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Un Si Grand Soleil : Sandra Valentin évoque son arrivée sur la série et aborde aussi ses autres actualités artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo Charlotte Hess

 

Bonjour Sandra,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On pourra vous retrouver à partir de début novembre dans « Un Si Grand Soleil », la série à succès de France 2. Sans tout en dévoiler, dans quelles circonstances arrive votre personnage ?

Je suis le commandant Sonia Duval et je vais être en charge d’une enquête. Sonia est quelqu’un de très professionnelle, elle est très carrée. Elle adore ce métier, elle fait au mieux. Au départ, on ne sait pas bien qui elle est, elle ne donne pas grand-chose d’autre que son travail. Elle a donc un côté un peu énigmatique, qui était intéressant à jouer.

A titre plus personnel, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour l’incarnation de votre personnage ?

On a tous grandi avec des séries policières, c’est un registre que l’on connait bien, j’ai essayé du coup de ne pas trop rentrer dans le cliché du flic. Même si c’est tentant et excitant. Les interrogatoires et les enquêtes peuvent être grisants mais j’ai surtout essayé de me l’approprier.

Vous qui vivez depuis peu cette aventure de l’intérieur, quelles sont, selon vous, les principales raisons du succès de ce programme ?

Je pense que l’on fidélise les téléspectateurs avec des personnages attachants, dans lesquels on peut s’identifier au départ. Après, il leur arrive tellement de choses que ça tient en haleine les gens. On retrouve des personnages différents, des familles différentes, il y a aussi des rebondissements, des enquêtes, des histoires d’amour. On y voit un peu de tout, sans oublier les problèmes de la société actuelle. Ce mélange permet à la fois de s’identifier, je le disais, et, au travers de la fiction, d’être transporté dans quelque chose que l’on ne vivra probablement jamais à titre personnel. Ce mix de réalité et de fiction fonctionne bien. C’est un feuilleton, la production sait fidéliser le public.

Mon enquête est un évènement ponctuel, il y a donc un début, un milieu et une fin. C’est bien aussi.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. Comment vous y êtes-vous acclimatée ?

J’ai appris mes textes par cœur. J’ai beaucoup travaillé en amont. Ça va très vite, c’est vrai, sur le plateau mais, si on doit refaire une prise, on peut. Il y a quand même une souplesse. C’est un gros paquebot, qui est très bien rôdé et huilé. Il y a de la bienveillance et une envie de bien faire les choses. La direction artistique est très présente, il y a une belle image et une jolie lumière, ce qui à mon avis fait aussi la force de ce programme et les musiques mises sur certaines séquences nous sont envoyées presque un mois à l’avance, pour nous permettre de connaitre l’univers, l’ambiance, dans le but de s’imprégner. C’est chouette.

C’est un feuilleton mais avec un petit truc en plus, je trouve.

Si le scénario le permet, aimeriez-vous pouvoir revenir, même ponctuellement, pour d’autres enquêtes ?

On m’a dit qu’il existait une possibilité que je revienne ponctuellement sur différentes histoires et enquêtes. Je suis donc amenée à réapparaitre à l’image mais on ne sait jamais. On verra bien ce qui va se passer.

En parallèle, toujours à l’image, vous avez tourné en juin dernier un épisode de « Caïn », pour France 2. Que dire sur cette autre aventure ?

Je suis une voyante qui, au départ, a un flash, dans lequel elle voit quelqu’un se faire tuer. Elle va aller en parler à la police, à Caïn et à son équipe. Au début, elle n’est pas prise très au sérieux mais, petit à petit, les choses se développent.

C’était très intéressant d’aborder ce personnage qui est assez coloré et en plus j’ai retrouvé Thierry Petit à la réalisation, j’étais très heureuse.

Sur les planches cette fois-ci, vous êtes en tournée avec « Les Faux British », une pièce que vous avez beaucoup jouée à Paris. Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, quel en est le pitch ?

Ce sont des fans de romans noirs anglais qui décident de monter une pièce de théâtre, issue donc d’un auteur de romans noirs. Il va arriver à ces amateurs des petites bricoles, ça ne va pas se passer complètement comme prévu. C’est très anglais, c’est d’ailleurs une adaptation d’une pièce anglaise. Il y a un côté Monty Python, c’est burlesque, décalé, déjanté, c’est une partition au millimètre. C’est très physique aussi. J’ai fait presque un an et demi à Paris, c’est l’une de mes plus belles aventures. Rester aussi longtemps au théâtre, dans une pièce qui marche autant, c’est magique. Un grand merci à Miren Pradier et Gwen Aduh.

Les gens rient, tout le monde est touché, des enfants aux adultes, tous milieux sociaux confondus. Nous avons déjà fait quelques dates en Province, d’autres sont à venir jusqu’à décembre.

Justement, quels sont les principaux retours que vous font les spectateurs en sortant de la salle ?

Souvent, les gens nous disent qu’ils n’ont pas arrêté de rire, que le spectacle devrait être remboursé par la sécurité sociale.

Pour terminer et boucler la boucle, considérez-vous les planches et l’image comme deux domaines distincts que vous pratiquez différemment ? Ou s’agit-il du même métier, que vous abordez de façon similaire ?

On joue un personnage dans les deux cas. Après, oui, on les aborde différemment, on y va de manière distincte, ce qui est très intéressant. J’ai la chance, depuis quelques temps, de pouvoir faire les deux en parallèle, c’est super. Ce ne sont pas les mêmes façons de faire et, pourtant, dans chacune d’elles, j’y trouve beaucoup de plaisir.

Merci, Sandra, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Demain Nous Appartient : Laura Mathieu évoque son personnage sur TF1 mais aussi sa pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laura,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes en tournée avec la pièce « Un petit coin de parapluie », vous étiez récemment au Festival Hang’Arts en Délire. Très simplement, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

C’est une comédie romantique, nous sommes deux personnages sur scène et c’est vraiment très poétique. Ce que j’aime dans ce spectacle, c’est qu’il y a des messages, ça peut faire réfléchir sur sa propre vie et sur ses propres choix.

Gabriel vit dans une espèce de routine qui ne le rend pas vraiment heureux et il rencontre Romane, qui est complètement fofolle, très extravertie. Ces deux personnages qui sont un peu à l’opposé vont créer quelques étincelles.

Vous avez commencé à en parler, comment caractériser Romane ?

Elle est toujours dans le positif et le peps. Elle est très très solaire, c’est vraiment ce que j’aime dans ce personnage. J’adore défendre cela. Elle est toujours dans l’énergie, elle en est débordante.

 

 

Avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour l’incarnation de ce personnage ?

Une personne m’inspire sur ce côté un peu « foufou », en l’occurrence Julie Depardieu. Que j’admire en plus. Ce côté joie de vivre et positivité vient aussi de ma propre personnalité, aussi un peu de celle de ma mère.

Quels sont les principaux retours que vous pouvez avoir des spectateurs à l’issue des représentations ?

Souvent, ce qui ressort, c’est que ça les a émus. Il y a des gens qui, à la sortie, pleurent, d’autres qui ont la banane, d’autres encore qui nous ont dit que cela les avait éclairés sur la vie et que c’était vraiment le bon moment pour eux de voir cette pièce. On a eu des retours qui étaient assez impressionnants, des gens nous ont vraiment remerciés parce que ça leur a donné une sorte de coup de pied aux fesses. Des spectateurs qui ont vu la pièce il y a deux ans continuent à nous écrire à l’heure actuelle, l’impact est dès fois assez hallucinant.

Toujours sur scène, vous jouez une autre pièce et une troisième est en préparation. Que dire sur ces autres spectacles ?

Actuellement, je joue aussi « Le (con)promis », toujours d’Arnaud Raymackers. Je suis parfois avec lui mais aussi, quelques fois, en alternance avec un autre comédien. Là, nous répétons une nouvelle pièce, un beau planning de tournée est déjà prévu, elle s’appellera « La voisine », de Sébastien Jauffret, avec une mise en scène de David Fenouil.

En parallèle, on peut vous retrouver dans le rôle de Justine sur TF1, dans la série « Demain Nous Appartient ». Quel regard portez-vous à présent sur elle ?

Il y a, chez Justine, quelque chose de commun avec le personnage de Romane, c’est le côté positif, le fait d’aller de l’avant, quoi qu’il soit arrivé précédemment. C’est aussi ce qui m’a plu et c’est ce que j’aime défendre.

Quand le rôle a démarré, il me plaisait de voir, à travers les grandes lignes du personnage, les multiples facettes qui étaient très dissimulées mais qui se laissaient apercevoir par moment. Ce que j’adore maintenant, c’est que toutes ces facettes ont été bien développées. Du coup, ce n’est que du bonheur.

 

 

Ce n’est jamais évident à deviner, vous qui vivez cette aventure de l’intérieur, comment expliquez-vous ce très beau succès quotidien ?

Moi qui vis cela de l’intérieur, je peux vous dire qu’il y a une énorme cohésion dans l’équipe. Quand j’ai mis le pied là-dedans, je suis rentrée dans une immense famille, où tout le monde est là les uns pour les autres. C’est une telle ambiance, on vous intègre d’un coup dans cette famille, il n’y a pas de temps de latence pendant lequel on ne se sent pas chez soi, au contraire on est directement intégré, on est un membre à part entière. C’est vraiment génial.

Je pense que cette bonne ambiance se transmet un peu à travers l’écran.

On le sait, le rythme de tournage est soutenu. A titre personnel, affinez-vous votre propre méthodologie au fur et à mesure pour être toujours plus efficace et disponible ?

