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Stéphanie Manus évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Stéphanie,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous avez récemment terminé une exposition de peintures à Paris. Quels principaux souvenirs gardez-vous de ce mois de mis en avant des œuvres ?

Kat Sroussy m’a proposé d’exposer à la Galerie Le Select suite à un tableau de Betty Boop que j’avais présenté il y a un an à la mairie du Vie à Paris pour l'exposition Florilèges de Saisons de Culture. Il faisait référence à l’affaire Weinstein, j’ai donc décidé de décliner d’autres Betty Boop après ce one-shot. J’ai fait des études d’histoire, j’aime bien l’actualité et ce support s’y prête bien. Cette fois-ci, j’ai proposé notamment une toile sur l’avortement suite à l’interdiction qu’il y a eue aux Etats-Unis. J’aime bien y glisser mon regard, avec des petits messages…

J’étais malheureusement peu à Paris pendant l’exposition, c’est passé très vite. J’exposais avec ma maman ChrisSivi qui est peintre et sculptrice, je garde un très bon souvenir d’avoir fait ensemble une exposition mère/fille.

Quels principaux retours ont pu faire les personnes venues voir cette exposition ?

Je ne sais pas si elles sont toutes objectives. En tout cas, j’ai plutôt eu de jolis retours sur mon travail. A la base, j’ai hérité de la peinture par mes deux grands-mères et par ma mère mais ce n’est pas du tout mon métier. Mais on m’a récemment commandé des toiles pour le nouveau laboratoire d’analyses Bio Eure Seine à Evreux donc c’est vrai que la peinture a été assez présente ces derniers mois.

 

 

Cette exposition-ci en appelle-t-elle d’autres prochainement ?

J’ai une prochaine exposition prévue en juin, dans l’Ain à Pérouges au cœur d’un petit village médiéval particulièrement charmant. J’exposerai avec ma mère et le photographe François De Marco. J’adore Betty Boop, je m’éclate à l’intégrer dans divers univers mais, en même temps, ce n’est pas moi qui en suis à l’origine. J’aime la création, j’ai mon propre style donc je me dis qu’il y aura sans doute des Betty Boop mais aussi d’autres thèmes. J’aime les portraits, j’aime les gens en général, j’aime l’humain, j’aime représenter les personnes.

Vous êtes une artiste aux cordes multiples et variés. Un projet de court-métrage devrait voir le jour cette année…

J’ai 10 000 projets en même temps, j’ai la tête pleineJ. Ce court-métrage qui sera réalisé par Thomas Grascoeur se déroule pendant le confinement, c’est basé sur les enjeux de la rencontre : souvent, on s’adapte à l’autre, on se suradapte même, on veut plaire et donc ça part de l’idée de base que, sur les sites de rencontres, on veut tellement séduire qu’on ment un peu et on s’oublie soi-même. En pleine période de Covid, quand on est enfermés, on peut mentir un petit peu mais, au bout d’un moment, le naturel revient au galop…C’est une comédie qui s’annonce très chouette. J’y suis scénariste et comédienne, j’avais écrit une première version il y a très longtemps et je l’ai adaptée suite à la pandémie.

Aurons-nous, en complément, l’occasion de vous revoir prochainement sur scène ?

Oui ! Je prépare un nouveau tour de chant avec Martin Pauvert, qui joue actuellement dans « Les Franglaises », c’est un super musicien multi instrumentiste, il est génial. Je n’ai pas chanté mes chansons depuis 2017, j’étais en pleine écriture de pièces de théâtre, je suis donc contente de retrouver mes premières amours.

Je serai sur scène le 18 mars dans la région lyonnaise. J’aime le texte, j’aime les mots, ce seront des chansons françaises intimistes, où je me livrerai peut-être un peu plus qu’avant. J’ai 40 ans, l’âge de la maturité, c’est un peu une renaissance pour moiJ.

 

 

Considérez-vous tous ces domaines comme des métiers différents ou comme un seul et même ensemble ?

Je pense que tout est complémentaire. J’aime dire des choses, j’aime l’écriture et je crois que j’apprécie exprimer des sentiments à travers différents vecteurs. Justement, pour moi, ce sont des techniques différentes mais tout est complémentaire en fait. Le théâtre va apporter à la chanteuse, qui va apporter à la comédienne. J’ai fait pas mal d’assistanat de mise en scène, j’ai eu la chance de travailler aux côtés notamment de Robert Hossein, de Richard Berry, de Niels Arestrup…C’est vrai que j’ai appris aussi beaucoup sur le terrain et j’aime également être de l’autre côté. C’est, là encore, un travail différent mais l’amour de l’art prime. J’aime donner un sens à tout ce que je fais, à travers des supports variés.

Vous allez même parfois encore plus loin, en faisant le lien avec l’œnologie, dans un autre projet qui vous tient à cœur…

Je suis petite fille de vigneron, dans le Beaujolais, j’ai baigné dans les vignes quand j’étais petite, j’ai fait les vendanges pendant des années donc c’est vrai que j’ai toujours été imprégnée par  l’univers du vin. Je me suis formée à la dégustation géo-sensorielle et intuitive qui fait appel aux émotions. C’est ce qui m’intéressait, j’avais envie de travailler sur les émotions et d’apporter ma petite touche créative autour de ces dégustations. C’est une aventure œnologique culturelle et multi sensorielle. On y retrouve l’Histoire du vin, l’œnologie, des textes, des musiques, on fait appel aux neurosciences et l’idée est de partager un bon moment avec les gens.

 

 

Merci, Stéphanie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Musique, Télévision

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Mathilde Bernard évoque son actualité et ses projets, sur scène et en studio !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mathilde,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, au théâtre Le Funambule Montmartre, dans la pièce « Folie Baroque ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

C’est un spectacle qui a vu le jour en 2020, nous avions joué 4 dates avant le confinement. Entre temps, l’équipe a pas mal changé, finalement la seule résistante, c’est bien moiJ. J’ai proposé à Alexis de nous rejoindre, c’est un ami comédien et metteur en scène. L’équipe est donc entièrement nouvelle, c’est un peu comme une nouvelle pièce.

Avec vos mots, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

Je dirais que c’est une comédie classique musicale, pour ne pas l’associer à de la comédie musicale. On n’est pas du tout là-dessus, on ne vient pas défendre nos répliques en chantant, on est bien sur une pièce de théâtre qui raconte l’histoire de l’arrivée de castrats napolitains en France au XVIIIe siècle. La musique était alors assez présente, dans notre pays, dans les salons, dans les grandes familles aristocrates mais on n’avait encore jamais vu de chanteurs castrés en France.

A titre personnel, je joue le rôle de Claudine, une femme très libre, qui revient de Venise chez elle et qui offre un castrat à son amant ou mari – on ne sait pas exactement quel est leur lien. C’est l’élément déclencheur de la pièce…

 

 

Au moment de vous approprier ce personnage, vous étiez-vous plongée dans certains éléments de contexte de l’époque, pour mieux en appréhender l’atmosphère ?

Je ne suis évidemment pas habituée à jouer un personnage du XVIIIe donc, pour le rôle, j’ai regardé beaucoup de films d’époque. Notamment « Madame de Joncquières », avec Cécile de France, qui se tient extrêmement droite. La position des mains, à l’époque, est extrêmement importante. On ne peut évidemment pas les mettre dans les poches…Je connaissais peu le monde des castrats, j’ai regardé « Farinelli », je me suis renseignée, j’ai lu pas mal d’articles. Sabine, l’auteur, nous a beaucoup documentés aussi, elle nous a vraiment donné toute sa bibliographie de tous les bouquins dont elle s’était inspirée. Je suis allée voir pas mal de spectacles pour savoir quels éléments de mise en scène étaient mis en avant et quels étaient les costumes. Je pense notamment à une pièce au La Bruyère qui m’a vraiment marquée, qui s’appelait « Aime comme Marquise ». La comédienne qui jouait cette femme m’a beaucoup inspirée.

Mais, oui, il est évident que l’on s’est tous plus ou moins inspirés de vieux bouquins du lycée que l’on avait en tête, comme « La princesse de Clèves », ainsi que de films d’époque. Aujourd’hui, c’est vrai que pas mal de supports existent, nous permettant de travailler nos rôles.

Pour certaines facettes de Claudine, y avez-vous mis, de près ou de loin, un peu de vous ou de personnes de votre entourage ?

Je pense que Claudine me ressemble sur pas mal d’aspects. Elle est un peu fofolle, extravagante, elle parle beaucoup, elle peut aussi être joueuse avec son mari. Elle est parfois sur la retenue mais elle n’a pas sa langue dans sa poche, quand elle a besoin de dire quelque chose, elle le dit donc elle est assez honnête. Elle est également une femme enfant.

Donc, oui, j’y ai mis un peu de ma personnalité. De toute manière, tu y mets forcément un peu de toi quand tu construis un rôle. Evidemment, la classe sociale est très éloignée de la mienne, l’époque fait toute la différence mais il n’empêche que, dans sa folie, sa générosité et je dirais sa fougue, on se rejoint pas mal.

Les mots et le phrasé sont-ils d’ailleurs ceux de l’époque ? Ou le vocabulaire est-il plus contemporain ?

Je pense que Sabine a vraiment fait un beau travail, justement, sur la retranscription et le langage soutenu de l’époque. Maintenant, nous, comédiens, sommes très très fidèles à son écriture mais on peut y mettre aussi un peu de contemporain dans notre manière de parler pour, peut-être, rendre nos personnages plus quotidiens. Donc c’est vraiment un parti-pris. On a cette liberté de quand même casser un peu ce langage soutenu mais tout le texte est extrêmement classique. J’avoue que ça fait du bien aussi aux oreilles de ne pas avoir un « ouais, grave ! » en plein milieu d’une réplique.

