chance de rencontrer beaucoup de gens, notamment des gens supers qui restent encore à nos côtés dix, quinze ou vingt ans après. Je pense notamment à Ambroise Michel ou Marie Sambourg, pour ne citer qu’eux. Le plus beau dans ce métier, ce sont les gens et l’équipe. Souvent, quand on part en tournage en province ou même à l’étranger, d’un seul coup, on est un groupe, une équipe de tournage. Avec « La Famille Formidable », on disait souvent : « c’est quand la colo ? ». On partait à quarante personnes, comédiens et équipe technique. On est allé envahir un bout du Maroc ou de la Thaïlande, on était tous ensemble, ça nous a soudés. On partait un à deux mois et on passait journées et soirées ensemble. Du coup, je me comparais souvent aux émissions d’enfermement. Bien sûr, on voyait les locaux mais il ne faut pas se mentir, un groupe de quarante français en Thaïlande va au resto ensemble, et non pas chacun de son côté. Tout est accéléré, les amitiés, qui sont démultipliées très vite, en tout cas les liens qui se créent, les amours, les colères…Tout va beaucoup plus vite, ce que l’on ne mesure pas, je pense, quand on n’a pas vécu ce genre d’expérience.

Si l’on revient à la genèse de ce parcours, d’où vous est venue cette envie d’artistique ?

Très au hasard, j’ai envie de dire. J’ai dix ans, je crois que je suis un petit garçon assez timide qui fait beaucoup de sport, qui aime les sports collectifs (on retrouve déjà l’équipe) et je tombe un peu malade, ce qui fait que je dois arrêter le sport. Bêtement, je me retrouve le mercredi après-midi et le samedi à buller à la maison. Mon père me suggère alors d’aller faire du théâtre, pensant que ça me ferait du bien pour mes futurs entretiens d’embauche (je rappelle que je n’avais alors que 10 ans…). Me voilà au théâtre municipal de Rosny et ça me plait assez vite. Mon vrai premier souvenir est mon premier spectacle de fin d’année, où deux cent personnes se marrent à une de mes répliques, un vrai kiff.

Merci, Geoffrey, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Diane se remémore sa belle aventure aux Fidji !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Laurent Vu/ ALP /TF1

 

Bonjour Diane,

Quel plaisir d’effectuer cet entretien avec vous !

Comment avez-vous vécu la diffusion des deux derniers épisodes de « Koh Lanta », témoins de vos deux éliminations successives ? Cela a-t-il ravivé en vous certains souvenirs ?

Lors de la diffusion, déjà, ça fait tout drôle de se voir à la télé, même si, quand on est sur le jeu, on sait qu’il y a des caméras, on sait que c’est télévisé et, quand on voit Denis, on sait que c’est « Koh Lanta ». Mais on a quand même du mal à s’imaginer se voir sur TF1 le vendredi soir. Donc c’est très particulier, presque je ne me reconnais pas trop, c’est rigolo.

Ca a ravivé aussi des bons souvenirs car, pour moi, « Koh Lanta » est avant source de très bons souvenirs. Notamment cette belle relation avec l’équipe des oranges. On a eu une très bonne affinité dès le départ, qui continue toujours aujourd’hui. Ça fait du bien de revoir à la télé nos sensations d’il y a un an. Ce n’est que du positif.

Après, c’est sûr que quand on part plus tôt que prévu, en tout cas plus tôt que l’objectif que l’on s’est fixé, on est un peu déçu de soi et de la tournure des choses, au moment de rentrer en France. Finalement, de revoir son départ à la télé rouvre un peu la plaie que l’on avait gentiment soignée en revenant. On se remémore les choses et on se dit que « si j’avais pu faire cela, je serais restée plus longtemps… j’aurais pu faire ceci ou cela pour sauver ma place… ». Mais bon, ce qui est fait est fait et, quand même, le plus important à retenir est le positif et la chance d’avoir pu participer à une émission telle que « Koh Lanta ».

Plus généralement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de « Koh Lanta » ?

Je pense que le plus beau souvenir a été le tout début, avec l’arrivée sur la plage. Vraiment, ça m’a marquée. Quand j’ai vu Denis, je me suis dit : « waouh, ok, on y est ». Juste cela, avoir Denis en face, un décor de rêve et des aventuriers autour de moi, je me disais que je venais de passer dans un monde parallèle. J’avais l’impression d’être dans mon écran, c’était un peu particulier. Juste cette première émotion était énorme.

La deuxième émotion est venue lorsque nous avons gagné notre toute première épreuve de confort. On ne se connaissait ni d’Adam ni d’Eve, on a monté rapidement une stratégie et on a été performants. Il n’y a rien de mieux qu’une victoire dès le départ pour souder les liens. Ca reste très marquant pour moi.

