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theatre

La comédienne Diane Duquesne nous dévoile son actualité théâtrale et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

La comédienne Diane Duquesne nous dévoile son actualité théâtrale et évoque ses projets !

Bonjour Diane,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes, depuis le début du mois d’octobre, de retour à Lille pour la pièce de théâtre «Adopte un jules . com». Pour commencer, pourriez-vous nous en présenter le contenu ? Quelle est l’histoire racontée ?

L’histoire met en avant trois amies, Kitty, Clara et Marie, aux personnalités bien différentes et détonantes. Elles vont expliquer au public, de façon très drôle, comment trouver un petit ami à travers les réseaux sociaux et réussir en autre, à le mener au mariage.

Le spectacle de présente sous forme de tableaux, de l’épilation par exemple, en passant par la redoutable belle mère.

La pièce se rapproche de l’ambiance des one-man shows. Nous pourrions presque parler d’un three women show.

2/ Vous y interprétez le personnage de Kitty. Qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Kitty est, si je peux dire, la caricature même de la blonde, à savoir un peu légère et sans filtre. Elle est très naturelle et spontanée dans ses réactions.

Très sexy, elle se rapproche un peu du personnage de Samantha dans la série américaine « Sex and the city ». Aguicheuse, elle parle de sexe de façon assez débridée.

Ce rôle est très agréable à jouer aussi car il est le pendant de celui de Marie, une jeune catho plutôt coincée. Créant ainsi de nombreuses situations rocambolesques !

La mise en scène assez libre nous a donné la chance de pouvoir apporter des petites touches personnelles dans l’interprétation de nos personnages. C’est pourquoi j’ai rajouté à Kitty cette faculté de chanteuse, aussi parce que j’adore chanter et que cette particularité apporte une couleur très pétillante au personnage.

3/ Cette comédie va à cent à l’heure et les rires s’enchainent. Quelles en sont selon vous les principales clés artistiques ?

La pièce s’adresse et parle à tout le monde, pas uniquement à un public jeune qui serait habitué aux réseaux sociaux. La dynamique tient sur une rythmique réglée au millimètre et les vannes sont nombreuses et efficaces.

Elle pourrait même paraître clownesque car nous, comédiennes, allons loin dans l’interprétation de nos personnages respectifs. Nous poussons volontairement la caricature au maximum.

Il est facile, pour chaque spectateur, d’y retrouver l’image d’une amie ou d’une sœur ayant une personnalité proche d’une des trois filles de la pièce. D'ailleurs les hommes comme les femmes en prennent pour leur grade, personne n’est épargné!

Nous avons eu la chance, lors de notre première programmation lilloise, d’accueillir un public très large, des plus jeunes aux seniors. Il y en a pour tous les goûts et toutes les générations.

L’interactivité du spectacle aide aussi sans doute à cela. Les gens ont plaisir à participer à la pièce et à donner leur avis. Amenant de l’improvisation et des surprises sur scène. Chaque soir est ainsi différent, ce qui procure un réel plaisir !

4/ Le fait de jouer à plein temps dans une grande ville de province implique-t-il une adaptation particulière sur scène, comparativement à un public parisien connu pour être très exigeant ?

Nous avons profité de la possibilité - voire la nécessité - de pouvoir étirer les vannes et aussi d’en rajouter selon nos inspirations. Jusqu’à ajouter presque quinze minutes de spectacles en plus par rapport à la version originale. Il faut toutefois trouver le juste milieu pour ne pas perdre en pertinence.

Le public lillois est extrêmement chaleureux et participe de bon cœur. Ce qui est aussi le cas à Paris. La pièce est tellement fraiche et jeune qu’elle permet d’obtenir un retour exceptionnel du public, presque amicale vu l’engouement de leur participation sur la page Facebook par exemple.

5/ En parallèle, vous serez à l’affiche, à partir du 15 octobre, toujours à Lille, de la pièce «Les femmes sont folles». Pourriez-vous nous en dire davantage sur cette autre belle aventure théâtrale ?

C’est une pièce d’Eléonore Bauer, auteure de la pièce à succès « Ma sœur est un boulet ». Voici sa deuxième création, également joué à Paris depuis 1 an et demi.