Vous l’avez dit, vous êtes 4 sur scène mais pas forcément 4 comédiens, il y a un mélange de jeu et de musicalité tout au long de la représentation…

Sachant que ça parle des chanteurs castrats, on n’avait pas du tout envie de proposer juste un comédien qui interprète un castrat mais qui ne puisse pas chanter. Donc notre comédien, je vous rassure, n’est pas castré, il est contreténor donc il a une tessiture vocale évidemment très aigue pour un garçon. Il fallait aussi qu’il ait un amour pour Vivaldi, qu’il connaisse ses chansons et ses mélodies, Sébastien a donc fait, lui aussi, un gros travail de recherches. On ne voulait pas non plus se contenter d’une bande son, on souhaitait avoir un vrai piano sur scène. Malheureusement pour nous, ce n’est pas un clavecin car le piano, à l’époque, n’était pas vraiment existant mais, justement, on se marre là-dessus, on dit que c’est un piano droit et que mon mari est un avant-gardiste. Ces deux rôles, de Sébastien et de Magnhild, contrebalancent donc les deux autres personnages.

 

 

Quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir du public, à l’issue du spectacle ?

Je pense qu’ils ont apprécié l’ambiance générale qui se dégage de cette pièce, on a eu de très beaux compliments sur le texte, sur l’énergie déployée sur le plateau, sur le décor classique de ce salon parisien, sur la beauté des chants. On a eu pas mal de mots gentils mais c’est un début, on verra par la suite.

A propos de début, sans doute peaufinez-vous encore certains éléments, en fonction de vos ressentis et des retours de la salle ?

On s’est rendu compte qu’il y avait quelques petites choses qui ne passaient pas. Pas le texte, qui est écrit et ancré, en revanche en mise en scène il peut y avoir des déplacements à retravailler. Un accessoire de texte peut aussi être déplacé ou changé de timing. Alors même que l’on est sur scène, on va refaire des répétitions pour que le spectacle se bonifie de semaines en semaines. Donc, oui, je pense qu’il va encore bouger, rien n’est fixé.

 

 

En complément, vous qui êtes une artiste aux multiples casquettes, vous développez d’autres projets musicaux…

Oui, c’est d’ailleurs aussi pour cela que « Folie Baroque » m’a beaucoup attirée quand on m’a proposé le rôle, c’est qu’il y avait évidemment un lien entre la musique et la comédie, les deux métiers que je fais et qui me plaisent toujours autant.

J’avais sorti un premier EP – un album de 6 titres – en mars 2022 et je suis sur l’écriture d’un second. C’est du travail, de l’écriture des textes à l’enregistrement, sans oublier les scénarii des clips. Je m’en occupe donc à côté du théâtre et j’aurai une date de concert le 27 janvier au Pamela Club, à Saint-Germain. C’est une date gratuite, où seront présentés 2 à 3 nouveaux titres du prochain EP. J’y ferai aussi quelques reprises et chanterai également l’intégralité du premier album.

Avoir cette pluridisciplinarité-là doit être, à titre personnel, particulièrement plaisant et agréable ?

Oui ! Là où je me sens un peu légitime sur scène dans « Folie Baroque », c’est que, comme je suis musicienne, j’ai une certaine oreille et donc je comprends leur langage, ce qu’un autre comédien peut-être ne comprendrait pas. Donc, quand ils parlent de tierces, de changements de tonalité ou de rythme, je les comprends. C’est mon petit plus en tant que comédienneJ. Parfois même, je traduis à Alexis ce qu’ils veulent dire. C’est vrai que c’est hyper sympa : j’ai, sur scène, le plaisir d’écouter de la belle musique et le plaisir pour moi de jouer la comédie.

Merci, Mathilde, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Musique

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Juliette Tresanini évoque sa belle et riche actualité artistique, dans des registres variés !

Publié le par Julian STOCKY

@ Crédits photo : Sarah Salazar

 

Bonjour Juliette,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

De beaux projets et de belles actualités vous attendent pour 2023, sur différents supports et dans différents registres. Tout d’abord sur TF1, d’ici un mois environ, en tant que guest dans la série « Léo Mattei », entourée d’un casting prestigieux. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a dû être pour vous de participer à cette belle aventure, pleine d’humanité ?

Oui, c’est exactement cela, il régnait tant sur le plateau que le soir au restaurant une ambiance très familiale. Nathalie Lecoultre et Jean-Luc Reichmann sont des personnes extrêmement accueillantes.  Je n’oublie pas Lola Dubini, qui fait partie de la brigade. Nous étions comme dans une colo !

On a beaucoup tourné, sur trois semaines, avec de grosses séquences, pour ce double épisode. Avec Firmine Richard, Lorie Pester, Rebecca Benhamour et moi-même. C’est autour de la maison des femmes, un sujet qui résonne en moi. C’est particulièrement un épisode qui m’a plu à la lecture et je ne m’attendais pas à entrer autant en résonance avec ce projet, mon personnage ainsi que toute l'équipe.

L'épisode sera projeté à Luchon, le samedi 4 février en avant première. J’y serai aux côtés de Jean-Luc, Nathalie et Lola.  J’ai hâte !

En quelques mots, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage, pour ce que vous pouvez en dire ?

Je suis une des bénévoles de la maison des femmes. Je travaille dans un restaurant et, sur mon temps libre, je viens aider à encadrer les enfants et les femmes victimes de violence. Je suis aussi la meilleure amie du personnage de Lorie. Les téléspectateurs pourront ainsi suivre nos deux parcours de femmes.

 

@ Crédits photo : Sarah Salazar

 

Cette série et ce double-épisode permettent de mettre en avant des thèmes sociétaux importants, qui parlent à beaucoup de monde. Cela doit être une fierté pour vous ?

Complètement ! C’est la volonté de Jean-Luc, il a fait cette série pour défendre et parler des droits des mineurs. Cet épisode parle des violences faites aux femmes, un de mes combats. Mais ce n'est pas que le sujet qui m'a séduite : j'ai trouvé le scénario particulièrement bien ficelé, l’intrigue aussi  tient en haleine et je défie quiconque de trouver l'issue. Dès les lectures en tout cas, toute l’équipe avait l’air très emballée.

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

Non, on va le découvrir à Luchon, dans la salle, avec tout le monde. J’ai un peu le trac parce que c’est un rôle un peu éloigné de ce que j’ai l’habitude de faire où j’ai eu des scènes très fortes en intensité.  C’était un vrai challenge pour moi !

 

@ Crédits photo : Sarah Salazar

 

Toujours à l’image, vous serez prochainement également sur France Télévisions. Un mot peut-être sur cette autre actualité ?

« Disparition Inquiétante » sera en compétition au festival de Luchon. J'y retrouve Stéphanie Pillonca, qui est vraiment une réalisatrice coup de cœur de l’année dernière, avec laquelle j’avais tourné dans « Dragon boat », sélectionné au festival de La Rochelle. Elle m’a fait ce cadeau de me confier un rôle où il fallait que je sois très à l'aise en équitation, j'ai donc repris quelques cours cet été pour être parfaitement à l'aise et gérer à la fois le cheval et la technique. Par exemple, sur le tournage, le micro faisait peur à Serena, ma jument, il fallait gérer cette peur, je devais bien maîtriser et calmer mon animal. J’adore avoir des rôles où je dois retravailler mes compétences. J’ai toujours dit que mon rêve était de manier des armes, d’avoir des rôles physiques pour m’entraîner durement avant.

J’ai également eu le plaisir de retrouver Julie Gayet. C’est mon troisième tournage avec elle, on se connaît bien, on avait même fait un épisode pour ma chaîne sur l’endométriose. La revoir est toujours un bonheur, c’est une grande actrice et une femme exceptionnelle de par son engagement pour les autres femmes.

Il y avait aussi Youssef Hajdi, que j’avais rencontré à « Séries mania », c’était notre premier tournage ensemble et il a été super également.

Cette expérience a donc été l’occasion, pour vous, de mélanger plusieurs passions, celle de l’équitation en plus de celle du jeu…

Autant faire des rôles divers et variés, me surprendre et me secouer dans tous les sens. Maintenant, je viens d’avoir un agent en Angleterre, c’est formidable, je commence déjà à avoir des castings. Et les Anglais adorent te transformer et te proposer des rôles à contre-emploi ! Je suis impatiente de travailler avec eux.

 

@ Crédits photo : Sarah Salazar

 

Dans un autre registre, vous avez récemment tourné un programme de science-fiction. Était-ce là votre première expérience dans ce domaine ?

Ah oui ! Il n’y en a pas beaucoup en France, c’est une chance incroyable. Pour le coup, je devais apprendre à me battre. Alain Figlarz, responsable de toutes les cascades des films de Luc Besson, m’a accompagnée, pour tenir un flingue et être crédible dans mes gestes, moi qui devais me battre à mains nues face à des zombies. Heureusement que je faisais de la boxe à Sète, que je cours et que je suis assez tonique, cela m’a aidée.

Au-delà d’un nouveau registre, cela vous permet, là encore, de développer votre panel de jeu et de compétences…

Merci Jean-Michel Tari (l'auteur et réalisateur). En plus, j’avais des costumes incroyables, on était dans des combinaisons dingues, avec des flingues de l'espace et un vaisseau spatial reconstitué pour l'occasion. On sent qu’il y a eu des années de préparation en amont, et le résultat est dément, vous pouvez déjà voir le trailer sur Internet.

 

@ Crédits photo : Sarah Salazar

 

Cette première expérience vous a-t-elle donné l’envie de renouveler l’aventure ?

Tellement ! En fait, j’ai envie de rôles où je me bas, où je suis dure, j’ai envie d’action et de fight. Je ne sais pas d’où ça vient, moi qui, dans la vie, suis plutôt douce et plutôt agréable. En tout cas, ce ne sont pas des rôles que l’on donne à beaucoup de comédiennes…J’aimerais bien aussi apprendre à faire mes cascades moi-même. Mais bien sûr, après 4 ans de drame, je souhaiterais aussi revenir à mes premières amours : la comédie !

Un autre projet, "Les vrais détectives", va prochainement voir le jour également, peut-être sur Youtube dans un premier temps...

