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France 2 / Maman, ne me laisse pas m'endormir : Louna Espinosa nous parle de son personnage dans ce programme poignant !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Louna,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

On se retrouve au Festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle, où vous venez défendre « Maman, ne me laisse pas m’endormir », qui sera prochainement diffusé sur France 2. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici ?

Oui, je suis très contente ! J’étais déjà venue une fois, mais il y a longtemps donc je suis hyper contente d’être ici, encore plus pour un aussi beau projet. C’est vrai que c’est une histoire qui est très belle, très touchante et, surtout, qui défend quelque chose de très important, dont on ne parle pas souvent. Evidemment, c’est très émouvant et je suis très contente de faire partie d’un aussi beau projet. Voilà, c’est quelque chose qui a une importance, c’est une histoire que va raisonner j’espère et qui est là aussi pour suivre son chemin de film évidemment mais aussi pour donner une importance à ce sujet-là afin, peut-être, de bouger les choses pour au moins certaines personnes. On l’espère, en tout cas.

C’est vrai que ça fait partie de l’ADN mais aussi de l’envie du service public de mettre en avant ces sujets là en prime, pour sensibiliser, pour alerter les jeunes mais aussi les parents…

Oui, c’est ça ! Je pense que c’est une sorte de prévention. A la fois pour un adolescent qui pourrait carrément s’identifier et se dire « je prends un petit truc, ça me fait planer, c’est cool, il n’y a pas de répercutions », alors qu’il y en a…et pour des parents aussi qui seraient dans une sortie de dénie. Je ne suis pas maman mais j’imagine que, finalement, on ne veut pas voir cela et que c’est très difficile de le voir aussi, qu’il y a une sorte de manipulation autour de tout cela. Quand on a en face quelqu’un d’addict, je pense qu’un addict sait pertinemment comment faire croire qu’il ne se passe rien donc c’est aussi un peu l’enjeu du film.

 

 

A titre personnel, quelles motivations vous avaient donné l’envie de rejoindre ce projet ?

Je pense pour l’histoire, déjà et pour le fait aussi que ce soit un rôle plutôt léger mais qui a son importance finalement, qui existe différemment dans la réalité mais qui existe aussi. Ça m’a tenté tout de suite de faire partie de cette aventure pour toutes les raisons que l’on a évoquées avant mais aussi parce que je trouvais que c’était un joli rôle.

Justement, au moment d’appréhender ce rôle, vous êtes-vous renseignée pour mieux connaitre le sujet ?

C’est vrai que la production était plutôt dans quelque chose où il ne fallait pas trop se renseigner, où il fallait connaitre au moins les grandes lignes, savoir de quoi on parle. Mais il fallait avoir cette espèce d’innocence. En fait, les personnages ne savent pas à quoi ils vont se confronter, ce n’est pas un sujet, à part pour le père biologique de Joseph, auquel on s’attend. Personne ne s’attend à cela, personne ne sait comment le gérer donc c’est vrai que trop s’informer, ça aurait été en savoir trop par rapport au personnage. Après, évidemment, elle nous avait envoyé un reportage sur les addictions et on savait les répercutions que ça avait, l’importance que ça avait, notamment aux Etats-Unis. Et on avait regardé ce documentaire-là mais on n’avait pas cherché non plus à en savoir trop, de peur à ce que ça dénature un peu les rôles finalement.

 

 

Justement, avec vos mots, quelles sont les principales caractéristiques que vous aimez ressortir de votre personnage ?

Je dirais qu’elle a du caractère, je dirais que c’est quelqu’un de solaire, qui a les pieds sur terre, voilà. Je pense que c’est quelqu’un de très bienveillant, je pense que ça se ressent : il fait des conneries, sur le moment c’est grave, forcément mais le pardon est là parce que, encore une fois, c’est une addiction. Je dirais que ce qui ressort principalement, c’est la bienveillance.

Vous avez assisté à la projection ce jour. Ressort-on totalement indemne après une telle diffusion ?

Non ! C’est vrai que l’on ne ressort pas indemne. Je ne l’avais pas vu, ça m’a d’autant plus marquée pour le coup. C’est vrai que, sur un tournage, on ne se rend pas forcément compte. Tout est tourné dans le désordre. Je n’étais pas souvent là sur le plateau aussi. Voir, tout à coup, le puzzle assemblé m’a bouleversée, j’ai été bouleversée de voir un peu l’aboutissement de ce projet dont on avait beaucoup parlé, et surtout de voir que c’était aussi poignant, aussi vrai…ça m’a beaucoup touchée.

 

 

On vous imagine impatiente de découvrir les retours, du coup, des téléspectateurs ?

Bien sûr ! Je pense que l’on a un peu tous hâte de voir comment le film va être reçu. Mais je pense que le plus important à retenir là-dedans, c’est que ça a été une réussite pour nous. Je pense que tout le monde s’est dit que l’on a fait le film que l’on voulait faire. Je pense que c’est ça le plus important pour l’instant. Après, la réussite du film, ça on ne peut jamais savoir. Ce serait bien que ça ait un impact pour que ça change au moins un petit peu. Mais on ne peut pas savoir, on lui souhaite en tout cas à ce film.

Pour terminer, quels sont vos autres projets du moment ?

J’ai trois autres films qui viennent de sortir au cinéma, un film d’auteur qui s’appelle « Des feux dans la nuit », un film qui est sorti hier « Canailles » et j’ai un film sorti il y a une semaine dans lequel j’ai le rôle principal, c’est le dernier film de Franck Dubosc, qui parle d’un lien entre une fille et son père qui  l’a abandonnée pratiquement au berceau. C’est un peu leurs retrouvailles, leur reconstruction de père et fille.

Merci, Louna, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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Prime Video / Miskina, la pauvre : Shirine Boutella nous présente ce nouveau programme !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Shirine,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

On se retrouve au Festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle, pour « Miskina, la pauvre », prochainement diffusé sur Prime Video. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici ?

Oui, carrément ! Surtout, c’est le premier rapport au public, c’est la première réaction du public que l’on entend et que l’on ne voit pas vraiment. On est très content, les gens ont ri, on a entendu quelques petites choses où les gens ont été émus. Après, pour cela, je n’avais vraiment aucun doute. Déjà, à la lecture, en tout cas nous quand on a reçu les scénarios, il y avait déjà une sincérité et une profondeur, c’était bien écrit, les dialogues étaient bien et les personnages tous très bien développés. Donc, déjà, on sait où on va. On a eu une équipe technique et un réalisateur… avec une Melha Bedia qui était un peu sur tous les fronts, qui est très très généreuse et vraiment fédératrice. C’est ce que les auteurs en disent aussi, il y a vraiment ce côté très famille, où tout le monde s’écoute, tout le monde partage et ça part d’anecdotes pour se transformer en quelque chose de beaucoup plus profond. Il y a beaucoup de métaphores qui racontent en fait le parcours de tous les personnages, qui sont uniques mais qui, en même temps, représentent tous et tout le monde. Donc, oui, c’était un bonheur à jouer, c’était un bonheur à vivre avec ces humains parce que l’on était quand même beaucoup. Très souvent, on était un gros groupe et on est vraiment devenus tous une famille. Ça marchait super bien, je pense que ça se voit. Le mot qui revient souvent, c’est sincérité. Les personnages sont sincères, leur interprétation, je pense, était sincère. Je parle pour moi mais on se l’est dit avec les autres, on a tous vraiment essayé d’être les plus sincères dans l’interprétation. Le réal, vraiment, était avec nous, il a été à l’écoute, il y avait beaucoup de partage, beaucoup d’échanges et on est très fiers. C’est pour cela que l’on a aucun doute que les gens vont capter, c’est très touchant, c’est très émouvant, c’est drôle, c’est, encore une fois, sincère, ça parle à tout le monde, c’est très universel aussi.

Aviez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

Nous avions fait une projection équipe mais entre nous. Donc, à chaque fois que l’on regarde une scène, ce sont des souvenirs, des choses que l’on a vécues donc on rit plus. Même là, à la projo, j’anticipais les moments drôles, du coup je riais plus fort que le public parce que je suis trop contente, à chaque fois, de partager avec les gens. Oui, on l’avait déjà vu sur grand écran mais, là, c’est vraiment le public, de les entendre rire, de voir si les vannes passent. Parfois, ce sont un peu des « private jokes » mais, finalement, ça marche bien, les gens ont ri et, en sortant, ils avaient l’air content. Donc on a vraiment hâte que ça sorte et que la majorité puisse le voir.

Avec l’évolution de la consommation, des programmes tel le vôtre sortent maintenant directement sur des plateformes. Ce doit être d’autant plus plaisant de faire partie de cette aventure ?

Carrément ! Déjà, c’est plus de travail pour les comédiens. Ce qui est vachement bien, c’est qu’un mec comme Anthony Marciano fait du cinéma à la base, il y a cette sensibilité, cette esthétique, les images sont sublimissimes, on a eu un chef op qui a fait des lumières incroyables. En même temps, il s’est vachement amusé, Amazon lui a donné des moments de liberté et des moments oniriques, où on est dans l’esprit et les pensées du personnage de Farah. C’est de la folie ! Quand j’ai découvert la scène de la casse par exemple…je ne savais pas, quand on le lit, ce n’est pas pareil que quand on le voit, les effets sont fous et je crois que c’est l’une de mes scènes préférées parce qu’elle est très impressionnante. Je trouve aussi que, esthétiquement, la casse est sublime. Il y a vraiment quelque chose qui se joue, pour moi c’est un épisode qui est un peu plus lent que les autres. Au début, on est vraiment dans la comédie et c’est à partir du 3 où l’on commence à avoir cette profondeur, avec des sujets plus sérieux. Je trouve que cette casse, justement, casse tout cela, c’est là où on bascule, il y a quelque chose de très calme et de très doux, il y a un moment aussi de sincérité où Farah explique à Damien son rapport à son père, le food-truck et, là, on comprend qu’il y a des enjeux très profonds et très sérieux. J’aime beaucoup cette scène-là pour ça, on sent qu’il s’est amusé, on s’est tous éclatés et Anthony aussi.

