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theatre

Katia Miran évoque la pièce qu'elle joue actuellement au théâtre Montparnasse, Le bar de l'oriental !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Katia,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Vous êtes actuellement sur scène, au théâtre Montparnasse, dans la pièce « Le bar de l’oriental ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oh oui ! Pour un comédien, pouvoir jouer est presque un soulagement donc oui, c’est très heureux ! C’est exigeant aussi mais je pense que c’est le cas quel que soit le projet. Nous sommes une belle équipe, tout se passe bien entre nous. Comme la pièce est exigeante, il y a une dynamique qui fait que, tous les soirs, tout le monde est très concentré. « Le Bar de l'Oriental » n’est pas une pièce où au bout de 15 représentations, on peut se dire que l’on est rodé. Il faut se montrer attentif chaque soir.

Avec vos mots mais sans tout en dévoiler, comment présenter cette pièce ? De quoi parle-t-elle ?

L'histoire se passe dans une colonie française en Indochine dans les années 50, au moment où le Viet Minh va passer à l’offensive. Tout le monde s'attend à une invasion et les français ont peur pour leur vie. Les personnages ont conscience que c'est le dernier moment de calme avant la tempête. Tout est électrique et les passions se déchaînent.

Quel personnage y interprétez-vous ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Je suis Marianne, la jeune sœur de Dorothée, le personnage central de l'histoire. Je pense que, quand l’auteur a écrit sa pièce, il a entre autres cherché à parler des différentes personnalités, des différentes problématiques que l'on pouvait rencontrer chez les français d'Indochine. Avec le personnage de Marianne, il aborde la question de l'ennui colonial. C'est un personnage presque tchékhovien. Contrairement à sa sœur, Dorothée, qui aime profondément le Vietnam, Marianne ne rêve que d'une chose : partir ! Mais elle ne sait pas trop comment faire… La pièce se déroule dans les années 50 donc il faudrait qu'elle se trouve un mari mais on comprend vite que ce n'est pas chose facile. On la sent perdue et c'est, pour moi, ce qui la rend touchante.

Marianne vous permet ainsi une palette de jeu plutôt large et variée, ce qui doit être très plaisant…

J’avoue que je suis parfois un peu stressée ; j’essaie de faire au mieux, de répondre aux exigences de la pièce et de son metteur en scène... Donc, parfois, comme je me mets trop de pression, la dimension 'agréable' est un peu annihilée. Mais on a suffisamment joué notre 'Bar de l'Oriental' pour qu'elle revienne. Comme on joue depuis le mois de février, j'arrive maintenant à profiter des sinuosités du personnage. D’une scène à l’autre, j’ai des choses assez différentes à jouer , il faut passer rapidement d'un état à l'autre et c'est ce changement qui est particulièrement jouissif pour un acteur.

Quels principaux retours pouvez-vous avoir du public, à l’issue des représentations ?

On a de superbes lumières, une scénographie et des ambiances sonores très réussies. Les spectateurs se retrouvent plongés dans l’Indochine de l’époque et dans ce climat moite de pré-mousson. Ce dépaysement plait beaucoup : les gens embarquent pour un voyage !

 

 

Au moment de vous glisser dans la peau du personnage, vous étiez-vous (re)plongée dans certains documents explicatifs du contexte de l’époque ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder une certaine distance, pour encore plus de fraicheur artistique ?

On avait un metteur en scène très renseigné sur le contexte historique donc on a eu la chance d’avoir des informations claires et précises sur ce qui se passe avant et pendant la pièce, notamment sur les offensives militaires, sur ce qu’elles induisaient et pouvaient représenter pour les gens que l'on allait interpréter. Le gros du travail de contextualisation a donc été fait pendant les répétitions. J’ai aussi relu « Un barrage contre le Pacifique » de Marguerite Duras: c'était important pour toucher au fameux ennui colonial ...

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure théâtrale ?

Que le public continue de venir nombreux ! Et d’arriver à garder la bonne énergie sur le plateau. Avec une pièce où il y a la mort au bout du chemin, on ne peut pas se permettre de relâcher la tension. Chaque comédien se retrouve dans des états qui n'ont rien d'anodins ni de quotidiens pour des gens qui ne vivent pas dans un pays en guerre. Notre défi est de 'nourrir' ces états soir après soir avec le plus de sincérité possible.

En complément, vous serez à nouveau sur scène, à partir de septembre prochain, juste à côté, au Petit Montparnasse…

J’aime beaucoup ce théâtre ! J’y ai joué il y a plusieurs années. Sa directrice Myriam Feune de Colombi, qui est maintenant décédée, a fait confiance à la toute jeune comédienne que j'étais. Que ce soient les équipes techniques ou celles de l’administration, ce sont des gens que j’aime vraiment beaucoup, c’est une joie de les retrouver dès juin pour les premières répétitions ! La pièce est complètement différente de celle du 'Bar de l'Oriental », ce sera un vrai changement d’ambiance, ce qui est toujours intéressant à faire, avec de nouveaux partenaires et une nouvelle metteur en scène... C'est une grande chance d’avoir des choses diverses à défendre et d’être aussi bien entourée !

Merci, Katia, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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TMC / Les Mystères de l'Amour : Grégory de Fleur évoque son personnage mais aussi ses autres projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Grégory,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut régulièrement vous retrouver dans la série de TMC « Les Mystères de l’Amour ». On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Tout à fait ! J’avais déjà joué, il y a 3 ou 4 ans, un petit rôle, où j’étais le meilleur ami du docteur Blake. Entre temps, j’avais joué encore un autre personnage, un mafieux. Là, depuis à peu près un an, je suis embauché pour interpréter Raphael Bertrand, un médecin australien. En fait, ce que j’aime bien, c’est que c’est une petite famille, ils travaillent ensemble depuis très très longtemps, surtout le noyau dur. C’est vraiment un bonheur, pour moi, de les retrouver ! Je fais 2 à 4 dates de tournage par mois et, à chaque fois, c’est un vrai plaisir. Souvent, les rôles que j’ai sont des rôles plutôt de courte durée alors que, là, je revois les mêmes équipes, on mange ensemble, on se connait, c’est très très agréable !

Le personnage a des interactions grandissantes, tant professionnellement que personnellement. Cela vous permet une palette de jeu large et variée…

C’est vrai ! J’ai commencé par être amoureux d’Hélène Rolles, cela n’a finalement pas marché entre nous car elle a retrouvé son mari. Pendant cet été, je me suis même demandé si mon personnage allait continuer et, finalement, j’ai vu dans le scénario que j’allais à présent davantage m’intéresser à Laly, sa meilleure copine. A mon plus grand bonheur, je peux ainsi continuer dans la série ! Je ne sais pas où va nous mener cette histoire avec Laly mais c’est intéressant car son personnage a le don d’avoir des visions. Ma famille, dans la série, est morte dans un incendie et Laly arrive à communiquer avec elle. On a récemment tourné une scène en ce sens, dans laquelle elle me parle de mes enfants…

Pour en revenir à votre question, c’est vrai que c’est intéressant parce que ça permet de jouer différents registres : c’est flexible !

On le sait, le rythme de tournage est intense…Certainement que votre parcours artistique vous aide à l’appréhender ?

Je ne tourne finalement pas énormément…Je sais qu’Hélène, Laly et les récurrents tournent beaucoup plus que moi. Mais c’est vrai que la production essaie de me mettre un maximum de séquences pour chacun de mes jours de plateau. Donc j’ai eu le droit de commencer à 7h 30, jusqu’à 19h, non-stop, avec énormément de textes. Mais il y a des journées où j’arrive pour seulement 3 à 4 répliques dans 2 séquences, là c’est le bonheur…Comme j’aime beaucoup tourner avec eux, c’est toujours très intéressant, pour moi, d’y être et de participer.

En développant un personnage sur la longueur, vous retrouvez-vous parfois en lui sur certains traits de personnalité ? Ou inversement ?

Bien sûr ! Je pense que chaque comédien fait en sorte que le rôle lui corresponde. On fait des choses dans nos vies qui rejoignent le personnage…Pour moi, Raphael est un gentil médecin, qui est un peu confus dans sa vie amoureuse, qui cherche sa voie, ce qui est un peu mon cas aussi donc cela rejoint ma façon d’être comme personne lambda. Ma vie personnelle est assez compliquée niveau émotionnel actuellement et j’essaie de mettre un peu de cela dans mon personnage aussi.

Quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur votre personnage ?

Je reçois des correspondances de fans, on me contacte régulièrement aussi sur Instagram mais j’avoue que, pour l’instant, je ne réponds pas trop souvent car c’est assez nouveau pour moi d’avoir de l’attention donc je ne sais pas encore exactement comment me placer. Je suis encore assez réservé sur ce plan là…En tout cas, cela fait plaisir d’avoir déjà des retours sur le personnage !

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

C’est une bonne question…J’aimerais bien continuer, j’aime beaucoup travailler avec l’équipe. Pour l’instant, je suis plus axé sur un retour aux Etats-Unis, avec des productions américaines car c’est beaucoup plus simple pour moi de jouer dans mon pays natal. Sauf que j’habite ici…donc je suis en train de voir avec mes agents et mon coach, Jordan Beswick, les meilleures solutions. Si des offres intéressantes arrivent ici, bien sûr que je dirais oui.

 

 

Même si on sait que ce n’est jamais évident pour un comédien, aimez-vous regarder le rendu final pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Honnêtement, non, je fais le contraire ! Je fais partie des personnes qui n’aiment pas se regarder donc je ne regarde pratiquement jamais. De temps en temps, des extraits passent sur les réseaux, je les regarde, ça me donne un petit aperçu mais sinon, non, j’essaie de me protéger car j’ai peur d’être un peu trop focalisé sur ce à quoi je ressemble, plutôt que sur le jeu et le plaisir d’y être. Quand je fais des films ou d’autres programmes plus ponctuels, là par contre, je regarde…Par exemple, j’ai été sur « The New Look », une série pour Apple TV, dans laquelle je joue un nazi et j’ai déjà vu à quoi je ressemble. Mais je ne regarderai pas en entier non plus, ces premières images me suffisent…

Récemment, vous étiez sur scène, au Théâtre Montmartre Galabru, dans « Le repas des fauves ». Quels souvenirs en gardez-vous ?

