France 2 / Piste noire : Pierre-Yves Bon évoque Boris, son personnage dans cette nouvelle mini-série !

Publié le par Julian STOCKY

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Bonjour Pierre-Yves,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver sur France 2, en prime time, dès le 23 janvier prochain pour la nouvelle série « Piste noire ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela a été pour vous de participer à cette nouvelle aventure ?

Oui, oui, ça a été un plaisir immense ! Quand j’ai été appelé pour ce projet, ma première joie a été de pouvoir interpréter un personnage qui allait changer de ceux auxquels j’avais l’habitude, ces derniers temps, pour France Télévisions, principalement des capitaines de police. Là, de jouer un sportif, c’était un beau défi que j’avais. J’ai toujours été très sportif, j’avais beaucoup de joie, pas d’appréhension, au contraire, je me disais « génial, je vais pouvoir défendre de nouvelles couleurs » dans ce personnage-là de jeune sportif, étoile montante au ski. En plus, dans des conditions quand même superbes, à la montagne.

C’était donc une grande joie, en plus pour France 2, moi qui avais l’habitude de travailler pour France 3. Donc une nouvelle aventure, de nouveaux partenaires et pas des moindres, c’était vraiment une belle aventure, c’était super. J’ai pu apporter des couleurs que je n’avais pas eu la possibilité de montrer donc c’était intéressant.

En plus de cela, le cadre de tournage est particulièrement agréable et sympathique, permettant également des images et une lumière très chouettes…

Oui, oui, ils ont fait un super boulot. J’ai de la chance, mon personnage est plus ou moins protégé des intempéries. Il y a tout cette phase, au début, de ski et, après, on apprend à l’épisode 3 qu’il se blesse, il y a alors tout son parcours personnel avec Emilie et tous ses fantômes vont revenir. Mais c’est vrai que d’autres ont eu quand même de petites galères météorologiques avec des moins 10 ou moins 15 en hauteur. Mais, en tout cas, c’était top, c’était vraiment un beau tournage.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Ce thriller sentimental permet, en tout cas, d’aborder des thèmes divers et variés, qui sont en plein dans les préoccupations de la société…

Oui, oui, complètement ! On vient aborder quand même un sujet large qui, en effet, va faire écho à chaque personne. Que ce soit le jeune ou moins jeune. Si je parle de mon personnage de Boris, on se demande quels sont les sacrifices à faire, à quel moment on les regrettera, à quel moment on ne les regrettera jamais. Aussi l’espace de la famille, les choix, les querelles familiales, les non-dits, les mensonges, les secrets au sein d’une famille dans un petit village. Egalement tout l’espace écologique qui a été amené avec cette station, on parle d’hyper activisme. C’est intéressant !

La réalisation et le montage amènent tout cela très bien, avec un côté un peu à l’américaine je trouve, qui n’est pas désagréable, qui change un peu je pense, sur certains plans. Il y a des partis pris que l’on n’a pas l’habitude de voir en France, c’est plutôt agréable, il y a une prise de risques qui est intéressante. Je pense que ça va parler à tous, tous les personnages sont assez proches d’une réalité, ce n’est pas une fiction avec des choses impossibles. Il y a beaucoup de sentiments et de fragilité qui vont résonner normalement dans les cœurs de chacun. En espérant que ça soit le cas, pour que ça puisse plaire aux téléspectateurs.

Vous y interprétez le personnage de Boris Arnoux, champion international de ski et enfant chéri des Clairies, qui rentre au village passer les fêtes de Noël après avoir remporté une course de descente internationale. Quel regard portez-vous sur lui ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

C’est délicat…j’ai un frère dans le sport, il a beaucoup pratiqué plus jeune, maintenant il est coach sportif à son compte. Mais, à 14 ans, il était champion de France de judo donc la dynamique du sport dans notre famille est quelque chose d’assez présent. Mais, de mon côté, je n’ai jamais été très compétiteur, même si j’ai une âme de compétiteur parce que c’est un ADN qui m’a été donné enfant. Du coup, je le transforme dans ma vie, pour n’importe quel sujet mais, en soi, je ne suis pas un fou de compétition. Alors que Boris, lui, est plus qu’à fond et il va en payer le prix. Donc ça vient interroger là-dessus…