Adrien et Charlotte sont frère et sœur. Lui compte se marier avec Sarah. Hélas pour lui, Charlotte déteste cette dernière et va construire un plan pour éviter à tout prix leur union. Pour se faire, elle recontacte Camille, l’ex grand amour d’Adrien pour essayer de les remettre ensemble. Lors d’une soirée, et à l’aide de Marc, un beau gosse un peu simplet qui va devoir se faire passer pour son nouveau petit ami, ils vont tout mettre en œuvre pour rendre jaloux Adrien. Hélas pour elles, la soirée va tourner au vinaigre quand Marc va prendre son rôle un peu trop au sérieux…

J’y interprète Charlotte, trentenaire adulescente, au caractère bien trempé, chroniqueuse sur une radio rock pour ados. A l’opposée de son frère Adrien, jeune PDG, sérieux, représentant le futur mari idéal.

Ajoutons que les thématiques de la religion et de la tolérance y sont aussi évoquées car Adrien et Charlotte sont de confession juive, alors que Camille, est catholique. Différence qui fut la cause première de leur séparation.

Vous passerez vraiment un très bon moment, les péripéties et les rebondissements étant nombreux !

6/ D’un point de vue personnel, comment appréhendez-vous le fait d’enchainer deux pièces dans la même soirée, à 20h puis à 21h30 ? D’ailleurs, une méthodologie particulière sera-t-elle nécessaire pour passer plus facilement d’un personnage au suivant ?

En fait, j’ai accepté ces deux pièces pour un défi personnel. C’est très stimulant de pouvoir me produire autant sur scène même si j’ai pleinement conscience de la difficulté physique que cela va impliquer. D’autant plus que j’y campe deux personnages extrêmement différents. Une bonne hygiène de vie sera alors indispensable pour tenir la cadence et me protéger de l’extinction de voix par exemple.

Il me faudra donc pleinement profiter des quelques minutes de repos entre les deux représentations pour être efficace. Notons que « Les femmes sont folles » sera le premier des deux spectacles. Ce qui est une bonne chose car l’énergie à fournir pour le second personnage est encore plus importante.

Je passerai ainsi d’une pièce de boulevard assez conventionnel à un rôle de “stand up” cumulant aussi le chant et la danse. Cet ordre-ci sera plus simple à mettre en œuvre, je préfère que cela soit crescendo en terme de demande d’énergie.

7/ Revenons quelques instants à ces derniers instants avant de monter sur scène, alors que le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. Quel est alors le sentiment qui prédomine : l’excitation de retrouver le public ou l’angoisse d’avant représentation ?

Les deux, parce que ça dépend du moment ! Concernant “Adopte une jules.com” c’est l’excitation qui prime, la fierté et la jubilation de savoir que je vais faire rire les gens avec cette pièce que je joue depuis 1 an et demi et qui n’a plus de secret pour moi. Le trac est ici infime, mais il est toujours présent car j’ai l’envie constante de plaire au public et de lui offrir ce qu’il est venu rechercher, à savoir du divertissement et une bonne soirée. Avec le temps qui passe, ce sentiment est de moins en moins paralysant avec l’accumulation de l’expérience. Je suis aujourd’hui beaucoup plus sûre de moi et consciente de ce que je vais pouvoir donner sur scène chaque soir.

Pour autant, je vais retrouver le trac, celui qui fait mal au ventre, quand je vais commencer la nouvelle pièce “Les femmes sont folles”. J’ai l’impression que ce trac vient plutôt de l’inconnu et se restreint à mesure que le spectacle se rôde.

8/ De façon plus générale, quels sont vos autres envies artistiques du moment ?

J’adorerais faire plus de cinéma. Mais cet objectif nécessite du temps avant d’être atteint. Je ne suis pour autant pas pressée, je prends les opportunités telles qu’elles se présentent.

Être devant la caméra, en plus des représentations théâtrales, est extrêmement important pour moi. Grâce aux castings que je continue à passer, j’ai eu l’opportunité de jouer dans des publicités mais aussi dans « Les Mystères de l’Amour » ou bien encore « Petits secrets entre voisins ».

