Pascal Miralles évoque ses belles actualités, à l'image et sur scène !

Publié le par Julian STOCKY

DNA (Youcef Agal, Camille Genau, Vincent Giovanni (réalisateur), Franck Monsigny)

 

 

Bonjour Pascal,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Nous pouvons actuellement vous retrouver dans la série quotidienne de TF1, « Demain Nous Appartient », le temps de quelques épisodes. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, pour plusieurs raisons ! La première, c’est que c’est encore un plaisir de pouvoir tourner à quelques kilomètres de chez moi, dans un projet ambitieux. La deuxième, c’est que, évidemment, je connais beaucoup de gens qui travaillent sur la série, dont notamment les équipes de coachs, Dorothée, Marc et Didier, avec qui j’ai déjà partagé la scène. Tous sont de la région, c’était un réel plaisir de les retrouver dans l’équipe et de rencontrer les nouvelles personnes avec qui j’ai travaillé.

Votre personnage est arrivé à l’image il y a quelques jours. Justement, dans quel contexte s’inscrit-il ?

Mon personnage, Aymeric Jonot, est un homme comme tout le monde, sauf qu’il a une particularité, celle de passer son temps dans un bar à parier sur les courses de chevaux. Il va se retrouver malgré lui dans une affaire parce qu’un homme assez malveillant utilise son véhicule pour faire des choses pas très sympathiques. Je ne veux pas spoiler l’histoire mais c’est un homme qui va se retrouver dépassé par une situation : la personne qui lui emprunte sa voiture lui doit de l’argent et, un jour qu’il est sollicité pour récupérer les 10 000 euros, il va se passer un moment tragique…Je n’en dis pas plus mais cela va évidemment changer toute sa vie.

Il est certainement l’occasion, pour vous, d’une palette de jeu large, variée et complémentaire de celles que vous avez pu avoir jusqu’à présent ?

Oui, parce que ce personnage, au-delà de la forme quotidienne qu’il peut incarner et que l’on retrouve dans le jeu, a des failles et une certaine humanité. Je me suis retrouvé à jouer des scènes où il fallait que j’aille puiser dans le registre de l’émotion, dans des choses qui, en télévision, sont rares dans ce genre de programme, même si elles existent. J’y ai pris énormément de plaisir parce que ce personnage me touchait. Face à la manière parfois un peu factuelle qu’ont les policiers, que je connais très bien pour l’avoir déjà fait sur une autre chaine, c’était intéressant d’y opposer ce caractère un peu dépassé et qui, finalement, peut plonger dans une fatalité à laquelle il n’était pas prêt.

Sans doute que votre parcours télévisuel vous a aidé à vous mettre pleinement et rapidement dans le bain ?

Il y a deux choses. La première, c’est que, évidemment, je connais le rythme, la vitesse et les attentes de ce genre de tournages, c’est une évidence. Mais, après, j’ai aussi rencontré de super personnes, tous les partenaires de jeu étaient très ouverts, très attentifs, vraiment présents avec moi. J’avais déjà tourné avec Camille dans un court-métrage, on se connaissait et je l’ai retrouvée avec joie. J’ai découvert Samy, Franck, Youssef, qui sont tous des gens hyper bienveillants, avec qui j’ai eu de beaux échanges. Sans oublier les rencontres avec les réalisateurs, dont Vincent Giovanni, avec qui j’ai tourné pratiquement 90% du temps et qui est assez précis dans ce qu’il veut. Je me suis vraiment éclaté avec lui !

La diffusion étant en cours, aimez-vous regarder le rendu final pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Ce n’est pas une habitude, par contre j’aime bien le faire quand j’ai un souvenir particulier du tournage, que je me souviens d’une anecdote ou d’un petit truc inattendu dans la façon de tourner. Mais cela reste quand même très compliqué pour moi de me voir à l’écran ! On le sait tous en tant que comédiens, ce que l’on renvoie n’est pas forcément ce que l’on pense avoir donné sur le plateau…

Je parlais de Vincent et il y a une scène au commissariat que j’ai vraiment envie de voir. Dans sa construction, il avait fait un petit plan séquence que je suis curieux de découvrir.

Certainement serez-vous impatient et curieux de découvrir aussi les retours du public sur votre personnage ?

Oui ! Il y en a déjà…C’est une série qui est extrêmement regardée donc, dès mon premier passage, j’ai reçu de petits messages, qui m’ont fait énormément plaisir. Après, je ne sais pas trop ce que les gens vont penser, je crois que c’est un personnage qui est quand même très près de nombreuses personnes donc, forcément, j’espère pouvoir toucher le public.

En complément, vous êtes un homme très actif au théâtre. Justement, quels sont les projets et les actualités vous concernant, soit directement sur scène, soit dans la production de spectacles ?

