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Nataly Conde évoque avec passion son parcours artistique et ses projets à venir !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Nataly,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, aux expériences déjà riches et variées. Si l’on s’intéresse à l’origine de votre parcours, d’où vous vient cette passion pour l’artistique ?

Dès l’âge de 5 ans, en classe, il y avait l’option théâtre, j’ai toujours été dans des écoles où on pouvait choisir quelque chose d’artistique ou de sportif. Autant, pour le sport, j’ai hésité et j’ai essayé beaucoup de choses, autant, pour l’artistique, ça a toujours été le théâtre, le théâtre, le théâtre ! J’ai toujours fait partie, du coup, de la troupe. Et comme, au lycée, mon professeur de théâtre était aussi celui de la troupe de mon village, il m’a incité à la rejoindre.

Faire du théâtre était, pour moi, une évidence, je n’ai jamais eu besoin de réfléchir ! Je m’amusais à chaque fois, beaucoup de gens avaient peur de se présenter devant le public de l’école et de se mettre en danger mais, pour moi, c’était un plaisir d’être devant, d’être sur scène, d’être vue par les gens. Cette sensation a toujours été un régal !

A 16 ans, j’ai eu le Bac et j’ai dû choisir ma profession, dans une famille très conservatrice, avec beaucoup de médecins et d’avocats. J’avais pensé faire de l’ingénierie mais je savais que le théâtre était la seule chose qui m’amusait dans la vie. J’ai donc suggéré cela à ma mère mais elle m’a demandé de réfléchir plutôt à quelque chose de plus sérieux. Je me souviens très bien avoir pensé que c’était ma vie et que, donc, c’était à moi de choisir ce que je voulais faire. J’ai décidé, finalement, d’aller à Bogota, dans une école de théâtre ! Ma famille avait alors pensé que c’était un coup de tête et que je reviendrai à la normalité d’ici deux ans. Mais, même des années plus tard, je n’ai jamais changé d’avis, tellement c’est une évidence.

Ensuite, vous avez sans doute enchainé vos premières expériences…

Très vite, à Bogota, une deuxième école a attiré mon attention, dirigée par un argentin très connu en Colombie. C’est lui qui avait formé la seule actrice colombienne nommée aux Oscars. Je l’ai rencontré et, de suite, j’ai aimé sa façon de voir le théâtre. Même si son école était très chère, on a trouvé un arrangement et j’ai donc fait deux écoles pendant un semestre, avant de laisser de côté la première et de me concentrer sur la deuxième. Je suis restée 4 ans, j’ai eu des cours de voix, de chant, de danse, de théâtre. J’ai vraiment découvert les bases de cet art, il m’a appris à faire attention à tous les détails, à respecter la scène, à respecter le travail de préparation, à respecter le public et à comprendre son importance. Par exemple, dans les spectacles de fin d’année, on proposait du thé et des gâteaux au public, afin qu’il soit à l’aise. On avait des bougies partout, pour que les spectateurs entrent dans une sorte de rituel.

 

 

Après, j’ai travaillé avec un autre directeur, qui m’a inculqué une méthode différente, autour du travail physique intense de l’acteur. Il pensait qu’avec la fatigue physique arrive alors l’état créatif. Enfin, j’ai fini dans une école d’une chaine de télévision, où j’étais payée, tout en étant formée par une célèbre actrice colombienne.

Pendant ces années de formation, j’ai pu passer une audition pour une pièce de théâtre, « Cent ans de solitude », avec un metteur en scène géorgien. J’ai eu la chance d’être choisie et, chose marrante, ma professeure faisait aussi partie de la distribution. J’ai joué le personnage de Rebecca, qui mangeait de la terre quand elle était petite. Avec cette pièce, on a beaucoup joué à Bogota et on est même allés au Mexique.

Quelques années plus tard, vous rejoignez la France. Pourquoi cette destination ?

En faisant un monologue, une agent venue voir le spectacle m’a proposé d’être sa représentante. Elle m’a ensuite fait participer à une audition pour un long-métrage cette fois-ci, où j’ai finalement été sélectionnée. J’ai ensuite fait beaucoup de courts-métrages aussi. Je jouais donc au théâtre et au cinéma. Mais, à ce moment-là, en Colombie, le vrai succès pour un acteur était de faire le feuilleton de 20 heures. C’était aussi une garantie financière. Cela ne me plaisait pas trop, j’avais peur de devenir une machine dans une usine qui ne cherche pas la qualité. Je n’en voulais pas et j’ai cherché d’autres possibilités. Un proche m’a suggéré de venir en France, où il avait pas mal d’amis. Moi qui ne parlais pas la langue, je suis venue comme fille au pair, ce qui m’a permis d’avoir les études de français payées et un travail. Mon premier contrat, d’un an, m’a permis de découvrir le bassin d’Arcachon, où j’habitais. Au bout de cette année, mon apprentissage était encore incomplet et la famille m’a proposé de renouveler mon contrat pour une deuxième année. C’est à la fin de celle-ci que j’ai vu une audition pour les cours Florent à Paris, avec une option cinéma. Je trouvais cela marrant car, pour moi, un acteur n’est pas spécialiste d’un art, il doit tout savoir faire, que le soit le cinéma mais aussi le théâtre notamment.

Pendant cette semaine d’audition, j’ai été fascinée de pouvoir replonger dans ma passion. J’ai été choisie mais directement pour la dernière année, du fait de mon expérience précédente. Je suis donc montée à Paris à plein temps. Le but de l’année aux cours Florent était de faire un long métrage. Etant la seule étrangère de la promo, j’ai eu un des rôles principauxJ. J’ai ensuite pu prendre des premiers contacts professionnels, tout en m’inscrivant à la Sorbonne, pour continuer à apprendre le français.

Je fais alors pas mal de courts-métrages, souvent avec le rôle principal. J’ai développé aussi, au même moment, une série documentaire racontant le processus de création d’une pièce de théâtre. On a suivi trois projets en même temps et on en a retenu surtout un, où on a suivi les artistes de Paris à Nantes, en passant par Brest. Le pilote fait donc 53 minutes mais j’avoue que c’est une courte durée pour retranscrire tout ce qui a été vu et vécu. Avec ce format, on assiste à la naissance de personnages, on se rend compte aussi des difficultés et des frustrations rencontrées dans la phase de projet. On comprend que les répétitions sont parfois encore plus intéressantes que le spectacle en lui-même, par la magie qui s’y produit. Un producteur a contacté Arte, qui a répondu que le format leur semblait, à l’inverse, un peu long…En tout cas, l’originalité du projet plait et on poursuit des discussions pour le vendre.

En parallèle, j’ai créé ma compagnie de théâtre, pour être plus libre de mes choix, en pensant à la pièce « Peppéroni ».

 

 

Forte de votre expérience, avez-vous perçu des différences dans la façon d’aborder le jeu théâtral, entre la Colombie et la France ?

Je croyais qu’il y en avait, j’avais l’idée que le théâtre en France était autre chose. Mais, finalement, je pense que le théâtre est universel et que l’on peut avoir tout, partout. J’ai rencontré, en France, des gens qui font des choses passionnantes, sincères, avec l’envie d’aller loin et de proposer de l’inédit, avec des thèmes qui changent et qui choquent. J’ai vu aussi des choses simples, qui sont là pour faire rire et amuser. Le théâtre, en France, est large, il y a tellement de diversité qu’il y a la place pour tout. En Colombie, le théâtre l’est aussi, simplement l’approche est parfois un peu différente. Les jeunes générations ont beaucoup voyagé, ils ont donc des idées et des influences nouvelles, notamment européennes. Je pense que la nouvelle génération est très belle !

Par contre, en Colombie, on ne retrouve pas l’identique de la Comédie Française, qui est une réelle institution de talents et économique.

Vous l’avez rapidement abordé précédemment, considérez-vous les planches et les plateaux comme un seul et même art ? Ou les dissociez-vous davantage ?

Je pense que, à la fin, jouer revient à la même chose. Je trouve un peu étrange l’idée de former un acteur pour un domaine ou pour un autre. Certes, au cinéma, on travaille plus devant la caméra et l’expérience aide mais un acteur reste un acteur et il a la possibilité de s’adapter à chaque situation. Personnellement, j’avais de suite compris sur un plateau qu’il fallait moins projeter la voix. Cette adaptation et l’intelligence naturelle à avoir sont, pour moi, évidentes pour un acteur…Même si je connais des gens qui ont eu du mal. Un acteur doit être malléable, dans le corps, dans les émotions et dans son jeu. Aucun art n’est plus sincère qu’un autre. Au théâtre, c’est nous qui donnons au public et, au cinéma, c’est la caméra qui prend tout ce que l’on fait. Quand on a également un bon directeur, je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas. D’autant plus que, aujourd’hui, le théâtre est plus naturel et réaliste qu’avant, ce qui facilite davantage encore l’adaptation quand on vient du cinéma.

Pour la suite de votre parcours, quelles seraient vos envies artistiques ?

J’ai créé la compagnie pour faire des projets avec l’intention de mettre ensemble mes origines sud-américaine et mon expérience culturelle de la France. Le but est de les fusionner et de les mixer, pourquoi pas en faisant venir des colombiens à Paris. Je voudrais continuer en amenant ici ce qu’il y a là-bas, pour enrichir encore un peu plus ce qui se passe en France. Je suis colombienne, on ne pourra jamais m’enlever cela, je veux donc utiliser ce que j’ai et ce que je suis.

J’aimerais bien aussi faire des films au cinéma, c’est dur en France, c’est moins ouvert que les Etats-Unis par exemple pour les accents. Les français ne sont pas encore trop habitués à entendre des accents donc mon envie serait d’avoir d’autres projets à l’image. La porte va s’ouvrir à un moment, c’est sûr !

Je prépare aussi un projet audiovisuel, avec deux amis, un qui habite en Colombie et l’autre en Espagne.

