Ici tout commence : Laurent Cyr évoque son arrivée dans la série et en profite pour revenir sur son parcours artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Laurent,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons prochainement vous retrouver dans la série quotidienne de TF1 « Ici tout commence », sous les traits de Nicolas Furiani. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Totalement ! C’est une joie immense. En plus, ça a été extrêmement rapide dans la décision, entre le moment du casting et le choix. C’est la première fois que je tourne dans une quotidienne…J’ai été très bien accueilli, le lieu est magnifique, c’est une industrie dans l’industrie, on sent que la machine est bien huilée et c’est très agréable ! Du coup, je me suis tout de suite senti à l’aise. C’est une super expérience !

Le lieu et la région sont sublimes, c’est complètement dingue, il y a des possibilités de décors incroyables.

En amont du tournage, vous étiez-vous (re)plongé dans les diffusions en cours ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder une certaine fraicheur ?

C’est un mélange des deux. Je regarde tout ce qui se fait en termes de séries parce que j’adore cela. Je connaissais donc déjà le programme ! Ensuite, les délais ne me permettaient pas de me plonger dans l’histoire mais je trouvais intéressant d’y aller un peu neuf. J’avais bien sûr des informations sur le personnage et sur sa famille mais sans plus, j’ai trouvé cela bien d’arriver et de me plonger directement, presque du jour au lendemain. J’adore cette inconnue !

Sans tout en dévoiler, dans quel contexte arrivera à l’image votre personnage ?

C’est très simple, sa fille vient de s’installer dans une école de cuisine, c’est sans doute la première fois qu’elle quitte papa/maman et ces derniers sont un peu inquiets de voir comment ça se passe. On va ensuite rencontrer son petit copain…

 

 

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. Sans doute que votre parcours artistique vous aide à soutenir cette intensité ?

Exactement ! Les expériences sont toujours une somme de choses qui amènent une sérénité. L’expérience permet de rentrer plus facilement dans un nouveau projet et c’est clair que si ça avait été il y a 15 ans, ça aurait été différent. Là, j’ai ouvert la porte et c’était tranquille. En plus, tout le monde est charmant…C’est assez rare ! Il y a une somme monumentale de travail chaque jour qui aide à cette atmosphère. Et encore, j’ai certes eu beaucoup de séquences mais moins que d’autres !

Vous avez sans doute hâte de découvrir le rendu final et de lire les retours du public ?

Je ne me regarde pas, ou alors je me regarde dans quelque chose qui a un rapport au travail, pour du training et de l’analyse.

Récemment, vous avez tourné aussi pour la saison 2 de « En place »…

C’est génial, j’adore car c’est encore un autre registre. Tout ce que je fais me permet d’être protéiforme. L’année dernière, j’ai fait Georges Washington mais aussi un sosie de Johnny Hallyday. Dans ITC, je fais un entrepreneur bourgeois et, là, je joue un commandeur militaire qui zozote. Je passe d’un extrême à l’autre, j’adore ! J’aime la transformation : de pouvoir être un autre et encore un autre, c’est top. Je l’ai mis sur mon site, j’ai toujours l’envie d’être un autre…tout en restant proche de moi quand même…Aller jouer la vie des autres est, je trouve, merveilleux !

 

 

Votre parcours artistique est riche et varié. Cette pluridisciplinarité doit être particulièrement plaisante dans votre quotidien artistique ?

Oui, oui, sinon je m’ennuie. J’aime bien écouter le plus profond de mes désirs. Devant lui, il y a quelque chose qui s’appelle la peur…Quand j’ai peur, je sais que c’est juste, je sais qu’il faut que j’y aille, quelques soient les difficultés que je vais rencontrer parce que c’est là où je vais me sentir vivant. Cela me plait d’être vivant, d’être dans la vie ! La plupart des personnes qui n’y sont pas ont en fait été tétanisées par leur peur…La vie passe très vite, elle est fragile, je veux profiter des moindres instants, en étant sur des plateaux. J’y ai de plus en plus de plaisir à voir chacun à son poste, de l’ingénieur son à l’équipe décoration, en passant par le réalisateur. Je me baigne de cette ambiance-là. J’aime cette notion d’équipe et de collectif, sur un plateau de cinéma ou de théâtre, j’aime que l’équipe crée quelque chose de fictionnel pour que le public puisse être ému, je trouve cela tellement beau.

