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Virginie Caren évoque ses expériences récentes, son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Virginie,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Votre parcours artistique est riche, varié et diversifié, devant et derrière la caméra notamment. Récemment, nous avions pu vous retrouver dans la série quotidienne « Influences » sur NRJ, diffusée en fin d’année dernière. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

Que de beaux souvenirs, avec de belles rencontres mais aussi de belles retrouvailles. Je pense notamment à Stéphane Joffre et Jean-Luc Azoulay. Ce sont eux qui m’ont proposé de jouer le rôle de la maman de l’héroïne et j’ai accepté avec plaisir de retrouver ma famille de cœur et d’origine. Clairement, Jean-Luc est mon papa télévisuel… Je trouvais le challenge du projet en soi intéressant, assez nouveau et innovant, avec toute une équipe de jeunes, sur le thème des influenceurs, un thème très tendance. On avait beaucoup d’auteurs avec nous, on a travaillé assez vite et c’était aussi agréable d’avoir le privilège de formater mon personnage. J’ai eu la liberté de le faire évoluer, notamment par rapport au texte, moi qui suis aussi scénariste. Ayant fait du coaching de jeunes acteurs, c’était plaisant également d’aguiller cette nouvelle génération en même temps que l’on faisait ce tournage. Les 3 jeunes demoiselles qui jouaient mes filles sont 3 personnes magnifiques, vraiment ce fut de belles rencontres humaines, artistiques, on s’est beaucoup amusées sur le tournage et nous sommes restées en contact depuis. On était tous très tristes que ça s’arrête de façon prématurée mais c’est comme ça, ça arrive, c’est la vie.

La richesse et la diversité de votre parcours vous permet sans doute, sur un plateau, d’avoir un regard différent à présent sur votre travail ?

Complètement ! Pour tout vous dire, de manière très personnelle, j’ai accepté ce rôle parce que ça fait 3 à 4 ans que je coachais des acteurs et des réalisateurs, que je les accompagne et je voulais savoir où j’en étais moi-même, après plusieurs mois sans tourner. Cela m’a d’autant plus intéressée que j’avais de belles choses à défendre dans ce personnage, avec des subtilités que je trouvais très agréables. J’étais, quelque part, dans l’obligation aussi pour l’intégrité de mon travail de coach afin d’évaluer où j’en suis. Cela peut être, en effet, parfois prétentieux et arrogant de faire du coaching si on ne sait pas de quoi on parle. Du coup, j’ai pu tester des choses que je faisais faire à des acteurs. En même temps, ce qui était super intéressant avec tous les jeunes autour de moi, notamment Edouard qui jouait mon beau-fils, c’est que je vivais en direct avec lui les choses que j’essayais sur moi-même. Ce fut un travail d’échange où je me suis servie de moi-même comme outil. J’ai adoré faire cela.

 

 

Au travers du nombre de minutes utiles attendues chaque jour, tout va très vite sur le plateau et sans doute que vos expériences vous ont aidée ?

Oui, ça a été un peu à double tranchant. Les bons côtés, c’est que, effectivement, je viens de cette école-là, où on travaille vite, où on fait beaucoup dans une seule journée. La charge de préparation et de travail est assez énorme. J’ai retrouvé tous mes réflexes de tournage, avec la rapidité dans laquelle ça se fait. Je suis formatée comme cela, c’est quasi naturel, je n’ai pas de réflexion sur cette manière de travailler, ça vient de façon assez machinale. En même temps, je jouais un personnage de maman dont la fille est dans le coma, je suis moi-même maman dans la vie et j’ai été obligée de me projeter, il y avait quand même pas mal de scènes assez difficiles à jouer émotionnellement parlant, il y avait beaucoup de scènes où je craquais, où je pleurais. Là, je cherchais dans tous mes outils et toutes mes expériences mais comme on tourne vite, à un moment, je ne pouvais pas faire 15 scènes par jour avec cette émotion-là. Je ne suis pas un robot non plus, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. J’avais besoin soit de réduire le nombre de scènes, soit d’aguiller différemment le personnage.

Ce rythme était un challenge extraordinaire, nous faisant sortir de notre zone de confort mais cela a aussi créé des frustrations, nous obligeant à aller à l’essentiel. La série a globalement manqué de temps et c’est sans doute une des raisons expliquant qu’elle n’a pas eu le succès qu’elle méritait.

Nous l’avons dit, vos cordes et casquettes artistique sont nombreuses. Les considérez-vous comme autant de métiers différents ou comme un seul et même ensemble ?

Je rejoins Michel Hazanavicius, que j’avais vu en master class il y a 3 ou 4 ans, à qui on demandait quelle place il laissait à ses équipes techniques. Il nous a répondu qu’il avait sa bulle de travail et qu’il ne voulait pas que les choses en sortent. En revanche, dans cette bulle, il laisse des bulles pour chaque corps de métier et chaque poste pour qu’ils y mettent leur propre création. J’ai un peu ce constat aujourd’hui sur mon métier et sur mon parcours artistique, tout va ensemble en fait. Sur le papier, je ne sais pas comment me définir aujourd’hui, j’ai été danseuse, actrice, photographe, directrice artistique, directrice littéraire, directrice de développement, scénariste, assistante réalisatrice, styliste, …j’ai fait tous ces corps de métier avec une profonde joie et beaucoup de passion. Si j’avais le temps, peut-être que je ferais encore d’autres corps de métier pour peaufiner certains aspects. C’est ma bulle artistique dans cette bulle-là. Selon les périodes, selon ce qui se profile, je vais prendre dans ma bulle pour inventer encore autre chose. Tout cela est très complémentaire. Il y a 6 mois à peine, j’ai recontacté ma chorégraphe avec qui j’avais commencé ma première activité artistique à l’âge de 4 ans, afin de la remercier profondément de l’aspect musical et de l’oreille que l’on doit avoir pour être danseuse. Je lui ai dit me rendre compte aujourd’hui à quel point cela m’a aidé à avoir le sens du rythme sur scène ou dans mes dialogues. Je n’avais, en fait, jamais fait le lien, je l’ai fait il y a 6 mois donc tout va ensemble. C’est comme un immense puzzle, avec plein de pièces que l’on construit au fur et à mesure. Je suis pleinement faite de tout ça, c’est un ensemble !

 

 

En plus de la passion que vous évoquiez, l’un des autres dénominateurs communs à votre parcours est aussi l’humain. C’est sans doute aussi dans cette lignée que vous développez aujourd’hui d’autres accompagnements, individuels ou collectifs, dans l’artistique mais pas uniquement…

Oui, oui, c’est vrai ! L’humain me passionne, clairement. J’ai fait des années de psychanalyse, ce n’est pas uniquement un travail égocentrique, c’est surtout parce que j’ai trouvé cela très passionnant pour bien sûr se comprendre soi mais aussi pour comprendre les autres. Je pense que ça donne une dimension humaine très intéressante, du moment où on commence à accepter que son mécontentement ou sa frustration peuvent être compris. Cela adoucit ses propres problèmes mais ça permet aussi d’être plus tolérant avec les autres. J’aime beaucoup cette approche en fait, ça évite d’être dans le jugement des autres, ça permet d’être plus attentionné aux autres.

Je viens de passer 3 ans à être directrice littéraire en maison de production audiovisuelle, où mon travail principal était l’accompagnement des auteurs. Ce fut humainement extrêmement passionnant, j’ai adoré faire cela. De là est née l’envie d’encore plus transmettre. C’est tellement agréable et tellement gratifiant de voir qu’être dans la compréhension et le partage d’expérience avec quelqu’un en difficulté au travail, que ce soit un assistant réalisateur, un acteur, un auteur, l’aide à passer les étapes de manière plus fluide. J’adore cela, j’ai une passion pour le fait d’adoucir les choses et de retrouver le vrai plaisir. Pour un acteur, c’est celui du jeu et ce doit être normalement un amusement et non pas une souffrance.

Je développe encore plus actuellement ce besoin et cette envie de transmission. Surtout, je viens d’avoir un demi-siècle, c’est un peu l’heure des bilans et je me suis demandée concrètement ce que je pouvais faire de tout cela. Je viens de créer des méthodes de travail et je suis en train d’ouvrir différents ateliers dans lesquels je peux transmettre et faire un melting-pot. Je vais ouvrir des ateliers d’audiovisuel, je vais complètement mélanger tout ce que j’ai pu apprendre. Notamment 3 méthodes complètement différentes, celle des cours Florent, celle de JLA Production et celle de l’Actors Studio. Je prends ce qui me parait être, pour l’avoir testé, le plus efficace et j’en fais un petit mélange, où j’y mets ma sauce. J’essaie de donner un maximum de toutes les expériences que j’ai pu avoir.

Tout en gardant en tête des projets de séries que j’ai écrites, des projets de films que j’ai co-écrits, des projets de séries sur lesquelles je fais uniquement de l’accompagnement et du développement. Je n’ai jamais fermé la porte au métier de comédienne, je fais mes choix selon les périodes, selon l’envie, selon le temps. Tout cela est très complémentaire en fait et je suis revenue aussi à mon premier amour, la danse.

Merci, Virginie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Koh Lanta : Julie évoque son élimination lors de la mythique épreuve de l'orientation !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Julie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez participé à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. Justement, la diffusion des images ravive-t-elle certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Oui, effectivement, la diffusion a ravivé forcément certaines émotions que j’ai pu vivre il y a quelques mois. C’est vrai que ça fait un petit moment que c’est passé. Mais comme je le dis souvent, en fait on a vécu une aventure de début août à fin septembre où, là, on a été tous acteurs et actrices. Et là on vit une seconde aventure, depuis fin février, où on est spectateurs et spectatrices de notre aventure. Effectivement, on a l’impression de vivre deux aventures qui sont assez différentes dans l’approche si je puis dire parce que l’on se regarde. En plus de la diffusion, il y a le montage et il y a des choses que l’on n’a certainement pas vues lors de notre aventure à la fin de l’été. Donc, oui, ça ravive forcément des émotions, qu’elles soient négatives ou positives mais ça ravive beaucoup des choses. Les choses négatives sont plus difficiles à encaisser. Dès fois, on fait simplement le deuil de l’élimination, ce qui a été mon cas et, forcément, la revoir en images il y a quelques jours est toujours un petit peu plus compliqué.

Si on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Ce qui m’avait incitée essentiellement à candidater pour « Koh Lanta », c’est le simple fait que j’ai regardé toutes les saisons, c’était longtemps un rendez-vous familial car, avant, c’était le vendredi soir. C’est un peu une aventure qui retrace, si je puis dire, l’éducation que j’ai reçue. Je m’explique, chacun des objectifs que j’ai pu aller chercher et titiller, je l’ai fait avec l’éducation que j’ai reçue, à savoir le travail, aller chercher les choses à la sueur du front. J’ai l’impression qu’il y a une belle corrélation avec l’aventure de « Koh Lanta », honnêtement on doit tous les jours dépasser ses limites, les repousser dans les retranchements. En fait, il y a une vraie comparaison avec la vie que j’ai menée un peu plus jeune. Je voulais vraiment la vivre parce que, déjà, il y a toute cette dimension sportive qui me plait énormément, j’avais très envie de savoir ce que j’étais capable de faire en étant en famine, de savoir si j’étais capable de me surpasser. Il y avait un réel défi personnel à ce niveau-là. Aussi, la chose qui me faisait le plus peur à « Koh Lanta », c’est de trahir mes valeurs. Une chose que j’ai réussie à garder intact. Alors, évidemment, il y a des choses que j’aurais faites différemment mais, dans l’ensemble, je suis très satisfaite de mon aventure parce que je suis restée authentique, en tout cas à celle que je suis. C’étaient des craintes que j’avais avant de partir à « Koh Lanta ».

Cette saison a été marquée par la présence du talisman du feu sacré. Comment avez-vous appréhendé sa présence et comment avez-vous appris à vivre avec ?

C’est vrai que le talisman a été un élément essentiel de cette saison de « Koh Lanta, le feu sacré ». Alors, ça a pu être un atout extrêmement essentiel pour celui ou celle qui l’obtenait. Il a été souvent très convoité, c’est pour cela que l’on voit que les épreuves sont très serrées et qu’il était parfois difficile de déterminer un ou une gagnante. Je ne l’ai jamais eu en ma possession donc c’était difficile de l’apprivoiser d’une manière très positive. J’étais contente quand il était dans mon équipe parce que je savais que ça ne pouvait être que bénéfique. Sur les épreuves individuelles, c’était encore plus la bataille pour obtenir ce talisman. Par contre, quand il était dans l’équipe adverse, c’était aussi potentiellement un avantage si on n’était pas très bien accueilli dans son équipe. C’était un peu le talisman à double versant, il fallait juste, je pense, s’en servir à bon escient. Mais comme je n’ai jamais été détentrice de ce talisman, je n’ai jamais pu connaitre la saveur de l’obtention de cet élément essentiel dans ce « Koh Lanta, le feu sacré ». En tout cas, c’est un talisman qui ne m’a pas forcément desservie, mis à part peut-être sur le vote à contre cœur que je dois faire lors du conseil surprise parce que j’avais anticipé le fait que Laura donne son talisman à Quentin. Mais, dans l’ensemble, ça n’a pas été un avantage ni un désavantage, me concernant, avec ce talisman.