Merci, Nataly, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Un Si Grand Soleil : Sylvain Boccara évoque avec passion Louis, son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Sylvain,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver actuellement dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Louis. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de faire partie de cette belle famille artistique ?

Oui, complètement ! C’était un peu impressionnant au début, je me disais que c’était énorme. J’ai découvert les 4 équipes, j’ai essayé de « juste » faire mon travail bien comme il faut. On est hyper bien accueilli, c’est très humain et, très vite, je me suis attaché aux équipes techniques, aux réalisateurs, aux comédiens. Des affinités se sont créées, on partage des moments en dehors du tournage : des repas, des fêtes,…On s’entend tous très bien, la chaleur humaine est très très agréable dans cette équipe.

Les conditions de tournage sont particulièrement plaisantes, aidant sans doute à la qualité du rendu final…

Il n’y a que des experts de l’image ! En plus, rien qu’en se baladant dans Montpellier, on sent que c’est une ville à décors. La lumière y est impressionnante, avec plein de teintes selon la journée et les saisons. Les studios de Vendargues sont impressionnants, ils sont modulables, de nouveaux décors ont été ajoutées récemment, notamment le lycée. Personnellement, je préfère tourner en extérieur mais c’est propre à chacun.

Avec le recul, quel regard portez-vous à présent sur Louis, votre personnage ?

J’ai de plus en plus de tendresse pour Louis, je trouve qu’il s’est étoffé. Au casting, on me l’avait présenté comme un jeune ayant une phobie scolaire, c’était vraiment le trait particulier de ce personnage. Je savais alors déjà qu’il avait des parents divorcés et qu’il n’oserait pas dire ses sentiments à une fille. Mais c’était encore assez flou. En fait, on remarque qu’au fil des mois, la trame du personnage s’est beaucoup développée en lien avec ma façon d’interpréter le rôle. Du coup, il y a de plus en plus d’aspects de ma personne en Louis. Personnellement, je n’ai pas connu de phobie scolaire donc, pour mon personnage, j’ai essayé d’y mettre de la phobie sociale et d’autres choses détournées de moi.

Au final, je trouve qu’il est large et qu’il a grandi. Là, ce qui va être intéressant, c’est sa rentrée dans le monde des adultes. Donc plein de choses sont censées arriver : d’autres amours, d’autres projets, professionnels peut-être, …ça va être chouette !

 

 

Au travers des différentes intrigues, on a le sentiment que ce personnage permet de véhiculer certains messages et certaines valeurs, avec lesquels on peut être d’accord ou pas…

C’est très agréable à défendre ! Qu’on soit effectivement d’accord avec lui ou non, les sujets ne sont pas neutres, il y a obligatoirement un engagement. Il n’est pas forcément toujours du bon côté mais, à chaque fois, il y va à fond et je pense qu’il est touchant en cela, comme n’importe qui qui se bat pour quelque chose. Je ne peux pas être en jugement de ce personnage, il est parfois un peu naïf mais reste très convaincu, tout en cherchant à se remettre en question, sans être forcément tête baissée. J’ai, moi aussi, un peu ce côté militant et c’est à moi de trouver les subtilités de ce rôle. Ce n’est pas si simple, il faut en fait y aller de manière humble et naïve.

Artistiquement parlant, ce personnage vous permet une palette de jeu hyper large et variée…

Cela me permet de rencontrer plein de personnages différents, j’ai une relation particulière avec chacun et cela crée plein d’angles. Je crois que c’est le côté professionnel qui va s’avancer, j’ai hâte parce que je ne sais pas trop comment Louis va alors y interagir. Pour moi, il a un petit côté flémard, ce n’est pas le plus gros bosseur mais, en même temps, si c’est un métier passion, j’ai l’impression qu’il peut se donner à fond. Un peu comme Marc…Il est bien le fils de son père. Ce rapport aux parents est très agréable ! On se rend compte, volontairement ou pas, qu’il y a des similitudes et on joue là-dessus, ce qui est chouette.

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est particulièrement soutenu. Sans doute que, au fur et à mesure des mois sur le plateau, vous êtes de plus en plus à l’aise avec cette organisation ?

J’ai beaucoup appris et, maintenant, j’estime que j’ai acquis en gymnastique, en élasticité, en souplesse de jeu pour très vite essayer de comprendre les indications, les styles de jeu, les lumières et les déplacements. Il ne faut jamais oublier que c’est un style de tournage et que, dès fois, même si on peut faire quelque chose de très bien et de très appliqué, cela peut ne pas forcément correspondre à un autre rythme de tournage, beaucoup plus lent. Donc, en fait, c’est une certaine manière de travailler mais qui n’aide pas forcément dans tout. Quand même, on intègre une rigueur et une efficacité de travail, je crois que j’aime bien cela : on se pose moins de questions et on est obligé d’essayer des choses. C’est un rythme prenant et, sur la longueur, quand on enchaine plusieurs semaines, on sent que l’on a besoin ensuite de prendre l’air. En tout cas, c’est génial, c’est un bon exercice !

 

 

Même si ce n’est pas forcément toujours évident, aimez-vous regarder le rendu final pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Ce n’est pas toujours simple de se regarder ni de s’écouter, on a l’impression de ne pas avoir la même voix. Mais c’est important de le faire, on voit très vite ce qui va et ce qui ne va pas. On capte plein de détails, ce qui permet d’améliorer pas mal de choses. L’année dernière, j’étais dans des questions de dramaturgie au théâtre pour mes autres activités, où il fallait penser à la cohérence globale entre les différents thèmes donc j’ai plus regardé les épisodes en ce sens, pour comprendre comment ils étaient axés afin d’avoir une couleur commune.

Toujours à propose d’image, au moment de rejoindre, quelques temps en arrière, le plateau pour la première fois, vous étiez-vous (re)plongé dans les épisodes en cours pour mieux encore vous imprégner de l’atmosphère ? Ou aviez-vous préféré arriver plus neutre, avec une touche plus personnelle ?

Bonne question…J’avais regardé des anciens épisodes, pour mieux découvrir certains personnages avec lesquels je serai en interaction, notamment ceux de Kira et des autres jeunes du lycée. Tout ceci pour cerner le ton et la musique.

Au final, cela n’est qu’une histoire de rencontres. Depuis, d’autres jeunes nous ont aussi rejoints, on sent que ça marche, il y a belle une énergie collective. C’est sûr que ça va continuer !

Plus globalement, quels retours pouvez-vous avoir du public concernant votre personnage et la série ?

C’est souvent très mignon ! Je suis très touché par les enfants. Une fois, j’applaudissais à un spectacle, j’étais en plus très ému et un petit est arrivé, m’a tiré par le bras et m’a demandé si c’était moi Louis. Tout content que je lui réponde positivement, il était ensuite allé se rasseoir. Une autre fois, alors que je faisais des courses pour du bricolage, des enfants me tournaient autour et ont fini par me dire « on n’ose pas te demander mais c’est toi Louis ? », ils étaient très très gentils.

Je regarde aussi un peu les réseaux, il y a de tout ! Je reçois de gentils messages, où certains visent même à défendre à tout prix le personnage. Parfois même, c’est incroyable, certaines personnes me préviennent de ce qui va arriver au personnage dans l’épisode du lendemainJ. C’est chouette, on se rend compte que beaucoup de gens qui nous regardent sont marqués ! On crée un lien spécial avec eux en étant présents quotidiennement à l’image. Je vois, en tout cas, que ça ne laisse pas indifférent et tant mieux !

 

 

Vous êtes un artiste aux multiples casquettes et nombreuses cordes. Prochainement, vous serez de retour sur scène, un an après, pour un festival musical…

C’est un petit festival indépendant, « L’entre’potes », à côté du Mans, où on va chanter et rapper, avec Clément, de superbes belles compositions. Nous serons accompagnés d’un ami virtuose du piano. On aura un petit moment acoustique et le reste sera composé d’enregistrements électroniques. Nous pourrons faire chanter le public, j’ai hâte ! Après la sortie de notre EP, ce sera l’occasion de retrouver les spectateurs.

 

 

Je vais aussi faire de la création sonore pour une pièce de théâtre Nô. Ce sera plus du montage, pour amener une ambiance. Il ne faudra pas que la musique ressorte du lot, il faudra se fondre dans le contenu pour être simplement dans l’accompagnement.

J’ai aussi des projets de théâtre. Après avoir monté un petit projet en juillet pour une restitution d’études, où nous avons joué 3 fois devant notamment du public pro, je pense cette fois-ci réutiliser des écrits sur des violences policières. J’avais déjà monté une petite capsule de 15 minutes et j’aimerais bien la développer.

 

 

Cet été, j’ai également commencé à travailler sur une pièce en lien avec l’Arménie, d’après des témoignages recueillis par ma mère, sociologue, auprès de gens ayant vécu le changement de l’URSS. J’aimerais bien créer une sorte de spectacle semi conférence, pour aller plus loin dans l’échange. J’ai déjà réfléchi au squelette et je suis tout particulièrement intéressé par sa mise en scène.

Le fait d’avoir ces différentes casquettes artistiques vous permet de passer d’un domaine à un autre et donc de revenir au précédent de façon plus fraiche, avec du recul…

Vous avez tout dit ! Cela me rafraichit et me ressource. En même temps, je me rends compte que tout me sert et que tout est connecté. Plein d’autres arts encore m’attirent, j’ai fait de l’initiation au cirque, je suis très fan et j’aimerais bien approfondir mes connaissances. Je ne connais pas la marionnette et j’en suis curieux. Elle est, en plus, en plein développement !

Du coup, en conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?

De continuer à prendre du plaisir ! Ma situation actuelle est chouette, elle me plait et j’aimerais bien pousser notamment la comédie, sur des rôles de plus en plus gauches et gênants. Au théâtre, des tonnes de textes me touchent, que j’aimerais bien monter et jouer.

Merci, Sylvain, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Musique

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Marina Gauthier évoque la programmation de rentrée du Théâtre Montmartre Galabru !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marina,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

La rentrée au TMG (Théâtre Montmartre Galabru) approche à grands pas, les premières représentations auront lieu début septembre. On vous imagine sans doute impatiente ?