J’ai un très très bon souvenir ! J’adore cette pièce, j’adore l’équipe, j’adore les gens avec qui on a fait cette aventure. J’aimerais bien qu’elle redémarre…J’apprécie beaucoup le théâtre, c’est très riche, le texte est plus travaillé, il y a plus d’enjeux et on peut passer davantage de temps à préparer le personnage…tandis qu’à la télé, c’est très rapide, il y a beaucoup moins de temps et donc de réflexion sur le personnage, si ce n’est sur la longue durée.

On avait commencé à préparer cette pièce dès la fin du Covid, c’est au bout d’un an de répétitions que l’on avait réussi à trouver un théâtre pour monter ce projet.

C’est un rôle différent, encore avec un accent mais allemand cette fois-ci, qui vous a permis sans doute d’aller chercher d’autres intentions et émotions…

Complètement ! C’est un personnage nazi, c’est un méchant mais j’ai appris qu’il pouvait être beaucoup plus menaçant en restant très fixe, très stable…Alors que, quand j’ai commencé, j’étais dans l’action, je discutais, je bougeais, je tournais à gauche et à droite…Au fur et à mesure des répétitions, j’ai compris que c’était beaucoup plus intimidant d’utiliser principalement le regard…C’était finalement presque une interprétation audiovisuelle ! J’ai beaucoup apprécié cet aspect du personnage qui entre en scène d’une manière très abrupte avant, au fur et à mesure, de bouger de moins en moins pour devenir de plus en plus menaçant. Je trouve cela très riche : je suis un comédien très grand et assez imposant par rapport à mes partenaires de jeu donc je suis beaucoup regardé par le public mais tout se fait par les petits gestes, par la façon de dire certaines phrases, par les regards…C’est très intéressant !

Ces deux arts – l’image et le théâtre – peuvent, de l’extérieur, paraitre très différents mais sans doute sont-ils pour vous très complémentaires…

J’adore faire les deux ! Je connais des comédiens qui veulent faire soit l’un soit l’autre mais je pense que les deux sont très complémentaires et très enrichissants dans les deux sens. C’est vrai que, parfois, il faut s’ajuster : j’étais sur le tournage d’un film, après avoir fait beaucoup de théâtre juste avant et j’avais tendance à parler fort mais, à un moment, le réalisateur m’a rappelé que l’on n’était pas au théâtre donc que je pouvais être plus calme. Ce sont des petits ajustements qu’il faut faire sans cesse quand on passe du théâtre au cinéma…

Merci, Grégory, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Anaïs Yazit évoque son retour sur scène, début mai, à la Contrescarpe !

Publié le par Julian STOCKY

@ Fabienne Rappeneau

 

 

Bonjour Anaïs,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

De début mai à mi-juin, vous reprenez, pour 32 dates, le spectacle « Je m’appelle Erik Satie comme tout le monde », au théâtre de la Contrescarpe. On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Exactement ! C’était une création au mois d’octobre 2019 que l’on a poursuivie sur scène jusque début 2020, au moment de l’annonce de la fermeture des théâtres. Je connaissais l’autrice et metteuse en scène Laetitia Gonzalbes, elle m’a proposé ce projet-là alors que j’auditionnais, à la base, pour un autre. Je n’ai pas été retenue sur ce dernier mais elle était en train d’écrire une pièce que le théâtre de la Contrescarpe lui avait commandée sur le compositeur Erik Satie et sentait que c’était pour moi. C’est d’autant plus flatteur que l’écriture était encore en cours…C’est une chance de pouvoir créer un personnage, c’est assez beau ! Elle m’a appelée, ensuite, régulièrement au fur et à mesure de l’écriture et des différentes versions. J’avais la possibilité de partager mon avis, Laetitia était très ouverte, ce fut très agréable de travailler avec elle.

Cette création a cartonné au moment de son lancement mais, malheureusement, a dû s’arrêter après plus de 110 représentations, alors que l’on était censés continuer longtemps. C’était évidemment très frustrant ! Ce n’était pas du tout lassant de jouer ce spectacle aussi longtemps : chaque jour est différent, chaque public est différent, les gens ne réagissent jamais aux mêmes endroits, nous-mêmes n’avons pas la même énergie tous les jours donc nous n’entendons pas le texte de la même manière chaque soir. J’ai une alchimie très forte avec mon partenaire Elliot Jenicot, on se surprenait vraiment tous les jours, c’était hyper plaisant ! Chaque soir était l’occasion de se réinventer et de comprendre différemment un bout du texte que l’on avait pourtant travaillé pendant des mois. Quand ça s’est arrêté, c’était comme si une recherche permanente était tout d’un coup stoppée.

Pendant les 4 années de break de cette pièce, j’y ai souvent pensé, elle m’est restée dans la tête, je réfléchissais à ce que j’aurais pu interpréter différemment. Avoir cette opportunité de rejouer ce spectacle permet d’aller plus loin encore dans la recherche du personnage et dans les textes. D’ailleurs, on a fait un travail avec Laetitia sur de petites réécritures et, encore une fois, elle a été vraiment à l’écoute de nos ressentis ! C’était vraiment un travail formidable à 3 donc on a vraiment hâte de reprendre cette pièce…

Avec vos mots, comment présenter ce spectacle ? De quoi parle-t-il ?

On utilise la biographie du compositeur Erik Satie à travers une fiction. Cela se passe dans un hôpital psychiatrique, Erik Satie avait, lui, fait des séjours en hôpital mais pas psy, c’est donc là que commence la fiction. Mais comme il était quelqu’un de très haut en couleurs, ce cadre lui va bien je trouve…J’y joue une jeune infirmière, pas complètement normale non plus, qui vient s’occuper de ce patient-là et qui est très admirative de cet artiste. Mais il va se passer tout un tas de choses jusqu’à avoir, à la fin, une petite surprise…

Justement, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

Mon personnage est très bienveillant, Anna représente beaucoup de douceur et tout ce qu’apporte en général une infirmière, humainement et professionnellement. Elle caractérise aussi les névroses des gens de manière générale, avec la difficulté de ce milieu et de ce métier. C’est un mix entre toute cette complexité professionnelle et personnelle aussi. Grâce à ce personnage, je peux y mettre beaucoup de choses de ma vie. Ma chance, avec ce rôle, est ainsi de pouvoir représenter et défendre toute la complexité de l’être humain, dans les bons côtés et les mauvais.

 

@ Fabienne Rappeneau

 

Ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée, ce qui doit être particulièrement plaisant…

Je suis vraiment gâtée ! Laetitia m’a fait un très beau cadeau : pour l’instant, dans ma carrière, ce rôle-là est le plus beau que j’ai eu à défendre. J’y suis très très attachée ! Comme on l’a joué plus de 100 fois, quasiment à guichets fermés tous les jours, j’ai déjà eu de nombreux retours du public : beaucoup d’émotion en est ressortie, beaucoup de remerciements sur l’interprétation ont été partagés, …C’est la reconnaissance, évidemment, que l’on adore avoir en tant qu’actrice. J’ai hâte d’aller encore plus loin et de pouvoir encore plus partager tout cela !

De près ou de loin, vous retrouvez-vous en elle sur certains traits de sa personnalité ? Peut-être y avez-vous mis un peu de vous, consciemment ou inconsciemment ?

Je pense qu’il y a les deux, consciemment et inconsciemment. Le côté conscient est lié aux choses un peu plus faciles et positives, notamment l’aspect solaire et les qualités que l’on aime bien chez nous. Le côté inconscient va plus être les choses négatives, notamment les petits démons, les petites voix internes, que l’on n’a pas forcément envie de montrer de soi ou d’accepter, tout simplement. Mais c’est ce qui est magnifique…Je pense qu’en tant qu’actrice, on est obligée de mettre de soi pour toucher les gens. Même lorsque l’on joue un personnage qui a existé, il faut toujours y trouver les liens avec soi, pour être juste je pense. Là, en plus, ce qui est formidable avec cette pause de 4 ans, c’est que ça va être une nouvelle infirmière, ça va être une nouvelle Anna, plus mature. Je sens qu’il y a 4 ans, j’étais plus jeune, tout simplement : c’était mon premier rôle important et, depuis, j’ai eu d’autres expériences, m’ayant permis de gagner en maturité. Humainement aussi, j’ai évolué, j’ai fait un travail sur moi, j’essaie de devenir une meilleure personne tous les jours. Je vais pouvoir ajouter cela dans mon interprétation, c’est beau de pouvoir grandir avec un personnage et de pouvoir le faire grandir à travers soi !

D’ailleurs, vous étiez-vous plongée dans des œuvres ou des documents du compositeur Erik Satie ? Ou, à l’inverse, avez-vous préféré garder un certain recul ?

Lors du confinement, c’était un peu vacances obligatoires donc je n’ai pas trop essayé de penser au travail. Mais l’attente devenant longue, j’ai eu un besoin d’aller plus loin dans la recherche, je me suis alors replongée un peu dans la documentation et dans ce que j’aurais pu louper de ce personnage. A un moment donné, les théâtres n’ouvrant toujours pas, j’ai ressenti la nécessité de passer à autre chose…Malgré moi, ça revenait quand même : les musiques de ce compositeur sont beaucoup utilisées dans les films ou les séries, dont énormément de programmes que je regardais. Du coup, à chaque fois, mon cœur se serrait, j’avais une drôle de sensation dans mon corps comme si je recevais un message d’Erik Satie me demandant de ne pas l’oublier…Bon, vous me direz, on voit évidemment les signes que l’on a envie de voir…Mais je sais que c’était assez régulier et je me suis pleinement rendu-compte que ses musiques sont énormément utilisées dans des choses très modernes. C’est d’autant plus fou que c’est un compositeur qui n’a pas du tout vécu de célébrité de son vivant ! Il a vécu vraiment très pauvre, sans savoir qu’il serait utilisé, des années après, dans des séries regardées par le monde entier…C’est quand même assez dingue !

Ses musiques étaient très modernes pour l’époque et, comme tout précurseur, cela a fait un peu scandale et ça n’a pas plu de suite. Mais, aujourd’hui, elles sont toujours aussi modernes, c’est incroyable !

