Le Code : Barbara Probst évoque son personnage dans la nouvelle série judiciaire de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Barbara,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On pourra vous retrouver, à partir du 1er décembre prochain, dans la nouvelle série judiciaire de France 2 « Le Code ». On imagine, à titre personnel, la joie et le plaisir que ce doit être de participer à cette nouvelle aventure, dès sa naissance ?

Complètement ! C’est un bonheur pour moi de revenir sur France 2. J’affectionne particulièrement le service public. C’est sur France 2 que j’ai fait mes débuts, à l’âge de 15 ans, dans un téléfilm de Jacques Fansten, « Le frangin d’Amérique ». J’ai eu ensuite la chance d’enchainer avec d’autres très beaux projets France Télévisions. Y revenir est un bonheur à chaque fois. Cette année, c’est avec une nouvelle série sur une idée originale de Lionel Olenga et co-écrit avec Cécile Even et Nicolas Robert. « Le Code » a une grande ambition et dès la lecture, le scénario m’a passionnée. J’ai adoré être entourée de toute cette équipe. Effectivement, être aux prémices de cette série est une grande chance, oui.

Avec vos mots, comment décririez-vous ce nouveau programme ?

On est très habitués par les films, moi la première, à un format judiciaire à l’américaine. Cela m’a permis de me pencher et de découvrir plus en profondeur les dessous de la justice française dont on oublie souvent qu’elle nous appartient énormément. On est peut-être un des pays les plus chanceux à ce niveau-là. J’avais oublié que j’avais pu faire des visites, ado, avec le lycée, pour voir un procès. Dans cette préparation, je me suis tout de suite tournée vers la grande Cité Judiciaire de Paris. Je me suis rendue compte à quel point c’était accessible. On entre facilement de salle en salle, pour passer de procès en procès. C’était fascinant et cela m’a reconnectée avec notre système judiciaire français proche de nous et plutôt sain.

 

 

Pour revenir à la série, et c’est ce qui m’a plu dès la lecture du scénario, on aborde des sujets de société très forts, qui peuvent faire débat, très présents dans notre monde et notre quotidien. On est vraiment, à travers ce cabinet d’avocats avec ses 3 associés et 2 jeunes collaborateurs, en immersion totale pour se poser la question de comment aborder ces sujets fondamentaux, d’un point de vue judiciaire, politique, personnel. Cette bande d’avocats est, je l’espère, chaleureuse, pleine d’humanité et le programme est drôle quand même. Il y a eu aussi un accompagnement par une équipe de vrais avocats pour être au plus près de ce qu’est la justice aujourd’hui. En même temps, on s’autorise parfois cette distance presque poétique que l’on a grâce à la fiction, pour permettre un peu d’humour et de légèreté. Cela reste mine de rien un divertissement. C’est, je crois, la grande réussite, encore une fois, du service public : présenter des sujets très forts mais de façon ludique et joyeuse. J’espère en tout cas que ce sera aussi agréable à regarder que l’a été pour moi le tournage.

Vous y interprétez le personnage de Claire Caldeira. Qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Claire est une jeune avocate qui fait ses premiers pas dans le monde professionnel. Rien n’est vraiment daté exactement mais on comprend qu’elle a terminé ses études assez récemment et que ce sont ses débuts dans le monde pénal. Elle est pétrie de doute, c’est une grande travailleuse, c’est une jeune femme pleine d’ambition, elle se construit en tant que professionnelle et en tant que jeune femme, ce qui n’est pas une mince affaire, pour faire son petit bout de chemin et se rencontrer elle-même aussi.

Une des choses qui m’a toujours plu en regardant, en tant que comédienne, les avocats, c’est que, finalement, je trouve que ce n’est pas un monde très éloigné. Je connais d’ailleurs de nombreux avocats qui sont ensuite devenus comédiens et des comédiens, même si c’est plus rare, qui ont pris le chemin des palais de justice. Une des grandes similarités, au-delà de travailler sur les mots, sur leur justesse, sur la bonne formule à trouver, est que ce sont des métiers de passion, que l’on ne peut pas faire quand on n’en a pas.

