France 2 / La fille de l'assassin : Barbara Probst évoque Alix, son personnage dans cet unitaire diffusé mercredi 27 mars !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Barbara,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Ce mercredi 27 mars, nous pourrons vous retrouver sur France 2, dans le téléfilm inédit « La fille de l’assassin », sous les traits du personnage d’Alix. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, complètement ! En fait, ça a démarré de très bon augure puisque j’avais déjà travaillé avec Carole Kornmann quand elle était scripte, il y a quelques années, dans un 2x90 minutes qui s’appelait « Saigon, l’été de nos 20 ans » réalisé par Philippe Venault, une aventure très importante pour moi. J’avais adoré faire ce film, que nous avions tourné au Cambodge. Carole, depuis, est devenue une amie, c’est une femme absolument formidable et ce projet est son premier en tant que réalisatrice. Je suis très touchée qu’elle m’ait proposé ce rôle d’Alix, que j’ai évidemment tout de suite accepté pour avoir la joie de la retrouver dans le travail.

Avec vos mots, comment présenter cet unitaire ? Quelle en est l’histoire ?

Une jeune femme, Nina, jouée par la fantastique Chloé Chaudoye, retrouve son père qui sort de prison, après 15 ans sous les verrous, pour avoir été suspecté d’avoir tué sa propre femme. Cette jeune femme est la seule de la fratrie à défendre son père et à rester persuadée de son innocence : elle fait tout pour essayer d’élucider ce qui a pu se passer 15 ans plus tôt.

Quel regard portez-vous sur Alix, votre personnage ?

Je joue la belle-sœur de Nina, la femme du personnage interprété par Nicolas Gob. Alix a une réelle amitié pour Nina et va l’accompagner, être au plus près d’elle pour l’aider à traverser cette épreuve. Je connaissais évidemment Chloé de nom mais on ne s’était jamais croisées dans le métier. C’est une jeune femme merveilleuse et une actrice que je trouve extraordinaire. C’était un réel bonheur de jouer à ses côtés ! On l’entend souvent de la part des actrices et des acteurs mais, là, c’était une vraie joie de travailler avec elle parce qu’elle est extrêmement talentueuse et généreuse dans le travail. Je pense -j’espère!- que l’on a toutes les deux pris énormément de plaisir à faire ces scènes ensemble.

Je retrouve, pour la troisième fois, Bruno Wolkowitch. Nous avions juste une petite scène ensemble mais c’est quelqu’un d’extrêmement important dans mon cheminement de comédienne puisqu’on avait partagé l’affiche de mon tout premier film, « Le frangin d’Amérique », quand j’avais 15 ans. Donc ça fait plus d’une vingtaine d’années qu’on se suit et que j’ai la chance de le retrouver…C’est quelqu’un que j’aime beaucoup !

Alix vous permet, en tout cas, une palette de jeu plutôt large et variée…

Complètement ! Au départ, Alix est une jeune femme assez effacée bien que plutôt solaire. On comprend qu’elle n’a sans doute pas une vie extrêmement simple ni heureuse. Mais elle ne veut rien laisser paraitre. Tout est en sous texte, c’était un super terrain de jeu. Surtout qu’on tourne rarement les scènes du film dans l’ordre chronologique. Donc, pour moi, c’est toujours un challenge et beaucoup de joie de pouvoir m’amuser à doser, à garder une ligne de jeu intéressante pour construire une évolution du personnage qui fasse sens!

De près ou de loin, sur certains traits de sa personnalité, vous retrouvez-vous un peu en Alix ?

En règle générale, je pense qu’on met toujours un peu de nous, malgré nous, dans nos personnages. J’espère que je suis tout de même assez loin de cette jeune femme malgré tout, un peu plus solide sur mes appuis, disons! Mais, quoi qu’il en soit, évidemment, ça part toujours de nous, un peu comme une métaphore : on va chercher un petit peu en nous, on grossit les traits, c’est une vraie catharsis. Ça permet aussi d’aller explorer et de s’amuser dans les tréfonds de l’âme humaine, ce qui est toujours chouette. Après, il y a toujours des challenges : cette fois-ci, je devais pas mal conduire, j’ai évidemment mon permis mais je ne suis pas, dans la vie de tous les jours, une grande conductrice…. et, mystères du jeu, tout d’un coup, quand je suis dans mon personnage, derrière un volant ça fonctionne. C’est mystérieux, mais on s’adapte au personnage... Donc, oui, il y a sûrement un petit peu de moi…Il y a notamment une scène d’apéro que mon personnage partage avec Nina et c’est vrai que c’était extrêmement agréable à jouer : l’amitié naissante avec Chloé, qui est réelle dans nos vies de femmes et de comédiennes se ressent, je pense, à l’écran parce que l’on a pris beaucoup de plaisir à partager ce moment toutes les deux.