Quelle avait été d’ailleurs votre réaction à l’annonce par Denis des quatre équipes ?

Très surprise des quatre équipes. Déjà trois, ce n’était pas arrivé souvent. Mais quatre, franchement, je ne m’étais pas du tout dit que ça aurait pu se passer comme cela et que ce nous serait proposé cette année. En tout cas, j’ai été surprise mais ravie, d’autant plus quand j’apprends que je vais défendre mes couleurs, celles de ma région. Pour moi, c’était particulièrement le Béarn. Mais c’est vrai que, sur le coup, je n’ai pas compris. Quand Denis nous a dit que nous allions défendre nos régions, j’ai regardé autour de moi : François m’a dit qu’il est basque, pas de soucis, Jody, du côté de La Rochelle, why not et quand j’entends Dorian ou Brice ou encore Estelle, qui sont plus vers la Normandie ou plus vers le Nord pour moi, je me suis dit que l’Ouest était vraiment très grand. Mais c’était une belle surprise en tout cas.

En quoi aviez-vous retrouvé, sur le camp des oranges, les valeurs de votre région, l’Ouest ?

Je les ai très vite retrouvées. En tout cas, je suis tombée sur des personnes qui avaient les mêmes valeurs que moi. Dans le sens où nous avons été, très vite, très famille. On n’était plus trop dans un jeu de stratégie, on était presque plus que dans un jeu de survie. On est devenus très vite très proches, à s’entraider dans la difficulté. C’est ce côté très solidaire, très esprit d’équipe, très l’union fait la force, que j’ai retrouvé chez les aventuriers de mon équipe.

Comparativement à la vision que vous en aviez avant de rejoindre les Fidji, certaines choses ont-elles été plus difficiles que prévues ? A l’inverse, d’autres ont-elles été moins compliquées ?

Ce qui m’inquiétait beaucoup avant de partir, c’étaient la nourriture et le confort. Pour la nourriture, à mon grand étonnement, je trouve que mon corps l’a bien subie, en tout cas pour la dizaine de jours que j’ai passée. Mon corps s’est habitué à très peu manger, la faim est omni présente, c’est une évidence, mais je ne pensais pas aussi bien vivre ce manque. Finalement, on a tellement le cerveau pris par les épreuves et les occupations sur le camp que je suis quand même passée nettement au-dessus. Je suis quelqu’un de relativement gourmande dans la vie de tous les jours, je ne saute pas un repas ni le gouter, donc c’est vrai que ça a été étonnant.

J’étais davantage inquiète encore pour le confort et, pour le coup, c’était encore plus difficile que ce que l’on voit à la télé. Sur les images, on a l’impression, quand il fait froid ou quand il pleut, que ça dure une minute ou deux, parce que ça passe vite, et c’est normal, à l’écran. Mais c’est vrai que nous passons des heures sous des trompes d’eau, sous des rideaux d’eau. En fait, quand tout est trempé, que l’on est tout mouillé, on grelotte comme des ânes. Je n’avais jamais grelotté comme ça. Pour le coup, les conditions climatiques sont très compliquées et, franchement, quand on le voit à la télé, on n’imagine vraiment pas les sensations que ça fait en vrai, où le temps parait vraiment très long.

Quelles ont été vos principales occupations sur le camp pendant vos dix jours d’aventure ?

Sur le camp, on avait beaucoup de choses à faire. On a fait la cabane, on a passé beaucoup de temps car on n’était pas très rodés sur le sujet, ne faisant pas des cabanes tous les joursJ. Donc ça a mis du temps mais on a fait une belle cabane bien solide. On arrachait des branchages et on tressait des feuilles un peu au milieu de nos fondations. Le problème est que les feuilles meurent et pourrissent avec les jours qui passent, laissant le vent passer quand elles sèchent. A partir de là, il fallait en rajouter tous les jours des neuves, plutôt épaisses, pour essayer de contrer le vent au maximum. Du coup, quand on revenait d’une épreuve ou juste avant de partir, on en rajoutait. Donc on passait beaucoup de temps sur la cabane et beaucoup de temps à essayer de faire du feu. Ça nous prenait pas mal d’énergie, on n’a pas réussi mais on a essayé. Ensuite, on allait se promener en forêt pour essayer de trouver à manger, pour récupérer de la canne à sucre et de la coco.

Si l’on s’intéresse plus en détails à votre première élimination, sur le camp des oranges, quelle avait été alors votre réaction au conseil ? On se rappelle que, quelques heures auparavant, vous aviez été tentée de fouiller le sac d’Estelle…

Je pense que ça s’est bien vu à la télé, pour le coup j’ai été extrêmement surprise et choquée lorsque j’ai appris que c’était moi qui devais partir ce soir-là. Je ne m’y attendais pas du tout, étant donné que l’on était un groupe très soudé. C’est difficile, sur le moment, avec les conditions que l’on vit, d’accepter que ce soit une seule personne qui choisisse son destin. Sur le coup, je l’ai vraiment très mal pris, c’est une évidence.