L’épisode de mardi a été, comme toujours, riche en évènements, avec la mythique épreuve de l’orientation. Dans quel état d’esprit l’avez-vous abordée ?

Déjà, ce qu’il faut savoir pour cette finale à 4, c’est que j’avais dû batailler bec et ongle déjà quelques jours auparavant pour faire partie des 4 derniers parce que ce n’était absolument pas l’issue, en tout cas que les garçons – Frédéric et Quentin – m’avaient donnée. Donc j’étais très très très contente, encore sous le choc et la satisfaction personnelle et collective parce que c’est quelque chose que l’on avait réalisé ensemble avec Tania. Donc j’avais cette satisfaction personnelle mais il fallait vite switcher parce que l’orientation arrivait très très vite. Je savais que je ne partais pas avec un grand avantage, tout simplement parce que je ne me souviens plus du jour où j’ai utilisé une boussole. Peut-être très très jeune mais je n’en ai même plus le souvenir. Donc je savais que ce n’était pas forcément un bel avantage. Théoriquement, j’avais regardé comment on se sert d’une boussole, ce qui avait l’air assez simple mais on se retrouve vite en difficultés, en tout cas c’était mon cas sur l’épreuve d’orientation.

Je l’ai abordée sans stress, je voulais vraiment être capable de gérer mes émotions parce que je sais que c’est une épreuve éreintante, très éprouvante psychologiquement et physiquement et ça a été le cas. Donc j’avais vraiment à cœur de garder mon calme parce que je pense que ça aurait pu biaiser encore plus l’issue de cette épreuve. Sans grande surprise, je n’ai pas excellé dans cette épreuve, j’ai beaucoup de frustrations car je trouve que c’est dommage d’arriver au cœur d’une compétition où on est face à soi-même et d’avoir un peu l’impression de m’être éliminée toute seule en fait. Donc c’est un peu dur pour la sportive de haut niveau que je suis parce qu’il suffisait seulement d’appréhender beaucoup mieux cette boussole. A la fois, je suis très fair-play, c’est mon côté sportive aussi, qui me fait dire qu’on était tous sur du un contre un, j’ai été la moins bonne sur cette épreuve, je n’ai pas eu le facteur chance que je recherchais, je m’incline logiquement devant mes trois coéquipiers qui ont été meilleurs sur cette épreuve d’orientation.

 

 

On l’a vu, les recherches ont été longues, intenses et minutieuses. Pendant un long moment, vous êtes proche de Tania puis de Frédéric. Sans doute qu’être deux à chercher la même chose complexifie les choses ?

Ah oui, je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’impact de la longévité de cette épreuve. Il y a quatre aventuriers pour trois zones, il y a forcément un aventurier qui va se retrouver sur la zone de quelqu’un, c’est très stressant. On maitrise très peu de chose, la seule théoriquement sur laquelle on peut avoir le contrôle, c’est sur ce que l’on fait nous mais faut-il déjà que ce soit bien. Donc je n’ai pas été tellement stressée que Tania vienne sur ma zone parce que j’ai été grossièrement en difficultés, on ne va pas se mentir. Cela faisait deux heures que je tournais en rond pour trouver l’élément. Je savais qu’à un moment donné, potentiellement Tania pouvait trouver l’élément avant moi et que je pouvais tout simplement guetter le fait que l’élément ne se trouve pas trop loin de son lieu de recherche. C’est exactement ce qui s’est passé et ça m’a permis d’avancer un peu plus sur cette épreuve d’orientation. J’ai pu trouver l’élément, la balise et ce qui m’a fait faux bond, puisque je suis revenue avant Tania sur la zone, c’est vraiment l’utilisation de ma boussole, que je n’ai peut-être pas mise assez à plat. J’ai beaucoup douté, on se retrouvait sur deux zones distinctes – Tania cherchait ailleurs -, j’ai fonctionné quelque part par logique, je me suis dit que Tania se retrouvait avec une herbe assez rasée, que c’était assez compliqué d’y cacher un poignard et que, peut-être, potentiellement, la mienne était plus adaptée. Vous voyez les choses auxquelles on peut penser à ce stade de l’aventure et, en l’occurrence, ce n’était absolument pas le cas. C’est un peu frustrant et je dois tout recommencer quand Tania trouve le poignard.

J’ai alors deux solutions qui s’offrent à moi. Quand j’arrive sur la zone de Frédéric, je le vois courir vers la table d’orientation afin de chercher sa couleur, je me dis qu’il est déjà bien avancé. En attendant, je me mets quand même à chercher l’élément, sauf que je ne le vois absolument jamais revenir. Ce que je me suis dit, c’est que, effectivement, j’aurais pu le coller aux basques comme on dit et attendre qu’il revienne pour chercher en fait dans sa zone de recherche et tomber sur ce fameux poignard. J’ai tellement pesté sur les « Koh Lanta » précédents quand une personne faisait ce type de stratégie que je me suis dit que ce serait vachement contraire à mes valeurs d’obtenir, de cette manière, l’obtention d’un poignard. Je me suis vite retranchée dans le fait de chercher l’élément tout simplement et je dois avouer que j’étais très peu optimiste à la vue de l’avancée de Frédéric.

Quels sentiments prédominent en vous au moment de quitter vos partenaires 24h avant la fin : la fierté d’être allée aussi loin ? Ou la déception de ne pas avoir franchi l’avant-dernière marche ?

Alors, à ce stade de l’aventure, j’ai deux sentiments qui prédominent. Il y a bien évidemment l’énorme frustration de se dire que je n’ai pas réussi à passer ce premier step de la finale pour aller titiller un peu les poteaux, qui est le graal de chaque aventure de « Koh Lanta ». Donc il y a une énorme frustration de se dire « mince, tu avais un gros step à passer, certes tu n’étais pas avantagée car tu avais mal appréhendé la boussole mais tu aurais pu ». C’est mon côté sportif…Et j’avais ce second sentiment, de la satisfaction de mon parcours et de me dire que, clairement, si on parle de fair-play sportif, je n’ai clairement pas été bonne et mes coéquipiers méritent cette place sur les poteaux. Ma place était surement celle-ci. Donc je suis un peu mélangée entre ces deux sentiments qui prédominent à ce moment-là, lorsque je suis éliminée lors de l’orientation.

Mais, quand je revois les images, c’est quand même la frustration qui prédomine et je suis un peu en colère contre moi, je me dis que l’épreuve d’orientation est quand même une épreuve mythique de « Koh Lanta », …on ne s’imagine jamais aller aussi loin dans « Koh Lanta », j’ai beaucoup fonctionné step by step, un jour après l’autre, sans me projeter. Je n’ai pas eu cette totale confiance de me projeter aussi loin, comme ça a pu être le cas pour certains. Mais je dois admettre que j’ai été la moins bonne des trois et que ma place est justifiée sur « Koh Lanta ».

Lors du dernier conseil éliminatoire, vous avez, avec Tania, réalisé un coup de maitre…Ce doit sans doute être un des moments marquants de votre aventure ?

Oui, oui, c’est un sacré coup de poker, comme j’ai l’habitude de l’appeler. C’est vrai que j’ai été chercher cette place en finale au-delà de mes limites psychologiques, au niveau du cerveau en tout cas parce que j’ai beaucoup réfléchi. Je suis très contente d’avoir été chercher cette place en finale grâce à ma compère Tania, qui m’a annoncé qu’elle avait ce collier. Clairement, on ne va pas se mentir, j’étais la prochaine à sortir, que Tania ait un collier ou non, ça aurait été compliqué. En fait, j’ai switché très rapidement, je ne sais pas comment vous expliquer cela, mon côté analyse de la joueuse de football que je suis a pris le dessus et je me suis dit que j’allais me poser cinq minutes pour réfléchir à la situation et voir ce que je pouvais faire. Très rapidement, en fait, est venue cette idée de collier. Tania m’a avoué qu’elle en avait un et je me suis demandée pourquoi je ne m’en servirais pas. Ce pouvait potentiellement être un avantage, je vais très vite en parler ensuite à Tania, qui n’est pas très confiante au début et qui a surtout très peur que je lui vole son collier, ce qui est assez invraisemblable et qui me fait beaucoup rire. En fait, j’enchaine très rapidement sur cette stratégie, Tania me donne le feu vert, elle me dit « vas-y, je te suis », de toute façon elle était sauvée, elle n’avait pas grand-chose à perdre. J’enchaine ensuite très rapidement avec Nicolas, qui est vraiment mon frère d’aventure, j’essaie un petit peu – même si je n’aime pas ce mot – de profiter de la teneur de nos liens pour lui faire entendre que j’ai trouvé un collier. Lui était très rassuré pour moi parce qu’il savait que ça sentait mauvais. C’est dire à quel point je le connais très bien, il a réalisé exactement ce que je voulais qu’il se passe, je voulais absolument qu’il en parle aux garçons parce que c’était son alliance prioritaire et je suis très contente que ce se soit passé exactement comme je l’avais imaginé. Au conseil, c’est quand même un sacré boom dans la tête des garçons, ils sont tous très très choqués, ils ne s’y attendaient absolument pas et c’est, je pense, un coup stratégique qui restera malgré tout dans les annales de « Koh Lanta », de ce que je peux entendre. Donc c’était une bonne chose, c’est aussi une fierté personnelle, quelque part c’est une victoire !

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Mes autres plus beaux souvenirs de cette aventure sont clairement les conforts que j’ai pu vivre avec mon équipe. Je m’explique, j’ai longtemps vécu dans une équipe de par ma profession, j’ai beaucoup misé sur le relationnel dans ce « Koh Lanta », c’est aussi ma force et j’y suis habituée, j’adore vivre avec l’humain. On était tous dans le même bateau de galère si je puis dire, on avait tous très très faim. Pour aller chercher justement ce bonheur de pouvoir manger, il fallait, dans un premier temps, se battre ensemble, ça cultive aussi certains liens et certaines relations. Le graal était tout simplement la récompense de nos efforts, qui était de partager ensemble le fait de pouvoir manger, ce qui était assez essentiel pour chacun. Je peux vous dire qu’à ces moments-là, dans ces conforts, on a souvent créé des liens, avec certains retissé des liens, avec d’autres peut-être créé des alliances aussi pour la suite. Ces moments-là sont assez forts, les émotions sont fortes et positives, que j’ai adoré vivre, humainement en tout cas.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter ?

Le plus dur à supporter, dans une aventure comme « Koh Lanta », est, sans originalité, la faim, la lutte contre la faim et surtout, je dirais, ses conséquences : le manque d’énergie, la fatigue,…,la gestion des émotions qui reste très compliquée aussi, je dois l’avouer, on est souvent à fleur de peau, parfois on s’énerve pour rien. Et je dirais aussi les intempéries. Quand il pleut deux à trois jours d’affilée, la nuit on est tous recroquevillés autour du feu parce que c’est notre seule source de chaleur. C’est assez difficile de peu dormir au final parce que l’on dort déjà très très mal. Donc je dirais que ce sont tout simplement les conditions très précaires dans « Koh Lanta » et le manque de nourriture.

Sur le camp, au quotidien, quelles tâches ou activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?

Sur le camp, j’aimais beaucoup aller pêcher, notamment avec Nicolas, qui est un très bon pêcheur. Déjà parce que, malgré tout, c’est un peu un moment hors du temps quand on va pêcher. Aller visiter les fonds marins change un peu du quotidien, ça change de ce que l’on peut vivre sur l’ile. J’ai trouvé que c’étaient deux heures hors du temps, en plus pour pouvoir ramener de la nourriture. Donc j’ai beaucoup aimé, que ce soit avec Nicolas ou d’autres, pratiquer cette activité-là. Et je m’attelais aussi à aller chercher du petit bois, vous le savez, sur « Koh Lanta », on doit faire beaucoup de tournantes pour pouvoir s’occuper du feu mais aussi pour récupérer potentiellement de la canne à sucre à un moment donné. C’est d’ailleurs assez jouissif, alors peut-être que c’est peu pour vous mais, sur « Koh Lanta », quand on trouve de la nourriture, c’est tout de suite presque une victoire qui, du coup, redonne du baume au cœur.

Pour finir, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure, si l’opportunité se présentait ?

C’est drôle…j’essaie déjà de digérer cette aventure qui n’est pas terminée, après oui je pense que j’ai une revanche à prendre sur l’orientation, si je puis être aussi déterminée et ambitieuse. Mais oui, bien sûr que, potentiellement, ce serait une aventure qui pourrait me faire languir et me donner envie en tout cas d’aller rechercher des objectifs personnels et d’aller encore plus loin, c’est sûr ! C’est mon côté un petit peu femme de caractère et très sportive qui me fait parler, c’est vrai que quand on est sur « Koh Lanta », on se dit que l’on ne pourrait jamais repartir mais, en réalité, quand on fait un petit peu le deuil de l’aventure, on se rend compte à quel point ce que l’on vit est extraordinaire et que ce n’est pas donné à tout le monde. En fait, on a toujours envie de plus. Donc, oui, mon prochain défi, si j’ai la chance de refaire un « Koh Lanta », ça serait déjà d’aller retitiller l’orientation et d’en faire quelque chose. Bien évidemment, sportivement, d’être beaucoup plus en lumière et de pouvoir potentiellement gagner des épreuves individuelles.

Merci, Julie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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De si beaux horizons : Coralie Caulier évoque la sortie de son nouveau roman!

