Julien Brun et Xavier Domergue évoquent la Coupe du Monde de football diffusée en intégralité sur beIN SPORTS !

Publié le par Julian STOCKY

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Bonjour Julien, bonjour Xavier,

 

C'est un réel plaisir de pouvoir effectuer cette interview croisée avec vous deux.

 

1/ La Coupe du Monde de football en Russie approche à grands pas. A quelques jours de ce bel événement, quels sentiments et quelles sensations prédominent en vous ? Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

 

Julien  : Je me suis rendu compte vraiment de la concrétisation de la Coupe du Monde pour nous depuis une ou deux semaines. Avant cela, ça paraissait être quelque chose de complètement lointain et de presque abstrait. Parce qu'on a la tête un peu dans le guidon avec les championnats et la coupe d'Europe. Depuis une semaine ou deux, ça se calme un petit peu, je commence à réaliser et à préparer mes fiches ainsi que ma famille à mon départ. Il y a une suite d'événements qui s'enclenche et qui fait que, naturellement, on y arrive. C'était abstrait, je me disais « c'est chouette », là ça devient concret et je me suis « c'est super ».

 

Xavier  : Je suis un peu dans le même état d'esprit. On commence à y être. On a eu la chance de vivre déjà une Coupe du Monde en 2014, ainsi que deux Championnats d'Europe, en 2012 et 2016. C'est vrai que c'est une opportunité immense de pouvoir faire cela, de pouvoir vivre une deuxième Coupe du Monde en Russie. On ne s'en rend pas trop compte, je rejoins Julien sur cela, parce que, effectivement, on est en pleine fin de saison que l'on doit déjà se projeter sur cet événement qui est grandiose. Il nous tarde tous, l'excitation commence à grandir petit à petit, ça arrive, c'est demain.

 

2/ Quels seront vos rôles respectifs, pendant la compétition, dans ce beau dispositif beIN SPORTS ?

 

Julien  : On est six duos de commentateurs, notre rôle sera assez similaire, je pense, avec Xavier. En gros, on connaît déjà les matchs que l'on commentera au premier tour, ensuite on verra comment avance la compétition. On a chacun entre six à sept matchs pour les poules, l'élément majeur pour nous est le commentaire du match avec notre consultant, Xavier avec Patrice Ferri, moi avec Bruno Cheyrou. Nous avons aussi des petits rendez-vous souvent la veille des matchs, où l'on fait des duplex depuis le stade. Le matin du match aussi pour les différentes émissions. Évidemment, le live est ce qui « compte » le plus mais l'idée de la chaîne sur ces événements là est d'être en plein cœur toute la journée. Il y a donc plein d'émissions dans lesquelles on a aussi un rôle à jouer, dans le sens où on amène des éléments par rapport au match et au direct qui arriveront après. En gros, c'est le match plus des petits bonus, des petits extra.

 

Xavier  : Je n'ai pas grand chose à rajouter. Comme l'a dit Julien, on va faire, à peu près, la même chose. Nous aurons la chance de commenter ces matchs-là qui vont être réguliers entre le 14 et le 28 juin, d'ici la fin de la phase de groupe. Ensuite, on en saura plus en fonction des affiches des 1/8èmes de finale notamment. Nous aurons des matchs tous les deux ou trois jours, ainsi que des petits duplex veille de match, jour de match, pour entrer progressivement dans la rencontre qui nous concernera.

 

Julien  : Il y a quelque chose qui est marrant, souvent quand je parle avec des gens qui ne sont pas du tout dans ce milieu, ils ne voient en gros que ce qui passe à la télé. C'est normal, c'est évidemment logique. Mais, nous avons, au delà de tout cela, à gérer d'autres éléments que les gens n'ont pas à connaître spécialement car ils veulent juste que le produit fini soit intéressant. En dehors des matchs et des duplex, il faut que l'on remette à jour nos fiches, qu'on lise la presse, que l'on voyage aussi. Ça paraît bête mais dans des grands pays, comme le Brésil et la Russie, les trajets sont parfois longs. Pour le téléspectateur, cela paraît normal car il voit encore quelque chose d'abstrait, alors que nous aurons pris un taxi, deux vols d'avion, un autre taxi, avant de rejoindre l’hôtel. Ce sont des éléments qui ne doivent pas entrer en ligne de compte pour les gens qui regardent, et c'est normal, mais c'est vrai que nous devons gérer des éléments pratiques, comme les lessives également. Même si on n'est pas à l'antenne pendant deux jours, nous avons sincèrement beaucoup de travail. Ce sont des périodes intenses pendant lesquelles on a certes, de temps en temps, l'opportunité de profiter un peu mais c'est vraiment un rythme soutenu. Même si, en quatorze jours, on commente sept matchs, on est sur le pont tout le temps.

