Un Si Grand Soleil : Hélène Péquin évoque son personnage dans la série quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

@ Jeremy B Williams

 

 

Bonjour Hélène,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Nous avons pu vous retrouver il a quelques semaines dans la quotidienne de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage d’Aurélie. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être d’avoir rejoint cette belle famille artistique ?

Oui, oui! J’avais déjà un petit peu rencontré une partie de l’équipe et découvert ce tournage dans les studios de Vendargues en jouant un rôle de psy expert judiciaire l’année dernière. J’avais eu juste une scène avec Sophie Le Tellier et j’avais beaucoup aimé cette séquence avec elle. Sophie était ultra touchante, créative, présente et adorable. Du coup, c’est sûr que ça donnait envie de continuer. Là, quand on m’a envoyé cette proposition de casting pour un rôle plus important de psy, j’ai tout de suite été très enthousiaste. J’ai senti que c’était vraiment un rôle qui pouvait me correspondre. Ce que j’aime dans ce personnage, ce sont ses qualités d’écoute, d’empathie, cette capacité à accompagner quelqu’un pour qu’il puisse exprimer ses émotions, y voir plus clair, s’apaiser. J’aime poser des questions aux psys autour de moi pour comprendre un peu mieux ce métier.

Le côté amitié avec le personnage de Chloé m’a aussi plu et amusée. J’ai eu une très belle impression de Randiane Naly dès que je l’ai vue le jour du callback à Paris. Elle dégage quelqu’un chose de très beau, naturel, sympa et elle est très douée.

 

@ Jeremy B Williams

 

Lors de ma première journée de tournage, j’ai joué trois scènes avec le personnage de Manu. C’était très chouette et inspirant de voir travailler Moïse et de jouer ces scènes avec lui. Il était à la fois très présent, accueillant et très concentré dans le travail, très touchant dans son jeu. Ca a créé tout de suite une atmosphère de thérapie. Entre les scènes, on restait concentrés, de mon côté j’écrivais dans mon calepin de psy, lui parlait un peu tout seul par exemple. Je garde un très bon souvenir de cette première journée de tournage. Quant aux scènes avec Randiane, l’état d’esprit était différent bien-sûr, il y avait quelque chose de plus léger et d’amical. J’ai adoré voir Randiane jouer, elle est tellement expressive, pleine d’émotions, joueuse et adorable en tant que partenaire de jeu.

Depuis, j’ai tourné avec un autre acteur avec qui c’était très chouette de tourner. Mais je ne dirai pas lequel. Qui sera le prochain personnage à aller consulter ? Surprise :D

Je suis contente d’y retourner bientôt.

Artistiquement parlant, ce personnage vous permet une palette de jeu très large et très diversifiée…

Oui! Dans le cabinet de la psy, il y a beaucoup d’écoute, d’empathie et un certain recul. Elle peut ressentir des émotions mais elle garde quand-même une certaine distance et les sujets abordés sont sérieux. Pour moi, son métier est vraiment une vocation, elle a à cœur de bien le faire et d’accompagner les personnes vers un mieux-être, pour qu’elles puissent s’exprimer, s’alléger et se libérer de choses qui les encombrent. Après, comme dans toute thérapie, c’est la personne/le personnage en face qui fait le boulot, du coup mon personnage me semble être là pour accueillir et suggérer des pistes, peut-être faciliter des prises de conscience.

 

@ Jeremy B Williams

 

En tant qu’amie de Chloé, il y avait encore d’autres couleurs. Toujours empathique et à l’écoute avec un petit côté joueuse et amicale en plus. Je la sentais là pour accueillir son amie, sans jugement, avec humour parfois pour dédramatiser, et l’aider si possible à y voir plus clair dans ses désirs, à faire les meilleurs choix pour elle. C’était amusant de découvrir cette complicité avec Randiane et touchant de voir son personnage osciller.

Dans le cabinet de la psy, on sent que votre personnage est très dans l’écoute, les mots sont simples, avec de nombreux gros plans sur vous…

Elle pose beaucoup de questions mais sans donner de réponses, ce qui laisse la place au personnage de Manu pour prendre le temps de ressentir, de s’exprimer, d’éventuellement trouver ses propres réponses. Je trouve que Moïse l’incarne super bien, il est hyper touchant. A l’image, on voit juste une séquence mais il était complètement plongé dans l’histoire et l’émotion dans toutes les prises, avec plein de nuances à chaque fois, même quand la caméra n’était pas sur lui, ce qui m’a particulièrement impressionnée et nourrie dans mon jeu. Du coup c’était très vivant et en tant que psy je n’avais qu’à accueillir. C’était agréable de se plonger dans cette qualité d’écoute et de présence.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. Sans doute que vos expériences précédentes vous ont aidée à appréhender cela ?

Oui, c’est rapide et j’ai l’habitude en effet. Pour l’instant ma plus grosse journée c’était 8 scènes sur « Plus Belle La Vie » et 6 sur « Un Si Grand Soleil ». J’essaie d’arriver la plus prête et disponible possible, mon texte parfaitement su pour pouvoir me plonger pleinement dans les scènes et je suis très à l’écoute des retours que l’on me fait, pour pouvoir ajuster au mieux. Il y a de l’intensité face à ce rythme. Mais je n’ai encore jamais vécu le marathon de plusieurs grosses semaines de tournage à la suite.