A quelques semaines de la première des 32 représentations, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Quelles sensations prédominent entre l’impatiente et l’appréhension notamment ?

Les deux ! C’est une sorte de bipolarité, on passe d’un état à un autre…Je suis, à la fois, très impatiente, évidemment mais, en même temps, je ne veux pas être précipitée. On a commencé les répétitions il y a quelques jours, ce qui est royal pour le temps de recherche. Ce moment est formidable et je ne veux passer à côté de rien, donc je ne voudrais pas que la première soit demain, même si j’ai hâte de retrouver le public tous les soirs sur scène. Je suis également très en attente de savoir si ce dernier sera au rendez-vous et si le spectacle plaira comme il a plu il y a 4 ans.

 

@ Fabienne Rappeneau

 

Le théâtre est situé dans le quartier latin, un endroit très vivant et très dynamique. Cela pourra être l’occasion, pour le public, de profiter des lieux avant ou après la représentation…

Tout à fait, c’est vraiment super ! Ce quartier est formidable. A l’époque, on jouait à 19h, en plein hiver et on avait réussi à remplir…là, ce sera à 21h, aux beaux jours, on verra si on y arrive aussi, en tout cas ça laissera plus de temps pour venir aux gens qui terminent tard en semaine. Le mois de mai est un mois difficile pour le théâtre, du fait des ponts donc nous comptons sur tout le monde, parisiens et personnes venant en week-end dans la capitale. En tout cas, même pour nous, c’est très agréable de travailler dans ce quartier…C’est formidable de pouvoir y boire un verre après, tellement il y a de lieux très chouettes…

En complément, vous faites partie de « La troupe », un collectif de 36 artistes, qui propose chaque mois un spectacle à la Comédie de Paris…

L’aventure a commencé il y a quasiment deux ans. C’est chouette de se retrouver à plus de 30 comédiens, on se voit toutes les semaines pour présenter nos écritures. C’est vraiment un laboratoire d’écriture pour nous…Certains avaient déjà de l’expérience dans ce domaine mais ce n’était pas mon cas. Cela m’a permis vraiment de me mettre un peu en danger de ce côté-là, de découvrir une nouvelle passion encore, de pouvoir essayer et d’avoir le droit de rater. C’est génial aussi de se rendre compte à quel point c’est difficile d’écrire : parfois, ça nous parle à nous mais à personne d’autre, et inversement. C’est très étrange comme concept mais très agréable à découvrir.

Je suis entourée de personnes très talentueuses, c’est très chouette ! Une fois par mois, on retrouve le public, c’est complet quasiment à chaque fois, les gens sont donc fidèles au rendez-vous. On a beaucoup de chance d’être accueillis à la Comédie de Paris, un très très beau théâtre. C’est une belle expérience !

Tant personnellement qu’artistiquement, ces échanges et ces partages sont certainement très riches pour vous…

Ils nourrissent complètement ! Cela m’a mis un boost dans ma vie. En tant qu’actrice, c’est quand même beaucoup un métier d’attente, qui tient énormément des autres. Sur des temps plus creux, le collectif permet de rester en action : depuis deux ans, je ne vois plus les périodes de creux de la même manière, je les considère à présent comme un cadeau de tentative de création. Cela prend chemin, je sais que je progresse, je ne suis pas encore au point pour écrire une pièce qui cartonnera à Paris mais j’espère qu’un jour, ça arrivera.

Merci, Anaïs, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Léa François évoque sa belle actualité, sur les planches et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Léa,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes actuellement en tournée théâtrale, avec la pièce « Les guêpes ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est trop bien ! Déjà, parce que j’ai la chance d’être avec une équipe de rêve, j’ai 5 partenaires géniaux qui m’accompagnent, qui, en plus d’être de bons acteurs et actrices, sont de super humains. On s’éclate et on a tous ensemble le privilège de clamer un texte d’Eric Assous, qu’on respecte énormément. C’est l’une des dernières pièces qu’il avait écrites avant son décès donc c’est vraiment un honneur pour nous d’avoir son texte entre les mains et de le transmettre le plus fidèlement possible… Coline Assous, sa fille, nous donne son œil bienveillant, c’est très chouette qu’elle soit autour de nous. On a été mis en scène, d’une main de maitre, par Didier Caron, que j’adore, avec qui j’avais déjà travaillé sur la pièce « Coiffure et confidences ».

Avec vos mots, sans tout en dévoiler, comment présenter ce spectacle ? Quels thèmes y sont abordés ?

Ce sont des vacances de famille qui vont partir un peu en live, à coup de révélations et de secrets de famille. C’est une comédie mais pas que…Je dirais que c’est une comédie-dramatique, c’est parfois sur le fil, entre rires et émotions. J’adore, c’est tout à fait le genre de pièce que j’aime, c’est un huis-clos familial où on a un petit peu la vision des choses de plusieurs personnages et de plusieurs générations aussi : il y a les parents ainsi que les enfants, tous ont une vision de la vie bien à eux, ça donne un peu à réfléchir.

 

 

Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ? Quel regard portez-vous sur lui ?

Mon personnage est en plein questionnement. On se rend compte que Nina est au courant de plein de choses, de secrets de ses parents, de sa sœur, de son mec…C’est peut-être le personnage de la pièce qui en sait le plus, c’est pour cela qu’elle est de temps en temps cynique et tranchante dans ses points de vue. Au début, on la voit souvent en train de râler mais, petit à petit, on comprend pourquoi. Elle a une jolie évolution tout au long de la pièce, entre le cynisme et la résilience car c’est quelqu’un qui, quand même, se remet en question. Donc je prends beaucoup de plaisir à jouer cette pièce, à envoyer des bons tacles à droite et à gaucheJ.

D’ailleurs, sur certains traits de sa personnalité, vous retrouvez-vous en elle, de près ou de loin ?

De prime abord, pas spécialement parce que je suis beaucoup plus intérieure que Nina. Je garde beaucoup de choses pour moi, dans la vie en général alors qu’elle a plus tendance à extérioriser, à dire ce qu’elle pense. Elle est cash, très cash et je le suis quand même beaucoup moins. Mais, après, oui, elle a quand même ce truc de communication, on a envie de se confier à elle, de lui raconter plein de choses et j’ai l’impression qu’autour de moi, je suis une bonne oreilleJ.

Quels retours avez-vous déjà pu avoir du public lors des premières représentations ?

Pour l’instant, on a de très bons retours, j’ai l’impression que les gens passent un bon moment, que ça les fait réfléchir sur leur propre vie, sur leur propre situation. On a une belle écoute dans les salles. Ce n’est pas une comédie de boulevard avec les portes qui claquent et des rires toutes les deux secondes mais on passe un bon moment, on rigole, ça reste bien sûr une comédie. Le rythme est différent de la pièce que je faisais l’année dernière, « Cache-moi si tu peux » et c’est ce que j’aime au théâtre, j’apprécie ces variations d’écoute : on peut faire rire les gens puis, tout à coup, retourner complètement la situation pour basculer dans autre chose, avec de l’émotion. C’est cool d’aller au théâtre aussi pour ça : c’est trop bien, évidemment, de rigoler mais j’aime également quand ce sont des sujets qui font un peu réfléchir.

 

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Des salles complètes, partout en France ! On a encore pas mal de dates qui arrivent, il faut d’ailleurs que je communique les suivantes parce qu’on en a reçues de nouvelles. On est en mars, il nous reste cinq à six mois de tournée devant nous donc on peut nous souhaiter, oui, des salles complètes. Je sais que le théâtre a traversé une période assez compliquée donc j’ai envie de dire aux gens de retourner au théâtre, de retourner voir des spectacles, des sujets, des comédiens, des metteurs en scène qu’ils aiment parce que c’est trop bien. On a tendance à perdre un peu l’habitude avec toutes les séries télé, c’est tellement facile d’allumer Netflix mais je trouve ça trop important de continuer à ressentir des choses en salle, dans les conditions du direct. En tout cas, je continue à me prendre de grosses claques en allant voir des spectacles sur scène.

En complément, toujours sur scène, vous partirez pour une autre tournée, à la rentrée de septembre, dans un spectacle 100% féminin, « Et si on en parlait ? ». Vous devez certainement être impatiente ?

Oui, complètement ! On est déjà en étroite collaboration avec les comédiennes, la metteur en scène, la prod…Tout se met en place, on va commencer les répétitions dans deux mois donc, mine de rien, ça approche ! On va faire la résidence à La Ciotat, donc la toute première date se fera là-bas, avant d’enchainer sur une tournée. Pour l’instant, on a cinquante dates, ce qui est trop bien et énorme ! On est trop contentes d’aller un peu partout en France, mais aussi en Belgique ou encore en Suisse. Je partagerai le planning très prochainement, dès qu’il sera un petit peu plus officiel. C’est une très belle tournée qui s’annonce, avec un beau sujet. La pièce est écrite par Astrid Veillon, avec de grands questionnements de femme, notamment sur les femmes de cinquante ans, mais pas que car, là-aussi, il y a plusieurs générations dans le spectacle. Je ne sais pas si certains avaient pu suivre l’aventure de « La salle de bain », une grosse comédie à succès qu’elle avait faite il y a quelques années maintenant... Elle a appréhendé cette nouvelle pièce un peu comme une suite, comme si on retrouvait les personnages vingt ans plus tard. Avec, donc, d’autres problématiques mais avec toujours ces histoires de femmes, leurs points de vue, leurs confidences, …Cela va être très chouette, je pense, pour les femmes, évidemment, d’aller voir ce spectacle mais aussi pour les hommes de pouvoir regarder par le petit trou de la serrure pour voir ce qu’il y a dans leurs têtes J

 

 

Le registre abordé et le personnage que vous défendrez vous permettront vraisemblablement une belle complémentarité artistique par rapport à la première pièce évoquée…

Oui, c’est super ! Dans « Les guêpes », mon personnage est assez cash, elle balance ce qu’elle dit, elle peut être pas mal de mauvais poil, alors que Caroline, dans « Et si on en parlait ? » est tellement peace, elle fait du yoga, elle voit la vie en rose, elle veut que tout le monde relativise parce que tout est merveilleux. Donc c’est très drôle : quand quelqu’un lui parle de ses problèmes, elle essaie toujours de trouver du positif, là où, parfois, il n’y en a pas vraiment…Je sens que je vais bien m’amuser aussi ! On est mises en scène par Anne Bourgeois, cela fait longtemps que j’admire son travail et que j’avais envie de bosser avec elle. Donc je suis vraiment trop contente de cette aventure qui arrive aussi !