Oui, une mini-série à la « Kaamelott » de dix épisodes de quatre à cinq minutes, dans le même univers un peu absurde. En termes d’humour, vous pourrez sans doute y trouver des similitudes. C’est un commissariat de bras cassés, avec deux détectives tellement nuls que la boss, que je joue, se tape la tête contre les murs à chaque intrigue, tellement ça mène nulle part. Ça part dans tous les sens, c’est drôle, c’est bien écrit et réalisé par Arnaud Gransagne.

C’est une série si quali qu'elle pourrait complètement être diffusée sur une chaîne TV. On recherche en tout cas un diffuseur :)

 

@ Crédits photo : Sarah Salazar

 

En tout cas, ces quatre actualités sont particulièrement diversifiées, ce qui doit être très plaisant, avec également beaucoup de complémentarité artistique ?

Il ne me manque plus que les films d’auteur au cinéma, mon rêve ultime tourner avec Michel Leclerc, Baya Kasmi, Philippe Lioret, Jacques Audiard, Catherine Corsini stop stop je m'arrête là car la liste de mes envies est très longue.

Merci, Juliette, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Natalia Pujszo évoque son actualité artistique, sur scène et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Natalia,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous avez récemment terminé les dates 2022/23 du spectacle «Merlin, la légende musicale» aux Folies Bergère. Vous participez à cette aventure depuis le début, sans doute que ce doit être à chaque fois un plaisir de retrouver toute l’équipe et le public ?

Oui, bien sûr ! Ce spectacle existe depuis un peu plus de 2 ans, c’est vrai que j’ai de super souvenirs de ce premier mois de répétitions que l’on avait fait avec toute l’équipe. Franchement, on s’entend tous super bien et c’était vraiment un plaisir de les retrouver aux Folies Bergère, pour cette deuxième saison. C’était top !

C’est gratifiant de jouer dans un tel endroit. A chaque fois que l’on monte sur scène, on se rend compte que l’on est aux Folies Bergère, c’est juste du plaisir, on se donne à fond, on profite de chaque instant. Le tout avec de chouettes costumes.

Artistiquement parlant, ce mélange de jeu et de chants doit être très enrichissant ?

Tout à fait ! A la base, j’ai une formation de comédie musicale, j’ai vraiment été formée chant/danse/théâtre donc une formation pluridisciplinaire. J’avais fait beaucoup de comédies musicales de 2012 à 2015, avec une petite pause ensuite pour me consacrer aux tournages. J’ai vraiment repris la comédie musicale avec ce spectacle et c’est vrai que c’est chouette de pouvoir allier les trois disciplines. J’ai aussi découvert une autre discipline, à savoir le combat à l’épée, que j’ai apprise avec un chorégraphe de combats, Amedeo Cazzella. Il nous a vraiment bien coachés sur tous les bons gestes et toute la sécurité. C’est une corde de plus à mon arc.

 

 

Je suis vraiment très contente d’incarner Azénor, ce personnage très fort, qui a une super belle évolution. A l’acte I, c’est une sorcière un peu maladroite, qui se cherche un peu. Petit à petit, elle va vraiment s’imposer, avec détermination. Elle devient chevalière à l’acte II, avec une magnifique armure et deux épées. Il y a un super combat, c’est vraiment un plaisir à chaque fois.

Pour rebondir sur le côté pluridisciplinaire, grâce à cette nouvelle corde à mon arc, j’ai pu accéder à la série docu-fiction « Vikings » qui sera surement sur C8. Je fais Lagertha, là aussi il y a un chouette combat à interpréter. C’était un vrai plaisir aussi de faire cela.

Quels sont généralement les principaux retours du public sur « Merlin, la légende musicale » ?

A la fin du spectacle, on est quelques-uns à faire des photos avec le public. Ce qui nous permet d’avoir les réactions à chaud. Les enfants sont forcément émerveillés, ils nous regardent, se demandant si on est réels, ils veulent toucher aux épées, se rendant compte qu’elles sont lourdes. Ils sont contents d’avoir passé ce moment féérique. Les adultes le sont aussi parce que ce n’est pas juste un spectacle trop infantilisant, c’est vraiment pour toute la famille. Je pense que les parents passent un bon moment, il y a plusieurs niveaux de lecture. A l’acte II par exemple, on y parle d’une relation d’adultère, un sujet bien plus adulte. Tout le monde passe donc un bon moment, souvent les parents nous remercient et nous félicitent de faire à la fois les combats, les chansons, le jeu,…

Si on se replonge quelques temps en arrière, au moment de vous approprier ce rôle, vous étiez-vous plongée dans certaines documentations, pour vous imprégner de l’atmosphère ?

Le personnage d’Azénor a été créé par l’auteur du spectacle, Marie-Jo Zarb. Donc ce n’est pas comme si je jouais Arthur et que je pouvais me replonger avec précisions dans les détails que l’on peut avoir. Là, ce personnage est tout nouveau, je sais que Marie-Jo s’est inspirée de femmes guerrières qui ont existé mais cela reste un rôle nouveau, à créer complètement. Je connaissais déjà un peu la légende arthurienne, j’aime beaucoup les films d’époque, avec ce côté un peu chevaleresque. Je ne dirais pas que je me suis forcément replongée dedans parce que c’est quelque chose que je connaissais partiellement. Mais je me suis laissé guider par Marie-Jo, qui savait exactement ce qu’elle voulait. Il y avait une réelle précision dans ce qu’elle voulait donner à Azénor. A travers ce personnage, elle voulait vraiment donner du pouvoir aux femmes. J’y ai aussi mis de moi, on a cherché, on a tâtonné pendant les répétitions, on l’a créée ensemble et maintenant, Azénor existe !

 

 

Ce spectacle poursuit son chemin et, normalement, vous serez de retour à l’affiche dans quelques mois, au même endroit…

Tout à fait ! Normalement, on revient. C’est en tout cas dans les petits papiers, ça devrait se faire, je pense, d’octobre 2023 à début janvier 2024, avec probablement une vingtaine de dates.

En complément, le spectacle « Les Vilaines » poursuit sa tournée avec, récemment, des dates sur Monaco pour le nouvel an. Sans doute en êtes-vous repartie la tête remplie de souvenirs ?

On était contentes de se revoir, on avait eu une date de tournée début octobre mais c’est vrai que ça faisait long depuis le dernier festival d’Avignon. Oui, Monaco a été une super expérience, on a fait 4 dates du 29 au 31 décembre, avec deux représentations au nouvel an. C’était intense, c’était la première fois que l’on jouait « Les Vilaines » 2 fois de suite, il fallait être bien réveillées et ne pas trop se fatiguer sur la première du coup. Le public était super, on a fait 4 salles complètes, tout le monde participait, riait, était attentif. A la fin, les gens restaient pour nous féliciter, c’était plaisant !

 

 

Si tout va bien, vous serez à nouveau en Avignon, en juillet prochain…

Tout à fait ! D’ailleurs, avant, nous aurons encore plusieurs dates de tournée, de janvier à avril, un peu partout en France. Et, effectivement, nous nous retrouverons probablement à nouveau au festival d’Avignon, c’est en tout cas fort probable.

 

 

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes et aux différentes cordes. D’autres projets sont d’ailleurs en cours à l’image cette fois-ci…

J’ai hâte de voir le résultat de « Vikings » que j’ai évoqué précédemment. C’était une super expérience, l’équipe était au top et j’ai retrouvé Alain Brunard qui était déjà le coréalisateur de « La guerres des trônes » sur France 5, où j’avais joué la femme de Louis XV. C’était un plaisir de travailler à nouveau avec lui, en plus on a tourné dans de super lieux, notamment près de Cherbourg, sur la baie d’Ecalgrain. C’est un endroit dingue, on a fait le combat sur une falaise, il fallait faire attention à ne pas tomber dans le vide. Le régleur du combat sur le tournage nous a donné de précieux conseils. C’était en tout cas une super expérience, j’ai adoré !

 

 

D’autres projets à l’image vont sortir, je fais un petit rôle dans la série « Bardot », où je joue Monique Bécaud, la femme du chanteur Gilbert Bécaud dans les années 50. Je vais aussi tourner au printemps un court-métrage un peu futuriste dystopique, un autre registre très intéressant. J’aurai l’un des rôles principaux, celui d’une cheffe d’état un peu extrémiste et tyrannique. Cela fait encore un personnage avec un autre caractère.

D’ailleurs, considérez-vous ces différents domaines artistiques comme un seul et même métier ? Ou les dissociez-vous davantage ?

Hum… ce n’est pas une question facile. Je dirais que ça reste de l’artistique donc ça reste quand même un gros bloc, ce n’est pas comme si, d’un coup, j’allais faire de la couture. Là, ça reste du jeu, ça reste l’incarnation d’un personnage, ça reste l’utilisation de la voix pour parler ou chanter. Mais, malgré tout, je trouve que le jeu sur scène et celui à l’image ne sont pas pareils. Sur scène, il y a une notion où il faut vraiment jouer plus grand, ouvrir son plexus solaire, parler un peu plus fort, encore plus articuler, jouer avec tout son corps. On ne peut pas faire petit, ni avec son corps, ni avec son regard, il faut donc amplifier. A l’inverse, à l’image, et c’est pour cela que j’adore l’image encore plus que la scène, on peut jouer avec le regard, vraiment jouer avec des petites nuances, y mettre vraiment du sous-texte, c’est vraiment du détail et c’est ce qui est agréable. On peut se permettre de chuchoter un peu plus, de moins articuler, d’être un peu plus sale dans le langage. Alors que, sur scène, il faut être plus audible et compréhensible. Je dirais que ce sont les différences majeures entre les deux.

En conclusion, fort de toutes ces actualités à venir, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle année qui démarre seulement ?

Je dirais encore plus de projets à l’image, j’aimerais bien faire encore plus de cinéma, pourquoi pas aussi une série sur une plateforme. J’aime beaucoup les films d’époque, pour voyager aussi bien dans les costumes que dans les décors.