Tout à fait ! La rentrée arrive à grands pas, vous l’avez dit ! Nous avons pas mal de nouveautés donc nous avons hâte de retrouver le public parisien, maintenant que les vacances sont finiesJ.

De nombreux spectacles différents seront à l’affiche, dont quatre déjà joués la saison précédente. Ces derniers sont sans doute la marque de la fidélité du TMG à ces artistes qui ont plu au public ?

Exactement ! Nous retrouvons « Fini la comédie, confidences à Dalida », un show musical poétique et attachant interprété par Fred Faure, autour de l’univers de Dalida. Nous retrouvons également « Lights on Chaplin », une comédie dramatique muette, en noir et blanc. Drôle rafraichissant et tout public !  De retour également « Rosemary Lovelace fait ça devant tout le monde ! », un spectacle musical déjanté, coloré accompagné d’une pianiste en live sur scène. Sans oublier « Festival Molière », ils reviennent cette année avec une pièce différente chaque mois autour du thème de Molière : « Le malade imaginaire » en septembre et octobre, suivi des « Femmes savantes » en novembre et nous terminerons en beauté avec « Le misanthrope » en décembre. Pour finir en sensualité, nous retrouvons la grande Julia Palombe, pétillante sur scène et qui fait tourner les têtes dans « Fantasy », un spectacle interactif, audacieux et atypique !

En complément, nous l’avons dit, de nombreuses nouveautés seront proposés. En termes de méthodologie de travail, comment fonctionnez-vous ? On peut penser que cette nouvelle programmation se construit des mois à l’avance ?

On affectionne toujours la diversité dans la programmation donc nous essayons de proposer des spectacles différents les uns des autres. Pour qu’il y en est pour tous les goûts.

Aussi, c’est important d’ouvrir les portes aux jeunes talents, de proposer la scène à de nouvelles créations.

Pour rentrer plus dans le détail de cette nouvelle programmation, un mot peut-être sur chacun des nouveaux spectacles ?

Pour commencer, nous avons « Tout le monde écrit des chansons », interprété par Julien Joubert. Je suis partie voir ce spectacle dans une petite salle parisienne, c’est un compositeur de talent qui nous embarque dans l’apprentissage du piano d’une manière ludique, absurde et drôle. C’est un spectacle interactif et vraiment très joyeux, c’est familial et pour tous les publics.

Nous avons également « Seul dans Berlin », une comédie historique avec des notes burlesques et policières. On est dans les années 1940, l’Allemagne nazi assoit sa victoire sur la France, on retrouve un spectacle intime, provocant et percutant.

 

 

Pour rester dans le thème historique, nous proposons également « Charles IV », à mi-chemin entre Richard III et « Game of Thrones ». Plongez dans l’atmosphère épique et historique.

 

 

On découvre aussi « Phèdre sans Racine » une parodie et comédie burlesque en alexandrins modernes, pour rire en rimes. Qui a parlé de tragédie ?

 

 

Petit détour par « Hold-up et bras cassés », que j’ai découvert à la Happy Grande Comédie dernièrement. C’est une comédie délicieuse et rétro, avec un super casting, dont l’auteur et le metteur en scène, Arsène Mosca. Un braqueur pas très qualifié fait son hold-up dans un bistrot parisien et rien ne se déroule comme prévu !

 

 

Après avoir ri au TMG, vous pourrez frissonner avec « Aaaaahh !», une comédie d’épouvantes. Au théâtre, vous étiez habitués à être mort de rire…maintenant vous serez aussi mort de peur ! Pour ceux qui aiment se laisser surprendre et secouer, ce spectacle sera à point nommé durant la période d’Halloween.

Quoi de mieux, après avoir frissonné, que de retrouver un spectacle poétique, qui nous fait redescendre et atterrir avec légèreté pour «  ça n’intéresse personne ? » de et avec Maximilien Solvès. C’est un seul en scène intime, attachant, sur une dimension philosophico-métaphysico-branletoilanouillo, Maximilien porte un porte un regard amusé sur ce qui ne paraît pas du tout amusant.

Arrêtons-nous du côté de « Retour à l’anormal », une pièce contemporaine : un père et sa fille, Edith, atteinte d’une maladie dégénérative, mènent une vie remplie de difficultés et de banalités. Pour les 15 ans d’Edith, son parrain lui fait la surprise de sa visite. Un retour inattendu qui va bousculer la vie paisible de la famille.

Nous avons encore une autre comédie, « Un stylo dans la tête ». C’est une adaptation de Jean Dell, interprétée par une super compagnie avec laquelle on a l’habitude de travailler et qui revient pour la troisième saison. Peut-on rire de ses amis sans risquer de les perdre ? Voilà de quoi animer les discussions et de faire de cette comédie une soirée de rire garantie !

Également vous pourrez découvrir une comédie noire et grinçante, « Reptiliennes » : des amis organisent un diner pour accueillir la nouvelle petite amie de l’un d’eux. Tous vont finalement le détourner de son but par leurs problèmes personnels, de révélation en révélation, le ton va monter, tout va partir en éclats et la comédie va prendre un tournant inattendu.

On retrouve aussi le plateau du « Sacré comedy club », Line-up aux petits oignons avec des guests sur chaque plateau, à l’affiche environ deux fois par mois, restez connectés car ce seront des showcases en exclusivité !

Pour finir, parlons de « La mouette ». Superbe compagnie nantaise avec un beau travail de mise en scène et de direction d’acteurs. C’est fait avec finesse et poésie, ce n’est que du bonheur et du plaisir ! Il n’y aura qu’une seule date, il faut vraiment la retenir : le dimanche 17 septembre à 20h 15.

A titre personnel, on vous imagine curieuse également de découvrir les retours du public, face à ces choix de programmation ?

C’est toujours excitant d’avoir le retour du public sur toute notre programmation. On essaie d’être connectés avec celui-ci, c’est d’ailleurs pour cela que les compagnies retrouvent à chaque fois leur public au « Café qui parle », au 23 rue Caulaincourt. L’avis du public est important pour nous, c’est comme cela que se construisent des programmations.

En complément de la programmation artistique au TMG, vous continuez à garder un pied dans un autre de vos premiers amours, celui de la mise en scène, où vous accompagnez deux pièces pour la rentrée de janvier cette fois-ci…

Tout à fait ! Ce sont deux comédies, la première étant « Comment on en est arrivés là » : deux jeunes talents improvisateurs que j’ai découverts il y a peu. Pour toucher un mot sur le projet, je dirais que l’on y retrouve plusieurs histoires quotidiennes, avec un fil conducteur. Les évènements vont amener l’histoire en apothéose, à chaque fois on part d’un rien pour en arriver à un tout. Cela va être absurde, drôle et loufoque.

Le deuxième projet est l’adaptation de l’œuvre de Josiane Balasko, « Un grand cri d’amour ».  Un ancien couple de stars du cinéma et du théâtre ne peut plus se saquer après dix ans de relation. L’une est tombée dans l’alcool et la dépression, l’autre dans l’oubli. Ce couple mythique se retrouve à nouveau lié sur scène, pour interpréter une pièce, avec un metteur en scène maladroit et un agent intéressé.  Vont-ils réussir à recréer l’histoire ? L’instant magique ?

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour cette rentrée qui approche ?

Ce qu’on peut nous souhaiter, c’est que le public soit au rendez-vous et que les gens n’oublient pas de soutenir le théâtre, c’est important ! Les artistes défendent et préparent pendant des mois un spectacle qu’ils vous proposent ensuite pour vous faire du bien. Il n’y a pas que Netflix ou les soirées en terrasse, il y a aussi le théâtre ! On souhaite que l’art perdure, dans la joie, la bonne humeur et la bienveillance !

Merci, Marina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Chrystelle Nammour évoque sa belle actualité musicale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Chrystelle,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette interview !

Votre nouveau projet musical verra bientôt le jour, avec la sortie le 30 août prochain du premier titre, « Alors je reste ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de le voir se concrétiser ?

C’est une joie immense ! Cela fait plusieurs années maintenant que j’écris des chansons, notamment depuis la fin de la comédie musicale. J’ai des carnets noirs d’idées, de mots, de ratures et le fait d’avoir réussi à enfin oser sortir et divulguer ces pensées est une sorte de soulagement. Je suis très fière de moi ! Après, j’espère que ça va toucher du monde mais, quoi qu’il en soit, la sortie de ce projet est une belle victoire.

De quoi parle ce premier titre et quel en est le registre musical ?

« Alors je reste » est une chanson qui n’était pas prévue initialement dans le projet. Elle parle de Beyrouth et de comment je vis l’éloignement avec ma ville de cœur, depuis 3 ans et le début de la crise avec l’explosion du port. J’ai essayé plusieurs fois d’écrire un texte ou une poésie pour parler de cela mais je n’y arrivais pas. A chaque fois, les mots me paraissaient insipides par rapport à la charge émotionnelle que ça implique d’être éloignée comme cela de chez soi.

Alors que le projet global était quasi finalisé, je me suis mise derrière mon ordinateur avec mon micro et là, j’ai sorti les paroles en a capela, sans rien avoir écrit avant. Les mots et la mélodie me sont venus en même temps ! J’ai compris alors que ce que je voulais exprimer par rapport à l’éloignement de ma ville est le fait que je suis coincée et obligée de rester là où je suis actuellement. C’est donc une chanson assez triste mais qui me permet de passer à un nouveau chapitre et d’accepter d’avoir connu 3 années de déchirure par rapport à mon pays. On n’oublie pas, on digère et on met les mots dessus pour s’en souvenir mais on peut maintenant passer à autre chose. J’espère y retourner très bientôt !