Evidemment, je suis trop heureuse de retrouver Astrid Veillon, elle avait joué ma maman dans « Coiffure et confidences », en tournée. On s’était ainsi rencontrées il y a dix ans, on s’est toujours suivies, on ne s’est jamais lâchées, on a toujours pris des nouvelles l’une de l’autre, elle a réalisé un épisode de « Tandem » dans lequel j’ai fait un petit clin d’œil il n’y a pas très longtemps. C’est une femme que j’aime beaucoup et dont j’admire le travail, du coup je suis trop contente qu’elle m’ait proposé de partir avec elle sur cette pièce !

Pour finir, la série « Plus Belle La Vie, encore plus belle » cartonne chaque jour sur TF1, en début d’après-midi. Certainement que cette fidélité du public vous fait chaud au cœur ?

Oui, complètement ! C’était un peu notre stress quand ça a repris : à la fois, on savait qu’il y avait une attente, on reçoit beaucoup de messages de la part des gens mais on est tellement dans le projet, tout le monde nous en parle que c’est compliqué de vraiment se rendre compte…Je me disais que, parmi les gens qui regardaient avant, il y en aurait forcément pas mal qui allaient s’y remettre mais je me demandais aussi si d’autres allaient regarder. Il y a eu pas mal de changements mais on voit que le public est au rendez-vous, c’est tellement touchant, je ne peux même pas vous le décrire, c’est trop beau, cette histoire est trop belle, de bout en bout, c’est une belle aventure qui continue de s’écrire. Je suis très contente d’avoir retrouvé mon personnage de Barbara parce que je l’aime beaucoup. Je vois que l’on continue de traiter, en tout cas dans ce que j’ai à jouer en ce moment, de sujets de société, qui parlent à tout le monde. C’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur !

Puis Babara est maman maintenant, et moi aussi ! C’est un nouvel aspect de sa vie que je suis heureuse d’aborder. Donc c’est bien, j’ai l’impression d’évoluer en même temps que mon personnage. Même si ça reste un personnage et que l’on n’est pas tout à fait pareilles sur tout, il y a vraiment des aspects de la vie sur lesquels on évolue en même temps : quand je regarde en arrière le nombre d’années passées dans sa peau, je trouve que c’est une chouette histoire !

 

 

Cette nouvelle aventure est aussi l’occasion de retrouver une partie de vos précédents camarades d’aventure mais aussi d’en accueillir de nouveaux…

Tout à fait ! On est trop contents d’avoir de nouvelles recrues avec nous, elles ont une super énergie, c’est très chouette de jouer avec elles et c’est toujours bien d’avoir un vent de nouveauté. Je vois plein de choses que vous n’avez pas encore vues à l’image, je suis en train de beaucoup tourner en ce moment donc les téléspectateurs pourront en savoir plus très bientôt sur la vie de Barbara. J’ai deux mois d’avance sur vous mais je reste en suspens de ce qui va se passer après…et avec qui je vais avoir des interactions. C’est plutôt très chouette ! En ce moment, je tourne beaucoup avec Marie Reache notamment, qui était déjà là avant mais avec qui je ne jouais jamais. Il y a de nouveaux décors, de nouveaux personnages, de nouvelles histoires et, forcément, ça donne lieu à de nouvelles interactions et de nouvelles scènes. Que ce soient de nouveaux comédiens ou même des comédiens qui étaient déjà là mais avec qui je n’avais pas beaucoup tourné précédemment, c’est un plaisir soit de se découvrir, soit de se redécouvrir donc je suis trop contente, je m’éclate !

Merci, Léa, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Un Si Grand Soleil : César Méric évoque Marc, son personnage dans la quotidienne de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour César,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement dans la série quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil », sous les traits du personnage de Marc. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Cela va faire deux ans et c’est un réel plaisir de tourner autant, dans des conditions super, avec des comédiens, des techniciens et des réalisateurs vraiment hors-pair. C’est un vrai exercice, il faut aller vite, être efficace, dans une durée de temps limitée, cela nous fait prendre, à nous comédiens, de la bouteille assez rapidement. J’avais eu la chance d’avoir déjà cela au théâtre : après avoir eu l’opportunité de jouer plusieurs pièces, interpréter « Le Porteur d’Histoire » d’Alexis Michalik a été comme une sorte d’accélérateur de particules en termes de jeu parce que c’est très dense et qu’il y a beaucoup de rôles à jouer. Pour la série, ce n’est pas exactement pareil mais, en tout cas, c’est extrêmement dense, on y est pratiquement tous les mois…Il n’y a pas plus jouissif, pour un acteur, de jouer toutes les semaines : d’être sur des projets divers et variés est tout le mal qu’on peut nous souhaiter.

En plus, vous avez la chance d’avoir un cadre de tournage particulièrement agréable, tant les extérieurs à Montpellier que les studios d’intérieur à Vendargues…

On s’approprie la ville, on fait maintenant partie de la ville, on est dans l’inconscient collectif des habitants de Montpellier, on fait partie de leur vie, on est vraiment impliqués. C’est vrai que de tourner dans des décors naturels de la ville et dans les studios donne un petit côté américain, à la californienne : c’est un peu le Montpellier hollywoodienJ. On a beaucoup de chance !

Votre personnage, Marc, a déjà vécu beaucoup de choses, personnellement et professionnellement. Quel regard portez-vous sur lui ?

Il a un passif de journaliste de terrain et, là, on arrive à un moment de sa vie où il est un peu plus posé, à s’occuper de Louis, son grand enfant. Marc est un gentil, c’est un doux naïf, il est un bon professionnel dans ce qu’il fait mais, socialement, émotionnellement et affectivement, il est un peu tangible et perméable. C’est un doux rêveur avec les femmes, il se fait un peu balader dans tous les sens, même si, là, il est fixé avec Eléonore, la mère de Louis. Pour l’instant, c’est très calme mais ça ne va pas durer…

En interprétant un personnage sur la longueur, de près ou de loin, vous retrouvez-vous en lui sur certains aspects de sa personnalité ? Et inversement ?

Pour le coup, jusque-là, non…si ce n’est, c’est vrai, cette naïveté : je suis assez naïf, franchement et, même si je me soigne avec l’âge, je suis un doux rêveur, comme Marc. Par contre, il a cette qualité aussi de ne jamais lâcher l’affaire dans son métier, d’être vraiment une hyène : quand il tient un sujet, il y va à fond, il ne se laisse pas faire, il est très intelligent, …je ne peux pas dire que je sois quelqu’un de très intelligent donc c’est cool d’avoir un personnage qui l’est ! C’est agréable d’avoir ces traits de caractère-là chez un personnage…

Ce personnage vous permet une palette de jeu large et variée, d’autant plus que Marc, de par ses enquêtes, est amené à interagir avec de nombreux autres interlocuteurs…

Complètement ! C’est en cela que j’ai de la chance de jouer un journaliste : je suis amené à trainer sur des sujets divers et variés, qu’ils soient judiciaires ou en lien avec des problèmes de mœurs…Le comédien que je suis a de la chance d’aller dans un peu toutes les corporations de la série, d’aller voir les juges, les policiers, une patronne de galerie…J’avoue que c’est agréable d’aller voir tout le monde, c’est plutôt cool de ne pas être cantonné à certaines choses…On m’a donné un beau métier !

Nous évoquions le cadre de tournage qui vous aide à vous projeter, c’est encore plus vrai pour le métier de Marc car les scènes à la rédaction sont tournées dans les locaux du Midi Libre…

On a une chance incroyable d’avoir des figurants qui sont de vrais journalistes…Parfois, on les embête un peu, on ne va pas se mentir mais, en tout cas, il y a un gage de réalité qui est bien là, on est vraiment en immersion totale dans un vrai journal et dans une vraie rédaction. Là, pour le coup, pour se projeter, il n’y a pas mieux, on s’y croit complètement ! On adore, avec Pierre Diot, tourner dans ces locaux, les gens sont très sympas et ça nous apporte une légitimité à être en immersion totale au sein d’un journal qui existe.

D’ailleurs, on sent, à l’image, une vraie relation artistique entre votre personnage et celui de Pierre…

C’est une vraie relation amicale, il y a de tout : meilleur ami, conseiller, père, parrain, tonton, patron,…La relation que l’on avait développée et qui avait été écrite pour nous est super, on l’a prise avec plaisir : on avait de quoi se laisser aller à une divagation imaginaire. Lui et pouvons pouvions retrouver quelques références de films écrits autour du journalisme, ce qui était très agréable !

Humainement, ça passe super bien entre nous, on s’apprécie beaucoup et on s’est vraiment bien marrés à tourner ensemble. C’est une grande chance d’avoir eu à faire à ce comédien et à ce personnage !  

Vous l’avez dit, la famille de Marc s’est récemment recomposée et de plus en plus de scènes de vie sont proposées, permettant aussi, peut-être, de mieux comprendre ensuite qui est Marc sur le terrain…

Oui, c’est aussi ce qu’il vit à la maison qui peut le faire réagir face à certaines situations professionnelles. Il a des problèmes avec son fils qui grandit et qui fait des bêtises de son âge, sa femme travaille et a ses problèmes aussi, qu’elle partage à la maison le soir…Bref, une vie normale d’une famille de 3 personnes…Et ça en dit long après, ça explique certaines réactions face aux évènements, à l’extérieur de la famille.

Plus globalement, quels principaux retours du public pouvez-vous avoir sur votre personnage ?