 

 

Il y a différents tons, différentes tonalités, qui parleront au plus grand nombre. Pour vous, en tant qu’actrice, cela permet aussi une palette de jeu très large ?

Carrément ! En, en même temps, moi qui ne viens pas du tout de la comédie, au début, je trouvais cela assez flippant parce que l’on se dit toujours que l’on doit être drôle nous aussi. Quand on a Melha Bedia en face, c’est très dur parce qu’elle est quand même particulièrement drôle ! Elle fait une punch line par phrase, c’est terrible. En fait, non, parce qu’ils font vraiment en sorte que chacun trouve sa place et on n’est pas tous obligés d’être drôles. D’ailleurs, même Melha, où on s’attend qu’elle soit drôle tout le temps, j’ai été agréablement surprise, non pas parce que je sais de quoi elle est capable mais, sur le plateau, elle est tellement tout le temps drôle qu’en fait, quand on la voit à l’écran, quand on voit cette sincérité, à quel point elle est touchante, à quel point son personnage est sérieux et torturé, se retrouvant à subir les conséquences de sa maladresse, au final ça marche extrêmement bien. C’est ça que j’ai adoré dans cette série, ça monte un peu crescendo, au début on a vraiment un rythme un peu comédie mais c’est ce que disait le réalisateur, il n’avait pas envie d’avoir juste des blagues, tout le monde a vraiment pris le temps, à la réalisation aussi. C’est ce que permet la série, de prendre le temps, de raconter quelque chose, de faire rire, de créer des situations drôles sans forcément avoir des personnages drôles. Par exemple, celui de Victor, qui est Maxime, Maxime est drôle malgré lui, il ne fait pas de blague mais, en fait, il est dans des situations et pareil, c’est sa naïveté qui le mène à cela, c’est aussi sa maladresse de vouloir bien faire mais parfois il se rate sans se rendre compte. C’est ce qui le rend très drôle mais hyper touchant et hyper attachant. Tous les personnages, avec leur personnalité et leur parcours, apportent quelque chose. C’est ça qui, pour moi, était un challenge, c’est que l’on est beaucoup au casting et je trouve que l’on est tous très présents. En même temps, c’est hyper complémentaire ce qui se raconte.

Justement, qu’est-ce qui vous a plu concernant votre personnage, notamment dès la lecture du scénario ?

Beaucoup beaucoup de choses m’ont plu. Dans le scénario en lui-même, ce sont les sujets abordés, cette légèreté que l’on donne à des sujets qui, en France, sont, mine de rien, délicats et, finalement, c’est vraiment la vraie vie. C’est moderne, c’est vrai, ce sont des histoires de famille, des histoires de femmes, des histoires de couples, des histoires de tout qui concernent tout le monde. Le côté spirituel est un détail vraiment ancré dans la vie de chacun. Mon personnage ? A la lecture, ce que j’ai beaucoup aimé, c’est son évolution, c’est ce qui m’a beaucoup marquée, c’était vraiment un personnage très dimensionnel, très complet parce que l’on a une réelle évolution à chaque personnage. Au début, c’est un peu une contre flic, c’est un peu une meuf qui essaie de tout contrôler dans sa vie, de cocher les cases mais, en fait, elle en oublie les émotions, elle en oublie de ressentir les choses. Et son rapport à tout cela…j’ai adoré son inconscient, elle fait semblant que tout va bien alors que, dans le fond, c’est n’importe quoi, sa tête c’est complètement n’importe quoi, elle a beaucoup de problèmes à régler avec elle-même, elle ne le sait pas donc elle fait semblant que tout va bien.

Il y a clairement le rapport à son père, elle rejette tout ce qui le concerne. En fait, au fur et à mesure, il y a des choses qui la rattrapent. Autant, ça parle de sa sœur qui est une miskina, qui ne fait que des bêtises tout le temps,… ce sera elle la première victime au mariage, en fait toute sa vie va être chamboulée par cela. En même temps, si c’est aussi gros et que ça part autant en cacahuètes, c’est qu’il y a quelque chose, de base, qui attend d’exploser. J’adore son évolution et, surtout, le rapport avec sa sœur. Au début, elle la rejette beaucoup alors que, à la longue, elle veut tout maitriser mais, toute seule, tu n’y arrives pas. Sa sœur est là, autant c’est elle qui a fait péter la bombe, autant c’est elle qui va recoller les morceaux et qui va lui permettre de l’emmener en Algérie, de se réconcilier avec ses origines et, au fur et à mesure, de faire un travail sur elle-même. J’ai beaucoup beaucoup aimé la transformation de Safia en Algérie, Anthony Marciano a été exceptionnel pour cela, c’est un super directeur d’acteurs, il est très sensible, très généreux, il est très patient et la bascule en Algérie est assez dingue. J’ai adoré incarner ce personnage-là et même le voir à l’écran, j’étais vraiment surprise de me dire « elle est complètement barjo ». Elle pète une durite totale et c’est très jouissif à voir et à jouer aussi parce qu’elle se lâche complètement. J’ai très hâte, s’il y a une suite en tout cas, de voir comment elle va s’en sortir cette petite Safia.

 

 

Au moment de vous approprier ce personnage, avez-vous eu des sources plus personnelles d’inspiration ?

Pas vraiment, franchement je pense que, comme chaque acteur, on essaie de l’adapter à soi et de donner quelque chose de soi pour que l’interprétation soit la plus sincère possible. En même temps, on en parle, j’en ai beaucoup parlé avec Melha, avec Anthony, avec les auteurs pour leur demander comment ils voient Safia, pourquoi, comment, son rapport à mon mari, à sa sœur, à ses origines pour essayer de vraiment comprendre en profondeur. Même sur le plateau, je demandais parfois pourquoi elle réagissait comme cela, on m’expliquait. Je pense que c’est aussi le rôle d’un acteur d’être le plus spontané possible, d’être le plus proche possible de la réalité et de se laisser aller, de se laisser accompagner, de parler.

En tout cas, on vous imagine impatiente de découvrir les autres retours du public pour, pourquoi pas, une saison 2 ensuite ?

Oui ! De toute façon, quel que soit le projet, c’est, ensuite, pour le donner aux gens. Ensuite, il ne nous appartient plus, c’est de raconter une belle histoire, on veut que ça touche les gens, on veut qu’ils s’identifient à tout cela et que ça les fasse rire, que ça les fasse pleurer. C’est ça l’aventure donc on a hâte que les gens regardent.

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

J’ai toujours « Lupin » qui continue, que l’on continue de tourner, on est sur la saison 2, partie 3. Je suis assez superstitieuse pour ne pas en parler trop tôt mais, normalement, d’autres projets devraient arriver. J’espère que ça va se faire !

Merci, Shirine, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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M6 / La maison d'en face : Julie de Bona évoque la nouvelle série bientôt à l'antenne !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Julie,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes présente au festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle pour promouvoir « La maison d’en face », mini-série qui sera prochainement diffusée sur M6. A titre personnel, on imagine sans doute la joie et le plaisir que cela doit être pour vous d’être ici ?

Ah oui, oui, tout à fait ! J’adore ce festival, vraiment. C’est un de mes festivals préférés.

Pour en revenir en programme en lui-même, qu’est-ce qui vous a plu au moment de le rejoindre ?

C’est un personnage qui est complètement différent de d’habitude, que je n’ai jamais joué. C’est quelqu’un de désaxé un peu et ça m’a beaucoup amusée de travailler la folie, la manipulation douce et une femme irresponsable, femme enfant. J’ai plutôt eu des femmes fortes, courageuses, qui étaient dans la résilience, dans le partage, dans la générosité. Là, on est dans un personnage qui est différent et, voilà, ça m’intéresse d’explorer l’âme humaine. Elle m’a beaucoup beaucoup beaucoup amusée cette fille, je me suis régalée à la jouer.

Justement, en tant que comédienne, comment appréhendez-vous ces sujets assez forts ?

Il y avait à travailler le drame de la perte de l’enfant, c’était vraiment un travail de dissociation que j’ai fait, de construction du personnage pour qu’elle soit bien loin de moi et que ça ne m’atteigne pas moi, dans ma vie. A partir de ce moment où j’ai fait ce travail là, ce n’était que de l’amusement… et la fin justifiant les moyens, comment j’allais faire, en tant que personne, pour obtenir ce que je voulais. Elle a un côté obsessionnel, il faut absolument qu’elle ait un nouveau bébé, voilà, point. C’était super intéressant d’aller travailler à droite, à gauche, comment on fait pour essayer de déstabiliser l’autre, sous couvert de naïveté, de bonté. Non, c’était sympa.

De près ou de loin, retrouve-t-on une petite part de vous dans ce personnage d’Eve ?