J’ai commencé sur le tard, j’ai décidé d’être acteur à l’âge de 32 ans, j’ai eu une vie avant loin des plateaux, j’ai enchainé les petits boulots et ça m’a servi après. Je crois que tout ce que l’on a vécu pendant notre enfance est constamment là, tout au long de notre vie et je pense que cette envie-là était présente en moi depuis le début. J’ai fait partie d’une compagnie de théâtre quand j’étais tout jeune adolescent puis j’ai pratiqué le théâtre de manière festive, tout en faisant, en parallèle des boulots essentiellement alimentaires. Plus je vieillissais, plus je sentais que cette âme artistique et que cette envie étaient là et présentes. Donc j’ai repris des cours amateurs à 30 ans, j’ai vu que ça ne me suffisait pas et j’ai alors décidé de professionnaliser tout cela. A 32 ans, le 3 septembre 2003, quand je pose mes fesses devant 6 professeurs, qu’ils nous disent ce qu’est l’art du comédien, ce qu’il va falloir mettre en place pour y arriver, j’ai cette sensation, pour la première fois de ma vie, d’être à ma place !

Votre approche méthodologique diffère-t-elle selon l’art exercé ?

Votre question est très bonne…En allant beaucoup au théâtre et au cinéma, je constate que les grands acteurs que j’apprécie dans ces deux domaines y ont le même jeu. Je ne vois pas de différence quand ils sont sur scène ou devant une caméra. Ils jouent simplement, dans les deux cas.

Depuis que j’ai décidé d’être acteur et que j’ai suivi un cours d’art dramatique, je passe mon temps à me former en permanence. Souvent, je remarque quand même que je le fais avec l’approche américaine. Cette dernière a bouleversé mon existence !

Parmi toutes vos expériences artistiques, certaines ont-elles été encore plus marquantes que d’autres ?

Oui et elles sont récentes ! Pour moi, ma carrière est en train de commencer, ce n’est que le début ! J’en parle d’ailleurs depuis seulement un an et demi, avant ce n’était pas un mot que j’évoquais. J’avais fait des choses précédemment qui me permettent maintenant de parler de carrière. Ce qui a été très fort pour moi, et ça m’émeut rien que d’en parler, ça a été de jouer un sosie de Johnny Hallyday. De manière très humble, j’ai senti Johnny en moi, ce qui est énorme ! Il était un artiste d’une telle force et d’une telle puissance qu’il a touché toute la population française, qu’on l’aime ou non.

 

 

Jouer un sosie me parle énormément, jouer ces gens qui ont besoin, par une part d’oubli d’eux-mêmes, de mettre le masque d’un autre pour pouvoir vivre, m’a beaucoup touché. Je m’étais beaucoup préparé, tout ce travail en amont m’a fait prendre conscience à quel point ce rôle faisait sens dans ma vie. J’avais vu Johnny en 82 au Palais des Sports puis au Zénith en 84, j’avais tous ses albums, c’est un artiste qui me parlait énormément et, en me préparant, je me suis encore plus plongé dans sa vie pour être à la hauteur et de Johnny et des sosies.

Jouer un sosie permet aussi de se transformer, comme peut le faire un enfant…Je trouve cela génial !

Pour la suite, quelles sont vos envies artistiques ?

Ce qui m’excite vraiment, c’est d’explorer un personnage sur un long parcours. Ce serait mon rêve ! Sur une telle amplitude, cela me permettrait de grandir en temps qu’être humain…

Merci, Laurent, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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