On avait émis l’idée de la division de votes mais on ne l’a pas mise en place parce qu’on ne pensait vraiment pas qu’Estelle aurait un collier. Elle nous avait dit qu’elle ne se sentait pas très bien donc je ne pensais pas du tout, et l’équipe non plus, qu’elle irait à la recherche d’un collier. D’où ma surprise à ce moment-là.

Je l’aie vue revenir de la forêt, avec Marie-France, et toucher son sac. En soi, toucher son sac, on le faisait vingt-cinq fois par jour. Au moment où je la vois faire une nième fois, je me dis : « oh, si ça se trouve, elle y met un collier ». Mais je disais plus cela sur le ton de l’humour, en mode « hum, j’ai comme une envie de fouiller dans ce sac », avec une petite rigolade derrière parce que, en vrai, je ne l’aurais absolument pas fait. Donc j’y ai pensé mais je ne l’aurais pas fait, c’était plus sur le ton de l’humour que pour y aller vraiment.

Suite à l’abandon médical de Samuel, vous réintégrez le jeu, cette fois ci chez les violets, du Nord. A quoi avez-vous de suite pensé ? Au plaisir d’avoir une nouvelle chance ? Ou aux bonnes attitudes à avoir pour rapidement trouver votre place ?

Ça a été les deux. Au début, l’euphorie, forcément, quand on apprend la nouvelle. J’apprends plus tard, sur la  plage, que j’intègre l’équipe des violets. Donc ça a été l’euphorie jusqu’au début du premier jeu où, là, il a fallu commencer à parler de stratégie. Je devais directement être dans le thème. Là où je me suis vraiment dit que l’euphorie était finie et qu’il fallait réfléchir, c’est au moment d’arriver sur leur ile, où j’ai découvert leur cabane et toute leur installation. Tout était déjà fait, normal ça faisait dix jours qu’ils étaient tous ensemble, je me suis alors demandé comment me rendre utile et quoi faire en ce sens, voire même, si possible, comment devenir indispensable. D’autant plus que, lors de l’épreuve du bambou sur la tête, je n’avais pas été incroyable. Dès mon arrivée, je me suis dit que j’allais leur donner autre chose à manger que ce qu’ils mangeaient déjà.

Pensez-vous que, avec un peu plus de temps avant votre premier conseil en violet, vous auriez pu prolonger l’aventure ?

Oui, je pense. Parce que les filles ont de suite compris et vu ma sincérité. Je venais dans l’optique d’aider, de me rendre utile, d’essayer de rendre les violets meilleurs. Parce que c’est vrai que, jusque-là, que ce soit en conditions de survie ou sur les jeux, c’était peut-être une des équipes les plus faibles. Je me suis dit que j’avais peut-être ma carte à jouer. Ils n’avaient pas beaucoup de sportifs donc j’avais mes chances. J’avais cru comprendre que les filles avaient de gros doutes sur Adrien, elles avaient déjà bien ressenti son côté stratège, elles n’avaient pas confiance en lui. Si j’avais pu avoir cette conversation avec elles, cela aurait été beaucoup plus simple pour moi de leur donner ma confiance, moi qui ne jouais aucun jeu. A ce moment-là, on aurait peut-être tous voté contre Adrien.

Pour terminer, à ce stade-là du jeu, voyez-vous déjà certains aventuriers sortir du lot ?

Franchement, j’ai espoir que certains gagnent plus que d’autres. Mon cœur reste avant tout chez les oranges, donc mon envie première serait que l’un d’eux gagne. C’est très personnel. De là à mettre une pièce et à miser sur quelqu’un… « Koh Lanta » est très compliqué, on l’a vu avec Mathieu, qui est incroyable physiquement, qui était certainement le plus fort, mais qui est parti très tôt lui aussi. Il n’y a pas de vérité dans « Koh Lanta »,  c’est compliqué de savoir. En partant, franchement, j’étais incapable de faire un pronostic dans ma tête. J’avais des espoirs sur certaines personnes mais sans certitude aucune.

Merci, Diane, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Laura Charpentier évoque son actualité théâtrale et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laura,

Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions !

Vous allez prochainement monter sur scène dans la pièce « Trois ruptures ». Très simplement, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

C’est une pièce contemporaine, écrite par Remi de Vos. Ce sont trois scénettes isolées les unes des autres, où vont se dérouler trois ruptures, de manière un petit peu cocasse et toutes très différentes. On a deux metteuses en scène pour l’occasion, Clara Pellé et Amélie Hologan qui ont pris le parti d’avoir un seul et même personnage qui reste sur scène du début à la fin et qui vit ces trois ruptures dans trois époques différentes. 