C’est de la pure chanson française, comme on pouvait entendre à l’époque chez Charles Aznavour ou encore Michel Berger. C’est ce qui me fait vibrer le plus car c’est avec cela que j’ai grandie. Bizarrement, j’ai passé plusieurs années à chercher ce que je voulais faire vraiment, en rejetant un peu ce côté de variété française car on m’avait dit, il y a 10 ans, que c’était has-been. Je me suis un peu perdue dans les conseils des gens alors que c’est ce que j’aime le plus depuis toute petite déjà. Ce sont ces artistes-là qui m’inspirent et, maintenant, je me suis retrouvée !

 

 

Où pourrons-nous découvrir cette chanson à partir du 30 ?

Elle sera disponible évidemment sur toutes les plateformes de streaming mais aussi sur Youtube car un clip y sera associé. Il a été fait avec Serapis, un super réalisateur très moderne dans son approche. Comme la chanson a un côté classique, je voulais créer du contraste. J’ai travaillé la direction sonore et la réalisation artistique avec Johsef, qui a lui aussi une approche très moderne.
C’est ce qui permet de mettre au gout du jour mes références, de créer de la surprise sur quelque chose de familier. 

Certainement que vous avez hâte de découvrir les retours du public ?

J’ai la chance d’avoir autour de moi, depuis 11 ans maintenant, des gens adorables qui prennent de mes nouvelles et qui suivent mes projets. Ils sont toujours là et j’ai vraiment hâte de leur faire découvrir. Je vais d’ailleurs leur proposer une écoute en avant-première. On va faire des sessions individuelles où je vais les appeler et où j’enregistrerai leurs réactions, que je pourrai ensuite partager. Il me tarde !

Ce projet est aussi l’occasion d’utiliser vos nombreuses cordes artistiques, notamment l’écriture, la composition ou encore la coproduction. C’est un peu votre bébé…

Effectivement, c’est le premier projet sur lequel je travaille intégralement. J’ai toujours écrit et composé mais là, vraiment, la démarche de mon directeur artistique a été de me pousser à faire le travail toute seule avant d’intervenir. La première chose qu’il m’a demandée, c’est d’avoir abouti 5 chansons avant de commencer à travailler ensemble dessus. Il a une façon très intelligente de travailler, il ne veut pas influencer la direction, il souhaite que cela reste le projet de l’artiste avant tout.

J’ai cru pendant longtemps qu’il fallait travailler avec des gens pour trouver qui on est et que ce sont eux qui allaient nous aider mais c’est faux : en réalité, ça émane de soi et ça prend des années pour réussir à assumer et à aboutir ce que l’on fait ! Je suis allée me former en production et en musique-business, cela m’a permis de comprendre l’industrie. J’ai monté mon label, qui s’appelle « Grand méchant loup » et j’ai signé mon projet dessus donc c’est vraiment mon bébé intégral !

 

 

Ce single est aussi le début d’une plus longue aventure, avec d’autres titres à venir…

Complètement ! Le but de tout cela est de retourner sur scène avec ces chansons. J’ai commencé ce projet par « Alors je reste » car, pour moi, ça pose les bases. J’ai une phrase que j’aime bien dire concernant Beyrouth : à défaut d’être ma prochaine destination, ça reste mon point de départ. Donc je veux vraiment commencer en parlant de Beyrouth, en parlant de ce retour aux origines, aux sources. Je le fais a capela, de façon brute et fidèle à ce que je suis.

Après, les autres chansons sont très intérieures, sur la même tonalité. Je cherche à exprimer une forme de poésie de la solitude, une forme de poésie que l’on peut trouver derrière les épreuves que l’on va vivre. J'aime les chansons tristes ! Elles permettent d'essayer justement de dépasser cette
tristesse et trouver du beau dans les épreuves et les difficultés.

J’espère, avant la fin de l’année, remonter sur scène. Même si toutes les chansons ne seront alors pas encore sorties, j’aimerais commencer à les faire vivre en public. J’aimerais faire des tous petits concerts, des pocket concerts, dans des lieux très mignons, secrets, dans un cadre ultra intime. Cela me plairait d’avoir ce côté ultra proche des gens car je pense que les chansons doivent vivre ainsi. Je vise, pour l’instant, à partager ainsi ces petits secrets et peut-être que, plus tard, je les jouerai dans de plus grandes salles.

Plus globalement, chaque chanson a sans doute sa propre histoire, avec des durées de création très variables ?

C’est exactement cela ! Dans le process de création, la plupart du temps, celles qui aboutissent sont assez instantanées. Mais cela ne veut pas dire que j’ai l’aboutissement intégral de la chanson dès le début…je vais avoir un couplet et un refrain par exemple uniquement. Typiquement, j’ai terminé il y a quelques jours seulement la toute première chanson créée pour le projet, il y a 4 ans…J’avais déjà l’ossature mais je viens de changer la tonalité ainsi que quelques paroles et j’ai seulement alors trouvé comment elle devait être interprétée.

Les contenus viennent de moments vécus ou d’instants mélancoliques et je peaufine avec le temps. Parfois, je pense que c’est terminé, avant finalement de revenir dessus. C’est une longue aventure que d’aboutir des chansons… J

A quelques jours de la sortie du premier titre, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’ai déjà anticipé un petit peu car j’ai révélé le preview le 4 août pour que ça coïncide avec la date tristement anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth. C’était important pour moi de lancer la machine à cette date donc, maintenant, je ne suis que dans l’impatience. Je bouillonne ! J’ai envie que ça soit bien fait mais je reste confiante car je suis entourée de gens très proches, qui connaissent leur métier et qui sont bons. Je me sens un peu en famille !

Que peut-on du coup vous souhaiter pour les jours à venir mais surtout pour la suite de ce projet ?

Ce que j’aimerais profondément, c’est toucher les gens avec ce projet. Je souhaiterais que les paroles résonnent chez ceux qui vivent la même chose ou des choses similaires, qu’ils n’ont pas pu exprimer. Cela me plairait que ça réveille des émotions, que ça touche, que les gens aient envie de venir me voir en concert pour partager avec moi ces moments d’intimité. J’aimerais découvrir les histoires que l’on raconterait après avoir entendu mes chansons, j’aimerais vraiment que ces dernières appartiennent aux gens. Elles sont certes intimes et autobiographiques mais j’ai envie de les pousser pour les offrir au monde. Mon rêve absolu serait d’entendre mon public les chanterJ.

Merci, Chrystelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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Jocelyne Vignon évoque son parcours artistique mais aussi son actualité, ainsi que ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Jocelyne,

Quel plaisir deffectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours. Si lon revient à sa genèse, doù vous vient cette passion pour lartistique ?

Je dirais que cette passion me vient de lenfance, de ma mère qui avait la particularité de se souvenir parfaitement des poésies apprises plus jeune, et qui me les récitaient toujours de manière vivante et colorée. Cela minterpellait et me passionnait énormément. Donc je pense que, inconsciemment, cest elle qui ma donné le goût des mots et celui de leur donner vie. Ensuite, jai eu la grâce de pouvoir faire, en cours de français dès la 6ème, un travail sur des pièces de théâtre de Molière et de les jouer en fin dannée devant les parents. Ça a été le début dune passion et la joie d'être sur scène, mais cest resté très longtemps ludique : c’était une passion, pas un métier.

Dailleurs, sans doute que certaines expériences, plus encore que dautres, vous ont particulièrement marquée ?

Comme je lai dit, il y a le fait de faire, jeune, des représentations théâtrales, cela ma poursuivie pendant toute ma scolarité. Et je dirais que lun des éléments déclencheurs qui ma fait basculer du côté amateur au côté professionnel a été de côtoyer des personnalités de la télévision au travers de mon ancien métier de contrôleur de gestion à Europe 1. Javais en charge tout ce qui était technique et je moccupais danimateurs. Je me rendais compte que j’étais plus intéressée à les écouter, que derrière mon bureau à faire leurs notes de frais. Javais arrêté le théâtre durant mes études universitaires, je sentais quil me manquait quelque chose et jai eu envie de retourner vers cette passion. Jai fait un an dimprovisation, jai renoué avec la scène mais jai eu envie de plus. Jai rejoint les cours Périmony lannée suivante et ça a été pour moi une révélation, c’était ce que jattendais et ce que je voulais. Cette formation était enrichissante, jai eu le goût doser, le goût de sortir des sentiers battus, le goût de chercher qui j'étais vraiment artistiquement. A la suite de cela, jai eu des opportunités théâtrales qui ont marqué ma vie et qui ont fait que jai pu me lancer à fond dans le métier. Cest là que jai rencontré des gens passionnés et audacieux.

Par la suite, jai fait du cinéma et de la télévision, une nouvelle approche de mon métier pour moi.

 

 

Nous lavons dit, vous avez de nombreuses cordes à votre arc : le théâtre, la télé, le cinéma, la pub,…Considérez-vous tous ces domaines comme un seul et même art ? Ou les dissociez-vous davantage ?

Ce sont autant dapproches et de méthodologies différentes, même si ça reste quand même une interprétation de rôle. Au cinéma, il y a une intimité que lon expérimente différemment quau théâtre, où on est davantage dans la projection vocale. Les sensations corporelles sont différentes, il faut apprendre à épouser lun et lautre. Mais tous les deux ont quelque chose dintéressant et de passionnant. Pour moi, daller vers le cinéma ma demandé de gommer un peu de mon explosivité car la caméra est un microscope : moins on en fait, plus elle capte, retransmet et retranscrit. Il faut apprendre à laisser la caméra prendre ce quelle veut prendre.

Nous avons très récemment pu vous voir dans la série quotidienne de TF1 « Ici tout commence ». Quels souvenirs gardez-vous de ce tournage et de cette expérience ?

Jen garde un très bon souvenir avec des équipes bien soudées. Plusieurs tournages se font en même temps, lorganisation doit être au cordeau. Je me suis sentie bien accueillie et intégrée à cette grande famille. Et ça sest super bien passé avec tous les comédiens avec qui jai eu à interagir. Pour moi, cest une belle expérience de tournage et de vie. C’était vraiment agréable !

