Emilien Gobard revient sur son parcours et évoques ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Émilien,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes et cordes artistiques, comme en témoigne votre parcours. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans votre quotidien ?

 

J'aime la variété, l'éclectisme, le fait que les semaines ne se ressemblent pas, les saisons et les années non plus. Pendant plusieurs années, j'ai tourné dans un spectacle qui mêlait danse, mime et percussions corporelles [Traverse, avec la compagnie de danse Arcosm]. Je tourne actuellement un spectacle de théâtre : L'Origine, de la compagnie La Lanterne, création de Marie Clavaguera-Pratx. Il a la particularité d'être joué en grec ancien et donc de faire surtout la part belle au mime et à la danse. Avant cela, j'ai été sur scène pour de la danse et du théâtre, devant la caméra pour la télévision ou le cinéma, enregistré des pièces radiophoniques...

 

C'est vraiment cela qui m'amuse et qui correspond à ma formation qui, elle-même, est très éclectique.

 

2/ Êtes-vous davantage attiré par un domaine artistique en particulier ? Ou est-ce l'ensemble qui vous plaît ?

 

Il n'y a pas une discipline que je trouve plus belle ou plus intéressante que les autres. Le mime est ma spécialité mais je travaille comme comédien, comme danseur, je commence aussi à travailler comme chanteur.

 

J'ai une formation qui est plus axée pour la scène mais on me demande de plus en plus de tournages en tant que mime aussi. J'avais une professeur de mime qui me disait, quand j'étais adolescent, que, quand on arrive à un certain degré de maîtrise d'une discipline, on a une vue d'ensemble sur les autres. Je me suis spécialisé en mime pour accéder aux autres dimensions du métier d'interprète.

 

3/ Retrouvez-vous certaines complémentarités entre ces différents domaines ?

 

Oui, il y a plein de passerelles entre les disciplines. Notamment quand il s'agit du mime, qui est une discipline hybride. On fait déjà un travail de théâtre et un travail corporel. Là, les liens sont évidents avec le théâtre et la danse.

 

Au fond, les meilleurs danseurs sont aussi un peu des comédiens. Au fond, les meilleurs comédiens font souvent un travail corporel. Le chant est venu après, en dernier. Ce n'est pas ce qui était le plus directement en contact avec le mime et la danse. Les percussions corporelles sont venues se poser par dessus.

 

J'aime mélanger, sur le plateau, toutes ces disciplines et ces passerelles.

 

4/ Parmi vos expériences, en retenez-vous une plus que toutes les autres ?

 

Il y en a plusieurs. Certaines expériences m'ont pris plus de temps. J'ai tourné un spectacle pendant cinq ans en France et dans le monde entier, que l'on a joué 250 fois donc, forcément, c'est une expérience qui prend plus de temps et qui marque aussi pour cela.

 

Mais il y a aussi de jolis souvenirs et qui ont amené des choses, artistiquement et personnellement, sur des temps plus courts. Je pense notamment aux opéras que j'ai mis en scène. Le temps des répétitions est long, sur plusieurs mois, pour trois représentations seulement. Donc c'est très intense pendant trois soirs, avec 150 personnes sur scène.

 

Aussi les tournages. J'ai des souvenirs, adolescent, où tout se concentre sur un temps très court. Notamment dans les téléfilms où il n'y a pas eu de répétition, où l'on a vu le réalisateur pendant trente minutes seulement pour nous parler rapidement de notre rôle. Il y a peu de temps pour la préparation et la discussion, il faut que ça aille vite et c'est intéressant aussi. C'est ludique.

 

5/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

 

Avec ma compagnie : Le Troupeau dans le Crâne, j'ai la chance d'avoir deux spectacles solo : un de mime, « L'homme de rien  », qui atteindra bientôt les 200 représentations et un autre sur les Essais de Montaigne, qui mélange théâtre, danse, chant, percussions corporelles, que je jouerai toute ma vie. Il a la particularité de changer au fil des représentations, cela fait dix ans que je le joue et il va continuer à évoluer.

 

Ensuite, j'ai lancé un projet de chansons, je commence à faire des concerts. Je débute aussi l'écriture d'un roman.

 

Tous ces projets personnels m'évitent de rencontrer trop de frustration. Mais en tant qu'interprète, il y a deux choses qui me feraient très envie, c'est de jouer un classique théâtral et de faire une comédie musicale.

 

6/ Pour terminer, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

Sans doute de pouvoir continuer à pratiquer ce métier dans de bonnes conditions.  Quand j'étais adolescent, j'avais vraiment envie de devenir une star, ça fait partie des choses qui m'attiraient dans ce métier là. En grandissant, je me suis rendu compte que le fond n'était pas là, que ça peut être une des conséquences. Au final, je n'ai qu'une envie, continuer dans de bonnes conditions. Le rythme qui me convient est de jouer entre 50 et 100 fois par an.

 

On peut me souhaiter d'avoir une carrière équilibrée, en continue, de faire des choses variées, de faire de belles rencontres qui m'apportent des choses personnellement et spirituellement.

 

Ce fut un plaisir, Émilien, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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