Dans la première scène, il est en couple avec un homme, ça se passe dans les années 60. La deuxième scène se déroule dans les années 80, sa petite amie vient le voir car elle a appris qu’il avait couché avec un pompier. La dernière scène, dans les années 2000, est celle d’un couple avec un enfant,  à côté, qui regarde la télé. Ils ont peur de ce dernier, ils n’osent pas aller s’en occuper car il les effraie.

J’interviens sur la dernière et sans spoiler, on a pris un aspect un peu particulier, on ne sait pas trop où sont ces deux personnages. Ce couple-là est assez particulier, on sent qu’ils sont épuisés, on sait qu’il y a un enfant à côté mais on se pose la question de son existence réelle. Aussi celle du lieu : sont-ils vraiment chez eux ?

Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

Je dirais qu’il est lunaire. Il n’y a pas d’autre mot.

 

 

Avez-vous des sources particulières pour son inspiration ?

On a choisi, avec les metteuses en scène, ma position au moment d’arriver sur scène. Elles m’ont parlé d’une attitude physique à avoir et, de là, j’ai réfléchi à un personnage, à une histoire, à un positionnement. Au final, on a utilisé toute cette imagination qui s’est développée autour de cette attitude pour créer leur relation.

Même si ce n’est pas évident à dire aussi tôt, selon vous, qu’est-ce qui pourra plaire aux spectateurs ?

Déjà, l’écriture, qui est vraiment impeccable. Les répliques s’enchainent, c’est très vif, très incisif, c’est de l’humour noir. Aussi le quatuor de comédiens, il y a une belle osmose entre nous tous, ça se ressent. C’est également un spectacle qui est très drôle. En répétitions, on s’amuse bien à voir les autres faire, c’est bon signe.

A quelques jours de la première, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Il n’y a pas encore le stress, je le ressens généralement le jour-même. Mais je ne suis pas inquiète, on a commencé à répéter ce spectacle pendant le confinement, je suis à l’aise avec mon personnage, d’autant plus que nous avons eu pas mal de libertés.

Vous entrez sur scène uniquement en troisième phase. Comment appréhender les dizaines de minutes de jeu où vous n’êtes pas encore présente ?

Il y a quelque chose que j’adore faire, c’est regarder les réactions des gens. J’écoute aussi mes collègues qui s’amusent sur scène. Même si les réactions du public ne sont pas toujours significatives, un public qui parait froid peut tout à fait avoir beaucoup aimé le spectacle.

En parallèle, on peut vous retrouver en tournée avec la pièce « Fake News », déjà présentée en Avignon 2019. Que dire sur cette autre aventure artistique ?

Je pense spontanément au trio de comédiens. C’est une pièce écrite par Pascal Miralles et son frère, Jean Chris, il en a fait la mise en scène et joue le personnage principal. C’est une pièce familiale. On a créé cette pièce à Alès, lors d’une résidence, en 2018. Elle a une très belle histoire, que le public apprécie beaucoup et qui continue à vivre malgré le contexte sanitaire actuel. Je suis ravie.

 

 

C’est drôle, je suis la plus jeune, ça me permet de me mettre à fond dans le personnage d'une jeune femme de 21 ans. 

Pour finir, quels sont vos autres projets artistiques actuels ?

Il y a beaucoup de pièces en préparation. Déjà, « LABELOBOI », que j’ai co-écrite, une version décalée, burlesque et absurde du vrai comte médiéval et hyper glauque de « La Belle au bois dormant ». On en a fait une version hyper folle, un peu à la Monty Python, que l’on avait déjà présentée en 2017. On est à la version la plus optimale, on chante, on danse et on arrive en Avignon avec, l’année prochaine. On a repris les répétitions activement.

 

 

J’ai aussi « Tom à la ferme », un thriller, avec une super équipe. Que l’on devait faire en Avignon mais qui sera reporté à l’année prochaine. Je mets également en scène un spectacle dont je suis très fière, « AIR, Intelligence Artificielle et Rire ». Un seul en scène de et avec Guillaume Loublier. C’est l’histoire d’un monde futur, où les êtres humains ont tellement honte d’eux qu’ils ont demandé à de grands scientifiques de les aider à ne plus avoir honte. Ils prennent ainsi des pilules anti émotion, il n’y a donc ni guerre, ni horreur, ni colère. Un jour, l’un d’eux se lève et voit un énorme sexe d’homme en forme de nuage dans le ciel, il panique et tous font alors appel à un vieux savant fou dont ils avaient réfuté toutes les théories à l’époque, pour résoudre le problème. C’est un spectacle qui fait rire mais aussi réfléchir, à l’intelligence artificielle, à l’évolution, à l’estime de soi, au développement de soi, à la pensée, à sa réalisation.