Même si ce n’est jamais évident, regardez-vous le rendu final pour capitaliser sur votre jeu ?

J’ai effectivement regardé le rendu final et parfois j’étais contente et d’autres fois j’étais un peu gênée, j’aurais aimé faire mieux. Mais ça me donne en effet un repère pour les prochaines fois. J’ai particulièrement aimé l’atmosphère qui se dégageait des scènes de psy. J’ai participé à un stage avec le coach Scott Williams dernièrement qui a abordé le sujet de notre juge intérieur. Il nous a donné quelques pistes pour ne pas nous laisser plomber ou bloquer par cette partie de nous qui sera toujours là a priori, qu’on a besoin d’apprendre à apprivoiser. Je me dis que c’est important dans le travail mais aussi dans le regard qu’on porte sur notre travail. Ca me semble être la meilleure manière de continuer à prendre du plaisir dans le jeu et de se laisser surprendre. Je garde ça en tête quand je vois le rendu final.

Je regarde aussi les épisodes par curiosité, pour suivre les autres personnages. J’étais contente de voir comment Randiane et les autres acteurs avaient interprété l’histoire que j’avais d’abord découverte à l’écrit en lisant les scenarii. J’ai beaucoup aimé toutes les couleurs du personnage de Chloé. Randiane m’a dit qu’elle s’était beaucoup amusée sur cette arche et ça se voit à l’écran.

 

@ Jeremy B Williams

 

Quels principaux retours avez-vous pu avoir du public sur votre personnage ?

J’ai reçu des messages sympas de mon entourage, j’ai même reçu une carte qui m’a particulièrement fait chaud au cœur de la part de ma voisine. Certains acteurs ou actrices que je connais m’ont laissé aussi des messages enthousiastes qui m’ont fait super plaisir, où ils trouvaient que ce rôle m’allait très bien. Par moments j’ai eu droit à beaucoup de sourires en ville ou à quelques mots sympathiques, j’ai même rencontré une dame qui m’a demandé avec malice si elle pouvait prendre rendez-vous à mon cabinet, elle m’a fait rire.

En complément, vous avez récemment achevé quatre autres tournages, « Marianne », « A fleur de peau », « Le Fil d’Ariane » et « Mort d’un berger ». Que pouvez-vous déjà nous en dire ?

Le téléfilm « A fleur de peau », réalisé par Christian Bonnet, s’est tourné dans de beaux paysages de la région marseillaise. Je joue la mère adoptive d’une petite fille qui a été violentée par sa mère biologique. C’est un sujet qui m’a beaucoup touchée. J’ai fait de très belles rencontres sur ce tournage et j’ai eu la belle surprise de recroiser Flore Bonaventura avec qui j’avais joué dans le téléfilm « La Promesse du Feu » il y a quelques années. Christian Bonnet m’a ensuite rappelée pour tourner dans le nouveau téléfilm qu’il réalisait, « Mort d’un Berger », début août. Un tournage où j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’échanger un peu avec Nadia Fossier.

J’ai aussi joué dans la série « Marianne » réalisée par Laurence Katrian, où plusieurs personnages se retrouvent en cure de bien-être dans un lieu magnifique (le château de Cassis) pour se libérer de leurs addictions. Des personnages un peu loufoques et tous suspectés d’avoir commis le crime, une enquête à la façon Cluedo ou Agatha Christie. Marilou Berry et Alexandre Steiger font un beau duo. La scène où Marianne dévoile l’assassin m’a particulièrement enthousiasmée. C’était réjouissant de tourner des scènes tous ensemble, de façon chorale et amusant de jouer un rôle de femme très jalouse en couple avec une autre femme avec Alexandra Cismondi, on a bien ri. C’est sur ce tournage que j’ai eu le plaisir de rencontrer Folco Marchi.

Et dans « Le Fil d’Arianne » je joue une maman célibataire influenceuse. C’était à la fois très amusant de se plonger dans cet univers-là et en même temps touchant pour mon personnage. J’étais très contente de retrouver le réalisateur Jason Roffé et plusieurs personnes avec qui j’avais déjà tourné ou que je connaissais. Et une fois de plus le cadre était magnifique. Joli souvenir de ce tournage-là aussi.

 

@ Jeremy B Williams

 

Que faites-vous en ce moment ?

Je suis en plein stage avec le coach américain Robert Castle. On travaille sur la détente corporelle, sur les mémoires sensorielles et sur des textes d’auteur. C’est mon troisième stage avec lui et ça me passionne. C’est l’occasion d’aller explorer de nouvelles couleurs de jeu. Je m’éclate ! Je joue une scène en français, Danse Apache de John Patrick Shanley, et deux scènes en anglais, Kingdom of Earth de Tennessee Williams et Dolores de Edward Allan Baker. J’adore la liberté que je trouve dans cette langue, l’élan que je ressens à aller explorer ces pièces d’une richesse inouïe, et c’est un pur cadeau d’être dirigée par Robert Castle, toute en finesse, profondeur, humour, délicatesse, justesse. Le groupe est génial, les larmes coulent, les rires fusent. Je suis ravie.

Et dès la semaine prochaine, je recommence à me plonger dans un travail de mise en scène sur le film Erin Brockovitch pour une résidence en anglais avec les élèves de deuxième année de l’école TRAC à Montpellier. J’ai hâte de les retrouver !

Merci, Hélène, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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