Samuel Etifier partage avec nous sa belle actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Samuel,

C'est une joie d'échanger avec vous !

1/ Vous faites parti d'une nouvelle aventure artistique « Nous autres », une pièce de théâtre développée par Mélanie Belamy. Une version courte sera présentée le 4 mai prochain. Tout d'abord, que dire sur ce beau projet ?

Le 4 mai, c'est demain:). J'ai fait la même école que Mélanie, que j'ai retrouvée en Avignon. Elle m'a proposé de la rejoindre sur ce projet, ce qui m'a flatté, j'ai dit oui avant même de me poser la question. 

C'est une création autours de la jeunesse, ce qui est un domaine très vague. Je décrierais cette pièce comme un prisme de la jeunesse, avec toutes les problématiques liées à cette période et les soucis auxquels tout le monde est confronté mais qui ont été oubliés par certains. 

Au delà de cela, c'est une satire de notre monde, c'est une ode à la tolérance, toute échelle et toute proportion gardées. 

2/ Pour quelles raisons ce contenu vous touche-t-il personnellement ?

De la manière la plus directe qui soit. Je me considère comme étant jeune encore, j'en ai plus pour longtemps certes mais j'en profite encore.

C'est assez universel, cela parle à tout le monde et je m'inclus dedans. J'ai été confronté, comme beaucoup de monde, à plusieurs thématiques abordées dans la pièce. 

3/ A quelques semaines du 4 mai, comment vous sentez-vous actuellement ? Plutôt excité de présenter ce projet  ? Ou plutôt anxieux de la rencontre avec le public ?

Pas d'inquiétude pour le moment. Je me dédouane en me disant que c'est le projet de Mélanie, dans le cadre de la fin de ses études. Tout le stress que les quatre comédiens pourraient avoir n'équivaut pas à la moitié de ce qu'elle ressent. Je ne suis pas spécialement stressé, Mélanie nous fait confiance, elle nous le répète, ce qui nous aide à nous dire qu'on doit donner le maximum pour elle.

Je serai évidemment stressé à cinq minutes de la première, comme à chaque fois. Le trac est horrible mais tant que l'échéance n'est pas sous mes yeux, ça va. 

4/ Vous le disiez, vous êtes un camarade de promo de Mélanie. Cela vous aide-t-il dans ce projet ?

Cela m'aide surtout dans le sens où elle me connaît. Je me dis que si elle me connaît et qu'elle m'a proposé de participer à ce projet, c'est qu'elle a quand même détecté du potentiel en moi. Je me sens bien dans le groupe, j'aime ce que je fais. 

J'apprécie le fait que Mélanie soit très carrée dans son travail, ce qui est très rassurant. Nous suivons les étapes prévues au départ.  

5/ Revenons à votre personnage dans la pièce. Qui est-il ?

Je joue le personnage le moins étoffé. Ce qui est assez rigolo car, contrairement à tous mes autres camarades, je le remplis avec ce que je veux. Il n'est plein que de ce qui n'est pas écrit. C'est aussi pour cela que c'est assez sympa que Mélanie me connaisse. 

Il est quand même défini par certaines caractéristiques, notamment sa réussite sociale. Cette dernière est perçue par tout le groupe, alors que lui n'en parle jamais. Sa vie est extraordinaire, il n'a pas de problème, tout est super, tout lui tombe dans les mains. Au delà de ça, il doit être assez stressé, mais je ne peux pas en dire plus. 

Comme tous les autres personnages, il reste quand même habité d'un mal qui le ronge. Celui-ci n'est pas défini, c'est à moi d'y mettre ce que j'ai envie. Pour l'instant, cela m'aide énormément. 

Mon personnage aime ses potes, ils sont tous camarades, ils se connaissent depuis des années, sont tous très secrets et lui ne déroge pas à la règle. Tout le monde a l'impression de pouvoir le lire directement en le voyant mais, comme il le dit, on ne voit que le partie émergée de l'iceberg. Il n'a d'ailleurs même jamais l'occasion de montrer autre chose car les gens s'arrêtent à cette image et ne veulent voir que cela. Comme il sait qu'il est perçu ainsi, ce serait un peu casser le mythe de dire à ses camarades qu'il a des fêlures. Je pense qu'il est quand même assez content d'être perçu comme un champion. Même si cela engendre du stress chez lui, il travaille pour qu'on le voit comme un héros. 

6/ Pour finir, on pourra prochainement vous retrouver sur France Télévisions pendant deux soirs, pour un nouveau projet. Comment le présenteriez-vous ?

« Le rêve français » est proposé en deux téléfilms d'une heure et demie, les 21 et 28 mars à 20h 55. C'est un projet particulier, c'est un drame français qui traite de la condition des ultramarins à partir des années 1900 jusqu'à nos jours, à travers le prisme d'un organisme mis en place par l'état français en 1960, afin d'endiguer la surpopulation dans les territoires d'outre mer. 

Il y avait une pauvreté et une surpopulation importantes, cela devenait d'énormes ghettos. Du coup, l’état français avait décidé, par le biais du Bumidom, le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre mer, d'offrir un billet d'aller simple pour la métropole et, disaient ils, un boulot. Du coup, énormément de personnes sont parties mais la réalité n'a pas été aussi belle que les promesses. Cela m'a aidé aussi à en connaitre un peu plus sur mes origines car, suite à cela, j'ai posé des questions aux membres de ma famille. Certains sont des purs fruits de ce Bumidom. 

Un parallèle est fait, dans ces deux téléfilms, entre deux familles guadeloupéennes, qui viennent toutes les deux sur Paris, l'une par choix et l'autre pour faire fortune. 

Merci Samuel pour cet échange !

Publié dans Théâtre, Télévision

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