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Demain Nous Appartient : Maelis Adalle évoque ses premiers mois à l'antenne sur la série quotidienne de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Maelis,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis quelques semaines, nous pouvons vous retrouver dans la série quotidienne à succès de TF1 « Demain Nous Appartient ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie et le plaisir que cela doit être pour vous de participer à cette belle aventure ?

Oui, bien sûr, j’étais très surprise. Petite anecdote, je me permets : au départ, je n’étais pas censée être dans la série DNA, tous les castings que j’ai passés étaient pour le rôle de Samia dans « Ici tout commence ». Justement, il ne restait plus que moi et Emma, c’est elle qui a finalement été prise mais on m’a expliqué qu’il y avait potentiellement une ouverture pour un rôle sur « Demain Nous Appartient ». Je devais être recontactée plus tard car il fallait qu’une autre comédienne soit sélectionnée afin que ça fonctionne pour moi. Cette autre comédienne était en fait Naima Rodric et lorsqu’elle a été retenue, j’ai de suite été proposée sur le rôle d’Amel. C’est là que l’aventure a commencé.

Vous y interprétez le rôle d’Amel Hassan, élève du lycée Agnès Varda et sœur de Lisa. Avec vos mots, comment la présenteriez-vous ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Amel est une fille que je dirais assez introvertie, au premier abord. Elle a une personnalité très privée, elle ne va pas s’ouvrir avec tout le monde, elle ne va pas être énergique et sociale avec tout le monde. Mais elle a cette passion, cette envie et cette bonne humeur qu’elle ne partage qu’avec les gens qu’elle considère profondément, comme justement sa sœur et sa cousine. Elle commence à avoir une belle amitié avec le personnage d’Adam, joué par Alain Le Bars. Du coup, on se rend compte qu’il y a cette sorte de mini double personnalité, entre ce qu’elle montre au lycée avec tout le monde et ce qu’elle est capable d’être avec sa famille, avec ses amis. Donc je dirais qu’elle a deux faces qu’elle assume plus ou moins et qu’elle s’ouvre petit à petit.

Artistiquement parlant, ce doit être plaisant, du coup, de pouvoir utiliser une palette de jeu large et diversifiée ?

Oui, c’est tout à fait intéressant. A chaque fois, je regarde mon texte et la relation avec les autres personnages au travers du prisme d’Amel. Quand je vois comment elle se sent, son énergie, comment elle va parler avec certaines personnes, c’est vrai que c’est très très intéressant de voir la façon dont les liens se construisent. Je trouve cela plutôt amusant à travailler parce que je sens les choses vraiment avec elle.

Avant vos premiers jours de tournage, vous étiez-vous plongée voire replongée dans les diffusions, pour vous (ré)imprégner de l’ambiance et de l’atmosphère ?

Oui, oui, j’ai commencé à beaucoup regarder DNA avec ma mère, pour voir ce que ça rendait à l’écran au niveau des intrigues et de la dynamique. J’ai commencé à lire des articles, à me renseigner un peu et, oui, ça m’a un peu mise dans l’ambiance, c’était sympa.

Au moment de vous approprier ce rôle, avez-vous eu ou même avez-vous encore des sources particulières d’inspiration ?

Pour le rôle d’Amel, je sais qu’ils m’avaient demandé de m’inspirer de Joey dans la série « Dawson » qui, du coup, est une fille assez réservée, qui a des petits éclats dans sa personnalité. Je me nourris aussi énormément de mes propres expériences de vie et ça m’aide beaucoup je pense.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est intense. Justement, comment l’avez-vous abordé et appréhendé ?

Je l’ai appréhendé avec beaucoup d’excitation. Amel est mon premier rôle aussi important dans lequel je peux vraiment me plonger, m’imprégner, jouer avec elle et apprendre à la connaitre. Jusque-là, je n’ai eu que des rôles sur quelques jours, où je n’ai pas eu le temps de me créer un rythme de travail : on me donnait un texte, on me parlait d’un personnage et, du tac au tac, je devais le jouer sur deux à cinq jours. Alors que, là, j’ai vraiment le temps d’apprendre à connaitre Amel. Du coup, ce qui est rigolo avec ce rythme de tournage, vu que je n’avais pas de grosse expérience de film qui prenne plus de temps sur les séquences, c’est que j’étais directement dans ce mécanisme assez rapide. Vu que les gens sont déjà tous dedans, ils nous prennent facilement avec eux dans la matrice et c’est assez simple à suivre. Pour moi, c’est très excitant, je suis enthousiaste de cela et de la vie en général.

Après plusieurs semaines d’antenne, quels principaux retours avez-vous pu avoir sur votre personnage ?

A mon plus grand bonheur, ça a été des commentaires sur le fait que ma relation avec Naima marche très bien, que l’on se ressemble beaucoup et que les gens voulaient beaucoup plus nous voir toutes les deux à l’écran.

D’ailleurs, même si ce n’est jamais évident, vous regardez-vous lors de la diffusion, pour capitaliser les points forts et détecter des points d’amélioration ?

Je sais que ça dépend énormément du comédien, de comment il perçoit son travail. J’ai demandé à d’autres s’ils aimaient se regarder, c’est très hétéroclite. Il y en a qui doivent absolument se regarder, d’autres au contraire ne peuvent pas le faire. Je fais partie de ceux qui ne doivent pas absolument se regarder mais, d’un point de vue du travail, si je sens que j’ai eu des difficultés sur certaines scènes, j’aime bien voir comment elles ont été montées, comment ça rend à l’écran, ce qui se passe. Il m’arrive donc de regarder pour mieux comprendre les indications des réalisateurs qui, parfois, sur le plateau, m’ont bloquée. Puis, après, en regardant les images, je comprends mieux les questions de rythme. Entre ce que je joue et ce qui est diffusé à l’écran, il y a toute une mer et, parfois, il faut que je m’appuie plus sur ce que dit le réalisateur ou plus sur mon ressenti de la chose. Il y a une sorte d’équilibre à trouver là-dedans et c’est pour ça que je pense important de regarder certains passages pour lesquels j’ai eu des doutes. Cela me permet d’apprendre et de me renouveler.

A titre personnel, quels principaux souvenirs gardez-vous de ces premières semaines ?

De très très bonnes choses. Ce qui est rigolo – petite anecdote, j’adore en raconter J-, c’est que la première scène que j’ai tournée a été la première scène dans laquelle est apparu le personnage d’Amel, donc directement celle à l’hôpital avec Naima. Donc mon premier jour de tournage a été directement avec ma sœur. Naima et Solène m’ont accueillie avec beaucoup de bienveillance, elles ont été très chaleureuses, très gentilles avec moi et on a été de suite une petite famille, c’était très très mignon. Donc ça s‘est très très bien passé. Après, j’ai pu rencontrer notamment Elisa et ça a de suite très bien marché aussi. Je pense que ce sont de bonnes relations qui se créent entre nous donc c’est toujours un plaisir de travailler avec eux. Cela fait deux mois et demi environ que je suis présente, ça se passe très très bien, je suis très contente, ce n’est que du bonheur.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette aventure ?

Je suis avide d’expériences, d’apprendre, de découvrir, de faire. Je serais ravie d’essayer tout ce qui est nouveau et à ma portée. Mon petit leitmotiv est : « que ce soit pour rater ou pour mal faire, autant au moins essayer ». Donc j’essaie toujours de faire au mieux, de me lancer dans de nouvelles choses, de motiver mes amis à dépasser leurs peurs. Donc toujours essayer et travailler au mieux.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques du moment ?

Je ne peux pas encore trop en parler, un nouveau projet va voir le jour d’ici peu mais le mystère reste entier pour l’instantJ.

Merci, Maelis, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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TF1 / Le saut du diable 2 : Maira Schmitt évoque ce téléfilm diffusé lundi 7 novembre !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Maira,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Lundi 7 novembre prochain, vous serez à l’affiche, en prime time, sur TF1, du téléfilm « Le saut du diable 2 – Le sentier des loups ». Avant de s’intéresser au programme en lui-même, on imagine déjà, à titre personnel, sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à nouveau à cette belle aventure ?

C’est clair parce que c’est traité de manière très originale, d’autant plus en France. J’en avais déjà parlé pour le premier, je trouve cela vraiment extraordinaire que l’on puisse faire des films d’action qui soient presque aussi proches que des blockbusters américains. Philippe redouble à chaque fois d’effort, repousse toutes les limites et toutes les peurs que l’on peut avoir. Donc, pour moi, c’est vraiment une chance de pouvoir faire partie de ces films-là.

Retrouver l’équipe et accueillir des nouveaux camarades d’aventure a dû certainement vous faire chaud au cœur ?

Dans le premier, on était souvent entre nous et, là, dans le deuxième, on accueille des nouveaux jeunes, des nouveaux adultes aussi, des gentils, des méchants. C’est vrai que c’est assez agréable du coup d’être plus nombreux. Je ne m’étais pas forcément rendue compte à quel point les cascades du premier avaient été difficiles. C’est vrai que, quand il y a de nouvelles personnes, on se rend compte des limites de chacun et de chacune, du coup ça nous rend encore plus fiers de ce que l’on avait déjà fait et de ce que l’on était en train de tourner.

 

 

Vous y retrouvez le personnage de Sara Vilar et participez à une immersion en pleine nature mais tout ne va pas se passer comme prévu…

Sarah, je l’aime bien parce qu’elle a quelque chose d’assez naïf. C’est vrai que si, dans ma vie personnelle, mon père était venu me voir pour me dire « bon, on part faire une promenade de santé », j’aurais dit « quoi ? Attends ! Après la première, je pense que je n’y vais pas ». Sarah a quelque chose de naïf mais surtout de courageux donc elle décide de repartir. Mais, évidemment, rien ne se passe comme prévu. Toute une série de péripéties et d’aventure va se mettre en route. Surtout que, cette fois-ci, son père et elle sont séparés pendant assez longtemps à cause d’histoires de prises d’otages. Donc c’est assez difficile pour elle mais ça montre qu’elle a du caractère. Finalement, elle se sert de tout ce qu’elle a vécu dans « Le saut du diable 1 » pour être de plus en plus courageuse et dire à son père qu’elle commence à prendre son envol de son côté, que son courage, sa détermination et sa force lui permettent de ne plus avoir peur comme elle a peur dans le premier opus.

En recouvrant à nouveau les traits de ce personnage peu de temps après le premier tournage, on peut penser que vous avez abordé son interprétation différemment ?

Oui, bien sûr ! Dans la vie, j’ai grandi. Un an, ça passe vite et il se déroule beaucoup de choses. Je pense que c’est pareil pour le personnage de Sarah. C’est assez touchant, je trouve, quand il y a une évolution similaire entre le personnage et la vie réelle. Donc c’est de cela dont je voulais parler. Par rapport au premier, je trouve vraiment marqués les rapports au courage, à la détermination, à la force mentale et physique, au conditionnement. J’ai donc bien aimé travailler sur cette évolution-là et ne pas la reprendre là où je l’avais laissée. Comme dans la vie, il y a eu une continuité.

 

 

C’est un téléfilm très singulier et très esthétique, avec notamment une effroyable et sensationnelle course contre-la-montre au milieu d’une nature sauvage. En tout cas, on peut noter une réelle intensité dans les actions et les émotions qui, on l’espère, devrait plaire aux téléspectateurs…

Bien sûr ! On tourne dans des décors qui sont magnifiques et c’est vrai que c’est assez difficile de retranscrire toutes les émotions parce que ce sont des situations qui sont tellement en dehors de toute réalité : cette course contre la montre, la peur, l’action. Ce sont des choses que l’on n’a pas à vivre tous les jours donc c’est assez difficile de les retranscrire dans des décors que l’on a l’habitude de voir. Il y en a certains dans lesquels j’avais déjà tourné mais des situations totalement différentes, pour d’autres projets. Du coup, ça m’a fait plaisir de me replonger dans ces mêmes décors mais pour tout autre chose, avec d’autres sentiments. C’est un challenge pour moi d’être juste dans ces moments-là qui sont exacerbés et qui, quand ils nous arrivent, nous prennent totalement par surprise. Ce sont des choses très inattendues à jouer.

En complément, le cadre de tournage était particulièrement agréable, comme en témoignent les images…

Ce que j’ai bien aimé, c’est que ça change. Le premier avait aussi des décors magnifiques, on était dans la montagne mais c’était un univers très froid. Là, ça change beaucoup. Moi-même, en voyant le film, je me suis demandé où c’était, alors que je le savais très bien. On se croirait presque au Far-West, il y a quelque chose de très peu situable et je trouve cela génial. La couleur du film est volontairement, je pense, accentuée pour donner ce côté désert perdu, je trouve que c’est très bien fait et les images sont vraiment jolies, ainsi que les décors.

Le public avait chaleureusement accueilli le premier téléfilm, vous espérez sans doute qu’il en sera de même pour celui-ci ?

