Les michetonneuses sur France 2, Demain Nous Appartient sur TF1 : Donia Eden évoque sa belle actualité!

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Donia,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Mercredi 5 août prochain, on pourra vous retrouver en prime time sur France 2 dans « Les michetonneuses ». Très simplement, comment présenteriez-vous ce programme ? Quels thèmes y sont abordés ?

C’est l’adaptation du livre du même nom, qui a cartonné aux Etats-Unis. Cela raconte l’histoire de trois jeunes femmes qui, dans l’idée commune, ont plein de rêves mais pas forcément les moyens de les réaliser. Pour cela, elles vont utiliser leur charme, leur beauté ou même juste leur sympathie à des fins financières.

J’interprète Eden, le rôle principal. J’étais ravie, il y a une sorte de circonstance folle sur plein de points différents. Elle s’appelle Eden. C’est une danseuse de pool dance qui a pour but de devenir championne de boxe, je fais beaucoup de danse et pas mal de boxe. Je m’étais dit que c’était fait pour moi. 

 

 

Selon vous, qu’est-ce qui va plaire aux, on l’espère, nombreux téléspectateurs de France 2 ?

A la lecture du scénario, j’ai été attirée par le fait qu’il n’y a pas de leçon ni de moral quant à ce qu’elles font et à leurs propres choix. Par exemple, mon propre rôle est celui d’une femme qui veut arrêter de michetonner pour devenir championne de boxe et être indépendante. Sa meilleure amie, Maya, n’a pas du tout envie d’arrêter, elle y trouve un plaisir fou.

J'ai trouvé hyper important de traiter ce sujet-là de la sorte, sans dire que c’est mal ou que c’est super, juste que c’est un choix de femmes qui font ce qu’elles veulent.

Quelles ont été vos sources d’inspirations pour l’interprétation d’Eden ? En amont, vous êtes-vous plongée dans la lecture de l’ouvrage initial ?

Je ne l’ai pas lu, je crois que c’est bien aussi pour pouvoir se défaire d’une idée qui pourrait porter le personnage. Quand j’ai pu parler avec des personnes qui ont vu le film, il y a deux références qui viennent un peu de loin. « Pretty woman » dans l’ascension d’une jeune femme qui était prostituée et qui devient l’amoureuse d’un millionnaire. Dans le téléfilm, Eden va rencontrer un homme qui va tomber fou amoureux d’elle et qui, effectivement, va lui mettre des étoiles dans les yeux, même si ce n’est pas ce qui va l’intéresser le plus. En tout cas, il y a ce principe-là, d’évolution chez cette jeune femme dans le pouvoir. Et aussi, un peu de loin, « Million Dollar Baby », où une championne de boxe veut vraiment s’en sortir. Même si le coté boxe n’est pas assez traité dans le film. En tout cas, j’ai pu penser à ces deux films, consciemment ou inconsciemment.

 

 

A titre personnel, avez-vous déjà eu la chance de voir le rendu final ?

Oui, je l’ai vu, quelques temps après la fin du tournage. En fait, on ne savait pas quand France 2 allait le diffuser. C’est aussi, sans doute, une question éditoriale, de choix, de moment. Pour une chaîne publique, je trouve que ce n’était pas évident de faire un film comme ça. Du coup, je suis ravie.

On imagine aussi la fierté pour vous de défendre, en rôle principal, ce sujet en prime, sur une grande chaîne nationale ?

Carrément ! Surtout que j’ai commencé très jeune, à 15 ans. J’avais eu déjà un joli rôle principal au Liban « The traveller » d’Hadi Ghandour mais le film avait été diffusé uniquement là-bas et sur Amazon. J’avais aussi fait un autre premier rôle dans une comédie "Moscou Royan" d’Elena Cosson qui a été diffusée dans peu de salles en France et surtout en Russie. J’ai également eu un magnifique premier rôle au théâtre mais à Beyrouth. Tous ces sublimes premiers rôles ne m’ont pas permis une exposition en France. Je suis donc effectivement très fière que cela arrive enfin. 

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, vous êtes actuellement présente dans la série à succès de TF1 « Demain Nous Appartient ». Votre intrigue principale commencera à l’image vendredi 7 août prochain. Quel regard portez-vous actuellement sur votre personnage de Chemsa ?

C’est toujours très compliqué, pour un comédien, de rentrer dans une machine comme ça. Déjà, à cause du rythme qui n’est pas évident, de sept séquences par jour, contre trois à quatre maximum au cinéma.