Ils sont très sympas, vraiment, je n’ai que de super bons retours ! On m’arrête dans la rue pour me dire que mon personnage est sympa. Parfois, on me plaignait beaucoup avec mes histoires de cœur, c’était assez rigolo aussi. J’espère que ces bons retours vont durer, les gens sont adorables et n’ont que des propos gentils à l’égard de ce personnage. Il faut dire qu’au début, dans ma première année, il ne m’arrivait que des « galères », on me tapait sur la tête, émotionnellement…J’ai connu Myriam, qui a eu des problèmes dans sa vie, qui se finissent très mal…Puis l’histoire avec Chloé….J’ai alors dit aux créateurs de la série que ce serait bien que je vive des choses un peu sympas J. Il y a ainsi eu une accalmie, on a recomposé la famille, chose évidemment qui ne durera pas à mon avis…on verra…

 

 

Même si ce n’est jamais simple pour un comédien, aimez-vous regarder le rendu final, notamment pour capitaliser sur votre propre jeu ?

Au début, je le faisais un peu et, là, récemment, j’ai regardé à nouveaux quelques épisodes, pour me remettre dans le contexte de la trame narrative : même si on la lit, ce n’est jamais pareil de voir le rendu. Après, j’ai du mal avec moi, j’ai un esprit critique à mon égard assez développé, je suis un peu sans concession mais je crois que c’est tout à fait normal : c’est très dur de s’accepter, d’accepter sa voix, …Vous le savez, on a très peu de temps pour faire les séquences donc il faut vraiment bien se préparer, être dans le ton juste et dans la vérité assez rapidement…c’est un exercice canon mais, parfois et c’est rare, on se rend compte à la diffusion qu’on aurait pu faire certaines choses différemment. En général, ça va, c’est surtout la voix et le physique qu’il faut accepter : c’est un travail qui durera toute ma vie je crois !

Que peut-on ainsi vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

Que ça continue comme cela, sur ce rythme-là, sur cette note-là ! De toute façon, cette série c’est la vie donc il s’y passe tout ce qui se passe dans la vie réelle. Oui, que ça continue, que ça aille bien, que les amours continuent, que les histoires soient pleines de rebondissements, que l’on ne s’ennuie pas,…

En complément, toujours à l’image, vous avez récemment tourné dans un unitaire pour France 3, dans le Jura…

C’est un polar très bien écrit, réalisé par Laurence Katrian, il est super, j’ai vraiment hâte qu’il passe. Ce sera avec Samir Boitard, Sophie de Furst, Charlotte Gaccio et Lionel Astier : il y a vraiment de très bons comédiens. J’y ai un très beau rôle à défendre, je ne peux pas en dire plus pour l’instant, si ce n’est que c’est vraiment un super polar !

En parallèle, « Le Porteur d’Histoire » reprendra au Petit Montparnasse, à partir de mi-septembre…

J’ai hâte ! J’ai joué de très belles pièces, d’auteurs sublimes mais celle-ci est sans doute la plus belle, avec les plus beaux rôles…J’en ai quand même dix à défendre dedans, je suis donc ravi que ça reprenne ! La pièce s’est arrêtée en aout mais mes dernières dates étaient en juillet : de faire un break de plusieurs mois est très bien, on repense à des choses, on va retrouver de la nouveauté, on va vouloir tenter de nouvelles choses, …

C’est le must, pour un comédien, de pouvoir tourner et d’être, en même temps, sur les planches. C’est le top ultime, c’est l’apothéose du comédien, on ne peut pas demander plus, vraiment !

Merci, César, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Clara Cantos évoque sa belle actualité, sur scène et à l'image !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Clara,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, tous les lundis de mars, au théâtre de La Boussole, avec la pièce « Jure-le ». A titre personnel, on imagine la joie que cela doit être pour vous ?

Complètement! La dernière fois, c’était au festival d’Avignon avant le Covid. C’est vraiment réjouissant de reprendre avec un personnage féminin haut en couleurs, au sein d’une équipe féminine avec des thématiques qui me sont chères. 

Concrètement, avec vos mots, comment présenter cette pièce ?

C’est vraiment une histoire d’amour tous azimuts, dans le sens où les relations qui se tissent et qui évoluent entre ces 4 femmes représentent un éventail d’amours excessivement large. C’est une très belle fresque des amours qui élèvent et qui peuvent te détruire! Parce que, finalement, il n’y a pas qu’un seul amour…

Quel personnage y incarnez-vous ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Rosa est une femme qui est très indépendante. Elle a vécu une histoire d’amour qui l’a marquée à jamais. Elle est drôle, avec un caractère de feu espagnol, elle est un peu sûre d’elle-même et en même temps très émotive. Mais il y a un chaînon manquant dans sa vie : c’est peut-être ce qu’elle va trouver à travers la pièce. Mystère… ☺

 

 

Ce personnage semble, ainsi, vous permettre une palette de jeu large et variée, ce qui doit être artistiquement plaisant pour vous…

C’est vrai, notamment au travers de la variation émotionnelle du personnage. C’est très drôle parce que, quand on a commencé le travail, je la voyais assez loin de moi, pour diverses raisons et, finalement, plus ça va, plus je m’aperçois que je n’ai pas à faire grand-chose. Je retrouve l’essence de ce que me disaient mes premiers maîtres de théâtre: jouer, c’est vivre de façon sincère dans des circonstances imaginaires ! En fait, c’est ce que je fais : j’arrive en répétitions ou au théâtre et je ne me mets pas dans un état ou dans une émotion, je me mets dans une situation. C’est l’éclat’ !

Au travers des thèmes abordés, certainement qu’il doit aussi y avoir un peu de fierté de pouvoir les défendre sur scène ?

Les projets sur lesquels je suis actuellement me tiennent vraiment à cœur ! Cette pièce aborde les relations humaines, l’amour homosexuel, les relations filiales ou encore le deuil. Je trouve que ce sont des sujets peu abordés sur scène, en tout cas pas de cette façon-là. 

Au-delà des dates de mars, sans doute auriez-vous l’envie de prolonger l’aventure ?

Exactement ! Ces dates visent à promouvoir et vendre le spectacle… Nous aimerions pouvoir l’emmener, pourquoi pas, en Avignon, le tourner en France mais aussi être programmés à Paris sur le long terme. 

En complément, vous participez au Nikon film festival 2024, avec le court-métrage « Au-delà des ruines »…

Cela fait maintenant presque 4 ans que je me suis beaucoup plus concentrée sur l’audiovisuel, c’est un média que j’adore par son côté artisanal de la fabrication d’un film. Je trouve que ce festival est une occasion en or de mettre tout cela en pratique, avec un film que j’ai écrit, joué et coréalisé. Cela permet aussi de tester les relations professionnelles. Là, c’est super parce que j’ai pu coréaliser avec Yann Gadaud. Je bosse déjà avec lui dans le cadre d’un scénario plus long et très ambitieux que je suis en train d’écrire. Ce festival était l’occasion rêvée de voir si notre collaboration fonctionne aussi sur un plateau. C’était super ! J’ai adoré bosser avec lui, nous avons vraiment été complémentaires. Quand on joue, on réalise en même temps, ce n’est pas toujours facile… Surtout que nous avons fait le film en une après-midi. Ensuite, je n’ai eu que peu de temps pour le rendu avant la date limite.

C’est marrant, je suis super proche d’un cinéma qui fait appel à beaucoup d’imaginaire, presque à des choses spectaculaires et AU DELA DES RUINES est un film très français, dans le meilleur sens du terme, où tout est centré sur la trajectoire émotionnelle des personnages et sur leurs interactions. C’est un film très simple, très aride, dans lequel on a pris beaucoup de plaisir ! J’avais vraiment envie de porter cette histoire d’amour-là. C’est une jolie histoire, on avait 0 moyen mais on l’a fait quand même !

 

 

Pour en revenir à la genèse de cette aventure, comment vous sont venues l’envie et l’idée du sujet ?

J’avais une idée bien trop compliquée autour de la colère vis à vis des injonctions sur les femmes qui sont encore bien présentes. En discutant avec Hervé David, mon partenaire de jeu, avec qui j’avais envie de bosser depuis un moment, il m’a raconté un semblant d’histoire qui a de suite fait tilt. J’ai compris que c’était notre point de départ pour l’écriture. Quand j’ai une idée en tête, je ne l’ai pas ailleurs: je me suis assise devant mon ordinateur et j’ai écrit le scénario ! A partir de cette métaphore du feu qui consume un objet et du feu qui peut se consumer dans un couple, j’ai tracé un fil rouge, pour créer une arche dramatique.

Après quelques semaines de mise en ligne, quels premiers retours avez-vous pu avoir du public ?

Les retours que l’on a eus sont principalement axés sur le jeu d’acteurs, ce qui me ravit puisque c’était vraiment notre objectif ! Techniquement, le film est perfectible, le public n’a pas forcément remarqué certaines choses; les avisés oui. C’est juste, c’est de bonne guerre. A nous de prévoir un peu plus large pour l’an prochain, en termes notamment de timing… Au-delà du nombre de vues, le but était vraiment de présenter ce travail-là. C’est un peu comme en casting : une fois que je referme la porte, c’est terminé, j’oublie. Là, j’ai fait la promo la première semaine, la bouteille est lancée et, maintenant, la mer fait son travail…

Voici le lien pour visionner le film : 

https://www.festivalnikon.fr/video/2023/3754

 

 

Pour terminer, quels sont vos autres projets ou actualités à venir ?

A moyen long terme, j’espère pouvoir porter à l’écran ce scénario que j’évoquais, dont je finalise l’écriture et que j’ai présenté au festival de Valence : croisons les doigts ! A plus court terme, je joue dans le dernier film d’Anaïs Parello et Aurélien Sallé AQUARIUM qui est parti en festivals. Un personnage de manager insupportable, un peu effrayant. Et dans un film suisse sur les violences faites aux femmes avec un fil rouge de flamenco (en post prod): une infirmière engagée. Ça s’appelle LA PLACE DES FEMMES. Pour les fans de jeux vidéo, je suis Adalia de Volador dans EN GARDE, dispo sur STEAM.

https://store.steampowered.com/app/1654660/En_Garde/?l=french

Merci, Clara, pour toutes vos réponses !

Merci beaucoup Julian!