C’est sûr que le rythme est assez soutenu. Au début, ça peut faire bizarre. Je suis très studieuse et je suis un peu stressée sur le travail, ce qui m’oblige à un bon rythme, hyper intense et donc à travailler tout le temps. Ce que ça m’a appris, c’est que je me suis bien adaptée à ce rythme. Au contraire, des journées hyper chargées, où j’enchaine huit à neuf séquences, sont finalement celles que je préfère. Car j’intègre mon personnage dès le matin et je ne le quitte pas jusqu’au soir. Du coup, au fur et à mesure des séquences, Justine prend possession de moi à 100%. Je reste connectée du matin au soir et c’est le moment où je m’amuse le plus.

 

 

A titre plus personnel, au-delà de ce que proposent avec pertinence les scénaristes, aimeriez-vous pouvoir défendre, par la suite, certains thèmes en particulier avec Justine ?

Ah oui, il y en a plein, tellement que je ne saurais pas vous dire lequel citer en priorité. Mais j’espère que j’en aurais plein d’autres, bien sûr.

Pour terminer et faire le lien avec tout ce qui a été dit, considérez-vous ces deux domaines que sont le théâtre et la télé comme étant le même métier avec la même façon de les aborder ? Ou y voyez-vous des différences notables ?

Alors oui, c’est le même métier parce que l’on incarne des personnages. Il y a beaucoup de travail en amont à chaque fois. Mais, par contre, les deux jeux sont vraiment différents. Un jeu en théâtre n’est pas le même que celui au cinéma. Cet aspect-là, pour le coup, change vraiment.

Le rapport avec le public est aussi différent. Sur une pièce, on a la réaction des spectateurs en instantané et, si on se rate, on ne peut pas recommencer, nous n’avons qu’une seule prise. C’est vrai que c’est assez différent. Sur une quotidienne, entre le moment où l’on tourne et celui où c’est diffusé, il y a un peu plus de temps, entre un à deux mois mais ce n’est pas énorme non plus. On a quand même un contact assez fréquent avec le public, à la sortie des studios et dans les rues. Donc, en ce sens, ça se rapproche quand même un peu plus du théâtre que d’un film au cinéma, où il faut attendre un an avant la diffusion.

Mais cela reste cependant deux jeux distincts et deux rapports au public distincts. En tout cas, le bonheur est présent dans les deux cas !

Merci, Laura, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Plus Belle la Vie : Laurie Bordesoules évoque son personnage dans la série et en profite pour nous présenter sa pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laurie,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions !

 

La pièce « La Capitaine Crochet et Peter Paon, la rencontre ! », dont vous êtes l’auteur, est à l’affiche à l’Alambic Comédie. Comment présenteriez-vous ce spectacle ? Quels thèmes y sont abordés ?

 

Tout est dans le titre, tout simplement ! C’est la rencontre du Capitaine Crochet et de Peter Paon. D’autres personnages entrent en compte, il y en a cinq : Le Capitaine James Sparrow (Crochet), Peter Poucet (Paon), Clochette, Eve la bonne fée et Cendrillon. Le Capitaine James Sparrow nous explique comment il est devenu le Capitaine Crochet en rencontrant son pire ennemi, Peter Paon. Est-il réellement le grand méchant de cette histoire ? Tout n’est pas tout noir ou tout blanc !

C'est une pièce qui parle d’amitié, d’amour, il y a un beau triangle amoureux. Il est question du rapport entre les enfants et les parents, d'émancipation et du passage de l'enfant à l’adulte. Il y a plusieurs métamorphoses au cours de la pièce. Le capitaine Jack Sparrow va devenir le capitaine Crochet rencontrant Peter Poucet. Peter Poucet va devenir Peter Paon en rencontrant le capitaine Jack Sparrow. Clochette la rétameuse de casseroles va se transformer en fée.

Ce projet est né d’une première pièce de théâtre que j’ai écrite quand j’avais dix-huit ans, elle réunissait quinze personnages, c’était pour le groupe théâtre de l'association culturelle de Soubise que j’encadrais à l’époque. Je l’ai écrite, mise en scène et à ce moment là je jouais Cendrillon ! Quand je suis arrivée au théâtre de l’Alambic, pour jouer dans la comédie de Thierry Taranne : « Tel père, telle fille », j’ai sympathisé avec les directeurs du Théâtre, ils cherchaient alors un spectacle pour enfants, j’ai parlé de ma première écriture, sans aucune intention, et ça les a fortement intéressé. Ils ont lu et ont adoré l’histoire. Ils m’ont demandé de leur faire une proposition avec trois comédiens. La fantastique comédienne Hélène Boutin joue les trois rôles de femmes, d’où les cinq personnages.

 

Si l’on revient à la genèse de ce spectacle et du premier écrit en amont, quelles ont été vos principales sources d’inspiration ?

 

Je pense que je me suis inspirée de ce que j'aime depuis l’enfance. J’adore les histoires d’amour et les dessins animés. J’ai grandi bercée par les cartoons, les Walt Disney et par tous les contes pour enfants, ceux de Charles Perrault notamment. J’adore aussi le cinéma burlesque américain, en particulier Charlie Chaplin et Buster Keaton.

On peut rapprocher la relation du Capitaine Crochet et de Peter Paon à celle de Titi et Grosminet, de Bip bip et Coyote où le grand essaye d’attraper le petit, sans jamais y arriver. Cela fait beaucoup rire les enfants et même les adultes ! Du cinéma burlesque j’ai conservé les grandes expressions très visuelles surtout pour le Capitaine Crochet, les chutes, les cascades et les fameux coups de bâton, qu’on retrouve aussi dans « Guignol ».

J’ai été inspirée par les films Disney pour l’écriture des chansons. Je me suis régalée à écrire ces huit chansons. Je me suis amusée à faire des rimes, je trouve cela mélodieux. Par moment, dans les chansons, il y a des instants parlés, pour créer des effets comiques ou, au contraire, des moments très touchants.

Toutes les métamorphoses des personnages, notamment celle de la fée Clochette, s’inspirent beaucoup de « Alice au pays des merveilles », un roman que j’adore.

Pour les chorégraphies, ça a été un beau travail de groupe. Charles Lagrange (Crochet) nous a révélé ses talents de danseur insoupçonnés ! Nous nous sommes inspirés les uns des autres ! De plus, je l’ai déjà citée, nous avons la merveilleuse Hélène Boutin dans l’équipe, qui est aussi danseuse classique. Petits et grands sont toujours très impressionnés par ses pointes pour Eve la bonne fée.

 

Quels sont les principaux retours des spectateurs ? Qu’en disent les plus grands et les plus petits ?

 

On a eu de très bons retours ! Il y a un commentaire que j’aime particulièrement où il est dit que c’est un spectacle d’un bien meilleur niveau que les spectacles traditionnels pour les petits. Cela m’a beaucoup touché. Le spectacle plait aux petits et aux grands, j’en suis ravie, c’était vraiment notre objectif. C’est un moment de partage en famille ou entre amis. Le fait que les adultes se sentent touchés et concernés par l’histoire est aussi une belle victoire.

Les moments dansés et chantés ainsi que les effets de répétitions fonctionnent très bien. Toutes les batailles sont formidables et les coups de poêle font l’unanimité. Sans oublier les moments de tendresse, interprétés avec beaucoup de sincérité par les comédiens. La pièce s’apparente à un Feydeau, c’est drôle pour ceux qui regardent mais, à bien y réfléchir, c’est terrible pour les personnages car ils vivent de véritables drames.

Les moments d'interaction avec le public plaisent beaucoup. Les deux comédiens, Adib El Bouzaidi Cheikhi et Charles Lagrange sont extraordinaires avec les enfants. Ils savent faire preuve d’imagination en direct, c’est un spectacle sans cesse renouvelé ! Les enfants sont parfois survoltés, répondent à tout, même lorsqu’il n’y a pas question, d’autres sont quelques fois plus silencieux et dans tous les cas ils sont très à l’écoute, les yeux écarquillés et émerveillés. Tous sont happés par ce qui se passe. Des clins d’œil sont faits aux parents, d’autres aux enfants et parfois ils sont pour tous âges. Avec ce spectacle j’ai envie d’émerveiller les petits et les grands enfants !

 

Cette expérience-ci d’auteur vous donne-t-elle l’envie de retenter l’aventure ?

 

Ah oui, oui, oui, j’ai envie d’écrire. J’adore imaginer des histoires. Pour le moment c’est au théâtre et, plus tard, ça sera également au cinéma. Je prends un grand plaisir à jouer, à écrire et à mettre en scène. Ce que j’aime surtout c’est travailler avec ma bande de potes du Cours Florent. Je crois vraiment au travail de groupe. Ils se sont beaucoup investis sur ce projet, ils m’ont énormément inspirée. C’est porteur de faire partie d’une bande d’artistes !

 

En parallèle, on peut vous retrouver depuis quelques mois dans la série à succès de France 3 « Plus Belle la Vie ». Comment s’est passée votre intégration à cette grande et belle famille ?

 

C’est exactement le mot, famille. Quand je suis arrivée, j’ai été très impressionnée. Je n’avais jamais vu un aussi grand studio. J’ai aussi découvert la belle ville de Marseille ! J’ai, tout de suite, eu la sensation d’appartenir à une grande famille, dans laquelle tout le monde s’entraide. Il y a beaucoup de bienveillance entre nous tous. Jérôme Bertin, qui joue mon beau-père, est venu voir mon spectacle dès la première représentation. Je me suis liée d’amitié avec Théo Bertrand, qui joue mon copain dans la série. Et également avec la sublime Marie Hennerez, qui interprète ma sœur jumelle, on a très rapidement su trouver notre complicité fraternelle. Sans oublier, bien sûr, les producteurs, les techniciens, les réalisateurs, l’équipe du HMC... C’est une vraie belle famille.

 

Vous qui vivez à présent cette aventure de l’intérieur, même si ce n’est jamais évident à dire, selon vous, qu’est-ce qui fait le succès de ce programme ?