Ce qui est assez génial, c’est que l’on devient des machines de guerre après tout cela. C’est une vraie école. J’avais besoin de me confronter à des choses nouvelles. En me disant « ah bon, ça peut être compliqué pour moi de faire ce genre de série parce que ça peut me mettre dans des cases ? Ok, je vais le faire ! » Pour me prouver à moi-même et aux autres que c’est faux. Tout dépend, en effet, du chemin que l’on prend et de ce que l’on en fait. Je ne voulais pas y rester hyper longtemps mais, déjà, je voulais le faire pour un défi personnel.

Aussi, ce qui était intriguant et séduisant, c’est que je n’ai jamais joué ce genre de rôle, un rôle autant en danger et physiquement pas attrayant. C’est une caissière au Havre, dont le frère, l’un des plus grands dealers de sa ville, est à sa recherche. Elle se réfugie à Sète, en couple avec Samy au départ mais on s’aperçoit vite qu’elle est en fait un témoin protégé.

C’est une fille qui a très peur et qui va jouer sa vie. Le procès arrivant, elle doit se cacher au plus haut point et elle devient parano. C’est un rôle de composition totale. De plus, et je le pense aussi, beaucoup de mes amis me disent que je suis méconnaissable physiquement dans la série. Je ne me plains pas. C’est super à jouer, c’est super de montrer cela de moi, je trouve que c’est une vitrine parfaite, en access prime. 

Il est dit que c’est l’une des meilleures intrigues écrites de la série. Au niveau de la réalisation, j’ai tourné avec des réalisateurs qui m’ont vraiment impressionnée. On a fait des plans cinéma, des mises en scène poussées, je crois que ça va vraiment monter d’un cran et que ça va être vraiment l’une des meilleures intrigues. Je suis donc ravie d’être au centre de cela.

 

 

Sans tout en dévoiler, que pouvez-vous nous dire justement sur cette intrigue qui va démarrer ?

Samy va avoir un choix cartésien à faire : soit il me tue, soit il tue sa fille. Il doit faire le choix de me protéger ou de protéger sa fille, on ne sait pas comment ni pourquoi mais son choix orientera l’intrigue. Il y aura des morts et, à priori, la bande de mon frère ne sera pas si loin que ça. 

Vous évoquiez à juste titre le rythme très soutenu sur le tournage. Justement, comment avez-vous fait pour soutenir avec pertinence ce rythme-là ?

C’est vrai que j’ai une mémoire proche de Dory, dans la vie de tous les jours mais que, en revanche, je peux apprendre très vite vingt pages de textes pour le lendemain. Si ce n’est que, dès que c’est coupé, j’oublie. C’est un choix de mon cerveau, c’est une mémoire instantanée qui s’efface très vite. Je suis prof de théâtre et de jeu face caméra, je donne la réplique à mes élèves donc j’ai quand même l’expérience d’aller vite. Et puis, quand la pression arrive, elle arrive. Quand on a dix-sept pages de textes, au début, c’est très compliqué puis, à la fin, c’est devenu tout à fait normal. Je pouvais même les apprendre la nuit ou le matin, pour le jour même. Car le cerveau se mettait dans un mécanisme de répétition qu’il n’avait jamais vu. En revanche, ce qui m’a vraiment beaucoup frustrée et perturbée, c’est surtout que l’on a très peu de temps pour les séquences d’émotions, avec des flingues, des morts, il est neuf heures du matin, avec soixante minutes devant soi et donc trois prises pour la mise en boite.

Je m’étais dit que ce n’était pas possible, que je me mettais en danger car je ne travaille pas comme cela. J’aime avoir le temps. Et finalement, c’est une très bonne école, quand on y arrive on se sent vraiment technicien de notre art. 

 

 

Pour terminer, quels sont vos autres projets du moment ?

Je viens d’avoir la bonne nouvelle qu’un producteur avec lequel j’ai déjà travaillé sur le film libanais « The Traveller », où j’avais justement le premier rôle féminin, écrive son premier long métrage et qu’il pense à moi là aussi pour le premier rôle. Je suis ravie de retourner à la comédie.

Je suis aussi en écriture à la fois d’une pièce de théâtre mais aussi de mon long-métrage, qui sera également assez personnel.

Merci, Donia, pour toutes vos réponses !

 

 

 

Publié dans Télévision

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