Claire-Estelle Murphy évoque ses deux pièces de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo: @Damien Chanel


Bonjour Claire-Estelle,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

 

1/ Vous êtes actuellement sur scène, à la Grande Comédie, avec la pièce à succès d'Alil Vardar "Abracadabrunch". Pour commencer, pour ceux qui ne le connaîtrait pas encore, comment présenter ce spectacle ? Quelle histoire y est racontée ? 

C'est l’histoire de François Coulon, un homme misogyne, radin, égoïste. Il est aussi dragueur, il aligne les conquêtes... Le jour de son anniversaire, une sorte de fée, que j'interprète, arrive d'un autre monde pour le remettre dans le droit chemin. 

Crédits photo : @Lionel Roy

2/ Votre personnage est un peu singulier, comme vous venez de l'expliquer.  Comment l'avez-vous abordé d'un point de vue artistique ? De quoi vous êtes-vous inspirée ?

C'est une reprise de rôle, j'ai donc pris la suite de Marie-Laetitia Bettencourt, je me suis au début beaucoup inspirée de ce qu'elle faisait. Une fois que j'étais sûre d'être dans les rails, j'ai ajouté ma touche au personnage. Le personnage est très droit, dominateur. Je l’ai travaillé à la fois dans le corps, avec une certaine rigidité et des gestes précis. En même temps, c’est un personnage sympathique et féerique, en résumé une emmerdeuse sympa ! 

J’ai également beaucoup travaillé sur le rythme. Je me suis inspirée aussi de Janicke Askevold, que je suis également allée voir sur scène. Son interprétation était différente de celle de Marie Laetitia et c’était une énorme chance pour moi de pouvoir les voir sur scène avant de reprendre le rôle. 

C'est vrai que c'est un personnage très rigide au début, presque robotique. Je lâche au fur et à mesure du lest dans la rigueur. Mais l’emmerdeuse se laisse peu à peu séduire par le personnage comique de François Coulon.

3/ Face à Alil Vardar, un maître dans l'improvisation, arrivez-vous à garder le sérieux et la rigueur de votre rôle ?

Pas toujours en fait... C'est vrai que, parfois, Alil improvise beaucoup et change des choses. Cela surprend, il m'est souvent arrivé d'éclater de rire sur scène. Quand il y a des imprévus, Alil s'amuse toujours à les relever. Ce qui fait rire le public et, forcément, nous aussi. 

Pas facile de garder son sérieux ! Mais la pièce s’y prête, le personnage tombe sous le charme de François Coulon, elle est séduite par son humour !  

Crédits photo : @Vincent Vesperant

4/ Cette pièce est à l'affiche depuis de nombreux mois, elle est un véritable succès. Selon vous, qu'est-ce qui explique cette belle affluence ?

C’est une comédie grand public qui fait rire tout le monde. Alil Vardar est extrêmement drôle et les gens explosent de rire tout au long de pièce ! Il y a également un troisième personnage, Églantine, interprété par Vanessa Ferry, Valérie Naouri ou Audrey Boulay, qui est hilarant. Du coup, les gens sont très contents quand ils sortent. Ils en parlent aussi beaucoup, le bouche à oreille fonctionne bien. 

5/ En parallèle, on peut vous retrouver dans un autre registre, au théâtre du Ranelagh, avec la pièce « Les amants de Nohant ». Que dire sur cette autre aventure artistique ?

Crédits photo : @Ben Dumas

C'est complètement différent, j’y incarne Solange, la fille de George Sand. Je raconte l'histoire amoureuse de George Sand et Chopin. Solange était très attachée à Chopin et entretenait des relations assez conflictuelles avec sa mère. L'auteur de la pièce, Dominique Gaillard-Kahn, s'investit énormément dans ce projet. Sur scène, le pianiste Claude Kahn interprète les morceaux de Chopin. Il y a aussi un chanteur ou, en alternance, une chanteuse, qui reprend les mélodies de Chopin qui sont moins connues du grand public, en incarnant Pauline Viardot, sœur de la Malibran et amie du couple Sand/Chopin.  

Crédits photo : @Ben Dumas

On peut assimiler ce spectacle à une narration avec des morceaux de musique insérés tout au long de la pièce. Je revis les moments où les morceaux ont été composés et le pianiste les joue. Par exemple, « La valse du petit chien » a été composé en l'honneur du chien Marquis que George Sand avait justement à Nohant, dans leur château. 

6/ Ces deux pièces sont un grand écart artistique. Comment passez-vous facilement de l'une à l'autre ?

Je jouais la deuxième pièce évoquée avant « Abracadabrunch ». Ces deux pièces sont finalement pour moi complémentaires. Les émotions fortes du théâtre classique, la rigueur rythmique et le côté spontané de la comédie m’ont donné encore plus de liberté de jeu. Le fait également de jouer presque tous les jours dans "Abracadabrunch" m’a bien sûr apporté une aisance supplémentaire sur scène.

Crédits photo : @Ben Dumas

7/ Pour terminer, quels sont vos autres projets artistiques actuels ?

Pour l'instant, j'ai un peu mis de côté les autres projets pour être performante dans ces rôles qui me tiennent à cœur. Je fais quand même quelques tournages en publicité, télévision ou cinéma. Mon rythme actuel m'oblige à sélectionner davantage mes participations.  

Ce fut un plaisir, Claire-Estelle, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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