Natalia Pujszo évoque son actualité artistique, sur scène et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Natalia,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous avez récemment terminé les dates 2022/23 du spectacle «Merlin, la légende musicale» aux Folies Bergère. Vous participez à cette aventure depuis le début, sans doute que ce doit être à chaque fois un plaisir de retrouver toute l’équipe et le public ?

Oui, bien sûr ! Ce spectacle existe depuis un peu plus de 2 ans, c’est vrai que j’ai de super souvenirs de ce premier mois de répétitions que l’on avait fait avec toute l’équipe. Franchement, on s’entend tous super bien et c’était vraiment un plaisir de les retrouver aux Folies Bergère, pour cette deuxième saison. C’était top !

C’est gratifiant de jouer dans un tel endroit. A chaque fois que l’on monte sur scène, on se rend compte que l’on est aux Folies Bergère, c’est juste du plaisir, on se donne à fond, on profite de chaque instant. Le tout avec de chouettes costumes.

Artistiquement parlant, ce mélange de jeu et de chants doit être très enrichissant ?

Tout à fait ! A la base, j’ai une formation de comédie musicale, j’ai vraiment été formée chant/danse/théâtre donc une formation pluridisciplinaire. J’avais fait beaucoup de comédies musicales de 2012 à 2015, avec une petite pause ensuite pour me consacrer aux tournages. J’ai vraiment repris la comédie musicale avec ce spectacle et c’est vrai que c’est chouette de pouvoir allier les trois disciplines. J’ai aussi découvert une autre discipline, à savoir le combat à l’épée, que j’ai apprise avec un chorégraphe de combats, Amedeo Cazzella. Il nous a vraiment bien coachés sur tous les bons gestes et toute la sécurité. C’est une corde de plus à mon arc.

 

 

Je suis vraiment très contente d’incarner Azénor, ce personnage très fort, qui a une super belle évolution. A l’acte I, c’est une sorcière un peu maladroite, qui se cherche un peu. Petit à petit, elle va vraiment s’imposer, avec détermination. Elle devient chevalière à l’acte II, avec une magnifique armure et deux épées. Il y a un super combat, c’est vraiment un plaisir à chaque fois.

Pour rebondir sur le côté pluridisciplinaire, grâce à cette nouvelle corde à mon arc, j’ai pu accéder à la série docu-fiction « Vikings » qui sera surement sur C8. Je fais Lagertha, là aussi il y a un chouette combat à interpréter. C’était un vrai plaisir aussi de faire cela.

Quels sont généralement les principaux retours du public sur « Merlin, la légende musicale » ?

A la fin du spectacle, on est quelques-uns à faire des photos avec le public. Ce qui nous permet d’avoir les réactions à chaud. Les enfants sont forcément émerveillés, ils nous regardent, se demandant si on est réels, ils veulent toucher aux épées, se rendant compte qu’elles sont lourdes. Ils sont contents d’avoir passé ce moment féérique. Les adultes le sont aussi parce que ce n’est pas juste un spectacle trop infantilisant, c’est vraiment pour toute la famille. Je pense que les parents passent un bon moment, il y a plusieurs niveaux de lecture. A l’acte II par exemple, on y parle d’une relation d’adultère, un sujet bien plus adulte. Tout le monde passe donc un bon moment, souvent les parents nous remercient et nous félicitent de faire à la fois les combats, les chansons, le jeu,…

Si on se replonge quelques temps en arrière, au moment de vous approprier ce rôle, vous étiez-vous plongée dans certaines documentations, pour vous imprégner de l’atmosphère ?

Le personnage d’Azénor a été créé par l’auteur du spectacle, Marie-Jo Zarb. Donc ce n’est pas comme si je jouais Arthur et que je pouvais me replonger avec précisions dans les détails que l’on peut avoir. Là, ce personnage est tout nouveau, je sais que Marie-Jo s’est inspirée de femmes guerrières qui ont existé mais cela reste un rôle nouveau, à créer complètement. Je connaissais déjà un peu la légende arthurienne, j’aime beaucoup les films d’époque, avec ce côté un peu chevaleresque. Je ne dirais pas que je me suis forcément replongée dedans parce que c’est quelque chose que je connaissais partiellement. Mais je me suis laissé guider par Marie-Jo, qui savait exactement ce qu’elle voulait. Il y avait une réelle précision dans ce qu’elle voulait donner à Azénor. A travers ce personnage, elle voulait vraiment donner du pouvoir aux femmes. J’y ai aussi mis de moi, on a cherché, on a tâtonné pendant les répétitions, on l’a créée ensemble et maintenant, Azénor existe !