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Une jeunesse : Lola Klodawski nous parle de la pièce dans laquelle elle joue actuellement au TMG !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Lola,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement sur scène, au TMG, jusqu’au 6 mars prochain, avec la pièce « Une jeunesse ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Ca faisait très longtemps que je n’avais pas joué sur scène…Oui, cela me rend vraiment heureuse parce que c’est une pièce que j’adore, avec des messages forts sur la jeunesse. Je joue avec deux comédiens vraiment géniaux, il y a une super alchimie sur scène. On a de très bons retours, ça plaît beaucoup au public. C’est un grand bonheur de jouer cette pièce !

Avec vos mots, comment pitcher ce spectacle ? 

C’est une pièce qui parle du passage de l’adolescence à l’âge adulte, dans un New York en ruines des années 80. Ça parle du regard qu’on porte sur les autres et sur soi, de l’image qu’on renvoie, de comment on gère ses doutes et sa peur du futur, surtout à cette époque, à New-York, où il y avait très peu d’espoir en l’avenir.

 

 

En complément, quel regard portez-vous sur votre personnage ?

Jessica est une fille qui paraît très sûre d’elle mais qui, en fait, est un peu une outsideuse sans l’admettre. C’est pour cela qu’elle a une attirance pour le personnage de Warren, qui est vraiment le marginal assumé de la pièce. Jessica est une fille qui a beaucoup été soumise au regard et au jugement des autres…Aujourd’hui, elle est très méfiante. Pourtant, elle a beaucoup de caractère et d’espoir, au moins autant qu’elle a de craintes et de doutes quant au futur.

Certainement qu’il vous permet une palette de jeu plutôt large et variée, ce qui doit être, artistiquement et personnellement, très plaisant ?

C’est un personnage qui a énormément de couches et de subtilités. A travailler, ça a été très long mais c’est la chose la plus agréable dans ce personnage : d’une seconde à l’autre, Jessica peut complètement changer de position et d’idée. Je la trouve aussi très touchante…C’est drôle, également, de travailler un personnage de 19 ans parce que je les ai eus avant elle. Je peux maintenant y revenir avec beaucoup plus de recul. 

Avec la compagnie (ndlr Exzhister), on a fait énormément de recherches sur le contexte politique, social, culturel de ces années-là, aussi sur les émergences musicales et artistiques. J’ai beaucoup regardé de films d’époque, de séries, je me suis plongée pas mal dans la musique, c’est quelque chose qui m’a beaucoup aidée et qui, je pense, se ressent sur scène maintenant. J’ai aussi beaucoup travaillé sur le costume parce que mon personnage est en école de mode. J’ai cherché longtemps les bonnes pièces pour que, justement, ce soit au plus proche de ses études, de qui elle est et de la période. Cela marche vraiment bien selon les gens…

 

 

Quels principaux retours pouvez-vous avoir, justement, du public ?

Les gens nous disent que c’est très drôle, que c’est très touchant, qu’on a beaucoup d’alchimie sur scène, que la pièce passe très vite et qu’elle était vraiment faite pour ceux qui ne vont jamais au théâtre, pensant que c’est un peu trop élitiste… Parce que c’est une pièce très cinématographique, qui parle autant aux jeunes qu’aux gens qui ont grandi dans les années 80.

Quelle suite aimeriez-vous donner à cette belle aventure théâtrale ?

On cherche des producteurs pour nous suivre dans ce projet. Il y aura probablement une prolongation mais on ne sait pas encore où ni quand. Ça nous plairait beaucoup de faire Avignon l’année prochaine, dans le cadre du festival off. 

En parallèle, votre personnage d’Elodie dans la quotidienne à succès de France 2 « Un Si Grand Soleil » vit actuellement une période intense, tant personnellement que professionnellement…Cela doit être particulièrement intéressant et agréable de défendre des émotions et des thèmes aussi forts…

J’aime beaucoup cette histoire. Je suis très portée, en général, sur les drames sociaux dans les films : voir cette thématique être amenée dans une quotidienne, et avoir l’opportunité de la défendre, m’a semblé aussi important qu’agréable à interpréter.  C’est un sujet très actuel dont on parle trop peu, les agriculteurs ne sont pas entendus. Malheureusement, ils sont souvent relégués au second plan alors que leur activité est essentielle. 

Dans la série, ce sont des viticulteurs mais on parle de tous types d’agriculteurs. Aujourd’hui, ils sont remplacés par des industriels…C’est toujours une question de pouvoir et d’argent, alors que ce sont des gens qui sont vraiment en lien direct avec la terre…C’est ce qui nous manque, je pense, dans notre monde d’aujourd’hui…

 

 

Sans doute aussi que ces émotions sont complémentaires à celles sur scène, au TMG ?

Oui parce que, en plus, ce sont deux personnages qui ne sont vraiment pas du tout pareils dans leur personnalité. Les deux ont le même âge mais ne traversent pas du tout les mêmes choses. C’est drôle, justement, de jouer en même temps deux filles de 19 ans qui sont complètement différentes, dans des époques qui le sont tout autant. Donc, oui, c’est hyper agréable en tant qu’actrice !

Pour terminer, quels sont vos autres projets et actualités artistiques actuels ?

J’ai réalisé un court-métrage en fin d’année dernière, qui est toujours en post production. Je travaille aussi sur d’autres projets de films, ainsi que sur des projets d’écriture, poèmes et scénarios☺. En parallèle, le clip d’entrepreneur local, « Mauvais élève », sort le 25 février. Tourné en fin d’année dernière, c’est l’un des projets qui me ressemble le plus, j’en suis vraiment très fière. Il est un peu construit comme un court-métrage, je le trouve très beau ! En mai sortira aussi le film « Les comédiens », qu’on a tourné entre potes il y a deux ans et demi. J’y joue Gaby, une ancienne comédienne qui traverse un tumulte amoureux en plein casting. 

Merci, Lola, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Rentrée 42 : Fanny Lucet évoque la pièce de théâtre dans laquelle elle joue Suzy !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Fanny,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement en tournée théâtrale avec la pièce « Rentrée 42, bienvenue les enfants ! ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Complètement ! C’est un vrai plaisir…Par rapport déjà à l’équipe : tous sont des gens adorables et bienveillants, il y a une très belle entente. Aussi pour la qualité du spectacle et le propos.

Sans tout en dévoiler, comment présenter le spectacle ?

Cela parle de la shoah par l’absence, on est en 1942, c’est la rentrée des classes, on attend 123 enfants mais seulement 17 arrivent, à cause de la rafle du Vel’ d’Hiv’. Des questions se posent alors…Qu’est-ce qu’une école sans enfants ? Que font des maitres et des maitresses sans élèves ? Dans cet état d’horreur, que fait-on avec cette réalité ?

 

 

Quel personnage y incarnez-vous ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

J’ai le rôle de Suzy Courcelles, jeune institutrice de 25 ans : c’est sa première vraie rentrée des classes. En fait, elle est arrivée l’année dernière mais en cours de route, en remplacement d’une institutrice juive qui avait dû partir. Elle connait à présent l’équipe mais il y a maintenant l’excitation de la rentrée, de son fonctionnement, de son organisation, de sa préparation. Elle est ultra excitée, très heureuse de faire cette rentrée, très heureuse d’être là. Elle est en admiration devant la directrice parce qu’elle aimerait, un jour, être à ce genre de poste-là. C’est quelqu’un qui veut réussir, qui est ambitieuse, qui a été éduquée dans quelque chose d’assez rigide, dans le « on ne rate jamais, il n’y a pas d’échec ». Malgré tout, elle tend vers un métier qui est de l’ordre de la liberté parce qu’il n’y a pas vraiment de patron, on y est libre dans ce que l’on fait, on y prépare sa classe de façon indépendante. Elle y trouve une indépendance financière également…Tout cela est un moyen, quelque part, d’échapper à l’emprise de sa famille, qui n’est pas aimante et plutôt froide.

Elle est pro Pétain parce qu’on l’a éduquée comme cela. Son père et ses oncles ont fait la première guerre, elle pense que Pétain va de nouveau être là pour les sauver. Elle est dans cette image-là et elle suit cela avec tout son cœur : profondément, elle pense que ça ira, elle ne voit pas l’horreur. Parce qu’elle est dans un milieu doré et qu’on lui cache certainement des choses, elle n’a pas forcément accès à cette réalité de l’horreur qui se passe dehors.

En même temps, elle aime profondément les enfants, elle est contente de faire ce métier-là. Tout lui réussit, elle n’a pas de problème, elle a de l’argent, elle a à manger, elle va au théâtre, elle va au restaurant, elle sort avec qui lui plait, qu’il soit français ou allemand. Elle a ce racisme quotidien de l’époque : pour elle, c’est une évidence mais ce n’est pas être méchante que de dire que les juifs sont comme ci ou comme ça, c’est juste la réalisé et une évidence. Cela ne l’empêche pas d’aimer les gens…Elle est dans cette simplicité-là, elle ne s’est pas encore forgé un esprit politique, elle est simplement dans l’optique de réussir et de faire sa vie d’institutrice, ce qui est déjà beaucoup pour elle. Elle est dans les préoccupations d’une jeune femme de 25 ans !

 

 

Si l’on se replonge quelques temps en arrière, au moment de rentrer dans la peau de ce personnage, vous étiez-vous renseignée sur le contexte de l’époque, au travers de textes ou de films, pour encore mieux vous en imprégner ?

Bien sûr ! L’auteur, Pierre-Olivier Scotto, nous avait donné beaucoup de livres à feuilleter. J’ai aussi pas mal regardé la série « Un village français », elle est hyper bien documentée et cela m’a beaucoup servi. Elle est au plus proche de ce qui se passait à l’époque, cela m’a permis de voir les différents milieux sociaux, comment chacun pouvait vivre dans cette période-là, comment chacun se positionnait, les restrictions, les limites, le travail d’une institutrice, la vie d’une famille bourgeoise,… C’était hyper bien, cela m’a énormément appris. J’ai aussi vu « Le dernier métro », pour la jeune comédienne, où avec sa spontanéité, elle ressemble un peu à Suzy, par sa fraicheur. Si ce n’est que Suzy a plus d’empathie…J’ai aussi regardé beaucoup de reportages de l’époque, avec des témoignages d’enfants sortis de la rafle. Sans oublier les documentaires. Certains sont vraiment très durs mais hyper bénéfiques, avant et pendant les répétitions. C’était important de se plonger vraiment dans l’époque pour retranscrire la couleur et l’humeur.