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Coralie,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

La sortie de votre nouveau roman, « De si beaux horizons » est prévue pour le 14 juin prochain. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être de voir cette nouvelle aventure se concrétiser elle-aussi ?

Oui, c’est vraiment une aventure incroyable et j’ai l’impression que plus ça avance, plus je suis heureuse. C’est mon troisième livre et ça multiplie le plaisir de voir que ça continue parce que ça veut dire qu’il y a des gens qui lisent mes livres. C’est d’autant plus agréable, je trouve !

Sans tout en dévoiler, comment pitcher votre deuxième roman ?

C’est l’histoire de deux femmes, Alice, trentenaire et Yvette, septuagénaire, qui n’auraient jamais dû se rencontrer mais que le destin va rapprocher. Elles sont toutes les deux en deuil et c’est ensemble qu’elles vont réapprendre à mettre de la couleur dans leur existence. Pour se faire, elles vont devoir se souvenir… C’est vraiment un livre où on va aller puiser le fait de se souvenir pour pouvoir avancer. Le lecteur va donc découvrir les histoires des lignées de femmes auxquelles Alice et Yvette appartiennent, les ascendantes pour l’une, les descendantes pour l’autre. C’est comme cela qu’on va comprendre pourquoi l’une et l’autre en sont là au moment de leur rencontre. Au-delà de cela, l’histoire que l’on raconte de prime abord n’est pas toujours la pure vérité et elles vont devoir se confronter à des trahisons de la vie qu’elles auraient préféré étouffer pour toujours. Mais c’est seulement à ce prix qu’elles vont pouvoir trouver la paix, voir l’avenir et contempler de si beaux horizons du coupJ.

 

 

Si l’on revient à la genèse de cette nouvelle aventure, quelles ont été vos sources d’inspiration vous ayant donné l’envie de mettre en avant ces sujets ?

L’histoire de ce livre est très rigolote. A la base, ça a commencé par une nouvelle. C’était un concours d’écriture de nouvelles auquel j’ai eu envie de participer. Le thème était très simple : un téléphone était trouvé dans un taxi. Effectivement, ma nouvelle commençait comme cela : une jeune femme, Alice, découvrait un téléphone portable dans un taxi, elle l’oubliait pendant des mois et, quand elle le retrouvait, décidait de le ramener à son propriétaire. Après multiples recherches et évènements arrivait Yvette : le téléphone appartenait en fait à sa petite fille, Célia, récemment décédée. Mais la nouvelle s’arrêtait après leur rencontre éphémère.

Je l’avais faite lire à mes proches et ma mère m’avait dit qu’elle attendait la suite. Ce qui n’était alors pas possible dans ce cadre. Les nouvelles, pour ce concours, étaient postées sur internet, j’avais donc partagée la mienne sur mes réseaux. Les retours que j’avais eus allaient dans le même sens, on me disait souvent « vivement la suite ! ». Je trouvais cela marrant, d’autant plus que, moi-même, en l’écrivant, je m’étais dit que j’aurais bien passé un peu plus de temps avec Alice et Yvette. Le fait d’avoir ces retours m’a mis un peu la puce à l’oreille…j’ai donc décidé de transformer cette nouvelle pour qu’elle devienne le prologue du roman, avant de poursuivre l’histoire.

J’avoue que, lors de l’écriture initiale de la nouvelle, je ne savais pas que ça allait m’amener à traiter tous les sujets que j’ai pu aborder au final dans le livre. En tout cas, ça a été le point de départ…D’ailleurs, le concours de nouvelles était tombé pendant mes vacances sur l’ile de Noirmoutier. J’avais un hôtel, tout au bout de l’ile, sur la côte sauvage, vraiment juste derrière la plage de l’anse rouge. Je découvrais pour la première fois ce cadre enchanteur. Ce qui m’a donné l’envie d’utiliser ce décor pour mon histoire… On peut donc parler d’un enchainement de concours de circonstances et je pense que, sans cette nouvelle, je n’aurais pas eu l’idée de ce roman-là. Je trouve cela chouette !

Dans quel genre et dans quel registre classifiez-vous ce nouveau roman ?

C’est plutôt un roman drame mais qui reste optimiste malgré tout. Il est très doux, très nostalgique aussi et, en même temps, très porté sur le fait d’avancer.

 

 

Par rapport au précédent roman, vous changez du coup de registre…

Oui, il y a une vraie transition de registre parce que le premier roman était plus écrit comme un parcours initiatique, un cheminement de développement personnel à travers la fiction. Je savais que je n’allais pas en écrire deux comme cela parce que j’avais dit ce que j’avais à dire sur ce sujet. J’avais envie d’autre chose et ça s’est fait naturellement. Maintenant, je pense que l’on retrouve malgré tout ma manière de penser et c’est vrai que ma maison d’édition a qualifié ce nouveau roman, sur la quatrième de couverture, d’optimiste et de tendre. Donc, finalement, ce côté optimiste que l’on voyait dans mon premier roman se retrouve dans celui-ci aussi. Même si c’est différent, ce n’est donc pas diamétralement opposé, on est un peu dans un mix entre le changement et la continuité.

D’ailleurs, ce premier roman poursuit son chemin, vous avez l’occasion, tout au long de ce mois de juin, de rencontrer vos lecteurs au travers des différents salons auxquels vous participez...

Même si un nouveau roman sort, j’ai quand même envie de continuer à défendre les précédents ouvrages, c’est important pour moi. C’est normal que, ces prochaines semaines, je parle davantage du nouveau livre, ce sont ses débuts, j’ai envie qu’il déploie ses ailes mais je vais continuer à faire référence à Pernille (« Les 12 travaux mythiquement merveilleux de Pernille »), bien sûr.

A quelques jours de la sortie de ce nouvel ouvrage, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quelles sensations prédominent en vous ?

Là, je suis plutôt dans l’impatience et dans l’excitation positive. Finalement, la période de stress et d’angoisse a lieu, pour moi, pendant la dernière relecture, avant le bon à tirer. C’est vraiment un moment très inconfortable pour moi, je ne vis pas bien du tout cette dernière relecture, j’ai l’impression qu’il faudrait tout changer, je me fais des nœuds au cerveau, je fais 50 000 recherches pour être sûre que c’est bien telle préposition après tel verbe. Ce n’est pas du tout agréable parce que je sais que, une fois que j’envoie mon bon à tirer, c’est terminé. C’est le moment où je suis stressée mais une fois que c’est parti chez l’imprimeur, je sais que je ne peux plus rien changer et que je ne maitrise plus la suite. Je ne suis alors plus dans le stress…maintenant, je n’ai qu’à attendre. Je suis donc excitée, je le disais, je suis sereine, j’ai hâte de voir les retours. Bien sûr, j’attendrai les premiers avis avec un peu appréhension car le but est que ce roman plaise, que les gens soient touchés par cette histoire. Je croise les doigts !

 

 

Votre métier vous incite à être en réflexion permanente et sans doute vous projetez-vous déjà sur la suite ?

Oui ! Ce qui est rigolo avec l’écriture, c’est que l’on est toujours dans une sorte de décalage. Là, au moment où sort « De si beaux horizons », ça fait finalement un moment que je connais cette histoire. C’est comme si, après tous ces échanges avec mes proches puis la maison d’édition, le livre était, dans ma tête, déjà publié. Je suis à l’heure actuelle dans la rédaction d’un autre livre, que j’ai presque terminé au niveau de mon premier jet. J’ai l’impression d’être déjà plongée dans une autre histoire, au moment de la sortie de la précédente. C’est assez marrant comme sensation !

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la sortie de votre deuxième roman ?

Un maximum de lecteurs conquis, qui auront aussi envie de lire le prochain et, je l’espère, celui encore d’après. J’ai très envie que cette route littéraire soit longue. Vraiment, c’est un secteur où je m’épanouis à 1000% et j’aimerais que ça dure longtemps !

Merci, Coralie, pour toutes vos réponses !

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TF1 / Entre ses mains : Eric Caravaca évoque le thriller diffusé ce lundi 5 juin !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Eric,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver, sur TF1, le 5 juin prochain, dans « Entre ses mains ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela a dû être pour vous de participer à cette belle aventure ?

Oui, oui. Vincent est venu me trouver, je ne connaissais pas son travail, j’étais content de pouvoir le découvrir et de regarder ce qu’il avait fait avant. Ensuite, de savoir que j’allais travailler avec Yannick, avec Natacha, avec Amel m’a donné envie. Envie que j’ai aussi eue à la lecture de ce scénario un peu thriller. C’était un projet qui me paraissait très très bien.

En plus, le cadre de tournage, celui d’Annecy, était particulièrement agréable et aide aussi à la qualité du rendu final…

Oui, j’imagine. C’est toujours un piège de filmer trop les montagnes, de filmer trop la mer quand c’est très très beau. Mais, là, c’est bien utilisé et, en même temps, c’est vrai que cette montagne est absolument incroyable. A côté d’Annecy, les repérages avaient été très très bons. C’était, pour nous, extraordinaire d’être là-bas, dans ce cadre merveilleux. Je connais bien la région, c’était une joie d’y tourner.

Vous y interprétez le personnage de Damien Desroches, le mari de Clara. Quel regard portez-vous sur lui ?

C’est un personnage assez courageux, assez simple de prime abord, c’est un père de famille qui vit une vie paisible. Après, c’est vrai que c’est quelqu’un qui est bouleversé parce que sa femme part dans une histoire absolument incroyable. On ne va pas forcément révéler le sujet mais il est pris dans une tourmente complètement imprévisible par rapport à des gens normaux qui vivent une vie absolument normale. Il a beaucoup de courage quand même, il va se confronter au personnage que joue Yannick, celui du psychopathe, Stéphane je crois.

 

 

Le personnage était simple, beaucoup plus simple que celui interprété par Yannick. Ma motivation était surtout de travailler avec Vincent, avec Natacha, avec Yannick, avec Amel. C’est plutôt comme cela que j’envisage le métier en ce moment, j’essaie d’avoir des bons metteurs en scène et des bons partenaires, j’allais dire quel que soit le rôle. Ce qui me donne envie de participer à un projet, ce sont les gens qui sont en face de moi tous les jours.

Avec le personnage joué par Natacha, vous formez un duo tendre, aimant, auquel le public peut volontiers s’attacher…

Voilà ! C’était le souhaite de Vincent qu’il y ait beaucoup de tendresse. Ensuite, ce sont les habitudes, la vie de chacun, le quotidien, la monotonie du quotidien, …qu’on puisse aussi comprendre que cette femme ait, à un moment, envie d’en sortir, qu’on rentre en empathie avec elle mais aussi avec mon personnage je trouve.

C’est une fiction thriller où le suspense monte crescendo, l’ambiance de l’intrigue est plutôt oppressante et ça fonctionne bien…

Oui, oui. Vincent aime bien cela, il en parle beaucoup : les films hitchcockiens. C’est ce qui m’avait excité. Dans sa manière d’écouter aussi, il pensait beaucoup au suspense du film. Je dois dire qu’il l’a bien fait, en essayant d’utiliser une mise en scène parfois radicale, avec des plans séquence qu’il aime beaucoup. Il aime bien prendre des risques avec son découpage et avec sa mise en scène. C’était très agréable, sur le plateau, de voir cela et de voir aussi comment il peut simplifier les choses, en allant vers des choses mêmes risquées. Aujourd’hui, on est quand même dans un cinéma qui découpe beaucoup, il sait le faire aussi mais, parfois, il allait vers quelque chose de simple dans le découpage, qui est parfois plus compliqué à faire dans la réalisation. Un plan séquence est technique, c’est quelque chose qui se fait à plusieurs. C’était très agréable d’être dans cette mise en scène.

 

 

On vous imagine impatient, si ce n’est pas déjà fait, de découvrir le rendu final mais aussi les retours et réactions du public ?

Bien sûr ! On espère que les gens vont aimer suivre ce suspense et qu’ils vont être pris dans l’histoire. J’espère que ça va fonctionner, maintenant que le film est fait…

Très simplement, que peut-on, du coup, vous souhaiter pour cette diffusion ?

Qu’on fasse beaucoup de téléspectateurs, que les gens ne zappent pas ! J’espère que ça leur plaira et qu’ils vont rentrer dans l’histoire. Nous serions très heureux de cela…

Merci, Eric, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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N'Oubliez Pas Les Paroles : Elodie évoque la sortie de son premier album !

Publié le par Julian STOCKY

@ Aurelia Cordiez

 

Bonjour Elodie,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Votre premier album, « En boite », vient se sortir il y a quelques semaines. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de voir ce projet aboutir et se concrétiser physiquement ?