Oh, alors celui-là ? Je n’ai pas l’impression, à part la spontanéité peut-être ? Ou la naïveté que j’aime bien ? Je ne suis pas naïve comme elle mais j’ai peut-être grossi des traits qui sont peut-être dans la naïveté et la spontanéité. Le côté solaire aussi que j’ai utilisé. Mais alors tout le reste, je ne me reconnais pas du tout. Je ne la comprenais pas du tout au début, je ne trouvais pas les clés…pourquoi elle choisit d’échanger les étiquettes des échantillons ADN ? Elle est folle ou quoi ? Dans chacune de ses actions, je ne la comprenais pas. C’est quelqu’un, je pense, de vraiment loin de moi et, à partir du moment où je suis rentrée dedans, je me suis éclatée à penser complètement différemment de moi. J’ai utilisé peut-être ma spontanéité mais c’est tout.

 

 

C’est en tout cas chouette que des thèmes « touchy », pour reprendre l’expression de Caterina, soient traités en prime sur M6.

Ah oui ! Je ne dirais pas que c’est « touchy », moi. Elle a dit cela, elle ? Je dirais que c’est sulfureux. Ah d’accord, elle a dit « touchy » dans le sens où ce n’est pas évident. Oui, c’est un peu plus édulcoré. Le bon terme, c’est ça, on a un peu édulcoré les choses parce que ce n’était pas possible d’amener l’échangisme franc du collier comme ça. Mais je trouve que c’est bien amené, petit à petit ça s’infiltre, jusqu’à la fin du deux. Et puis, c’est bon, ils y vont. Mais je perce le préservatif….Moi aussi, j’ai mis tout cela en édulcoré pour, à la fin, montrer ma vraie nature….

Avez-vous déjà eu l’opportunité de voir le rendu final ?

J’ai vu les deux épisodes, hier, sur grand écran mais je les avais vus sur ordinateur, tout comme, un peu, la suite. Je crois que ça a bien plu au public, je crois que le côté feuilletonant, les rebondissements, le côté thriller, enquête les prennent. Moi, ce n’est pas ce que j’ai préféré dans cette série, c’est le côté sulfureux et manipulation qui me plait bien. J’ai l’impression qu’ils ont bien aimé mon personnage, c’est fou parce que ce n’est pas évident de la faire aimer cette fille et, en même temps, elle vit un tel drame qu’on est en empathie avec elle. Donc elle a un peu toutes les excuses et elle a un côté femme enfant, non ? Je la trouve irresponsable, tu as fait cela, tu as percé le préservatif et tu n’assumes pas ? Ce n’est pas qu’elle n’assume pas, c’est plutôt « oui, et alors, c’est quoi le problème ? Si je veux un autre enfant, je fais tout pour l’avoir ». Ok donc il n’y a pas un moment où c’est un peu compliqué ce que tu as fait ? Tout cela est drôle, c’est assez jouissif peut-être, c’est pour cela que ça leur a plu, c’est qu’elle n’a pas trop de morale. En fait, c’est ça, elle le dit à un moment « tu crois que, nous, la mort d’Elise, c’est moral ? Tu crois qu’il y a une justice quelque part ? » Donc, en gros, j’ai le droit de tout faire. A partir du moment où il y a le pire qui est arrivé, alors là, tous les moyens sont bons pour réparer l’injustice qu’elle a vécue. Je crois que c’est ça…Donc on ne peut pas la juger parce que, finalement, qu’est-ce que l’on ferait à sa place ?

On peut donc penser que vous avez hâte de découvrir la suite des retours du public ?

Oui, c’est bientôt, tout cela va à une vitesse, j’ai hâte. Oui, c’est un personnage que je n’avais jamais fait, j’étais contente. Elle est douce, je la prenais tout le temps désaxée, je la prenais tout le temps dans ce sens-là et puis la frange aidait aussi. Je l’aimais bien. C’est moins droit, je suis quelqu’un de plus droite avec des rôles, d’habitude, bien ancrés. Là, j’étais désaxée, c’était sympa. J’aimerais bien aller plus loin là-dedans.

Merci, Julie, pour toutes vos réponses !

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M6 / La maison d'en face : Caterina Murino nous parle du nouveau programme de la chaine !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Caterina,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous vous retrouvons au festival 2022 de la fiction TV à La Rochelle, où vous présentez la nouvelle mini-série de M6, « La maison d’en face ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici ?

Ah oui, bien sûr, quand on prend parti à un projet, c’est toujours un plaisir de pouvoir le défendre jusqu’à la fin. Donc ravie d’être à La Rochelle, première fois pour moi donc je découvre tout, et la ville et bien sûr le festival. Donc je suis ravie de défendre « La maison d’en face », que l’on a commencé l’année dernière, en septembre, jusqu’à décembre. C’étaient quatre mois assez intenses et je suis surtout ravie de pouvoir parler d’un sujet aussi touchy, comme celui de ce programme.

Votre personnage a différentes palettes de jeu, différentes couleurs artistiques. Cela doit être très plaisant pour vous ?

La chose qui m’intéressait le plus, c’est  que Livia part avec un couple parfait, tout était nickel, amoureuse, une complicité incroyable avec son mari et, petit à petit, en fait ça se dégrade autour d’elle, jusqu’à ce que toutes les pièces importantes, qu’elle pensait être des pilons de sa vie, se brisent. Donc rien ne restera autour d’elle, peut-être seulement l’amour pour son mari. Celui-là était tellement solide que avec toutes les conneries qu’il fait, Livia devrait lui passer dessus mais sinon c’est ça la chose intéressante dans ce personnage, c’est que tout le monde va se retourner contre elle.

Au moment d’incarner ce personnage, avez-vous eu des sources d’inspiration ? Peut-être même avez-vous regardé la série néerlandaise de laquelle est inspiré le programme ?

Non, je n’ai pas regardé parce que, en plus, Lionel m’a dit que c’était un peu différent donc je n’ai pas vu. Je ne m’inspire pas vraiment de quelque chose, bien sûr je travaille beaucoup avec ma coach de jeu depuis toujours donc je cherche juste à m’inspirer de la vie commune, de ce que je vois mais pas vraiment à copier les autres ni même à m’inspirer de choses que l’on a déjà vues, c’est toujours assez mauvais. Même quand j’ai fait « Le temps est assassin », le metteur en scène m’avait demandé de ne pas lire le livre, je ne l’ai lu qu’après. Donc, non, je n’ai pas du tout regardé la série mais peut-être, bien sûr, que je vais la regarder après.

Vous disiez précédemment que c’est un sujet touchy à défendre. En tout cas, le faire en prime time sur M6, pendant trois soirées, est très chouette. Ce doit être une fierté qu’une chaine comme M6 mette en avant ce sujet….

Oui, c’est assez rare, c’est quelque chose auquel on ne s’attend pas et même vos confrères en Italie ont été assez curieux. Ils m’ont même appelé pendant que je tournais la série en me demandant comment il était possible qu’en France ils ont eu le courage d’affronter un sujet aussi particulier. Je leur ai dit que oui, les français ont eu le courage. Donc, oui, c’était assez curieux. J’ai croisé plein de gens qui, grâce à Salto, ont déjà vu la série et ils m’ont dit que c’est quelque chose que l’on voit rarement. Je suis donc très contente de faire partie d’une série sur laquelle le public dit cela. Certes, chaque série est unique mais c’est intéressant de sortir un peu du lot.

Face à ce sujet un peu touchy, l’abordez-vous différemment ?

On va dire que la scène d’amour, que ce soit avec Thierry ou avec Marc, ça ne change pas grand-chose ils ne sont pas, ni l’un ni l’autre, mon vrai mari donc c’est un acteur avec un acteur. C’était quand même assez particulier de tourner cette scène. Mais la préparation était vraiment totalement « normale », après c’est plutôt, je trouve, le travail du metteur en scène qui doit vraiment arriver à trouver un angle intéressant pour pouvoir montrer ça dans des heures pareilles. Mais je crois que c’est quand même assez soft, on ne voit rien d’extraordinaire, je trouve que l’on joue sur la psychologie plutôt que sur les images. Même s’il y a les images donc vous ne serez pas déçu, il faut le regarder. Mais on joue surtout sur la psychologie qui, sur un sujet comme cela, a un rôle très important.

 

 

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de voir la série en entier ou allez-vous la découvrir ?

Non, je vais la découvrir, je n’ai vu que les deux premiers épisodes, je vais les revoir et, après, je vais découvrir le reste de la série. En tout cas, même des gens, parce que ce sont des amis très chers dans le métier, qui auraient pu me dire que ça ou ça était moins bien, ont vraiment adoré. Ils m’ont dit les points faibles, il y en a un petit qu’une amie n’a pas aimé mais ce n’est pas important et, au global, elle a sincèrement vraiment beaucoup aimé. Il y a quelqu’un qui est venu me voir pour me dire qu’il a adoré. Beaucoup de gens me disent qu’ils ont vraiment envie de continuer à suivre, qu’ils n’ont pas envie de s’arrêter. Donc j’espère vraiment que le public sera au rendez-vous.

En tout cas, ça montre que l’accroche est là, et dans l’histoire et dans le jeu. Donc c’est très intéressant. C’est ça le jeu, il faut absolument accrocher le public d’un épisode à l’autre et, apparemment, on y est arrivé. Il faut juste maintenant voir le public pour le reste…

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

Mardi 20 septembre, sur M6, « La maison d’en face » et à partir du 22 septembre, jusqu’au 22 janvier, je serai au théâtre de la madeleine, dans la dernière pièce de monsieur Francis Veber avec Philippe Lellouche, Aline Gaillot et Stéphane Metzger, qui s’appelle « Le tourbillon ».