Ce fut un plaisir, Laura, d’échanger avec vous !

Publié dans Théâtre

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Demain Nous Appartient : Audrey Looten évoque son personnage dans la série à succès de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Audrey,
 
Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions !
 
On peut vous retrouver depuis de nombreux mois déjà dans la série à succès de TF1 « Demain Nous Appartient ». On peut imaginer le plaisir et la joie que ce doit être de faire partie de cette belle aventure artistique ?
 
Oui, oui. En fait, ce n’est pas que je n’y croyais pas au début mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre en intégrant cette série. Ça a été une vraie surprise parce qu’il y a une vraie bienveillance, beaucoup de gentillesse. Au départ, je pensais qu’il y aurait un côté usine dans le travail, alors, oui, ça va vite, on abat beaucoup de travail mais il y a beaucoup d’humanité dans les équipes que l’on croise et avec tous les gens qui travaillent là-bas. On a l’impression que toute cette équipe est unie pour donner le meilleur résultat d’une série quotidienne. Donc c’était une belle surprise.
 
J’en suis ravie, tout comme je le suis d’avoir encore un pied dedans, d’être encore à l’écran car on ne sait jamais comment le public va percevoir un nouveau personnage, s’il va l’aimer ou pas. Le mien est plutôt perçu avec bienveillance, c’est très agréable. C’est très agréable aussi d’enfiler un costume et de le garder un temps, de faire évoluer ce personnage, de le faire grandir, de le faire aller dans d’autres directions.
 
Justement, après tout ce qu’il a pu vivre, personnellement et professionnellement, quel regard portez-vous à présent sur votre personnage ?
 
Elle a vécu beaucoup de choses et c’est un vrai bonheur. Ce qu’amène cette série aussi, c’est qu’elle m’a offerte une partition à jouer qui est incroyable. Dans ce métier, on peut avoir des rôles dans des téléfilms, dans des films mais c’est rare d’avoir autant de choses à jouer, de nuances à donner. Le personnage est passé par plein de moments. J’ai vraiment sauté dedans, comme un plongeon, je ne savais pas où j’allais, ça s’est fait très vite au début, j’ai découvert presque le premier jour qui était mon personnage, ce qu’elle allait faire et être. C’est vrai que j’ai aimé qu’elle soit femme de braqueur, qu’elle ait un côté un peu dark, tout en restant digne avec son métier d’avocat. Après, elle a vécu ce drame de perdre son mari mais toute l’histoire et la cavale étaient extraordinaires. J’adore l’action et c’était parfait.
 
J’ai aimé commencer à m’attaquer à son métier d’avocate. Quand il y a eu le procès de Laurence Moiret, le personnage joué par Charlotte Valandrey, c’était presque une pièce de théâtre. Cette audience de tribunal était extraordinaire à faire.
 
J’ai beaucoup de tendresse pour elle et, en même temps, je suis ravie car je trouve qu’elle a du caractère. Dans ses histoires personnelles, de cœur, elle s’est débattue et, aujourd’hui, elle est un peu plus sereine, c’est très bien. J’espère que les auteurs auront l’inspiration de ramener quelques petites zones d'ombres, que l’on ne soit pas uniquement dans le « tout va bien, la vie est belle ». En tout cas, je suis très heureuse. Le métier d'avocate me fascine, je rêvais d’en interpréter une, pour être dans un tribunal et défendre des accusés. Etre maman d’un grand garçon permet aussi de jouer tellement de choses, beaucoup d’humanité, de sentiments, d’émotions. J’ai beaucoup de tendresse pour ce personnage. Si, aujourd’hui, je devais enlever le costume de Virginie Corkas, je serais triste, vraiment. J’ai encore envie de la faire évoluer, j’ai encore envie qu’elle m’emmène sur d’autres terrains.
 
Au fur et à mesure des situations qu’elle a pu vivre, avez-vous eu des sources particulières d’inspirations ?
 
Pas trop trop. Je fonctionne assez à l’instinct. Après, on est épaulés sur le tournage par des coachs. Ils nous aident, nous rappellent le contexte. Les metteurs en scène nous dirigent et nous aident aussi. Oui, je fonctionne plutôt à l’instinct et à ce qui anime ce personnage à l’intérieur. J’avais envie de construire un personnage qui soit bien présent et qui existe, ça a été ma principale préoccupation quand je suis arrivée sur ce tournage. Je me suis dit que je ne voulais pas juste être la femme de ce braqueur autours duquel l’histoire tourne. Pour être plus que la femme de, je me suis dit qu’il fallait qu’elle existe, qu’elle ait du caractère, qu’elle s’impose, qu’elle contre. Je ne peux pas dire que j’ai mis du mien car je suis différente d’elle, complétement, mais, instinctivement, dans ce que l’on nous a donné à jouer, dans l’écriture, dans le rapport au partenaire, ce personnage est né et existe vraiment.
 
