Maeva Fischer nous parle de son parcours musical, de son actualité et de ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Maeva,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous serez sur scène, ce lundi 19 février, au TMG pour « OriginAllive ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est un grand plaisir ! De toute façon, à chaque nouvelle scène, c’est un nouveau plaisir ! C’est toujours une expérience différente…Là, en l’occurrence, ça l’est encore plus puisque c’est avec d’autres artistes, ce qui permet de rencontrer d’autres personnes et de découvrir de nouveaux styles. C’est organisé par Vincent Lafleur, qui est passionné par la musique donc ça fait extrêmement plaisir de travailler avec lui. En plus, c’est un très bel endroit, qui a beaucoup de cachet, j’adore Montmartre…pour moi, c’est un peu un endroit sacré☺.

Ce sera l’occasion, pour vous, d’y interpréter 4 titres, en alternant des compositions originales et des reprises…

Exactement ! On m’a demandé de faire des reprises et des compos, j’ai essayé de piocher dans mon répertoire. Pas facile car j’ai beaucoup de titres: j’ai pris une compo qui a très bien marché, que les gens ont adorée, qui est demandée à chaque fois en rappel lors de mes concerts et je présente aussi ma dernière compo. Dans les reprises, j’ai essayé de choisir, là aussi, des choses que les gens aiment bien et qui parlent à tous, ce qui permet aux spectateurs qui ne me connaissent pas de se raccrocher à quelque chose qu’ils connaissent.

 

 

Vous serez, au total, 6 à vous succéder sur scène. Vous l’avez dit, ce sera l’occasion pour vous et pour le public de découvrir des artistes que vous n’auriez peut-être pas connus autrement…

Oui, bien sûr ! C’est une très belle occasion. Je me rappelle de mon premier concert, c’était déjà un co-plateau et j’y avais rencontré deux artistes avec qui j’avais fait ensuite une collaboration. Je trouve que c’est toujours hyper enrichissant. En plus, ça permet humainement de découvrir d’autres personnes et de voir comment elles travaillent. Lorsque je suis allée récemment faire les balances, j’ai vu deux autres artistes et c’est rigolo de voir comment chacun travaille, de discuter avec eux en off…Au final, c’est aussi dans les coulisses que l’on arrive à nouer des liens. Bien sûr, ça permet de faire découvrir au public de nouvelles personnes et, inversement, en tant qu’artiste, d’être découvert par un autre public qu’habituellement. 

Vous évoquiez les 2 compositions que vous allez interpréter sur scène. Plus globalement, quelles sont vos principales sources d’inspiration pour vos compos ?

C’est quelque chose qui évolue complètement…A la base, je m’inspirais énormément de ma vie personnelle parce que j’ai commencé à beaucoup écrire quand j’ai perdu ma mère…C’est forcément un évènement qui m’a marquée et qui m’avait justement donné cet élan d’écriture. On dit souvent que les artistes sont torturés, c’est sans doute un raccourci mais c’est vrai que les épisodes traumatisants viennent nous donner une leçon et la musique, l’art en général, peut, à ce moment-là, être un très bon échappatoire. Pour moi, ça a été le cas…Au début, j’ai commencé à écrire sur cette tragédie puis ça s’est élargi à ma famille, puis à tout et rien.

Chaque discussion peut être une source d’inspiration. Au moment de retrouver mon coach vocal, on prenait toujours un petit café avant de démarrer, il me parlait de ce qu’il avait fait, j’y retrouvais souvent un morceau de moi et je faisais un texte avec cela. L’inspiration peut, en tout cas, être très large : ce peut être des choses qui nous arrivent, des choses dont on a parlé, …Parfois, ça va être des choses complètement fantasmées, qui nous font du bien ou parce que l’on a envie de pousser un coup de gueule.

Récemment, j’ai écrit le titre « Comme un garçon », très satirique sur les relations homme/femme. Pour une fois, c’est la femme qui objective l’homme. En mode « je fais ce que je veux avec toi et je t’utilise pour combler mon désir quand cela m’arrange ». Ce n’était évidemment pas un message personnel. Cette fois-ci, j’ai trouvé l’inspiration en discutant avec des amis. 

En fait, vous me donnez un journal, vous me donnez même seulement trois mots et j’en fais un texte…J’adore cela, je trouve ça très rigolo ! C’est un exercice qui est très beau et plus on écrit, mieux on écrit.

 

 

Quel lien faites-vous ensuite avec le registre musical que vous greffez sur vos mots ?

Personnellement, j’ai deux manières de travailler. Soit le texte vient en premier et, après, je trouve une mélodie…En général, ce sont les meilleures chansons, il y a vraiment un texte profond, on a vraiment envie de dire quelque chose…Ensuite, on arrive toujours à trouver une mélodie qui va avec…C’est une sorte de feeling, je n’ai pas vraiment de technique. 