En plus, le cadre de tournage est particulièrement plaisant et aide à la qualité du rendu final…

Exact! Davoir ce lieu privatisé, un peu à part, est un réel plus. Cela contribue aussi à se sentir bien.

Au moment de rejoindre l’équipe pour la première fois, vous étiez-vous (re)plongée dans les diffusions en cours pour mieux encore appréhender latmosphère ? Ou, à linverse, avez-vous préféré garder une certaine distance, pour plus de neutralité et de spontanéité ?

Je ne me suis pas véritablement plongée dedans, pour avoir une certaine fraîcheur et liberté de jeu. Je ne voulais pas avoir une image préconçue de ce que jallais faire, au contraire jai essayé d’être la plus disponible possible pour pouvoir entendre et donner ce que le réalisateur ou la réalisatrice voulait.

On le sait, ce format impose un rythme soutenu, au travers du nombre de minutes utiles tournées quotidiennement. Sans doute que votre parcours vous y a aidé ?

Oui, effectivement ! Cest lexpérience qui parle. Une des grandes écoles qui ma aidée aussi est celle de la série « Scènes de ménages », où il faut être juste et efficace rapidement. Cela a contribué à m'aider à avoir cette disponibilité dont je vous parlais, pour essayer de vite comprendre ce que veut le réalisateur ou la réalisatrice et être à même de pouvoir donner le meilleur dans un temps réduit.

Même si ce nest jamais facile, regardez-vous, sur ce programme ou dautres, le rendu final pour capitaliser sur votre jeu ?

Je fais confiance au réalisateur(trice) quand je tourne. Si il ou elle me dit que cest ok pour lui ou pour elle, je pars du principe que cest le cas. Donc, lorsque je regarde la diffusion, je le fais plus pour me rendre compte du rendu.

Plus globalement, quels sont vos autres projets à venir ?

Je joue dans la série « Scènes de ménages » sur M6, où jinterprète le rôle de Jocelyne, la maman de Louise. On va redémarrer les tournages à la rentrée. En parallèle de mes rôles de comédienne, je suis artiste plasticienne et je crée des œuvres à partir de tissus WAX. Jai comme projet de faire un vernissage de mes œuvres, cest en préparation !

Un artiste se nourrit de beaucoup de choses quil vit en dehors de son art et il a besoin de cette nourriture. Le fait de vivre différentes choses nourrit chaque art que lon fait.

 

 

Enfin, pour la suite de parcours, quelles seraient également vos envies ?

De produire, pour pouvoir aller dans des domaines qui me passionnent. Être comédienne permet d’être au service de réalisateurs(trices) mais, quelques fois, on a envie davoir ses propres histoires, de pouvoir faire vivre celles que lon a dans son cœur et dans son esprit. Je dirais que l’étape suivante serait de pouvoir leur donner vie. A suivre donc…

Merci, Jocelyne, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Les amants de Montmartre : Interview croisée avec France et Michael, les comédiens de cette belle pièce !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour France, bonjour Michael,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous deux !

Vous êtes à l’affiche, jusqu’au premier week-end de septembre, de la pièce « Les amants de Montmartre », au théâtre du Funambule Montmartre, les samedis à 17h et les dimanches à 20h. A titre personnel, après plusieurs dates en province, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

France : Ah oui, en plus à Montmartre, au Funambule ! On est très contents, c’était le meilleur endroit possibleJ.

Michael : Comme on le dit dans la pièce : « Nos rêves accrochés aux marches du Sacré Cœur ». C’est une super aventure, on est contents, le public l’est aussi, c’est chouette !

Avec vos mots, comment présenter ce spectacle ?

Michael : C’est une comédie pétillante. On l’avait jouée au festival d’Avignon et quelqu’un avait dit, en sortant, que « c’est une pièce champagne ». C’est exactement cela, c’est très joyeux, très festif. La pièce se joue au début du XXe siècle, il y avait alors un côté très misogyne que l’on combat avec un second degré, évidemment. Cela résonne davantage encore depuis qu’il y a eu MeToo, c’est assez impressionnant. Finalement, cette pièce est super contemporaine !

France : On suit un couple, avec la rencontre, la séduction, les désillusions, les engueulades, les réconciliations, le traintrain. Comme on est entre 1910 et 1920, on fait un petit passage par la première guerre mondiale. Le couple est universel, il y a des hauts et des bas : dans les années 1900 aussi, avec des caractères bien trempés et, comme le disait Michael, tout le côté misogyne de l’époque. C’était l’époque qui voulait ça et, heureusement, beaucoup de chemin a été fait depuis.

 

 

Michael : Courteline, l’auteur des textes, a été joué maintes et maintes fois et je pense que l’originalité de cette pièce vient de l’idée de la metteuse en scène d’incorporer des chansons de l’époque, jouées en live à l’accordéon. C’est le petit truc en plus ! C’est varié, chantant, fluide, on passe de scène en scène et c’est pour cela que c’est un beau spectacle, que nous sommes très heureux de jouer.

Lors du passage à la guerre, les deux chansons sont très émouvantes, avant ensuite de retomber dans la comédie avec le texte de Courteline « La paix chez soi » où je fais les comptes, au moment où ma compagne vient chercher ses sous. A l’époque, la femme était tributaire financièrement, elle n’avait pas le droit de signer des chèques ni même d’avoir un compte bancaire. Lorsqu’elle vient récupérer son argent, je ne vais pas tout lui donner parce que je l’ai mise à l’amende. Des femmes qui viennent voir la pièce se rendent compte à quel point c’était terrible à l’époque. On a encore du chemin à faire sur l’égalité homme/femme mais il y a déjà eu un beau progrès.

France : Après, Marguerite, mon personnage, a aussi des armes, elle ne se laisse pas faire… J

Justement, sans tout en dévoiler, quelles sont les principales caractéristiques de vos personnages respectifs ?

France : On pourrait dire que Marguerite n’a pas inventé la poudre mais qu’elle a plus de suite dans les idées que ce que l’on pourrait bien croire.

Michael : René est un mec un peu terre-à-terre, un peu gouailleur, de son temps, avec la misogynie de son temps. Par contre, c’est un pleutre, c’est un peureux, il se la raconte, il fait le fier, il fait son coq mais il n’est pas très fute-fute non plus finalement.

France : Je dirais qu’il fait le fier mais que, au fond, il a le cœur tendreJ.

 

 

Si l’on revient quelques temps en arrière, au moment de rentrer dans la peau de ces personnages pour la première fois, vous étiez-vous (re)plongés dans l’atmosphère de l’époque ? Ou aviez-vous préféré garder une certaine distance ?

France : Pour le coup, quand on monte du classique, on peut soit le faire de façon contemporaine en décalant la situation à aujourd’hui, soit, comme on l’a fait ici, rester dans l’époque. Notre metteuse en scène voulait donner à la pièce un petit côté gouailleur, titi parisien… J’ai re-regardé des films de cette époque, notamment « Hôtel du nord », « La môme » ou encore « Les enfants du paradis ».

Michael : D’ailleurs, il y a un beau clin d’œil, à un moment donné : dans une scène qui s’appelle « Le Madère », où Marguerite a bu tout le Madère, tout en faisant semblant du contraire, elle s’exclame « Le Madère ? Quel Madère ? », avant que je ne lui réponde « Quel Madère, quel Madère… », en allusion à la fameuse tirade d’Arletty « Atmosphère, atmosphère… »

C’est pareil pour moi, je me suis replongé dans cette époque-là, l’époque des Gabin et Louis Jouvet.

Vous avez rapidement commencé à l’évoquer, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

France : On me parle souvent des chansons, je pense que les gens ne s’attendent pas à ce qu’il y en ait autant. Ils sont très contents de réentendre ces airs, qu’ils connaissent plus ou moins bien mais qui ont toujours quelque chose de familier. Il y a un petit coté nostalgique, qui fait plaisir, qui nous replonge dans les souvenirs que l’on a pu avoir avec ses parents ou ses grands-parents.

Michael : C’est la deuxième version de la pièce. On avait déjà joué avant la Covid et avant MeToo et, même quand on l’a rejouée assez récemment dans le nord, certaines femmes sont ressorties un peu braquées et offusquées du propos de ces textes de Courteline. On s’est dit qu’il faudrait peut-être adapter un peu pour que le second degré passe beaucoup mieux. De ce fait-là, pour le Funambule, la metteuse en scène a eu l’idée de faire chanter à France « La Marseillaise des cotillons », qui est finalement la première chanson féministe, de 1848. En fait, cette chanson-là est appréciée des femmes notamment, c’est un bon moment du spectacle, qui fait office de bascule : le public comprend qu’il y a du second degré dans la pièce et que l’on sait de quoi on parle.

 

 

France : Courteline n’était pas forcément misogyne, c’est surtout que c’est ancré dans une époque qui était comme ça. Là, effectivement, avec tout ce que l’on a rajouté, on voit que la situation ne convient pas à Marguerite et qu’elle veut se rebeller !

Michael : Les aphorismes dits par l’accordéoniste, qui joue le rôle de narrateur de la pièce, ont été en fait relevés par Courteline dans des bistrots, notamment rue Lepic, un peu comme des brèves de comptoir. Notamment « La femme ne voit jamais ce que l’on fait pour elle, elle ne voit que ce qu’on ne fait pas » ou encore « Il y a deux sortes de femmes : celles qui commandent et celles qui n’obéissent pas ». C’est un beau témoignage de son temps, tout simplement.

On a ajouté aussi un côté burlesque, dans la manière de jouer. Moi qui suis d’un faciès très visuel, qui aime beaucoup les mimiques, certaines scènes peuvent faire un peu Tex Avery.

Pour vous, artistiquement parlant, ce spectacle vous permet sans doute une palette de jeu large et variée…

Michael : Ce qui fait que l’on s’amuse beaucoup !

France : Entre la chanson, la comédie, le drame, le texte de Courteline, qui est très bien écrit, coloré, imagé, avec des mots désuets mais qui sont très agréables à réutiliser, tout cela donne une belle palette de jeu. D’avoir un musicien en live est vraiment top.