Le rythme de tournage est soutenu, du fait du nombre de minutes utiles à défendre chaque jour. Vos expériences passées vous ont sans doute beaucoup aidée ?
 
Quand je suis arrivée, je ne pouvais pas réfléchir à trop de choses, j’ai dû me lancer et y aller directement. C’est pour cela que la préparation, en tout cas l’apprentissage des textes et la connaissance de ce qui se passe, est très très importante. Justement, au moment d’être sur le plateau, on n’a pas le temps de trop réfléchir ni de tester trop de choses. Il faut avoir déjà imaginé parce que c’est vrai que le rythme est très soutenu. Mais c’est une excellente école. J’ai puisé dans mes expériences précédentes et, en même temps, cette expérience-là m’enrichit énormément. Pour ici mais aussi pour d’autres téléfilms et pièces de théâtre. Il faut tellement être efficace tout de suite, sachant son texte parfaitement, que l’on a une exigence nécessaire. En même temps, j’ai ce côté très perfectionniste, je ne peux pas arriver ne sachant qu’à moitié mon texte. Ce sont mes angoisses du soir. Mais c’est vraiment une très belle école, je le redis.
 
J’avais surtout la préoccupation d’être juste et de bien faire le travail. Si on est un peu exigeant comme je le suis, on fait vraiment un travail en amont, ce qui est aussi très enrichissant. Ça nous laisse même une liberté plus grande sur d’autres projets. Cette rigueur, en même temps, est un challenge, j’adore cela et c’est très bien.
 
 

 

 
Globalement, quels retours avez-vous pu avoir sur votre personnage, sur son évolution, sur son image ?
 
C’est très bienveillant, que ce soient les gens que je peux croiser dans la rue ou les messages que je peux avoir. Au début, il n'y avait pas trop de retour, peut-être que le public ne savait pas encore trop quoi penser d’elle mais, aujourd’hui, j’ai l’impression que les gens aiment ce personnage. Je reçois souvent des messages pour me demander ma date de retour car c’est vrai que je suis moins présente en ce moment. Donc c’est très agréable.
 
Le couple Martin et Virginie, je crois, a beaucoup plu au public. Les gens sont en demande justement de les voir vivre ensemble des choses de toute sorte. Mais, en tout cas, ce ne sont que des messages gentils, qui font chaud au cœur aussi quand on me parle de la justesse du jeu et de ce que dégage ce personnage. C’est une petite fierté.
 
Vous évoquiez le couple Martin et Virginie. Justement, comment aviez-vous réagi à la lecture du scénario, au moment de découvrir leur rapprochement ?
 
Au début, je me disais que ce n’était pas possible. Je prenais vraiment le parti-pris de ce personnage, c’était Virginie qui parlait avant Audrey : avec tout ce qu’elle avait vécu, surtout son rapport avec son mari Mickael, aussi le fait que Martin le tue, je me disais, au départ, que l’on ne pouvait pas, que ce n’était pas possible. Je ne pouvais pas l’accepter mais c’était Virginie qui ne pouvait pas l’accepter en fait. Je me disais que ça allait à l’encontre de ses émotions, de ses sentiments et, surtout, que c’était arrivé très vite.
 
Du coup, au départ, j’étais assez réfractaire mais, après, c’est vrai que ça a été fait en deux temps. Finalement, je me disais qu’elle ne savait pas où elle en était ni ce qu’elle voulait. A un moment donné, j’avais pensé que, peut-être, elle jouait avec Martin pour, à la fin, le détruire comme il avait détruit sa famille. Ce qui n’a pas été l’idée des auteurs. Ils nous ont fait arrêter ensuite cette relation à cause de Jules, qui ne la supportait pas. Il y avait alors plein de choses à jouer qui étaient très intéressantes, notamment le fait que le fils soit plus important que l’amour que l’on ressent. Et puis, elle a recraqué. Du coup, ça a amené autre chose, une partie d’elle, de femme, où elle pense à elle. En même temps, elle en avait envie, de toute façon rester seule n’aurait pas fait revenir son mari et elle a pardonné l’acte, la prise de décision de Martin.
 
J’ai un formidable partenaire, Franck est un très très bon camarade de jeu, c’est très agréable de tourner avec lui, il a beaucoup de répartie et ça marche bien ensemble. 
 
Comment voyez-vous la relation entre Virginie et Jules, son fils ? On a pu voir qu’elle est plutôt fluctuante…
 
J’ai une grande grande affection pour le comédien, Xavier, que j'ai eue immédiatement dès qu'il a débarqué, c’était son premier vrai gros tournage. C’est quelqu’un de formidable que je trouve très touchant, talentueux et vraiment super.
 