En parallèle, j’ai aussi eu la chance de recevoir récemment une proposition de one-woman show. Cette discipline m’attire depuis longtemps. Aussi, je profiterai des quatre mois sur Lille pour soit finaliser le contenu de ce futur spectacle potentiel ou débuter l’écriture d’une série web voire d’un film. Il est temps pour moi que je m’occupe d’un projet personnel, qui me tienne à cœur, dans laquelle je puisse raconter un peu mon histoire.

Mes envies sont donc diverses mais très complémentaires. Je souhaite avant tout prendre du plaisir, raconter des histoires, interpréter des personnages forts, si possible à l’opposé de ma personnalité, faire rire et émouvoir les gens.

9/ Pour finir, qu’avez-vous envie de dire aux lecteurs du blog pour les inciter à venir vous voir sur scène mais aussi à suivre votre actualité ?

Si vous avez l’opportunité de venir à Lille, ne passez pas à côté des deux pièces que je vous ai précédemment présentées, je vous garantis que vous passerez un excellent moment! Quant à la télé ou le cinéma, guettez mon arrivée, car vous m’y retrouverez bientôt!

Ce fut un plaisir, Diane, d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Le comédien Raphaël Hidrot nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Céline Bliss
Crédit photo : Céline Bliss

Bonjour Raphael,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Quelques mois après la fin des représentations, au théâtre Clavel, de la pièce « Émotionnellement restreint », quels souvenirs gardez-vous de cette belle expérience ?

Cette aventure n’est peut-être pas terminée car la pièce pourrait reprendre en 2016. L’équipe de production recherche actuellement un théâtre dans cette optique. Je suis plutôt confiant, à en juger par le succès qu’avaient connu les représentations précédentes.

Ce fut réellement une superbe expérience. Les rencontres furent riches et intéressantes. Ma nouvelle collaboration avec les metteurs en scène Stéphane et Christophe Botti fut, une fois encore, très agréable.

Cette comédie est en fait une pièce québécoise écrite par Side et ce fut, à titre personnel, l’opportunité de découvrir une autre forme d’humour, d’ailleurs très drôle.

Ce fut une jolie aventure humaine et artistique. Le public a répondu présent et nous en sommes très heureux.

2/ Revenons quelques instants sur ces derniers moments avant de monter sur scène, lorsque le rideau est certes encore fermé mais que vous entendez le public. Comment vous sentez-vous alors ? Animé par l’excitation de retrouver les spectateurs ? Ou anxieux d’être sur les planches ?

C’est, je crois, un mélange des différents sentiments évoqués. Nous avons tous une manière différente de nous concentrer.

Concernant la pièce précédemment évoquée, nous nous entendions très bien. Aussi, nous avions tendance à échanger entre nous quelques blagues et à rire pour essayer d’évacuer le stress. Cette méthodologie me convient tout à fait. J’ai en effet connu d’autres contextes où je restais dans ma loge. L’angoisse survenait alors plus facilement.

L’excitation ressentie est importante car une représentation théâtrale est assimilable à un saut dans le vide. Le texte, le rythme et l’énergie doivent être infaillibles pendant une heure trente environ. Nous n’avons alors pas le droit à l’erreur. Contrairement au cinéma ou à la télévision.

Pour cela, il est nécessaire de faire abstraction des évènements plus personnels survenus au cours de la journée. Cet état d’oubli et ce sentiment d’être quelqu’un d’autre pendant le spectacle est, je trouve, très appréciable.

L’adrénaline et la peur ressenties expliquent aussi pourquoi le théâtre est un art si passionnant, qui en devient presque une drogue. A peine une représentation terminée, je me languis déjà de la suivante.

3/ Votre CV met en avant aussi les autres cordes de votre arc artistique, au travers notamment de la télévision, du cinéma ou bien encore de la publicité. Quelle complémentarité retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

La caméra, l’appareil photos et les yeux des spectateurs sont tous liés. La mise en danger de notre image, par rapport aux chois faits, est permanente.