Oui ! C’est vrai que les retours sont toujours la partie un peu difficile, parfois agréables, parfois moins. Mais j’essaie de voir juste l’expérience du film, de me dire que j’ai beaucoup aimé le tourner. Avec tous les autres jeunes, ça donne un autre dynamisme et je trouve que l’on peut encore plus s’identifier aux personnages et s’y attacher. La palette est encore plus grande, les caractères sont assez différents, des personnages sont assez peureux, d’autres aventuriers, d’autres très rigolos, d’autres s’y connaissent dans certains domaines…Cela fait que ça peut toucher un plus large public, je pense que chacun pourra y trouver son compte. C’est un peu le but de rendre les personnages attachants les uns avec les autres et les uns au travers des autres, pour que le public puisse trouver sa place et vivre avec nous cette aventure.

J’ai déjà pu voir le rendu mais, limite, j’aime bien découvrir le film en même temps que tout le monde parce qu’il y a une part d’inconnu où on se laisse aller, où on se laisse aux images que l’on est en train de voir. C’est toujours différent de ce à quoi l’on s’attend mais je trouve que ce téléfilm a vraiment quelque chose de différent du premier, qui n’est ni mieux ni moins bien. Donc j’ai hâte de le montrer…

 

 

Peut-être même qu’un troisième opus pourrait voir le jour par la suite ?

Bien sûr ! Je ne sais pas trop ce qu’ils ont prévu mais je pense que si ça se passe bien, ça devrait continuer. Et puis même pour Philippe parce que c’est vraiment un projet qui lui tient à cœur. Il a une grosse grosse part dans ce film, que ce soit au niveau du jeu parce qu’il joue le personnage principal mais aussi pour tous les challenges qu’il se lance, au niveau de l’écriture, même parfois au niveau de la réalisation, où il va donner son avis. Il produit le film lui-aussi donc il a un intérêt qui est très particulier. Plus il pourra développer ces histoires-là et ce genre de films, plus il le fera.

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

« La vie devant toi » devrait bientôt sortir, c’est le film pour lequel nous avions eu le prix d’interprétation à La Rochelle avec Zoé. Là, j’ai fini un long-métrage de Pascal Thomas, « Encore quelques instants de bonheur ». C’est une comédie dramatico-romantique, très très bien écrite et très bien interprétée, avec une belle brochette d’acteurs. C’est un film choral, on est nombreux. En ce moment, je travaille sur le prochain film de Nicolas Vanier, « C’est le monde à l’envers », avec, là aussi, une belle brochette d’acteurs, avec un réalisateur que l’on connait déjà mais qui surprend toujours par son engagement. Donc je suis très fière de faire partie de ces projets-là.

Merci, Maira, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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L'appli Free Ligue 1, Canal+ Afrique,... : Guillaume Palacios évoque sa passion pour le commentaire et le journalisme sportifs !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Guillaume,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Parmi vos nombreuses casquettes de journaliste sportif, on peut vous retrouver régulièrement sur l’appli « Free Ligue 1 », aux commentaires des rencontres de championnat. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?

C’est sûr ! C’est un plaisir pour moi, de base, de commenter. Ça fait 12 ans que je fais ce métier, ça fait 12 ans que je voulais commenter et, là, on me donne la possibilité de le faire. Personnellement, je n’ai pas toujours l’impression de bosser quand je vais au micro et que je commente du foot mais bon…C’est un plaisir, c’est un bonheur, évidemment et, en plus, le format est assez intéressant. Avec l’appli Free qui permet ces extraits en quasi-direct, c’est un exercice un peu différent de d’habitude où on commente en intégralité, où il faut parfois meubler. Là, on est un peu dans l’immédiateté, on n’est pas obligé de commenter en permanence mais il faut évidemment être là au moment où une action démarre, pour ne pas louper le début. Ce serait un peu bête de rater la passe qui amène à un but. Mais, oui, l’exercice est très cool à faire, avec des collègues que je connais depuis longtemps pour certains, qui sont de super pros, il y a une bonne ambiance entre nous. C’est franchement cool !

Le produit est un peu différent et novateur, c’est chouette de faire partie justement de ce pool qui fait vivre cette appli un peu novatrice.

Justement, commentez-vous l’intégralité des 90 minutes ?

D’autres commentateurs ont, c’est une évidence, beaucoup plus d’heures de vol que moi. On a chacun nos petites techniques. J’ai trouvé ma routine, je fais des stops quand je vois qu’il n’y a pas d’action sur le terrain, j’en profite pour regarder les statistiques en direct et vérifier une ou deux informations. Pour prendre le pas de recul nécessaire afin de ne pas toujours être la tête dans le guidon du live et pour essayer de donner après la petite information utile et nécessaire pour justement apporter quelque chose en plus. Je crois qu’on peut avoir 30 minutes maximum par match, cela fait beaucoup quand même.

Sans dévoiler de grand secret, le commentaire se fait en cabine, depuis Paris. Pour autant, aimez-vous adapter votre rythme et votre tonalité à ce qui se passe sur le terrain et à l’intensité du jeu ?

Absolument ! Je dis toujours que je suis connaisseur en tout et expert en rien. C’est comme cela que j’aime bien me définir. Clairement, je sais très bien que je ne suis pas le meilleur connaisseur des joueurs car, de par mes activités, je fais plein de choses différentes à droite et à gauche. Donc, effectivement, je n’ai pas une expertise sur la Ligue 1 en particulier mais j’essaie de compenser cela par justement l’intonation et l’émotion que j’essaie de faire passer à travers mon commentaire. Je suis comme cela, je suis quelqu’un d’assez naturellement enthousiaste je pense et j’essaie de mettre un peu de punch dans les commentaires pour faire vivre aux téléspectateurs la tension, l’émotion. C’est là-dessus que j’essaie de faire la différence et de me démarquer, c’est comme cela que je conçois le commentaire, ce n’est pas forcément être le plus expert mais c’est faire passer une émotion.

 

 

Vous êtes aussi aux commentaires sur Canal + Afrique, en linéaire. Sur des rencontres en intégralité, aimez-vous, avec votre consultant, laisser parfois l’ambiance du stade prendre le dessus ?

Absolument ! Pas forcément laisser beaucoup de silence mais au moins souligner cette ambiance. Quand il y a un moment important, qu’il y a un petit peu de tension, quand on sent que le public commence à bouillir un peu, effectivement, on souligne bien l’apport du public. Je trouve cela toujours très important. J’ai la chance d’être en binôme avec un consultant, je préfère largement cet exercice où je ne suis pas tout seul au micro, j’aime bien le ping-pong verbal en permanence, c’est toujours rebondir sur ce que l’autre dit, aller chercher un petit truc en plus, gratter pour avoir vraiment le fond de sa pensée. On partage toujours plus d’émotions quand on se nourrit mutuellement. Pour le coup, oui, on laisse des plages de silence mais à bon escient. En cela, j’aime bien les commentateurs britanniques qui laissent toujours trois à quatre secondes de silence après un but marqué, pour pouvoir laisser ce qu’ils appellent la bande son originale prendre toute sa part dans le spectacle. Parce que le public est évidemment une part incontournable du spectacle.

Donc j’essaie de le faire moi-même mais, quand il y a une action spectaculaire, le débit s’emballe et on ne contrôle pas forcément la manière dont on dit les choses. J’essaie de trouver un juste milieu entre le côté anglais que j’aime beaucoup à laisser bien vivre les choses, à dire les bonnes choses au bon moment et le côté un peu latin qui ressort d’une montée dans les tours pour faire vivre l’émotion. C’est une balance à trouver que j’essaie d’avoir, même si ce n’est pas toujours évident. J’espère qu’elle finira par arriver avec l’expérience.

En amont d’un match, avez-vous une routine particulière de préparation ?

Je pense que chaque commentateur et chaque journaliste ont leur routine. Je n’ai pas une routine démentielle, déjà je me refais un petit point rapide sur les équipes concernées, sur leurs statistiques, leur palmarès, les faits marquants de leur histoire. J’essaie surtout d’être bien conscient du contexte du match, c’est quelque chose qui, pour moi, est très important. Ce genre de chose m’importe, par exemple en coupe de France lorsqu’un petit club amateur affronte un gros de Ligue 1. Ce contexte est fondamental et le faire comprendre aux téléspectateurs est ultra important pour que, justement, ils parviennent à bien apprécier aussi le match à sa juste valeur. Cela, déjà, est une grosse part de ma préparation. Ensuite, je regarde ce qui s’est passé dans la semaine pour les deux clubs concernés et les joueurs, afin d’avoir deux à trois petits biscuits à placer dans les temps faibles et pour lancer le consultant. J’aime bien me placer dans la position du candide qui pose alors des questions un peu bêtes au consultant mais les réponses sont intelligentes, ce qui est le plus important. De temps en temps, c’est important de bien remettre les choses en perspective et que le consultant explique pourquoi les choses ont été bien faites ou pas. Notamment aussi comment l’extra sportif impacte ce qui se passe sur le terrain.

Il est important également de connaitre un minimum la biographie des joueurs, même s’ils sont nombreux. Il faut prendre du temps pour se rafraichir les infos sur les joueurs et les entraineurs. Après, une heure avant, il y a la composition des équipes puis c’est parti pour le live…

Sportivement parlant, quel regard portez-vous sur ce début de saison ?

C’est une saison qui est un petit peu étonnante dans sa globalité. On savait que le PSG allait être dominant mais, mine de rien, ils trouvent quand même le moyen de faire parler d’eux d’une autre manière. Comme le dit Christophe Galtier, « c’est dommage que l’on parle d’autres choses que du football » mais, en même temps, tout ce qui se passe autour fait partie du foot parce que ça impacte la performance sur le terrain. Mais cette saison est intéressante, dans le sens où l’OM a fait un plutôt bon début, Lorient surprend, on ne les voyait certainement pas venir, Lens continue à très très bien performer avec un projet très cohérent. La lutte pour le maintien va être extrêmement compliquée avec ces 4 descentes. Au moins, il y a de l’enjeu à chaque match, il n’y a pas un match où on se dit qu’il ne vaut pas trop la peine. Chaque match a un intérêt et je me suis rarement ennuyé, cette année, devant un match de Ligue 1 parce que, justement, les équipes sont obligées de produire un minimum pour ne pas se faire peur. Cela donne un championnat que je trouve assez intéressant à suivre.

Cinq entraineurs ont été remerciés en peu de temps, alors que la mi-saison est encore loin…

Les 4 descentes font peur à tout le monde et forcent à prendre des décisions drastiques. Il ne faut pas tarder avant d’agir. C’est aussi ce que d’autres vont probablement faire, peut-être pas d’ici la coupe du monde qui arrive vite mais pendant la compétition, c’est sûr que des têtes vont bomber.

 

 

Plus globalement, d’où vous vient cette passion du journalisme sportif ?

C’est la passion du sport que j’ai toujours eue, d’aussi longtemps que je me souvienne. Le sport m’a toujours attiré. Quand je regardais la télé, je regardais Eurosport, qui m’a ouvert le champ des possibles dans les années 90. J’ai toujours été curieux à ce niveau-là et je me suis toujours passionné pour tout : coupe du monde, Jeux Olympiques,…mais aussi des petits championnats. Le foot est arrivé logiquement parce que c’est le sport le plus populaire mais il n’y a clairement pas que lui. Je suis, de base, spécialiste des sports mécaniques, j’adore la Formule 1, j’ai fait les 24 heures du Mans 7 à 8 fois. J’ai toujours été curieux de cela, j’ai toujours aimé l’émotion que transmet le sport et que j’essaie depuis de transférer dans mon métier. Cela m’a toujours fait vibrer et j’ai une chance énorme d’en faire mon métier. Je sais qu’il y en a un paquet qui rêveraient d’être à ma place et je mesure ma chance tous les jours. Maintenant qu’on me confie de plus en plus régulièrement des commentaires live, je suis épanoui. Evidemment, on a toujours la volonté d’en faire un peu plusJ. Je suis en train de monter en gamme gentiment, j’espère que ça va continuer et que ça va encore progresser dans les mois et années qui viennent, je ne demande que cela.

Merci, Guillaume, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Hélène Péquin évoque avec nous son beau parcours artistique ainsi que son actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Hélène,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples cordes, aux multiples casquettes, comme en témoignent notamment vos expériences à l’image et sur scène. Pour prendre un peu de recul sur votre parcours, qu’est-ce qui vous avait donné l’envie de faire de l’artistique votre métier et votre quotidien ?