Michael : Quand il arrive avec son accordéon, pour faire un néologisme, le public est « stupébahi », les gens sont à la fois stupéfaits et ébahis.

 

 

Au-delà des dates déjà programmées jusqu’à début septembre, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette aventure ?

France : On aimerait continuer à jouer, pourquoi pas via une tournée internationale, il faut viser grandJ. Oui, faisons découvrir le patrimoine français par-delà les frontières. En plus, c’est bien, on est une petite équipe, c’est facile pour nous d’aller partout.

Michael : Il faut juste que l’on achète un banc un peu plus léger que celui en fonte que nous avons actuellementJ. Mais c’est un détail… J

Merci à tous les deux pour vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Fort Boyard : Julien Le Marec évoque sa première participation à l'emblématique émission estivale de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

© Laurent VU - ALP - FTV

 

 

Bonjour Julien,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre site !

Vous partez, ce samedi soir, à l’assaut, pour la première fois, du fort. On imagine, à titre personnel, le plaisir et la joie que ce doit être de participer à cette émission emblématique et mythique de France 2 ?

Oui, tout à fait ! « Fort Boyard » est quand même un rêve d’enfant pour beaucoup d’entre nous. Donc la proposition de faire cette émission a été quelque chose d’incroyable pour moi, c’était fortJ. Y participer aux côtés du Chef Etchebest, le parrain de notre association, était un honneur, c’était formidable ! « Pompiers Solidaires » est une association de cœur pour moi donc, bien évidemment, la représenter était quelque chose d’important.

D’ailleurs, certains moments vous avaient-ils particulièrement marqué, qui vous reviendraient à l’esprit ?

« Fort Boyard » est une émission que je regardais et qui m’a marqué. Lorsque l’on m’a proposé d’y participer, j’ai eu un souvenir, je me suis rappelé que, enfant, je m’étais dit que, un jour, je ferai « Fort Boyard ». Ce qui m’avait marqué le plus, comme beaucoup, c’était la salle du trésor, le moment important du jeu.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Attendiez-vous certaines épreuves avec impatience ? A l’inverse, avez-vous certaines peurs, qui vous faisaient craindre plus particulièrement certaines cellules ?

« Fort Boyard » est un dépassement de soi, physique mais aussi mental. A cela, je m’étais préparé parce que j’avais envie de donner le meilleur de moi-même. Après, je n’ai pas de phobie particulière, par contre il y a plein de choses où je ne suis pas super à l’aise. Je dirais que je suis moyen à peu près partout. Il y a des épreuves que je souhaitais faire, notamment la catapulte avec le ballon de basket, « Turbo basket », pour ma fille qui aime bien le basket. Et « Rodéo-Dino » pour mon fils, qui adore les dinosaures.

Un mot sur l’association des « Pompiers Solidaires » que vous défendez ? On peut penser que c’est une source supplémentaire de motivation pour vous, en tant que bénévole, et pour toute l’équipe ?

Tout à fait ! J’ai intégré cette association en 2005, suite au tsunami qui avait touché l’Indonésie l’année d’avant. Je suis quelqu’un d’investi au sein de l’association, j’ai été président de la délégation Bretagne, maintenant je suis vice-président et je suis aussi secrétaire national. J’ai une activité assez importante dans l’asso, notamment sur des missions de développement et d’urgence. Dernièrement, en février, j’étais sur la mission d’évaluation d’urgence pour la Turquie, où il y a eu deux séismes de 7.8. En janvier 2021, j’étais en Arménie, suite à un conflit armé, avec l’équipe de reconnaissance, en mission d’urgence là-aussi. Avant, je suis allé au Liban, après la double explosion sur le port de Beyrouth. Sans oublier Haïti ou encore les Philippines. J’ai donc une expérience en urgence assez importante.

« Fort Boyard » était ainsi un moyen de faire encore quelque chose pour l’association, mais autrement.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Une fois que les caméras ont commencé à tourner, quelles sensations ont prédominé en vous ?

Les émotions sont finalement liées à l’envie de bien faire. On a quand même de la pression, on fait ça pour les autres mais il y a aussi les caméras donc on veut faire les choses correctement. La journée est relativement longue, on commence tôt le matin et on finit tard le soir mais il y a toutes sortes d’émotions qui viennent. Il y a des épreuves que l’on gagne, d’autres que l’on perd et, finalement, jusqu’au bout, on ne sait pas si on va réussir à trouver le mot dans la salle de trésor, permettant ensuite de gagner de l’argent. Donc on a un doute perpétuel tout au long de la journée. Il y a ainsi eu beaucoup d’émotions diverses, fortes et de peur.

On peut penser, à la vue des partenaires qui vous accompagnent, que l’ambiance était, malgré les craintes et les peurs de certaines cellules, plutôt joyeuse ?

Oui, on avait une équipe très soudée, on avait un tempérament de gagnants et la cohésion entre nous était assez importante. C’était une bonne équipe !

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Aviez-vous, avant que les caméras ne tournent, demander des conseils à des camarades ayant déjà participé à l’émission ?

Philippe était notre coach, il a un tempérament de gagnant donc, bien évidemment, il nous a conseillés, pour que l’on essaie de faire du mieux possible.

Sans rien en dévoiler, quel principal souvenir gardez-vous du tournage ?

Ce qui m’a marqué, c’est la solidarité et l’investissement de l’équipe. Déjà, du Chef Etchebest, en tant que coach de l’équipe, qui s’est investi personnellement pour que l’on puisse donner le meilleur de nous-mêmes. Je remercie aussi l’ensemble de l’équipe, Diane, Carla, Claude et Thomas. Je retiens que ce sont des gens connus mais qui se sont battus sur le fort pour essayer de récolter de l’argent pour « Pompiers Solidaires ». Je le redis, c’est cette solidarité-là que je retiens. En parallèle, je retiens aussi la gentillesse de la production et des gens qui travaillent sur le fort pour faire tourner cette émission.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Avec le recul, selon vous, quelles sont les principales caractéristiques nécessaires pour être un bon candidat sur « Fort Boyard » ?

Je pense qu’il faut être quelqu’un de volontaire, il ne faut pas avoir peur de repousser ses limites. On a tous des parties où on est moins à l’aise mais il ne faut pas hésiter à se dépasser, physiquement et psychologiquement. Un bon candidat, pour moi c’est quelqu’un qui a le désir de bien faire, qui a le désir d’aller au-delà de ses limites et qui a dans son tempérament l’habitude de se dépasser. Sur le fort, c’est aussi de la bonne humeur et de la rigolade. Je pense que tout le monde peut faire « Fort Boyard », à partir du moment où on a le souhait de dépasser ses limites.

 

© Laurent VU - ALP - FTV

 

Si l’occasion se présente à nouveau, on vous imagine prêt à repartir sur le fort ?

Oui, bien évidemment ! C’était une expérience incroyable pour moi d’aller sur le fort. Si j’avais l’occasion de retourner dans cette émission ou d’aller dans un autre programme en faveur de mon association, je le ferais avec plaisir.

Ce fut une joie, Julien, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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Meggan Le Coq revient sur son parcours artistique et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Meggan,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, au parcours déjà diversifié. Si l’on en revient à sa genèse, d’où vous vient cette passion pour l’artistique ?

A 5 ans, j’ai commencé la danse. J’ai toujours bien aimé faire des spectacles et me mettre dans la peau de personnages. Ma toute première expérience de théâtre a eu lieu au CE1, j’avais 7 ans. La maitresse nous avait montré « Les contes de la rue Broca », que très peu de gens connaissent. C’est un dessin animé un peu étrange et j’avais vu l’épisode d’une sorcière dans un placard, qui en sort si on prononce une phrase bien précise, « La sorcière du placard aux balais ». On l’avait joué pour le spectacle de fin d’année et j’avais adoré ! Pour vous dire, j’avais tellement adoré que j’avais fait toutes les parties : la sorcière et le petit garçon, que je jouais d’ailleurs en petite fille. En CM1, on a refait du théâtre et j’avais à nouveau aimé. Arrivée en 6ème, j’ai pris l’option théâtre. L’année d’après, j’ai intégré une troupe de théâtre amateur, on faisait des représentations chaque année, c’était incroyable ! Cela m’a tellement plu que j’ai tenté le conservatoire en Belgique, où je faisais mes études lycéennes. J’ai été prise, j’y ai fait deux ans et cela m’a apporté énormément. J’ai été hyper épanouie, on faisait des cabarets, il y avait du chant, de la danse et des petits sketchs : c’était dingue !

Dans ma tête, il y avait cette envie d’aller encore plus loin. Je disais toujours à mes parents que je voulais continuer dans cette voie et ils m’ont fait la surprise de me payer le stage des cours Florent. J’ai alors 17 ans, je pars à Paris et j’apprends au bout d’une semaine que ma place est gagnée. Je pleure toutes les larmes de mon corps ! L’aventure dure trois ans : la première année avec du théâtre, les deux autres autour du cinéma. A la sortie de cette expérience, j’ai joué au manoir de Paris pendant trois mois, pour Halloween et Noël. Je devais poursuivre l’aventure pour Pâques mais le Covid est passé entre temps. Ce dernier a ralenti et bloqué pas mal de choses…Pour mon anniversaire, mes proches m’offrent alors un shooting pro et, comme par hasard, la photographe est une ancienne agent, qui me dit que d’anciens collègues pourraient être intéressés par mon parcours. J’ai ainsi été contactée par 2 agents différents pour me recruter, un ancien collègue de cette photographe et un travaillant dans la même agence que mon chéri, qui m’avait fait la surprise de parler de moi : c’était incroyable, j’ai eu la chance de pouvoir choisir mon agent, sans même n’avoir fait aucune démarche, chose hyper rare.