Oui, c’est vrai, c’est un mélange de joie et de soulagement aussi, quelque part. Parce que cet album est la raison pour laquelle j’ai arrêté l’enseignement. En 2020, j’avais commencé à sortir les premiers singles et le projet de l’album a commencé à prendre forme l’année d’après, à la vue du nombre de titres enregistrés. J’ai eu l’envie d’aller jusqu’au bout, pour partager toutes mes chansons. Mais je me suis vite retrouvée dans une impasse où je n’arrivais plus à enregistrer les chansons, travailler les arrangements, en découvrir de nouvelles, réviser pour l’émission, faire les tournées, être mère, être conjointe et être enseignante, un métier qui prend énormément de temps quand on le fait avec passion. En 2022, j’ai réalisé que je n’avais sorti aucun titre…J’arrivais dans une période de ma vie où je n’arrivais justement plus à tout faire et, au final, le domaine qui trinquait le plus était le projet d’album, qui n’avançait plus. Parallèlement, j’ai eu la sensation de ne plus être à ma place à l’école, non pas que je n’aimais plus mon métier – au contraire – mais j’avais l’impression que je laissais passer devant moi une partie de ma vie que j’allais regretter. Donc j’ai pris cette décision d’arrêter l’enseignement pour l’artistique que j’allais délaisser. Prendre cette décision a été très dur pour moi, il y a un enjeu financier conséquent derrière et j’avais la peur de ne pas réussir à aller au bout de ce projet…

Faire un album était une montagne pour moi. Il y avait toute la partie artistique que je sentais être mon domaine mais il y a toute une partie administrative/légale que l’on n’imagine même pas, qui me faisait peur. J’ai commencé à m’y lancer, après la fin du tournage des Masters : en novembre, j’ai commencé à réfléchir à la structure que prendrait cet album, à la manière dont je l’envisageais visuellement et à me renseigner sur les démarches administratives à effectuer. Là, je suis tombée de très haut parce que c’était bien plus complexe que ce que j’avais pu imaginer. En janvier, les démarches se sont concrétisées, j’ai fait appel à la société de pressage et à un infographiste, j’ai fait les démarches auprès de la SACEM, de la SDRM, des plateformes de diffusion, …j’ai découvert un jargon que j’ignorais totalement. C’était drôle, je quittais l’école et ses sigles nombreux pour découvrir ceux du milieu musicalJ. Cela m’a pris beaucoup de temps car les démarches ne sont pas toutes les mêmes…Les démarches administratives sont complexes, c’est juste hallucinant et j’ai bien compris qu’être producteur est un métier à part entière. S’autoproduire, c’est donc vraiment avoir plusieurs casquettes, c’est chanter, c’est travailler sur les arrangements et c’est aussi avoir toute une gestion administrative complexe. Ce sont plusieurs métiers à la fois, ça prend du temps et moi qui déteste l’administratif, j’ai été servieJ. C’est donc pour cela que je parle d’apaisement car, tant que l’on n’a pas l’album dans les mains, on a peur qu’une mauvaise nouvelle administrative nous tombe dessus, on a peur que le colis soit perdu,…J’ai dû faire face d’ailleurs à plusieurs aléas, qui reculaient d’autant la sortie de l’album et quand elle est arrivée, j’ai soufflé…C’est aussi une fierté, à l’issue de toute cette bataille et j’ai beaucoup de reconnaissance envers les personnes qui ont travaillé avec moi et pour moi, de la photographe à l’infographiste, des choristes aux amis qui m’ont conseillée sur chacune des chansons, …Tous ces gens qui ont pris du temps pour m’aider et pour m’accompagner ont fait que cet album ressemble aujourd’hui à ce que j’espérais. Je suis fière de cet album, je trouve que c’est un produit fini, sur lequel on a pris du temps pour qu’il soit comme je le souhaitais, il représente pleinement ma personnalité artistique, je me retrouve vraiment dans cet album et je suis fière de l’exposer. La fierté n’est pas toujours mon point fort, je ne suis pas toujours fière de ce que je montre de moi, mais là, j’ai la tête haute quand je partage et montre aux gens cet album.

Aujourd’hui, où est-il possible de retrouver cet album ?

Au début, j’avais surtout laissé une place à l’album physique pour le privilégier, je l’ai volontairement mis sur les plateformes musicales seulement quelques semaines plus tard. Je voulais laisser une chance de vie à cet album physique car je trouve qu’il y a quelque chose en plus quand on peut le toucher et le feuilleter. J’ai vraiment ce souvenir-là, gamine, de passer des heures sur les livrets, à regarder les photos des artistes que j’admirais. J’ai mis vraiment un accent hyper important sur le mien, il y a un énorme travail de photographie avec tout un projet autour des quatre éléments qui réunissent l’univers de mes chansons. Chaque photo représente une émotion qui se trouve dans la chanson…

Cet album est vendu en mains propres sur mes différents lieux de concert, il sera en vente aussi à l’issue de chacune des dates que je ferai lors des tournées. Pour ceux qui se trouvent plus loin, j’ai créé mon site internet de vente de mon album et je fais aussi secrétaire, en envoyant par voie postale le colis. Il est d’ailleurs possible de me demander de dédicacer l’album envoyé car c’est important, pour moi, d’être reconnaissante et de prendre ce temps pour les personnes qui me soutiennent.

Je continue aussi à démarcher les lieux culturels pour voir s’il y a possibilité de faire une collaboration, afin de vendre cet album.

 

@ Aurelia Cordiez

 

Pour en revenir à l’album en lui-même, quels thèmes principaux peut-on y retrouver ?

Si on se fit déjà au titre de mon album, « En boîte », il y a un jeu de mot puisque je suis dans une boite et qu’on me voit en train d’en pousser les parois, comme si je voulais en sortir par la voix, qui a envie de résonner jusqu’à la scène. On peut aussi voir cette boite comme des stéréotypes que j’aurais envie de pousser et de dépasser, en en sortant…L’idée générale de cet album est donc de vouloir aller au-delà des stéréotypes, de casser un peu ce cliché que l’on pourrait mettre sur une femme en général. D’ailleurs, ça fait partie un peu de mon premier single, « Cliché de fille », qui voulait dire que, oui, je ressemble peut-être à un cliché que l’on pourrait avoir d’une femme mais que chaque femme est unique. Chaque femme ne peut donc être que celle qu’elle est. On retrouve cette idée dans beaucoup de mes titres. Une des chansons, « Qui étais-tu ? », parle d’un sujet assez lourd, celui de l’avortement et, pourtant, ce n’est pas une chanson sur laquelle on doit déprimer. Non, c’est un témoignage possible d’une femme unique, qui a pu vivre ça. Il peut y avoir une multitude de ressentis sur cette expérience et, là, c’est un témoignage possible. Cela ne veut pas dire que l’on est dans un cliché ou une boite, où toutes les femmes auraient vécu cela de la même façon. C’est une des manières de vivre cette épreuve, là c’est un questionnement d’une femme qui arrive à un moment de sa vie et qui se demande ce qu’aurait été cette personne. Cela ne veut pas dire qu’elle regrette, pas du tout, mais ça veut dire qu’on se pose la question, à un moment donné de sa vie de : « j’ai vécu cela et qu’est-ce que ça aurait été si j’avais pris une décision ? »

Un autre titre, mon dernier single, « En boîte », inverse les rôles et montre une situation de drague lourde, abusive, oppressante, d’une femme qui insiste auprès d’un homme qui n’est pas intéressé. Alors que, généralement, on a tendance à voir la situation inversée. J’avais donc envie d’une prise de conscience et d’une dénonciation, mais sans me faire porte-parole pour autant, juste pour faire ouvrir les yeux à certaines personnes de la gravité de la situation quand elles deviennent tout de même insistantes alors que l’on a refusé une avance. Mon album n’est pas un combat sociétal, c’est une façon d’ouvrir les yeux sur certains points qui touchent notre société. Je parle aussi d’un amour passion mais autodestructeur, ou encore d’un enfant de parents séparés qui se dit que, à un moment, ils ont bien dû s’aimer.

En fait, c’est vraiment un témoignage de personnes différentes, uniques, qui vivent des choses qui ne sont pas des généralités mais les gens qui écoutent peuvent parfois se sentir concernés par ce genre de témoignages. L’idée est de toucher le cœur des gens, que ce soit par une identification à la chanson ou par la découverte d’un autre point de vue que celui qu’ils avaient.

Comment décrivez-vous le registre musical de votre album ?

La question est hyper intéressante, j’ai eu récemment un très long échange avec un journaliste qui avait pris le temps d’écouter mon album de A à Z. Il m’a fait un retour d’abord sur les thèmes puis sur comment il ressent la musique. Il a écouté cet album avec un de ses amis, un américain venant des Etats-Unis, qui ne comprend donc pas un seul mot à l’album et qui s’est donc focalisé sur la musique. Il a dit que cet album est donc très « musical/music hall » donc c’est musical mais il y a un côté comédie musicale, presque cinématographique de la musique. Lorsque ce journaliste m’a dit cela, j’étais tout à fait d’accord avec lui et ça a révélé la personnalité de l’arrangeur, Nicolas Soulat, avec qui j’ai collaboré.

Ce dernier travaille principalement dans le cinéma donc on retrouve beaucoup de choses assez modernes, parfois osées, dès fois expérimentales qui donnent un aspect audacieux que j’aime beaucoup. Pour le côté musical, j’apprécie quand la chanson est presque entêtante, qu’on se retrouve à la chanter par surprise parce qu’on l’a écoutée juste avant ou la veille. J’adore cela ! Je trouve qu’une chanson marche quand elle reste dans la tête des gens. D’un point de vue personnel, quand j’écoute pour la première fois une chanson, je suis d’abord sensible à une musique avant de comprendre le sens de la chanson. Ce qui me permet d’être une deuxième fois surprise, face à des textes bouleversants une fois qu’on y a mis le sens. Du coup, je fais très attention à cela aussi quand je travaille sur l’arrangement ou quand je découvre une musique qu’on me propose : je peux la refuser si elle a trop de dissonances ou qu’elle ne reste pas en tête. C’est pour cela que, sur l’arrangement de l’album, j’ai insisté sur le fait qu’il y ait un côté presque addictif à la musique. C’est hyper important pour moi !

Vous évoquiez le single « En boite ». Au-delà de la chanson que l’on retrouve dans l’album, un très chouette et très long clip a été réalisé, avec une vraie qualité de réalisation et d’image…

C’est une chanson qui a sa personnalité puisqu’elle est très pop, presque pop-électro. Sur l’album, on retrouve beaucoup de styles musicaux différents, on a de la ballade, du pop-rock, des piano-voix mais aussi cette chanson, « En boite », qui donne envie de bouger. Forcément, il y a tout un jeu de mot là-dessus, encore une fois, sur le fait que ça se passe dans une boite de nuit et sur ces femmes que l’on met en boite, considérant qu’elles sont acquises sans même avoir leur avis à exprimer. D’ailleurs, comme j’inverse les rôles, le refrain dit « je te veux sans savoir si tu vas vouloir ». A travers cette chanson, si on ne voit pas le clip, ça peut mettre un certain temps avant d’en comprendre le sens. On se dit « mince, par rapport aux autres chansons, le niveau de lexique est très bas ». Il y a même un moment où je dis « je n’ai jamais vu un aussi joli cul ». D’ailleurs, ça a été tout un débat avec Dorian car, à la base, il n’y avait pas le mot « cul » dans la chanson : Dorian ayant un verbe très soutenu, ce n’est pas le genre de mot qu’il met dans une chanson. On a rigolé là-dessus et on a fini par y arriverJ, en lien avec le côté ringard des dragues d’aujourd’hui. Si on ne voit pas le clip, on entend ces mots vulgaires et on peut se demander comment je peux chanter des chansons aussi soutenues d’un côté et, d’un coup, arriver sur une chanson si vulgarisée. Dorian m’avait prévenu de cela, me disant que ceux qui ne comprendraient pas la chanson allaient me prendre pour une vraie dévergondée. J’ai donc fait attention, dans le clip, à de suite faire une mise en scène qui contextualisait la chanson, pour faire percevoir son cynisme. Donc ce clip est très long parce que j’ai tenu à avoir une partie sans musique, parlée, qui instaure le contexte.

Le tournage a été très très drôle, c’était génial, on a tourné en journée dans une boite de nuit, c’était donc une sorte de boite de jour et on vraiment fait la fête. C’était super de voir une foule s’ambiancer sur ma chanson ! La lumière et la fumée donnent de jolis images, tout le monde a joué le jeu des tenues, tous ont mis de belles robes de soirée ou des tenues classes. Le responsable du club « L’Ora » à Mouscron nous a accueillis avec une gentillesse incroyable, il a tout fait pour que tout rappelle l’ambiance nocturne, en faisant venir ses serveurs, en mettant des feux de Bengale autour des bouteilles, en faisant sauter les confettis. J’en suis très contente !

Pour la deuxième partie du clip, j’ai souhaité continuer sur le jeu de mots « en boite ». Mon conjoint, Sylvain, a fabriqué une boite blanche, qui rappelle celle dans laquelle je me trouve sur la couverture de mon album. Dedans, j’y ai enfermé le figurant qui, au début du clip, me draguait et avec lequel on inverse les rôles puisque c’est moi qui lui cours après. Je suis alors physiquement complètement différente, je suis l’amoureuse totalement cinglée, je le regarde, je ne le lâche pas, je le harcèle, je lui hurle dans les oreilles, je lui caresse le visage, je m’amuse avec lui comme s’il était mon petit jouet. Lui est dépité, enfermé dans cette boite il a envie de s’enfuir. On s’est beaucoup amusés aussi car c’était très compliqué de rentrer à deux dans cette petite boite qui devait faire 60 centimètres de profondeur. J’ai mis des couleurs très flash pour montrer un côté de petite fille sage mais, en réalité, complètement cinglée. J’ai voulu faire ressortir ce côté presque mignon mais malaisant. En tout cas, ces couleurs vives et naturelles mettent un contraste entre les deux parties du clip.