Merci, Natalia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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TMC / Les Mystères de l'Amour : Magali Mosquera évoque son arrivée dans cette série à succès !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Magali,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons actuellement vous retrouver sur TMC, dans la série à succès « Les Mystères de l’Amour ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous de rejoindre cette famille télévisuelle historique ?

C’est exactement cela ! J’ai été agréablement surprise, honorée parce que c’est une équipe qui a plus de 30 ans. Cela m’a même extrêmement touchée de me dire que j’allai rejoindre la troupe, alors que je regardais « Hélène et les garçons » quand j’étais gamine. Donc je suis vraiment super super contente d’intégrer cette troupe et j’espère y rester un petit moment.

Comme beaucoup, vous l’avez dit, vous regardiez la série à ses débuts et, à présent, de la rejoindre permet quelque part de boucler une boucle…

Oui, oui, j’adorais regarder quand j’étais gamine, je n’en loupais pas un épisode. Me dire que, 30 ans plus tard, j’intègre cette équipe, je trouve cela fou. Comme quoi, on ne peut pas prédire l’avenir ! C’est énorme et magique. J’apprends énormément à côté d’eux puisque ce sont des gens qui se connaissent extrêmement bien et qui jouent le même rôle depuis tant d’années. Donc, d’un point de vue professionnel, j’apprends beaucoup en les regardant, c’est cool.

En quelques mots, dans quel contexte arrive Carmela dans la série ?

Carmela est une nouvelle recrue qui intègre la fondation d’Hélène et du docteur Blake, elle va travailler avec eux et aura, pour le moment, un visage très lisse. En fait, il s’avère que cette femme arrive tout droit de Colombie, avec des idées pas très légales. Sans trop en dévoiler, elle va faire des choses qui ne sont pas du tout autorisées et elle va surtout essayer de ne pas se faire prendre.

Arrivent aussi les retrouvailles avec Etienne, que mon personnage a connu il y a 15 ans, eux qui étaient mannequins en Colombie. Il y aura certainement aussi diverses histoires d’amour avec certains personnages.

A titre personnel, cela permet un panel très large de jeu et d’émotions…

C’est ce que j’apprécie beaucoup dans ce personnage. D’ailleurs, je ne savais pas du tout ce qu’il en était quand j’ai passé le casting. Elle joue différentes émotions, on va dire différentes facettes. A la fois, elle est une femme très lisse, très bienveillante et très gentille, aussi très séduisante pour se mettre plein de monde dans la poche mais, en même temps, elle a un côté beaucoup plus sombre, à faire des choses illégales.

Au moment de son interprétation et de son appropriation, avez-vous eu des sources plus personnelles d’inspiration ? Y avez-vous mis un peu de vous sur certaines de ses facettes, du moins celles plus positives J ?

J’avais le champ libre, on m’a aiguillée au départ sur l’aspect très lisse, chose que j’ai faite. C’est une femme qui ne me ressemble pas du tout au quotidien, j’ai eu plein d’idées en m’inspirant de certaines femmes que j’ai connues lorsque je travaillais dans le monde de la coiffure. Je gérais une clientèle, j’y avais énormément de caractères différents, cela m’aide beaucoup aussi pour jouer ce rôle. Suivant l’écriture, j’adapte ses facettes, je joue sur les émotions.

Je m’inspire aussi de ce que je regarde à la télé, notamment les séries policières et les thrillers psychologiques. Je m’inspire tous les jours des gens que je rencontre et de ceux de mon entourage. En tout cas, c’est cool car très divers.

 

 

On le sait, le rythme de tournage est très soutenu. Au-delà de l’exigence que cela génère, c’est aussi une vraie école artistique…

C’est vrai que c’est un rythme extrêmement soutenu. On reçoit les textes chaque semaine, parfois 72 heures avant le tournage. A moi donc d’avoir une mémoire très visuelle et très active. J’ai envie de vous dire que plus tu apprends, plus tu enregistres facilement. Effectivement, les journées sont denses, avec beaucoup de séquences donc beaucoup de texte et d’investissement. On parle toute la journée, on joue toute la journée, ce qui génère une certaine fatigue. Mais c’est cool, on reçoit plein de conseils pour éviter de se tromper. Par exemple, au début, on peut avoir tendance à parler très vite, à vouloir sortir très rapidement la réplique alors que, en vrai, après m’être trompée 2 à 3 fois, j’ai ralenti la cadence. Forcément, quand on la baisse, c’est comme si les mots apparaissaient alors devant le visage, permettant de mieux comprendre ce que l’on est en train de raconter. Je progresse beaucoup en tout cas !

La diffusion vient de commencer. Dans quel état d’esprit êtes-vous vis-à-vis du rendu final ? Le regardez-vous facilement pour capitaliser les points forts de votre jeu et ceux à corriger ?

Complètement ! Je regarde dans l’idée justement de corriger certaines erreurs, forcément il y en a et il y en aura encore je pense mais on va essayer de les limiter. J’ai quand même beaucoup de mal à me voir à l’écran, je suis extrêmement perfectionniste donc j’ai assez peur du rendu et j’ai même la trouille, j’ai toujours quelque chose à redire sur mon attitude et mon jeu mais ça fait partie de l’exercice, il faut regarder ce que l’on dégage pour s’améliorer. De toute façon, c’est le jeu, c’est tourné, c’est monté, ça ne m’appartient plus !

Au fur et à mesure, vous allez également probablement recevoir les premiers retours du public sur votre personnage de Carmela…

C’est un personnage récurrent, il y aura forcément des retours, là aussi c’est le jeu. On ne peut pas plaire à tout le monde, c’est logique, le personnage également veut cela. Il faut être prêt en tout cas à recevoir les critiques comme les choses positives.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette aventure ?

Qu’elle se poursuive parce que l’équipe est sympa, que le personnage est intéressant. Le fait qu’il ait plusieurs facettes est cool à jouer, il est très sympa et m’aide dans mon jeu. C’est une super expérience !

Le chemin a été long, j’éprouve donc de la gratitude et j’espère qu’il continuera vers d’autres aventures. Je me souhaite ainsi d’interpréter d’autres rôles, j’espère que ce n’est que le début de quelque chose, je n’ai pas envie de m’arrêter à ce personnage. Je prends conscience de ce que c’est que d’interpréter un personnage sur la durée, du coup j’ai envie de jouer plein d’autres choses.

Merci, Magali, pour toutes vos réponses !

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France 2 / Piste noire : Déborah Krey nous raconte sa participation à cette nouvelle mini-série !

Publié le par Julian STOCKY

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Bonjour Déborah,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver sur France 2, en prime time, dès le 23 janvier prochain pour la nouvelle série « Piste noire ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette nouvelle aventure ?

Oui, ça l’était ! D’aller tourner là-bas, quand j’ai vu les noms au casting, j’étais trop contente ! Le fait de tourner dans une station de ski, j’étais aussi trop contente ! Et qui dit nouvelle aventure, dit évidemment plein de nouvelles richesses.

En plus de cela, le cadre de tournage est particulièrement agréable et sympathique, permettant également des images et une lumière très chouettes…

Oui ! J’espère que les téléspectateurs seront au rendez-vous…par contre, il y a quelque chose dont je suis sûre, pour avoir vu les 6 épisodes, c’est que c’est vraiment canon ! L’étalonnage, le travail de l’image…la montagne est au centre de tout, ils se sont servis de beaucoup de drones, c’est vraiment sublime. Tout est là ! C’est un peu un chef d’œuvre, je trouve, en termes d’images.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Ce thriller sentimental permet, en tout cas, d’aborder des thèmes divers et variés, qui sont en plein dans les préoccupations de la société…

Carrément ! C’est surtout le sujet de l’écologie qui m’a marquée. Après, je suis habituée à jouer dans des enquêtes où des tas de sujets me touchent personnellement. Là, c’est surtout cette espèce de bataille pour sauver la station et la nature, afin de lui laisser ses droits. Je trouve la comédienne Solène Rigot formidable. Elle rend le personnage hyper bien.

Vous y interprétez le personnage de Charlotte Arnoux, la femme de Boris, champion de ski. Quel regard portez-vous sur elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Charlotte, pour moi, a un passé très sombre, dont le téléspectateur n’a pas besoin d’être au courant. Il y a un moment où elle dit « je ne reviendrai pas d’où je viens ». C’est comme cela que je l’ai abordée, c’est qu’elle revient d’un endroit où elle a dû faire des choses pas très catholiques, où elle devait être évidemment un peu dans un passé très compliqué je pense. Du coup, elle s’est retrouvée amoureuse de ce futur champion, il y a un vrai amour entre eux et elle a décidé d’y mettre toute son énergie. C’est une vraie businesswoman, elle est extrêmement déterminée, elle est capable de garder la face quoi qu’il arrive. Disons qu’elle a un peu mille visages…

Ce rôle vous permet en tout cas de proposer une palette large de jeu et d’émotions…

Franchement, oui ! J’ai eu, on peut dire, de la chance. J’ai beaucoup aimé jouer ce personnage. Sur chaque scène, j’ai essayé d’y apporter ne serait-ce qu’une petite couleur à chaque fois un peu différente. Pour moi, elle a un tempérament qui fait qu’elle est très mystérieuse. D’un coup, elle peut être grande gueule, d’un coup elle va paraitre très mature, femme d’affaires un peu, d’un coup la jalousie va reprendre. Elle passe par mille états, très apaisée puis, d’un coup, très déterminée. Oui, cela a été un plaisir à jouer, c’est riche comme personnage je trouve.

Au moment de son interprétation, avez-vous eu des sources particulières et plus personnelles d’inspiration ?