Il y a plusieurs étapes. Enfant, l’été, j’aimais participer aux spectacles dans ma colonie de vacances en Ardèche. Puis, à 16 ans, quand je suis partie un an aux Etats-Unis, j’ai fait partie de la compagnie de théâtre du lycée. Mais je n’étais pas encore consciente que je voulais en faire mon métier. Plus tard, j’ai vu Nathalie Baye dans un film puis dans une émission télévisée où elle était interviewée. C’est une étape qui m’a marquée, la voir me donnait envie de jouer et je m’amusais à improviser toute seule. Puis, en Hypokhâgne à Grenoble, il y avait un atelier théâtre en cité universitaire. Je me suis inscrite et ça a été un peu un déclencheur, particulièrement parce que la personne qui s’occupait des ateliers avait commencé à parler de Paris et des Cours Florent. A cette période-là, je voulais devenir journaliste mais, au fond de moi, intuitivement, je n’avais pas l’impression que c’était pour moi, il y avait autre chose qui m’appelait. Je suis alors partie à Paris et je me suis inscrite justement aux Cours Florent. J’ai tout de suite senti à quel point ça me plaisait de jouer mais sans avoir conscience encore du métier que c’était.

Je dirais que quand je suis arrivée à Paris, c’est le plaisir du jeu qui m’a plu, le côté ludique, le fait de créer à partir de soi et avec les autres. J’étais très scolaire à la base et là tout un univers s’ouvrait, celui du jeu et de l’imaginaire. Après, petit à petit, il y a des raisons plus profondes qui viennent, quand on commence à plonger dans les textes et qu’on est vraiment touchés, que ça raconte des choses qui nous dépassent. Cela me fascine et c’est ce qui continue de me nourrir aujourd’hui. Il y a tout qui s’amplifie ensuite : avec le temps, j’ai encore plus envie de jouer avec les autres, d’exprimer les multiples couleurs de la vie et d’aller à la fois dans les profondeurs et dans la légèreté grâce à des textes d’auteurs qui sont magnifiques. 

Il y a certainement aussi ce côté hypersensible, cette envie, ce besoin d’exprimer plein de choses à travers ces histoires, de mettre notre humanité avec toutes ses nuances et ses paradoxes au service d’une histoire. 

Parmi toutes les expériences que vous avez pu avoir jusqu’à présent, en retenez-vous certaines plus encore que d’autres ?

Les deux premières images qui me viennent sont mes deux premiers tournages télé. La première, c’est le téléfilm « La Promesse du feu » réalisé par Christian Faure. Parce que ça demandait d’aller dans des endroits qui peuvent être très inconfortables. C’était une expérience riche et je me suis surprise à prendre plaisir à jouer des choses sombres. Le film avait été adapté d’un roman et ce fut un cadeau de pouvoir le lire avant de commencer le tournage. Ça aide à développer tout un imaginaire qui nous habite ensuite pendant nos scènes. Je me souviens tout particulièrement de mon tout premier jour de tournage. On a tourné la scène finale dans les ruines du Château d’Aumelas qui surplombe un paysage magnifique. Les pompiers allumaient le feu et l'éteignaient à la fin de nos scènes, c’était intense et assez unique comme expérience.

Après, la deuxième image qui m’est venue, c’est  « Candice Renoir ». C’était mon tout premier jour de tournage télé dans ma vie d’actrice, je jouais une danseuse de salsa accusée de meurtre. On a passé la journée à danser la salsa et j’ai adoré passer autant par le corps. Je suis assez traqueuse et le fait de commencer par la danse m’a aidée à me détendre, à entrer dans le ludique et à ensuite passer ce cap de la première scène parlée. J’ai une image magnifique en tête de ma découverte du plateau où d’autres comédiens étaient déjà en train de tourner. Il était tôt, la lumière naturelle était particulièrement belle et il y avait quelque chose de singulier dans l’air pendant leur scène, une qualité de présence qui m’a marquée. C’est mon tout premier souvenir de tournage. 

Après, au théâtre, je pense à « Antigone » de Sophocle. Pouvoir jouer, rejouer, traverser et retraverser cette histoire, c’est sûr que ça marque à vie. C’était très intense et engageant. C’est un rôle que j’aimerais jouer à nouveau, différemment. Une fois de plus, c’est un souvenir qui correspond à mes débuts.

Considérez-vous ces deux domaines artistiques que sont l’image et le théâtre comme le même métier, où il faut ouvrir et fermer des tiroirs ? Ou comme deux arts différents ?

En fait, ça dépend du style de jeu. D’une manière générale,  je les considérerais à la base de la même manière. Idéalement, je fais des recherches sur le contexte de l’histoire puis je me pose plein de questions sur l’histoire du personnage, sur ses valeurs, ses rêves, ses intentions, ses secrets, ses enjeux, son challenge du moment… J’essaie d’imaginer son univers et je me laisse traverser dans le jeu par des impulsions physiques, émotionnelles en aspirant à une certaine vérité de jeu. Je peux très bien utiliser la même méthode à l’écran et au théâtre en ajustant le volume et l’expression corporelle. Après, c’est en fonction aussi du metteur en scène avec qui on travaille. Sans oublier l’écriture et la forme théâtrale. Si c’est un spectacle jeune public, comme une adaptation des Fables d’Esope dans un style burlesque, je ne vais pas du tout travailler de la même manière. Mais j’ai encore tellement à apprendre et à expérimenter. J’ai toujours cette impression et cette sensation que ce n’est que le début. Là, je termine un stage de théâtre/cinéma avec le coach américain Robert Castle et je sens qu’il y a encore des fenêtres qui s’ouvrent, ce n’est qu’un autre début, je peux aller tellement plus loin dans l’exploration des histoires et j’en ai envie. C’est ce qui me passionne. 

Plus récemment, vous avez participé à plusieurs quotidiennes en télévision. On le sait, le rythme de tournage y est très soutenu. Artistiquement parlant, ce doit être une très belle école ?

Oui ! Il vaut mieux arriver prête, disponible et détendue. On n’a souvent que deux ou trois prises. Personnellement, j’aime préparer en amont, m’approprier au mieux l’histoire et connaitre le texte comme une seconde nature. J’ai croisé sur « Plus Belle La Vie » des acteurs tellement expérimentés et si bien installés dans leurs personnages qu’ils ont des méthodes complètement différentes. Ils découvrent le texte juste avant de tourner la scène et ils ont développé une telle mémoire immédiate qu’ils sont capables de l’apprendre au dernier moment et de jouer de manière vivante comme s’ils improvisaient mais en ayant vraiment le texte. C’est assez admirable.

J’ai une autre manière de travailler, même si pour le casting de “Plus Belle la Vie” j’ai dû justement apprendre la scène juste avant de la jouer parce que le directeur de casting voulait me voir sur ce rôle de directrice de casting pour enfants (alors que j’étais venue pour un rôle de photographe). Je me suis amusée à le faire pour le casting mais quand il y a plusieurs scènes à jouer dans la même journée, j’aurais peur de m’emmêler les pinceaux et de faire perdre du temps à l’équipe. 

Du coup, oui, j’aime travailler en amont, imaginer plein de choses, j’ai même un questionnaire que je reprends à chaque fois pour chaque personnage, j’aime écrire pour répondre à ces questions et quand j’écris, je sens et découvre différents aspects de l’histoire. Il y a également beaucoup de choses qui se passent sur le plateau, quand on rencontre les comédiens, dans la spontanéité. J’aime préparer, je pense que ça me rassure, j’aime me raconter une histoire mais j’aime aussi quand c’est transformé sur le plateau et qu’il se passe des choses auxquelles je ne m’attendais pas du tout. J’adore ça même! Je me suis laissé surprendre souvent sur « Plus Belle La Vie », j’étais partie dans une direction et, naturellement, c’est allé ailleurs. Ça m’a plu. 

En tous cas j’étais ravie de ce tournage avec Stéphane Hénon et Jérôme Bertin. Ils ont été des partenaires de jeu à la fois drôles, généreux et attentionnés. Et ce fut un vrai plaisir de tourner avec les quatre réalisateurs/réalisatrices que j’ai rencontrés ainsi que toute l’équipe de la série, une belle famille, une belle aventure !

Même si ce n’est jamais toujours évident, aimez-vous voir le rendu final lors de la diffusion à l’écran, pour capitaliser les points forts et ceux à améliorer ?

Oui, bien sûr ! Dès fois je suis contente et parfois, c’est l’inverse. J’apprends à accepter que mon jeu aurait pu être différent et que mon image ne correspond pas forcément toujours à celle que j’aimerais avoir. Sur le plateau d’une quotidienne, on a un coach pour nous accompagner face à ce rythme soutenu. J’ai principalement travaillé avec Eric Hénon. Il est très doué, il y voit clair et sait dire des choses précises qui aident dans l’ajustement du jeu. 

J’ai une scène en tête, tournée en fin de journée, c’était la huitième. Je manquais de repos et pour garder l’énergie, j’étais malgré moi en mode efficace. A la base, j’avais eu l’intention de traverser la scène différemment mais au moment de jouer, je suis allée droit au but et j’ai trouvé ça dommage.  Il y avait du rythme, oui, mais ça a enlevé des couleurs, il y aurait pu en avoir d’autres, plus vivantes et plus intéressantes à mes yeux. Donc je me suis dit « ok, la prochaine fois, même si c’est la fin de journée et que j’ai l’impression que l’équipe a envie d’arrêter, prends le temps quand-même ». J’ai failli poser une question au réalisateur pour proposer une autre version et je me suis ravisée mais peut-être qu’il aurait bien voulu. Il était adorable en plus. Comme si je n’avais pas voulu déranger…

Sur une autre scène, j’avais un peu peur du résultat et plus tard, en voyant les images, j’ai été rassurée. C’est au final une de mes scènes préférées. Ce qui est important pour moi, en tant qu’actrice, c’est d’apprendre à lâcher prise là-dessus, de faire au mieux puis d’accepter que, dans le parcours, il peut y avoir des loupés, des déceptions ou des bonnes surprises.  En tout cas, ça fait partie du métier de lâcher prise sur le résultat, même si ce n’est pas toujours évident, comme vous le dites.

On pourra vous retrouver le 7 novembre en prime-time sur TF1 dans « Le sentier des loups ». Cela a dû être pour vous une belle aventure et un chouette tournage ?

Oui, oui, carrément ! Quand je suis arrivée sur le tournage, j’ai retrouvé un accessoiriste que je connais depuis mes débuts à la télé, ça m’a fait tellement plaisir de le revoir. Tout de suite, juste avant de tourner une scène, il m’a dit « Hélène, tu vas voir, il y a une bonne ambiance sur ce tournage ». A ce moment-là, c’est marrant, il y a eu un grand silence et je me suis demandé s’il me faisait une blague. Mais non, ça a été un tournage très joyeux et riche en belles rencontres!

Julien Seri, le réalisateur, est à la fois très pro, très doué et très jovial. C’était un plaisir de tourner dans ces conditions-là. J’étais très heureuse de jouer avec Karim Belkhadra et de rencontrer Philippe Bas, Sara Mortensen, Jérôme Anger, Edouard Montoute, Denis Braccini, John Guedj, Maximilien Fussen… C’était super de pouvoir échanger avec eux à la fois sur nos passions en tant qu’acteurs et sur d’autres sujets. Et puis on a beaucoup ri, je me souviens d’énormément de bonne humeur sur ce tournage. On avait également des scènes avec beaucoup de personnages, avec toute la bande d’ados notamment, c’était très chouette de les voir jouer et de sentir leur complicité. J’ai aimé ces scènes où on était tous ensemble. Vous le verrez, il y a un chouette tableau à la fin du téléfilm où on est tous ensemble. J’ai un beau souvenir de notre dernière scène collective. C’était la toute dernière soirée de tournage. C’était juste magique, magique par l’humour, par les rires, l’atmosphère… Il faisait nuit, on a attendu que tous les avions de la base aérienne aient atterri pour commencer à tourner et  il y avait une pleine lune magnifique. Tout cela est important pour moi, les liens qui se tissent, l’ambiance, le décor…. Là, découvrir la base militaire aérienne de Salon de Provence et une partie des personnes qui y travaillait, c’était très chouette. En tant que comédien, on raconte des histoires qui nous amènent à découvrir des lieux, des métiers, des personnes, des univers que l’on n’aurait jamais découverts autrement, pour moi c’est une chance !

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

Je suis en pleine préparation d’un casting pour un téléfilm. Au théâtre, j’ai rendez-vous dans quelques jours avec un acteur et metteur en scène anglais pour la lecture d’une pièce. J’ai très envie de remonter sur scène. Je sors du stage dont je vous ai parlé, qui m’a passionnée et donné une grande énergie. Je vais continuer à explorer ce que j’ai commencé à travailler, « La Femme Juive » de Brecht. J’aime me laisser guider par mon intuition et voir où les projets me mènent. Cette année, je me lance dans la mise en scène de spectacles en anglais avec des lycéens. Je donne, en parallèle, des cours de théâtre en anglais et en français dans une école de théâtre à Montpellier et à la fac de Nîmes. Ce côté transmission est important pour moi, ça me nourrit à la fois en tant que personne, en tant que professeur/accompagnant et en tant qu’actrice. J’apprends beaucoup et je partage des moments merveilleux avec les élèves. Je fais aussi de la voix-off, pour des livres audio, du documentaire et des pubs. Je me suis équipée récemment de mon propre matériel et même si j’aime beaucoup aller enregistrer en studio avec l’équipe, je suis aussi contente d’avoir cette possibilité d’enregistrer chez moi, en prenant bien le temps de tout peaufiner. Tout me passionne, je n’ai rien envie de mettre de côté.