Il y avait cette fusion au début entre les deux personnages car ce qu’ils avaient vécu était très fort. Ensuite, c’est passé par plein de conflits avant, finalement, qu’ils se retrouvent. Avec Xavier, on se disait que l’on n’avait pas trop envie que nos personnages soient séparés. On a envie d’être proches, d’être soudés et, finalement, ça s’est reconstruit aussi avec Martin. Cette relation qu’il a su créer avec mon fils, après tout ce qui s’est passé, fait qu’il y a une vraie cohésion.
 
On a de beaux rapports ensemble, on a vécu plein de choses, c’était formidable, j’adore travailler avec lui. C’est étrange d’être maman d’un garçon aussi grand en âge et en taille mais c’est une belle histoire dont je suis fière.
 
Très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
 
J’ai toujours dit que j’avais été très très bien servie l’année dernière avec tout ce qui est arrivé à ce personnage : son arrivée, l’évasion, la cavale, l’installation au Mas avec Bilel, son métier d’avocate, l’incendie au mas… vraiment, elle est passée par toutes les émotions.
 
Qu’est-ce que l’on pourrait me souhaiter ? Que l’on remette une autre couche parce que j’adore ça. J’adore être en action. Ce métier me passionne, il fait vivre plein d’émotions et vibrer donc j’aimerais qu’il lui arrive plein de choses, des bonnes choses comme des mauvaises. Aussi dans son métier, d’expérimenter encore des scènes au tribunal de plaidoyer.
 
En parallèle, quels sont vos autres projets et envies artistiques actuels ?
 
J’ai des envies très grandes de travailler aussi sur d’autres choses. Ce personnage et cette série m’épanouissent beaucoup mais j’ai envie également de créer et de jouer d’autres personnages. Que ce soit à la télévision ou au cinéma.
 
Un projet théâtral est encore en chantier, j’en parlerais quand les choses commenceront vraiment.
 
Ce fut un plaisir, Audrey, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Marion Aydalot : Le Psg est respecté aujourd'hui en Europe !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marion,

C’est toujours un plaisir de vous retrouver pour un nouvel entretien !

Revenons quelques instants, si vous le voulez bien, sur le parcours du Psg jusqu’à la finale de la Ligue des Champions. Quel regard y portez-vous ? A la vue du tirage au sort, était-ce « normal » ? Ou, comparativement aux syndromes des années précédentes, peut-on parler là d’un « petit exploit » ?

C’est toujours une performance d’arriver en finale de Ligue des Champions. Mais, évidemment, on tempère parce que l’Atalanta et Leipzig ne sont pas le Real ni l’Atletico. Il est aussi évident, on peut le dire également pour Paris, que, sur deux matchs, un aller et un retour, Lyon ne passe pas contre City, selon moi. Il est évident que Paris a eu de la chance, le Bayern aussi. On peut dire que, pour tout le monde, ça a été une année particulière, c’est sûr.

Ça fait du bien, ça donne de l’optimisme à tout le monde. Surtout, je ne sais pas si les supporters parisiens s’en rendent compte, le Psg est respecté aujourd’hui en Europe. Notamment par le Bayern, notamment par Rummenigge qui disait des choses très négatives avant. Comme, en plus, il y a l’effondrement du Barça, on se rend compte que le Psg n’est pas si nul que cela et que c’est même très bon en termes d’effectif. Il le fallait, les supporters avaient vécu la remontada et se disaient que le club ne pourrait jamais s’en remettre. Mais on s’en remet très bien. Comme le Barça s’en remettra très bien, comme le Brésil s’en est très bien remis. Toutes les équipes ou nations qui ont vécu de grandes humiliations doivent savoir que l’on s’en remet. La France vit Knysna en 2010 et gagne la Coupe du monde en 2018.

Selon vous, qu’est-ce qui a manqué en finale face au Bayern ?

Depuis le mois de janvier, je me suis dit que c’était l’année du Bayern. Cette équipe est folle en termes d’effectif : Hernandez sur le banc, on a tout dit. C’est un effectif incroyable, c’est une équipe incroyable. Pour moi, avant le match, c’était le Bayern qui allait remporter la Ligue des Champions parce que c’est la meilleure équipe du monde et que le Psg, aujourd’hui, n’est pas la meilleure équipe du monde.

Je pense que c’est surtout MBappé qui est passé à côté de son match et moins Neymar. Il n’y a pas qu’eux deux, il y a d’autres joueurs. A un moment, lorsque l’on est face à une équipe du Bayern très très forte à tous les postes, qui est un rouleau compresseur, c’est difficile. Cela aurait été difficile pour tout le monde, le Psg n’a certainement pas à rougir, au contraire ça donne de l’optimisme pour l’avenir.

