Laure-Estelle Nezan évoque sa belle et riche actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laure-Estelle,

 

Quel plaisir d'effectuer cette interview avec vous !

 

1/ Vous êtes actuellement à l'affiche, au théâtre Michel, de la pièce à succès « Mon meilleur copain ». Tout d'abord, à titre personnel, comment décririez-vous ce spectacle ?

 

C'est une pièce d'Eric Assous, un auteur de comédies récompensé aux Molières. Un couple invite un autre couple, dont les deux hommes sont meilleurs amis. L'un des deux trompe sa femme et va demander à son meilleur d'ami d'aller voir sa maîtresse à sa place parce qu'elle lui fait du chantage sur certaines choses.

 

Il y va et, malheureusement, on finit par se rendre compte qu'il n'est pas là où il devrait être. Sa copine pense qu'il la trompe et le meilleur ami ne dément pas. Le meilleur ami s'enfonce dans des mensonges qui n'en finissent plus jusqu'à la fin, où on verra bien s'il s'en sort ou pas.

 

On est cinq sur scène, les deux couples, l’un interprété par les excellents comédiens Florence Fakhimi et Arnaud Cermolacce et le second composé de moi-même et le fabuleux Anthony Marty qui signe aussi la mise en scène et la maîtresse sublimée par la magnifique Anne-Laure Estournes.


 

 

2/ Quelles sont les principales caractéristiques du personnage que vous interprétez ?

 

Je fais le personnage d'Alice, la copine qui croit qu'elle est trompée, alors qu'elle ne l'est pas. Avec son compagnon, ils essaient d'avoir un enfant depuis plus d’un an mais ils n'y arrivent pas, ce qui la mine beaucoup. Leur couple va bien mais ça crée un problème, qui le rend un peu bancal.

 

Elle est plutôt joyeuse, dynamique mais, quand elle croit comprendre que son copain la trompe, elle est pour le coup anéantie. Il y a les deux choses à jouer. C'est un personnage qui est un peu compliqué parce qu'il est, tout au long de la pièce, dramatique. Mais c'est une comédie donc il faut le rythme de cette dernière, tout en jouant une situation dramatique. Ce qui n'est pas évident.

 

C'est le travail du comédien en lui-même. Je regarde ce qui m'entoure, j'observe beaucoup les gens autours de moi, je me sers de mes propres expériences mais pas que. Je fais toujours un travail en m’interrogeant sur comment je réagirais si ça m'arriverait. Je pars de là et, ensuite, je fais avec les caractéristiques et les situations de la pièce, pour coller au personnage.

 

3/ De façon plus générale, quelles sont les clés du succès de cette pièce, qui cartonne depuis un long moment maintenant ?

 

 

C'est très bien écrit, tout se recoupe. De la première réplique à la dernière, tout n'est jamais dit pour rien. À la fin, il y a une sorte de résumer de tout ce qui a été dit pendant la pièce, du coup le spectateur se rend compte de certaines choses. Tout est finement bien ciselé et brodé, pour que tout monte en épingle. Ce sont des comiques de situation et des mensonges à n'en plus finir.

 

Cette écriture se perd un peu, je trouve, dans les comédies actuelles. Revenir à ce texte-là, écrit il y a quelques années, fait du bien. C'est agréable d'avoir une vraie comédie avec une vraie écriture derrière.

 

4/ En parallèle, vous venez récemment de participer à une lecture théâtrale pour un autre projet qui pourrait voir le jour prochainement. Que pouvez-vous nous en dire ?

 

Je fais partie de la compagnie «  Je suis ton père  » avec laquelle nous sommes partis deux années de suite à Avignon. Un des comédiens, Vincent Mignault, avait écrit cette pièce il y a plusieurs années et l'avait déjà montée. Là, il aimerait la remonter avec tous les comédiens qui font partie de la compagnie, en essayant de mettre un peu de neuf dans cette pièce. Elle est très bien écrit, elle a eu une belle critique sur le «  Figaroscope  » dans ce sens, ça fait un peu penser à l'écriture de Bacri et Jaoui sur des situations de famille. C'est une comédie mais pas que, c'est une comédie dramatique sur des petits moments de vie.

 

 

Pour faire simple, une famille se retrouve dans la maison des grands-parents qui, certainement, sont décédés. Du coup, tous doivent ranger les affaires. C'est prétexte pour régler les conflits familiaux qui ont pu être accumulés ces dernières années. Il y a des moments très drôles, d'autres un peu plus difficiles.

 

C'est un projet pour le moment, c'était une lecture afin d'entendre le texte dans la bouche des comédiens, ce n'est pas du tout monté. On aimerait bien, en tout cas, la jouer à Paris d'ici début 2019 et, après, la jouer à Avignon.

 

5/ De façon plus générale, quelles sont vos autres envies artistiques du moment ?

 

En plus, je fais une école de comédie musicale, l'AICOM, l'Académie Internationale de COmédie Musicale, dirigée par Pierre-Yves Duchesne, où je me forme en chant et en danse. C'est une formation professionnelle, c'est très intensif, du lundi ou vendredi. J'ai ciblé ces deux arts-ci.

 

La comédie musicale est vraiment en train d'émerger en France, c'est quelque chose que j'aimerais beaucoup faire prochainement. De belles choses se créent, je trouve, et de plus en plus. Il faut vraiment savoir danser, chanter et jouer. Cumuler les trois, être un artiste pluridisciplinaire ouvre aussi un peu plus de portes, forcément.

 

Sinon dans un style différent, on a créé avec ma meilleure copine, Nina Maillard, originaire de Nantes, un instagram mode/bon plan/tendance. On aime toutes les deux la mode, les restos, les lieux insolites alors le peu de temps qu’il nous reste on le consacre à notre insta ! @From_paris_to_nantes

 

 

6/ Pour finir, si l'on revient à la pièce, que dire pour inciter définitivement les lecteurs à venir vous voir sur scène ?

 

Si vous ne connaissez pas Eric Assous, il faut venir voir la pièce pour découvrir cette très belle écriture. Si vous voulez juste passer un bon moment de détente, de fou rire, où on rigole du début à la fin, je crois que c'est l'endroit où il faut aller.

 

 

C'est tellement improbable et, en même temps, vous vous reconnaîtrez dans beaucoup de personnages. Cette pièce est un moment de détente assuré ! On joue tout l’été jusqu’au 11 août.

 

Merci, Laure-Estelle, pour votre disponibilité !

Publié dans Théâtre

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