 

3/ En termes d'organisation, notamment au début de la compétition, allez-vous chacun suivre davantage certaines équipes en particulier ? Ou la répartition sera-t-elle plus mélangée ?

 

Xavier  : C'est plus ou moins différent selon les paires. J'aurai la chance de faire les trois premiers matchs de l'Espagne, ça veut plus ou moins dire que je suivrai ce pays, au début en tout cas. Mais pas seulement, Julien le disais, car on a entre six à sept matchs par paire. Je commenterai aussi une fois la Belgique ou encore la rencontre Colombie – Sénégal. C'est justement passionnant, cela nous laisse une ouverture par rapport à différentes philosophies ou différentes nations et différentes qualités, c'est quelque chose de très intéressant.

 

4/ Une telle compétition implique-t-elle certaines adaptations de tons et de formes dans le commentaire ?

 

Julien  : Je pense qu'il faut toujours essayer de « coller » son commentaire au rythme du match, c'est indispensable. J'essaie toujours de commenter en essayant de me rendre compte de ce qu'est le rythme de la rencontre. En radio, on est toujours obligé d'avoir un certain dynamisme, je trouve que, en télé, notre objectif n'est pas de se mettre au-dessus du match mais de se mettre à son niveau. Globalement, dans la saison, tous les matchs ne se valent pas. Mais on la chance de faire des matchs de coupe d'Europe et des grandes affiches de championnat, en général ces rencontres là, rien qu'au niveau du rythme, sont plus élevées que le commun des matchs.

 

De toute façon, le rythme du match aide à avoir un débit peut être un peu supérieur. Se rajoute tout ce qu'il y a autours, dans une Coupe du Monde, ce sont les couleurs, les villes, la fête. Puisqu'on a la chance d'être sur place, on profite vraiment de ce fait-là. On est un peu porté par ce qui se passe autours. Je pense que, naturellement, notre commentaire est enrichi par ce que l'on vit autours et parce qu'on voit les autres vivre autours de nous. Donc, le rythme plus l'atmosphère autours de la partie aident, c'est valable pour une Coupe du Monde, pour un Euro, pour les demi-finales de Ligue des Champions et de Ligue Europa. On se dit que l'on ne fait pas juste un match de foot, il y a un élément supplémentaire. Avec les nations, on sent qu'il y a peut-être un peu plus encore de fierté pour les uns, de festivités pour les autres. Il y a des choses qui s'ajoutent.

 

Xavier  : On est conditionné par ce genre d'événement effectivement. Une Coupe du Monde est quand même un événement très particulier. Si on m'avait dit que j'aurai la chance de faire deux Coupes du Monde sur place, je ne l'aurais pas cru il y a encore quelques années. C'est vrai que l'on est porté par tout ce qui a à côté et autours. L'ambiance notamment, parce que l'on souhaite que les stades soient tous pleins. Dans notre chance que l'on a d'être sur place et de vivre ces moments-là, on est souvent conditionné par ce qui se passe sur le moment, notamment un stade plein. J'ai en souvenir un match de la Colombie au Brésil où les Colombiens étaient très nombreux, où l'ambiance était exceptionnelle et festive. C'est vrai que, quand on est porté par cet environnement-là, cela nous donne peut-être un peu plus d'envie encore, l'envie de se dépasser, de vivre encore plus le moment, le match et de le faire partager surtout avec les téléspectateurs.