Merci, Hélène, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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TF1 / "Le sentier des loups" et "Ici tout commence" : Benjamin Baroche évoque sa belle actualité télévisuelle !

Publié le par Julian STOCKY

© ITC / TF1

 

Bonjour Benjamin,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver en prime sur TF1, le 7 novembre prochain, dans la superproduction « Le saut du diable 2 – Le sentier des loups ». Avant de s’intéresser au programme en lui-même, on imagine déjà, à titre personnel, sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette belle aventure ?

Oui, c’était un grand plaisir de fabriquer un personnage très différent d’Emmanuel Teyssier et, du coup, c’était, rien que pour cette raison, très excitant. Il y avait vraiment un gros challenge, pour moi, qui était d’aller vers quelqu’un de complètement différent et de pouvoir donc aller m’oxygéner dans un rôle qui n’avait rien à voir avec Teyssier.

On y retrouve Paul, le personnage joué par Philippe Bas, ex-militaire des forces spéciales et vous jouez un de ses anciens frères d’armes, Mathias Caron. Qu’est-ce qui avait plu et incité à rejoindre le projet ?

Déjà, ce qui m’a fait vraiment envie, c’est de retrouver Philippe, quelqu’un que j’aime bien et avec qui j’avais travaillé il y a quelques années sur TF1 dans une série d’action policière. C’était de reformer ce duo avec lui. Il m’avait déjà gentiment demandé si je voulais participer au casting pour le premier épisode il y a deux ans et je n’avais pas pu. Là, il est revenu à la charge avec une autre proposition, en me disant qu’il avait encore un beau personnage pour moi. J’étais très content qu’il pense à moi. Après, c’est surtout, comme je le disais, le genre de personnage que je n’avais jamais joué et le genre de fiction justement dans laquelle je n’avais jamais joué. C’est-à-dire que c’est un film un peu singulier, un film d’action comme on en faisait à l’ancienne, dans les années 80. Je trouve cela vraiment très entrainant et, du coup, ça donnait vraiment envie en fait. Je trouve que je n’ai encore jamais vu ce style, en unitaire, sur TF1 ni sur France 2.

 

© FRANCOIS LEFEBVRE / CPB FILMS / TF1

 

On le devine à l’image, vous avez sans doute beaucoup travaillé avec les maquilleurs pour représenter au mieux votre personnage ?

Absolument ! Vraiment, pour moi, le plus grand travail que j’ai pu faire était avec les maquilleurs et les coiffeurs. Pour vraiment fabriquer un personnage qui me raconte quelque chose à moi et, ensuite, avec lequel je puisse raconter des choses aux téléspectateurs. Donc je m’étais de suite documenté, qu’est-ce que c’est qu’un militaire, qu’est-ce que c’est qu’un mercenaire, qu’est-ce que c’est quelqu’un qui travaille pour le gouvernement et qui a une formation militaire extrêmement forte. Du coup, j’ai inventé un peu un personnage comme ça, avec les gens du maquillage. C’était formidable pour moi. Le grand challenge, c’était de le rendre crédible, qu’il puisse exister sans qu’on puisse demander « ah mais qui c’est ? Ah mais est-ce que ça marche ou pas ? Ah mais c’est Benjamin ». Non, c’est Mathias Caron, voilà ! Pour moi, c’est ça le plus grand challenge.

C’est un téléfilm très singulier et très esthétique, avec notamment une effroyable et sensationnelle course contre-la-montre au milieu d’une nature sauvage. En tout cas, on peut noter une réelle intensité dans les actions et les émotions qui, on l’espère, devrait sans doute plaire aux téléspectateurs…

Alors, vraiment, je l’espère car ça voudrait dire que l’on a bien travaillé. C’était vraiment un film pour prendre du plaisir, pour ne pas se prendre la tête, pour être vraiment dans une espèce d’adrénaline, comme je vous parlais des films des années 80, avec Stallone, avec « Schwarzee ». J’ai grandi avec ces héros-là, entre autres. Il y a un côté très western dans le film, je pense même à John Ford parce que j’ai la chance d’avoir grandi avec des films comme cela à la télévision quand j’étais petit. Ceux que j’appelle des films de mouvement… un western est un film de mouvement, il y a toujours un cheval qui avance, toujours quelqu’un qui est à la poursuite de l’autre. Là, à l’image du personnage de Paul Vilard, on est en train de courir du début à la fin. Du coup, j’espère que les téléspectateurs vous courir avec nous.

 

© FRANCOIS LEFEBVRE / CPB FILMS / TF1

 

Vous l’avez dit, vous y côtoyez à nouveau Philippe Bas, avec qui vous aviez travaillé sur « Profilage ». On imagine que les retrouvailles artistiques et professionnelles ont été plutôt chaleureuses entre vous, comme on peut le ressentir à l’image, dans le rendu final ?

Oui, tout à fait, disons que l’on a gagné du temps, Philippe est quelqu’un que je connais, je sais comment il travaille, il sait aussi comment je travaille donc, en fait, on a été vite sur certains aspects. J’ai totale confiance en lui. On avait de grosses cascades ensemble à faire, c’est du corps à corps, c’est comme une danse avec quelqu’un et ce quelqu’un-là, je m’entends bien avec lui, j’ai confiance en lui donc, professionnellement, ça matche bien. Et puis il y a une grande générosité chez Philippe, du coup je suis très sensible à cela, c’était donc, oui, très chouette, de rebosser avec lui.

Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ? Ou allez-vous le voir le 7 novembre au soir ?

Alors, vous savez quoi, je n’ai pas encore vu le film parce que je me suis octroyé le droit de me réserver jusqu’au 7 novembre pour le voir, comme un téléspectateur qui va se mettre devant TF1 et découvrir le film. Alors, j’ai découvert quelques séquences que l’on a retravaillées en post-synchro, quand on en a refaites certaines au niveau du son. Donc j’ai vu quelques images, j’ai trouvé cela esthétiquement très beau. Je regarderai en tout cas le film avec grand intérêt le soir où il va passer, je serai un des téléspectateurs devant ma télé.

 

© FRANCOIS LEFEBVRE / CPB FILMS / TF1

 

En complément, vous interprétez depuis 2020 Emmanuel Teyssier, l’excellent mais tyrannique chef pâtissier puis patron de l’institut Auguste Armand, dans « Ici tout commence ». Depuis deux ans maintenant, la fidélité des téléspectateurs chaque soir ne se dément pas. Cela doit sans doute vous faire particulièrement chaud au cœur ?

Oui, absolument ! Je parlais de challenge tout à l’heure en ce qui concerne le téléfilm interprété par Philippe mais là, c’est pareil, il y a un gros challenge pour tenir ce personnage que j’interprète et ces téléspectateurs qui nous regardent tous les jours. C’est comme une espèce d’histoire d’amour, il ne faut pas se décevoir les uns les autres. Voilà, il y a de la fidélité, de l’honnêteté, il faut vraiment être exigeant et donner le meilleur. Surtout, ne jamais se reposer, ne jamais s’endormir, ne jamais s’assoupir dans ce personnage de Teyssier. Si jamais ça m’arrive, je m’en vais immédiatement. Du coup, voilà, on a beaucoup de chance, je réalise la chance que l’on a, c’est ce que j’essaie de dire à mes jeunes partenaires ici, de leur dire « voilà, il faut vraiment que l’on soit à la hauteur et que l’on soit très exigeants, que l’on donne le meilleur pour les gens qui nous regardent tous les jours ».  

Votre personnage a vécu, depuis le début du programme, énormément de choses, tant personnellement que professionnellement. Justement, quel regard portez-vous sur son parcours ?

Je trouve que c’est quelqu’un qui retombe constamment sur ses pattes et donc, ça, je trouve que c’est une grande qualité qu’il a. Quelqu’un qui a du courage…Je commence par les qualités, c’est plus facile, il y en a moins que les défautsJ. Une exigence, beaucoup de courage et, franchement, c’est quelqu’un qui ne se laisse pas décourager en fait, malgré tout ce qui peut lui arriver. On voit qu’il a une sclérose en plaque, des problèmes dans sa famille, un relationnel compliqué où on lui met des bâtons dans les roues…mais c’est quelqu’un qui garde le cap. Du coup, je trouve cela très inspirant. En tant que personne, je trouve que mon personnage m’inspire par rapport à cela. Je dirais vraiment pugnacité, ténacité et exigence,… ça, c’est vraiment Emmanuel Teyssier.

 

© ITC / TF1

 

Parfois tendre, notamment avec sa femme Constance ou sa fille Charlène, parfois plus intransigeant, avec son fils Théo ou encore avec les professeurs et élèves de l’institut, il vous permet une palette de jeu extrêmement large. Artistiquement parlant, interpréter un tel rôle doit être particulièrement plaisant ?

Vous avez entièrement raison, c’est une très belle remarque que vous faites parce que, effectivement, c’est un personnage aussi qui s’adapte à chaque protagoniste qu’il a en face de lui. Du coup, ce sont des tiroirs de jeu différents à chaque fois et des nuances. Cela me fait énormément progresser en tant qu’acteur, c’est vraiment un plaisir et beaucoup beaucoup de variétés de jeu. C’est vrai que je ne joue pas pareil quand je suis en face de Khaled qui joue mon fils, que de Sabine qui joue ma femme ou encore que du personnage d’Elsa, Clothilde Armand. Il y a un Teyssier différent à chaque fois, qui est le même Teyssier mais il y a des réactivités du personnage qui sont vraiment différentes. Du coup, c’est une grande richesse de jeu, c’est super de le souligner, je trouve que c’est vraiment une des grandes qualités de la quotidienne, c’est de ne jamais être en mode pilotage automatique, on est constamment secoués par les uns et par les autres, dans le bon sens.  

On le sait, le rythme de tournage d’une quotidienne est particulièrement intense. Comment l’avez-vous, en conséquence, appréhendé ?

C’est un petit peu la réponse que je vous donnais juste avant avec la réactivité vis-à-vis de tous les personnages avec lesquels Emmanuel peut intervenir. Cela m’a vachement changé la vie et beaucoup fait progresser d’avoir cette espèce de rythme que l’on a ici, on fait parfois sept à huit séquences par jour, ça peut arriver, c’est énorme. Cela veut dire que l’on est sur le plateau de huit heures du matin jusqu’à dix-neuf heures le soir, en ayant cinquante minutes pour manger le midi. En ayant enchainé une journée à jouer et à donner le meilleur, tout en étant dans l’urgence mais jamais dans la rapidité. Donc c’est vraiment vraiment vraiment très formateur pour un acteur, je le dis beaucoup aux jeunes qui viennent sur la série « vous ne serez pas les mêmes acteurs quand vous sortirez de la série que quand vous y êtes rentrés, que vous ayez de l’expérience ou pas ». J’en avais de l’expérience et, en fait, ça a complètement changé ma façon de jouer, d’envisager mon métier et de m’adapter. Voilà, je trouve que c’est très rigoureux, il faut être un peu comme un athlète de haut niveau, c’est sportif mais, en même temps, quand on arrive à acquérir cette espèce de discipline-là, on peut vraiment s’éclater.

 

© ITC / TF1

 

On l’a dit, Emmanuel sait très régulièrement se montrer tyrannique et intransigeant, glissant des punchlines dont lui seul ou presque a le secret. Dans le fond, ce caractère-là ne cache-t-il, quelque part, un profond amour pour sa famille, pour son corps professoral et ses élèves, voulant que l’institut garde l’image d’excellence qu’on lui connait et que ses enfants perpétuent la tradition du nom Teyssier dans le milieu ?

Oui, il y a un côté un peu tradi chez lui à travers le personnage que Francis Huster interprétait avec nous, Auguste Armand. Il y a un côté, chez Emmanuel, très attaché à cette tradition et, en même temps, je trouve qu’il y a quelque chose vraiment, chez lui, de profondément moderne, il sait s’adapter, on l’a vu à plein de moments. Il sait s’adapter, il sait se montrer compréhensif, on l’a vu pour tout ce qui est végétarisme, on l’a vu avec ce monde-là des jeunes gens aujourd’hui, ce n’est pas un vieux con, si vous me permettez l’expression. C’est un mec qui a compris comment fonctionnait le monde aujourd’hui. C’est pour cela qu’il est si réactif, c’est en cela que j’aime tant l’interpréter, il comprend, il s’adapte et, en même temps, il a compris que c’était mélangé entre une tradition et de la modernité. Du coup, avec cela, il a le combo gagnant pour, on va dire, diriger l’institut.