La période n’est pas si éloignée de nous, donc le vocabulaire n’est pas tant différent mais il y a une couleur et une teinte différentes. Qu’est-ce que c’est que d’avoir peur en permanence ? Que se passe-t-il quand l’alarme sonne ? Sentir cela à travers les témoignages et la série m’a permis d’emmagasiner plein d’informations au moment de mettre mon costume.

 

 

Au-delà de l’aventure humaine et artistique de la pièce, le fait de parler de ces sujets forts, sociétaux et historiques doit peut-être vous rendre fière ?

Oui, c’est vrai, je pense, qu’il y a une forme de fierté. Dès les premières lectures, on sentait que les gens, dont leur famille avait vécu cette période, étaient hyper touchés et très émus par ce qu’ils entendaient.

Quand on regarde les films ou les pièces déjà faits sur ce thème, on s’aperçoit qu’on y parle rarement des enfants qui ont été raflés. D’ailleurs, il y a eu très peu de rapports faits, on n’en parlait pas. Dans la pièce, à la radio il est même dit « c’est une rentrée comme les autres », alors que c’est l’horreur et que tout le monde est tétanisé.

A la sortie, quand les spectateurs viennent se livrer, on sent qu’on a libéré une parole ! C’est intéressant et important. On aime ensuite quand ils nous racontent leur histoire…ou simplement qu’ils nous disent en quoi ils ont été touchés. Comme aime à le dire une des comédiennes, c’est vraiment une pièce populaire, dans le bon sens du terme, c’est vraiment pour le peuple, on sent que ça plait aux gens. Il y a en plus une résonance avec la situation actuelle dans le monde : les gens sont épuisés de voir que l’histoire se répète en permanence. Ce n’est plus possible de retomber dans les mêmes travers ni de refaire les mêmes erreurs.

J’espère que ce projet va perdurer, on attend avec impatience de pouvoir le proposer à des scolaires pour en échanger avec eux. Il y a une forme de travail d’éducation et de mémoire dans ce que l’on fait : n’oublions pas ce qui s’est passé !

 

 

D’ailleurs, quelle suite aimeriez-vous pouvoir donner à cette aventure, au-delà de la tournée déjà en cours ?

Nous serons à nouveau au festival d’Avignon cette année, avant de jouer à Paris en fin d’année, à la Comédie Bastille. Nous avons hâte ! Cela sera l’occasion de prolonger les échanges avec le public, ils sont importants pour nous ! C’est chouette…

En complément, quels sont vos autres projets à venir ?

J’ai une date de tournée qui arrive, aux côtés de Bernard Menez et de Philippe Chevallier, avec « Sherlock Holmes et l’affaire du pont de Thor ». Je travaille depuis quelques années avec une compagnie alsacienne, on est en tournée avec la pièce « Les petites pierres ». On a aussi une autre pièce, « Le rêve est une seconde vie », en cours de création. Normalement sera diffusé cet été l’épisode inédit « Au clair de lune » de la série de TF1 « Camping paradis », dans lequel j’ai joué. J’y ai le rôle d’Emma, une jeune nana de 23 ans : c’était assez rigolo pour moi qui en ai maintenant 35 mais ça fait toujours plaisir à l’égo ! C’était chouette, ce ne fut que de belles rencontres avec toute l’équipe…L’expérience de tournage fut agréable !

Merci, Fanny, pour toutes vos réponses !

 

 

Publié dans Théâtre

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Ingrid Dupont évoque la cagnotte Ulule des "Imparfaits", actuellement en ligne !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Ingrid,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

La cagnotte Ulule pour la troupe « Les Imparfaits » est actuellement en ligne, jusqu’à fin février environ. Dans quel contexte s’inscrit-elle ?

Notre cagnotte Ulule est principalement destinée à rémunérer les techniciens qui vont permettre de faire les sketchs, de les tourner, de les monter, d’avoir un joli son, d’avoir de jolies images. Donc on a besoin de professionnels pour faire l’étalonnage, le montage, …on a un très bon ingé-son et des cadreurs expérimentés. Si, nous, en tant que comédiens, ne nous payons pas, il reste nécessaire de rémunérer ces professionnels. C’est vraiment l’objet de la cagnotte !

Nous faisons gratuitement, pour le plaisir, toute la partie création et écriture, qui part essentiellement des improvisations. Mais on insiste vraiment sur le fait que ceux qui vont permettre de concrétiser ce travail doivent être payés, c’est pour cela que l’on se permet de demander une petite contribution aux gens qui nous suivent. Cela peut aussi nous permettre d’acheter des costumes, de louer des lieux car demander à quelqu’un de nous prêter un endroit n’est pas toujours évident – il y en a pleins qui nous réclament une rémunération en échange. On aimerait aussi que nos spectacles soient filmés, afin de faire de petites bandes annonces pour continuer la promotion.

C’est donc vraiment de l’argent très très utile, qui sera très bien investi ! J’insiste sur le fait que ce n’est pas du tout pour payer les comédiens, nous faisons cela par plaisir. Si, un jour, c’était le cas, ce serait génial parce qu’on aurait plus besoin de demander de l’aide financière à notre communauté – c’est vraiment ce que l’on souhaite-, mais, pour cela, il nous faut un producteur. On attend patiemment d’en trouver un qui voudra bien nous aider financièrement, si toutefois le résultat en vaut la peine, ce que nous pensons, comme, apparemment, d’autres personnes.

La troupe est jeune et a été créée il y a à peine un an et demi. Cette campagne de financement participatif est ainsi une démarche nécessaire pour le développement et la pérennité de cette belle aventure artistique…

Tout à fait ! On avait fait un premier Ulule, alors que l’on partait de 0. Cette première cagnotte, de 10 000 euros à l’époque, nous avait permis de mettre en boite plus de 100 sketchs. On aimerait bien maintenir ce rythme ! C’est une belle aventure, elle est extrêmement complète, la partie improvisation nous permet d’écrire, de proposer un spectacle tous les 15 jours aux Blancs Manteaux et, enfin, de concrétiser tout ce travail par des sketchs diffusés sur Youtube et sur les réseaux. L’ambition, bien sûr, en année 2, est un peu plus grande, c’est pour cela qu’on se permet de demander un petit peu plus : on aimerait en faire encore plus, être encore meilleurs et encore plus pros !

Justement, quelles seraient vos envies et idées de développement à présent ?

On est très attachés au jeu de scène, que l’on aimerait vraiment continuer à développer. On ne souhaite pas trop s’éparpiller dans d’autres styles d’humour car, en France, en improvisation, c’est un style peu fait sur scène. Souvent, on a des improvisations qui sont narratives, où on va raconter une histoire, ce que beaucoup proposent alors que nous sommes vraiment sur du jeu de scène, qui consiste à partir d’une petite bizarrerie du quotidien et à la tirer jusqu’au bout. C’est vraiment ce que l’on tient à faire et sur scène et dans le cadre de nos vidéos.

On tient aussi à la qualité du résultat final donc on aimerait continuer à augmenter la qualité de l’image, avec des personnages et un jeu sincères, un décor dans lequel on croit, une très belle lumière, un son optimal, … C’est en cela que l’on se détache un peu de ce qui peut se faire aujourd’hui sur les réseaux. On tend à être encore plus pros…. C’est un peu ce sur quoi on met notre point d’honneur !

A noter que des contreparties sont proposées face aux contributions …

Absolument ! La contribution n’est absolument pas imposée d’un montant minium : 1 euro, c’est déjà super et on remercie les gens qui font cet effort-là ! Ensuite, on peut soit faire un simple don, soit choisir selon la somme dans différentes contributions. On est particulièrement attachés à ces dernières parce que certaines vont nous permettre de rencontrer les gens, ce qui est super ! On reste des comédiens qui aimons rencontrer notre public. Notamment, on va proposer un stage d’improvisation, des coachings professionnels sur du développement personnel ou de la prise de parole, …On est aussi très fiers de proposer une murder party où on est tous les 5 en personnages, en proposant aux gens d’enquêter avec nous sur un faux meurtre. C’est la contribution qui nous excite le plus : on a très hâte de l’offrir ! Il y aussi des petites dédicaces, des tags sur une story, on peut vous faire votre répondeur,…plein de choses rigolotes pour compenser les aides.

On a aussi des paliers, on va proposer, en atteignant une certaine somme, un live que nous n’avons encore jamais fait, pour discuter avec les gens. La précédente étape était de diffuser un sketch inédit pour fêter les 5 500€ atteints ! C’est chose faite, vous pouvez désormais le visionner sur tous les réseaux !

Vous avez d’ailleurs de beaux souvenirs de rencontres privilégiées avec le public…

Exactement ! Soit dans le cadre de contributions Ulule, soit lors des spectacles aux Blancs Manteaux. C’est aussi très vrai à ce moment-là, on a une première partie d’interaction avec le public, au travers d’un aller-retour constant de discussions avec les gens dans la salle entre chaque improvisation. C’est très rigolo, ce sont des moments vraiment croustillants. Les gens sont contents de parler de leur anecdote, certains se moquent de leur voisin mais gentiment, avec bienveillance. La relation commence donc dans la salle et, à chaque fin de spectacle, on est là, à la rencontre des gens, pour continuer à débriefer. Souvent, les spectateurs sont très friands d’avoir vu leur anecdote prendre vie sur scène, il y a un côté ravi et flatté. Ils ne l’avaient pas forcément imaginée comme cela, du coup ça déclenche du rire et de l’émotion. C’est pour cela que l’on fait ce métierJ.

Que peut-on ainsi vous souhaiter pour les jours restants avant la fin de la cagnotte ?

Que notre campagne fasse un petit peu de bruit, que les gens aient l’information, qu’ils soient touchés, qu’ils comprennent que notre objectif est commun, s’ils aiment nos vidéos, pour nous permettre de continuer. On a eu l’impression que nos vidéos plaisent, on espère que des gens vont avoir l’envie que ça continue. L’objectif ultime serait vraiment d’atteindre les 20 000 € car, si nous ne les atteignons pas, nous perdons tout et ce serait rageant. Donc on souhaite vraiment décrocher la plus grosse somme possible pour continuer l’aventure !