 

Julien  : Même d'un point de vue personnel, on est un peu hors sol d'une certaine manière. L'Euro 2016, dans ce sens, était différent des autres compétitions. On rentrait chez nous après les matchs, le quotidien nous restait accroché et nous ne pouvions pas nous mettre à 100% dans la compétition. A l'inverse, au Brésil ou en Russie, on a notre famille au téléphone une fois par jours mais, il n'empêche, tout le reste du temps est consacré à l'événement. On regarde aussi les autres matchs, on voyage, on parle foot avec son consultant 90% du temps. On est dans une vraie vraie bulle foot. En ce qui me concerne, le fait de ne pas être chez moi me permet d'être à 100% dans l'événement.

 

Xavier  : C'est ça qui est assez sympa. On a la chance d'exercer un métier passion. C'est vrai que, dans ces moments-là, on regarde les matchs parce qu'ils pourront nous servir pour les prochaines rencontres mais, de toute façon, on les regarderait naturellement  parce que l'on est passionné par notre métier et par le football. Pour nous, c'est naturel de vivre ces moments pleinement quand on est sur place, loin de notre famille.

 

Julien  : C'est comme à « Koh Lanta », à partir du moment où l'on sait que ça va chez soi, on profite pleinement. C'est une sorte de plaisir égoïste ponctuel.

 

5/ Pour en revenir au dispositif beIN SPORTS, riche et complet, qu'est-ce qui en fait justement sa force selon vous ?

 

Xavier  : Ça semble assez clair …

 

Julien  : C'est nous, c'est bien ce que tu voulais dire ? :)

 

Xavier  : C'est peut-être nous, en tout cas on va y participer. Le fait d'avoir une chaîne consacrée à la Coupe du Monde permet aux gens passionnés de football de disposer toute la journée d'émissions faites pour encadrer l'événement du mieux possible. Pour ne rien rater. Je sais que, si je n'avais pas eu l'opportunité d'être sur place, j'aurais regardé une chaîne sur laquelle j'aurais pu voir l'intégralité des matchs, sur laquelle j'aurais pu avoir l'ensemble des informations sans devoir chercher autre part. Ça me paraît naturel. C'est notre grande force sur cet événement-là.

 

Julien  : Notre objectif est que tout le monde casse sa télécommande. Je suis totalement sérieux. Tout du moins que les gens allument beIN SPORTS au début, qu'ils enlèvent les piles et, hop, qu'ils soient partis pour le mois.

 

Xavier  : Il faut enlever la minuterie automatique :)

 

6/ Pour terminer sur la compétition plus en elle-même, quels sont vos favoris ?

 

Julien  : Je pense que l'on va tous être à peu près sur les mêmes. Quand j'ai vu tomber la liste du Brésil, je me suis dit que ce sera super dur quand même de les battre. Il y aura le Brésil, l'Allemagne, l'Espagne, la France qui seront peut-être au dessus du lot.

 

Xavier  : La Belgique potentiellement.

 

Julien  : Depuis deux ou trois compétitions, on dit la même chose sur cette équipe et ça pioche à chaque fois.

 

Xavier  : Il y a toujours des petites surprises. Pourquoi pas la Colombie qui progresse, il ne faut pas oublier les notions africaines non plus. Je pense personnellement que le Maroc peut faire quelque chose, même s'ils ont un groupe très compliqué. Le Portugal s'est bonifié, au niveau de la qualité, depuis son titre à l'Euro. Mais le Maroc a peut-être une carte à jouer. Je vois bien le Sénégal aussi, je trouve que c'est une sélection qui est très cohérente, qui a de la qualité dans toutes les lignes, qui a été très déçue lors de la dernière CAN et qui va être habitée par cela, avec des joueurs d'exception. Je me dis qu'il peut y avoir aussi ces petites surprises qui font l'histoire des Coupes du Monde.

 

Julien  : Pour aller jusqu'au bout, c'est toujours un peu compliqué. Mais j'avoue que j'aimerais bien, un peu comme Xavier, qu'une sélection africaine aille loin. D'un point de vue personnel, j'adore la sélection marocaine et je reconnais que le tirage au sort m'a un petit peu échaudé. Justement, si ça passe pour eux au premier tour face à l'Espagne et au Portugal, je pense que, derrière, il n'y aura pas grand monde qui voudra les jouer.

 

Merci à tous les deux pour cet échange fort intéressant !

 

Chers lecteurs, n'oubliez pas que l'intégralité de la Coupe du Monde 2018 de football en Russie sera à retrouver sur beIN SPORTS.

Publié dans Télévision

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