Le téléfilm est inspiré du roman de Patricia MacDonald « La fille sans visage ». Justement, en amont du tournage, l’aviez-vous lu ? Ou, à l’inverse, aviez-vous préféré garder une certaine distance ?

Je n’ai pas lu ce roman mais, en revanche, on en a énormément parlé avec notre productrice, Mathilde Muffang. Elle a un lien très étroit avec Patricia MacDonald car je crois que c’est le troisième roman de cette autrice qu’elle adapte et produit pour la télévision. Donc on a eu la chance d’être en lien et de recevoir, à travers Mathilde, des petits mots de Patricia pendant le tournage. C’est vrai que je préférais me nourrir de ce qui était proposé dans le scénario parce que, évidemment, pour un roman de plusieurs centaines de pages condensées pour un film en une heure et demie, les auteurs sont obligés de faire des choix de réécriture et d’adaptation. Je me suis concentrée sur cette dernière version afin de me laisser aussi la liberté de rêver à ce personnage et de laisser ma créativité me guider.

Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ? Ou allez-vous le faire en même temps que l’ensemble des téléspectateurs ?

J’ai eu la chance d’avoir un visionnage en amont mais j’ai tout de même très hâte de le revoir. Je pense que chaque comédien vit différemment un premier visionnage. Pour moi, c’est toujours un petit peu délicat. J’aime regarder le travail général parce qu’on ne joue pas seul, il y a toute une équipe derrière! Donc j’essaye d’avoir une vision globale ! Mais ce n’est pas toujours facile. C’est un peu biaisé par le fait que j’ai des tendances perfectionnistes et que je peux voir tous mes petits défauts. Donc je préfère le revoir une seconde fois mercredi, je serai plus détendue et très heureuse.

On vous imagine d’ailleurs certainement impatiente ou curieuse de découvrir les retours du public ?

Absolument ! Même si on a eu la chance d’avoir déjà quelques retours puisque le téléfilm a fait plusieurs festivals et qu’il a gagné un prix à Cognac, au festival du polar, ce qui était déjà un très beau cadeau de la part du public. Je sais que Carole, notre réalisatrice, et Chloé sont allées le voir là-bas. En février, il a aussi été projeté à Luchon, où il a également eu de très bons retours. C’est déjà fantastique de pouvoir avoir ces impressions-là du public mais c’est vrai que j’ai hâte d’en savoir plus mercredi.

En complément, quels sont vos autres projets ou actualités en cours et à venir ?

Il y en a quelques-unes, ce qui est plutôt chouette ! Un très joli téléfilm de Sophie Reine, « Bennie soit Sixtine », qui est une autre adaptation de roman, de Maylis Adhémar que l’on a tourné dans la même région des Hauts de France. J’ai été très heureuse de retrouver, pour l’occasion, l’équipe de la fabrique de France Télévisions. Puis j’ai tourné en fin d’automne et tout l’hiver dans les Vosges, la série « Cette nuit-là », pour France Télévisions, réalisée par Myriam Vinocour. C’est un projet très particulier pour moi parce que c’est la première fois que France Tv me confie vraiment une série à porter sur mes épaules. Ce sera un 4x90 minutes, j’y suis mariée à Pascal Elbé, il y a aussi Hugo Becker. C’est un thriller où mon personnage essaie de comprendre ce qui s’est passé 20 années plus tôt quand ses parents et son frère ont soudainement disparu une nuit où elle avait fait le mur.

A l’international, j’ai un très beau film écossais, qui s’appelle « Silent roar », il n’y a pas encore de titre français, c’est MK2 qui le distribue et j’espère que ça arrivera bientôt chez nous. C’est un très beau film indépendant sur l’émancipation d’un jeune surfeur d’une quinzaine d’années, qui va découvrir la vie en traversant le deuil de son père qui a disparu en mer. Je viens aussi de faire mes premiers pas à Hollywood, dans un thriller d’espionnage dont je reviendrai vous parler avec plaisir quand j’aurai la permission d’en dire un peu plus!

Merci, Barbara, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article