Merci, Caterina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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France 2 / La vie devant toi : Maira Schmitt évoque son personnage dans ce nouveau programme du service public !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Maira,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

On se retrouve au Festival 2022 de la Fiction TV à La Rochelle, où vous défendez «La vie devant toi ». On imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici ?

Ah oui, oui, oui, surtout que l’on ne s’y attendait pas vraiment parce que l’on n’était pas forcément au courant que le film avait été envoyé. Du coup, quand on a vu la sélection, on était super contentes et puis de retrouver aussi toute l’équipe, c’est toujours un moment agréable à passer. Venir parler du film, qui nous a vraiment beaucoup touchées et émues, c’est agréable également.

Justement, quelles principales raisons vous avaient incitée à rejoindre cette aventure ?

Le scénario en lui-même parce qu’il traite de plein de sujets. Je suis un peu plus âgée que le rôle, j’ai fini le lycée dans ma vie personnelle et, du coup, ça m’a fait replonger en arrière et c’est vrai que c’était agréable de retourner à l’âge où l’amour est grandiose, florissant, intense et beau, dans ses joies et ses peines. Ça faisait du bien de retrouver ce côté-là d’enfance et surtout, ce sont des questions d’homosexualité que l’on se pose beaucoup plus aujourd’hui qu’avant. Du coup, peut-être que j’avais fait l’impasse dessus en étant au lycée, ça m’est revenu un peu en pleine face, peut-être trop tard…même s’il n’est jamais trop tard. Cela m’a permis de me les poser plus intensément et de comprendre ce qu’une jeune fille pouvait ressentir en tombant amoureuse d’une femme et, surtout, en ne pouvant pas le dire ni l’exprimer.

 

 

Le fait que France Télévisions mette en avant ces thèmes est quelque chose de super. Ce doit sans doute être une fierté de pouvoir les défendre à l’antenne en prime ?

C’est ça qui est génial ! Le scénario apporte vraiment quelque chose, on dirait presque un biopic, on pourrait penser cela. Ce qui est génial, c’est que ce n’est pas pour le cinéma. Donc ce ne sont pas que les gens qui veulent voir ce genre de film qui y vont, ça passe à la télé, c’est accessible à tout le monde. Je sais que, par exemple, j’en ai parlé à mes grands-parents, ils se sont dit « tiens, ah bon, un film sur l’homosexualité sur France 2 ? ». J’ai trouvé ça génial, je me suis dit « enfin quelque chose d’accessible qui vient en parler à la télévision ». Cette accessibilité que l’on n’a pas ailleurs, d’autant plus que le cinéma galère un peu en ce moment donc je trouve ça génial de pouvoir évoquer tout cela à tout le monde, pour tout le monde et gratuitement, c’est parfait.

En tant que comédienne, face à ce sujet touchy, abordez-vous votre personnage différemment ?

Il y a beaucoup eu le scénario en lui-même et la réalisatrice. En plus, on n’avait pas beaucoup de temps pour tourner donc pour se poser des questions aussi. Après, on a fait des lectures avec Zoé, qui joue Violette. On s’est vues en amont, en casting, on a beaucoup travaillé en casting, c’était un long casting, il y a eu trois étapes, avec d’abord une vidéo, ensuite un rendez-vous avec la réalisatrice et ensuite un rendez-vous toutes les deux. Ce rendez-vous a bien duré une heure à une heure et demie. Je l’ai traité comme tous les films, peu importe le sujet. Mais, voilà, comme ça réveille des trucs en nous, forcément on y met un peu plus de personnel dedans. Donc c’est intéressant aussi !

 

 

Un mot sur votre personnage : comment le décrire, avec vos mots ?

Lisa est une jeune fille, vraiment j’insiste sur le mot jeune. Elle me fait beaucoup de peine, qu’elle dise qu’elle est homosexuelle ou qu’elle ne le dise pas, ça ne change rien, personne ne l’accepte, personne ne l’entend. Il y a un moment dans le film où elle se retrouve obligée de dire qu’elle est lesbienne et, en fait, sa famille fait un total dénis, remet ça totalement sous le tapis et, pour moi, c’est vraiment le poids de ses choix qui, aujourd’hui, devraient être beaucoup plus libres. La parole devrait être libérée et de voir qu’encore aujourd’hui, c’est compliqué ça m’a fait de la peine. J’avais beaucoup de peine pour elle. En plus, elle faisait du mal à Violette, elle faisait du mal à ses parents, elle faisait du mal à son frère, elle se faisait du mal à elle-même donc ça crée vraiment un climat d’évolution très difficile.

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir l’ensemble du programme ?

Oui, je l’ai vu, je l’ai revu aujourd’hui. Je trouve que Sandrine a fait un montage génial parce que, vraiment, pendant que l’on tournait, je me posais pas mal de questions, ça allait vite, je ne comprenais pas vraiment où on allait, je ne me faisais pas vraiment confiance non plus. Je pleure la moitié du film et, à un moment, je me disais que j’allais être insupportable à n’en plus pouvoir. En fait, Sandrine a fait un travail vraiment exceptionnel parce que le film prend son temps, il y a des silences magnifiques. C’est quelque chose que l’on a perdu et de le revoir là, j’ai adoré.

 

 

Quels premiers retours avez-vous pu avoir du public ?

J’ai vu ce matin, ça m’a fait très plaisir d’ailleurs, une dame avec les larmes aux yeux qui disait merci à la réalisatrice, j’ai trouvé ça trop trop beau parce que, du coup, je me dis que ça peut toucher vraiment beaucoup de gens, j’imagine des femmes mais je pense que les hommes peuvent aussi se retrouver quelque part dans cette histoire. Mais bon, on n’a pas encore eu assez de retours pour que je puisse vous dire quelque chose de précis mais j’ai hâte, en tout cas.

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

Avec Zoé, justement, on a tourné « Le saut du diable 2 », on avait fait le premier il y a un an et quelques. Cela devrait sortir assez rapidement sur TF1, c’est encore une histoire d’actions et d’aventure, c’est génial à défendre aussi. Et puis, après, deux projets jusqu’à la fin de l’année mais cette fois-ci de cinéma.

Merci, Maira, pour toutes vos réponses !

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Festival de la fiction TV 2022 à La Rochelle : David Baiot évoque son rôle en tant que jury !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour David,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions !

On se retrouve au Festival 2022 de la Fiction TV à La Rochelle. Sans doute que ce doit être une réelle joie et un vrai plaisir pour vous d’être présent ici ?

Oui, c’est un très très grand honneur, je l’ai appris il y a une dizaine de jours et même moi, je n’arrivais pas à y croire. C’est comme si on m’annonçait que j’avais été pris sur un super rôle que j’attendais depuis longtemps. Donc non, non, je suis très content de participer à cette édition et d’avoir pu rencontrer le jury aussi hier. Du coup, d’être confronté à toutes ces personnalités assez détonantes, ça fait plaisir !

Justement, être membre du jury est aussi probablement l’occasion de rencontrer d’autres personnes d’autres corps de métiers…

Oui, tout à fait ! Notamment ce qui est assez marrant, c’est un prix que l’on a à décerner pour la musique, quelque chose auquel je ne prête pas forcément attention mais qui a besoin d’être en harmonie avec un film. Là, j’ai un peu plus aiguisé mon oreille pour voir comment y être un peu plus sensible.

Etre membre du jury, c’est aussi un enrichissement personnel, on découvre des œuvres que l’on n’aurait pas forcément regardées et on a aussi un œil peut-être différent de celui du téléspectateur lambda ?

Tout à fait, c’est vrai. Rien qu’en cette période de Festival, en cinq jours, je pense que l’on va voir à peu près une quarantaine de films, ce qui est beaucoup. Je n’ai pas l’habitude d’en voir autant en si peu de temps mais je pense qu’avec chacun notre personnalité, notre background, avec le fait que l’on soit comédien, réalisateur ou scénariste, chacun arrive avec son point de vue personnel. Moi, par exemple, ce sera surtout l’interprétation qui va peut-être un peu plus m’interpeller que, parfois, certaines mises en scène. Mais, du coup, c’est bien de pouvoir donner son avis et l’affirmer aussi parce que, dès fois, ce n’est pas facile quand on aime une œuvre et que, peut-être, les autres n’ont pas ressenti la même chose. Il faut essayer peut-être d’en débattre et d’en discuter. Après, il y a des avis qui sont plutôt assez communs, ce qui nous réconforte, on se dit qu’au moins on va un peu dans la même direction. Voilà, c’est vraiment un plaisir, c’est très dur, ça prend beaucoup beaucoup beaucoup de temps, beaucoup d’énergie mais c’est très plaisant. Et, effectivement, dans ce cadre du Festival où, cette fois, on n’est pas là pour présenter quelque chose, on est là pour juger, même si on ne juge personne, c’est juste notre cœur qui va parler, avec nos émotions pour faire ressortir un très joli palmarès je l’espère.

Plus personnellement, en termes de méthodologie, en amont d’un visionnage ou d’une projection, vous êtes-vous renseigné sur le programme ? Ou, à l’inverse, ne l’avez-vous pas fait pour rester le plus neutre au moment de le recevoir pour la première fois ?

Je préfère rester neutre et être surpris par ce que je vais pouvoir voir. Mais c’est vrai que quand il y a une œuvre qui m’interpelle, après je fais mes petites recherches, je vais regarder le réalisateur, certains comédiens, le chef opérateur pour voir aussi la lumière. Ce que j’aime également particulièrement dans cette programmation, c’est qu’il y a beaucoup d’œuvres francophones mais qu’il y a aussi des œuvres étrangères. C’est assez plaisant justement pour voir un peu comment nous, français, nous situons par rapport à ce que l’international nous propose et, franchement, on n’est pas mal du tout.

