Fabrice Colson, artiste aux multiples casquettes, nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Claude Lévy
Crédit photo : Claude Lévy

Bonjour Fabrice,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog !

1/ Votre parcours met en avant la richesse de vos participations artistiques, notamment au cinéma et en télévision. D’où vous vient cette passion ? Qu’est-ce qui vous y plait tant ?

A l’image d’Obelix, je suis tombé dedans tout petit. Je suis passionné par le cinéma fantastique de science fiction depuis l’âge de 6 ans.

Ce n’est pas bien de le dire, mais, dans les années 80, j’ai piraté et copié des cassettes. J’ai aussi parcouru les conventions à la quête de photos dédicacées. Aujourd’hui, j’ai plus de 800 autographes et 7 000 dvd, sans oublier 1 000 blu-ray, des affiches et des figurines de cinéma. Au travers de mon activité actuelle, une boucle est bouclée. Ma passion est devenue mon quotidien.

J’ai fait de nombreux métiers différents. D’origine suisse, je suis arrivé en France et, mes diplômes n’étant pas reconnus, j’ai dû repartir de zéro. Commençant par être cuisinier, puis encadreur de tableaux pendant 11 ans et enfin éducateur pour le ministère de la justice.

Etant très présent notamment sur les forums, j’ai ensuite pu profiter de mes journées de repos pour développer un carnet d’adresses, notamment grâce à des tournages étudiants. En 2008, j’ai eu la chance, sur un long-métrage indépendant, de remplacer un comédien pour rendre service. Ce fut le démarrage de cette nouvelle aventure !

De façon officielle, ma carrière dans ce milieu a démarré au début de l’année 2010, après avoir arrêté mon rôle d’éducateur.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

Ces différents mondes séparés sont en fait complémentaires. Je retire des choses et des leçons différentes de chaque branche. De la figuration de masse à 300 personnes au cinéma à la publicité où l’équipe vous choie.

Sans oublier la comédie française ou bien encore la mode, au travers de ma collaboration, sur un court-métrage, avec Karl Lagerfeld.

3/ Le rythme sur les plateaux de tournage est généralement très soutenu. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail ? Comment vous préparez-vous en amont pour être efficace face au réalisateur ?

Tout dépend du contexte. La figuration nécessite généralement le simple d’apport de tenues adaptées. Il n’est, par ailleurs, pas rare de venir initialement pour cette activité mais de basculer ensuite sur un rôle de silhouette. Il faut alors être vif et réactif, mais cela permet souvent, si l’expérience est concluante, de retravailler ensuite avec les mêmes personnes.

Les petits rôles, quant à eux, ne sont pas toujours évidents à interpréter car le temps de préparation est souvent moindre, notamment sur des séries ou des courts métrages.

A l’inverse, lorsque des lectures ou des répétitions sont proposées en amont, je prends alors davantage de plaisir car cela laisse la possibilité d’être plus pertinent. Le travail avec le réalisateur est alors très sympathique.

4/ Vous interprétez le rôle de Vlad dans « Le retour de Marçao », de Bertrand Ploquin. Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce personnage ?

Il s’agit d’un long métrage indépendant, avec le milieu de la musique comme thématique. Cette comédie est quelque peu décalée. Mettant en avant l’histoire de Marçao, présenté au début comme le « bras cassé » d’une famille bourgeoise et riche, mais qui a pour rêve de rencontrer et de jouer avec un musicien brésilien qu’il apprécie très fortement.

Contre l’avis de sa famille, il va tenter de concrétiser cette envie, le menant notamment à la rencontre d’une jeune fille pratiquant la danse. Une passion va ensuite naitre entre les deux personnages. Cette demoiselle vit dans un étrange immeuble tenu d’une main de fer par une femme russe qui a deux frères, dont j’interprète l’un d’eux. Ces trois russes se retrouveront par la suite face à Marçao dans un concours de musique.

Mon personnage russe est assez taciturne, parlant peu mais qui, lorsqu’il s’exprime, laisse ensuite peu de place aux autres.

J’ai démarré les tournages récemment, à Montereau. « Le retour de Marçao » sera projeté au marché du film à Cannes l’année prochaine.

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques actuels ?

J’ai récemment tourné un teaser pilote d’une série hommage aux années 80, « Tatane », où le héros a le même look que Magnum. J’y interprète un commissaire et ce fut très chouette à jouer. Une sortie est prévue avant la fin de l’année. Je crois beaucoup à ce projet.

Grâce à internet, de jeunes artistes grandissent notamment sur Youtube. Je viens de participer à un clip pour Norman et Squeezie, les deux plus éminents représentants français de cette jeune génération montante. Cette chanson de rap est complètement délirante.

J’ai ainsi la chance de suivre et d’accompagner les personnalités émergentes d’internet. Grâce au bouche à oreille mais aussi à un bon carnet d’adresses.

Ajoutons qu’il est nécessaire d’être pluridisciplinaire pour pouvoir vivre de cette passion. Ce que je fais avec grand plaisir car j’apprécie ces différentes casquettes artistiques. J’aime découvrir de nouvelles choses.

6/ Pour conclure, que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les inciter à s’intéresser à l’art, en allant notamment au cinéma mais aussi en regardant des téléfilms et des séries ?

Il faut être curieux et fouiller. Il existe certes une omniprésence de certaines productions imposantes, mais l’on s’aperçoit, au travers des théâtres et d’autres spectacles, que de multiples artistes très talentueux existent en France.

N’hésitez pas à aller également à des festivals ainsi qu’à des projections, vous découvrirez de chouettes talents !

Ce fut un plaisir, Fabrice, d’effectuer cet entretien avec vous !

Publié dans Télévision

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