Petit à petit, j’enchaine les castings, sans grand succès, du fait de la période Covid et de ma faible notoriété. Et, en avril 2022, je reçois un coup de fil pour me proposer un casting sur « Camping Paradis », pour un rôle d’une danseuse classique pro. Etonnée, je réponds que je fais surtout du hip-hop, ce qui convient quand même car c’est le signe que je sais bouger. Je vais au casting et c’est le premier qui dure aussi longtemps. Je suis restée 40 minutes dans le studio, tout s’est super bien passé ! On me rappelle quelques jours plus tard pour me confirmer que je suis prise et pour me dire que je devais m’entrainer au classique….C’est mon premier rôle d’envergure !

 

 

Pour prolonger la discussion autour de cette expérience, le cadre et les conditions de tournage sont particulièrement agréables…

Oui, c’est incroyable ! Ce que l’on ressent dans « Camping Paradis », notamment les gens qui s’apprécient entre eux, la bonne humeur, la bonne ambiance, le soleil, la fête,…c’est exactement ce qui se passe dans les coulisses en fait. L’équipe technique est incroyable, ils sont gentils avec tout le monde. Je suis arrivée entre Laurent Ournac, Fabienne Carat ou encore Ariane Séguillon, je ne suis absolument personne et tout le monde m’a ouvert les bras, sans jugement. C’était hyper sympa, on formait une seule équipe, on mangeait avec tout le monde, on parlait avec tout le monde, on rigolait avec tout le monde. On a tous été hyper bien accueillis et ça reste une expérience dingue : quand on me voit sourire et rigoler à tout le monde, c’est parce que je souriais vraiment. Pendant 4 semaines, ça a été une bonne ambiance permanente. Cela m’a aidé pour ma première expérience, moi qui étais un peu stressée. Au final, ça a été hyper facile, tout le monde était bienveillant, ouvert d’esprit et doux.

En amont du tournage, vous étiez vous (re)plongée dans les dernières diffusions pour mieux encore appréhender l’atmosphère du programme ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder une certaine distance ?

Non, je ne me suis pas plongée dedans, j’aime bien arriver et me faire ma propre impression. Je préfère m’imprégner par moi-même et découvrir comment je ressens les choses. J’aime bien avoir un œil neuf et neutre.

 

 

On le sait, le rythme de tournage est plutôt soutenu. Sans doute que cette expérience a été, en quelque sorte, la suite logique de votre formation et de votre parcours et qu’elle vous a permis de continuer à prendre de l’expérience ?

Tout à fait ! Il faut dire que je suis un peu trop bonne école, j’ai appris tous mes textes de toutes mes scènes avant de partir en tournage. Du coup, cela m’a aidé à réagir face à ce rythme et à la réception tardive des feuilles de service. Cette organisation peut mettre un peu de stress quand même si on n’a pas l’habitude mais j’ai la chance d’avoir plutôt une bonne mémoire.

On a aussi tourné de nuit, sur deux à trois jours de suite. Mais on est tellement dedans que ça va tout seul ! Je me trouve tellement chanceuse de cette expérience que ce n’était que du positif.

Vous l’avez dit, c’était votre première grande expérience significative et qui, en plus, mélange plusieurs de vos passions, notamment le jeu et la danse. Artistiquement parlant, cela a dû être très plaisant ?

C’est fou de pouvoir montrer autant de palettes en une seule expérience, c’est vraiment cool. J’ai été accompagnée pour la partie danse classique, que je connaissais moins, ce qui m’a permis d’avoir quelques tips bien utiles. Je n’oublie pas que, en plus, tout cela s’est fait dans un cadre sublime, au bord de l’eauJ. Quoi qu’il en soit, je me suis beaucoup amusée, j’ai pu montrer qui j’étais, j’ai acquis de l’expérience et j’ai développé mon réseau.

Même si ce n’est jamais évident pour un comédien, avez-vous regardé le rendu final pour capitaliser sur votre jeu ?

Oui, évidemment ! Quand je regarde, ce n’est pas pour le plaisirL. Ce qui m’a permis de me décrocher, personnellement, de ce jugement, ce sont toutes les petites anecdotes : « tu vois, ces deux passages n’ont pas été tournés dans la même journée, alors que c’est la même scène », « pour elle, il s’était passé ça dans sa vie avant, c’est pour cette raison qu’elle a ce comportement »,…Cela m’a permis d’arrêter de me juger. Mais c’est vrai que, quand on se voit, on détecte directement ce qui ne va pas, dans les propos, dans la démarche, dans l’intonation. A l’inverse, sur le tournage, je n’étais parfois pas sûre de la qualité de mon jeu et, finalement, dans le rendu global de l’épisode, je me suis aperçue que ça rendait pas mal. Ce qui prouve bien que l’on n’est pas du tout objectif sur le moment. Il faut laisser le réalisateur nous guider, tout ce qu’on donne ne nous appartient plus, c’est ensuite aux monteurs de juger les prises à retenir. C’est le jeu !

 

 

Quels retours et réactions avez-vous pu avoir des téléspectateurs ?

On a eu la chance d’être le premier épisode inédit de l’année, les gens sont revenus, on a fait 4,7 millions de téléspectateurs, c’est énorme ! J’en profite pour remercier ma maman, qui avait fait énormément de pub, dans notre famille et auprès de ses collèguesJ. L’épisode était, en plus, particulièrement cool : le programme est déjà hyper sympa à regarder et, là, il y avait de la danse et de la musique en supplément. Du coup, forcément, j’ai eu pas mal de retours sur l’épisode et sur mon personnage. Des bons comme des moins bons, ce qui est normal, on ne peut pas plaire à tout le monde. J’ai capitalisé toutes les remarques et j’ai pris le temps de répondre à tout le monde. J’ai même pu discuter plus longuement avec certaines personnes, pour approfondir leurs retours.

Plus globalement, on l’a dit, vous avez déjà fréquenté les plateaux et les planches. Les considérez-vous comme le même métier, avec des tiroirs que vous ouvrez et fermez selon le contexte ? Ou les dissociez-vous davantage ?

Je dissocie mes expériences du Manoir et de « Camping Paradis ». Sur TF1, si on se trompait, on pouvait couper et reprendre. On pouvait aussi faire des raccords maquillage et coiffure, je pouvais boire de l’eau entre deux scènes,… Le Manoir est vraiment quelque chose à part, c’est du théâtre immersif. Pendant à 5 à 6 heures d’affilée, on est dans la même pièce, noire, sans chauffage, avec du monde qui vient tout le temps, des français comme des étrangers, obligeant à alterner entre notre langue et l’anglais. Les gens ne réagissent pas pareil, ils sont vraiment en face de nous, certains sont hyper réceptifs, d’autres moins. C’est complètement différent d’être en face des gens que devant une caméra, que l’on ne regarde d’ailleurs pas.

Mais je pense que l’on a besoin du théâtre comme base, cela nous aide à gérer l’espace, les interactions, les réactions, la timidité,…C’est sans doute pour cela que l’on est d’abord formé à cet art-là.

 

 

Quels sont vos projets pour la suite de votre parcours ?

J’ai une formation de doublage prévue à la rentrée, ce sera encore une nouvelle corde à mon arc. C’est un peu, je pense, le rêve de tout enfant qui regarde Disney. J’ai vraiment hâte ! Ce sera aussi l’occasion d’agrandir encore mon réseau et de faire des passerelles entre tous ces domaines. Cela rajoutera une nouvelle passion : plus on sait faire de choses, plus on s’épanouit. J’aimerais bien aussi faire de la cascade physique, ce serait pas mal !

Mon envie, depuis toujours, serait d’arriver au cinéma, ce serait un peu le graal ! J’ai déjà passé des castings mais c’est très difficile d’y accéder. Cela reste en tout cas mon rêve absolu…

Merci, Meggan, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Solenne Midena évoque avec nous son parcours, son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Solenne,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste aux expériences déjà riches et variées. Si l’on revient à l’origine de votre parcours, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie de faire de l’artistique votre quotidien ?

Cette question est très marrante, je me la suis souvent posée. J’habitais, à l’époque, dans un petit village, on était tous très très proches, on vivait tous les uns à côté des autres et c’est en reparlant avec une des mamans d’une de mes copines qu’elle m’a dit que « je savais à peine parler et marcher que, déjà, je disais vouloir être dans le cinéma ». Cela m’a fait tilt.

J’ai commencé réellement le milieu artistique dès l’âge de 6 ans, par le mannequinat. Je voulais absolument être sur les planches et défiler, c’était vraiment un rêve dès cet âge-là. J’avais tellement aimé cette expérience que j’avais insisté auprès de mes parents pour rentrer dans le milieu. Je les ai saoulés jusqu’à mes 10 ans, période à partir de laquelle on a commencé à avoir un peu d’internet, même si le réseau n’était pas forcément très bon. Je me souviens avoir alors fait mes propres recherches pour essayer de trouver des castings, j’étais hyper autonome. Ça a marché, au bout d’un moment, j’ai travaillé pour un coiffeur qui faisait des shows de coiffure un peu partout en France et en Europe. Nous avons collaboré pendant de très nombreuses années !

En parallèle, j’avais trouvé le filon que, toutes les semaines, sortait le magazine « Castings », duquel il fallait découper les pages pour accéder aux castings. J’ai fait cela pendant toute mon adolescence et, pour me payer mes magazines, je rendais des services à droite et à gauche.

Ayant très envie aussi de toucher au théâtre, j’avais intégré une troupe dès l’âge de 11 ans, nous tournions dans tous les départements voisins. A 16 ans, j’ai passé mon premier casting pour un rôle dans un clip de rock et j’ai été prise. Là, en passant dans l’audiovisuel, j’ai compris que c’était cela que je voulais faire ! C’était une autre affaire mais, de fil en aiguille, j’y suis arrivée !

J’ai mis un holà au mannequinat à 25 ans, cela faisait 20 ans que j’en faisais. J’ai fini par un magnifique défilé à Cannes, c’était vraiment génial ! Depuis, je me concentre encore plus sur la fiction et la pub.