 

Je pense que c’est le format quotidien et l’effet famille ! Le fait de suivre avec ses proches la vie de plusieurs familles dans leurs évolutions, c’est un rendez-vous convivial. On peut revenir sur la journée vécue puisqu’elle correspond à celle diffusée le soir, alors les spectateurs partagent les mêmes événements d’actualités que les personnages auxquels ils peuvent facilement s’identifier, il n’y a que l’embarras du choix ! Justement, je crois aussi que le fait de parler d’actualité en temps réel plaît aux spectateurs. Beaucoup de thèmes sont abordés, certains même bien avant d’autres programmes, sans en faire des stéréotypes. On parle de tout et de tous, je pense que ça fait du bien aux gens.

 

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu, au travers du nombre de minutes utiles à défendre chaque jour. Au fur et à mesure, affinez-vous votre méthodologie pour être toujours plus efficace ?

 

C’est très formateur de tourner dans une série comme celle-ci. J’ai, dès le début, été impressionnée par le rythme. En trois/quatre prises, la séquence est dans la boite. Il peut y avoir parfois, pour nous les comédiens, une part de frustration. Mais c’est quelque chose que j’ai appris à vite dépasser.

Les techniques sont propres à chaque comédien. Quand le texte est fluide, quand on sait ce que l’on veut dire, quand on a les tenants et les aboutissants, c’est clair pour nous donc ça le sera pour les téléspectateurs. Une fois que j’ai lu les textes, je les travaille, dans un premier temps en improvisation, ce qui m’aide à me connecter au présent d’Emilie. Ce que je trouve, je le garde dans un coin de ma tête et ça s’inscrit dans mon corps. Comme ça, sur le plateau, au moment de retrouver l’émotion, j’en connais le chemin. Après ce cheminement intérieur, je reviens au texte pour bien le maîtriser.

Quand le temps le permet, j’essaie, sur place, de préparer les séquences avec mes partenaires, c’est toujours mieux le travail d’équipe ! Cela se ressent ensuite à l’écran, la complicité est plus évidente.

 

Au-delà de ce que proposent avec pertinence les scénaristes, à titre plus personnel, aimeriez-vous défendre certains thèmes ou certains sujets par la suite ?

 

Beaucoup de thèmes ont déjà été abordés, de façon très riche et très dense et, à chaque fois, je suis surprise du renouvellement dont font preuves les scénaristes.  Je trouve cela formidable, surtout après quinze ans. Je leur fais donc entièrement confiance. Ce n’est jamais stéréotypé, c’est toujours très juste, très bien amené.

J’aime les histoires d’amour ! J’ai hâte de découvrir l’évolution de la relation entre Kevin et Émilie, en plus c’est toujours un plaisir de tourner avec Théo. J’espère que ça va être rocambolesque et que leur couple va passer par plein d’états différents. J’adore aussi les scènes en famille, je suis vraiment fan des scènes père/fille, en même temps Émilie a une famille formidable ! Il pourrait être intéressant également qu’Émilie trouve un travail, ce qui lui permettrait de rencontrer d’autres personnages et moi d’autres comédiens.

 

Ce fut un plaisir, Laurie, d’échanger avec vous !

Plaisir partagé !

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Un Si Grand Soleil : Manuel Blanc évoque avec nous Guilhem, son personnage dans la série à succès de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Patrice Normand

 

Bonjour Manuel,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre site.

La série de France 2 « Un Si Grand Soleil » est à l’antenne depuis un peu plus d’un an maintenant, avec le succès d’audience que l’on connait. Vous qui vivez cette belle aventure de l’intérieur, quelles peuvent être, selon vous, les clés de cette réussite ?

Je ne peux qu’apporter le témoignage de ce que je vis au quotidien sur cette aventure-là, elle est destinée à un large public, au grand public, c’est le feuilleton image de France 2. Je loue l’ambition des producteurs d’avoir voulu faire un feuilleton populaire avec une exigence artistique élevée. Ils ont amené, à mon sens, le feuilleton à un endroit qui n’existait pas avant. Ce que je trouve très intéressant pour les artistes et pour les nombreux participants à ce projet. On a des réalisateurs qui viennent d’horizon complètement différents, la barre a été placée assez haute. Qu’il y ait un engouement du public, qu’il soit fidèle, qu’il revienne, tant mieux, c’est un très grand plaisir.

 

 

Votre personnage, Guilhem Cabestan, a vécu pas mal de choses en un an, personnellement et professionnellement. Quel regard portez-vous à présent sur lui ?

C’est vrai que, pour un acteur, évoluer dans un tel feuilleton est une aventure vraiment unique. Quand on est récurrent, c’est une aventure avec des pointillés, sans fin. Le personnage évolue et nous ne savons pas à l’avance ce qu’il va devenir, c’est ce qui fait vraiment la particularité du feuilleton, cela me fascine, c’est très intéressant d’avoir un travail sur un rôle qui est toujours en devenir. Cela laisse une porte ouverte à plein de possibilités.

Au début, mon personnage était identifié comme quelqu’un au caractère très dur, un avocat véreux, méchant. J’avais surtout cette couleur-là à jouer et à défendre les premiers mois, on n’en savait pas plus sur le personnage. Jusqu’à ce qu’il y ait, quelques mois plus tard, cette intrigue autour d’Audrey Delorme, où j’ai été suspecté d’être son assassin. Je me suis retrouvé en prison, ce qui a remis en cause la relation de mon personnage avec Élisabeth Bastide, relation passionnelle qui était cachée jusqu’alors. Cette intrigue a fait tomber Guilhem de son piédestal, et passée cette épreuve-là, cela a permis de révéler aux proches la relation amoureuse avec Élisabeth qui était dissimulée depuis une vingtaine d’années.

 

Avec Chrystelle Labaude

 

Cette intrigue a été, pour moi, très riche et intense, très belle à défendre, je me suis beaucoup amusé aussi. Il y avait plein de doubles fonds, on découvrait les failles de Guilhem, qui était tout à coup déstabilisé, apparaissait fragile, sans armure. Se retrouver en prison était quelque chose d’impensable pour lui auparavant, je ne l’imaginais pas du tout se retrouver dans cette position-là. Puis cela a débouché sur le coming out de sa relation amoureuse avec Élisabeth, avec un face à face avec Julien Bastide, qui forcément n’a pas bien vécu cette situation, allant jusqu’à dire à Guilhem qu’il ne ferait jamais partie de leur famille. Il y a eu toute cette évolution-là au cours de la première saison, suivie par une attente, un flou pendant lesquels on ne savait pas trop ce qu’il allait devenir, jusqu’à l’arrivée de sa nièce, qui travaille avec lui comme avocate associée, et à laquelle il est très attaché. N’ayant pas eu d’enfant, Guilhem a un rapport un peu paternaliste avec Johanna, qui a perdu son père très jeune, des suites d’une longue maladie. On travaille ensemble, dans les mêmes bureaux, on est associés, je la protège, je la conseille. Cela a permis aussi de découvrir une autre facette du personnage.

 

Avec Aurore Delplace

 

Puis on a vu les tensions renaître avec Élisabeth, qui malgré le coming out de leur relation, ne pouvait toujours pas s’empêcher de mettre son fils Julien au premier plan, de le faire passer en priorité. Même en essayant de bien faire, Guilhem ne se sentait toujours pas inclus dans cette famille, il était mis à l’écart au moindre problème, et cela le rendait malheureux. La rencontre avec Mireille, la soi-disant mère d’Alice, au second mariage des Bastide, a changé la donne, Guilhem est tombé fou amoureux d’elle. Venant du même milieu modeste, ils se sont trouvés énormément de points communs, cette femme l’a reconnecté à ses origines, ses racines dont il se sentait éloigné, et l’a remis en phase avec qui il était vraiment. Cette relation a donc permis de révéler aux téléspectateurs qui était, au fond, Guilhem Cabestan, d’où il venait. Cette relation a été très forte pour Guilhem, et il a rompu avec Élisabeth.

Mais Mireille est morte assassinée par sa complice, la fausse demi-sœur d’Alice, Alexandra. Mireille n’était pas, je pense, quelqu’un de foncièrement mauvaise, elle a été manipulée par Alexandra, qui était plus intéressée qu’elle par l’argent des Bastide. Elle est morte brutalement, et cela a complètement laminé Guilhem, qui a perdu beaucoup dans cette histoire.

 

Avec Christèle Tual

 

C’était donc une saison riche, qui a permis de comprendre un peu mieux le personnage de Guilhem, qui a dû se battre pour réussir, se construire, ne comptant que sur lui, d’où son côté très ambitieux, requin, et peut-être que l’on apprendra d’autres choses sur son passé par la suite. Cela m’a tenu à cœur que l’on découvre ses failles, c’était important pour moi qu’on comprenne mieux d’où il venait, qui il était.

Pour ses différentes couleurs que vous venez d’évoquer, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour leur interprétation ?

J’en avais d’ailleurs discuté avec la production : quand on s’est retrouvé à table, au dîner d’Élisabeth, au moment de rencontrer la famille après la révélation de leur relation, Guilhem propose tout de suite aux enfants de Julien de venir en vacances chez lui, à Marrakech. Je n’ai pas d’enfant dans la vie, et cette maladresse de Guilhem m’avait parlé, touché, je trouvais cela très juste et intéressant, puisqu’étant en couple avec Élisabeth qui avait déjà eu des enfants de son premier mari, Guilhem, avait fait une croix sur les enfants, s’était résigné. Puis ma nièce, Johanna Lemeur, est arrivée dans l’aventure du feuilleton. J’aime avoir ce rôle un petit peu paternaliste avec elle, mais pas seulement, puisque nous sommes associés dans le travail. Un feuilleton est forcément une aventure humaine parce que c’est une aventure de fiction particulière, sans fin, en pointillés, comme je le disais. Par moment, il y a des croisements et des correspondances avec qui on est au quotidien. Et même si je suis très loin du personnage de Guilhem dans la vie, cette thématique des enfants m’intéressait, me parlait intimement.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. A titre personnel, affinez-vous toujours un peu plus votre méthodologie, au fur et à mesure ?