 

 

C’est vrai qu’avec cette diversité de l’offre, les échanges entre vous vont sans doute être certes constructifs mais intenses….

Ça, c’est sûr ! Parce que l’on ne va pas remettre non plus 50 prix donc, forcément, je pense qu’il y a peut-être certains films qui auront plu et qui vont peut-être passer à la trappe. Mais je m’empresserai d’aller voir les personnes qui l’ont fait pour les féliciter. Ce que je fais déjà en sortant de chaque projection, d’aller féliciter parce que c’est quand même difficile d’arriver dans un Festival, de se faire juger, de ramener toute son équipe, de s’être battu bec et ongle, d’avoir sué, trimé pour le monter. C’est quelque chose qui est très respectueux donc je respecte l’œuvre de chacun.

De toute façon, choisir, c’est renoncer et on le voit chaque année, la qualité des œuvres est excellente, ce qui est très plaisant.

Complètement ! De toute manière, je sais très bien que même ceux qui ne seront pas récompensés, quoi qu’il arrive, vu qu’ils ont été sélectionnés dans ce Festival, seront diffusés, je pense. Donc tant mieux, ils trouveront des gens qui aimeront peut-être autant que moi et autant que certains membres du jury. C’est vraiment très plaisant d’avoir cette place, parfois ça peut être un peu compliqué parce que quand on a des copains qui sont dans certains films, ils nous demandent « alors, alors ? » et je leur dis « alors rien…pour l’instant ! »J. C’est assez rigolo.

Pour terminer, en complément, quels sont vos autres projets et actualités du moment ?

Là, à l’image, vous allez pouvoir me retrouver dans le dernier prime de « Plus Belle La Vie ». Après 5 ans, le personnage est revenu pour une petite intrigue, celle des évadés. Je pense que ça va faire plaisir un peu aux téléspectateurs. Sinon, on pourra me retrouver aussi dans un épisode de « La stagiaire », avec Michèle Bernier, qui est adorable, c’était vraiment un plaisir de travailler avec elle. Aussi dans « L’art du crime » avec Nicolas Gob, avec qui j’avais pu travailler sur « Les crevettes pailletées » (1 et 2) donc c’était un plaisir aussi de travailler dessus.

Ce fut un plaisir, David, d’échanger avec vous !

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Festival de la fiction TV 2022 à La Rochelle : Louise Monot nous parle de sa place dans le jury !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Louise,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

On se retrouve au Festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle, où vous êtes membre du jury. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être ici ?

Ah oui, je suis très heureuse, c’est un Festival que j’aime beaucoup. J’ai eu l’occasion de venir deux fois déjà, pour défendre une fois un unitaire qui était hors compétition, « Où es-tu maintenant ? » et je suis revenue pour « Une belle histoire », on avait gagné le prix de la meilleure série il y a 3 ans je crois. Donc, évidemment, j’ai eu un super souvenir aussi cette année-là. J’aime bien parce qu’il y a vraiment des bons films et puis c’est une ambiance très sympa. L’endroit où a lieu le Festival ne s’étend pas sur des kilomètres, du coup on peut tous vraiment se croiser, il y a un côté très familial et très bienveillant que j’aime dans ce Festival.

Si on revient plus en détails à ce rôle de membre du jury, c’est peut-être aussi l’occasion de retrouver des camarades mais aussi de rencontrer des collègues de différents corps de métiers ?

Bien sûr ! On se connait tous, de par notre métier mais pas forcément intimement. Il n’y a personne que je connaissais vraiment dans ce jury, du moins intimement. C’est vrai que c’est super d’avoir un représentant par corps de métier, un musicien, on est trois acteurs, une auteure et une productrice. C’est super, chacun va pouvoir avoir un regard différent sur les films, par rapport à son métier et on va pouvoir bien débattre, je l’espère.

En termes de méthodologie, en amont de chaque diffusion, vous efforcez-vous de faire des recherches sur le programme ? Ou préférez-vous rester « vierge » d’informations ?

Je fais partie de ceux qui aiment bien se laisser porter et être surpris. Sinon, je me mets trop en condition et je vais avoir trop d’attentes sur, justement, ce qui va se passer dans l’histoire. Je préfère vraiment me laisser porter et voir ce qui va se passer, pour essayer, effectivement, d’être la plus neutre possible. Et même pas forcément regarder qui sont les acteurs, juste découvrir.

 

 

Artistiquement parlant, au moment de regarder chaque programme, l’œil de la comédienne prend il spontanément le dessus ? Ou arrivez-vous à garder une certaine distance ?

Je pense que l’on est choisi parce que l’on a ce regard, justement, professionnel. Mais, après, oui, je ne peux pas être neutre comme un spectateur qui ne ferait pas ce métier, c’est sûr. Après je ne peux pas dire que j’essaie d’être neutre parce que l’on a chacun nos goûts, nos sensibilités, nos histoires personnelles différentes, qui font que des sujets vont plus nous toucher que d’autres. Après, on peut reconnaitre un bon jeu, une bonne réalisation, un bon scénario, même si l’histoire ne nous touche pas forcément plus que cela, de près ou de loin. Mais je ne peux pas me considérer comme une spectatrice qui ne serait pas comédienne, ce n’est pas le cas mais je pense que c’est ce regard qui les intéresse. J’essaie d’avoir un regard bienveillant en tout cas sur chaque œuvre. C’est vrai qu’on les juge toutes de la même façon mais on sait très bien qu’il y en a qui sont faites avec moins de budget, moins de temps. Pour faire partie de ce métier, je sais qu’il y a des chaines qui ont moins d’argent mais il faut quand même essayer de toutes les juger de la même façon puisqu’elles sont en compétition les unes contre les autres. Non, c’est une sélection très riche, c’est super de pouvoir regarder autant d’œuvres parce que je n’ai pas forcément le temps de regarder tout ce qui se fait à la télé. Et puis bon, aussi, il y a des compétitions européennes, étrangères et ça, ce ne sont pas forcément des films auxquels on a accès non plus. Donc c’est une chance de pouvoir tous les voir ici.

Concernant votre méthodologie, visionnez-vous tout sur place ou en avez-vous déjà vues certaines en amont ?

En tout cas, on finira de visionner tout ici. C’est vrai qu’il y a énormément de films en compétition, on finit de voir des choses ici sur place, on ne voit pas tout en projection, il y a 40 films mais ce qui est bien, c’est que ça me laissera aussi le temps de voir des films que j’ai envie de voir qui sont hors compétition, comme « Les combattantes » ou « La maison d’en face ». C’est super aussi de garder du temps pour ces films-là qui donnent envie mais qui ne sont pas en compétition. Donc je suis contente de pouvoir voir le travail des autres.

 

 

Globalement, cette année encore, la sélection est plutôt très riche, très diversifiée et les échanges entre vous s’annoncent intenses….

Ah ben sûrement. Là, on essaie encore d’être un peu discrets entre nous et puis, surtout, on n’a pas tout vu, ça ne fait que commencer mais il va falloir être discret dans les rues et il va falloir que l’on se réunisse de temps en temps pour débriefer. On s’est dit que l’on essaierait un peu de débriefer en amont sur ce que l’on a déjà vu parce que c’est vrai qu’on a quand même onze prix à décerner, avec des catégories et des formats très différents. C’est vrai que de tout faire le jour de la délibération…il faut avoir l’esprit clair donc si on arrive à échanger tout au long du Festival entre nous pour déjà déblayer un peu, ça va nous aider. Mais je sens déjà que chacun va avoir ses goûts différents et c’est ça qui est chouette en même temps, c’est quand il y a matière à discuter. Pour avoir été déjà membre de jurys dans plusieurs festivals, ce que j’adore c’est ça, je vais avoir mon avis et quelqu’un d’autre va tellement être passionné par un film et va tellement bien en parler qu’il va commencer à me faire changer mon regard. C’est ça qui est intéressant, on peut tous, au début, avoir notre goût et notre avis puis, après, tout peut changer en rentrant dans les débats et en ayant eu ces échanges.

En tout cas, ça s’annonce être une semaine certes très intense mais aussi très plaisante, tant personnellement qu’artistiquement …

Ah oui, c’est super. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de films à voir, c’est vraiment du travail. Mais c’est super, vraiment c’est un Festival que j’aime bien comme je vous le disais mais que j’avais toujours vu de l’autre côté, pour venir présenter des films. Je suis vraiment très très heureuse d’avoir été choisie cette année pour faire partie du jury, c’est vraiment un honneur et j’ai de chouettes partenaires donc c’est bien parce que l’on va quand même passer beaucoup de temps ensemble. Cela s’annonce très bien ! Rendez-vous donc samedi soir pour les délibérations !

Merci, Louise, pour toutes vos réponses !

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Demain Nous Appartient, son deuxième single, le concert du 16 septembre : Elisa Ezzedine évoque tous ces sujets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Elisa,

Quelle joie de vous retrouver pour ce nouvel échange !