Soit on trouve des accords, on compose une mélodie dessus, on fait un yaourt, qu’on remplace ensuite par des mots. Mais ça peut être plus difficile et moins logique. 

Récemment, je me suis mise à la basse, j’ai commencé à faire tourner quelques accords et je me suis dit que le son qui en découlait était sexy, que c’était un son de lover…Mais, au moment de l’écriture en duo avec un autre artiste, j’ai eu un bug, j’ai eu du mal à écrire quelque chose de sexy, sachant que l’on y posait deux voix…Donc, finalement, il n’y a pas de technique…Je ne sais même pas s’il y a une cohérence : en art, on a le droit de faire tout ce que l’on veut ! Si, demain, quelqu’un a envie d’écrire une chanson pour dire qu’il est le plus malheureux du monde, parce qu’il va hyper mal et qu’il veut mettre un rythme entrainant de rock, cela donnera forcément quelque chose d’atypique et de marquant.

Concernant les reprises, vous tournez-vous principalement vers certains registres en particulier ?

J’adore les sons anciens, j’aime les transformer à leur opposé. Récemment, j’ai fait une reprise de « L’hymne à l’amour » d’Edith Piaf, je me suis dit qu’en m’attaquant à un tel monstre de la chanson française, il fallait y apporter une vraie touche…du coup, j’ai décidé de la faire à contre-courant, en mode très rapide, un peu électro, en y ajoutant plein d’instrus hyper modernes. 

En général, quand je prends un son lent, je vais l’accélérer et, quand je prends un son ancien, je le modernise. A l’inverse, j’ai déjà fait une reprise de « Y.M.C.A. », chanson qui bouge énormément, mais en piano voix, très slow. J’adore le décalage ! Globalement, les années 80 et 90 sont des périodes dans lesquelles on peut piocher plein de choses donc le nombre de possibilités est infini. 

Après, c’est vrai que j’ai commencé mes reprises en faisant du pop électro et j’ai vu que ça a bien marché. Quand on est artiste, on n’attend pas de plaire pour faire ce que l’on fait, on a juste besoin de se faire du bien mais n’empêche que la validation du public donne de la force, c’est une sorte de rémunération. Ainsi, quand on voit que ça plait, on a envie d’en faire plus donc j’ai fait quand même pas mal de reprises pop électro ! 

 

 

Au-delà de la date du 19 février au TMG, pourrons-nous vous retrouver prochainement sur d’autres scènes, en solo ?

Normalement, j’aurai une ou deux dates sur Paris en mars, je communiquerai bientôt dessus. Ensuite, j’en aurai également à Bordeaux et en France cette année…J’adore la scène, j’adore partager avec le public, j’adore présenter de manière concrète ce que j’ai fabriqué dans mon coin mais, pour moi, l’aspect création est celui dont j’ai besoin. J’ai un peu besoin de la scène mais j’ai vraiment besoin de la création…Il y a des périodes où j’ai besoin d’écrire…Je suis frustrée si je ne le fais pas donc c’est sûr que ça continue à permanence. En plus, j’adore profiter des réseaux sociaux parce que c’est vrai que c’est un très bon thermomètre pour voir si ce qui me plait plait aussi aux autres. Si on est raccords en quelque sorte. En tout cas, il y a aura toujours de nouvelles choses parce que j’aime faire cela !

D’ailleurs, quels principaux retours du public pouvez-vous avoir sur votre travail ?

Cela fait toujours tellement plaisir de recevoir des messages comme ceux reçus récemment, notamment « j’ai écouté telle chanson, j’ai l’impression que vous l’avez écrite pour moi, ça me parle tellement » : cela fait du bien et si on peut se faire du bien en faisant du bien aux autres, c’est tout benef!

Quand j’ai voulu commencer à partager ma musique, j’ai utilisé le moyen le plus simple, celui des réseaux sociaux. Je suis partie de 0 et, progressivement, les gens se sont abonnés à mon compte. J’ai de la chance, on a beau dire qu’il y a beaucoup de malveillance sur les réseaux mais, personnellement, j’ai toujours reçu beaucoup beaucoup d’amour et des retours plutôt honnêtes. J’apprécie tout particulièrement ces derniers, c’est pour cela aussi que j’adore partager sur les réseaux : c’est du donnant-donnant, l’énergie circule !

 

 

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours artistique ?

De toujours prendre autant de plaisir parce que je pense que le plus important est vraiment d’apprécier le chemin. Il ne faut pas qu’il y ait une quête de notoriété ou de succès, c’est d’ailleurs quelque chose que je ne recherche pas du tout. Je pense qu’exploser, faire vraiment trop de dates ou être trop exposée serait contraire à ce que je suis et à ce que j’attends. 

Surtout de prendre du plaisir parce que c’est le plaisir au quotidien qui nous maintient en vie! Et, quand même, que ma musique arrive dans un maximum d’oreilles, pour que ceux à qui ça va plaire puissent y accéder pleinement. 

Merci, Maeva, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Musique

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