Pour ne rien gâcher au plaisir du jeu, vous tournez dans un cadre et surtout un décor extrêmement beaux, donnant des images, une lumière mais également un réalisme particulièrement marquants…

Alors, vous soulignez quelque chose qui, pour moi, est le plus important. Le rôle principal de la série, pour moi, est le château. Ce n’est pas Teyssier, ce n’est pas un autre personnage, c’est le décor, c’est le travail formidable qu’ont fait les chefs décorateurs, les fabricants des décors dans lesquels on est et surtout le décor naturel. Le château, la lumière, l’image, le grain sur les caméras, …je n’ai pas l’impression d’être dans une quotidienne, j’ai l’impression d’être dans une belle fiction, élégante et à ciel ouvert. J’aurais déjà arrêté si c’était en studio, voilà ! Je plains les acteurs qui passent des journées en studios, bravo à nos collègues sur DNA, sur « Un Si Grand Soleil ». Je ne sais pas comment ils font. C’est très important pour moi de pouvoir jouer dans des vrais décors, dans de la vraie pierre. Les cuisines que vous voyez sont de vraies cuisines, on peut faire une omelette, on peut faire cuire un steak, rien n’est fake. Du coup, c’est très important. On parlait de maquillage tout à l’heure pour le personnage de Mathias Caron, c’est un peu pareil pour ITC en fait, le parc, le château, les cuisines, l’amphithéâtre,…tout aide à interpréter, à être avec les téléspectateurs au cœur même de la série.  

Merci, Benjamin, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Ingrid Dupont évoque sa belle et riche actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Ingrid,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

On peut actuellement vous retrouver sur scène, chaque mercredi soir, au théâtre Montmartre Galabru dans le spectacle d’improvisation « La brigade voltige ». Avant de s’intéresser au programme en lui-même, on imagine sans doute le plaisir hebdomadaire que cela doit être pour vous de monter sur les planches ?

Tout à fait ! C’est vraiment le plaisir numéro un parce que l’improvisation est encore, pour beaucoup de personnes, une activité amateur. Très peu peuvent en être professionnels et avoir un spectacle programmé aussi régulièrement, toutes les semaines, avec un beau public, dans un beau théâtre est déjà une chance en soi, effectivement. Parce que la plupart des spectacles d’impro ont lieu dans des bars, les gens peuvent consommer en même temps ou discuter, c’est un peu moins formel, les rémunérations se font au chapeau donc à la discrétion des spectateurs. Alors que, là, on paie son billet, on s’installe dans un joli fauteuil rouge, on a un beau rideau, une belle scène. Donc, oui, oui, c’est vraiment une chance de faire rentrer l’improvisation dans les murs d’un beau théâtre.

Avec vos mots, comment caractériser ce spectacle ?

C’est un spectacle d’improvisation long format, c’est-à-dire que c’est une histoire qui dure une heure et quart, différente d’un format cabaret où les impros sont des histoires courtes. Là, l’univers reste le même tout au long du spectacle, il est connu, ça se passe dans les années 80 et nous sommes les trois personnages principaux (trois des quatre agents de la Brigade Voltige). On est quatre comédiens et, chaque semaine, les trios tournent. Nos personnages sont définis, on a des archétypes et, ensuite, chacun de ces personnages a sa propre mission, donnée par le public. Nous sommes en 1984, le public remplit donc des faxes, que nous recevons aux QG, nous choisissons chacun celle qui nous parait la plus urgente pour sauver le monde. Comme, bien entendu, on ne peut pas conclure une mission seul, les deux autres font tous les personnages secondaires qui alimentent notre mission. Du coup, on a trois histoires entremêlées. Il y a une petite gymnastique parce que les histoires sont vraiment entrecoupées. On a les mêmes costumes, on n’a pas d’accessoire pour faire comprendre que l’on est un autre personnage, on a notre voix, notre corps, notre texte, on écrit au fur et à mesure. C’est ce qui fait la richesse de ce spectacle en tout cas.

 

 

Chaque spectacle est donc unique...

Ah oui, il est unique. Les gens du public et les comédiens sont les seuls à connaitre l’histoire, il n’y a qu’eux qui l’ont vue. Le spectacle ne sera jamais rejoué, jamais diffusé, c’est tous les mercredis une nouvelle histoire et un nouveau spectacle. C’est pour cela que l’on peut revenir très régulièrement puisque c’est différent toutes les semaines. Les agents, eux, ne changent pas, c’est un peu le repère pour nous et le public. Mais, effectivement, ce sera quelque chose de nouveau, avec trois missions différentes.

A titre plus personnel, comment appréhendez-vous votre jeu ? Vous êtes sans filet, vous n’avez pas le texte d’une pièce traditionnelle à dérouler…

Tout à fait ! Quel que soit le spectacle d’impro, on est à la fois acteur, metteur en scène et auteur. Effectivement, les trois viennent se cumuler sur un instant très très court, très précis. Alors, c’est difficile, je ne vais pas le cacher mais c’est aussi ce qui fait qu’il y a de l’adrénaline et qui fait que, oui, c’est un peu plus risqué qu’une pièce de théâtre classique. Donc, forcément, il y a de la peur liée à l’inconnu, on dépend aussi de nos partenaires : qu’est-ce qu’ils vont nous donner ce soir-là pour nous permettre d’avancer ? Ce qui est rassurant, je dirais - et c'est ce que j'enseigne en tant que prof d'impro par ailleurs - c’est qu'il ne faut pas chercher à avoir une bonne idée. Il ne faut pas chercher non plus ni à être drôle ni original. On vient vide et on voit ce que l’autre nous propose. Donc, finalement, on n’est jamais seul puisque c’est l’autre qui va alimenter nos idées, il va envoyer quelque chose, un mouvement du corps, une idée, il va dire quelque chose et, en fait, normalement, on n’a plus qu’à dérouler. Donc, si on est bien à l’écoute de ce qui se passe et de ce que l’autre a envie de jouer ou de l’idée qu’il propose, normalement les deux n’ont plus qu’à faire la même chose, à s’écouter pour que ça se construise. Donc, d’un côté, c’est très dur et, d’un autre, il y a quand même ce cadre qui nous permet de savoir que l’on n’est pas complètement sans filet parce que l’on n’est pas vraiment seul, tout est là. Il y a aussi les attentes du public et celui-ci s’invente ce qu’on ne lui a pas forcément montré. Il comble, naturellement, les trous et notre job est aussi de satisfaire cette attente. Il y a alors deux choses : soit on la satisfait et il y a ce soulagement, « c’est bon, c’est ce que l’on attendait, tout va bien », soit on ne le fait pas, il y a l’effet de surprise, qui est aussi génial parce que surprendre un public, c’est le pompon, la cerise sur le gâteau. Mais, oui, c’est flippant parce que, cinq minutes avant, on n’a aucune idée des personnages. En moyenne, je dirais que l’on a cinq à six personnages minimum par spectacle. Dès fois même plus…

 

 

A la fin, en sortant, ce doit être un vrai plaisir et une réelle satisfaction d’avoir su répondre, une fois encore, à l’enjeu et aux attentes ?

Oui ! Effectivement, il y a deux choses. On est allés jusqu’au bout, on a bouclé les histoires, on a réussi, on a rempli la promesse, en général le public est quand même très très content et assez impressionné parce qu’il y a une performance pas négligeable. Après, on reste des comédiens, des artistes, on est exigeants donc on n'est jamais pleinement contents (rires). A chaque fois, on se demande ce que l’on pourrait améliorer, comment on aurait pu mieux réussir. Nous, de l’intérieur, voyons les choses qui auraient pu être encore mieux. Donc on ne se contente pas simplement de se féliciter, on a toujours cette posture de se dire « ok, c’est génial mais il faut qu’on continue encore de s’améliorer, d’aller plus loin, d’être encore plus impressionnants ». Mais, oui, on est contents quand même…et fatigués.

D’ailleurs, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

C’est vraiment le côté « waouh ! Comment vous faites ? ». Parfois, on fait des transitions tellement rapides que le public n’a pas forcément pris conscience qu’on avait changé de personnages que nous sommes déjà sur le fil de l’autre histoire. Dans notre têtecette mécanique est devenue une seconde nature, pour nous c'est évident. Il y a un côté très cérébral dans le fait de pouvoir entremêler et comprendre ces histoires. C'est assez complexe et le public est à la fois impressionné et satisfait de cette complexité. Ils aiment aussi beaucoup nos personnages. Encore une fois, on a des costumes très marqués, qui sont ceux des agents officiels mais ça n’empêche pas de devoir faire croire par exemple à une hooligan très violente et très vulgaire. En costume de Pamela, je peux aussi être amenée à faire une voyante ou une animatrice radio, voire même un extraterrestre ou encore un animal. La performance est donc de faire croire à ce nouveau personnage alors que l'on est habillé avec la tenue de l'agent que l'on a présenté.

On nous remercie aussi souvent pour l’humour. En ce moment, l'improvisation chercher à s’intellectualiser un petit peu, à être plus « sérieuse » (parler du deuil, jouer des émotions sincères, moins être dans la caricature...). Ce n’est pas notre truc, on sait le faire mais on a vraiment choisi d’être du divertissement, notre but est que le public se marre. On peut être un peu caricaturaux et c’est aussi pour cela que ça se passe dans les années 80, c’est plus facile de rigoler de quelque chose qui est passé et qui n’est plus vraiment nous. C’est aussi une période qui s’y prête vachement, que ce soient la mode ou la musique, c’était très marqué. Souvent, le public nous remercie de les avoir fait rire, tout simplement. Les gens rigolent bien et voient que l’on prend du plaisir sur scène. Ils voient que l’on s’amuse et le public prend un peu les émotions du comédien. Donc le côté drôle ressort beaucoup. Et puis la performance d’avoir écrit pendant une heure et quart, alors que l’on n’avait aucune idée de ce que l’on allait jouer dix minutes avant.

 

 

Au travers des différents rôles et personnages que vous devez interpréter dans la même représentation et d’une date à une autre, cela doit sans doute être très plaisant, artistiquement parlant, de pouvoir utiliser une palette de jeu très large ?

Oui, tout à fait ! Ce personnage doit rester le même finalement, son carcan est tout petit – un super héros qui sait tout faire et qui peut tout réussir. Après, en effet, tout est possible, plus c’est diversifié plus c’est agréable et plus on fait de spectacles plus on s’autorise de nouvelles choses. Au fur et à mesure, on s’ouvre un peu plus sur les différentes choses que l'on sait faire les uns les autres, nous qui avons quatre personnalités bien différentes, en tant que comédiens et personnes. C'est génial de pouvoir faire autant de personnages différents et d'essayer de nouveaux trucs. De temps en temps, on a des personnages refuges, que l’on maitrise et avec lesquels on sait que ça va marcher mais, là, en jouant toutes les semaines, je suis obligée d’aller me renouveler, de me surprendre moi-même en essayant des choses que je n’aurais peut-être pas eu besoin de faire si c’était un spectacle moins exigeant. Il y a aussi la demande des autres comédiens. Un soir, ils ont eu besoin d'une humoriste avec un gros costume pour les enfants. Alors question : comment on improvise un comique déguisé ? Il a fallu y aller. J´ai aussi dû faire des extraterrestres, ce n'est pas du tout mon truc (rires). On l’essaie en live, est-ce que ça marche ou pas ? Donc, oui, ça oblige à aller chercher, comme un comédien classique mais lui a des mois et des mois pour trouver le personnage, là où nous n’avons que quelques secondes. On y va, l’urgence en général fait qu’il sort.

En complément, vous développez un autre projet, celui des « Imparfaits ». Un mot sur cette autre aventure ?

Avec les autres membres des « Imparfaits »,  nous nous sommes rencontrés parce que l'on est improvisateurs-comédiens. C’est un savant mélange des deux, nous avons les deux casquettes. A l’origine, on devait surtout proposer un spectacle sur ce que l’on appelle le jeu de scène, qui est quelque chose que l’on développe moins en improvisation en France. Souvent, en improvisation, on raconte une histoire, on a un début puis une évolution. Le jeu de scène est tout l’inverse, on prend une bizarrerie sur une scène et on l’étire, on l’étire, on l’étire, on l’exagère, on la transpose, on s’amuse avec. De ces spectacles d’improvisation est née l’idée d’en faire des sketchs. L’impro n’est donc pas très loin, elle est quand même source de cette écriture. On fait des impros entre nous et si le sketch nous fait rire, on se dit « ok, on l’écrit ». Là, on s’autorise à le refaire, on teste des trucs, on improvise, on part – c’est la magie de l’impro – sur une autre piste,… Quand on a suffisamment de matière, on l'écrit, on l’apprend, on le tourne et on le partage sur les réseaux. Depuis le 26 octobre, on en diffuse trois par semaine sur notre chaine Youtube « lesimparfaits.latroupe », un beau rythme, très intense. Une fois par mois, en général le quatrième samedi, on se produit dans un bar très célèbre de l’impro, l'Improvi'bar. C’est chouette aussi !

Merci, Ingrid, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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RMC : Flora Moussy nous parle de son émission de radio diffusée chaque week-end !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Flora,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Depuis la rentrée, nous pouvons vous retrouver chaque week-end sur les antennes radio de RMC, à l’animation d’« Intégrale sport ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous de participer à cette nouvelle aventure, après plusieurs années de télévision ?