Vendredi 16 septembre, vous monterez pour la première fois sur scène, dans le cadre du Festival « L’échappée musicale ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Complètement ! En fait, je pense que je ne réalise pas encore, je réaliserai une fois que je serai sur scène, devant tout ce monde. Tout cela est arrivé très vite, j’ai fait mon premier single, j’en ai parlé avec Patrick Hernandez, on a travaillé ensemble, ma chanson est sortie le 10 juin et, là, de suite, je monte sur scène le 16 septembre, le jour de mon anniversaire, un jour très spécial, mon premier concert…Donc, oui, c’est une grande joie et une grande fierté de pouvoir en parler à mes parents, en leur disant « le 16 septembre, le jour de mes 22 ans, je monte sur scène, je chante mon premier single ». C’est une chanson des années 80 donc elle me touche particulièrement. J’espère que ce ne sera pas la dernière fois.

Ce Festival mettra en avant notamment les années 80, votre chanson fera ainsi le lien avec cette période…

C’est ça ! Si l’ordre ne change pas, je serai celle qui montera sur scène avant les chanteurs des années 80, pour ramener la nostalgie des années 80, pour mettre l’ambiance, pour mettre tout le monde dans le bon mood avant l’entrée des chanteurs de cette période. C’est donc moi qui vais faire changer d’époque, qui vais ramener le public aux années 80.

A quelques jours de l’évènement, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Déjà, ce qui est sûr, c’est que j’ai trop hâte, j’y pense tout le temps, tous les jours. Tous les soirs, je chante sous la douche ma chanson pour me préparer au jour J. En même temps, de l’appréhension, c’est la première fois que je monte sur scène, en plus devant autant de monde. Je pense que je me pose les mêmes questions que les autres : est-ce que les gens vont aimer ? est-ce qu’ils vont me suivre dans ma bonne humeur et dans ma chanson ? Ou est-ce que ça ne va pas marcher ? Il y a la pression aussi parce que c’est mon anniversaire, j’ai envie que tout se passe bien, j’ai envie de donner le meilleur de moi-même, ce que je feraiJ. Mais, oui, il y a cette peur que ça ne plaise pas, que les gens s’ennuient…mais bon, je pense que ça va aller.

 

 

Ce premier single « Désir disco » est en lien étroit avec les années 80, nous l’avons compris. C’est une période, certes, que vous n’avez pas connue mais qui vous tient à cœur…

Oui, j’adore les années 80. Ça peut surprendre, ça surprend même très souvent mais, en fait, ça m’est littéralement tombé dessus. Depuis que je suis toute petite, mes parents me font écouter d’anciennes chansons, j’écoute donc du Gainsbourg, du Brel, …ce qui est bien plus vieux que les années 80. De moi-même, à force d’écouter des chansons et de les apprécier, je me suis amusée à faire des recherches sur les chansons des années 60, 70, 80, 90. C’est vrai que, dans les années 80, j’ai vraiment trouvé un univers, il y a des centaines de chansons qui me plaisent énormément, c’est vraiment ma période et je n’arrête pas de le dire à mes parents, je pense que je ne suis vraiment pas née à la bonne époque… quoi que, peut-être que si, peut-être que je suis là justement pour ramener ces années-là…

Après ce premier titre, une deuxième chanson est dans les cartons…

C’est ça ! La première chanson a bien marché et, du coup, ça m’a donné l’envie de continuer, tout simplement d’en faire d’autres. Oui, j’aime ça de toute façon, comme c’est un bonheur de le faire, je vais continuer. La deuxième chanson sera aussi avec un chanteur des années 80 parce que j’aimerais garder avec moi cette touche de l’époque. Par contre, ce sera beaucoup plus moderne et j’aimerais remercier mes parents de m’avoir donné le prénom d’Elisa. Donc c’est une chanson qui rappelle un peu Gainsbourg, elle s’inspire pas mal de lui.

En parallèle, depuis un an et demi, vous interprétez le personnage de Camille dans la série quotidienne de TF1 « Demain Nous Appartient ». Un personnage qui a vécu beaucoup de choses depuis son arrivée. Quel regard portez-vous sur son évolution ?

Déjà, elle a gagné énormément en maturité. A son arrivée, c’était juste une influenceuse qui vivait sa vie de jeune fille de 16 ans. Elle est toujours pleine de vie mais je pense que, aujourd’hui, elle a grandi, après tout ce qu’elle a vécu avec Stanislas, avec son père, avec la prise d’otage au Spoon. Je pense qu’elle a gagné en maturité mais en force aussi, en force de caractère. Aujourd’hui, je pense qu’elle a envie de montrer qu’elle est là, qu’elle sait ce qu’elle veut. Elle a envie de passer à autre chose, c’est sûr, elle a envie d’oublier Stanislas, elle a envie de s’amuser en fait, tout simplement. Elle a envie d’être une vraie petite fille de 16 ans, elle a envie de rattraper les années qu’elle a pu perdre de sa jeunesse puisqu’elle a dû jouer la grande pour sauver sa mère. Donc, en ce moment, je pense qu’elle rattrape le temps perdu.

Elle est arrivée à un stade où on peut dire que ce n’est plus une enfant mais elle en reste une malgré tout. C’est compliqué à expliquer…Ce n’est plus une enfant parce que, après tout ce qu’elle a vécu, je pense qu’elle sait ce qui est bien, ce qui n’est pas bien donc quand elle fait des bêtises, elle le sait, elle les fait parce qu’elle le veut. Mais elle a gardé son côté enfant dans le sens où elle a perdu du temps, aujourd’hui elle a besoin d’être une petite fille.

 

 

Cet été, elle a vécu une période agitée, notamment avec l’arrivée d’Emma, qui n’est pas sans influence sur elle…elle a franchi l’interdit, elle est allée sur un terrain où on ne l’attendait pas.

Complètement ! Je pense sincèrement que Camille est une fille très bien élevée, elle est très famille donc très suivie par sa mère et son père. Mais après ce qu’elle a vécu avec Stanislas, elle a gardé pas mal de cicatrices de ce qui s’est passé, elle a du mal à passer à autre chose. En même temps, c’est elle qui lui a mis le coup de couteau, certes pour sauver sa mère – ce n’est pas une meurtrière – mais ça laisse énormément de séquelles. Aujourd’hui, elle veut s’amuser, elle a envie de passer à autre chose et je pense qu’Emma est un appui. En fait, elle se sert d’elle pour faire des bêtises qu’elle n’a jamais faites. D’où le retour à l’enfance dont elle a besoin. Elle sait que voler c’est mal mais, juste, elle en a besoin. Un jour, elle s’arrêtera…Quand ? Je ne sais pas mais, pour l’instant, elle en a besoin. Vu qu’elle n’a pas énormément d’échanges avec sa mère sur ce qui s’est passé avec Stanislas – maintenant que j’y pense, elles n’en ont pas parlé du tout -, je pense qu’elle a besoin de se libérer et la manière de le faire pour elle, c’est Emma. C’est sa source de bien-être.

Artistiquement parlant, cette palette de jeu, avec toutes les émotions différentes évoquées, doit être très plaisante à jouer ?

Complètement ! J’apprends beaucoup : le fait de pouvoir changer, de passer d’une émotion à une autre et surtout ce sont des intentions de jeu qui ne sont quand même pas simples. Déjà, je fais semblant quand je joue mais faire semblant d’être, c’est encore plus compliqué. Quand je dis « faire semblant de », quand Camille fait sa bêtise, elle sait qu’elle fait une bêtise mais elle fait semblant de ne pas savoir parce qu’elle en a besoin, tout simplement. C’est de cette difficulté-là dont je parle. Oui, il y a des intentions de jeu qui sont pas mal à travailler et qui, bien sûr, me servent pour la suite.

 

 

Ces deux domaines, la musique d’un côté, le plateau de l’autre, peuvent paraitre bien différents mais sans doute que beaucoup de similarités existent ?

Il y a énormément de liens. On ne s’en rend pas compte je pense mais il faut le faire pour le voir. Chanter, c’est un travail vocal, il faut travailler la voix, bien articuler. C’est aussi le cas dans le métier d’acteur, quand on parle il faut bien articuler. C’est vrai que cet exercice que je fais dans la chanson m’aide aussi dans le métier d’acteur. Il y a plein d’autres choses. Etre sur scène, c’est être sur scène pour chanter comme être sur scène au théâtre et dire son texte. Il y a plein de choses, en fait, qui se rapprochent et je pense que l’un n’empêche pas l’autre.

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?

Déjà, j’espère évoluer en tant qu’actrice car c’est ce que j’aime plus que tout. J’espère du fond du cœur avoir un rôle dans un film au cinéma et, pourquoi pas, tourner avec Sophie Marceau. C’est un vrai rêve de gamine, elle a vraiment bercé mon enfance dans « La boum » et surtout dans « Fanfan », un film qui me touche particulièrement. Je trouve qu’elle y est incroyable donc ça me plairait vraiment beaucoup de pouvoir, un jour, tourner avec elle. Si ça arrive, ce sera une victoire. Et pouvoir continuer, à côté, dans la chanson. En fait, m’amuser dans tous les domaines qui me plaisent, vivre, tout simplement…

Merci, Elisa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Musique

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Fort Boyard, Top 14 de rugby, équipe de France : Vincent Clerc évoque tous les sujets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Vincent,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions !

Le Top 14 de rugby vient de reprendre ses droits il y a quelques jours. En tant qu’ancien international français toujours passionné de ce sport, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Effectivement ! J’ai eu ma vie rythmée pendant longtemps, notamment 17 ans d’activité professionnelle, tous les week-ends, avec du rugby. Donc c’est vrai, même si je ne regarde pas tout, j’aime bien savoir qu’il y a du rugby à la télé le week-end, même si je ne peux regarder que 10 minutes ou un quart-d’heure, ou que je dois regarder les résumés le lundi. Oui, c’est un petit moment de plaisir, il y a quelque chose de très addictif, ça fait partie de ma vie de me dire qu’il y a du rugby le week-end.