Ma méthodologie ne change pas, que ce soit pour un feuilleton, pour un unitaire, un court ou un long métrage de cinéma. Il y a du travail de préparation en amont, de réflexion sur la scène, de connaissance des enjeux. C’est vrai que ça va plus vite sur un feuilleton, ceci-dit mon personnage ne tourne pas autant en studio que les flics par exemple, qui peuvent enchainer dix séquences dans la même journée, ce qui est là, effectivement, un rythme incroyable. Me concernant, mon décor de bureau est en dehors des studios, dans la ville. La majorité des autres décors dans lesquels je tourne sont naturels, et quand on tourne en extérieurs, le minutage est moins important, et j’ai rarement plus de six scènes par jour. En décors naturels, on retrouve un temps de travail qui, finalement, même si ça va vite, est quand même très agréable. Ça ne me gêne pas d’aller vite, j’aime ça, à partir du moment où le travail de préparation a été fait en amont.

 

Avec Chrystelle Labaude

 

J’ai toujours aimé travailler vite, cela me plaît, et mon métier est de m’adapter à chaque façon de travailler de chaque réalisateur. On a beau être sur un feuilleton où les choses sont très cadrées, on a la chance d’avoir des réalisateurs très talentueux avec des méthodologies très différentes, c’est donc pour nous un formidable training d’acteur. A chaque session de dix épisodes qui se tournent sur deux semaines, on va travailler avec deux à trois réalisateurs, et chacun aura une façon d’aborder le tournage et une mise en conditions différentes. Donc la méthodologie du comédien est toujours de devoir se préparer au mieux et le moment venu sur le plateau, d’être disponible, à l’écoute du réalisateur et de ses partenaires. C’est très enrichissant et stimulant d’avoir à faire à autant de réalisateurs talentueux aussi différents, ils ont des façons de travailler tellement éloignées parfois, et à l’arrivée, quand je découvre les épisodes, je vois une homogénéité, une fluidité qui me bluffe et m’épate toujours. Il y a une vraie cohérence.

Par la suite, aimeriez-vous pouvoir approfondir certaines couleurs du personnage ? A l’inverse, souhaiteriez-vous pouvoir en proposer d’autres encore ?

Je suis ouvert à ce qui va se passer. On a un peu plus eu accès au fond du personnage, à ce qu’il est, je pense qu’il ne changera pas fondamentalement mais tout est possible en même temps. Je suis assez heureux d’avoir eu cette intrigue qui a donné du corps à Guilhem, et à partir de là je suis à l’écoute de ce qui va lui arriver. J’aimerai bien qu’on le voit davantage exercer son métier d’avocat. J’aime bien ce mystère-là aussi, si on savait tout à l’avance, ce ne serait pas pareil, j’aime la surprise et ne pas trop avoir d’attentes.

Nombreux sont les comédiens à l’avoir dit, c’est une vraie et belle famille. Ce qui se ressent à l’image et aide à la qualité du programme.

C’est vrai qu’il y a une très bonne ambiance et un esprit de famille, de troupe, qui est assez stimulant. C’est très appréciable, il y a une effervescence, ça compte, c’est très important, le public le sent et me le fait souvent remarquer.

 

Crédits photo : Lisa Lesourd

 

En parallèle, dans un autre registre, une autre de vos passions est l’écriture. Un mot peut-être sur cette casquette artistique-ci ?

J’ai déjà écrit deux romans qui sont sortis et, là, je termine une première version du troisième, que je vais retravailler avec un éditeur. C’est vrai que le fait de tourner sur un feuilleton me permet d’avoir du temps à côté pour continuer l’écriture et développer d’autres projets aussi. C’est un cadre qui est très agréable. L’écriture de romans est ma bulle, mon monde à moi, ma voix intérieure, j’ai besoin d’avoir cet espace-là en complément de mon métier d’acteur que j’aime énormément, dont je ne pourrais jamais me passer. Ces deux activités se complètent et s’équilibrent au fil des années.

Ce fut un plaisir, Manuel, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Nouvelle rencontre avec Clara Cantos, pour évoquer ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Clara,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Lors de notre premier échange, nous avions évoqué notamment votre participation au Festival d’Avignon, avec la pièce « Oreste ». Après coup, quel regard y portez-vous ? Comment cela s’est-il passé ?

C’était mon premier Festival d’Avignon et j’ai été vraiment heureuse de l’expérience. C’était assez surréaliste car le rythme - de vie et de travail - a fait que, en sortant, j’avais l’impression de ne plus habiter sur la même planète.

Le fait de jouer la même pièce tous les soirs, pendant un mois, donne une liberté de jeu impressionnante et les relations entre les personnages peuvent être nuancées et approfondies. Typiquement, quelques jours avant la fin, j’ai eu un déclic pour une scène dont je n’étais pas satisfaite jusqu’alors.

Les spectateurs, globalement, avaient un peu peur d’une tragédie grecque. Le spectacle ne dure en fait qu’une heure et vingt-cinq minutes, et le public ressortait heureux. On nous a dit que c’était beau, efficace et accessible, avec notre ambiance « heroic fantasy ». C’était plutôt positif, cela nous a donné l’envie de communiquer toujours plus pour que les gens ne s’arrêtent pas au titre. A l’inverse, c’était assez drôle, nous avons eu des experts, des professeurs, qui sont venus nous voir alors qu’ils connaissaient déjà très bien l’histoire, et nous leur avons fait entendre une nouvelle traduction.

L’aventure ne s’arrête pas là, elle continue de plus belle.

Oui, tout à fait. Avignon était vraiment le départ, le lancement du spectacle, qui va partir en tournée ensuite. Ça sera l’occasion de retravailler et d’améliorer ce qui peut l’être. Nous avons déjà eu une date post Avignon, à Ambilly (Haute Savoie) en septembre. Nous étions en plein air, dans un parc, avec des gradins un peu en amphithéâtre. Le fond de scène était un étang avec des nénuphars et des cannes de bambous. Environ 200 personnes sont venues nous voir, une ambiance très différente de ce que l’on vit au théâtre et très intéressante. Nous avons été très bien accueillis.

 

 

En parallèle, dans un autre registre, vous vous êtes lancée dans l’écriture. Avec deux courts-métrages en projet. Un déclic particulier a-t-il suscité cette envie en vous ?

Je fais du théâtre et de la voix off depuis quelques années. Depuis un an et demi, je me suis vraiment remise à fond dans le jeu face caméra, j’ai participé à plusieurs courts métrages et joué dans « Un si Grand Soleil ». Cela m’a vraiment donné l’envie de ce langage cinématographique qui, en même temps, est venu rattraper une vieille envie d’école de théâtre. Je me suis dit qu’il ne fallait pas en rester là, qu’il fallait en faire quelque chose.

Du coup, un jour, je me suis posée devant mon ordi….

Pour ce que vous pouvez en dire, quelles sont les thématiques des deux courts métrages en projet ? Où en êtes-vous actuellement dans leur développement ?

Le premier est une histoire d’amour. Pas tout à fait courante on va dire. J’en suis à la continuité dialoguée mais je vais mettre en place un binôme de travail avec un(e) réal pour approfondir certains passages clé. Et ensuite il faudra trouver un producteur.

Le deuxième projet est quelque chose d’encore plus personnel. L’histoire parle de comment l’humain peut s’épanouir à travers l’art, le sport ou la culture, quelle que soit sa situation de départ. Ce n’est pas parce qu’on a des moyens financiers qu’on a l’exclusivité du bonheur, de l’épanouissement, des hobbies. Je pense que chacun a le droit et la possibilité de s’épanouir. En tout cas, la société devrait rendre possible l’accès au bonheur. J’avoue, c’est un peu flou dit comme ça mais je ne vais pas tout dévoiler quand même ! Ce court est encore aux stades préparatoires de l’écriture.

Ces deux premiers projets en appellent-ils d’autres par la suite ?

Mon souhait est de raconter ces histoires avec le langage que je connais le mieux, le jeu d’acteur. Du coup, je dois travailler étroitement avec un binôme de réalisation qui soit sur la même longueur d’onde que moi. On va déjà aller au bout de ces deux projets et qui sait, peut être qu’ensuite quelqu’un aura aussi envie d’écrire des rôles pour moi. En tout cas, je compte bien continuer à faire ce voyage avec passion. Notre métier n’est pas facile tous les jours mais j’en raffole.

Enfin, une lecture récente d’une pièce vous a beaucoup plu et vous aimeriez la voir concrétiser sur la durée.

Une amie, Typhaine D, est très engagée dans la défense des droits des enfants et des femmes et a écrit une petite merveille, « Contes à rebours », un recueil de contes théâtralisés, racontés à la première personne par les princesses elles mêmes. C’est un texte qui me touche vraiment, qui est formidablement bien écrit et que j’ai déjà présenté en lecture accompagnée en direct au violoncelle, basse et bouzouki par Olivier Vauthay. Concrétiser ce projet sur scène fait en effet partie de mes rêves, qui j’espère, verront bientôt le jour.

Merci, Clara, pour toutes vos réponses !

Merci Julian, au plaisir J

Publié dans Théâtre, Télévision

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Sauce Ena évoque sa belle actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Sauce,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.

On pourra vous retrouver le 14 octobre prochain, en prime time sur TF1, dans « Coup de foudre en Andalousie ». Très simplement, comment présenter ce programme ?

Le titre annonce déjà beaucoup. J’avais écrit sur Instagram que c’est l’amour entre l’Andalousie et la France. Moi-même, je suis Andalouse et je vis à Paris, c’est un peu du coup comme mon histoire avec Paris.

Je joue la cousine du personnage d’Agustin Galiana, une femme directe, qui peut-être blessante dans ses paroles, même si elle dit les choses toujours avec amour. Elle est pleine d’énergie, elle s’inquiète pour les autres aussi.

