Demain Nous Appartient : Camille Genau évoque Sara, qu'elle interprète dans la série quotidienne de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Camille,

C’est une joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous sommes ici à La Rochelle, dans le cadre de l’édition 2023 du festival de la fiction TV. Cela doit sans doute être un plaisir d’être présente pour notamment rencontrer une partie du public de votre série ?

Pour le coup, c’est ma première ici. On m’a toujours vendu ce festival comme étant très bon, avec beaucoup de proximité, ce que j’ai pu constater dès mon arrivée. Ces rencontres sont trop cools. Quand on croise des gens à Sète, c’est généralement dans un cadre où l’on n’a pas forcément le temps de trop discuter. Là, le fait d’avoir un moment dédié à cela permet d’être pleinement dedans, c’est bien d’avoir la tête complètement libre pour échanger avec les gens qui nous regardent tous les soirs donc je suis trop contente !

Sara a vécu beaucoup de choses ces derniers mois encore, on peut notamment penser à la naissance d’Enora. Quel regard portez-vous à présent sur votre personnage et sur cette famille qui se construit petit à petit ?

Déjà, je trouve cela fou parce que c’est évolution énorme. Sara est arrivée au lycée, il n’y avait pas encore la dimension professionnelle du commissariat. Là, en plus de son métier, sa vie de famille se construit ! Je pense que l’on a une chance énorme quand on fait une quotidienne, on peut suivre un personnage sur plusieurs années, on voit vraiment l’évolution et c’est super gratifiant de voir que, maintenant, je peux défendre des scènes dans le perso et dans le pro. Du coup, cela donne une autre dimension au personnage de Sara parce que, quand tu deviens maman, ça te change dans ton caractère et dans ta façon d’être : ce ne sont plus les mêmes priorités. C’est intéressant parce que ça donne toujours une autre dynamique au personnage, dans la façon de jouer. Ce n’est pas forcément facile, quand ça fait six ans que tu es là, de réussir à diversifier ce que tu vas faire, tes intentions et la profondeur du personnage. En fait, je n’ai même pas trop à le faire car le travail est mâché par les auteurs, qui nous donnent vraiment une chance de fou de pouvoir aller dans plein de situations différentes. Cette situation familiale est géniale, le couple Sara/Roxane a évolué : de condamné, il est passé à quelque chose de plus abouti. C’est trop cool !

Ce doit sans doute être aussi une fierté de défendre des thèmes forts en access prime time, sur TF1, comme celui de votre couple de deux femmes mamans ?

Le simple fait de le représenter, sans forcément rentrer dans des débats, de ne pas en faire une problématique mais quelque chose de normal, est très plaisant. Cela donne une représentation qui n’est pas négative, dans le sens où le fait d’être un couple homoparental n’est pas un problème en soi. Je trouve que c’est bien que ce soit abordé de cette façon ! Même au-delà de ça, le fait que l’on puisse jouer avec Hector, qui interprète Bart, est une chance énorme. C’est un bon ami et, quand on se retrouve tous les trois, on est contents à chaque fois. Ce n’est que du plaisir ! C’est beaucoup de chance, on sent que l’on a de la responsabilité dans ce que l’on fait et ce que l’on joue car ça concerne des gens pour qui, en général, c’est souvent le combat d’une vie. Ce n’est pas non plus un rôle à prendre à la légère…

 

 

Depuis la naissance d’Enora, on voit des traits de caractère différents entre Sara et Roxane…

Avec Raphaëlle, je pense que l’on est complémentaires. C’est une super partenaire, on s’entend très bien et je trouve qu’elle est très talentueuse. Dans ce que l’on a à jouer, effectivement, les auteurs ont réussi à créer une singularité de Sara et de Roxane, où en fait on peut s’éclater autant dans la comédie que dans le conflit, sur des choses qui sont beaucoup plus sérieuses. On l’a vu sur l’intrigue de cet été, où les deux n’étaient absolument pas d’accord. En fait, on arrive à faire d’une situation conflictuelle quelque chose où, à la fin, de toute façon, elles se retrouvent et se protègent en permanence. Je pense que c’est aussi ça le couple, on n’est pas forcément toujours d’accord mais, au final, c’est l’amour et la famille qui priment. C’est chouette car cela nous donne aussi de la profondeur !