 

 

Pour Claire, elle baigne dans ce monde en permanence. Elle vit avec un juge, qui est plus aguerri, plus implanté, plus sûr de lui et son meilleur ami travaille dans le même open-space qu’elle. Les deux ont une complicité extrêmement forte qui, d’ailleurs, n’était pas excessivement difficile à jouer avec Théo Frilet en face de moi. Nous avions déjà tourné ensemble il y a un peu plus de 10 ans, dans une mini-série pour France 3 réalisée par Philippe Venault, qui nous a tristement quittés cette année, « Saigon, l’été de nos 20 ans », dans laquelle nous étions alors mariés ! C’était une joie de le retrouver. Théo est un super comédien et un homme charmant. C’était un des tournages les plus joyeux que j’ai eu depuis longtemps.

 

 

Avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour son interprétation ?

Je considère vraiment notre travail comme un artisanat. J’ai ce besoin de travail et de préparation, j’ai besoin de me plonger dans le personnage. Pour Claire, c’était d’autant plus nécessaire que je connaissais très peu ce monde judiciaire, pénal, je n’en avais pas le jargon. A la fois, ça me semblait proche, j’en avais une idée au travers des séries que j’avais pu voir et, en même temps, j’avais envie de me rapprocher plus d’une réalité que d’un imaginaire préétabli. Donc je suis allée au tribunal pour voir un maximum de procès, c’était excessivement intéressant d’être dans les salles de projection pour voir, en direct, les retransmissions.

Concernant Claire plus précisément, ce qui m’a le plus aidé, c’était d’aller voir des comparutions immédiates où sont souvent assignés les jeunes avocats. C’était fascinant ! C’est bête mais j’ai commencé par observer leur façon de porter la robe, comment certains retroussent les manches, j’essayais de décrypter les tenues civiles sous ces robes. J’ai aussi regardé, en fonction des différentes générations, comment certains placent leur voix, comment certains jouent sur le rythme. C’est aussi ce vers quoi nous a amené le réalisateur Jean-Christophe Delpias, vers ce réalisme où, justement, tout n’est pas grandiloquent, tel qu’on l’imagine parfois. Surtout que, aujourd’hui, beaucoup ont des micros dans les salles d’audience, il y a une proximité beaucoup plus présente. J’ai aussi pu parler avec de jeunes avocates et une amie magistrate qui m’ont beaucoup aidée en partageant avec moi leurs expériences personnelles. C’était une grande chance pour moi.

 

 

Rappelons que le programme a été récompensé au dernier Festival Séries Mania. On vous imagine curieuse et impatience de découvrir les réactions des téléspectateurs de France 2 ?

Évidemment ! Quel que soit le projet sur lequel on travaille, il est d’abord pour le public. J’adore être sur un plateau, c’est ma vie mais ça ne serait rien si, à un moment, on ne délivre pas notre travail au public. C’est vrai que j’ai hâte d’avoir ces retours. C’était extrêmement galvanisant d’aller à Séries Mania, un très beau Festival qui prend chaque année une ampleur magnifique. On était au milieu de formidables séries du monde entier et cette première projection en public était fantastique. C’était génial de pouvoir recevoir les réactions, c’est assez rare pour nous, en télévision, d’avoir cette immédiateté de réaction. Après un tournage en plein Covid, c’était un cadeau de pouvoir retrouver mes collègues de jeu, Naïdra, Daniel, Christiane, Théo et tous les autres pour partager un moment ensemble. On est une bande, presque une troupe théâtrale, c’était joyeux de pouvoir se retrouver et de fêter ce prix. J’espère que cette récompense incitera aussi le public à nous retrouver sur France 2 le 1er décembre.

On a eu un moment d’échange avec le public à la fin, c’était très intéressant de pouvoir répondre aux différentes questions. Notamment en lien avec le scénario et son écriture, c’était d’ailleurs chouette de le faire parce que, sans les scénaristes, les comédiens ne seraient pas grand-chose.

Je commence aussi à recevoir des petits mots sur mon Instagram @babprobst. Cela réchauffe le cœur ! J’espère que ça suivra au moment des diffusions.

Merci, Barbara, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article