Selon vous, qu’est-ce qui pourra plaire aux téléspectateurs ?

Je trouve que, en France, il y a beaucoup d’intérêt pour la culture espagnole. Chaque fois que je dis que je suis espagnole, les gens sont intéressés, me posent des questions, essaient même parfois de parler ma langue. Ils me racontent aussi leurs voyages en Espagne. Il y a donc souvent une attirance pour notre culture.

Le personnage d’Agustin permet aussi de jouer sur les clichés des différences entre la France et l’Espagne. C’est cliché certes mais c’est rigolo. On se moque de nous-mêmes. On met en avant le côté familial et passionnel des espagnols, en opposition au côté plus carré et plus respectueux des français. Cette mise en relation entre les deux rend le tout rigolo.

 

 

Votre personnage ne s’exprime-t-il qu’en français ? Ou parfois aussi en espagnol ?

On parle tous en français, avec nos accents, car c’est un film diffusé sur TF1. J’ai proposé au réalisateur, Stéphane, de mettre des mots et des expressions en espagnol, ce qu’il a accepté avec plaisir. Il connait Agustin depuis des années sur « Clem », il y avait aussi rencontré Victoria Abril, il était donc habitué à travailler avec des comédiens espagnols. C’était hyper agréable.

Au-delà du contenu, on peut penser que, à titre plus personnel, cela vous a fait plaisir de tourner pour une chaine française dans une région espagnole ?

C’était incroyable ! Le film été tourné en partie à Séville mais aussi beaucoup en Camargue. J’ai découvert ce coin que je ne connaissais pas et que j’ai adoré. En arrivant, j’ai été bluffée, je me serais crue à Séville, la région a quelque chose d’espagnole dans la construction. Ajoutons que les décorateurs ont aussi fait un super bon travail. C’était hallucinant.

L’équipe était super, j’ai vécu un très bon tournage. C’était vraiment chouette.

En parallèle, toujours à l’image, vous avez tourné récemment deux courts-métrages qui n’ont pas encore diffusés. Qui le seront prochainement, sinon, au plus tard, début 2020. Un pour la France, un pour l’Espagne. Pouvez-vous nous les présenter respectivement ?

J’ai d’abord tourné un court-métrage dans lequel je jouais une femme très différente de moi-même. En l’occurrence une femme photographe très tatouée, avec des piercings partout, très dure, très cynique et acide. Ce n’était pas le rôle traditionnel d’une espagnole que j’ai l’habitude de faire, de quelqu’un de lumineux, c’était le contraire, c’était un peu obscur. J’étais très content de faire cela. Le réalisateur, Lou-Brice Léonard, m’a dit récemment que c’est génial, que ça fonctionne super bien. Je suis accompagnée d’Ophélie Beau, une belle découverte pour moi. C’était très nourrissant. Ophélie fait de la boxe mais elle jouait une femme plus fragile que mon rôle, il fallait donc je trouve la manière de la déstabiliser, plutôt que ce soit l’inverse. Trouver ce compromis était beau.

L’autre court-métrage s’appelle « Inocencia » (Innocence en français), réalisé par Paco Sepulveda. Il prépare d’ailleurs actuellement un long-métrage avec de grands comédiens espagnols. Je pense que vous allez bientôt entendre parler de lui en France. Ce programme est un peu dur et parle du fait que, parfois, les parents ne savent pas grand-chose de la vie de leurs adolescents. Lorsque la relation est difficile, les parents ne trouvent pas de solution pour les aider. Ne pas comprendre ses enfants, se disputer avec eux est douloureux, surtout quand on ne sait pas ce qui les fait souffrir. Dans cette histoire, mon personnage essaie de comprendre ce qui se passe avec sa fille qui souffre. Je joue avec Alberto Ammann et Naima Barroso. C’était aussi un plaisir de travailler avec toute cette équipe. Paco est aussi comédien, il nous a de suite compris.

Dans un autre registre, les planches cette fois-ci, vous serez bientôt sur scène, en Espagne. Que dire sur cette autre aventure artistique ?

Nous sommes en train de répéter, je multiplie les allers-retours en ce moment. La pièce s’appelle « Noches de Hotel » (Nuits d’hôtel en français), elle est écrite par Mariano Rochman, un comédien, metteur en scène, producteur et auteur. J’avais déjà travaillé avec lui sur une autre pièce. Là, il a écrit un nouveau texte, qu’il a mis en scène. C’est une histoire d’amour et de couples. Tout se déroule dans des chambres d’hôtel, il y a un petit mystère car le public ne sait pas quand se passent les différentes scènes jouées. Une scène est-elle antérieure ou postérieure à la précédente ? On peut avoir les deux lectures. Chacun se fera son propre jugement.

Nous serons sur scène les week-ends de novembre et de décembre au Teatros Luchana.

Ce fut un plaisir, Sauce, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Yannis Baraban évoque sa belle et riche actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Yannis,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.

Votre été théâtral a été très riche, avec plusieurs créations, au sens large du terme. Notamment en juillet dernier, au Festival d’Avignon, avec « Maux d’amour », pièce jouée au théâtre de la Luna. Quels souvenirs en gardez-vous ?

Ce fut très intense. Créer un spectacle, en Avignon, dans le OFF, est toujours très éprouvant. Car on est confronté au premier regard du public alors que ce dernier est très sollicité. Donc, forcément, il est beaucoup plus exigeant car il a des éléments de comparaison avec tous les autres spectacles. C’est un challenge !

Cette pièce est l’adaptation d’un film américain, « Tendre passion », qui a eu, dans les années 80, plusieurs Oscars. Une première adaptation sur scène avait eu lieu il y a deux ans, à Broadway et c’est à ce moment-là que Dominique Besnehard en avait parlé à Corinne Touzet.

Nous sommes cinq sur scène, dans un magnifique décor. La mise en scène est de la très talentueuse Johanna Boyé. Ce fut un travail passionnant. Le public et la critique nous ont bien accueillis, cela promet, je pense, un bel avenir à ce spectacle.

Justement, quels ont été les principaux retours des spectateurs ?

C’est une vraie comédie dramatique comme on n’en fait plus, qui mêle la comédie poussée jusqu’au burlesque à une comédie sentimentale, émotionnelle, familiale et bouleversante. Les personnages sont hauts en couleurs. Mon rôle est celui d’un astronaute qui a marché sur la lune et qui, maintenant, est à la retraite. Il passe son temps à présent à faire tout ce qu’il n’a pas pu faire pendant sa carrière de militaire. Il profite au maximum. C’est un personnage fabuleux, qui s’installe à côté de celui joué par Corinne Touzet, célibataire qui élève sa fille dans une relation un peu toxique, passionnelle et possessive.

On les suit pendant près de vingt ans, de relation, de connivence et d’évolution de leurs rapports, entre ce voisin très original, très fantasque et cette femme un peu installée et rigide. Leur relation amoureuse est très touchante.

 

 

Le public nous a dit se reconnaitre dans ces personnages, dans cette femme qui a fait sa vie, qui a eu ses enfants, qui cherche un nouvel amour alors que le temps passe. Aussi dans sa relation avec sa fille qui est sa seule amie et qu’elle couve jusqu’à l’étouffer. Elle qui veut s’émanciper. Aussi dans mon personnage, un quinqua haut en couleurs, qui va chercher les plaisirs là où il peut les trouver et qui est confronté lui aussi à l’âge qui passe. Bref, toute une galerie de personnages extrêmement bien écrits qui renvoie aux spectateurs, en miroir, ce qu’ils vivent, ce qu’ils sont et l’endroit où ils en sont de leur vie.

Comme toute création, on peut imaginer que, au fur et à mesure des dates, vous vous êtes senti de plus en plus à l’aise avec ce personnage et dans son interprétation ?

Oui, bien sûr ! Les conditions de jeu en Avignon sont assez folkloriques, le temps de montage et de démontage est très réduit, ce qui n’est pas le cas à Paris où on a un décor à priori fixe. Tout est très rapide, très vif et très intense. Il faut intégrer cela à son jeu, dans la préparation, dans son rapport au théâtre qui ne nous appartient pas. Il faut donc trouver des repères plus rapides et plus instinctifs. Pour autant, nous étions très en place techniquement, dès la première d’ailleurs. Il y avait plein de choses à intégrer mais nous nous sommes amusés dès le début.

Evidemment, tout cela s’est peaufiné au fur et à mesure, surtout pour mon personnage, qui est comique. Donc, forcément, pour les gags, pour le timing des répliques, j’avais besoin du public pour rendre la chose la meilleure possible. Lorsque l’on a commencé, on était bien et lorsque nous avons fini, nous étions encore mieux.

Quelle est la suite espérée pour ce spectacle ?

Une tournée est signée à partir de janvier 2021, avec beaucoup de dates partout en France. De nombreux diffuseurs et acheteurs sont venus, le spectacle leur a plu. Nous allons même aller à l’étranger, c’est formidable.

Si tout se passe bien, il est possible que nous reprenions le spectacle à la rentrée de la même année, dans une salle parisienne. Pour l’instant, rien n’est signé, rien n’est sûr mais cela fait partie des possibilités. On a bon espoir en tout cas.

En parallèle, en août dernier, vous avez participé à une autre aventure, avec la pièce « Partage de Midi », de Paul Claudel. Comment présenteriez-vous ce spectacle-ci ?

Paul Claudel est un auteur français contemporain, qui avait l’ambition de faire un théâtre qui se rapprocherait, en termes de style et de langage, de Shakespeare, dans son lyrisme. Il plaçait donc la barre très haute. Ses pièces étaient parfois très lyriques, parfois baroques, avec un texte ébouriffant.

