Vanessa Dolmen évoque sa belle et riche actualité, à l'image et sur scène !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Vanessa,

 

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

 

Bonjour Julian, plaisir partagé !

 

Nous pourrons vous retrouver, ce jeudi 6 février, dans « Munch », la série à succès de TF1. Quels thèmes seront abordés dans cet épisode ?

 

L’épisode tourne autour d’un procès en huit clos, Munch fait partie des jurés. Elle n’est donc pas au bureau et mon personnage en profite pour se rapprocher d’un des membres de son équipe, afin d’essayer de le débaucher. Je suis une chasseuse de têtes ambitieuse, habile, qui a en même temps un petit côté manipulateur mais sous des airs sympathiques.

 

Avez-vous eu des sources particulières d’inspiration au moment d’aborder votre personnage ? Notamment sur le métier de chasseuse de têtes ?

 

Je connais quelqu’un dont c’est le métier. Je ne lui ai pas posé de questions mais j’ai observé son attitude, sa façon de regarder, ses intonations de voix. Pour voir comment son ambition transparaissait .Elle arrive, sans chercher à vraiment rassurer sa cible, à lui faire miroiter quelque chose qui vaille le coup.

 

 

 

 

 

Lorsque je rejoins une série qui existe déjà, je regarde bien sûr les épisodes des saisons précédentes ou je lis les scripts, histoire de m’inscrire dans le même état d’esprit, le même ADN.

 

Qui serai-je si j’étais chasseuse de têtes ? J’y ai mis ma touche personnelle. Tom Villa, mon partenaire de jeu, Thierry Binisti (le réalisateur) et l’équipe en général ont été très accueillants et chaleureux. Je me suis sentie assez libre. L’ambiance était joyeuse.

 

En parallèle, toujours à l’image, vous tournez actuellement la saison 2 de « Mytho » pour Arte. Pour ce que vous pouvez en dire, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

 

Je suis très contente d’être sur cette série. D’abord parce que je la trouve très chouette et, en plus, certains de mes proches sont fans de la saison 1. C’est un clin d’œil personnel rigolo.

 

Je joue une femme de tête, encore, mystérieuse, peut être un brin inquiétante ou déstabilisante. On vient tout juste de commencer à tourner. C’est un personnage qui est très éloigné de moi. Pour la jouer, je suis partie du corps plus que du ressenti. Le premier jour, j’ai trouvé une démarche, une façon de se tenir différentes de la mienne, qui sont venues assez naturellement. C’est rigolo de jouer quelqu’un de bien différent de soi, c’est un challenge excitant. Je dois vraiment me projeter dans une situation que je ne rencontrerai jamais, en le faisant avec sincérité. Même si ses opinions, sa façon de faire, sa façon d’être sont extrêmement éloignées de moi. C’est un plaisir !

 

C’est l’occasion, une nouvelle fois, pour moi, d’observer mes collègues en action. Sur les tournages, je le fais souvent, cela me plait beaucoup, j’apprends tout le temps, quelle que soit la durée et le format du tournage. J’aime cela, je prends des notes mentalement.

 

Sur ces deux tournages-ci, avez-vous constaté des différences de rythme notamment, vous obligeant à adapter votre travail ?

 

La façon d’aborder le rôle reste la même. Que ce soit TF1 ou Arte, honnêtement, je n’ai pas senti de différence de rythme. Là où j’ai senti une différence, c’est plus entre une série et « Rendez-vous chez les Malawas » de James Huth, qui est en ce moment en salle. Nous avons tourné en Afrique du Sud, au milieu de dunes incroyables, dans des paysages plus hallucinants les uns que les autres. En raison du soleil, de la chaleur, la dynamique n’était pas la même. Alors que, d’une série à une autre, celles-ci ou encore « Access » l’année dernière pour C8 avec Ahmed Sylla, je n’ai pas senti de différence.

 

 

 

 

Quoi qu’il arrive, encore une fois, ma façon d’aborder mes personnages ne change pas. C’est plus la mise en condition qui évolue.

 

Dans un autre registre, vous allez reprendre en avril, à la Réunion puis en juillet, au Festival d’Avignon, la pièce « Maya, une voix ». Spectacle que vous aviez déjà joué aux beaux jours derniers à l’Essaion, à Paris. Quels souvenirs gardez-vous de cette première expérience ?

 

Une expérience intense ! D’abord, de l’émerveillement. Un mélange d’excitation et de peur. Surtout lors de la première, avec ce trac que je ne connaissais pas et qui, finalement, m’a accompagnée lors de chacune des représentations, même si j’ai géré différemment par la suite. Une énergie incroyable, un engagement de tout mon être, en étant sur scène, un peu comme les enfants qui inventent lorsqu’ils jouent. Egalement la complicité avec mes partenaires et le metteur en scène Eric Bouvron, la générosité du public, son énergie. Oui, je crois que l’on peut parler de communion avec le public, qui était très différente d’un soir à l’autre, bien entendu. Mais elle était très forte, on recevait des vagues d’énergie, d’émotions, de force, d’amour. Et puis le sentiment de grandir dans le travail, de donner corps à des personnages et de les faire évoluer, pour les accompagner ou pour qu’ils m’accompagnent. J’ai aussi eu le sentiment de sauter dans le vide, chaque soir.

 

 

 

 

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, comment présenteriez-vous ce spectacle-ci ?

 

Il raconte l’histoire incroyable d’une femme exceptionnelle, Maya Angelou, auteure afro-américaine et une militante qui a travaillé avec Martin Luther King. Très connue aux Etats-Unis, elle est même étudiée au lycée, son œuvre fait partie des classiques. Notamment « I know why the caged bird sings » qui est autobiographique. C’est elle qui, juste avant le discours d’investiture de Bill Clinton, avait lu un poème incroyable.

 

La pièce revient sur son enfance et, sans tout en dévoiler, raconte sa résilience grâce à des rencontres déterminantes. Elle est devenue une femme de convictions, investie, un modèle et une figure très forte de la littérature. C’est un spectacle d’espoir, on n’est pas du tout dans quelque chose de plombant. Le public nous l’a souvent dit, il est touché, bouleversé.

 

Il y a également de la musique, gospel notamment, ces passages sont imprégnés de l’histoire de Maya Angelou. Nous jouons plusieurs personnages, ce qui est très excitant ! C’est une adaptation libre bien sûr mais l’idée est de contribuer, à notre manière, à faire découvrir Maya au public français. Nous sommes très fiers lorsque nous donnons envie au public de lire son œuvre!

 

 

 

 

Vous l’avez dit, vous interprétez plusieurs personnages sur scène. Comment passez-vous facilement d’un rôle à un autre ?

 

Les changements de personnages se font à vue, cela fait partie de la pièce. Le public nous accompagne dans la métamorphose. Le travail sur le corps des personnages, la posture, la façon de se déplacer, le rythme du phrasé également, cela m’a beaucoup aidé et bien sûr la mise en scène très vivante et très joyeuse !

 

En conclusion, quels sont vos autres actualités et projets artistiques du moment ?

 

Si vous aimez la SF, j’ai prêté ma voix au capitaine Ayo Kumo dans « Une odyssée martienne » de Stéphane Michaka sur France Culture. C’est un registre extrêmement différent mais très ludique ! (https://www.franceculture.fr/fictions/polarsf)

 

Et à suivre des projets fictions plus …effrayants !

 

Merci, Vanessa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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