La cagnotte est visible sur le lien suivant : https://fr.ulule.com/les-imparfaits-saison-2024-/

Au-delà des représentations le samedi soir que vous évoquiez, nous pouvons aussi vous retrouver dans deux autres spectacles…

En effet ! Avec « Les Imparfaits », ma prochaine date sera le 9 mars. Mais je joue aussi dans « Histoires d’amour improvisées » qui, comme son nom l’indique, est aussi un spectacle d’improvisation mais axé uniquement sur l’amour. On est toujours sur une interaction avec le public, on fait des allers retours avec les gens pour avoir des petites anecdotes, des phrases de drague un petit peu lourdes ou des petites choses qui ont pu les titiller, que l’on va ensuite utiliser pendant une heure sur scène. C’est très enrichissant, il y a cette connexion avec le public et de petits clins d’œil. Une date supplémentaire a même été ajoutée le 12 mai...

 

 

Après, d’un point de vue plus théâtral, en partant d’un texte écrit, préparé et travaillé, en costumes, nous rejouerons fin avril « Le diner de Condé », au théâtre de Nesle. C’est une expérience tout à fait différente, rien n’est improvisée et l’interaction avec le public ne peut avoir lieu qu’après… mais très intéressante parce qu’on parle de la vie d’un personnage historique du XVIIe siècle, François Vatel, le maitre d’hôtel du Grand Condé. Notre pièce évoque la préparation d’un diner, chez le Grand Condé, en l’honneur du Roi et nous suivons les trois semaines autour de ce fabuleux évènement de l’époque.

 

 

Sans doute que cette diversité artistique est enrichissante et complémentaire pour vous…

Autant j’ai insisté sur le jeu de scène des « Imparfaits », autant « Histoires d’amour improvisées » est plus du narratif et autant « Le Dîner de Condé » est du texte appris. Mais le plaisir est le même et tout cela se complète pour m’enrichir à titre personnel. Je sais que l’impro m’aide quand je joue du théâtre puisque j’ai une capacité à m’adapter assez vite en cas d’aléas. A l’inverse, les personnages que je travaille sur du texte peuvent effectivement ressurgir lors d’une impro. Ce sont des vases communicants, tout alimente tout en fait, c’est très très intéressant !

Merci, Ingrid, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Fanny Gray met en avant ses beaux projets musicaux et son actualité sur scène, au TMG !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Fanny,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune chanteuse, au parcours déjà bien riche et varié…Comment vous est venue cette passion pour la musique ?

J’ai l’habitude, en effet, de faire beaucoup de scènes ! Depuis que je suis toute petite, j’ai fait du chant, de la danse et du théâtre. Ensuite, j’ai poursuivi, après le lycée, par des études de comédie musicale aux cours Florent et aux Inclassables. J’ai eu la chance, plus tard, de faire de jolies scènes parisiennes, notamment le Casino de Paris. En parallèle, j’ai fait pas mal de piano bars, à Montmartre ou encore à Saint-Germain. J’ai pu aussi participer à des tournées à l’étranger, notamment une en Italie, où j’ai eu la chance d’avoir le rôle-titre, pendant plus de 4 mois, dans 50 villes. Cette tournée s’est brutalement arrêtée à cause du Covid, je suis rentrée en France et, là, j’ai vraiment eu envie de prendre du temps pour me recentrer et commencer à composer mes titres.

Depuis toute petite, j’aime l’art de la scène, j’aime la danse, j’aime le théâtre mais ce qui me fait le plus vibrer, c’est vraiment la musique. C’est un plaisir de pouvoir interpréter les titres des autres, de pouvoir jouer un personnage sur scène mais j’avais vraiment envie d’être un peu plus moi, d’écrire ce que j’avais envie d’écrire, de dire ce que j’avais à dire. Donc je me suis concentrée sur le projet d’un premier EP, j’ai composé et écrit avec un ami musicien, puis sorti la première chanson, « Ce que tu vois ». Elle me tient beaucoup à cœur parce que c’est la première qui est sortie et qui me ressemble. Pour la petite anecdote, j’ai eu la chance de voir une story du footballeur brésilien Neymar qui a partagé cette musique, c’était un peu surprenant et rigolo mais ça m’a permis aussi de gagner en visibilité sur les plateformes et de prendre des milliers d’écoute.

 

 

Par la suite, j’ai sorti la chanson « Besoin d’un homme » et, là, très prochainement, sortira le 28 février le troisième titre, « Silence ». On prépare aussi les prochaines chansons qui sortiront tout au long de l’année, afin d’avoir plus de titres à proposer car c’est très important pour moi de pouvoir en dire plus sur moi et d’être plus longtemps avec mon public…C’est un rêve, je travaille très dur pour y arriver très prochainement…J’ai très envie de faire des festivals aussi !

 

 

Justement, quelles sont vos principales sources d’inspiration ? Quel lien faites-vous ensuite avec le registre musical illustrant vos mots ?

Depuis toute petite, je suis très attirée par la variété française, j’ai été bercée là-dedans, par les Aznavour, Cabrel ou Piaf. Donc ce sont vraiment des chansons que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire en piano bar, notamment à Montmartre. J’aime interpréter ces textes, j’aime également les sonorités latines, de par mes origines maternelles. J’écoute moi-même énormément de musiques brésiliennes ou portugaises et j’avais envie de faire quelque chose comme cela, qui me ressemble, avec de jolis textes mais aux sonorités plus pop, plus latino dans les instrus.

Je suis folle de la technique vocale de Céline Dion, qui est une artiste et une interprète absolument exceptionnelle. J’ai trouvé aussi beaucoup d’inspiration en Camila Cabello. Aujourd’hui, j’élargie un peu plus encore ma palette, j’aime beaucoup ce que font Adèle Dua Lipa ou bien encore Olivia Rodrigo…Je me rapproche donc plus encore du pop et je laisse le latino en secondes notes.

 

 

Au-delà de l’évolution du registre musical, orientez-vous aussi différemment à présent les thèmes abordés dans les textes en préparation ?

Complètement ! Ces 3 premières chansons étaient très importantes, c’était le début de quelque chose, cela m’a permis d’affiner un peu plus le chemin et de savoir vers quoi j’ai envie de tendre, de quels thèmes aussi j’ai envie de parler. Du coup, oui, j’ai des sujets en particulier que j’ai envie de donner…

J’ai beaucoup parlé d’amour et de dualité amoureuse précédemment, certains mots de « Besoin d’un homme » ont même choqué dans l’époque que l’on connait actuellement mais je voulais surtout dire que j’avais besoin d’un repère, d’un pilier. Je pense qu’on a tous besoin d’une chose qui nous rassure et, moi, j’avais besoin de l’autre, d’un partenaire, besoin d’amour, je ne voulais pas être seule et depuis j’ai connu de nouvelles expériences personnelles qui m’ont donné une vision complémentaire. « Silence » est un peu particulière : quand on l’entend, on pourrait croire qu’elle parle aussi, comme les deux premières, d’amour mais, quand je l’ai écrite, je n’ai pas pensé à cela, j’ai vraiment pensé au fait que le silence veut dire beaucoup de choses…C’est un mot qui est très fort. Le silence fait écho au conflit, dans la famille, à l’école, avec les amis, avec des relations passées, avec soi-même…on trouve des conflits partout et j’avais envie de…silence, d’une pause parce que je n’en peux plus des conflits : peace & love !

Dans les premières chansons, je raconte mon évolution d’adolescente qui devient une jeune femme puis une femme. Je passe, à travers ces titres, par toutes les étapes phares de ma vie. Les nouvelles chansons racontent aussi une petite parcelle de ces années passées et de cette construction personnelle qui est hyper importante. Il y a des choses à dire sur la période 12/25 ans, qui est très mouvementée mais aussi très importante pour son développement personnel. Ce que j’ai vécu -mon passé- me permet d’être l’artiste que je suis aujourd’hui, c’est un socle important !

 

 

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

J’ai eu un retour positif : « c’est très entrainant, ça plait, c’est dansant ». Même s’il y a de vrais sujets derrière, ça reste quand même simple, les textes sont légers et accessibles, les chansons sont agréables à écouter et à entendre. L’accueil a donc été très bon !

Cela me donne envie de continuer, de proposer un peu plus mes textes, après avoir co-écrit les premiers. Maintenant, je prends le risque de faire mes propres textes…

 

 

On pourra vous retrouver sur la scène du TMG à 21h 30 ce lundi 19 février pour l’évènement « OriginAllive ». On imagine certainement la joie que cela doit être pour vous ?

Cela me fait très plaisir ! J’ai hâte ! Je suis super contente de chanter mes titres sur scène, cela fait 3 ans que je n’y étais pas remontée et, là, d’y retourner est hyper émouvant. C’est quelque chose qui me faisait peur car, quand on est au service d’un personnage, c’est différent, on est au service de quelque chose mais, là, maintenant, je suis à nu, je suis moi-même. Mais la première date a montré un tel accueil du public que ça m’a rassurée et donné une belle énergie. Je suis armée !

La scène m’a manqué, y retourner a comme comblé un vide. Je ne pourrais plus passer 3 nouvelles années de ma vie sans monter sur scène…

 

 

Cette soirée est aussi l’occasion de rencontrer des artistes que vous n’auriez peut-être pas découverts…

Complètement ! C’est toujours très intéressant : on a l’occasion d’échanger en coulisses, avant et après le show. On grandit par les autres donc ces échanges sont vraiment précieux …On apprend toujours des autres artistes, c’est super enrichissant, même de les voir sur scène, comment ils interprètent, ce qu’ils proposent, leur gestion du public, leur acoustique, les instruments choisis…Voir le travail des autres nous enrichit forcément personnellement et ça nous donne des idées ! C’est aussi l’occasion pour moi de discuter avec eux de leur façon d’appréhender la scène quand on est à nu, avec ses propres titres. Donc, oui, c’est super enrichissant et intéressant, artistiquement et humainement !

Merci, Fanny, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Musique

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