Oui ! Alors, c’est beaucoup de joie maintenant. Au début, quand on me l’annonce, c’est un peu de stress quand même parce que je n’avais jamais fait de radio. C’était un média que je ne connaissais pas du tout, je n’étais vraiment pas familière à cet univers-là. On travaille tous ensemble dans le même lieu, je connaissais un peu les personnes de loin mais on découvre un autre univers, une autre façon de travailler. Ce n’est pas du tout le même fonctionnement que la télé, ce ne sont pas les mêmes automatismes, ce n’est pas la même façon de parler, ce n’est pas la même façon d’écrire, il y a plein de choses à réapprendre. Quand ça fait dix ans que l’on bosse à la télé, d’un coup ça fait un peu bizarre, on repart sur de nouvelles bases mais il y a un côté challenge qui est super intéressant. Parce que, justement, quand on est habitué à faire tout le temps les mêmes choses, c’est bien aussi, à un moment donné, d’avoir un petit peu de challenge et de se dire que l’on va changer. Il y a aussi ce côté diversification, on sait que l’on est capable de faire plein de choses différentes et cela également est vraiment cool. Maintenant je suis très heureuse de le faire, au début c’était beaucoup de stress quand même.

Vous parliez de diversification de supports, il y a également une diversification à l’antenne des sports abordés, en fonction de l’actualité des week-ends. Cela fait sans doute partie de l’ADN de ce programme ?

Vous avez tout à fait raison. Même si j’ai fait principalement du foot, j’ai quand même fait énormément de choses différentes, de l’athlétisme, de la gym, du rugby, du tennis…Là, tous les week-ends, il y a du foot évidemment avec la Ligue 1 mais il y a beaucoup de TOP 14. Donc, oui, on s’intéresse à plein d’autres sports. On a parfois du cyclisme qui rentre, là ça va être le début de la saison des sports d’hiver donc il y a beaucoup de ski et de biathlon qui vont rentrer. C’était aussi cela qui me plaisait dans le fait de venir à la radio, moi qui suis, de base, très omnisports. J’aime beaucoup le foot mais, à très haute dose, ça veut vite devenir une overdose donc j’aime bien faire autre chose et c’était vraiment aussi le petit plus de la radio. C’est aussi pour cela que j’étais vraiment contente de le faire. Cela me manquait de ne pas parler d’autre chose que juste du foot, ça me manquait vraiment de juste regarder autre chose. Quand on faisait « PL Live », c’était dix heures d’antenne le samedi et pareil le dimanche. On ne voyait que la Premier League et, même si j’adore ça, du coup maintenant c’est l’inverse, je ne vois plus les matchs de Premier League, ou très peu donc ça inverse totalement les choses.

Face à cette pluridisciplinarité sportive, en amont de l’antenne, dans la semaine, la charge de travail pour la préparation doit sans doute être importante, en plus de tous les lives pendant l’émission ?

Exactement ! En fait, «Intégrale sport » est principalement basée sur les lives. Maintenant, on est tributaire principalement de ce qui se passe pendant les matchs mais il y a tout un contexte, il faut connaitre les enjeux, il faut connaitre l’arrière-plan qui se passe autour des deux équipes, du contexte et cela se travaille évidemment en amont. Après, je n’ai pas que la radio, j’ai des semaines bien remplies, surtout les semaines européennes donc, du coup, je n’ai pas forcément toujours beaucoup de temps pour préparer les week-ends de radio. C’est pour cela que c’est important de travailler avec les producteurs que l’on a, qui vous nous aiguiller et nous aider. Sans oublier les reporters qui sont sur les matchs, on passe un petit coup de fil, « dites-moi quels sont les enjeux principaux autour de ce match là », on les détermine avec eux. Cela nous aiguille et nous fait gagner un peu de temps sur la préparation de l’émission parce que ce sont tellement de choses différentes. Il y a, par exemple, quatre affiches sur un multi de TOP 14 donc il y a huit équipes à préparer, ça fait beaucoup. Après, ce sont un petit peu tout le temps les mêmes qui reviennent donc, au final, c’est actualiser au fur et à mesure des semaines les résultats des équipes, les principaux enjeux, c’est lire « L’Equipe » tous les jours, c’est être informé de tout mais c’est vrai que, dès fois, c’est compliqué. Si on lâche une journée, on a d’un coup un retard et on se dit que ce n’est pas possible.

Pendant les heures d’antenne, vous devez sans doute avoir les yeux partout. Ce qui amplifie l’importance de l’interaction forte avec la régie ?

Totalement ! C’est vrai que c’est très important. On essaie d’avoir les yeux partout mais, dès fois, c’est compliqué. Sur le multiplex TOP 14, il se passe tellement de choses rapidement que c’est très compliqué d’avoir des yeux partout. Surtout pour un sport comme cela où il y a parfois des arrêts de jeu, des vérifications, des checks vidéo. Là, c’est vraiment le travail du producteur, qui est en régie et dans notre oreille, d’avoir lui les yeux partout. En plus, il est en contact avec les reporters qui sont sur place qui commentent les matchs. Ce sont souvent eux qui vont lui dire qu’il y a eu un essai ou encore un carton rouge. On va alors les voir en fonction de cela. C’est vraiment eux, pour le coup, qui nous aiguillent ou qui entrent dans le live. Par exemple, je suis sur la Ligue 1 et il y a un essai au Stade Français, le reporter crie « essai au Stade Français » et, tout de suite, c’est lui en fait qui me coupe la parole à ce moment-là. On fait vivre le live selon les priorités et c’est vrai qu’avoir les yeux partout nous fait ressortir des trois heures en étant bien essoré.

 

 

Vous évoquiez précédemment les différences dans la façon de parler entre la télévision et la radio. Justement, est-ce aussi votre rôle d’adapter vos mots et votre intonation à ce qui se passe dans le live ? Ou êtes-vous davantage dans la coordination et charge au reporter sur place d’être en phase avec ce qui se passe au stade ?

Il y a les deux. Mon rôle est une espèce de travail de chef d’orchestre où c’est évidemment moi qui donne le ton. Il faut évidemment prendre conscience de l’évènement qui est en train de se passer, de est-ce que ça nécessite d’avoir un ton plus grave, d’avoir un ton plus enjoué, d’avoir un ton plus interrogateur. En fait, il faut avoir conscience de cela mais on se repose, quoi qu’il en soit, sur les reporters et sur ceux qui commentent. Après, si eux ne sont pas au ton imposé par le live, c’est à moi effectivement de le donner et à eux de suivre derrière. Mais c’est moi qui mène et gère tout. Parfois, c’est compliqué, on est bercé par ce que le reporter nous dit et on a tendance, comme on gère plusieurs choses en même temps, à ne pas forcément avoir le recul sur l’instant. Parce que la radio, c’est aussi plein de mécaniques que l’on a en tête en permanence, de timing ou d’heure de pubs, de JT avec les infos…il y a plein de trucs à avoir en tête et, parfois, ça empiète un peu sur notre perception des choses, de l’instant et du live. Là, c’est vraiment au reporter et au producteur en régie de nous aiguiller. Mais, principalement, oui, quand on est à cette place, c’est à nous de vraiment mener les choses.

En ce début de saison, certains moments d’antenne, plus encore que les autres, vous ont-ils particulièrement marquée ?

C’est une bonne question. Il y a dès fois où ça peut être très compliqué s’il ne se passe rien sur le match que l’on couvre. Le dimanche, je fais le 13h-15h, le match de Ligue 1 de 13h n’est, de très loin, généralement pas la meilleure affiche du week-end. Ça peut arriver, parfois, que les matchs ne soient vraiment pas dingues. Dans ces cas-là, ça peut être très très long, pour moi, pour le consultant ou la personne qui commente. C’est vrai que, à ce moment-là, il faut avoir la dérision de dire « oui, on ne s’éclate pas, ce n’est pas la folie » mais, en même temps, il faut aussi se rendre compte qu’il faut combler l’antenne à ce moment-là. S’il ne se passe rien sur le match, on ne peut pas continuer à le commenter. Il faut avoir le recul de se dire qu’il faut passer à autre chose. Ce qui me marque plus dans ces antennes-là, c’est ça, c’est d’avoir en même temps la tête au live, à ce qui suit derrière, d’avoir conscience de ce qui est en train de se passer devant mes yeux,…il y a tellement de choses à penser en même temps. C’est donc plus un ensemble que je retiens. Quand on se dit qu’on se laisse porter par le live, il y a toujours ce doute de se demander ce que l’on fait s’il ne s’y passe rien.

Parmi les évènements marquants à venir, n’oublions pas bien sûr la coupe du monde de football au Qatar qui va sans doute bouleverser l’antenne et les programmes de la radio ?

Totalement ! L’antenne va être complètement axée sur cette coupe du monde. Il y a des matchs toute la journée, RMC voulait qu’il y ait une antenne presque globale de football et, du coup, en fait, ils gardent la grille normale et ont créé une radio digitale qui va venir combler les moments d’antenne qui ne sont pas du sport. Ceux qui voudront du sport H24 iront sur cette radio digitale, sur laquelle je vais travailler. Je serai notamment sur une matinale, ce sera encore un autre rythme de vie à appréhender. C’est vrai que la coupe du monde est le moment le plus important. Pour un journaliste de sport qui aime le foot, ça reste un évènement qui est absolument énorme. Il faut être à la hauteur de cet évènement-là, beaucoup de gens partiront sur place, RMC a vraiment mis l’évènement au cœur de tous les débats, on commence d’ailleurs à en parler au fur et à mesure. Pendant ce mois-là, ça va être le principal thème sur toutes les antennes, c’est sûr.

Merci, Flora, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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Alexiane Torres évoque son spectacle, actuellement à l'affiche !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Alexiane,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, chaque vendredi soir, au théâtre La Flèche, pour « Pièce à conviction ». Avant de s’intéresser au spectacle en lui-même, on imagine, à titre personnel, sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Tout à fait ! Oui, oui, il y a eu cette période Covid qui a fait que, forcément, on est très heureux de retrouver le public. Surtout, le seule en scène amène cette proximité que je recherchais lors de la création de ce spectacle, c’est-à-dire vraiment un lien direct avec le public. Puisqu’il y a un petit côté one woman-show dans le spectacle, qui fait que je suis en interaction directe et c’est un plaisir qui, oui, est plus nuancé dans un spectacle où il y a un quatrième mur. Cette proximité, dans mon seule en scène, est précieuse, c’est sûr.

Avec vos mots, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

« Pièce à conviction » est une enquête humoristique de police. Ce sont les pièces à conviction elles-mêmes qui viennent apporter les éléments de l’enquête. Donc il y a un couteau qui parle canadien, un pistolet qui parle allemand. Ils viennent en fait apporter des éléments à cette enquête, suite à l’assassinat de Joy, une chanteuse. Tous les personnages gravitent forcément autour de cette résolution d’enquête, j’aimais bien l’idée d’un polar, je trouve qu’au niveau de la tension, un polar reste une source sûre, pour un public, lui permettant d’être accroché à une histoire, à une dramaturgie. C’était un prétexte pour jouer plein de personnages mais avec ce film conducteur, aussi pour inclure de façon ludique les spectateurs dans la résolution de cette enquête, pour qu’ils se fassent leur chemin mental pendant le spectacle. Je trouvais cela très actif pour le public.

 

@ Marie Charbonnier

 

Cela doit sans doute être un vrai challenge artistique de switcher aussi souvent de personnages ?

Oui mais c’est vraiment un bonheur. Lors de la création, j’avais pensé mettre un paravent pour y faire mes changements derrière. Mon metteur en scène m’avait finalement suggéré de les faire à vue. C’est vrai que c’est mieux ainsi, c’est formidable au niveau du jeu, cela donne une liberté géniale. Il faut être un peu précis mais c’est vraiment très chouette. En tant que comédienne, se dire que, pendant une heure, on va passer d’un personnage à un autre, ça reste très jouissif.

Sans doute aussi que ces changements vous aident à vous projeter dans la peau du personnage suivant ?

C’est, en fait, un jeu très corporel que je fais puisque mon costume est un très simple, avec un jean et un haut. J’avais demandé une costumière et, finalement, les costumes étaient un peu parasites. Comme le dit Al Pacino, « l’humour, c’est le corps ». Je suis assez d’accord avec lui, je fais beaucoup passer les choses dans le corps. Donc Gabrielle, la petite stagiaire, a les épaules très recroquevillées, c’est quelqu’un qui est peu sûre d’elle donc elle a les mains un peu nerveuses. Ensuite, on a le médecin légiste, c’est un vieux monsieur donc il se tient très courbé. L’enquêtrice a la main sur la hanche, elle est très ouverte. En fait, les changements passent beaucoup par ce jeu corporel-là, je transforme ma voix et ma veste devient en fait un accessoire. J’ajoute parfois autre chose, par exemple le rappeur a une casquette, la chanteuse porte des lunettes. Les accents sont aussi des prétextes pour des personnages un peu affirmés mais rigolos. C’est une manière de cantonner des rôles différents et pour que chaque personnage ait une personnalité bien propre. Il n’y a pas mieux qu’un accent pour donner le ton d’un personnage.