Il était profondément chrétien et se posait toujours la question de la place de l’Homme par rapport à la foi. Ses pièces sont ainsi des situations assez quotidiennes, réalistes. En l’occurrence, cette pièce commence sur un bateau, où des français partent tenter leur chance en Chine. Un est diplomate, un autre est un aventurier business man que je joue, une est mariée et mère de trois enfants, qui retrouve par hasard le personnage de l’aventurier avec lequel elle avait eu une relation quelques années auparavant. Elle va tomber sous le charme cette fois ci du diplomate. Va se jouer entre ces quatre personnages un Vaudeville. Le texte est bouleversant parce que d’un lyrisme incroyable.

 

 

Au-delà des premières dates, d’autres représentations sont-elles déjà prévues ?

Cette pièce sera jouée à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau théâtre à Paris, celui de la reine Clothilde, dans le VIIè arrondissement. On va ouvrir la programmation en octobre. C’est une belle aventure, être au début d’un théâtre est très passionnant.

Ces deux pièces s’étant jouées dans un intervalle proche, les répétitions respectives étaient assez rapprochées. Comment avez-vous réussi à jongler ?

J’arrive à cumuler les répétitions de théâtre et des tournages. Car la manière d’aborder le texte est totalement différente. Là, en l’occurrence, le texte de Paul Claudel est tellement complexe que j’ai travaillé en session intensive le personnage avant d’attaquer les répétitions de « Maux d’amour ». Je n’ai pas fait les deux choses en même temps.

Ainsi, cela s’est bien passé. Je n’aurais pas été capable d’avoir les deux dossiers ouverts en même temps dans mon logiciel. Car c’est quand même très pointu.

Pour terminer, si on se projette un peu plus loin, à l’horizon d’Avignon 2020, vous êtes déjà en préparation d’un autre spectacle, dans un registre bien différent, autours du personnage historique de Louis XVI.

C’est une pièce passionnante. Je travaille en relation avec l’auteur, Pascal Olive, qu’il a écrite en alexandrins. L’histoire est très originale, imaginons Louis XVI qui reçoit la visite d’un messager très étonnant qui vient lui annoncer tout ce qui va lui arriver. Notamment son destin tragique. Il vient lui laisser, comme preuve, un livre qui raconte toute son histoire.

 

 

Il a ainsi sous ses yeux son destin écrit et donc celui de la France. Lui, fort de ce savoir-là et de cette connaissance, va tout faire pour ne pas y passer, forcément. Il va inverser le destin. Du coup, tous les personnages que nous connaissons vont être vus mais ils n’auront pas eu la destinée que nous savons qu’ils ont. Nous verrons comment Louis XVI va essayer de devenir, peut-être, un meilleur roi qu’il n’a été. La pièce est intéressante, c’est un thriller. On est tout le temps tenu. C’est une mise en abime également, ça pose des questions. Si notre destin avait été tout autre, qui serions-nous aujourd’hui ? C’est un jeu de l’esprit intéressant, riche et original mais c’est aussi une comédie. C’est parfois très burlesque, la pièce ne se prend pas au sérieux, évidemment.

Ce fut un plaisir, Yannis, d’échanger avec vous !

Publié dans Théâtre

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Christian Rauth évoque son nouveau roman, La petite mort de Virgile !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Christian,

C’est un plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Le 12 septembre dernier est sorti votre troisième roman, « La petite mort de Virgile ». Très simplement, comment présenteriez-vous cet ouvrage-ci ?

Le livre retrace le destin de trois hommes qui vont se croiser, alors qu’ils n’auraient jamais dû se connaitre, pour une raison simple et basique, ces trois hommes qui ont été fous amoureux d’une femme. Pour les deux premiers, ça pourrait être la même, pour un autre, c’est sa femme qui a disparu tragiquement. Mais, en tout cas, ce qui les lie, c’est leur passion amoureuse.

Ces trois personnages ne sont pas du tout du même monde et du même milieu, mais ils vont être amenés à se croiser à cause de cette passion folle qui va leur faire faire des choses qu’ils n’auraient jamais pensé faire.

Comment décrire ces trois personnages que vous venez d’évoquer ?

Virgile, le premier, mon héros, est un entrepreneur du bâtiment, d’une cinquantaine d’années, marié à Gina. Il a quinze ans de plus qu’elle, il en est fou amoureux. Il la connait depuis toute petite, il l’a quasiment vue naitre. Or il se retrouve dans une situation dramatique : lui, le petit maçon qui a fait fortune à force de travail, n’a plus aucun chantier à faire. Il est au bord de la faillite. Mais il ne peut pas parler de cette menace à Gina. Gina a vécu les années de galère avec lui et il a peur qu’elle le quitte.   En perdant son entreprise et tous ses biens, il a très peur que sa femme ne puisse supporter de revenir en arrière, au temps des vaches maigres. Une peur idiote et irrationnelle, car Gina l’aime et s’il lui avait parlé de ses problèmes elle l’aurait sans doute soutenu.

Le deuxième personnage est un homme dont on ne connait ni le nom ni la profession. Virgile va le croiser un matin d’hiver dans la forêt qui se trouve en face de sa villa. L’homme vit tel un ermite dans une cabane construite sur un ancien camp militaire américain. Cette rencontre va être le déclencheur des aventures de Virgile.

Le troisième personnage, Timon, est un détective privé spécialisé dans les arnaques aux assurances vie. Timon, au moment où l’histoire commence, recherche un chef d’entreprise qui a disparu subitement, et à qui il doit remettre une prime d’assurance.

Leurs destins vont se croiser à Angoulême.

Si l’on revient à l’origine de ce « bébé de 650 grammes », comme vous appelez humoristiquement votre roman, quelles ont été vos sources d’inspiration pour aborder ces thèmes-ci ?

Après avoir publié « Fin de série » — mon précédent roman — j’ai fait des interventions dans les prisons. Je me suis retrouvé un jour face à un prisonnier qui avait lu mon livre et qui m’avait particulièrement impressionné par son calme et une espèce de tristesse terribles qui émanaient de lui. Il ne ressemblait en rien aux clichés qu’on peut avoir à propos des prisonniers condamnés à des peines lourdes. Cet homme est l'événement déclencheur qui m’a poussé à écrire.

 

 

Sans dévoiler de secret, il y a combien de temps cet élément déclencheur est-il survenu ?

Six ans, presque. Deux ans passés à réfléchir, à prendre des notes, à écrire des pages et des pages. Ensuite, j’ai commencé une première histoire, durant deux ans. Mais, à la lecture de cette première version, je me suis ennuyé. La construction n’était pas bonne. Je l’ai mise à la poubelle. Mais j’ai gardé les personnages, et, comme un Rubicube, j’ai remis les choses dans un ordre différent, avec une structure différente, avec une montée dramatique différente, avec des enjeux différents. Ce qui a évidemment changé aussi la moitié de la fin du roman.

Selon vous, qu’est-ce qui pourra plaire aux lecteurs dans ce roman ?

C’est difficile, pour un auteur, de le dire. Je suis obligé de me référer aux quelques personnes qui l’ont déjà lu, c’est-à-dire mon agent et mes premiers acheteurs du livre qui m’ont fait des retours de lecture. Il y a aussi des critiques sur les blogs spécialisés dans le polar, notamment celle de « Ma fabrique de polars ». Je cite  : « il est difficile d’écrire le pitch de ce roman sans risquer d’effleurer ce qui en fait tout l’intérêt, je vous propose de me faire confiance et de ne pas lire la quatrième de couverture avant de vous plonger dans l’histoire. Vous le verrez, elle va vous happer et elle sera d’autant plus passionnante que vous ne détiendrez pas, à priori, quelques-unes des clés du récit que révèle l’éditeur en quatrième de couverture. Foncez, vous ne risquez rien d’autre qu’une forte dose de plaisir. Ce roman est donc classé comme un polar, mais il est bien autre chose, au-delà du suspense, il est aussi un roman noir, une satire sociale, une histoire d’amour, d’amitié et un roman d’action ». Je pense que cette blogueuse a dit ce qu’il faut dire sans trop en dire.

Vous êtes proche, on le sait, de votre public. Quelles sont les prochaines rencontres prévues ?

J’ai déjà participé à plusieurs salons, notamment au Salon du Livre sur la Place, à Nancy. Je serai bientôt au Salon du Livre de Châteauroux. Mon roman est en sélection officielle pour le grand prix du Polar de Cognac, salon qui se tient le week-end du 18 octobre. J’en profiterai pour y présenter un film, réalisé par Christian Guérinel, « l’Archer Noir », dans lequel je joue et qui est aussi en compétition, dans la sélection film. Et il y a encore bien d’autres salons à venir…

Pour terminer, au-delà de cet ouvrage-ci, êtes-vous déjà en réflexion sur d’autres projets pour la suite, littéraires notamment ?

Oh oui, j’en ai de nombreux. Les gens me connaissent surtout comme comédien et comme scénariste, mais l’activité d’écriture devient de plus en plus importante pour moi. Certes, je prends toujours du plaisir à jouer, mais je ne cours pas après les rôles. J’ai la chance de pouvoir choisir. En revanche, écrire, c’est une nécessité. Cela me console du monde désespérant dans lequel nous entrons.

Merci, Christian, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Mathéo Capelli nous parle du retour de son personnage et en profite pour évoquer ses autres projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mathéo,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.

Nous pourrons vous retrouver, en novembre, à nouveau dans la série à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil ». Vous aviez fait une première apparition, dans un contexte plus hospitalier. Sans tout en dévoiler, dans quel cadre et dans quel registre s’inscrit votre retour ?

C’est vrai, vous l’avez dit, cette série est un succès, par le nombre de téléspectateurs, on frise les quatre millions quotidiennement. C’est aussi, je trouve, un succès économique et artistique. Economique parce que ça fait vivre la région d’une manière exceptionnelle. Il y a quand même trois plateaux par jours, où 250 personnes sont impactées directement. Je dis chapeau bas à Thomas de Matteis, le producteur, et à France Télévisions d’avoir suivi. Artistiquement, je trouve que le niveau est ++. Cela se voit dans la réalisation, la direction artistique, le jeu d’acteur…. Et bien sur les scénarios qui maintiennent en haleine chaque soir.