Pour tous les rôles que je travaille, qu’il y ait beaucoup de jours de tournage ou seulement quelques-uns, je travaille toujours d’où elle vient. Généralement, je le garde d’ailleurs pour moi. Je m’invente toujours sa vie en fait, elle m’apparait. J’étoffe la bible des auteurs quand elle donne des informations, j’y ajoute des détails pour que ça me parle. Dès fois, il n’y a pas de bible, c’est juste une discussion avec un réalisateur où deux à trois mots vont matcher. Ensuite, c’est à moi de faire tout le travail mais j’aime bien, effectivement, connaitre le passé de mon personnage : qui il est, d’où il vient et quel est son objectif.

D’ailleurs, sans dévoiler de grand secret, l’univers de la montagne et des stations de ski, dans les Alpes ou ailleurs, vous était-il familier ?

J’ai déjà tourné dans « Altitudes » il y a quelques années, j’avais fait deux mois non-stop dans les montagnes. J’avais adoré cela et, là, de pouvoir y retourner, j’étais très excitée. J’en n’avais pas peur, pour l’avoir déjà fait et, en effet, c’est sûr, il fait froid mais il y a une espèce de microcosme que j’aime beaucoup. Le fait de partir loin, de se retrouver avec une petite équipe au milieu de ces grandes montagnes enneigées, à se raconter nos histoires, à se retrouver le soir dans un petit pub de station pour débriefer et bosser les scènes du lendemain, ça marque…

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

En tout cas, vous devez être impatiente de découvrir les retours du public…

Carrément ! Je trouve que les acteurs se sont tous donnés à fond, je trouve que le binôme principal est super, j’ai hâte de voir ce que les gens en pensent. Il me tarde de voir comment ce sera accueilli parce que c’est assez sombre quand même. C’est un peu vertigineux, c’est un peu à part.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques en ce moment ?

Je suis toujours au théâtre depuis un bon moment dans « Le cercle des illusionnistes », d’Alexis Michalik. En prévision, j’ai la saison 3 de la série « Les Invisibles ». Donc l’année s’annonce bien !

Merci, Déborah, pour toutes vos réponses !

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France 2 / Piste noire : Cécile Geindre nous raconte comment elle a abordé son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

© Macondo

 

Bonjour Cécile,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver sur France 2, en prime time, dès le 23 janvier prochain pour la nouvelle série « Piste noire ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette nouvelle aventure ?

Alors, oui, effectivement, c’était vraiment un grand plaisir de participer à ce tournage. Déjà, le lieu est magnifique, on tournait dans les montagnes, à plusieurs moments de l’année. C’était un cadre formidable ! En plus avec une très très belle équipe. C’était vraiment un tournage très agréableJ.

Vous l’avez dit, le cadre de tournage est particulièrement agréable et sympathique, permettant également des images et une lumière très chouettes…

Oui ! Après, agréable mais pas pour tout le monde…Il faisait aussi, par moment, très très froid. L’équipe a pas mal souffert de cela. J’avais de la chance, dans les moments les plus froids, j’étais soit dans ma Berline, soit avec mon vison donc j’étais protégée.

Ce thriller sentimental permet, en tout cas, d’aborder des thèmes divers et variés, qui sont en plein dans les préoccupations de la société…

Oui, effectivement, c’est un thriller qui parle de corruption. On est au cœur de l’écologie, on traite de la destruction de la nature, au nom du pouvoir et de l’argent que représente pas mal mon personnage. Aussi la précarité des personnes qui travaillent dans la station. On est donc au cœur de préoccupations sociétales actuelles.

C’est une fierté de défendre ces thèmes, c’était aussi pour cela que participer à ce projet me tenait beaucoup à cœur. J’ai trouvé que le sujet était important, qu’il fallait en parler. Le rôle à défendre était très intéressant. J’ai été touchée par la thématique.

Vous y interprétez le personnage de Tatiana Levsky. Quel regard portez-vous sur elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

C’est une femme russe, qui observe beaucoup, elle est pas mal en retrait mais, effectivement, elle vérifie constamment que tout se déroule selon les plans. C’est une femme qui représente ses clients, qui ont investi beaucoup d’argent dans le projet des Clairies 3000. C’est un personnage qui garde son sang-froid quoi qu’il arrive. Elle évolue dans un milieu où la moindre marque de faiblesse peut être fatale donc elle est beaucoup dans le contrôle.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Au moment de son interprétation, avez-vous eu des sources particulières et plus personnelles d’inspiration ?

Ce qui était très intéressant pour moi dans ce rôle, ça a été que ce soit un rôle de composition, un rôle où j’étais vraiment transformée. C’est éloignée de ce que je suis, il y a eu un super travail fait avec le costume, le maquillage, la coiffure. C’est vraiment une belle opportunité, en tant qu’actrice, et c’est assez rare, de pouvoir se transformer comme cela, autant et d’être dans la composition, en travaillant l’accent, en travaillant la façon dont marche le personnage et dont il fume. Il y avait vraiment tout à créer.

En fait, j’ai vécu pendant 7 ans à Saint-Pétersbourg donc je parle couramment russe, j’ai des amis encore actuellement en Russie et d’autres qui ont dû quitter le pays. Donc ça me touche particulièrement, ça a une résonance très spéciale aujourd’hui d’avoir joué ce rôle de femme russe. Bon, assez antipathique pour le coup, elle serait du côté de Poutine, très clairement.

J’ai aussi été interprète pour les chœurs de l’armée rouge et c’était une expérience assez folle, très intéressante. Je me suis retrouvée avec 70 artistes, de jeunes gens qui ne faisaient pas partie de l’armée mais il y avait quand même quelques militaires parmi les responsables. C’étaient des gens assez haut placés et je me suis retrouvée beaucoup à traduire des discussions entre l’équipe française et l’équipe russe. Avec des moments parfois de désaccords…je me souviens particulièrement d’un militaire, qui pouvait me montrer des photos de son chien et de sa famille, qui pouvait plaisanter avec moi mais, s’il y avait la moindre contrariété, d’un coup il faisait moins 10 degrés dans la pièce, il se transformait en une demi-seconde. Toute la pièce était réfrigérée, on avait vraiment la chair de poule d’un coup. C’est vrai que je me suis pas mal inspirée de ce genre de personnes réelles, qui ont du pouvoir, qui sont très haut placées, qui ont cette espèce de capacité à devenir froid d’un seul coup.

Sur mon personnage, j’ai aussi beaucoup travaillé sur l’animalité, ce qui m’a beaucoup aidé. Elle parle très peu mais quand elle parle, on l’écoute et on a plutôt intérêt. C’était important de trouver son corps, de trouver comment elle se déplace, comment elle observe.

D’ailleurs, sans dévoiler de grand secret, l’univers de la montagne et des stations de ski, dans les Alpes ou ailleurs, vous était-il familier ?

Je connais vraiment très très bien, j’ai de la famille qui habite dans la région. J’allais chaque week-end au ski pas très loin de Morzine quand j’étais enfant. J’aime beaucoup la montagne, c’était un plaisir d’y retourner et de manger fondues sur raclettes et sur tartiflettes.

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

J’ai pu découvrir les premiers épisodes. C’était vraiment un très bon moment. Je savais que ça allait être un très bon thriller et c’est vrai que je n’ai pas été déçue. J’avais apprécié la direction d’acteurs de Fred Grivois, j’admirais déjà son travail et j’ai trouvé que c’était vraiment à la hauteur de ce que j’espérais. Il y a un très bon jeu d’acteurs, une très belle image et l’équipe technique, en plus, était formidable.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

En tout cas, vous devez être impatiente de découvrir les retours du public…

Déjà, j’ai hâte de le voir en entier et de le découvrir avec les téléspectateurs. Le début que j’ai vu m’a vraiment donné envie de le voir, j’étais vraiment happé. C’est très intéressant aussi de savoir ce que les téléspectateurs vont en penser, c’est toujours une surprise mais je pense qu’il y a tous les ingrédients pour que ça plaise.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques en ce moment ?

Je suis en répétitions et en préparation d’un premier spectacle, en tant qu’autrice et metteuse en scène. Ce projet me tient vraiment à cœur, il sera à découvrir le 8 avril, aux Plateaux Sauvages, dans le XXe arrondissement de Paris. Sinon, je serai dans le prochain long-métrage de Laurent Firode.

Merci, Cécile, pour toutes vos réponses !

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France 2 / Piste noire : Pierre-Yves Bon évoque Boris, son personnage dans cette nouvelle mini-série !

Publié le par Julian STOCKY

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Bonjour Pierre-Yves,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver sur France 2, en prime time, dès le 23 janvier prochain pour la nouvelle série « Piste noire ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette nouvelle aventure ?

Oui, oui, ça a été un plaisir immense ! Quand j’ai été appelé pour ce projet, ma première joie a été de pouvoir interpréter un personnage qui allait changer de ceux auxquels j’avais l’habitude, ces derniers temps, pour France Télévisions, principalement des capitaines de police. Là, de jouer un sportif, c’était un beau défi que j’avais. J’ai toujours été très sportif, j’avais beaucoup de joie, pas d’appréhension, au contraire, je me disais « génial, je vais pouvoir défendre de nouvelles couleurs » dans ce personnage-là de jeune sportif, étoile montante au ski. En plus, dans des conditions quand même superbes, à la montagne.

C’était donc une grande joie, en plus pour France 2, moi qui avais l’habitude de travailler pour France 3. Donc une nouvelle aventure, de nouveaux partenaires et pas des moindres, c’était vraiment une belle aventure, c’était super. J’ai pu apporter des couleurs que je n’avais pas eu la possibilité de montrer donc c’était intéressant.