Quel regard portez-vous sur cette nouvelle édition qui démarre ? Quels sont vos favoris ?

Il y en a beaucoup, entre ceux qui ont gagné l’année dernière, on pense à La Rochelle, à Lyon, à ceux qui ont échoué de peu comme le Stade Toulousain, Bordeaux, Toulon sur la fin de saison, à ceux qui n’ont pas été à leur place et qui ont de grandes ambitions comme Clermont-Ferrand par exemple ou Montpellier qui a été champion. C’est vrai que ça fait beaucoup de prétendants potentiels qui ont réellement le potentiel, ce n’est pas de la langue de bois. Je crois que, malheureusement, un des facteurs clé est le facteur équipe de France, qui pénalise beaucoup certaines équipes. Dans des sprints finaux, ça compte,…les points en moins, la fatigue des joueurs, …Voilà, il y a un peu tout cela mêlé. En tout cas, il y a quand même beaucoup d’équipes qui peuvent prétendre à ce titre. Il y a une grosse bataille, qui sera aussi de l’autre côté, vers le bas parce que ce n’est pas fait non plus. On ne se dit pas que ceux qui sont montés vont obligatoirement redescendre de suite.

A quasiment un an jour pour jour de la coupe du Monde, sans doute que, de près ou de loin, cela aura un impact sur la saison qui démarre, avec des joueurs qui auront à cœur de montrer à leur sélectionneur qu’ils ont leur place en équipe nationale…

Il y en a une bonne partie qui sont déjà partants, il ne faut pas se faire d’illusions. Cette équipe tourne bien depuis plusieurs mois, plusieurs années, avec une ossature que l’on connait et qui est stable depuis le début. Donc, disons qu’à 90%, on connait l’équipe qui va partir au mondial. Après, effectivement, l’état de forme est important, il y a des joueurs qui sont plus en balance et c’est vrai que ça fait quelques joueurs qui vont avoir des choses à prouver au sélectionneur. Il peut y avoir des blessures aussi, ça fait partie des risques du rugby et du sport en général. Du coup, il faut toujours rester prêt à être appelé en cas de blessure. Oui, il y a en arrière-pensée cette coupe du monde pour tous les joueurs, ceux qui sont quasiment sûrs et ceux qui sont à la limite de l’équipe de France.

A titre plus personnel, sur quelles prochaines échéances pourra-t-on vous retrouver à l’antenne ?

Sur tous les matchs de l’équipe de France, donc ça va être la tournée de novembre, le tournoi des 6 nations mais aussi la finale du Top 14.

En amont d’une prise d’antenne et donc d’une rencontre, avez-vous une méthodologie spécifique de préparation ?

Non, parce que je suis assez passionné. Je vous avoue que je suis l’actualité du rugby, j’ai la chance d’avoir beaucoup de mes anciens coéquipiers qui sont maintenant à des postes clé du rugby français et des grands clubs, ça me permet d’échanger régulièrement avec eux. Donc je construis au jour le jour par ce que j’aime. Après, s’il y a des choses que je ne connais pas, sur des joueurs, je me renseigne, je me documente, j’appelle pour savoir, pour connaitre la stratégie de l’équipe et savoir pourquoi ils ont fait ces choix-là. Voilà, c’est plus une préparation, je dirais, d’homme de passion, il n’y a pas de méthodologie, c’est plus être au courant de tout. Parce que, contrairement à Dimitri Yachvili qui commente le match, j’analyse plus, en amont ce qui a été fait par l’équipe, à la mi-temps et à la fin du match en fonction de ce qui s’est passé. Donc c’est aussi réagir à ce qui se passe en direct sur le terrain, beaucoup.

Justement, vos nombreuses années au haut niveau et votre riche palmarès vous permettent un œil aiguisé sur le jeu…

Le but est de voir ce que quelqu’un qui n’a pas joué au rugby pendant longtemps ne peut pas voir en fait. C’est d’essayer d’aller chercher justement les petites subtilités que nous ressentons ou voyons parce que l’on a baigné dans le milieu pendant de nombreuses années. Donc, effectivement, mon rôle, j’essaie d’aller le chercher-là, dans les choses qui ne sautent pas aux yeux forcément.

 

 

En complément, cet été, on a pu vous voir pour la première fois dans « Fort Boyard ». On imagine sans doute le bonheur que cela a dû être pour vous de participer à cette émission emblématique et de partir à l’assaut de ce lieu mythique ?

Complètement ! Pour plusieurs raisons. Effectivement, c’est une émission emblématique. J’adore jouer et, en plus, étant jeune, avec mes amis d’enfance, on allait camper en face du « Fort Boyard ». C’est toujours quelque chose qui me faisait un peu rêver. Donc d’avoir réalisé le rêve, d’avoir traversé et d’être entré dans le fort, c’était absolument extraordinaire. J’ai aimé l’émission, j’ai aimé participer à l’émission parce que c’est justement un vrai jeu, qui n’est pas du tout scénarisé. On fait les épreuves, on les enchaine, il n’y a rien de monté, cela m’a beaucoup plu.

Vous avez représenté l’association « Premier de cordée ». Ce devait être une source supplémentaire de motivation ?

On joue pour les autres, c’est sûr. On essaie de faire beaucoup de choses pour les enfants, les assos. On sait combien en plus la période est très difficile pour les associations pour aller chercher des fonds parce que la période est difficile pour tout le monde. D’être allé chercher de l’oxygène pour cette association, on était ravis. Ca a bien fonctionné, on était fiers et on sait que ça a beaucoup compté pour eux.

 

 

L’émission n’a pas été de tout repos, avec cette année la carte atout du Père Fouras, dévoilée au début de l’émission, celle de l’aventurier solitaire. Imposant à Alex Goude de rentrer tout seul dans le fort. D’entrée de jeu, cela a placé la barre encore plus haute…

Franchement, c’est énormément de stress « Fort Boyard ». Quand on arrive, tant que l’on n’a pas fait sa première épreuve, on est stressé. Donc, là, il nous tardait qu’Alex réussisse. Ça lui a mis beaucoup de pression sur les épaules, il savait que c’était à lui de débloquer la situation pour que le jeu commence. Donc c’est vrai que c’est beaucoup beaucoup de pression, notamment sur les premières épreuves. Oui, ça nous a rajouté une montée de stress, notamment pour Alex, qui a quand même été très bon.

C’est vrai qu’il vous libère en premier, avec Perrine. Vous démarrez par le métro, une cellule pas facile, comme le montrent les statistiques. Là, pour le coup, ça vous a donné le bon élan et la bonne dynamique en apportant une deuxième clé à l’équipe…

Oui ! On est tous comme cela. C’est vrai que je me compare à ce que j’ai vécu avant, c’est vrai qu’il y a une envie de bien faire, une envie de réussir donc on y met beaucoup d’énergie et on est soulagé quand ça marche. C’est vrai que l’on ressent, en plus, tout le soutien de l’équipe. Il y a vraiment quelque chose qui se crée très rapidement, avec des gens que l’on ne connait pas forcément. Moi, j’en connaissais quelques-uns mais pas tous. C’est vrai qu’il y a cette espèce d’alchimie qui se fait rapidement, où on sent le soutien, on n’a pas envie de décevoir ses collègues donc on y met toute l’intensité que l’on peut pour réussir. On était contents, j’étais très content que ça paie d’entrée.

 

 

Parmi les autres sensations fortes, après la cellule infernale, vous avez eu le droit, lors des indices, à la catapulte infernale. Ce doit être également un grand moment d’adrénaline ?

Oui ! Alors, c’est d’abord beaucoup de plaisir au début parce qu’on a une vue qui est absolument splendide autour de nous, on est au calme le temps que tout le monde arrive. Après, la pression monte quand on doit appuyer soi-même sur le siège éjectable. C’est vrai que ça part très fort, c’est très surprenant donc on prend un gros gros shoot d’adrénaline au moment de l’expulsion. Il y a quand même une recherche d’adrénaline…ce que j’ai vécu pendant des années au rugby, cette pression, cette envie de réussir, se mettre un peu en danger, c’est vrai que, dans la vie de tous les jours, on a moins l’occasion de le faire. Là, « Fort Boyard », ça redonne ces sensations-là un peu, c’est génial.

 

 

Vous évoquiez la vue sur le haut du fort, sans doute que le tournage de nuit pour « Fort Boyard, toujours plus fort ! » est un autre moment qui remplit les yeux de jolis souvenirs…

On n’a plus envie de repartir en fait. C’est vrai qu’on le découvre à toute heure de la journée, on est arrivés tôt le matin, on a eu droit au coucher du soleil, avant de repartir de nuit. C’est vrai qu’on y est bien, je comprends ceux qui le font plusieurs fois, on sent une parenthèse assez extraordinaire au milieu de l’eau, loin de tout, les téléphones coupés. C’est chouette de vivre cela, ce fort est quand même quelque chose d’assez incroyable, avec cette construction au milieu de l’eau. Donc, oui, on n’a plus envie de repartir, on reste contemplatifs sur le haut du fort de longues minutes et c’est vrai que l’on a fait jusqu’à la nuit, jusqu’à repartir. C’est un endroit qui est assez exceptionnel.