On continue à tourner avec « Fake news », on était à Tarbes il y a trois semaines et, en avril, on va partir sur l’ile de la Réunion. Ce sera l’occasion de jouer six représentations et de découvrir un endroit de la France que je ne connais pas. C’est vraiment une belle projection et un pur bonheur, c’est un peu la conséquence de nos deux participations au festival d’Avignon. C’est aussi une rencontre d’un public inattendu donc j’ai hâte !

 

Fake News (Pascal Miralles, Laura Charpentier, Didier Lagana)

 

Avec Trac, la boite de production qu’on a montée avec Laura Gonthier, on produit une pièce qui s’appelle « Le complexe de la fougère », écrite par Sophie Bonneau, qui vient d’obtenir il y a quelques jours le prix Cyrano du meilleur spectacle tout public. C’est une comédie écrite par une montpelliéraine, jouée par des montpelliéraines, produite par des montpelliérains,…C’est « All Made in Montpellier »J. Elle y est actuellement à l’affiche pour neuf représentations, au Kawa théâtre, avant de partir en tournée en mars, à Saint Laurent du Var, Saint Jean de Maurienne et La Rochelle. Elle sera aussi au Coin de la Lune, pour le festival d’Avignon. C’est une vraie récompense que d’être dans cette belle place du festival, en plus à 19h 35. On espère rencontrer beaucoup de monde et faire que cette pièce continue à vivre parce que c’est un véritable bijou !

 

Le complexe de la fougère (Maguelone Aullen, Lucia Izoird, Laura Charpentier)

 

Toujours au festival d’Avignon, vous serez cette fois-ci sur scène, pour un tout nouveau spectacle…

Oui, je suis en train de finaliser l’écriture d’une pièce tout public, qui va mettre en avant le retour en scène d’un personnage que tout le monde connait, Pinocchio. Ce sera une pièce à deux personnages, je vais partager la scène avec un petit prodige, Juliette Gillis, une jeune artiste belge de 12 ans, qui joue du violon, danse et chante. C’est une excellente comédienne et j’ai très hâte de commencer le travail avec elle.

Avec l’image d’un côté et les planches de l’autre, cela vous permet un panel très large, sans doute très enrichissant et complémentaire…

C’est vrai ! C’est, en fait, une prise de plaisir dans des domaines qui sont tous convergeant. C’est un peu toutes les palettes du métier mais c’est, à la fois, des relations avec les personnes et des engagements qui sont hyper différents mais dans lesquels je me retrouve. Je connais toute la chaine, de la création jusqu’à la diffusion, en télé ou sur les planches, je pense que je parle un langage qui est assez fédérateur et qui me permet de profiter de belles réussites, de partager avec des équipes des aventures qui sont vraiment folles. Donc il faut toucher du bois, pour que ça continue ! Je suis très heureux de partager cela avec tout le monde…

Le partage, d’ailleurs, se poursuit dans la transmission, via l’école que vous continuez de gérer sur Montpellier…

L’école Trac, de formation professionnelle sur trois ans, permet deux ans de formation pluridisciplinaire (danse, clown, direction de casting, théâtre, acting in English, jeu face à la caméra,…) pendant lesquels on dépouille un peu le fonctionnement de ce métier, on comprend comment s’adapter à toutes les situations ou les essentiels du savoir être / du savoir-faire pour devenir comédien. En dernière année, on fait une incubation d’artistes, on les accompagne avec un choix de projet cohérent, pour les mener dans un processus de création, où ils vont préparer un spectacle ou un film. Cela fait quatre ans que ça existe, ça fonctionne car nous avons des comédiens qui en ressortent intermittents du spectacle. Certains sont pris dans des projets ambitieux, je pense notamment à une comédienne sortie cette année qui va se retrouver au festival d’Avignon, directement à la Luna. Une autre comédienne fait partie du « Complexe de la fougère » et deux autres comédiens ont été engagés par une compagnie de la région, pour jouer des pièces de Shakespeare et de Molière. L’un deux a même fait la première partie, il n’y a pas très longtemps, de Gad Elmaleh. Pour nous, c’est une fierté et une marque de reconnaissance. Cela veut aussi dire que l’on est dans le droit chemin en ce qui concerne les objectifs pédagogiques et tous les efforts que l’on peut faire pour que chacun puisse s’épanouir.

 

Master Classe avec Laurence Côte (Laura Gonthier à droite, avec Laurence Côte, et tous les élèves de TRAC)

 

Nous avons dix élèves par classe, sur trois niveaux, ce qui nous permet d’être très proches d’eux et de travailler les réseaux. Chaque fois que je peux, j’essaie de faire venir des gens que je rencontre, par exemple Pascal Légitimus. Cela aide à notre volonté de transmission, qui est capitale !

Merci, Pascal, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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