En plus de cela, le cadre de tournage est particulièrement agréable et sympathique, permettant également des images et une lumière très chouettes…

Oui, oui, ils ont fait un super boulot. J’ai de la chance, mon personnage est plus ou moins protégé des intempéries. Il y a tout cette phase, au début, de ski et, après, on apprend à l’épisode 3 qu’il se blesse, il y a alors tout son parcours personnel avec Emilie et tous ses fantômes vont revenir. Mais c’est vrai que d’autres ont eu quand même de petites galères météorologiques avec des moins 10 ou moins 15 en hauteur. Mais, en tout cas, c’était top, c’était vraiment un beau tournage.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Ce thriller sentimental permet, en tout cas, d’aborder des thèmes divers et variés, qui sont en plein dans les préoccupations de la société…

Oui, oui, complètement ! On vient aborder quand même un sujet large qui, en effet, va faire écho à chaque personne. Que ce soit le jeune ou moins jeune. Si je parle de mon personnage de Boris, on se demande quels sont les sacrifices à faire, à quel moment on les regrettera, à quel moment on ne les regrettera jamais. Aussi l’espace de la famille, les choix, les querelles familiales, les non-dits, les mensonges, les secrets au sein d’une famille dans un petit village. Egalement tout l’espace écologique qui a été amené avec cette station, on parle d’hyper activisme. C’est intéressant !

La réalisation et le montage amènent tout cela très bien, avec un côté un peu à l’américaine je trouve, qui n’est pas désagréable, qui change un peu je pense, sur certains plans. Il y a des partis pris que l’on n’a pas l’habitude de voir en France, c’est plutôt agréable, il y a une prise de risques qui est intéressante. Je pense que ça va parler à tous, tous les personnages sont assez proches d’une réalité, ce n’est pas une fiction avec des choses impossibles. Il y a beaucoup de sentiments et de fragilité qui vont résonner normalement dans les cœurs de chacun. En espérant que ça soit le cas, pour que ça puisse plaire aux téléspectateurs.

Vous y interprétez le personnage de Boris Arnoux, champion international de ski et enfant chéri des Clairies, qui rentre au village passer les fêtes de Noël après avoir remporté une course de descente internationale. Quel regard portez-vous sur lui ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

C’est délicat…j’ai un frère dans le sport, il a beaucoup pratiqué plus jeune, maintenant il est coach sportif à son compte. Mais, à 14 ans, il était champion de France de judo donc la dynamique du sport dans notre famille est quelque chose d’assez présent. Mais, de mon côté, je n’ai jamais été très compétiteur, même si j’ai une âme de compétiteur parce que c’est un ADN qui m’a été donné enfant. Du coup, je le transforme dans ma vie, pour n’importe quel sujet mais, en soi, je ne suis pas un fou de compétition. Alors que Boris, lui, est plus qu’à fond et il va en payer le prix. Donc ça vient interroger là-dessus…

Il est vraiment le schéma de l’homme compétiteur qui va dépasser un peu la ligne à ne pas franchir, où la blessure va alors apparaitre, comme chez beaucoup de grands sportifs…blessure qui est presque inévitable. A un moment donné, elle arrive et on espère qu’elle ne soit pas trop forte. Boris va mettre les œillères pendant un moment mais son corps lui dit d’arrêter tout, le sport et les mensonges. Je pense que c’est juste quelqu’un de fragile, Boris est un amoureux transit du sport et de la vie, du coup, il s’est un petit peu fait manipuler par son entourage, pour être à la hauteur de son image. Il ne montre que le lion et, en même temps, il a toutes ses petites facettes de fragilité qu’il ne peut pas montrer et que le sport ne laisse pas paraitre. L’autre jour, j’entendais une interview du nageur Camille Lacourt et, quand ils arrivent devant le bassin, en fait ils ne montrent rien alors qu’ils sont pétrifiés et qu’ils savant que ça va être dur. Du coup, il y a vraiment ce visage chez Boris de conquérant qui ne laisse rien passer mais, au fur et à mesure, tout se délit, tout se détruit, les masques tombent et il fait les frais de tout cela. Il descend doucement et, au final, il finit par se trouver, lui qui se mentait beaucoup. J’ai adoré ce personnage pour cela aussi.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Dans ma vie personnelle, j’avais eu un petit accident, physique. Ce rôle est arrivé à un moment particulier pour moi, moi qui me reconstruisais physiquement de quelque chose de pas très agréable et, là, Boris arrive et vit un trauma fort. Je me suis servi de lui pour pouvoir me reconstruire, en tant que Pierre- Yves, dans la vie de tous les jours. C’est pour cela que j’étais doublement emballé quand j’ai appris ce projet et découvert ce rôle parce que toutes les fragilités et tout ce qu’il s’était construit, je les avais vécus moi-aussi en tant que Pierre-Yves, en tant qu’individu terrestre. Donc ce rôle est vraiment particulier pour moi. Quand Boris était en béquilles, ça résonnait très fort en moi, c’était très intéressant.

J’aime vraiment beaucoup ce Boris, il est plein de fragilités, plein de forces, pour moi c’est vraiment l’homme avec toute sa force. Surtout que l’on parle toujours, dans notre société, des hommes forts et Boris est trentenaire, comme moi, il est à un âge où il faut être à l’image que l’on doit avoir pour briller et où il doit être à la hauteur de ce que la vallée des Clairies attend. Elle attend le héros et lui n’a peut-être pas si envie que cela, il doit y aller, aller au bout mais il ne peut plus. Donc il est tourmenté par ses fragilités et par le fait d’être à la hauteur de quelque chose qui le dépasse.

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

J’ai eu la chance et le privilège de le voir avant. La qualité n’a pas été une surprise. Même sur le tournage, on se rendait bien compte que le projet allait être vraiment beau esthétiquement. Tous les comédiens, je trouve, ont un niveau très très bon, tous étaient là au service du film et ça se voit vraiment dans le rendu. En termes d’images aussi, je trouve que l’on se rapproche du cinéma.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

En tout cas, vous devez être impatient de découvrir les retours du public ?

Tout à fait ! Je suis impatient et, en même temps, j’essaie d’oublier…Surtout, que ça soit bien ou non, il faut des critiques bonnes et mauvaises, j’ai hâte de connaitre le ressenti des téléspectateurs, c’est toujours agréable de savoir à quels endroits on touche. Si on arrive à toucher à plein de petits endroits différents, c’est vraiment chouette, je fais en tout cas ce métier pour ça. C’est ce qui est génial, on vient taper à un endroit pour faire raisonner, c’est chouette.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques en ce moment ? Une pièce de théâtre notamment est en préparation, « Big Mother » au Béliers Parisiens, à partir du 7 février…

Exactement ! C’est un projet ambitieux, qui se met en place depuis un petit moment, c’est une vraie création de Mélody Mourey. Elle avait déjà fait deux autres spectacles à succès, son troisième est donc assez attendu. Les réservations s’empressent déjà, à un mois seulement du début, c’est plutôt positif.

C’est un super spectacle, c’est une parenthèse théâtre qui me tient vraiment à cœur. Ce sera un beau thriller politique avec un personnage, pareil, que j’ai vraiment voulu défendre. Parce que, encore une fois, je vais pouvoir montrer une couleur que je n’ai pas eu l’opportunité de montrer sur mes anciens projets. J’ai vraiment envie de me créer une palette de couleurs la plus large possible. Là, je viens toucher aussi la comédie, qui ne m’avait pas spécialement été ouverte. On reste sur un thriller mais elle est assez présente car c’est un sujet lourd. Donc on amène la comédie pour que ce soit populaire et que l’on ne ressorte pas trop déprimé de ce spectacle. Mon personnage va passer par plusieurs facettes, dont la comédie, je suis assez content de pouvoir défendre cela en 2023.

Merci, Pierre-Yves, pour toutes vos réponses !

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France 2 / Piste noire : Hélène Seuzaret nous présente cette nouvelle mini-série, à l'antenne dès le 23 janvier prochain !

Publié le par Julian STOCKY

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Bonjour Hélène,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver sur France 2, en prime time, dès le 23 janvier prochain pour la nouvelle série « Piste noire ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette nouvelle aventure ?

Oui, comme chaque aventure que j’accepte de faireJ. C’est-à-dire que le rôle et le projet m’enthousiasment suffisamment pour que je m’y lance. Donc oui, oui, très contente ! Surtout que ça se passait à la montagne donc ce n’est pas déplaisant.

En plus de cela, le cadre de tournage est particulièrement agréable et sympathique, permettant également des images et une lumière très chouettes…

Oui, très très ! Surtout que l’on y a passé du temps, plusieurs mois et que, effectivement, on a pu voir la station sans neige puis la station avec beaucoup de neige. Donc, oui, c’était très agréable.

Ce thriller sentimental permet, en tout cas, d’aborder des thèmes divers et variés, qui sont en plein dans les préoccupations de la société…

Oui, absolument ! Dans la série, c’est vrai que l’on dénonce aussi la précarité des saisonniers, l’exploitation qu’ils subissent, on dénonce également – mon personnage est bien placé en cela – tout ce qui est corruption, pots-de-vin, commissions sous la table pour les maires notamment. Et ça se passe assez souvent, justement, dans les stations de ski, qui acceptent des conditions pas toujours très reluisantes. Là, en l’occurrence, mon personnage va se faire un peu piéger par cette attirance justement pour des choses immobilières pas très nettes, qui vont se passer dans la station de ski.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Vous y interprétez le personnage de Florence Clairevoix, la maire des Clairies. Quel regard portez-vous sur elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Un regard tendre, comme pour tous les personnages que j’interprète parce que, forcément, ils ont des failles, ils ont des qualités et plein de nuances qui, justement, me permettent de m’amuser en tant que comédienne. Oui, j’ai un regard tendre, c’est une femme qui a fait ses preuves, qui a été blessée, qui était une future championne et qui s’est blessée donc elle boite dans la série. Ses velléités de championne de ski ont été malmenées et donc elle est devenue, après, maire, c’est vrai qu’elle fait des choix qui sont un peu regrettables. Je ne veux pas spoiler mais, malheureusement, elle va s’enliser dans les choix qu’elle va faire pour la station de ski. Avec toujours une attirance pour l’argent, pour le pouvoir, c’est ce qui est dénoncé aussi donc il y a une faiblesse de sa part qui va l’entrainer dans un tourbillon un peu nocif.

Au moment de son interprétation, avez-vous eu des sources particulières et plus personnelles d’inspiration ?