Je suis heureuse du rendu, le clip a rapidement dépassé les 10 000 vues et j’espère que ça continuera.

 

@ Aurelia Cordiez

 

Le 1er avril, vous avez pu interpréter en longueur, pour la première fois sur scène, vos chansons. Sans doute est-ce là un moment marquant duquel vous gardez de chouettes souvenirs ?

Exactement ! C’est une date symbolique pour moi. J’avais déjà chanté sur scène quelques-unes de mes chansons lors de la fête de la musique mais c’était sur bande son. Là, c’était la première fois que je faisais exclusivement mes chansons mais j’avais cette peur incroyable d’ennuyer le public avec uniquement des titres inconnus. Cela a été très symbolique aussi pour moi quand, dès les premières répétitions, j’ai entendu mes chansons jouées par ces fabuleux musiciens qui m’entouraient. Cela fait quelque chose au cœur, physiquement et intérieurement. En particulier sur les chansons à émotion. Je me souviens, j’étais presque à deux doigts de pleurer en commençant à chanter « Je veux que tu sortes ».

Chanter mes chansons avec des musiciens qui partagent mon émotion a été un nouveau coup de foudre pour moi, en répétitions ou en live. Idem, quand j’étais joyeuse sur scène, ils dansaient avec moi. Quand il y avait des ponts musicaux, je n’avais qu’une seule hâte, celle d’aller m’amuser à côté d’eux pour les encourager. Il y avait une communion avec les musiciens, ça a été magique et cela m’a marquée. J’ai été foudroyée car je ne m’y attendais pas. Je pense que c’est lié à la qualité des musiciens avec qui je travaille, ce sont des gens de cœur qui font cela avec passion.

Cette date est aussi très symbolique pour moi car beaucoup de gens ont été au rendez-vous, ce qui m’a énormément touchée. C’est une date qui représentait énormément pour moi, c’était comme un premier cap dans ma vie artistique par rapport à mes propres chansons, c’était mon premier concert rien qu’à moi. Je pense notamment à Merav, qui a été là pour toute la mise en scène, sans que je ne lui demande quoi que ce soit, ce qui m’a émue. Je cite aussi Hervé, venu faire de la figuration sur « En boite ». Je n’oublie pas non plus les choristes de mes premiers clips qui ont tous répondu présents, ni une danseuse du sud-ouest, Sandy, dont j’avais partagé une danse réalisée sur une de mes chansons et qui est venue illustrer « Je veux que tu sortes ». Toutes ces personnes ont répondu présentes, j’étais entourée de magnifiques gens et j’ai été très émue de la réponse positive de chacun, tout comme de la venue du public. La salle était pleine de gens venus me soutenir, cela a été rassurant pour moi. Donc cette première date m’a marquée par ce côté humain, j’en garde un magnifique souvenir !

Quels retours avez-vous déjà pu avoir du public sur votre album et sur ce concert ?

Le premier retour que j’ai est, en général, sur mon énergie sur scène et non pas forcément sur ma voix. Cela me touche énormément parce que j’y suis bien et les gens le voient. Je danse, je suis profondément triste quand je chante une chanson triste et inversement, je fais la fête à fond sur une chanson dansante. Cela fait appel à l’art du théâtre, que je ne connaissais pas et dans lequel je me plais beaucoup. J’aime interpréter, c’est le mot juste, je ne fais pas que chanter, je vis dans la peau des rôles et des personnages. J’ai l’impression d’être plurielle sur scène. Le 1er avril, j’ai été rassurée aussi par le fait que les gens n’aient pas vu le temps passer. C’est génial !

Concernant l’album, c’est un peu, je pense, la même chose. Les chansons étant assez différentes et le rythme varié, il y a du relief, tant par le style musical que par les sujets traités. Les gens aiment cela, je crois, aiment passer d’une émotion très forte à une ambiance festive, tout en abordant parfois des sujets très légers. C’est très varié et c’est ce qui me plait !

 

@ Frédéric Baussart

 

Sans doute que cette première expérience sur scène en appelle d’autres ?

Bien sûr ! Je souhaite renouvelle l’expérience et j’en profite pour lancer un appelJ. J’aimerais beaucoup le faire dans le nord, ce serait une grande fierté de pouvoir jouer à domicile et présenter mes chansons dans mon coin. Mais aussi partout en France ! C’est mon but ultime…

Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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Koh Lanta : Laura évoque avec nous ses 35 jours d'aventure à l'autre bout du monde !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laura,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. Justement, la diffusion des images ravive-t-elle en vous certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Ca ravive beaucoup d’émotions, ça ravive beaucoup de souvenirs. On en retrouve même parce que, forcément, avec la fatigue et tout ce qui peut se passer en une journée, il y a certaines choses qu’on peut oublier. En plus, on découvre, de l’autre côté, chez certains aventuriers, de nouvelles choses. Donc ça les ravive et ça nous donne plein d’informations, plein de nouvelles émotions donc la diffusion est vraiment une deuxième aventure à mon sens.

Si on revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Je pense que c’est vraiment une globalité, c’est une émission que j’ai regardée petite, je pense que c’est quelque chose qui est toujours resté enfoui au fond de moi. J’avais envie de la faire, c’est aussi une sorte de suite logique de mon parcours, j’ai fait du sport, humainement je pense être relativement accomplie donc je sais m’adapter à un groupe. Je sentais que « Koh Lanta » était fait, je ne vais pas dire logiquement, ce n’est pas prétentieux, pour moi et j’ai eu la chance de participer. Donc, voilà, une sorte de suite logique.

On l’a vu, la saison a été marquée par la présence de l’inédit talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et comment avez-vous appris à vivre avec sa présence ?

Très bonne question ! En fait, vu que je n’ai pas vécu les autres « Koh Lanta », ça m’a semblé être logique. On avait cette arme-là, une arme pour certains qui pouvait ne pas être une arme pour d’autres par moment. Donc, pour moi, elle faisait partie prenante du jeu, du coup je l’ai plutôt « bien » vécu et c’était un challenge de plus pour avoir une arme en sa possession.

Les dernières heures de l’aventure ont été, comme souvent, le théâtre de nombreux évènements. On peut notamment penser au coffre découvert par Tania et Quentin. A ce stade-là de l’aventure et face aux difficultés à continuer à trouver de la nourriture, cela devait être une agréable surprise ?

Oui ! On désespérait un petit peu, quand je me remets dedans, cette journée était longue, on désespérait, on voulait voir revenir un aventurier, on se doutait et on espérait que ce soit Tania. On pensait vraiment la voir arriver avec des victuailles dans les mains, elle nous dit que non mais, au final, elle revient donc la surprise a été doublement jouée. J’étais ultra heureuse !

L’épreuve d’immunité qui s’en suit se joue à quelques secondes seulement pour vous, vous terminez deuxième juste derrière Nicolas. Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué pour l’emporter ?

Je pense que j’étais assez rapide, assez logique, il n’y avait pas de soucis mais je suis restée bête et bloquée sur le fait que, comme on est partis en haut à droite, on devait finir en haut à gauche. Alors qu’il fallait que je me décale au centre. Donc, du coup, j’ai vraiment bloqué bêtement, je me suis mise une barrière toute seule dans ma tête et c’est là que, en fait, j’ai refait une ou deux fois un bout du chemin, que j’ai perdu du temps, que Nico a eu le temps de me rattraper. Quand j’ai trouvé la solution, il l’a trouvée deux secondes avant.

Le soir-même, au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous alors ? Sans doute inquiète pour la suite de votre aventure ?

J’étais inquiète mais je me doutais, en fait, que c’était moi donc j’avais eu le temps de faire un petit peu la rétrospective de mon aventure sur le camp. Je vous avouerais que j’attendais soit une agréable surprise, soit que mon sort soit scellé. Donc, du coup, j’étais relativement apaisée parce que j’avais vraiment eu le temps de réfléchir à ce que j’avais fait, à la personne que j’étais dans l’aventure. J’étais plutôt contente parce que ça reflète très bien la personne que je suis dans la vraie vie. Donc, voilà, j’étais stressée, forcément, mais apaisée en même temps, deux sentiments qui se dégageaient.

Forcément, quand je vois mon nom, il y a de la déception, on se refait un petit peu le film dans la tête mais c’est vrai qu’à cet instant T, c’est bizarre mais on est fatigués (35 jours d’aventure), on se dit « c’est mon prénom, bon ben voilà, c’est fini, quoi ». Après, forcément, quand on s’endort, on se dit « mais j’aurais pu faire cela, il s’est passé ça », on revient encore plus dans l’aventure. Mais, à l’instant T, c’est vrai que je me dis « bon, ben, voilà, c’est mon tour, c’est le jeu, il en faut un ».

 

 

Quels sentiments prédominent au moment de quitter l’aventure après 35 jours ? La fierté d’être allée aussi loin ? Ou la déception de quitter vos camarades peu de temps avant l’orientation et les poteaux ?

Ce sont vraiment deux sentiments qui m’animent mais au final, je suis très fière de ce que j’ai fait, je suis fière d’être sixième, d’avoir fait justement un beau parcours, à mon sens en tout cas. Après, oui, forcément, déçue de partir. Je pense que la fierté l’emporte quand même sur la déception, de mon caractère beaucoup plus positif. Etre déçue, je ne vais le rester toute ma vie mais c’est sûr que, là, en tout cas, de revivre un peu tout ça, je me sens plutôt bête, je ne vais pas dire d’avoir abandonné, mais d’avoir baissé les bras et de ne pas avoir refait une stratégie. Avec la lucidité maintenant, avec plein de repas et plein de bonnes nuits de repos, on se dit que l’alliance féminine aurait tellement été magique à ce moment-là aussi. Donc, du coup, fière et déçue en même temps mais plutôt fière quand même.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

Mon plus beau souvenir est quand même l’aventure en règle générale. Même les mauvais moments, de pluie ou autre, restent de bons moments. « Koh Lanta » est vraiment une aventure extraordinaire. Après, LE moment marquant pour moi de mon aventure et où j’ai eu des émotions, je ne vais pas dire indescriptibles, c’est vraiment ma victoire à l’épreuve d’adresse où, là, j’avais vraiment chaud aux fesses et où j’avais réussi à me sauver. Chose que je n’ai pas réussi à faire sur ma dernière épreuve d’immunité. Mais, là, c’étaient vraiment de très belles émotions et de très belles sensations, j’en ai pleuré d’ailleurs parce que j’ai réussi, moi et moi-seule, à me dépêtrer et à me sauver donc j’étais très fière.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter ?

En fait, le plus compliqué est quand même que l’on se retrouve avec 9 autres personnes, 19 autres inconnus, on ne sait pas en qui on peut avoir confiance. Pour moi, le plus compliqué reste les stratégies et des choses comme cela. C’est quelque chose qui ne fait pas partie de mon quotidien, en plus je travaille toute seule, je suis photographe et quand je rencontre des gens, c’est vraiment pour des choses bienveillantes. Donc, du coup, il n’y a rien de stratégique dans ma vie. C’est vrai que sur le camp, c’est ce qui pouvait être le plus compliqué et le plus complexe pour une personnalité comme moi.

Au quotidien, sur le camp, quelles principales tâches ou activités aviez-vous l’habitude de faire ?

En fait, j’allais dire que j’étais un peu touche-à-tout. Aussi bien j’allais chercher du bois, aussi bien j’allais pêcher donc du coup chercher de la nourriture. C’est vrai que, peut-être, je m’attelais moins à la cuisine mais on avait vraiment notre cuisinier en chef. Le feu, forcément, on le faisait relativement tous, on faisait des tours la nuit. Du coup, je n’avais pas une spécialité mais je m’attelais un petit peu à tout.

Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour pouvoir repartir à l’aventure, si l’opportunité se présentait à vous ?

Oui, mon sac est déjà prêt. « Koh Lanta », c’est un jeu, c’est comme une bonne partie de petits chevaux entre amis, on a toujours envie d’en refaire une donc oui, oui, bien sûr, mon sac est prêt !

Merci, Laura, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Esteban nous raconte son élimination après son duel face à Tania!

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Estéban,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez actuellement à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », proposée chaque mardi soir sur TF1. A titre personnel, la diffusion des images ravive-t-elle en vous certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Oui, bien sûr ! Je suis un peu nostalgique, dès fois, en regardant les émissions…C’est une sorte de « Koh Lanta, 2.0 ». Le fait de revoir ces paysages, de revoir mes camarades aventuriers me replonge dans l’aventure, dès fois je me dis que ça passe tellement vite, j’ai des flashbacks et je me projette un an en arrière. Même à la fin du casting, où il y avait toute cette excitation de début de jeu. Oui, tous les mardis soir, je me replonge dedans et c’est vrai que ça m’est déjà arrivé d’avoir des frissons. Quand bien même j’entends la musique du générique ou que j’entends la voix de Denis Brogniart, on se replonge dedans et puis on se rend compte de la chance que l’on a pu avoir de jouer à ce jeu.

Justement, si l’on revient à l’origine de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?