Pour ne rien gâcher au plaisir, vous étiez une équipe de sportifs émérites et on a vu un vrai élan de solidarité, en plus d’une très bonne ambiance entre vous…

Oui, c’est vrai, on s’est très bien entendus rapidement, chacun avec ses qualités. C’est vrai qu’il y a quelque chose qui se passe de suite. Et c’est souvent ça qui marche. On a beau avoir tous plus ou moins des talents individuels, c’est l’envie aussi de réussir en équipe. On l’a de suite eue, du coup je pense que c’est ça qui a fait que l’on a plutôt bien performé sur l’ensemble de l’émission.

 

 

Selon vous, quelles sont les principales clés, sans mauvais jeu de mots, pour être un bon aventurier sur le fort ?

Jouer pour les autres, c’est vraiment de se dire que, même s’il y a des peurs ou du stress, à partir du moment où on met le pied dans le fort, on est là pour réussir pour les autres, notamment pour des associations. Oui, il faut partir du principe que l’on va aller dans le dépassement de soi, que l’on n’est pas là pour être dans une zone de confort, que, de fait, on va être en difficulté, dans un stress que l’on n’a pas l’habitude d’avoir. Donc je pense que c’est surtout de se dire que l’on est là pour se dépasser mais d’avoir envie de le faire pour les autres, je crois que c’est quand même les clés de la réussite.

Cette première expérience vous donne-t-elle l’envie d’y retourner, si l’opportunité venait à se présenter à nouveau ?

Complètement ! J’avoue que je n’hésiterais pas à y repartir, je trouve que c’est vraiment un moment exceptionnel, j’ai vraiment été un privilégié de pouvoir y participer. Donc si de nouveau ça se présente, je pense que je n’hésiterais pas.

 

 

En conclusion, cette journée reste donc un merveilleux souvenir pour vous ?

Complètement ! C’était extraordinaire. D’ailleurs, on sent, quand on sort du jeu, à quel point ça fait rêver les gens parce qu’on m’en a énormément parlé. On sent que les gens sont curieux, qu’il y en a une grande partie pour qui ça représente beaucoup de souvenirs, de souvenirs familiaux devant la télé, on sent que les gens aimeraient bien y participer aussi. On mesure donc encore plus toute la chance que l’on a.

Ce fut un plaisir, Vincent, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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L'argent fait le bonheur, le TMG, Acting Paris : Marina Gauthier évoque sa rentrée artistique très chargée !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marina,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

A partir du 1er septembre prochain, la pièce « L’argent fait le bonheur », dont vous assurez la mise en scène, sera à l’affiche de la comédie Saint-Michel. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous de participer à cette nouvelle aventure ?

Absolument ! Je suis très heureuse de démarrer cette nouvelle aventure. J’ai rencontré l’équipe au mois de mars et tout s’est passé très vite. Ils m’ont présenté une scénette de la pièce et j’y ai vu le potentiel. Ils m’ont alors proposé de faire la mise en scène et j’ai bien évidemment accepté. Un joli pari car nous n’avions que 2 mois devant nous.

Avec vos mots, comment présenter ce spectacle ? De quoi parle-t-il ?

C’est une comédie, tout se passe dans une mairie située en plein cœur de Cajarc. Commune du sud de la France où il transpire bon vivre, chant des cigales et oliviers verdoyants. L’Histoire semble s'être arrêtée il y a fort longtemps. Un tableau de Jacques Chirac trône dans le bureau de la mairie.  Monsieur Dubois, le maire de Cajarc, fidèle et amoureux de ses habitants veille au bon fonctionnement. Tandis que son conseiller Clément se démène tant bien que mal à assurer la mission qui lui a été confiée, combler le déficit du budget municipal. Pendant ce temps, Monsieur de la Vigne, aristocrate, rêve avec nostalgie de l'époque où la commune était le fief de ses ancêtres. Etienne Formentier, l'agriculteur, travaille... Enfin compte ses haricots. Quand les chemins de ses protagonistes vont se croiser pour de gros enjeux financiers, le calme à Cajarc ne sera que de courte durée ! Car c’est bien connu ; « L’argent fait le bonheur » …ou pas !

Même si ce n’est jamais évident à dire en amont, selon vous, qu’est-ce qui pourra plaire, selon vous, au public ?

Déjà, on parle d’un sujet qui interpelle tout le monde, l’argent. Finalement, tout le monde se pose la question dans cette course à la consommation, ai-je besoin de posséder pour me sentir vivant ? « L’argent fait le bonheur » est une comédie qui, au départ, semble légère et qui, petit à petit, s’amorce en profondeur, dénonçant un système gouvernemental peu glorieux. Le public se retrouve dans un rythme joyeux et loufoque.

 

 

Nous le disions, vous participez à la mise en scène du spectacle. Avez-vous eu, en ce sens, des sources particulières d’inspiration ?

Comme c’était une pièce qui avait déjà été montée par le passé, l’auteur avait dessiné un squelette que je ne voulais pas dénaturer. Je lui ai proposé ma vision par la suite, instinctive. J’attends toujours de rencontrer l’équipe, de voir quel jeu les comédiens me proposent et c’est à partir de là que tout commence à se dessiner, petit à petit, avec beaucoup d’écritures au plateau. Je suis d’ailleurs ravie de collaborer avec une équipe si bienveillante et réactive.

On imagine que le rythme de préparation doit être particulièrement intense ?

Il est très intense puisqu’on aura eu, en tout et pour tout, trois semaines de répétitions. Mais c’est ce qui est excitant. Ils sont très généreux dans le travail donc les répétitions se sont accélérées, s’accélèrent encore dans la bonne humeur. Le fait d’avoir une deadline aussi courte met vraiment de l’huile dans le moteur pour toute l’équipe !

A quelques jours de la première, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’essaie de ne pas communiquer mon appréhension puisque l’on est encore en répétitions. Même si personnellement, je suis plutôt sereine. A force d’avoir monté des projets rapidement, j’essaie d’anticiper tout ce qui pourrait arriver et il y a surtout de l’excitation qui prend le dessus. Ce sera plus le jour J que ça va monter, en plus c’est le jour où on fait le filage donc je vais essayer de les économiser. Il va y avoir cette effervescence tant appréciée par les équipes, où c’est le bordel, où tout le monde est excité, stressé, angoissé…  La routine  des artistes !

Justement, le jour J, à 21h 30, lorsque le rideau s’ouvrira et que ça démarrera, le bébé ne vous appartiendra plus pendant un peu plus d’une heure et vous ne pourrez alors plus rien faire. Ce doit être des sensations très étranges, non ?

C’est ça, je serai spectatrice, comme toutes les autres personnes dans la salle. Là, c’est le moment où il faut lâcher prise. Un metteur en scène, c’est un peu comme un peintre. Il prend ses pinceaux, ses outils, avec ses comédiens qui sont la palette de couleurs, ensemble ils dessinent la toile et, le jour où elle est achevée, il faut savoir s’en détacher. Il y a une part d’abandon, de lâcher-prise, ils offrent leur œuvre au public.

Au-delà de ce rôle de spectatrice, on peut penser que, sur les premières représentations, vous garderez un œil très avisé et très aiguisé pour pouvoir ensuite leur débriefer et affiner ensemble en fonction de ce qu’eux auront ressenti et des retours du public ?

Evidemment ! Pour les deux premières, je serai avec le régisseur, avec mon petit calepin et mon petit stylo. Même si je ne pourrai pas interagir, je serai là pour écouter et noter. Ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, quel est le rendu. On a beau répéter, faire des filages, c’est en conditions réelles que l’on voit tout ce qui se passe.

A noter que la pièce sera à l’affiche tous les jeudis et tous les samedis, à 21h 30. Avec Jules Altur-Ortiz, Clément Hernandez, Enzo Pinducciu et Vincent Rousseau. 

 

 

En complément, la rentée approchant au TMG, vous devez être sans doute très impatiente de pouvoir proposer au public la nouvelle programmation ?

Absolument ! Je suis ravie de pouvoir vivre cette rentrée, sans encombre. C’est l’excitation, on repart avec de nouvelles rencontres, de nouveaux artistes, avec une programmation toujours aussi éclectique. J’ai hâte de voir un petit peu les avis du public, comment ils vont la recevoir et de revoir le théâtre s’activer. J’ai hâte de revoir la vie, l’animation au sein du théâtre, de retrouver mes équipes et toute cette effervescence bien sûr.

Pour finir, parmi vos différentes casquettes artistiques, vous allez proposer des master-class, dans le cadre d’une nouvelle école qui va ouvrir ses portes…

Exactement ! Une école qui s’appelle Acting Paris, une nouvelle école de cinéma qui propose plein de cours divers et variés, dans un lieu atypique, sur une péniche à Asnières. Personnellement, j’ai voulu travailler avec la personne qui est en charge de la création de cette école puisqu’il avait une idée nouvelle, avec des valeurs et l’envie vraiment de proposer un programme de qualité pour les jeunes interprètes. C’est ce qui m’a donné l’envie de collaborer avec son équipe, j’ai hâte de démarrer cela et de pouvoir rencontrer tous types d’artistes et de travailler avec eux. Me concernant, ce sera pour travailler des scènes de théâtre.

Cette rentrée se fait sur les chapeaux de roues mais avec des bonnes nouvelles. Ce doit être très chouette ?

C’est plutôt très chouette ! Il se passe plein de choses, j’en suis la première ravie, je suis chanceuse, je travaille pour et c’est ce que je souhaite à tout artiste, de trouver la passion et le travail pour faire des projets et des rencontres.

Merci, Marina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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