Pas spécialement. C’est vrai que j’aime beaucoup me lancer dans un rôle sans avoir trop travaillé non pas mon texte mais mentalement sur la personnalité. J’aime beaucoup me laisser porter par ce que j’ai pu intégrer en ressentis et c’est vrai que je n’aime pas trop me remplir la tête de références, j’aime bien créer à l’instant T. Donc, non, je n’ai pas vraiment fait de recherches particulières.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

D’ailleurs, sans dévoiler de grand secret, l’univers de la montagne et des stations de ski, dans les Alpes ou ailleurs, vous était-il familier ?

Par rapport à ce qui s’y passe de manière immobilière et administrative, non, pas du tout mais, oui, je connais la montagne, je suis lyonnaise et j’y suis beaucoup allée dans mon enfance. J’y vais toujours un peu quand cela m’est possible donc, oui, je connais l’univers de la montagne.

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

Oui, j’ai eu l’occasion de voir des bribes d’épisodes parce que des liens m’ont été envoyés. Après, je n’ai pas tout regardé, j’aime bien découvrir en même temps, en fait, que les téléspectateurs Il y avait certaines scènes qui m’avaient plu que j’avais hâte de voir donc je n’ai pas pu résister mais j’en garde beaucoup beaucoup sous le pied pour les diffusions à la télé.

Je suis très contente du résultat, j’ai eu un ressenti très positif au moment du tournage, j’ai beaucoup aimé l’univers qu’a amené Fred Grivois, j’ai trouvé qu’il amenait une atmosphère très réaliste. A la fois, on est dans un cadre assez beau et, en même temps, il se passe des choses assez moches. C’est bien, je trouve qu’il a bien su rendre cela et qu’il a bien su nous diriger. Donc, oui, je suis assez contente de ce que j’ai pu voir. Après, j’ai pu voir des liens où tout n’était pas encore complètement finalisé donc j’aurai le plaisir de découvrir vraiment, lors de la diffusion, le projet complètement abouti.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

En tout cas, vous devez être impatiente de découvrir les retours du public. Peut-être, si les planètes sont alignées, que ce serait alors l’occasion d’une deuxième saison ?

Alors, là, il s’agit d’une mini-série donc il n’y aura, à priori, pas de suite, du moins pas à ma connaissance. En tout cas, ce sera difficile pour moi d’en faire partie…On ne peut pas dire que ça se termine très très bien pour la maire… mais, bon, je ne peux pas vous en dire plus.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques en ce moment ?

Vont être diffusés aussi mais je ne peux pas vous dire quand car je ne connais pas les dates, « Le crime lui va si bien » pour les épisodes 8 et 9 il me semble, avec Claudia Tagbo. Sans doute en février ou en mars. Ce sont d’ailleurs les deux derniers que nous avons tournés, pour le moment. Va être diffusée aussi la mini-série « L’abime » que j’ai tournée après « Piste noire », l’année dernière, avec Sara Mortensen et Gil Alma, dans le sud de la France. Ce sera diffusée, je pense, plutôt au printemps. Et, après, le projet qui me tient à cœur actuellement, c’est l’écriture d’une série qui est en développement avec une production. C’est un projet que j’ai écrit pendant le confinement, il est produit donc, dès janvier, j’ai rendez-vous avec la production pour démarcher les diffuseurs. C’est un projet très important, que je mène avec ma coscénariste Emmanuelle Phalippou.

Merci, Hélène, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Un Si Grand Soleil : Lola Klodawski évoque son personnage dans la série de France 2 et en profite pour présenter son projet théâtral !

Publié le par Julian STOCKY

@tim_delz sur insta

 

Bonjour Lola,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver actuellement dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être de participer à cette belle aventure ?

Oui, c’est vraiment hyper cool ! C’est arrivé un peu d’un coup et sans vraiment crier gare, j’avais rencontré la directrice de casting Joanna Delon pendant une Masterclass. Un mois après, elle m’a proposé de passer un casting et tout s’est enchainé hyper vite: call back, essais HMC et début du tournage. C’est très chouette. J’ai passé un mois sur place à rencontrer les différentes équipes, les différents comédiens,…Oui, c’était très cool ! Vous savez, il y a toujours des moments dans la vie où vous ne vous entendez pas avec certaines personnes, où vous croisez des gens et vous vous dites que vous ne serez pas amis…Sur USGS, tout le monde est adorable, il n’y a pas eu une seule personne avec laquelle je ne me suis pas entendue. En plus, on a tourné en septembre, il faisait encore chaud. J’ai eu la chance de tourner dans un super domaine viticole. On tournait en extérieur, dans des champs, avec des chevaux.. C’était un de mes rêves. J’espère que, dans la suite, il y aura encore plus de choses, que l’on pourra notamment monter à cheval, …j’aimerais beaucoup ! C’est vrai que les lieux de tournage sont particulièrement appréciables, aidant à la qualité du rendu final… Oui, oui, ils sont très forts !

Quand je suis arrivée, on m’a expliqué que c’est l’une des quotidiennes qui fait les meilleurs plans. Ils se donnent les moyens. En plus, j’ai revu certaines personnes de la technique avec lesquelles j’avais déjà travaillé, ils sont vraiment bons ! Et ils font cela hyper vite. On a énormément de minutes utilisables par jour, il faut des gens très doués pour réussir à faire cela.

Justement, comment avez-vous appréhendé ce rythme de tournage particulièrement soutenu ?

Je ne me suis pas adaptée tout de suite, il y a eu beaucoup de stress au début. J’ai reçu presque tous mes textes d’un coup, et en lisant certaines scènes j’avais vraiment cette impression que je n’allais pas y arriver. J’adore apprendre des textes, c’est l’un de mes trucs préférés mais, là, il y en avait beaucoup d’un coup et, forcément, il y a un moment où la mémoire sature. Mais je me suis organisée au fur et à mesure…Quand le tournage a commencé, il y a quelque chose qui s’est apaisé. On est lancés dedans, il y avait moins de projection, moins d’appréhension parce que l’on est alors dans du réel, dans du concret. On suit ainsi le rythme des équipes, on est dirigés donc ça aide. Il faut aussi apprendre à respirer, à lâcher prise et à se laisser porter, ce qui n’est pas mon fort dans la vie de tous les jours. Mais c’est plus simple avec des supers équipes, du réalisateur aux caméramans, en passant notamment par les assistants. On est vraiment enrobés, ça aide. Surtout, j’avais de suite été très bien accueillie, à bras ouverts, tout le monde est hyper friendly. Il faut donc se glisser dedans, sans trop appréhender ni sans trop penser à la diffusion non plus, il faut juste profiter du moment.

 

@tim_delz sur insta

 

Artistiquement parlant, l’arche actuellement diffusée vous permet d’interpréter un panel de jeu et d’émotions très large, ce qui doit être particulièrement plaisant ?

Oui ! Cela s’est déroulé très vite. En fait, c’est un peu comme quand tu écris une histoire, tu dois savoir ce qui arrive à la fin pour réussir à l’écrire. Le fait d’avoir toute la trame, de voir où ça va, aide vachement à créer le personnage. C’est hyper kiffant de voir qu’il y a énormément de péripéties tout de suite, que ce n’est pas juste un petit personnage, que c’est une arche entière, avec toute une histoire. Ça permet de se nourrir pour créer quelque chose. C’est vrai que j’étais assez stressée pour les scènes à l’hôpital où mon père est dans le coma parce que je savais que j’allais arriver et que l’on allait me demander de pleurer à la seconde…J’ai beaucoup appréhendé, j’étais assez anxieuse parce que je voulais faire bien et que je me mets beaucoup de pression, je voulais rendre justice à l’histoire.

Au final, ça s’est super bien passé parce que, encore une fois, on a de supers outils. On parle beaucoup des comédiens, qui sont en lumière mais sans les équipes autour, ce serait impossible de faire ce que l’on fait. C’est une question de confiance et de lâché prise.

Au moment de vous approprier le personnage d’Elodie Chalon, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

Ce n’étaient pas vraiment des inspirations de l’extérieur, son caractère s’est défini plus dans ses relations à l’intérieur de l’histoire avec son père, dans toutes ses frustrations et dans tout ce qui ne s’exprime pas non plus. Son caractère est beaucoup plus timide et calme que le mien en réalité. Elle essaie de temporiser tout, tout le temps, elle ne s’exprime jamais vraiment et elle n’éclate jamais, elle garde beaucoup de choses en elle. Cela permet de nourrir un truc à l’intérieur qui éclate plus facilement en pleurs ou autre selon les moments. Mais, pour l’instant, c’est un personnage qui étouffe, qui est jeune, qui est en train de créer son caractère, qui est en train d’aller doucement vers une forme d’indépendance qu’elle n’a pas encore. C’est plus cela qui m’a inspirée pour créer ce personnage.

 

@tim_delz sur insta

 

Quel regard portez-vous sur Elodie et sur ses réactions au fur et à mesure de l’arche diffusée ?

Je pense qu’il y a une solitude qui se ressent assez vite, elle n’a que sa relation avec son père et celle avec Noémie. Elle est très souvent seule. Mais en dessous de tous ces conflits-là, elle a quand même une relation assez forte avec son père, ils sont quand même assez proches depuis qu’ils ne sont qu’à deux. Sa mère n’est plus dans le tableau. Toute la douceur qu’elle n’a pas de lui, c’est elle qui lui donne. On a tout de suite eu une très très bonne relation avec Olivier Cabassut, qui joue mon papa, on s’est beaucoup parlé et c’est un mec très doux, très drôle. Il a amené d’ailleurs plus de douceur au personnage, qui était beaucoup plus dur sur le script. Même si ça reste un père difficile…Cette tendresse a donc été amenée différemment que par les textes que l’on a reçus et les personnages qui ont été imaginés.

En amont du tournage, vous étiez-vous plongée dans les diffusions du moment pour mieux appréhender l’atmosphère de la série ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré rester plus neutre ?