Pour la petite anecdote, ma première journée de tournage correspondait au moment où Marc, mon personnage, se fait poignarder dans la rue. C’est une séquence où je me bagarre, où je me prends trois coups de couteau, où on se retrouve au sol, où le type veut vraiment me tuer. A mon arrivée sur le plateau, je m’étais demandé qui serait la personne qui retranscrirait à l’image ce que les téléspectateurs allaient voir. On m’avait alors simplement rassuré. Et là, j’ai rencontré Chris Nahon, une référence. C’est le réalisateur de films au succès international tel que « L’empire des loups » ou bien « Le baiser mortel du dragon ».

Autant dire que, au niveau cinéma d’action, il s’y connaît et c’était un bonheur de tourner avec lui.

Mon personnage est Marc. Il est conseiller en gestion de patrimoine de la ville de Montpellier et alentours. C’est un homme qui  aime les femmes, qui aime le fun, qui aime la drogue, qui aime l’argent …. Il est arrivé en février dans la série. Avec son côté atypique, rentre dedans, son coté « j’ai tous les droits », il a eu un très bon retour du public.

Il revient pour mettre en avant une facette qui le rendra, je l’espère touchant. Je vais essayer de montrer que c’est un être humain. Des hommes comme ça, on en connait tous, ce ne sont pas les femmes qui diront le contraire mais, en même temps, peut-être qu’il y a une sincérité intérieure chez lui.

La diffusion de novembre est une petite virgule mais qui est un moment charnière. Elle permettra de voir si le personnage va perdurer ou pas.

 

 

Vous évoquiez la richesse de ses traits de caractère. Justement, pour son interprétation et pour vous l’approprier, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

Pour un acteur, c’est aussi important de savoir se nourrir. Je vais peut-être démonter un mythe mais on joue toujours des choses qui nous sont propres. Il y a toujours une part de nous. On est toujours aussi un peu prisonnier de son physique et de son énergie.

Pour Marc, je me suis inspiré de quelqu’un que je connais, qui est dans les affaires, qui est beaucoup plus âgé que moi, assez flambeur et macho. Sa personnalité m’a guidé. Après, c’est un jeu. Un Marc Burel qui est comme ça, qui va draguer tout ce qui bouge, c’est succulent à jouer.

Je cherche autant que possible des rôles fun. Le rôle du « Le papa qui passe le sel à table avec ses beau parents » est moins excitant que « le flic ripoux qui braque des collèges », référence à mon personnage dans la série « 2 flics sur les docks ».

On le sait, le rythme de tournage est soutenu sur une quotidienne. Avez-vous une méthodologie particulière de préparation pour, ensuite, sur le plateau, être aussi disponible et efficace que possible ?

Déjà, je considère ce genre de série comme de la musculation pour les artistes interprètes. Ce n’est pas pour rien que, quand on regarde les carrières des grands acteurs américains, on s’aperçoit que beaucoup sont passés par le format de la série.

Parce qu’on est, sans arrêt, en train de travailler son art et d’effacer tous les mauvais réflexes que l’on peut avoir.

Je l’avais déjà remarqué lorsque j’avais fait la série « Cinq sœurs » pour France 2, il y a eu une dizaine d’années. Avant de jouer, j’avais ce que j’appelle les pattes de lapin. UN truc porte bonheur, que l’on s’oblige à faire, pour ne pas se planter. Comme, par exemple, faire cinq grands gestes avec les bras avant d’entendre « action ». Sur une quotidienne, on ne peut pas se le permettre, parce que le rythme est effréné. On prend extrêmement soin de nous, on est bien coiffés, habillés, maquillés, avec tout un staff autours de nous….. Mais, quand on entend le fameux « action », il faut de suite assurer.

La méthodologie, c’est déjà de connaitre son texte au rasoir afin de pour pouvoir être à l’aise. J’apprends mes textes le plus tôt possible, dès que je les ai, je me mets dedans. Je prends la liberté de changer des choses, pour le rendre plus malléable en bouche. Evidemment, je ne change pas le sens mais je peux changer certains mots, que je trouve un peu trop écrits.

 

 

Ensuite, le plut tôt possible, j’essaie d’aller voir le décor où je joue. Pour ma première apparition, 80% de mes séquences étaient dans un lit, blessé au ventre par le coup de couteaux. Je me suis donc mis une sorte de carcan autour de la taille, sous le costume, on ne le voit pas. Cela avait deux avantages. Le premier était que j’avais vraiment le sentiment d’avoir des points de sutures…. Cela modifiait ma façon de bouger, de respirer, le son de ma voix, ma manière de parler et de respirer. Le deuxième était de me maintenir le dos, j’étais moins affalé dans le lit, ce qui me donnait plus de présence physique (Truc d’acteur !).

Vous savez, le travail d’un acteur est quotidien et ne commence pas au « action ».  Par exemple, si je ne faisais pas régulièrement de la gym et bien dans la séquence de poignardage, j’aurais peut-être été moins à l’aise, on aurait perdu plus de temps, le réalisateur aurait eu moins d’opportunités de cadrage….

A titre plus personnel, on imagine que vous seriez ravi de poursuivre l’aventure, entouré de cette équipe si familiale et si soudée ?

Je le disais au producteur récemment, c’est quand il veutJ. Autant, il y aurait une mauvaise ambiance, une qualité moyenne, je ne voudrais pas entendre parler de cela. Si « Un Si Grand Soleil » n’était pas une série de cette qualité, je passerais mon chemin. C’est crevant vous savez, tout ces textes à apprendre, les levées aux aurores pour se rendre aux studios, les allers et venue dans le Sud (je suis Parisien)…

Maintenant c’est au public et aux scénaristes de se dire qu’il serait intéressant d’imaginer l’avenir de Marc Burel. Il pourrait, j’ai l’idée là maintenant, être le frère caché de Julien Bastide, ou son demi-frère.

On aurait tout d’un coup un homme d’affaires un peu limite qui intègre réellement la famille Bastide (face à Julien, quelqu’un de bien, de juste) et qui aurait le droit de réclamer sa part légitime de la société. Pourquoi pas ?

En parallèle, toujours à l’image, vous allez tourner pour France 3 un épisode de « Commissaire Magellan ». Que dire sur cette autre aventure ?

C’est un programme à succès qui se tourne à Lille. Le rôle du commissaire est tenu par Jacques Spiesser.  La série est diffusée aussi sur une chaine aux USA. C’est très rare pour une série « Made in France ». J’ai lu que les Américains la trouvent « So Frenchy ».

J’avais déjà fait un épisode il y a quelques années  avec Mélanie Maudran et Jean-Marie Bigard. Là, je repars avec plaisir.

J’interpréterai un personnage très masculin, très chic, très moderne, qui organise des mariages, mais d’une manière pas du tout traditionnelle. Plutôt que de faire venir les mariés en calèche ou en limousine, il sera plutôt d’avis de les faire arriver en parachutes ou en hélicoptère. Je tournerai cela au mois de novembre.

Dans un autre registre, après un nouvel Avignon, vous lancez une nouvelle tournée de la pièce « Ladies night ». C’est, on peut le deviner, un réel plaisir pour vous de participer à cette belle aventure ?

C’est une pièce qui avait été adaptée au cinéma, dans les années 90, grâce au film « The Full Monty ».

L’histoire est celle de chômeurs du Nord de la France, qui sont au bout du rouleau et qui décident de monter un groupe de chippendales pour s’en sortir. Dans cette comédie, je joue le rôle de Manu, le leader du groupe, celui qui a l’idée. Il ne peut pas faire autrement que de gagner de l’argent, sinon il va perdre la garde de son fils.

Il va motiver ses copains, moitié machos, moitié piliers de comptoir, pour en faire des bêtes de scène dans le strip-tease masculin. On imagine facilement les difficultés auquelles il va se heurter. C’est une comédie où on se marre vraiment. Le public en redemande et certain soirs c’est la folie dans la salle !!

 

 

On avait fait un premier Avignon en 2018, qui avait très bien fonctionné, et qui avait été suivi d’une tournée. On a participé à un second Avignon cette année, qui a tout autant cartonné. On repartira en tournée en 2020.

Pour terminer et pour faire le lien entre tout ce qui a été évoqué, à titre personnel, considérez-vous les planches et l’image comme un seul et même métier ? Ou sont-ils, dans votre esprit, deux domaines bien différents ?

On parlait de la manière de tourner en quotidienne. On pourrait très bien partir sur la manière de tourner pour un téléfilm unitaire, qui serait différente. On pourrait très bien parler de la manière de tourner au cinéma, qui serait encore différente. On pourrait arriver sur les planches et la manière de jouer une comédie ou alors la manière de jouer une pièce en alexandrins, ou alors la manière de jouer une comédie potache où les portes claquent, ou alors la manière de jouer un one man show, ou alors la manière de jouer dans un bistrot…. C’est déclinable presque à l’infini.

Toutes ces façons de jouer sont différentes, elles ont toutes un rythme, une respiration distinctes. Par contre, elles se rejoignent toutes sur le fait que l’on joue avec les émotions et le corps. Il y a des fondamentaux qui doivent être là, comme l’emploi de la voix, les ruptures vocales, l’aspect physique, le rapport avec l’espace.

Donc c’est le même métier mais pratiqué sous des météos variables. Si quelqu’un se balade dans la rue, il le fera de façon différente selon qu’il fait chaud, qu’il pleut, qu’il fait froid…

Ce fut un plaisir, Mathéo, d’échanger avec vous !