Si on revient à l’origine de ce projet, qu’est-ce qui vous avait donné l’envie de développer ce seule-en-scène ?

J’avais envie de défendre un spectacle humoristique. J’ai fait pas mal de classiques en sortant du conservatoire, j’adore, c’est formidable mais j’avais aussi envie de revenir à l’humour pur et dur. Parce que le jeu que cela apporte est très libre, sans oublier la joie des spectateurs et la promiscuité avec eux, forcément. Un seule-en-scène est le meilleur moyen d’avoir un vrai lien avec le public, directement. Et puis j’aime beaucoup raconter une histoire. Surtout, de pouvoir jouer des rôles que l’on ne m’aurait pas donnés, que je me suis donnés à moi-même, en me demandant ce que je rêverais de jouer et qui me ferait rire. De là est née la chanteuse de pop par exemple. J’ai réalisé des petits rêves de comédienne via certains personnages, je me les suis octroyés et les ai partagés avec le public.

 

@ Marie Charbonnier

 

Plus globalement, quels sont les principaux retours que vous pouvez avoir du public ?

A l’issue de la première, un journaliste avait écrit un article en disant quelque chose de très juste, à savoir que c’est un univers un peu à la « Tex Avery » ou à la « Agatha Christie ». Ce n’est pas faux, comme il y a beaucoup de bruitage et, en même temps, une enquête de police, il y a un mélange de plein de personnages très caractérisés. Souvent, les gens aiment beaucoup la galerie de personnages, la pluralité que l’on a créée, ils passent un bon moment, rigolent bien. Ils me disent être impressionnés aussi mais bon, c’est du travail avant tout. Il y a également un sketch où des organes parlent entre eux, ça marche bien. Je demande au médecin légiste s’il peut me parler de l’autopsie du corps et il me dit « oui, j’ai reconstitué la valse des organes entre 21h 15 et 21h 35, le cerveau nous parlait ainsi »…Tout d’un coup, je fais le cerveau qui parle au poumon, le couteau qui se plante dans celui-ci, …En fait, cet échange entre les organes, souvent, ressort et fait beaucoup rire les gens.

Même si, sans doute, vous les appréciez tous, aimez-vous peut-être certains personnages encore plus que les autres ?

Finalement, le personnage de Gabrielle, la stagiaire. C’est une stagiaire très timide, je voulais en faire une espèce d’anti-héroïne. Parfois, les enquêtes sont résolues par ceux que l’on n’imagine pas, j’aime bien cette anti-héroïne, c’est celle que l’on considère moins et, finalement, c’est celle qui a l’intelligence la plus accrue mais que l’on ne soupçonne pas. J’aime bien ce genre de personnages où les autres ne voient pas le potentiel qu’ils peuvent avoir parce que ce ne sont pas des gens très sociables au début et qui, tout d’un coup, se révèlent. Comme je joue des personnages très exubérants, tout d’un coup il y a cette fille qui arrive. Dans les prochaines versions, je pense que je vais vraiment retravailler pour que ce soit elle le fil rouge. J’aime ce personnage un peu timide, moins sûr de lui, qui a cette intelligence un peu cachée. Je l’aime bien, je l’aime de plus en plus parce qu’il met tous les autres en relief. Lui, par sa timidité, par le fait qu’il soit un peu plus réservé, met les autres en exergue.

 

@ Marie Charbonnier

 

En parallèle, quels sont vos autres projets du moment ?

J’ai des dates de tournée avec « Andromaque » et pour « Phèdre ». Ainsi qu’un projet avec la compagnie Arts et Cendre, ce seront trois spectacles qui formeront un ensemble de sept heures de représentation, une comédie qui se situe dans Paris à l’orée des grandes guerres du XXème siècle. Et plein d’autres petites choses à côté, notamment un monologue d’une tenniswoman que l’on va jouer à Metz, dans un lycée, mi-novembre.

Merci, Alexiane, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Audrey Ferin évoque le lancement de sa chaine Youtube !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Audrey,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous avez lancé, il y a quelques jours, votre chaine Youtube sur la mode. A titre personnel, cela doit être un vrai plaisir, une vraie joie et une vraie excitation de voir cette aventure se concrétiser ?

Tout à fait ! Oui, c’est un projet qui me tient très à cœur. Je viens du monde du mannequinat et du journalisme, ce qui me permet d’allier les deux.

Je suis passionnée par la mode depuis toujours. Je fouillais tout le temps dans le dressing de ma mère ! Lol.

Je verrai par la suite pour l’évolution de ma chaîne car j’aime ce qui a attrait au lifestyle en général comme la beauté, le sport et le bien-être. J’ai beaucoup d’idées de sujets en tête ! J’étais un peu stressée pour le lancement mais je suis très heureuse du démarrage de ce projet. J’espère qu’il plaira et que cette chaîne aura de beaux jours devant elle.

Si l’on revient à l’origine de ce projet, qu’est-ce qui vous avait donné l’envie de créer cette chaine, en complément de toutes les activités et supports sur lesquels nous pouvons déjà vous retrouver ?

J’aime me diversifier et avoir plusieurs métiers en même temps. Je suis créatrice de contenus pour Instagram et je viens récemment de me mettre sur TikTok, ce qui m’amuse beaucoup. Créer une chaîne Youtube demande beaucoup de travail mais c’est un format qui est intéressant parce qu’il me rappelle un peu le format télé. Cela me rappelle des beaux souvenirs, et, aujourd’hui, en télé, il est difficile d’avoir une chronique mode en France, c’est compliqué d’avoir une place. Là, c’est une façon, comme une entrepreneuse, de créer ma propre émission, de A à Z, de mettre le contenu qui me convient, d’avoir ma propre ligne éditoriale. Donc j’ai l’impression, par rapport à tout cela, d’être alignée avec moi-même.

 

 

Youtube permet aussi une liberté sur les durées proposées, plus longues que sur certains réseaux sociaux, offrant le temps de détailler et d’approfondir ce que vous présentez …

Tout à fait ! C’est tout à fait ça, le temps est beaucoup plus long, ça donne la possibilité de dire beaucoup de choses, de s’exprimer, d’aller plus en profondeur sur des sujets et, encore une fois, je relie cela au métier de journaliste. Et il y a une part de création avec la réalisation et le montage qui est très intéressante.

Plus concrètement, quelle fréquence de diffusion et quel contenu s’annoncent ?

Pour le moment, c’est vraiment une chaîne qui est dédiée à la mode, j’y fais découvrir des vêtements, liés soit à une marque, soit à une couleur ou une tendance, une mode du moment. Après, on pourra peut-être élargir à de la beauté, à un peu de life style.

Dans l’idée, j’aimerais poster deux vidéos par semaine mais c’est peut-être utopique. Rires.

Justement, quelle est votre méthodologie de préparation et de travail ?

Ma méthodologie, c’est déjà de réfléchir au sujet. Ensuite, c’est de le détailler, de faire un script de ce qui va être dit, des sujets abordés, de faire des recherches sur le sujet pour ne pas désinformer mon audience. Une fois que j’ai mes rushs, il faut faire le montage puis il faut intégrer la vidéo dans Youtube, faire son référencement, faire ses affiliations. Donc c’est un vrai travail, oui.

Concernant le choix du sujet, quelles sont vos sources principales d’inspiration ?

Il y en a plusieurs. Déjà, il y a évidemment les défilés parce que le prêt à porter s’inspire de la haute couture. Il y a également la saisonnalité, il y a aussi ce que les marques proposent, les nouveautés dans le monde de la mode…

On imagine que cette chaine a pour but de parler au plus grand nombre, les initiés et les non-initiés ?

C’est un sujet précis donc, à la base, ce sont quand même des gens qui aiment la mode qui sont visés. Après, on sait que sur les chaines comme sur les réseaux sociaux, les gens aiment bien une personnalité. Je sais qu’il y a des youtubeuses que j’écoute, pas forcément pour le sujet mais parce que j’aime bien leur énergie, parce que je trouve ça agréable et que j’apprends des choses. Donc, parfois, c’est vrai que ça dépasse le sujet en tant que tel.

En tout cas, cette chaine n’arrive pas par hasard, elle est la suite logique de tout ce que vous avez déjà pu faire dans cet exercice jusqu’à présent….

Totalement, c’est très vrai ce que vous dites, c’est vraiment une continuité pour moi et un accomplissement. Encore une fois, de faire cela en tant qu’entrepreneuse allie deux métiers que j’aime, tout ce qui est artistique mais aussi l’entreprenariat donc je suis très heureuse de réunir ces deux domaines.

 

 

En complément, vos autres réseaux continueront à être alimentés et permettront sans doute parfois des liens et des passerelles avec la chaine…

Oui, tout à fait. C’est-à-dire que je voudrais donner un aspect plus mode à Instagram et à TikTok. Je travaille quotidiennement là-dessus. Je vais donc les axer beaucoup plus dans ce sens.

A côté, quels sont vos autres projets du moment ?

Je continue mes projets de comédienne, je continue mes tournages.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle chaine récemment créée ?

On peut me souhaiter de la réussite, qu’elle plaise et qu’elle vive une belle vie, un beau chemin. Qu’elle apporte, dans un monde aujourd’hui qui est très difficile, de la joie. Je voulais aussi une chaine légère, je voulais insuffler aux gens de bonnes énergies, donc si je peux offrir quelques minutes de bonheur et de légèreté, j’en serais très heureuse !

Merci, Audrey, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Virgin Radio : Fabien Delettres évoque le nouveau morning de la station !

Publié le par Julian STOCKY

@ Jack Tribeca / Bestimage / Virgin Radio

 

Bonjour Fabien,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis la rentrée, nous pouvons vous retrouver dans le nouveau morning de Virgin Radio, « Le Morning sans Filtre ». À titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous de faire partie de cette belle nouvelle aventure ?

Vous avez très bien résumé ce que je ressens, c’est vraiment un énorme plaisir de me lever, ce qui est peut être un petit peu curieux quand on se lève aussi tôt. C’est vraiment du plaisir parce que je m’amuse énormément. J’avais eu une expérience du morning il y a dix ans, avec Cyril Hanouna, je savais comment ça se passait. Déjà à l’époque, j’avais pris beaucoup de plaisir mais je l’avais un peu oublié. J’ai beaucoup muri aussi, avant j’étais un peu un fou-fou, maintenant je ne me suis pas forcément calmé mais déjà je suis beaucoup moins stressé, pour ne pas dire pas du tout. Donc j’aborde les émissions complètement différemment et j’ai la chance aussi d’avoir un rôle qui est vraiment cousu main pour moi. On est trois, il y a Guillaume Genton, qui est le leader et Diane Leyre, Miss France 2022 actuellement en règne, qui est beaucoup plus que la touche féminine. Elle est une co-animatrice vraiment dans l’air du temps, qui, malgré le titre et l’image qu’elle doit faire valoir, est vraiment bien ancrée dans la réalité, elle est une femme moderne, féministe et elle est vraiment là pour apporter un équilibre dans toutes nos discussions. J’ai le rôle que j’adore, à l’époque on disait un snipper, celui du rigolo de la bande, je n’ai pas la pression de ce que je vais dire, de savoir si ce que je vais apporter comme argument va faire bouger les choses. La seule mission que l’on me confie et qui me va tout à fait, c’est de faire rire, d’être drôle et, surtout, d’apporter de la légèreté à n’importe quel sujet.

Cette matinale est construite de manière un peu originale par rapport à ce qui se fait actuellement, le pari a été fait de tenter une matinale beaucoup plus portée sur l’actu, le direct, le débat et donc, dès fois, il y a des sujets qui peuvent être non pas lourds mais un peu sérieux et dans lesquels, tout de suite, je suis là pour amener une légèreté et rappeler que l’on est le matin, que l’on doit se divertir, que l’on peut apprendre plein de choses mais surtout pour que ça se fasse dans la bonne humeur.

Justement, quand on est à l’antenne le matin, de 6h à 9h 30, face à des auditeurs qui, pour la plupart, sont en train de se réveiller, de prendre leur petit-déjeuner ou déjà de travailler, adaptez-vous votre ton ? Ou pourriez-vous avoir le même ton à midi et à 18h ?

Vous avez parfaitement raison, on s’adapte. Je vais même vous dire, on s’adapte à chaque heure parce que l’on sait, par des études faites par des spécialistes, ce que font les gens à chaque heure. Déjà, on ne crie pas, mais on met de la bonne humeur, sans hurler. On sait que l’on s’adresse à un public qui se situe entre 25 et 50 ans. Donc, lors du choix des sujets, on va aller plus vers des sujets d’actu pour adultes, dans lesquels il peut avoir aussi bien de la profondeur que de la vie quotidienne. Ça peut être des sujets pour les parents car nous sommes écoutés par beaucoup de mamans.