 

 

Ce spectacle poursuit son chemin et, normalement, vous serez de retour à l’affiche dans quelques mois, au même endroit…

Tout à fait ! Normalement, on revient. C’est en tout cas dans les petits papiers, ça devrait se faire, je pense, d’octobre 2023 à début janvier 2024, avec probablement une vingtaine de dates.

En complément, le spectacle « Les Vilaines » poursuit sa tournée avec, récemment, des dates sur Monaco pour le nouvel an. Sans doute en êtes-vous repartie la tête remplie de souvenirs ?

On était contentes de se revoir, on avait eu une date de tournée début octobre mais c’est vrai que ça faisait long depuis le dernier festival d’Avignon. Oui, Monaco a été une super expérience, on a fait 4 dates du 29 au 31 décembre, avec deux représentations au nouvel an. C’était intense, c’était la première fois que l’on jouait « Les Vilaines » 2 fois de suite, il fallait être bien réveillées et ne pas trop se fatiguer sur la première du coup. Le public était super, on a fait 4 salles complètes, tout le monde participait, riait, était attentif. A la fin, les gens restaient pour nous féliciter, c’était plaisant !

 

 

Si tout va bien, vous serez à nouveau en Avignon, en juillet prochain…

Tout à fait ! D’ailleurs, avant, nous aurons encore plusieurs dates de tournée, de janvier à avril, un peu partout en France. Et, effectivement, nous nous retrouverons probablement à nouveau au festival d’Avignon, c’est en tout cas fort probable.

 

 

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes et aux différentes cordes. D’autres projets sont d’ailleurs en cours à l’image cette fois-ci…

J’ai hâte de voir le résultat de « Vikings » que j’ai évoqué précédemment. C’était une super expérience, l’équipe était au top et j’ai retrouvé Alain Brunard qui était déjà le coréalisateur de « La guerres des trônes » sur France 5, où j’avais joué la femme de Louis XV. C’était un plaisir de travailler à nouveau avec lui, en plus on a tourné dans de super lieux, notamment près de Cherbourg, sur la baie d’Ecalgrain. C’est un endroit dingue, on a fait le combat sur une falaise, il fallait faire attention à ne pas tomber dans le vide. Le régleur du combat sur le tournage nous a donné de précieux conseils. C’était en tout cas une super expérience, j’ai adoré !

 

 

D’autres projets à l’image vont sortir, je fais un petit rôle dans la série « Bardot », où je joue Monique Bécaud, la femme du chanteur Gilbert Bécaud dans les années 50. Je vais aussi tourner au printemps un court-métrage un peu futuriste dystopique, un autre registre très intéressant. J’aurai l’un des rôles principaux, celui d’une cheffe d’état un peu extrémiste et tyrannique. Cela fait encore un personnage avec un autre caractère.

D’ailleurs, considérez-vous ces différents domaines artistiques comme un seul et même métier ? Ou les dissociez-vous davantage ?

Hum… ce n’est pas une question facile. Je dirais que ça reste de l’artistique donc ça reste quand même un gros bloc, ce n’est pas comme si, d’un coup, j’allais faire de la couture. Là, ça reste du jeu, ça reste l’incarnation d’un personnage, ça reste l’utilisation de la voix pour parler ou chanter. Mais, malgré tout, je trouve que le jeu sur scène et celui à l’image ne sont pas pareils. Sur scène, il y a une notion où il faut vraiment jouer plus grand, ouvrir son plexus solaire, parler un peu plus fort, encore plus articuler, jouer avec tout son corps. On ne peut pas faire petit, ni avec son corps, ni avec son regard, il faut donc amplifier. A l’inverse, à l’image, et c’est pour cela que j’adore l’image encore plus que la scène, on peut jouer avec le regard, vraiment jouer avec des petites nuances, y mettre vraiment du sous-texte, c’est vraiment du détail et c’est ce qui est agréable. On peut se permettre de chuchoter un peu plus, de moins articuler, d’être un peu plus sale dans le langage. Alors que, sur scène, il faut être plus audible et compréhensible. Je dirais que ce sont les différences majeures entre les deux.

En conclusion, fort de toutes ces actualités à venir, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle année qui démarre seulement ?

Je dirais encore plus de projets à l’image, j’aimerais bien faire encore plus de cinéma, pourquoi pas aussi une série sur une plateforme. J’aime beaucoup les films d’époque, pour voyager aussi bien dans les costumes que dans les décors.

Merci, Natalia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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