Retrouvez Mathéo sur sa page Instagram : https://www.instagram.com/matheocapelli/

Publié dans Théâtre, Télévision

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Les Mystères de l'Amour : Laly Meignan nous parle de cette belle aventure sur TMC !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laly,

C’est une joie pour nous d’échanger avec vous.

Ici, au Festival de la fiction TV de La Rochelle, vous venez de finir la séance de photos et d’autographes avec le public. Comment s’est-elle passée ?

Je suis plutôt contente, je trouve que c’est très touchant de voir la fidélité des gens, ils sont heureux et ça correspond vraiment, je trouve, à l’idée du produit pour lequel on travaille. C’est quand même un produit en soi qui est là pour apporter une sorte de boule d’oxygène, un peu de légèreté, parce que l’on traverse des temps un peu compliqués on va dire. C’est sympa de voir tout le monde sourire. C’est une vraie énergie, ça motive, c’est bien, c’est encourageant. Surtout, on se dit qu’il y a des gens que l’on rend joyeux.

Est-ce que, à un moment donné, apporter ce bonheur-là aux gens, être tellement attendue dans la maison des gens, dans leur télé, n’est pas ou n’a pas été un peu pesant ?

Ce qui est troublant, c’est que, quand les gens s’adressent à vous, ils sont persuadés de vous connaitre par cœur. Quand on a des gens qui suivent ce que l’on fait, ce que l’on dit, presque à la lettre, c’est super troublant. Maintenant, je n’ai pas la télé - je charge des documentaires et des films avec les enfants - mais j’aime bien rassembler les gens et les fédérer dans des choses positives. Et je trouve que c’est sympa de voir des gens qui ne se disputent pas. Je trouve qu’il y a beaucoup de programmes qui incitent à la querelle, à la dispute, à la moquerie. J’entendais « Les Marseillais », il y a beaucoup de bêtisiers où on les traite de débiles mentaux. Il y a aussi beaucoup de programmes dans lesquels on se moque des gens.

Je trouve que, aujourd’hui, pour notre civilisation humaine, on a besoin d’énergie positive. Tout est en train un peu de se casser la figure, je ne parle pas du dérèglement climatique, on ne va pas revenir sur les classiques. Je trouve que c’est sympa de fédérer les gens sur quelque chose de souriant et de positif.

Oui, c’est troublant, pour répondre à votre question, que les gens s’adressent à vous comme s’ils vous connaissaient. Mais, en même temps, on n’a pas de critique, il n’y a pas de moquerie, c’est toujours bienveillant.

Cette bienveillance que vous évoquiez est-elle plus grande qu’à l’époque ?

Ce qui n’était pas facile et ce qui était très très mal perçu, c’était par exemple de la part de certains journalistes ou de gens qui venaient du cinéma voire du théâtre, le fait de nous percevoir non pas comme des comédiens mais comme des personnes de télé-réalité. Alors que l’on avait déjà des textes et des dialogues.

On a des comédiens qui viennent du théâtre et on a eu des comédiens qui venaient du cinéma, quand ils ont vu la rapidité avec laquelle on tournait, ils étaient complètement désarçonnés. Cette partie-là du programme, effectivement, n’a pas été simple. Maintenant, aujourd’hui, on fait tous des choses à côté, je joue au théâtre, en Avignon et un peu partout. Heureusement, avec notre travail personnel, on n’est plus limité à la série donc la critique est beaucoup moins facile.

En plus, rares sont les comédiens qui sont restés aussi longtemps dans le cœur des gens.

Tout à fait, il n’y en a pas beaucoup qui peuvent le dire. Notre producteur, en plus, est un monsieur qui a une certaine envergure mais c’est surtout un monsieur qui a beaucoup de générosité. Donc il y a beaucoup de comédiens qui tournent sur la série. Le statut d’intermittent du spectacle est difficile, c’est un monsieur qui accepte beaucoup de guests, de rôles, c’est une production française qui fait tourner beaucoup d’artistes et qui aide le statut d’intermittent.

On peut penser au dernier exemple en date, celui de Mallaury Nataf qui rejoint le casting des « Mystères de l’Amour ».

Je ne connais pas l’histoire de Mallaury, j’ai entendu pas mal de choses à son égard. Ce que je sais, c’est que Jean-Luc a essayé de l’aider, qu’il essaye de l’aider aujourd’hui, cela les regarde tous les deux, ce n’est pas quelque chose qui m’appartient. Ce que je sais, c’est que, en tout cas, pour les comédiens, il est là.

 

 

Sur le personnage de Laly, pouvez-vous apporter des choses que vous avez envie de faire ? Ou tout est écrit par Jean-Luc ? Par exemple, pouvez-vous lui dire, si tel était le cas, que vous en avez marre de boire des tisanes ?

Tout est écrit par Jean-Luc. J’ai trouvé que boire des tisanes est quand même vachement plus sympa que les menottes et le fouet. Je sais que Jean-Luc voulait montrer que la femme n’est pas seulement quelqu’un qui subit. Ca va tout à fait avec l’image de la femme aujourd’hui, avec la parité. Il y a plein de femmes qui me disent merci. Alors, c’est tourné de façon légère, ce n’est jamais dramatique, c’est quelque chose de simple, c’est fait pour faire sourire. Mais il y a pas mal de femmes qui m’ont dit que c’est super et que cela donne une autre image de nous. Je ne dis pas que tout le monde doit mettre des menottes. En plus, c’est un rôle où, au bout d’un moment, je commençais à en avoir assez et où je tournais en rond. Donc, effectivement, je l’ai dit à Jean-Luc, qui a une oreille assez bienveillante, qui est passé à autre chose.

En tout cas, c’est un personnage très riche ?

Vous savez, je l’ai dit, c’est une production française, avec beaucoup de comédiens. C’est comme une recette de cuisine, vous êtes obligé d’avoir un peu de comédie, un peu de drame, un peu d’amour notamment. Ce personnage, au départ, était là pour apporter un petit grain de folie. Il fallait pondérer, dans la recette de cuisine, ce qui était un peu dramatique. Ce personnage était là pour mettre en valeur les autres et pour apporter un peu de légèreté quand il y avait beaucoup de drames. Du coup, j’étais assez contente, j’ai pu jouer un tas de choses, plus ou moins drôles, plus ou moins sympas et plus ou moins faciles. Parce que, je le rappelle, ça va très vite, on passe du rire aux larmes eu deux secondes. Pour moi, cela a été assez enrichissant, je ne me suis jamais ennuyée.

Au début, c’est vrai, elle n’était pas du tout comme aujourd’hui.

Non, pas du tout, Je pense que Jean-Luc avait besoin, dans sa recette de cuisine, d’un personnage un peu arlequin.

Vous avez le même prénom dans la vie civile que votre personnage. Parfois, n’est-ce pas difficile de se détacher de votre rôle ?

Je me détache complètement. Pour moi, c’est un travail. Mon métier est d’être comédienne. En Avignon, je jouais la maitresse de quelqu’un et, quand le rideau tombait, je n’étais plus une maitresse. J’ai toujours fait la distinction, pour n’importe quel rôle, entre ce que l’on joue et ce que l’on est.

C’est comme si un facteur, en rentrant chez lui, écrivait toutes les lettres. Heureusement, on a une distance avec la réalité. Je l’ai eue dès le début d’ailleurs. J’ai fait de la danse notamment, j’ai pris des cours de théâtre et ils le montrent très bien, on est obligé de composer quelque chose en utilisant son énergie. Vous utilisez votre énergie mais vous n’allez pas projeter ce que vous êtes. Vous avez votre petite boite à outils, c’est vous et après voilà. Donc il n’y a aucun comédien, dans cette série, qui fait le mélange.

Y avez-vous rencontré vos meilleurs amis ?

Ah non. Mes meilleurs amis ne sont pas comédiens. Sur le plateau, on s’entend vraiment super bien, ce sont de très très bons amis mais j’ai une vie complètement en dehors. C’est un métier comme un autre, on travaille, on compose et après on rentre chez soi. C’est vrai, notamment pour interpréter certains rôles au théâtre, dans la journée, on a toujours son personnage en tête, on va utiliser ce que l’on voit, ce que l’on respire, ce que l’on entend. C’est le cas lorsque l’on compose un rôle sur une durée d’une heure trente. Pour un film, ce n’est pas pareil. C’est un produit complètement différent.

Quand vous avez commencé, qu’imaginiez-vous alors ?

Je ne savais pas où je mettais les pieds. Je n’avais pas de télé, je ne savais pas dans quoi j’allais jouer. Je lis beaucoup, je fais de la musique et, très vite, je n’aime pas quand on m’impose des horaires et des programmes. Quand j’ai mis les pieds là-dedans, les tournages avaient commencé depuis un an et, pour autant, j’ai dû demander ce que c’était car je ne connaissais pas le programme. On a tourné une cassette, que je suis allée visionner dans les bureaux et chez mes parents.

Au bout de deux mois de tournage, une fois mes premières scènes à l’image, je me suis fait assaillir à la sortie de Marks et Spencer. C’est alors que j’ai compris la taille du produit. Mon agent m’avait à l’époque demandé de choisir entre les tournages, les publicités, mes études et mes voyages. Car, à cette période-là, en France, on était très catégorisé.

Je n’ai pas de regret. Je vais vous dire, je suis très admirative du cinéma, c’est quelque chose qui m’a toujours fait rêver, je trouve que le travail de comédien au 7è art est une sorte de tapis rouge. Mais l’accueil que l’on a eu par les gens du cinéma a cassé le rêve, je me suis dit pourtant que l’on faisait le même métier mais simplement pas le même produit. Il y a des réalisateurs de ciné qui font de la pub et, aux Etats Unis, il y a plein de gens qui passent de la télé au cinéma. Regardez avec Netflix aujourd’hui. En tout cas, à l’époque, cette fermeture d’esprit et ce snobisme ont créé en moi une vraie désillusion.

Merci Laly pour toutes vos réponses !

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