Je vous disais que l’on adaptait aussi en fonction des horaires. Par exemple, tous les sujets qui vont concerner la famille pure vont être placés entre 7h et 8h parce qu’on sait que c’est le moment où les parents sont en train de s’occuper de leurs enfants. On fait aussi des infos si possible assez courtes parce qu’on sait que ça passe de la salle de bain au petit déjeuner, tout en allant très vite. Entre 7h 45 et 8h 15, on est sur le trajet du boulot ou de l’école donc on adapte les messages et les infos par rapport à cela. On adapte aussi naturellement notre façon de parler, on fait attention au choix des thèmes et des mots. Il n’y aura rien sur la séduction ou sur des sujets qui pourraient être un peu grivois. Ce sont des choses très drôles que l’on peut s’autoriser en matinal mais à d’autres moments, par exemple « 6 personnes sur 10 ont déjà eu une relation intime au bureau » est un thème qui sera traité entre 6h et 7h ou 8h et 9h.

C’est donc une manière de parler, mais aussi une manière de réfléchir différemment en fonction de l’heure.

Après ces premiers temps d’antenne, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs notamment ?

Tous les retours que l’on a en interne sont très bons, je pense que l’on a réussi à faire ce que l’on annonçait, c’est-à-dire apprendre en s’amusant. Quand vous écoutez chaque intervention des animateurs entre 6h et 9h 30, vous apprendrez quelque chose. Vous aurez ri (je l’espère) et quoi qu’il arrive, vous aurez appris quelque chose. Cela était très important pour nous. En moyenne, on développe 6 sujets par heure, on a énormément d’intervenants. Dès que l’on parle d’un sujet, on essaie d’avoir ou la célébrité qui est concernée ou un expert, voire même il peut être sympa de mettre en relation un auditeur qui n’est pas d’accord avec la célébrité. C’est vraiment un objectif que l’on a réussi à atteindre et on en est très content.

Pour vous redonner l’historique, il y a eu pendant 7 ans Camille Combal, ce qui est énorme, l’habitude d’écoute est très grande, un lien s’est tissé entre les auditeurs et l’équipe. Camille est parti mais la totalité de son équipe est restée, il a été remplacé par Manu Payet. Donc même si les gens ont été tristes du départ de Camille, ils ont sentis une certaine continuité avec Manu et tout le reste de l’équipe. Après deux années animées par Manu, nous arrivons avec une vraie cassure, Virgin Radio a fait ce choix éditorial de changer complètement. On arrive sur un poste occupé précédemment par des gens qui avaient établi un vrai lien avec les auditeurs, avec un programme qui n’a rien à voir avec ce qu’il y avait avant. Donc on a la responsabilité de ne pas faire partir les auditeurs qui étaient là avant, qui sont encore dans les réflexes d’écoute que l’on avait avant et, surtout, d’accueillir des nouveaux. En revanche, ceux qui étaient là, et je le comprends, sont perturbés et ne reconnaissent plus leur émission. Mais, il faut le savoir, c’est le cas de toute nouvelle émission qui arrive. En moyenne, on estime qu’il faut entre 3 et 6 mois pour que ces gens-là s’adaptent et trouvent leur compte.

 

@ Jack Tribeca / Bestimage / Virgin Radio

 

Après ces premières semaines, vous n’êtes plus en phase de rodage mais vous continuez sans doute à affiner, à peaufiner, émission après émission, le contenu pour être toujours plus précis et plus lisibles pour les auditeurs ?

Vous avez tout à fait raison, ce que vous dites est pertinent, c’est exactement ce que l’on est en train de faire. On a ajusté beaucoup de choses, notamment au niveau du contenu. Par exemple, le premier jour, on s’est nous-même dits que nos sujets étaient peut-être trop sérieux et, très vite, on a pris un virage, on ne s’interdit de ne parler de rien mais si le sujet n’apporte aucun côté divertissant, on l’élimine. On s’adapte également à l’actualité. Je pense par exemple au décès de la reine d’Angleterre, où notre émission était déjà prête pour le lendemain au moment de l’annonce. Mais il ne faut pas que l’on se trompe, nous ne sommes pas sur une ligne éditoriale d’info pure mais comme on annonce que l’on est dans l’actu, on ne peut pas faire l’impasse sur LE sujet dont tout le monde a parlé. Mais toujours en restant dans notre ton. Donc nous avions décidé, avec notre équipe de 8 à 10 personnes, de venir encore plus tôt le lendemain avant l’émission pour la préparer différemment. Nous avions conservé quand même tous nos rendez-vous mais on avait consacré, je crois, 12 minutes par heure non pas à parler de la reine en elle-même et de son décès mais à écouter et commenter comment avait été traitée l’annonce de son décès par tous les médias. On avait aussi voulu vraiment rester sur de la légèreté : qu’est-ce que la reine avait changé ? Qu’est-ce qu’elle avait d’original ? Pourquoi est-ce un évènement historique ?

Evidemment, pendant tous ces moments-là, je ne me suis autorisé aucune vanne, aucune ironie, par respect pour la personne. Je ne suis pas là pour choquer, on peut être impertinent mais pas sur un sujet aussi lourd que le décès d’une personne la veille au soir. Donc on n’avait pas changé toute l’émission mais on avait quand même consacré un long moment à cette actualité, en essayant de le faire différemment des matinales d’infos.

Sans dévoiler de grand secret, quelle est une journée type de travail pour la matinale ?

L’émission finit à 9h 30. On s’autorise 10 minutes pour boire un café et rigoler, avant un débrief pendant 25 minutes avec le nouveau directeur d’antennes, qui nous dit ce qui a été, ce qui n’a pas été et qui peut être amélioré. Tout de suite après, pendant une heure et demie à deux heures, on discute avec les équipes (journalistes, auteurs, producteur, animateurs) pour se mettre d’accord sur ce que l’on va faire le lendemain. Là, on se répartit les tâches, une partie des équipes cherche les sons qui vont agrémenter les sujets, on lance les thèmes sur les réseaux afin d’avoir des auditeurs pour le lendemain, je réfléchis à ce qui peut être rigolo, par exemple un défi téléphonique, en testant des choses que l’on peut lire. C’est quelque chose qui m’amuse pas mal.

Par exemple, le premier jour, des gens disaient que tout le monde pouvait s’inscrire sur Doctolib. Je m’étais dit que c’était rigolo et que j’allais le faire. En faisant cette blague, ça a marché, en 30 minutes j’étais naturopathe, ça a fait sourire, ça a mis le bazar et je ne l’ai pas fait pour rien, Doctolib a dit qu’ils allaient changer leurs méthodes d’admission des praticiens. Ou encore j’avais lu et moi-même constaté en Bretagne que les toilettes des gares SNCF étaient devenues toutes payantes. En plus, ils ont fait des choses qui paraissent assez dingues, comme des cartes de fidélité. Pour 10 pipis payés, 2 sont offerts, ce qui est assez incroyable. Typiquement, cela m’a fait rire et je me suis dit que j’allais appeler la SNCF pour leur demander si c’était pareil quand on fait un petit pipi, un gros pipi…Le journal 20 Minutes a enquêté après nous, pensant que nous faisions une blague. Effectivement, la SNCF a confirmé et, avec le recul, ils se sont dit que c’était un peu invraisemblable et ont décidé de retirer cette tarification pour réfléchir à une autre manière de proposer ce service. Donc, en faisant une blague, tout en parlant de l’actualité, on a fait bouger quelques petites lignes. C’est assez rigolo et ça me plait vraiment. C’est de la blague intelligente, qui va tout à fait bien dans l’esprit de notre émission.

Pour en revenir à notre journée de travail, en tant que coordinateur artistique, je vérifie ensuite que tout est bien calé, je valide ce que l’on fait avec les invités. On aime bien leur offrir des petits cadeaux donc on se renseigne sur ce qu’ils aiment. Par exemple, Juliette Armanet est venue et on savait qu’elle aime bien écrire ses chansons en Bretagne. Cela tombe bien, je suis breton donc je lui ai préparé un cadeau avec un pack 100% breton : un ciré, un bol à son prénom… Pareil, on avait lu qu’elle aimait les Danette donc, pour rigoler, on en avait pour l’accueillir. Tout cela met l’artiste dans une bonne ambiance, ça lui montre que l’on s’intéresse à lui donc il se sent bien accueilli, ce qui l’incite à être généreux à l’antenne. Ceci préparé, il est 14h, chacun rentre chez soi et fait une sieste. Vers 18h 30, d’un commun accord, tout le monde se reconnecte, on rediscute des éventuelles nouveautés de l’après-midi et on vérifie que tout est ok. Il faut dire la vérité, c’est vraiment un très gros boulot, c’est arrivé que l’on continue à s’échanger des messages avec les équipes jusqu’à 22 ou 23h, alors que l’on conseille vraiment à tout le monde de stopper tout à 22h. Mais il y a une telle énergie, une vraie bonne ambiance, tout le monde a envie que ça cartonne, que, pour le moment, on ne compte pas nos heures. Parce qu’à 5h du matin, tout le monde est présent, une heure avant l’émission, pour relire une dernière fois tout ce que l’on va faire ensemble. On laisse place évidemment à la bonne humeur et au naturel mais il faut être préparés.

Malgré ce rythme intense, cela doit être un vrai plaisir de tous vous retrouver chaque jour ?

Vous avez tout à fait raison, s’il n’y a pas une bonne ambiance ni une confiance les uns envers les autres, ainsi qu’un investissement à chaque poste, c’est très compliqué. Sur une matinale, il faut trouver un équilibre parce que c’est très fatigant. A l’antenne, il faut être très performant et, effectivement, si on sent des gens qui ne sont pas aussi investis les uns que les autres, ça peut être compliqué. Surtout quand on parle d’actu comme nous, il faut être dans le chaud, tout en étant dans le showJ. On est obligés d’être sur le qui-vive de ce qui se passe, on ne peut pas prendre beaucoup d’avance. Le rythme est en train d’être trouvé progressivement. J’ai muri par rapport à il y a 10 ans, j’ai plus confiance, j’ai plus d’expérience, je connais les réflexes donc je suis moi-même mieux organisé, à l’antenne et hors antenne. J’arrive à un moment de ma vie où je pense être mûr pour faire ce que je fais et j’ai de la chance d’être tombé sur cette radio qui cherchait à renouveler ses animateurs, j’ai passé les essais, j’ai été pris, j’ai une bonne étoile… l’étoile Virgin Radio J.

En conclusion, à l’aube de cette nouvelle saison et de cette nouvelle aventure, que peut-on vous souhaiter ?

Ce que l’on peut nous souhaiter, c’est que l’on trouve nos marques, que les nouveaux auditeurs s’intéressent à nous, que l’on continue à avoir des reprises, à arriver à créer de l’information – on ne parle pas que d’actu, on fait l’actu. Il y a quelques jours, 9 minutes après la sortie d’une info dans la presse, nous avons réussi à faire réagir l’intéressé (Jean-Pierre Foucault en l’occurrence) pour démentir l’info de l’article. C’est quelque chose d’assez exceptionnel et les gens ont repris Virgin Radio ainsi que l’émission sur ce sujet. La présence de Miss France 2022 nous aide, dès que Diane dit quelque chose, ça devient une information : quand elle dit qu’elle est en couple, tout de suite une reprise est faite.

Donc ce que l’on peut nous souhaiter, c’est que l’on trouve notre public, que l’on continue à être vecteur d’informations, créateur d’informations. Il y a quelque chose de très important pour le groupe, c’est que, au 1er janvier, Virgin Radio va redevenir Europe 2. C’est un passage toujours compliqué pour une marque, les études disent que, quand une marque change, les gens pensent que c’est un nouveau média. Donc il va falloir que l’on ait les reins solides et que l’on croie en nous.

Je nous souhaite aussi de continuer à prendre autant de plaisir entre nous, je suis très heureux, chaque matin, de retrouver Guillaume et Diane, on s’entend vraiment très très bien, pourtant on a des personnalités complètement différentes mais on a réussi cette alchimie, c’est top. A titre personnel, à côté de la radio, j’écris des livres, des BD notamment et je me souhaite la sortie du tome 2 de « Tout est bon dans le breton ! ». Je sors également un livre de contes pour les enfants, où de façon humoristique, je détourne les contes, comme s’ils se passaient en Bretagne. Mon actualité littéraire est intense, j’ai également un autre livre qui va sortir l’année prochaine pour la Saint-Valentin, qui s’appelle « Pourquoi les femmes tombent toujours sur des connards ? » et j’ai également un jeu de société, « Tuikroiz », qui devrait sortir d’ici quelques mois et que j’espère pouvoir faire gagner sur Virgin Radio. Donc je me souhaite également de m’amuser autant à la radio qu’en dehors car j’ai toujours aimé diversifier mes activités, que je kiffe à fond.

Merci, Fabien, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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