Jean Blanc, artiste aux multiples casquettes, évoque ses spectacles jeune public et ses nouvelles soirées d'humour !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Jean,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous  !

 

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes, entre autres auteur, metteur en scène et comédien de pièces jeune public. Pourquoi vous concentrez-vous principalement sur cette thématique ?

 

C'est le hasard complet. Au départ, j'étais régisseur dans un théâtre, j'étais donc davantage orienté scénographie, technique, lumière, son. Il s'avère que ce théâtre faisait beaucoup de spectacles jeune public. Un jour, malheureusement, nous avons été plantés par un programme sur des pirates, qu'il a fallu remplacer au pied levé.

 

J'ai préparé cela en deux heures, avec un ami. J'ai trouvé ça sympa, ça m'a plu, j'ai aimé le côté ludique. Il y a quelque chose de sain, de simple, de drôle. C'est amusant de jouer pour les gamins, ils y croient vraiment. On touche au coeur même de la comédie. Il n'y a pas de convention théâtrale avec eux.

 

2/ Quelles sont vos principales sources d'inspiration ?

 

Pour «Capitaine crochu», j'ai fait un mix entre le Capitaine Crochet, «Pirate des Caraïbes» et le film «L'impasse». Pour «Docteur Maboul», j'ai pris le personnage de «Retour vers le futur».

 

 

 

«Les mystères de Toutan Karton» vient de «La nuit au musée». Comme cela touchait à l’Égypte, j'ai dû bien me documenter car expliquer le passage de la mort, la réincarnation à des petits est vraiment compliqué. 

 

3/ Vous proposez actuellement plusieurs spectacles à l'affiche parisienne, notamment à La Comédie Saint Michel. Pourriez-vous nous les présenter ?

 

 

«Capitaine crochu» est un spectacle partagé en deux. Il est présenté par un vieux magicien qui amène le personnage principal. Il est téléporté mais, pour cela, il doit réussir quatre tours de magie. Ce qui n'est pas gagné car ce magicien perd un peu la boule. Il a des fonds d'Alzheimer qui arrivent et qu'il ne contrôle pas. Cela met un peu la pression sur le public car les spectateurs doivent l'aider pour réussir. Une fois cela accompli arrive alors le capitaine crochu, qui est poursuivi par un crocodile jeteur de sorts. Pour que les petits puissent partager le trésor, il faut qu'ils aident le capitaine, ils doivent le sauver en disant des formules magiques, en chantant, en donnant des coups de balai au crocodile.

 

 

Dans «Docteur Maboul», il y a deux personnages. Augustin, qui a la maladie du sommeil et qui veut en guérir, veut faire la même machine que Docteur Maboul qu'il a vu sur Youtube. Qui fait apparaître et disparaître des tas de choses extraordinaires. N'y arrivant pas, il se rendort et, pendant son sommeil, apparaît le docteur. Il fait des trucs de fou, il arrive à maîtriser le temps, il arrive à créer la neige, il arrive à faire que l'eau devienne solide, il arrive à créer des effets lumineux, à diffuser de la lumière dans la salle. Ce docteur va ensuite fabriquer, grâce aux enfants, le médicament qui va guérir Augustin de sa maladie du sommeil. En récompense, le docteur lui a fait des bulles de savon géantes. Les petits participent vraiment, montent sur scène.

 

On est à chaque fois entre l'animation et le spectacle. Ces programmes sont également jouées à Nantes et en région Paca.

 

4/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

 

Il y a surtout le Battle Comedy Show. J'ai pris le concept des ligues d'improvisation, c'est à dire en mode fight, et le concept des scènes ouvertes, c'est à dire que les humoristes, débutants ou non, viennent présenter leur sketch sur cinq minutes. Si le public les retient, ils ont une deuxième étape, la confrontation avec un autre humoriste, sur un thème drôle, dramatique, poétique, tout ce que l'on veut.

 

 

Je veux monter d'autres facettes de l'improvisation. Une belle impro n'est pas forcément comique et j'aimerais éclairer ce côté-là. Mais cela peut être très drôle aussi.

 

Ensuite, comme dans les ligues, le public vote avec des cartons rouges ou jaunes. A la fin de la soirée, il n'en reste qu'un, qui repart avec la moitié de la recette de la soirée. Ou alors il remet son titre en jeu et la prochaine fois, s'il gagne, il remporte le double. Il y a donc un vrai challenge. Sachant que toutes les battles se passent sur un ring de boxe.

 

Je présente la soirée, j'ambiance la salle, en mode années 50, avec le noeud papillon et le micro qui descend. Cela dure une heure.

 

Ce concept, vraiment nouveau, verra le jour, je l'espère, en septembre, sans doute dans une salle à Bastille. J'en suis très fier.

 

Merci Jean d'avoir répondu à nos questions !

Publié dans Théâtre

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