J’ai regardé quelques épisodes pour voir comment c’était filmé. Mais j’avais surtout deux/trois amis comédiens, dont un de la série, que j’ai appelé pour savoir comment ça se passait et comment ils avaient travaillé leur rôle. Le conseil que l’on m’a le plus donné, c’était juste « vas-y et ne travaille pas trop », genre laisse toi un peu porter. Parce qu’ils me connaissent bien;). Je savais que c’était très dense, très intense mais c’est plus le travail en amont qui l’est, le tournage en lui-même est tellement plus léger que ce que j’imaginais parce que ça va plutôt vite, parce qu’ils font vachement confiance aux comédiens, parce que l’on est très bien entourés. Donc, non, je ne me suis pas trop renseignée avant, notamment parce que ce personnage n’avait pas d’ancrage de base à la série. Cela m’aurait plus desservi qu’autre chose de m’accrocher à quelque chose, plutôt que de me créer mon petit monde à moi à l’intérieur de cela.

 

@tim_delz sur insta

 

A l’inverse, maintenant que la diffusion est en cours, regardez-vous le rendu final pour capitaliser sur les points forts et ceux à améliorer ?

Oui, oui. J’ai regardé déjà par curiosité pour voir quelles prises avaient été sélectionnées. J’étais curieuse aussi de voir comment le montage allait être fait, comment les histoires allaient s’imbriquer les unes dans les autres. Cela m’a servi à avoir un recul en termes de jeu, c’est sûr. Il y a plein de moments où je me disais que ça n’allait pas passer, que je ne le sentais pas, que ça allait être horrible et, à l’inverse, ils avaient eu raison de faire comme ils avaient fait parce que ça marche très bien. Dès fois, avec le recul, je me dis que je ne l’aurais pas joué comme cela et que, la prochaine fois, je ferai autrement. Je pense que ce qui m’a le plus marquée, c’est que je voulais beaucoup satisfaire les équipes donc je n’ai pas assez pris le temps pour moi de savourer ce que je jouais, de m’imprégner des réactions et de ne pas répondre du tac au tac. Pour la suite, je prendrai beaucoup plus le temps, ce sera d’autant plus facile que je remettrai simplement un pied dedans, je ne serai plus en mode découverte de cette énorme machine.

Quels premiers retours avez-vous d’ailleurs pu avoir des téléspectateurs ?

C’était un peu improbable mais, oui, j’ai eu des messages de gens qui me disaient qu’ils aimaient bien, que je n’avais pas de chance d’avoir un père aussi con. En tout cas, j’ai eu de bons retours d’inconnus et de mes proches aussi. Je ne m’y attendais pas du tout, c’était sympa de voir que ça plaisait aux gens.

En complément, dans un autre registre, vous avez un projet de pièce de théâtre, qui vous tient particulièrement à cœur. Quels thèmes y sont abordés ?

C’est une pièce qui s’appelle « This is our youth », de Kenneth Lonergan, pour laquelle nous avons fait la première traduction française, « Une jeunesse ». Ça parle du passage entre la vie de l’adolescent et la vie de l’adulte, dans un New-York des années 80 un peu dévasté par la politique républicaine de Reagan. Les trois personnages, deux garçons et une fille, sont juifs, ils ont cela en plus qui rentre dans tout le climat politique, social et économique des Etats-Unis à ce moment-là. Cela parle de ce que tout le monde a connu, de solitude, de détresse, de peur de faire des choix, de peur de se dévoiler, de la peur d’être soi-même, de qu’est-ce que ça veut dire d’être soi, du regard des autres. J’ai fait pas mal de pièces de théâtre, c’est la première qui me touche autant. En plus, elle est extrêmement bien écrite, cet auteur est un génie. C’est écrit pour les comédiens, c’est écrit pour être joué, ce qui est rare au théâtre. C’est un terrain de jeu génial, c’est une pièce magnifique, j’espère qu’on la jouera beaucoup, je pense que c’est important que ce soit vu.

Certes, ça se passe dans les années 80 aux Etats-Unis mais on n’a pas voulu adapter à la France de notre époque, justement pour montrer à quel point, peu importe le schéma du monde et ce qui s’y passe, tous les humains sont pareils à n’importe quelle époque, avec les mêmes problématiques. Dans cette extrême solitude, je trouve que c’est très réconfortant de voir cela.

 

@tim_delz sur insta

 

En quelques mots, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

Jessica Goldman est une jeune fille qui fait une école de mode, elle n’a pas de papa, elle vit avec sa mère et sa sœur, dans un climat où une fille de son âge n’a pas beaucoup de libertés, même si elle en a un peu plus que la majorité. Selon moi, elle a vécu des traumas dans sa vie sociale, beaucoup d’amis sont partis, elle a subi des rumeurs sur sa sexualité, sur les amourettes qu’elle pouvait avoir. Donc elle est très gardée, elle a hyper peur de se laisser aller, de se montrer tel qu’elle est. Elle essaie de plaire, de rentrer dans des codes pour être acceptée et être aimée. En fait, à chaque fois ça foire parce qu’elle n’est pas elle-même. Elle se fait passer un peu pour une fille populaire pour être acceptée. La personne avec laquelle elle arrive le plus à s’entendre, c’est le plus gros marginal de la pièce, en ce sens on voit qu’elle en est aussi une, qu’elle est toujours un peu en dehors des codes. En même temps, elle n’a pas beaucoup d’espoir pour l’avenir, c’est une grande anxieuse. Elle a très peur du futur, elle ne le montre pas et, à la fois, elle est très engagée. Sans le savoir, elle est déjà féministe et hyper politique. Donc il y a beaucoup de débats dans la pièce, c’est hyper intéressant.

C’est drôle, au début, quand j’ai commencé à travailler ce personnage qui est plus jeune que moi – j’ai 26 ans, elle en a 19 dans la pièce -, on a essayé d’insuffler un truc très jeune et très timide. En travaillant cela, on s’est rendus-compte de l’inverse en fait. En regardant l’image en négatif, on a eu l’image finale, elle est beaucoup plus indépendante et beaucoup plus libre que cet espèce de cadre qu’on a essayé de lui mettre au début dans la mise en scène et dans sa vie à elle.

Où en êtes-vous dans la concrétisation du projet ?

On n’est pas très loin, on est en repérage de plusieurs théâtres dans lesquels on aimerait jouer, on a des envies particulières. Comme c’est le lancement de la pièce, les endroits que l’on choisit et qui nous choisissent en retour vont avoir une importance dans le chemin que va prendre ce projet-là. On a deux/trois idées et on attend les rencontres avec, justement, les programmateurs. Le dossier est finalisé, on a fait une résidence en octobre pour travailler la pièce pendant dix jours, on a une sortie de résidence dans la médiathèque de Vigneux fin janvier et, ensuite, on fera des présentations à des théâtres. En parallèle, une pièce ne s’arrêtant jamais d’être travaillée, on poursuit nos recherches sur les années 80, sur tout le contexte à New-York, c’est important, c’est la toile de fond, ça nourrit énormément nos personnages, les raisons de leurs choix et de leurs actions. On a été rejoints par une personne qui connait très bien cette période, qui va nous aider notamment sur les costumes et les décors, histoire de donner une expérience complète. Pour être plongé, dès le début de la pièce, dans cet univers-là. On espère, en tout cas, être programmés hyper vite car on a hâte de la montrer. On va essayer de faire Avignon en juillet, on est en train de voir.

 

@tim_delz sur insta

 

Pour boucler la boucle de ces deux projets, un à l’image, l’autre sur scène, considérez-vous ces deux registres comme les mêmes ? Ou les dissociez-vous pleinement ?

Je pense que le jeu, en général, est un truc de tiroirs qui s’ouvrent et qui se ferment. Pour moi, ça reste du jeu donc je ne dissocie pas. Chaque personnage se travaille différemment mais ça reste le même travail global. La seule chose qui diffère, c’est la technique. Sur scène, on ne va pas jouer de la même manière mais le travail peut être le même…il y a quelque chose qui tient quand même d’une concentration beaucoup plus intense parce qu’on est plongés dans une histoire que l’on doit amener au bout. Et il y a cette connexion directe avec les gens, l’ambiance de la salle. A la télé, cette concentration-là est mise dans une seule scène à chaque fois. Mais ça tient de la même intensité. On pourrait en faire un débat d’une heure et demie…

De toute façon, on défend un personnage et une histoire. La forme est différente mais le fond reste le même. Donc c’est du plaisir dans les deux cas, ce sont de toute façon des sensations et des intensités différentes selon les scènes. Au théâtre, j’aime bien le fait que l’on travaille beaucoup avec les mêmes personnes donc on crée des connexions qui font que, sur scène, l’alchimie est directe. A la télé, il y a, j’ai l’impression, quelque chose de beaucoup plus solitaire. On croise des gens mais le chemin est interne. Evidemment, des gens vous aident et jouent avec vous mais il y a quelque chose de beaucoup plus intime, on voit davantage la solitude des gens, c’est beaucoup plus un voyage intérieur. Il faut se permettre de voyager en soi pour qu’il se passe quelque chose à l’écran. Alors qu’au théâtre, c’est de suite un voyage partagé…J’aime ces connexions, j’aime cette manière dont ça me nourrit, que je peux redonner de suite, là où, à l’écran, il faut prendre le temps et garder un peu pour que ça implose à l’intérieur.

Pour terminer, si l’on revient à l’origine de votre parcours, d’où vous vient cette passion pour l’artistique ?

C’est arrivé depuis très petite. J’ai été inscrite par mes parents dans un cours de comédie musicale parce que j’étais une hyper active ingérable. Je suis tombée folle amoureuse du jeu et de la danse, moins du chant. Je n’ai jamais arrêté ! Rien ne me plaisait à part cela. Après le Bac, j’ai donc fait une école de théâtre, c’était évident. C’est un métier qui prend du temps avant que ça marche mais je pense que c’était plus simple pour moi de faire ça que de faire autre chose.

Merci, Lola, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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