Vous évoquiez l’arche estivale, on a pu voir à l’image la beauté de cette bâtisse, qui était presque un personnage à part entière…

Oui, on a été gâtés ! La production avait fouillé au fin fond de l’arrière-pays sétois et était tombée sur une bâtisse géniale. Elle est très grande, avec plein de pièces donc c’était un terrain de jeu assez chouette. L’extérieur était très sympa aussi. On a vraiment fait un huis-clos, on a tourné pendant trois semaines tous les jours, avec quasiment la même équipe tout le temps. Donc il y avait quasiment un esprit de colonie de vacances qui était très très sympa. Ce sont des gens que l’on retrouve d’habitude au studio et, là, le fait de les côtoyer dans un autre cadre était très cool !

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur la série en général et sur votre personnage en particulier ?

Les gens nous sont fidèles, la plupart d’entre eux nous suivent depuis plusieurs années maintenant. Dans une quotidienne, une sorte de proximité se crée, on est dans la télé des gens tous les soirs, ils nous voient grandir au même titre que nous voyons grandir nos personnages. Je pense qu’une proximité s’installe aussi, on rentre vraiment dans la vie des gens. Du coup, quand ils viennent nous voir, ils nous disent nous suivre tous les soirs. Des gens traversent même la France jusqu’à Sète, c’est toujours aussi impressionnant de voir un tel engouement sans faille depuis six ans. C’est assez fou, c’est une chance inouïe, on peut s’estimer heureux je pense !

D’un point de vue méthodologique, face au rythme soutenu d’une quotidienne, sans doute que vous avez affiné votre approche ?

C’est quelque chose d’assez rôdé car on fait l’exercice presque tous les jours. Après, il ne faut pas tomber dans une facilité de se dire qu’on connait la machine et la mécanique, cela peut être piégeant de tomber dans une chanson que l’on connait. Notamment, par exemple, quand on est devant le tableau d’enquête, au commissariat, à partager des informations. En termes d’apprentissage des textes, au début, quand tu arrives et que tu vois que tu as dix-sept pages à apprendre, c’est sûr que c’est un peu flippant mais le cerveau est un muscle, il apprend à travailler en fonction et, aujourd’hui, je connais mes textes beaucoup plus vite. On découvre aussi la façon de faire les répétitions et de se placer, c’est une super école ! On a de la chance parce que l’on peut travailler tous les jours, c’est une chance énorme parce que ce n’est pas le cas de tous les comédiens…

 

 

En complément, aimez-vous regarder le rendu final pour capitaliser sur votre propre jeu notamment ?

Cela peut être un peu dangereux, on ne regarde forcément pas « Demain Nous Appartient » de la même façon que les téléspectateurs, peut-être avec un œil un peu plus critique, voire dès fois trop critique. Il y a toujours des scènes que l’on a envie de voir car on sait à quel point ça a été compliqué de les faire ou qu’il y a un enjeu spécifique dessus. On ne voit pas forcément ce que font les copains et, en fait, c’est incroyable de visionner le travail et le rendu que l’on arrive à faire, en aussi peu de temps et avec une cadence aussi intense. Dès fois, quand j’allume ma télé, que je vois que le montage, la musique et l’étalonnage sont passés par là, je me rends compte que c’est une machine qui arrive à abattre des murs. Je suis trop fière de bosser sur ce projet !

En conclusion, que peut-on vous souhaiter à toutes et tous pour cette septième saison qui démarre ?

Je pense que l’on peut nous souhaiter de continuer sur cette lancée, ça a été une année formidable en termes de rythme de tournage et de diversité de ce que l’on a fait. Je trouve que la barre a été mise très haute dans les décors et les intrigues. On peut nous souhaiter de continuer sur cette lancée, avec la superbe équipe que l’on a et que les gens ne voient pas forcément à l’écran, nous qui sommes trois cents en permanence sur le projet. On a beaucoup de chance de travailler avec des gens qui ont autant envie donc on peut surtout se souhaiter de garder cette équipe-là. A titre personnel, plein de projets en plus…j’espère que je pourrais les caser J mais, oui, tout plein de projets supplémentaires !

Merci, Camille, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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