En fait, c’est simple, déjà dans un premier temps, pour faire plaisir à mes enfants…enfin, plaisir, c’est un grand mot. C’est eux qui me poussaient à cela, en me disant « papa, qu’est-ce que tu attends pour faire Koh Lanta ? Tu as totalement le profil pour y aller ». Parce que j’ai un peu l’aspect d’un aventurier, avec les cheveux longs et la petite barbe de trois jours. Donc c’était ce côté-là où je voulais rendre fier mes enfants. Et puis aussi un challenge personnel, pour casser un peu la routine. « Koh Lanta » est une expérience incroyable, c’est aller à la découverte d’une autre culture, c’est une ouverture d’esprit, c’est rencontrer des amis aventuriers, …oui, c’était vraiment ça la genèse de mon envie de participer : rendre fiers mes enfants et vivre une expérience incroyable. Et jouer aussi, je suis un joueur dans l’âme, j’adore jouer à plein de choses et « Koh Lanta » est un jeu à taille réelle, à taille humaine donc c’était le goût pour l’aventure. Et j’ai eu la chance de pouvoir être pris et d’y participer.

On l’a vu, cette saison est marquée par la présence du talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et comment avez-vous appris à vivre avec ?

C’est génial en fait, on s’attend toujours à un coup de théâtre quand on participe à « Koh Lanta », soit avec des bracelets maudits comme l’an passé ou soit, là, avec le talisman. Cela met toujours un peu d’huile sur le feu, il y a ce côté piquant justement : celui qui l’a en sa possession dispose d’une arme redoutable et le but du jeu est, justement, de ne pas être dans sa ligne de mire. En tout cas, j’étais fan de ce talisman et de ce petit bonus : c’est une carte joker. En fait, c’est comme dans un jeu de cartes, moi qui suis fan de magie, il y a toujours une petite carte qui fait un peu plus mal que les autres : au poker, ce sont les As, là c’était le talisman. Donc génial, franchement je trouve que c’était vraiment un beau plus. On a pu le voir, il y a eu plein de rebondissements grâce à ce talisman. Je prends l’exemple de Gilles, qui a sauvé Tania par le talisman. Cette semaine, Laura l’a utilisé aussi. Cela permet de contrer certaines stratégies donc vraiment super sympa mais attention aux dégâts qu’il peut provoquer.

Les deux derniers épisodes ont été marqués par de nombreux évènements, notamment les destins liés que vous effectuez avec Clémence. Comment avez-vous vécu ces heures en binôme ?

Au début, ce n’était pas mon choix premier. J’aurais aimé être avec Julie ou Tania. Après, je crois au destin, c’était écrit comme ça, je suis tombé avec elle, je n’avais pas le choix de toute façon. Mais c’est vrai que j’ai réagi un peu différemment par rapport à elle, quand elle a su qu’elle était avec moi. Peu importe avec qui je tombais, il fallait que je me batte, que je me dépasse donc c’était « go, en avant toute, peu importe son binôme, il faut se battre ». C’est ça aussi « Koh Lanta », on ne choisit pas à chaque fois ce que l’on veut.

Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous tous les deux ?

On avait rallié Frédéric à notre cause avec Tania donc j’étais surpris, je pensais que Nicolas et Julie allaient tomber. C’est Clémence qui m’avait rassuré de ce côté-là, elle avait créé une sorte de lien avec Frédéric et Quentin, on avait d’ailleurs pu le voir avec cette alliance du petit doigt. Au final, « Koh Lanta » est un jeu de stratégie, où les paroles d’Hommes ne valent rien finalement. Il n’y a aucune parole qui ne peut être respectée. Mais c’est vrai que je suis rentré dans ce conseil avec l’idée en tête que l’on allait pouvoir être toujours dans le jeu et le dépasser. Au final, on a vu au final que c’était une belle surprise : bien joué de la part des autres !

Juste après, alors que vous pensez votre aventure terminée, vous tombez sur un panneau vous proposant de faire demi-tour pour garder votre destin entre vos mains. C’était sans doute inespéré…

Oui, oui, c’est inespéré ! Franchement, quand j’ai vu le panneau, j’étais estomaqué, je me suis dit que l’on avait une seconde chance et que ça n’arrive pas à tout le monde. Pendant l’aventure, on s’était bien rendus compte que la plupart des candidats éliminés avant nous n’avaient pas eu cette chance. Donc quand je tombe nez-à-nez avec ce panneau, je me suis dit que soit on abandonne et on décide d’arrêter, ce qui était possible car on était au bout du rouleau, soit on se bat. On nous tend une perche : on la saisit. On a d’ailleurs pu voir que c’était un beau duel donc j’étais content d’avoir pris mon destin en mains.

 

 

Pendant tout le duel, on vous a senti particulièrement déterminé et calme à la fois…

Oui, oui, j’étais content. C’est une belle revanche parce qu’on avait pu voir, quand Clémence me critiquait, qu’elle me reprochait un manque de logique. Là, le fait de l’avoir battue sur un jeu de logique, je n’en suis pas peu fier. Oui, j’étais très concentré, j’avais envie de donner le meilleur de moi-même. En général, quand il y a un jeu comme cela de logique, je peux vite m’énerver, pourtant je suis de nature calme mais, quand je bricole un meuble à monter avec plein de pièces, j’ai dès fois envie de le casser. Mais, là, j’ai pris sur moi, je me suis dit que, de toute façon, je n’avais pas le choix, je suis resté concentré, c’était elle ou moi, c’est tombé sur moi donc tant mieux. J’étais, honnêtement, content de l’avoir battue, c’est, pour moi, une petite revanche par rapport aux propos qu’elle avait tenus.

Par la suite, un autre duel se présente à vous, face à Tania. La veille au soir, vous partagez un moment en tête en tête, sur l’ancien camp jaune, un moment plein de solidarité, malgré ce qui vous attendait le lendemain…

Oui, oui, on peut même parler d’une vraie amitié. Franchement, Tania est une fille avec qui je m’entends très bien, je la considère comme une petite cousine. J’étais content d’être avec elle et, franchement, même pas déçu. On a passé une super soirée, comme si on était en vacances, on avait une plage rien que pour nous deux, on avait du manioc et de la canne à sucre, il ne manquait que le cocktail pour être vraiment parfait J. Mais, oui, content de l’affronter ! Je n’allais pas me laisser faire, même si c’était Tania, une amie. Elle a finalement été meilleure que moi, bravo pour son parcours jusqu’à maintenant. Je suis fier, en tout cas, de l’avoir affrontée et je lui donne toute ma force pour la suite de l’aventure.

Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué sur ce duel ?

De l’équilibre, c’est juste ça. C’est la perte d’équilibre qui m’a fait tomber, je n’ai peut-être pas été assez concentré. Ou si, je l’ai été parce que je n’aurais pas pu être plus concentré. En l’état actuel des choses, au moment où j’étais sur ce petit poteau à tenir les jarres, j’étais concentré, j’étais moi-même. Après, elle a été meilleure que moi…Il faut toujours un perdant, il faut toujours un gagnant, c’était écrit comme cela.

Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?

J’en ai plusieurs. La rencontre avec tous ces aventuriers, le premier jour sur le bateau, où on a fait connaissance avec les copains, a été un moment magique. Les paysages, le jeu, les rencontres… car on a créé un lien indéfectible, malgré la stratégie, malgré les coups bas, ça reste quand même un jeu où on crée un lien hyper puissant. Pas forcément avec tout le monde car on a chacun nos affinités mais j’ai rencontré des amis qui, je pense, le seront pour la vie en tout cas.

Au quotidien, sur le camp, quelles tâches ou activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?

Alimenter le feu donc couper du bois. Essayer de chercher de la nourriture. On s’attelait à plein de tâches : essayer de trouver des lianes pour faire des nœuds sur la cabane, couper du bois, pêcher, chercher du manioc, chercher de la canne à sucre dans la forêt, …il faut tout faire !

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender au quotidien ? Sans doute que, à ce stade de l’aventure, la faim devait particulièrement se faire sentir…

Ah oui, oui, le manque de nourriture a été fatal pour moi. Je ne pensais pas que ça aurait cet effet aussi néfaste. J’étais l’aventurier le plus grand, je mesure 1m 90 et, pourtant, je mangeais les mêmes portions que les autres et je ne m’en suis jamais plaint. Le fait de ne pas manger à ma faim m’a vraiment mis dans le rouge très très rapidement. Autant dans la vie de tous les jours, je suis assez sportif, je fais du sport quasiment quotidiennement mais je suis au maximum de mes capacités parce que, en rentrant d’une séance, je mange et je reprends des forces. Mais, là, le fait de faire des activités physiques, de faire des épreuves, de mal dormir, de manquer de confort et si on rajoute à cela l’absence de nourriture, ça a fait un combo explosif, auquel je n’étais pas préparé. Franchement, la nourriture a été l’enfer sur terre !

Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à nouveau ?

Franchement, oui, j’en ai même deux, si jamais on m’appelleJ. Bien sûr, si on me rappelle, je serais le premier à repartir. Après, je ne pense pas…Mais bien sûr, si on me posait la question, je serais partant !

Merci, Estéban, pour toutes vos réponses !

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Koh Lanta : Clémence évoque sa déception d'être éliminée à quelques jours de la fin de l'aventure !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Clémence,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. Justement, la diffusion des images ravive-t-elle certains souvenirs et certaines émotions vécues sur place quelques mois en arrière ?

Oui, le fait de revoir tout ça en images, le fait de pouvoir le partager avec ses proches, de pouvoir enfin l’expliquer….J’avais gardé secret, vraiment, même pour les personnes de mon entourage très très proche. Donc assez émouvant, assez dur également mais de belles surprises aussi dans ce « Koh Lanta », il n’y a pas eu que des moments difficiles à partager à l’écran donc c’était une expérience en plus du jeu.

Si on revient à l’origine de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

Personnellement, j’ai candidaté parce que, depuis de longues années, j’essaie de toujours faire les choses comme il faut, de rentrer dans un moule, de ne pas trop déborder du cadre. En fait, je ne savais pas vraiment si c’était ma vraie personnalité, si je faisais cela juste pour ne blesser personne, je ne savais pas si j’étais vraiment moi-même. Donc j’avais envie de faire « Koh Lanta » parce que je me suis dit que, à l’autre bout du monde, livrée à moi-même, dans les conditions les plus extrêmes, je ne pourrais pas me mentir. Du coup, ce qui est super, c’est que j’ai eu mes réponses…

Cette saison, on le sait, est marquée par l’existence du talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et comment avez-vous vécu avec ?

Le talisman du feu sacré était une grande surprise pour tout le monde. On avait l’habitude, ces dernières années, d’avoir des rebondissements comme cela dans « Koh Lanta » mais on ne sait jamais à quoi s’attendre. Je dirais que c’est un stress supplémentaire de ne pas vraiment savoir ce qui va en découler ni comment il va être joué. Personnellement, je n’ai jamais eu la chance de l’avoir, ni directement ni indirectement. Je n’ai jamais été protégée avec ce talisman. Je l’ai donc vécu à travers les autres.

Les deux derniers épisodes ont été le théâtre de nombreux rebondissements. Notamment les destins liés, que vous avez partagés avec Estéban. Comment avez-vous vécu ces heures en binôme ?

Contrairement à ce qui a pu paraitre, j’apprécie énormément Estéban. Ce que j’ai dit sur le camp, je le pensais d’un point de vue sportif mais d’un point de vue humain, j’étais vraiment heureuse d’être avec Estéban parce que c’était vraiment quelqu’un à l’écoute, avec qui on pouvait communiquer facilement, il n’y avait pas de blocage particulier. Donc ces heures en binôme étaient celles d’un binôme agréable sur le camp, ce n’était pas trop prise de tête.

Après, l’épreuve avec Estéban, je l’avoue, a été l’une de mes préférées de toute l’émission. Ça reste quand même de beaux souvenirs, malgré la défaite derrière.

 

 

Au moment de rejoindre le conseil des destins liés, dans quel état d’esprit étiez-vous tous les deux ? Sereins ou inquiets pour la suite de votre aventure ?

En fait, à l’arrivée de ce conseil, c’était pour moi le plus stressant parce que je savais très bien que ça se jouait entre mon binôme et le binôme Nicolas/Julie et que tout cela allait dépendre uniquement des votes de Frédéric et de Quentin. Donc je savais que je n’avais pas mon destin entre les mains donc, forcément, c’est très stressant et j’avais un seul espoir, c’était que mon alliance avec Frédéric et Quentin soit plus forte que celle de Frédéric, Quentin et Nicolas mais ça n’a pas été le cas. Donc, forcément, une grosse appréhension avant ce conseil.

Et sans doute, ensuite, beaucoup de déception d’être éliminée…

Oui ! Grosse frustration…déjà, sportivement, je laisse tomber avec Estéban parce que je savais que, immédiatement, ça me mettait en danger au niveau des stratégies et des performances. Donc, forcément, après, grosse déception d’être éliminée et double déception de perdre en duel contre Estéban. Je ne suis pas déçue que ce soit Estéban qui ait réussi à me battre, ça aurait été quelqu’un d’autre ça aurait été pareil mais je suis déçue de ne pas avoir réussi à me concentrer à 100%. Je sais que, à ce moment-là, j’étais déconnectée du jeu, la transition entre l’élimination et la deuxième chance a été, pour moi, très dure. C’est peut-être ça qui m’a fait défaut.

De façon plus globale, quels resteront vos autres plus beaux souvenirs de cette aventure ?