Il est vraiment le schéma de l’homme compétiteur qui va dépasser un peu la ligne à ne pas franchir, où la blessure va alors apparaitre, comme chez beaucoup de grands sportifs…blessure qui est presque inévitable. A un moment donné, elle arrive et on espère qu’elle ne soit pas trop forte. Boris va mettre les œillères pendant un moment mais son corps lui dit d’arrêter tout, le sport et les mensonges. Je pense que c’est juste quelqu’un de fragile, Boris est un amoureux transit du sport et de la vie, du coup, il s’est un petit peu fait manipuler par son entourage, pour être à la hauteur de son image. Il ne montre que le lion et, en même temps, il a toutes ses petites facettes de fragilité qu’il ne peut pas montrer et que le sport ne laisse pas paraitre. L’autre jour, j’entendais une interview du nageur Camille Lacourt et, quand ils arrivent devant le bassin, en fait ils ne montrent rien alors qu’ils sont pétrifiés et qu’ils savant que ça va être dur. Du coup, il y a vraiment ce visage chez Boris de conquérant qui ne laisse rien passer mais, au fur et à mesure, tout se délit, tout se détruit, les masques tombent et il fait les frais de tout cela. Il descend doucement et, au final, il finit par se trouver, lui qui se mentait beaucoup. J’ai adoré ce personnage pour cela aussi.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

Dans ma vie personnelle, j’avais eu un petit accident, physique. Ce rôle est arrivé à un moment particulier pour moi, moi qui me reconstruisais physiquement de quelque chose de pas très agréable et, là, Boris arrive et vit un trauma fort. Je me suis servi de lui pour pouvoir me reconstruire, en tant que Pierre- Yves, dans la vie de tous les jours. C’est pour cela que j’étais doublement emballé quand j’ai appris ce projet et découvert ce rôle parce que toutes les fragilités et tout ce qu’il s’était construit, je les avais vécus moi-aussi en tant que Pierre-Yves, en tant qu’individu terrestre. Donc ce rôle est vraiment particulier pour moi. Quand Boris était en béquilles, ça résonnait très fort en moi, c’était très intéressant.

J’aime vraiment beaucoup ce Boris, il est plein de fragilités, plein de forces, pour moi c’est vraiment l’homme avec toute sa force. Surtout que l’on parle toujours, dans notre société, des hommes forts et Boris est trentenaire, comme moi, il est à un âge où il faut être à l’image que l’on doit avoir pour briller et où il doit être à la hauteur de ce que la vallée des Clairies attend. Elle attend le héros et lui n’a peut-être pas si envie que cela, il doit y aller, aller au bout mais il ne peut plus. Donc il est tourmenté par ses fragilités et par le fait d’être à la hauteur de quelque chose qui le dépasse.

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

J’ai eu la chance et le privilège de le voir avant. La qualité n’a pas été une surprise. Même sur le tournage, on se rendait bien compte que le projet allait être vraiment beau esthétiquement. Tous les comédiens, je trouve, ont un niveau très très bon, tous étaient là au service du film et ça se voit vraiment dans le rendu. En termes d’images aussi, je trouve que l’on se rapproche du cinéma.

 

© Nicolas ROBIN - Macondo - FTV

 

En tout cas, vous devez être impatient de découvrir les retours du public ?

Tout à fait ! Je suis impatient et, en même temps, j’essaie d’oublier…Surtout, que ça soit bien ou non, il faut des critiques bonnes et mauvaises, j’ai hâte de connaitre le ressenti des téléspectateurs, c’est toujours agréable de savoir à quels endroits on touche. Si on arrive à toucher à plein de petits endroits différents, c’est vraiment chouette, je fais en tout cas ce métier pour ça. C’est ce qui est génial, on vient taper à un endroit pour faire raisonner, c’est chouette.

En complément, quels sont vos autres projets et actualités artistiques en ce moment ? Une pièce de théâtre notamment est en préparation, « Big Mother » au Béliers Parisiens, à partir du 7 février…

Exactement ! C’est un projet ambitieux, qui se met en place depuis un petit moment, c’est une vraie création de Mélody Mourey. Elle avait déjà fait deux autres spectacles à succès, son troisième est donc assez attendu. Les réservations s’empressent déjà, à un mois seulement du début, c’est plutôt positif.

C’est un super spectacle, c’est une parenthèse théâtre qui me tient vraiment à cœur. Ce sera un beau thriller politique avec un personnage, pareil, que j’ai vraiment voulu défendre. Parce que, encore une fois, je vais pouvoir montrer une couleur que je n’ai pas eu l’opportunité de montrer sur mes anciens projets. J’ai vraiment envie de me créer une palette de couleurs la plus large possible. Là, je viens toucher aussi la comédie, qui ne m’avait pas spécialement été ouverte. On reste sur un thriller mais elle est assez présente car c’est un sujet lourd. Donc on amène la comédie pour que ce soit populaire et que l’on ne ressorte pas trop déprimé de ce spectacle. Mon personnage va passer par plusieurs facettes, dont la comédie, je suis assez content de pouvoir défendre cela en 2023.

Merci, Pierre-Yves, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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