On peut dire que, avec un quadruplé national et une finale européenne, le Psg a enfin réalisé une saison quasiment pleine et parfaite ?

Oui, bien sûr. Grace à l’effectif, grâce à Léonardo, grâce à Neymar que l’on peut critiquer dans tous les sens, mais quelle chance de l’avoir à Paris. C’est toujours un bonheur de voir ce joueur, je trouve qu’il a des défauts mais quel joueur de football n’en a pas ? Messi en a, de gros. Ronaldo également. Neymar en a, on les voit mais c’est une chance, vraiment, d’avoir des joueurs aussi exceptionnels à Paris. Maintenant, il faut savoir les entrainer et je ne suis pas sûre que le coach sache les entrainer et leur donner le cadre qu’il faut.

Qu’avez-vous pensé de la demande du club parisien de reporter le match contre Lens, à la deuxième journée ?

C’est tout à fait normal qu’ils partent en vacances, à Ibiza s’ils veulent. Ca me parait logique après une finale de Ligue des Champions. Quant à la Ligue, elle accepte toujours, quelque que soit le club. C’est comme ça, ça fait partie de l’histoire. Quand l’OM l’a demandé au moment de la finale de la Ligue Europa, pour décaler la rencontre contre Guingamp, la Ligue avait accepté. Le but de cette dernière est quand même que les clubs français soient au mieux. Il ne tient qu’aux autres clubs d’aller en finale européenne et de tenter, ils verront que c’est possible. Pour moi, il n’y avait même pas de polémique.

Le discours du maire de Lens, disant que les nordistes sont les petits, m’a amusé. Comme quand Rennes avait été qualifié de « petit » face au Psg en finale de coupe de France l’année dernière… je rappelle que Rennes est la propriété des Pinault, 45 milliards de fortune personnelle.

Concernant le début de cette nouvelle saison, les trois premières rencontres parisiennes n’ont pas été d’un grand niveau. Y a-t-il des raisons d’être inquiet ?

C’est vrai que c’est un peu bête d’avoir commencé la saison de Ligue 1 si tôt, il aurait fallu attendre un petit peu. Je pense que les joueurs du Psg ne sont pas prêts, tout simplement. Il y a quand même eu cette histoire de Covid donc beaucoup de joueurs n’ont pas été là, ça explique beaucoup de choses. Ce qui est mal parti, c’est que le coach, encore une fois, et je tape souvent sur lui, ne sublime pas ses joueurs. Je trouve que l’on a perdu Icardi. Gueye est un grand joueur mais on ne le voit pas en ce moment comme tel. Je suis sûre que Sarabia et Herrera peuvent être bien meilleurs qu’en ce moment. Pour Marquinhos, je persiste et je signe, il est défenseur central. Je continue à penser que MBappé devrait être bien meilleur et on voit d’ailleurs que, dès qu’il retrouve l’équipe de France, il marque, il a des sensations et il est bon. Je sais qu’il y a joueurs au très fort potentiel à Paris et qui ne sont pas au top d’eux-mêmes. Pour moi, c’est la faute du coach. Certains joueurs errent sur le terrain. Tuchel ne sait pas faire jouer ces joueurs-là, comme il n’a pas su faire jouer Dani Alves précédemment. Il faut oublier, ce n’est pas à sa hauteur, ce n’est pas à son niveau. Le Psg n’est pas au niveau du Tuchel, je me tue à le dire depuis le début.

A quelques jours de la fin du mercato, quels sont les besoins parisiens ?

D’abord, il ne faut pas oublier que Leonardo est un homme d’affaires et qu’il aime bien faire des affaires à la fin du mercato. C’est là que les clubs arrêtent d’en vouloir trop et en demandent un peu moins sur certains joueurs. Je pense qu’un grand défenseur central va finir par arriver. Je pense qu’il va falloir remplacer Bernat également, blessé pour quelques mois. J’ai confiance en Leonardo, j’espère que Tuchel ne l’empêche pas trop de choisir les bons et les grands qui pourraient venir à Paris. Tuchel, c’est Kehrer et Chupo Motting, avec Leonardo, c’est Navas et Icardi. J’espère vraiment que Tuchel va être remplacé assez vite mais j’ai bien peur que les qataris veuillent qu’il aille jusqu’au bout de son contrat à la fin de la saison. Mais, pour moi, ce serait une erreur et peut-être même une erreur dramatique, notamment en Ligue des Champions. Si le tirage n’est pas clément, cette histoire ne pourra pas bien se finir. Neymar et MBappé ne sont pas de simples joueurs, ce sont des stars et c’est un travail particulier de les manager. Ce n’est pas celui d’un simple entraineur. Tuchel n’est pas un mauvais entraineur, il n’est simplement pas fait pour Paris, un club latin, nerveux, difficile, dans une ville incroyable, avec des stars.

Merci, Marion, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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