J’ai un souvenir vraiment très marquant pour moi, c’était une nuit sur le premier camp jaune, donc dans les dix premiers jours. Ça devait faire deux ou trois jours qu’on avait réussi à faire le feu et, en fait, il s’est mis à pleuvoir à torrent et on s’est tous regroupés autour du feu en cercle pour le protéger et on s’est mis à chanter tous ensemble pour faire passer le temps. Je ne me rends pas vraiment compte mais on a dû rester deux heures à peu près comme cela tous ensemble, collés, à chanter et à partager ensemble cette galère. C’est, pour moi, mon meilleur souvenir de cette aventure.

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter au quotidien ?

Au quotidien, clairement, la pluie et la faim. Je n’ai pas souffert de difficultés pour dormir ou quoi que ce soit. Mais, après, pareil, il y a eu un évènement, dans le sens inverse, qui a été très compliqué à gérer pour moi : ça a été, au bout de dix jours, la modification des équipes.

Sur le camp, quelles tâches ou activités aimiez-vous plus particulièrement pouvoir faire ?

Ce que j’avais principalement comme tâches sur le camp, c’était de m’occuper du feu, je passais énormément de temps à le faire, que ce soit la journée ou la nuit. Ça se voit d’ailleurs lors de mes premiers jours sur le camp rouge, quand Quentin ronchonne un petit peu du fait que l’on n’était que trois à se lever la nuit pour le feu. Donc qui dit feu, dit bois. Pas des bois de la même taille que ceux d’Estéban mais plus le petit bois…j’allais ramasser en forêt tout ce qui pouvait servir à alimenter le feu ou à le raviver.

Pour terminer, un sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si l’opportunité se présentait à nouveau ?

Oui, je n’ai pas mon sac de prêt dans le coin de ma chambre mais j’ai déjà de potentielles idées de tenues à proposer pour partir, si c’est nécessaire, dès demain, il n’y a pas de soucis.

Merci, Clémence, pour toutes vos réponses !

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Un Si Grand Soleil : Randiane Naly évoque Chloé, son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Randiane,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver depuis plusieurs mois maintenant dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Chloé. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’avoir rejoint cette belle famille artistique ?

Oui, tout à fait ! C’est un très grand plaisir quotidien. Je n’étais pas très familière de l’univers des quotidiennes, j’ai vraiment découvert ce que c’était avec « Un Si Grand Soleil » et c’est une très très belle surprise. On est très bien accueilli, tout le monde est adorable, on se sent très vite chez nous, comme si on faisait partie de la famille depuis longtemps. C’est un vrai plaisir de travailler dans ces conditions, à la fois très joyeuses et très professionnelles. Il y a beaucoup de gens qui viennent d’univers très différents et qui permettent de travailler différemment en fonction des réalisateurs et des équipes. Il y a aussi une vraie place pour le travail de chacun, on sent que chaque poste est là pour donner le meilleur, techniquement et artistiquement. Nous, en tant qu’acteurs, avons aussi cette place, cet espace pour amener notre façon de travailler, pour demander ce dont on a besoin. Malgré la vitesse à laquelle on doit aller, étonnement il y a une vraie place accordée au travail. C’est super agréable !

Le cadre et les conditions de tournage sont également particulièrement agréables…

Oui, c’est très sympa d’être dans le sud, la météo est plus clémente qu’ailleurs. Il y a des immenses studios très bien équipés, avec des loges, une super cantine, des plateaux de tournage immenses et très modernes. Avec beaucoup de nouvelles technologies, la série est à la pointe en termes d’incrustes, de fonds verts et reste en recherche de toutes les nouveautés qui pourraient permettre d’encore améliorer et d’aller plus loin en termes de technique. On est très bien logés, on est très bien nourris, il y a une super ambiance, c’est très chouette !

 

 

Nous le disions, vous y interprétez le personnage de Chloé. On a, progressivement, pu la découvrir dans différents cadres : professionnel, personnel, amical. Quel regard portez-vous à présent sur elle ?

J’adore Chloé ! Je l’ai vraiment apprivoisée au fur et à mesure. Quand on tourne une quotidienne, on ne sait pas à l’avance ce que l’on va jouer. On m’avait donné quelques informations au casting mais, quand j’ai commencé le tournage, on n’était pas encore sur l’arche que l’on m’avait annoncée. Au départ, on m’avait dit que j’arrivais pour avoir une liaison tumultueuse avec Marc mais on ne m’avait pas du tout parlé du reste, j’ai donc découvert que j’avais toute cette première arche à l’hôpital, avec mon fils en danger. Petit à petit, j’ai découvert et lu tout ce qu’elle allait traverser et j’ai vraiment une grande tendresse pour elle. C’est une femme très droite, très juste, très aimante, très investie dans sa vie de famille et elle va se retrouver, malgré elle, prise dans des événements qui vont la dépasser mais dans lesquels elle va toujours se lancer avec beaucoup de sincérité. C’est comme cela, en tout cas, que je l’ai abordée. Elle va tromper son mari mais, quelque part, ce n’est pas fait de façon malveillante. Elle va se retrouver, malgré elle, charmée par ce journaliste et elle va résister longtemps. Chloé est très longtemps dans le déni et, quand elle se rend compte de ce qui se passe, elle finit par céder. Elle est très humaine finalement, toutes ses facettes se superposent et font la complexité d’un être humain. Elle va se laisser aller à faire des choses qu’elle n’aurait peut-être jamais imaginées ou anticipées. Elle va y aller avec tout son cœur et, en même temps, ça va la mettre dans des situations pas possibles mais qu’elle va gérer. A la fois, elle va en récolter toutes les conséquences, les assumer et, en même temps, les surmonter avec toute sa force et tout ce que ça va lui demander de courage et d’abnégation. C’était génial à jouer !

En l’interprétant sur une quotidienne, retrouve-t-on, directement ou indirectement, de Chloé en vous et de vous en elle ?

Oui ! Sur une quotidienne, comme on ne connait pas trop les personnages au début, on ne prend pas trop le risque d’une composition. Parce que ce n’est pas possible en termes de rythme de tournage ni de continuité. C’est très difficile d’en faire quelqu’un de très éloignée de soi. Bon, elle a quand même un look physique éloigné du mienJ. Quand je me regarde dans la glace, je ne vois pas Chloé et finalement c'est pas mal. Cela permet de sortir du personnage quand je ne suis pas en plateau. Au bout de deux mois de tournage, c’est vrai que j’ai eu envie de me retrouver moi-même. Mais sinon, oui, il y a beaucoup de moi en Chloé. J’ai essayé d'être la plus sincère possible quand je l’interprétais donc il y a toute ma sincérité à moi dedans. Et je me retrouve aussi dans plein de ses traits de caractère, j’ai fait des ponts entre elle et moi et quelque part, c’est cette humanité complexe que je retrouve aussi entre elle et moi. On est tous comme cela. Complexes, et faillibles, parfois. J’aime aussi sa façon d’être à fond dans ce qu’elle vit, je suis un peu comme cela aussi, généralement je n’y vais pas à moitié quand je fais quelque chose.

Le fait d’être mère moi-même m’a permis de me connecter à beaucoup de choses pour créer la relation avec Lucas, qui joue mon fils. C’était super, on s’est rencontrés tout de suite et, très vite, je me suis sentie hyper maternante avec lui. Il y a des choses de mon quotidien que j’ai pu mettre dans mon jeu parce que j’en connais certaines facettes. Je n’ai pas du tout la même vie que Chloé mais oui, j’ai pu faire des liens.

 

 

Au moment de rejoindre le plateau pour la première fois il y a quelques mois, vous étiez-vous plongée dans les diffusions en cours pour mieux encore en maitriser le cadre ? Ou, à l’inverse, aviez-vous préférée arriver avec une certaine fraicheur ?

J’ai fait un peu des deux. Quand on m’a proposé le casting, j’ai quand même regardé un ou deux épisodes et quelques extraits sur les réseaux sociaux. J’ai été assez bluffée par ce que j’ai vu, j’ai trouvé cela bien, avec une vraie qualité dans le jeu des acteurs, et dans la réalisation. Cela m’a donné envie. Je n’ai pas regardé beaucoup plus, en revanche ma mère m’avait envoyé des liens d’émissions télé qui montraient un peu l’envers du décor. Certains acteurs faisaient visiter le plateau et racontaient leur propre expérience sur le tournage. Cela m’a beaucoup aidée à appréhender ce dernier parce que j’ai découvert cette grosse machine un peu en avance. J’ai entendu les témoignages des acteurs qui expliquaient comment on peut se retrouver, du jour au lendemain, pris dans un tourbillon parce que ça va très vite, comment on peut tourner avec plusieurs équipes par jour et trois réalisateurs différents. De voir cela m’a fait comprendre que ce serait intense, mais le savoir en amont m'a permis de l’appréhender avec beaucoup plus de sérénité. Je savais où j’allais.

Maintenant que les diffusions sont en cours, regardez-vous le rendu final, notamment vos scènes, pour capitaliser sur votre jeu ?

Oui, je suis très assidue ! Le tournage a été super, je me suis vraiment éclatée comme rarement, j’ai eu énormément de choses à jouer, très différentes, très intenses. Le personnage a rapidement explosé, peu de temps après son arrivée, beaucoup de choses se sont passées pour Chloé. Je me suis beaucoup investie, j’ai pris beaucoup de plaisir et, donc, j’étais très curieuse de voir le résultat et de savoir si tout ce que l’on avait mis dans le travail se voyait à l’écran ou pas. De manière générale, je suis plutôt contente, même si j’ai de grosses frustrations par moment. Des choix de montage sont faits et ne reposent évidemment pas que sur mon jeu ou sur moi, tellement il y a de choses à homogénéiser. J’ai eu, parfois, de petites déceptions de voir que le travail que l’on avait fait ne se reflétait pas forcément à certains moments. Sans en tenir rigueur parce que l’on est tous dans le même bateau, à devoir aller vite et aussi parce que, très consciemment, en abordant ce tournage, je me suis laissée le droit à l’erreur. Ce qui était très nouveau pour moi. Je suis hyper perfectionniste et j’ai du mal à me dire que ça peut ne pas aller. Je me suis dit qu’il fallait que je me laisse cette soupape parce que l’on est sur des conditions de tournage vraiment intenses. J’ai eu deux mois quasiment non-stop avec, quotidiennement, de 6 à 8 séquences. C’est énormément de textes à apprendre et de situations à jouer, que l’on tourne dans un désordre absolu. Je me suis retrouvée à tourner des scènes deux mois en avance ou deux mois en retard par rapport à l’histoire écrite. J’ai donc pensé que, si je ne me laissais pas le droit à l’erreur, ce serait trop de pression. J'ai fait ce choix en me disant que les moments moins bons seraient peut-être pris, peut-être montés mais que ce ne serait pas grave. Même c'est frustrant et difficile à accepter, ça m’a permis de vivre un tournage beaucoup plus serein, tout en me préparant énormément.

Résultat, à l’image, certains moments sont moins heureux que d’autres. Je les vois, ça me permet de savoir ce que je peux améliorer dans mon travail. Donc je regarde assidûment les épisodes, pour découvrir Chloé dans l'objet fini, pour regarder aussi les copains mais également pour visionner le travail des différents réalisateurs. Je détecte clairement la différence de points de vue, je sais quand tel réalisateur a filmé telle scène, je le vois et c’est très plaisant de découvrir aussi comment certaines personnes nous filment. Cela m’apprend beaucoup de regarder les diffusions !

 

 

On l’a dit, le rythme de tournage est soutenu. Au fur et à mesure des semaines de tournage, sans doute avez-vous réussi à appréhender de mieux en mieux ces conditions ?

Tout à fait ! En plus, j’ai eu une arrivée assez progressive sur la série. J’ai commencé par un jour ou deux puis j’ai eu une première arche, qui m’a pris une dizaine de jours. S’en est suivie une petite pause, avant d’enchaîner de manière intense. Déjà, j’avais pu me familiariser avec le système et le rythme, cela m’avait permis de savoir dans quoi je m’engageais pour cette grosse arche.

Je me suis rendue compte que cette intensité changeait ma façon de travailler, je me suis adaptée à ce rythme. Pour ma première arche, j'ai eu un peu plus de temps, j'ai pu apprendre mes textes en avance, les réviser... mais pour la deuxième, au bout d'un moment, je ne pouvais plus le faire. Quand je les recevais, j’étais déjà en train de tourner 7, 8, parfois 9 séquences par jour. J’ai donc changé de méthodologie. Quelque part, j’ai toujours été assez instinctive dans mon travail, j’ai cet instinct qui vient et puis ensuite j’ajuste. C’est quelque chose qui, pour le coup, sert énormément dans ce genre de programme car, comme on le disait, on n’a pas le temps de composer ni de réfléchir trop longtemps. L’instinct est donc notre meilleur ami. Mais en même temps j'adore être dirigée. Pour affiner, aller plus loin, trouver mieux. Quand je recevais des scènes que j'appréhendais, je travaillais avec ma coach le weekend pour arriver plus sereine, et puis après, évidemment, sur le plateau, on a des gens qui nous accompagnent beaucoup. Des coachs sont là pour nous aider à la fois sur le texte et sur le jeu, certains réalisateurs dirigent beaucoup et, en fonction des partenaires avec qui on joue, on a la possibilité de travailler ensemble avant. C’est vrai que c’est un rythme particulier mais assez galvanisant quelque part, c’est crevant et, en même temps, c’est très motivant, il y a une bonne émulation.Et puis, on finit par bien connaître son personnage, il est quelque part en nous sans qu'on en ait forcément conscience. Je finissais par savoir spontanément comment Chloé réagirait dans telle ou telle situation.

Quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir des téléspectateurs ?

J’ai des retours très positifs, en tout cas ceux que je reçois, personne ne m’ayant encore écrit pour me dire que c’était nulJ. Donc je suis très reconnaissante aux gens qui pensent que c’est nul de ne pas me le direJ J. Je reçois des messages très gentils de gens qui aiment ce personnage, ils me disent aimer beaucoup ma façon de jouer donc c’est très agréable à lire. C’est intéressant et, en tout cas, je suis très agréablement surprise de l’accueil réservé au personnage. Chloé trompe son mari, je sais que des gens n’aiment pas ça et le manifestent sur les réseaux sociaux. Je m’attendais vraiment à recevoir des messages me disant que je n’avais pas le droit de faire cela. D’autant plus que le personnage de mon mari, Evan Cresson, est assez magnifié depuis le début, c’est vraiment le bon docteur gentil. Je pensais me faire lyncher mais pas du tout, les gens qui prennent le temps de m’écrire me disent des choses très gentilles. C’est très chouette !

 

 

En tout cas, ce personnage vous permet une palette de jeu très large et très diversifiée, ce qui doit être particulièrement plaisant et enrichissant…

Oui, c’est très enrichissant. Déjà, je reviens là-dessus, parce que l’on ne sait jamais ce que l’on va jouer. C’est quelque chose qui me faisait peur en m’engageant dans une quotidienne car j’aime bien savoir ce que je vais faire pour savoir si j’ai envie de le faire. Là, c'est la surprise, on doit s'adapter. J’ai eu beaucoup de chance avec cette arche, je l’ai trouvée plutôt bien écrite, autant dans son développement que dans les scènes elles-mêmes. J’ai pris beaucoup de plaisir à tourner plein de choses très différentes, dans un registre que j’aime énormément en plus. La première partie, avec Marc, entre les planques et les articles, avait un coté très comédie romantique, ce que j’adore. Je n’avais pas trop eu l’occasion de le faire et ça m’a beaucoup plu. Sur la suite, il y a eu des choses plus dures à vivre et à jouer, et c’était, je trouve, à chaque fois très bien amené. C’était un grand plaisir de faire cela !

Effectivement, Chloé est passée par toutes les couleurs de l’arc en ciel. Et pour moi, c'était un gros challenge, et c'est très gratifiant de se dire que l’on a réussi à traverser tout ça. Pour la suite, on verra ce que le personnage me réserve…

 

 

En complément, quels sont vos autres projets et envies artistiques ?

J’ai pas mal d’envies. Je passe, en ce moment, des essais, on verra si ça fonctionne ou pas. Après, j’ai des envies d'autres rôles forts aussi. Cela reste une quotidienne mais Chloé a vécu tellement de choses que c’était très riche comme expérience, cela m’a donné l’envie de continuer à défendre de belles trajectoires comme ça, sur différents formats (séries, unitaires, cinéma). A la fois dans l’univers de la comédie et dans des univers plus intimistes.

J’ai commencé à écrire et à réaliser, ce sont des projets qui restent pour l’instant assez embryonnaires, mais en tout cas cette pause de tournage me permet de continuer à développer mes projets plus personnels. Cette émulation de tournage m’a vraiment donné l’envie de passer à l’action bientôt !

Merci, Randiane, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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RTL2 : Sylvain Alexis évoque sa passion de la radio et l'animation de la matinale du week-end !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Sylvain,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver chaque week-end sur RTL2, à l’animation de « L’expresso du week-end ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! Qu’il vente, qu’il neige, qu’il y ait du soleil, que ma vie personnelle aille super bien ou pas, quand je passe la porte et que je rentre dans le studio, j’ai toujours 15 ans ! Je me dis que, tant que j’ai cela, c’est que la passion et l’amour de la radio sont toujours là. J’arrive tôt, je viens à peine de me lever, parfois la nuit a été courte et c’est vrai que, malgré mes 41 ans, quand j’entre en studio, c’est Disneyland, voire même le Futuroscope, pour être raccord avec ce que nous avons offert à l’antenne il y a quelques joursJ. C’est magique !

Il y a un réel plaisir à retrouver les gens. Les réseaux sociaux font que l’on est assez connectés, on est sur un créneau où il y a beaucoup de lien et de fidélité qui s’installent. Je discute toujours avec plaisir avec certains auditeurs. Je suis systématiquement émerveillé, quand les audiences tombent, d’apprendre le nombre de personnes qui nous écoutent. On est deux dans le studio, avec Raphael, mon assistant et c’est vrai que l’on a nos petites habitudes. On fait ce que l’on a à faire et on est à mille lieux d’imaginer qu’il y a des dizaines de milliers d’auditeurs qui nous suivent. C’est toujours fou !

C’est un métier de passion et je trouve que c’est très beau d’avoir, à mon âge, la même envie que celle qui était mienne à 12 ou 13 ans, lorsque j’ai eu l’envie de faire ce métier.

Le contenu de la matinale est bien entendu principalement musical mais les chroniques proposées ont un côté très populaire, au sens positif du terme. Vous vous raccrochez parfois à des histoires personnelles qui peuvent parler aux gens, la météo n’est pas uniquement celle des grandes villes…

On parle à chacun ! Chaque contenu est pensé pour essayer d’impacter les gens. Sur la météo, je vais essayer de balayer la carte, je vais citer une quinzaine ou une vingtaine de villes et, évidemment, on ne va pas toujours prendre que les énormes villes, on va essayer d’aller chercher les villes moyennes parce qu’elles parlent aussi aux gens de la région concernée. Pendant des années, j’ai enseigné au Studio école de France et c’est la première chose que je disais : il faut aller toucher les gens et, à partir du moment où tu leur envoies des images dans la tête, c’est gagné, tu les as captés et ils restent.

Sur les anecdotes et insolites que l’on fait, à 6h 30 et 9h 30, on essaie vraiment de trouver des choses qui évoquent le quotidien ou des situations qu’on a tous vécues. Quand on peut relier le contenu à ce qui va parler à tout le monde, on le fait car, encore une fois, on crée du lien et, là, tu as gagné ! Les gens se disent « ok, le gars vit la même vie que moi, il a vu et ressenti les mêmes choses que moi, il parle comme moi, très bien je reste avec cette personne parce qu’elle me ressemble ». Le temps de l’animateur star est terminé, les auditeurs veulent écouter des gens comme eux. Plus tu arrives, dans ce que tu racontes, dans ce que tu proposes, dans ce que tu fournis, à montrer que tu vis comme les gens, que tu vois et que tu as vécu les mêmes choses que ceux qui t’écoutent, plus tu es impactant et plus tu crées du lien. Donc, à priori, les audiences peuvent s’en ressentir. Après, je vous rejoins, on est sur un format musical donc la musique est très importante, sans aucun doute plus importante que moi. Même si on a beaucoup de temps de parole et de contenu, je vous prie de croire que si la playlist était pourrie pendant 45 minutes – ce qui n’est jamais le cas sur RTL2 J -, on pourrait faire ce que l’on veut, les gens ne resteraient pas. Je pense vraiment que l’animateur doit être une plus-value et un lien permanent. Il faut créer de l’affect avec une marque et, aujourd’hui, cela dit être antistar…Dans les faits, notre vie ressemble vraiment à celle de nos auditeurs et je trouve que c’est bien de le faire savoir. Jouer l’animateur n’est plus tendance aujourd’hui, les auditeurs veulent de l’authentique et de vrais animateurs. Donc, plus tu es vrai dans ce que tu racontes, plus tu es connecté à la vraie vie, plus tu y gagnes, je pense !

 

 

Les différents contenus sont autant de repères et de balises pour les auditeurs, encore plus en matinale, qui est un peu le prime-time de la radio…

Oui, c’est une analyse qui est extrêmement juste. Avec une nuance quand même : quasiment tous les gens qui écoutent la matinale en semaine vont travailler donc ils sont effectivement à la minute, ils sont ultra rythmés et ont besoin de balises. Nous avons, le week-end aussi, parmi nos auditeurs, beaucoup de gens qui travaillent mais il est vrai également que l’on a beaucoup de gens qui sont en repos. Là, oui, il y a des balises et des contenus qu’ils aiment retrouver mais je pense que les repères sont moins importants les samedis et dimanches car une bonne moitié de notre auditoire est en détente.

Guillaume Piau, qui dirige cette antenne, m’a dit, quand il m’a confié cette tranche : « bien sûr qu’il faut des repères mais n’oublie pas que tu as beaucoup de gens qui ont connu toute la semaine un rythme à la minute, avec un boss qui les a embêtés et qui sont là pour souffler. Donc on ne met pas de pression, on ne donne pas de leçon, on divertie ». Je trouve qu’il a parfaitement raison. Tous ces gens qui sont en week-end viennent chercher un côté léger, un côté bonne humeur, en étant moins soucieux du timing, qu’ils ne le sont la semaine.

Consciemment ou inconsciemment, vos mots, votre rythme et votre ton sont-ils différents que ce qu’ils pourraient être la semaine ?

Cela m’arrive même de faire la semaine, en tant que joker du « Double Expresso » ou l’été. C’est un autre rythme, on a une clientèle 100% travail donc ça va un petit peu plus vite et le package timings et interventions types est beaucoup plus succinct. Il y en a davantage mais c’est plus court. Le week-end, c’est assez magique : quand on est par exemple sur un insolite sympa et que l’on a envie de parler pendant 2 minutes, on peut le faire ! Le côté plus cool des samedis et dimanches : on est moins à la seconde.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs ?

Nous sommes des personnes extrêmement bienveillantes et je pense que les auditeurs ressentent toute cette bienveillance que nous avons à l’antenne, ainsi que le côté simple et accessible. Donc, quand ils nous écrivent, les gens sont eux-aussi simples et cools. Les retours que j’ai sont principalement de gens qui me contactent sur Facebook et c’est toujours sympa. Ils rebondissent parfois sur une petite info ou sur ce que l’on a pu dire, sans jamais aucune méchanceté. Il ne faut pas non plus tout s’attribuer, je pense que c’est aussi cette force et cette image de marque de RTL2 où, quand on discute avec n’importe qui, elle est vue comme sympa, avec un format fixe depuis longtemps, donc avec une promesse produit claire. C’est une berline qui roule tranquillement sur l’autoroute. La force des gens qui font la stratégie de RTL2 est qu’ils ont gardé cet ADN, tout en amenant de la nouveauté et de la fraicheur, depuis 4 à 5 ans. J’ai fait plusieurs radios mais je suis marqué par l’affect qu’ont les gens pour RTL2, ils écoutent la station depuis 15 à 20 ans, ils sont attachés à la marque. C’est une radio chouette avec des auditeurs super chouettes ! Le lien est permanent et j’en suis super fier.

En studio, vous êtes multi casquettes, derrière le micro mais aussi à la réalisation…

Oui, c’est vrai ! J’écris tous les contenus, je travaille seul dessus et Raphael m’aide pour les illustrations sonores. En fait, je lui envoie une liste de sons et il monte tout en amont. On s’entend bien, c’est un jeune qui ne prend jamais mal les choses, il sait que je le conseille toujours avec bienveillance. Je le mets un peu à la réalisation le dimanche, il fait les deux premières heures depuis quelques semaines maintenant. Pour lui, le but est de devenir très polyvalent. C’est l’une des nombreuses forces de RTL2 : nous sommes une quarantaine, ce qui est finalement relativement peu pour une radio nationale et tout le monde doit savoir faire plein de choses. C’est une radio extraordinaire, il y a un bon état d’esprit et on nous laisse faire, on nous fait confiance, ce qui est important. C’est en lien avec l’ADN de la marque que j’évoquais précédemment, une marque de proximité, accessible, sympa. On est comme cela, même entre nous, quand il faut former des plus jeunes qui ont l’envie et la capacité de travail. On a un boss qui s’astreint à ce que personne ne se la raconte, ni se prenne pour plus indispensable qu’il ne l’est.

J’aime cette polyvalence à la radio et en dehors. Je suis passionné par plein d’autres choses, l’écriture notamment. Comme beaucoup dans ce métier, je suis dopé à cette adrénaline et à cette passion.

 

 

Vous l’avez dit, la radio est un métier de passion. D’où vous vient-elle ?

J’avais 12 ans et j’ai découvert la radio grâce à un pote de collège qui m’a parlé d’une émission qui passait le soir sur Fun. J’ai alors pris une déflagration. A l’époque, vous m’auriez dit que je ferai ne serait-ce que le quart de ma carrière, j’aurais signé avec les mains…et les pieds ! Jamais je n’imaginais en faire à un niveau pro et encore moins sur toutes ces radios. C’est aussi ça la magie. La passion fait, en tout cas, que tu bosses plus que pour autre chose. Je suis heureux, j’ai 41 ans et ça fait 20 ans que j’ai l’impression de ne pas aller travailler. Cela n’a pas de prix, c’est extraordinaire !

Merci, Sylvain, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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