France 2 / Et doucement rallumer les étoiles : Jean-Jérôme Esposito nous parle de Paul, son personnage dans ce magnifique téléfilm !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Jean-Jérôme,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pourrons vous retrouver le 29 mars prochain, sur France 2, dans le téléfilm « Et doucement rallumer les étoiles », sous les traits de Paul. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a été pour vous de participer à cette belle aventure ?

Complètement ! C’est toujours un plaisir de travailler dans le travail bien fait. Dès la lecture du scénario, tu lis quelque chose d’une qualité rare, tu sais que tu vas travailler avec un réalisateur que tu apprécies beaucoup, pour avoir déjà collaboré avec lui. Tu es enchanté de travailler sur un aussi beau projet, même si la thématique est assez délicate. Justement, ça rendait le projet encore plus fort car parler du suicide des ados n’est pas évident. Quand c’est aussi bien fait que cela, c’est toujours gratifiant pour un artiste de participer à un tel projet.

Quel regard portez-vous sur Paul, votre personnage ? Avec vos mots, comment le caractérisez-vous ?

Paul est un gendarme, c’est lui qui va amener la famille dans toutes les démarches administratives autour du suicide de la petite. En plus d’être gendarme, il est le voisin de la famille depuis toujours donc il a vu grandir cet enfant. C’est ce qui m’intéressait dans le rôle, il y a la fonction de gendarme mais, à un moment donné, face à des actes terribles comme cela, quand tu connais les personnes, tu ne peux plus être simplement gendarme. Tu es un homme, un humain, tu es en compassion avec tes voisins, avec la famille, avec tes amis donc ça m’a tout de suite parlé et c’est ce qui m’a intéressé d’incarner dans ce personnage secondaire. A quel moment dans la vie de quelqu’un qui est gendarme, d’un coup, tu n’es plus dans ta fonction, tu es touché au plus profond de toi-même par ce qui se passe et comment tu fais pour rester dans les clous professionnels, pour accompagner, pour être en compassion, sans trop non plus parce qu’il faut que les affaires se fassent ? Donc c’était assez intéressant, en tant qu’acteur, de travailler sur un personnage comme celui-ci.

Au moment de vous l’approprier, vous étiez-vous d’ailleurs plongé dans le roman duquel est inspiré ce téléfilm, « Ma vie ne sait pas nager », pour mieux encore appréhender l’origine du projet ?

Cela m’arrive souvent de le faire. Par exemple, il y a quelques années, j’avais tourné dans « Loin des hommes », une adaptation d’une nouvelle d’Albert Camus et je m’y étais plongée. Là, en fait, le scénario m’a suffi, je n’ai pas voulu lire le bouquin, je le lirai certainement dans les années à venir car c’est une thématique très intéressante. Le scénario était assez fort pour que mon travail soit inspiré de l’écriture.

 

© François Lefebvre – Escazal Films

 

Au-delà d’un chouette casting sur ce programme, le cadre de tournage était particulièrement agréable, ce qui permet également une belle qualité d’image et de rendu…

Complètement ! Vous savez, toutes les tragédies grecques se passent au bord de l’eau, ce qui rend le drame encore plus dramatique, dans le sens où, dans les tragédies grecques, l’eau et la mer représentent la possibilité de s’échapper du drame. Là, le fait que ce drame se passe dans un endroit idyllique, où tout parait sublime, au bord de l’eau, où on a l’impression que rien ne peut déranger la vie heureuse de cette petite fille, rend les choses encore plus fortes à l’écran. En effet, il y a la qualité des images de Thierry, où toute cette beauté va encore plus souligner le drame, ce qui est intéressant. On y voit la beauté de la vie à côté de la nature et d’un coup, on se demande pourquoi ces personnages vivent ce drame. Au-delà du drame, il faut reconstruire autour de toute cette beauté proposée, comme l’indique le titre.

Peut-être avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

Je l’ai déjà vu deux fois, notamment en novembre à Paris et, franchement, je suis ravi. J’aime mon métier, il me passionne et quand tu participes à un aussi beau projet, tu te dis « tiens, j’ai bien fait mon travail » et c’est gratifiant, ça fait plaisir. C’est un très beau projet, il y a une distribution magnifique, en démarrant par Cassiopée, cette actrice qui fait une performance extraordinaire. Je n’oublie pas non plus David, Elodie ou Marie-Christine, qui ont un niveau de jeu extraordinaire eux-aussi. Vraiment, je me suis régalé à être spectateur de leur travail. Je tire mon chapeau à l’équipe qui a mené cette histoire d’une main de maitre.

Du coup, vous avez sans doute hâte de découvrir les retours des téléspectateurs pour partager avec eux leur ressenti ?

Complètement ! J’espère que ce sera vu par beaucoup de monde parce que ça mérite vraiment une belle audience, dans le sens où ça m’a fait réfléchir. Je suis père de famille, j’ai un ado à élever, on se pose plein de questions, on pense que l’essentiel est à un endroit et, dès fois, on se trompe. Je pense que ce téléfilm vient apporter des réponses sur des choses qui nous échappent, à nous parents face à des ados. Cela nous rassure, ça nous fait poser d’autres questions, c’est vraiment intéressant et j’espère que bon nombre de téléspectateurs regardera ce téléfilm. Même si le sujet est dramatique et qu’on souhaite qu’il n’arrive à personne, ce film fait grandir !

En complément, quels sont vos autres projets artistiques en ce moment ?

Je suis beaucoup au théâtre en ce moment, je joue deux seuls en scène. Notamment « En quarantaine, » que je joue la veille, le 28, à La Ciotat. Sans oublier « Uppercut », qui parle de migrants, sous fond de boxe anglaise, où nous sommes 6 sur scène. Je travaille sur un projet qui verra le jour en mars 2024, sur un auteur algérien. La pièce est magnifique, ça s’appelle « Les généreux ». J’ai des journées assez chargées mais sur des projets très forts donc je suis très heureux de cela. Vous pourrez aussi me retrouver prochainement à la télé, notamment dans une série d’adaptation moderne de « La peste » de Camus et dans la série « Marianne ». Je serai aussi dans le film « Et la fête continue ».

Merci, Jean-Jérôme, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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