Parmi toutes vos expériences artistiques, sans doute que certaines vous ont encore plus marquée que d’autres ?

Je me suis vue me surpasser au théâtre, lorsque l’on devait préparer des représentations et des sketchs qui n’étaient que du one-shot devant du public, alors que je n’avais que 14 ans. En sortant de scène, j’étais particulièrement fière !

En plateau, j’ai adoré tourner pour Jean-Pierre Mocky, avant qu’il ne nous quitte. C’était une sacrée expérience ! J’ai fait deux jours sur l’un de ces derniers longs-métrages, j’avais aussi une scène avec Jean-Marie Bigard. J’ai également tourné pour « La Nonne 2 », c’était encore une autre ambiance ! J’ai fait une journée complète avec eux, c’était bien différent de ce que font les français.

Chaque expérience du mannequinat était très dure émotionnellement, il y a vraiment une grosse concurrence, je pense que c’est aussi pour cela que j’ai voulu arrêter.

 

 

Considérez-vous tous ces domaines artistiques comme autant de métiers différents ? Ou s’agit-il d’un seul et même ensemble, avec des tiroirs que vous ouvrez et fermez selon les contextes ?

Tout est lié ! Je pensais, au début, que c’étaient des choses bien différentes. Les réseaux ne sont pas forcément les mêmes mais, finalement, on se rend compte qu’il y a des éléments extrêmement similaires.

Vous êtes en pleine préparation d’un projet franco-québécois, qui devrait se tourner au dernier trimestre de cette année. Que pouvez-vous déjà nous en dire ?

Je suis très excitée par ce projet. Comme quoi, il y a parfois des rencontres improbables…j’ai rencontré un réalisateur québécois lors d’un festival, en fin d’année dernière. On a eu un super feeling, je suis restée en contact avec lui, on a capté que l’on avait deux cultures différentes mais qu’on les appréciait toutes. Ce qui nous a donné l’envie d’en faire un film. Mais je ne suis ni réalisatrice ni scénariste, ce qui nous a incité à trouver une équipe française. J’ai cherché et je suis tombée sur Fabien Grare, je les ai mis en connexion et ça a matché directement. A la base, on est partis sur un court-métrage, qui est peut-être en train de se transformer en long-métrage. Ce que je peux dire de l’histoire, c’est qu’ils se sont basés sur une légende québécoise et qu’ils se sont inspirés de films fantastiques. Le scénario se déroulera à l’heure actuelle et, en même temps, 400 ans en arrière. On profitera des arbres rouge du Québec pour faire croire à des forêts mystérieuses, il y aura aussi des pirates…j’ai hâte ! Ce sera une grosse préparation de personnage, un beau challenge. Ma fille jouera aussi dedans.

Ce sera l’opportunité de tourner de l’autre côté de l’Atlantique, avec une équipe à la façon de tourner complètement différente. Je le vois déjà en prépaJ. Il y aura un vrai échange et un vrai mélange car l’équipe québécoise viendra aussi en France. Ce sera hyper enrichissant, la fusion sera magnifique, ça va être génial. En plus, moi qui ai beaucoup voyagé, je n’ai encore jamais fait le Québec donc c’est parfaitJ.

En complément, quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?

J’enchaine pas mal en ce moment, je passe pas mal de castings, je fais de nombreux tournages. J’ai une soif de pouvoir faire tellement de personnages différents !

Merci, Solenne, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Léa Poulin évoque son parcours artistique ainsi que ses projets en cours!

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Léa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis plus de deux ans maintenant, vous vous êtes lancée dans la production et trois projets sont d’ailleurs en cours. SI l’on revient à la genèse de cette aventure, comment en avez-vous eu l’envie et l’idée ?

Je suis originaire d’Avignon et, à la base, je voulais être actrice. J’ai fait pas mal de courts-métrages, j’ai suivi des études de théâtre/de cinéma et je suis montée à Paris en espérant que les opportunités soient encore plus importantes. Je ne connaissais personne, j’ai essayé de rencontrer un maximum de gens et, au fur et à mesure, je me suis aperçue que c’était assez compliqué. On ne me proposait pas forcément les meilleures rôles, les castings étaient difficiles d’accès, mes agents m’ont fait la misère…Donc ce fut une très mauvaise expérience. Pour autant, ayant toujours eu cette volonté, depuis toute petite, d’être dans le cinéma, je me suis intéressée à ceux qui « tiennent » tout cela (les financeurs, les producteurs,…) et je me suis posée la question de comment ça fonctionne, de comment on fait pour produire. Pendant presque trois ans, j’ai du coup étudié un peu sur le tas, en parlant avec des producteurs, des financiers, des avocats, des comptables,…Au bout d’un moment, j’ai compris comment fonctionnait le schéma.

J’ai rencontré une actionnaire qui m’a aidée à ouvrir la société en tant qu’associée et je me suis lancée. Au début, il faut défendre un capital assez important auprès du CNC, pour pouvoir ouvrir une société de production de longs-métrages, afin d’avoir le droit de demander des aides. J’ai trouvé le montant et j’ai alors pu chercher des projets. J’ai lancé des appels, j’avais quelques contacts de réalisateurs grâce à ce que j’avais fait dans l’acting. Au fur et à mesure, j’ai trouvé ces trois projets.

Justement, en quelques mots, comment les présenter chacun ?

Le premier projet est un long-métrage avec des personnalités très connues, qui se tourne à Phuket. C’est un film version policier, autour de tout ce qui est arnaques et compagnie. On suit quelqu’un qui galère dans sa vie, il vient d’avoir un enfant mais il a quitté sa femme. Pour subvenir aux besoins de son enfant, il va faire toutes les magouilles qu’il peut. Il va s’apercevoir, au bout d’un moment, qu’un ami à lui, plus haut placé, lui met complètement tout à l’envers : c’est lui qui tient en fait le monopole de toutes ces arnaques ! C’est tiré d’une histoire réelle…Le choix du lieu n’est pas anodin, le réalisateur a vécu vingt ans sur place et il s’est inspiré de personnes qu’il connaissait pour écrire son histoire. Je pense que ça parlera aussi à beaucoup de gens qui sont partis là-bas parce qu’on montre ce qui peut arriver à n’importe quel touriste.

Le deuxième projet est celui du Québec. C’est un projet totalement fantastique, on rentre dans une féérie, c’est sur la légende du rocher percé, légende qui explique que, des années en arrière, une demoiselle de France devait se marier, de force, au Québec avec un pirate, sur un rocher. Elle est partie sur place et elle a préféré se suicider. Ce rocher a du coup une sorte de magie, et positive et négative, selon les personnes. Ce sera un mélange entre « Alice au pays des merveilles » et « Pirates des Caraïbes ». C’est une coréalisation, entre un québécois et un français, on mélange les deux cultures à fond.

Les deux projets sont des films et le troisième est plus d’influence, avec l’ambition d’en faire un programme télé par la suite. C’est en lien avec l’inclusion des personnes en situation de handicap, avec l’objectif de les inclure le plus possible à l’image, afin qu’elles puissent devenir notamment présentateur ou encore chroniqueur. Le but est qu’elles soient davantage présentes, pour aussi que l’on prenne conscience des difficultés qu’elles ont dans la vie de tous les jours. Je l’ai vécu, quand j’ai fait le tournage avec mon réalisateur qui est en fauteuil roulant, je me suis vraiment rendue compte que c’est une galère, très peu de choses seulement sont adaptées. A l’inverse, pour le côté positif, j’ai vu beaucoup d’humanité, j’ai été impressionnée par le fait que tout le monde le laissait passer ou lui proposait de l’aide. Je ne m’y attendais pas autant ! Je lui fais faire actuellement une formation avec l’équipe de C8, qui l’aide à mettre en place ses projets. On a commencé à faire quelques vidéos, on voudrait aller encore plus loin, en dépassant le simple cadre du handicap, en présentant de la culture et des athlètes.

 

 

Votre rôle dans le développement de ces projets est intense, pour mettre en relation notamment les investisseurs avec les demandeurs…

Tout à fait ! En fait, j’organise des soirées d’investisseurs, où je présente mes trois projets et où je fais venir des chefs d’entreprise car ils peuvent bénéficier d’une réduction fiscale de 60% sur les impôts. Plus que cela, mon ambition a toujours été de faire partie de ceux qui ouvrent le cinéma, j’ai envie de faire découvrir ce milieu à tous nos investisseurs.

En général, les réalisateurs se prêtent aussi au jeu des questions/réponses pendant ces soirées.

Sans doute que vos années d’expériences artistiques et celle de Miss ambassadrice de Paris vous ont aidée à initier la démarche et à avoir un premier socle de contacts ?

Complètement ! Pour le coup, j’ai vraiment eu la chance de rencontrer à Paris les bonnes personnes, qui m’ont aidée et poussée. Notamment une qui m’a fait rentrer dans le comité des Miss Montmartre et j’ai ensuite été Miss ambassadrice de la ville de Paris pendant un an. On a fait à peu près cent quarante évènements dans l’année, ce qui m’a permis de développer le réseau à fond, de rencontrer tout le temps du monde – des politiciens comme des sportifs. A force de discussions, ça m’a ouvert des portes, c’est sûr !

 

 

De façon plus globale, au-delà du réseau que cela vous a donné, quels souvenirs gardez-vous de cette année-là ?

Je voulais être actrice, j’ai eu cette expérience de Miss, j’ai fait notamment beaucoup de séances photos et cela m’a confirmé un peu plus le fait que je ne voulais pas forcément être devant la caméra. Ce n’est pas négatif, au contraire : au fur et à mesure des évènements auxquels je participais, j’avais plus envie de les organiser que d’y assister. Je préfère valoriser des gens, les faire grandir, plutôt que de me mettre directement en avant.

J’ai, pour autant, adoré cette année, notamment les défilés. J’ai aussi eu la chance de participer alors aux « Douze coups de midi », j’ai fait également les émissions de Jacky sur IDF1. C’était vraiment passionnant !

Merci, Léa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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