Cette diversité rythme aussi chaque journée différemment de la précédente. J’aime passer, du jour au lendemain, d’une répétition à un tournage tout en sachant que, la semaine suivante, des photos sont déjà programmées.

Ces différentes casquettes permettent aussi de rencontrer des gens d’univers et d’horizons différents, ce qui est toujours enrichissant.

4/ Le rythme de tournage est généralement très soutenu sur les plateaux. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail ? Comment vous préparez-vous en amont ?

La maitrise de son texte est un élément clé, qui permet de se concentrer sur l’énergie et l’humeur du personnage. Pour être efficace au moment de l’action.

J’aime travailler mes textes et mon personnage en fin de journée, une fois la famille couchée et la vie plus calme. Je peux alors imaginer et inventer plus sereinement.

La connaissance et les affinités avec les partenaires aident aussi à se projeter efficacement, facilitant d’autant le travail.

5/ Vous interprétez actuellement le personnage de Monsieur Ern dans le film de Terry Misseraoui « La maison au bord des larmes ». Pouvez-vous déjà nous en dire davantage sur ce beau projet ?

Terry envisage en fait la réalisation d’un long-métrage. Dans ce cadre, le tournage effectué est à lier à une version raccourcie de l’œuvre, demandée par la société de production, pour ensuite trouver des financements complémentaires. Quarante minutes ont ainsi été proposées.

C’est un film d’époque, se déroulant après la seconde guerre mondiale. Ce projet m’intéresse car il diffère fortement de mes autres expériences. J’ai notamment dû me laisser pousser la moustache.

L’excitation, si le format court plait, de renouveler l’expérience sur un long-métrage cette fois est forte.

6/ De façon plus générale, quels sont vos envies et vos autres projets artistiques actuels ?

Je partirai, au mois de décembre, effectuer une tournée sur l’Ile de la Réunion. Une trentaine de dates du spectacle « Black Christmas », destiné au jeune public, sont déjà prévues.

Ces spectateurs si particuliers sont très sincères et nous nous devons de leur donner envie, plus grands, de continuer à aller voir des spectacles. C’est aussi l’une de mes motivations à participer à cette aventure.

Nous alternerons les grandes salles, notamment à Saint-Denis avec les interventions directement dans des salles des fêtes ou des écoles. Typiquement, il existe, dans les montagnes de l’île, des regroupements scolaires d’une cinquantaine d’élèves n’ayant peut-être jamais vu de spectacle. Nous avons tous hâte d’y être !

Je suis actuellement aussi en répétition d’une autre pièce, écrite par Françoise Levesque et Benjamin Castaneda, que nous espérons présenter au public en 2016. Cette comédie, qui devrait s’appeler «Dis-moi que je rêve », est actuellement en démarchage d’un théâtre et serait pour moi l’opportunité de travailler à nouveau avec Benjamin.

7/ Pour conclure, qu’avez-vous envie de dire aux lecteurs du blog pour les encourager à suivre votre parcours ?

J’aime la diversité de mon métier. Ce serait ainsi l’occasion, pour vous, de me retrouver dans des exercices artistiques différents, de la comédie à des spectacles plus sombres.

Je serais aussi ravi d’échanger avec vous à l’issue de la représentation.

Merci Raphael pour votre gentillesse et votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Marc Leonian, artiste aux nombreuses casquettes, nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Marc Leonian, artiste aux nombreuses casquettes, nous dévoile son actualité et ses projets !

Bonjour Marc,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment du théâtre, de la télévision, du cinéma, de la publicité ou bien encore du doublage. D’où vous vient cette passion pour l’art en général ? Qu’est-ce qui vous y plait tant ?

Ayant toujours voulu être comédien, l’idée m’est venue très tôt, dès l’âge de 14 ans. J’apprécie tout particulièrement la communication et l’échange. Ce dernier étant d’ailleurs mon maitre-mot dans la vie. Typiquement, celui au théâtre avec le public est particulièrement magique.

Les nombreuses idées qui me trottaient à l’esprit m’ont permis aussi de me lancer dans l’écriture, allant même jusqu’à créer mon propre one-man show. Une fois encore dans le but d’échanger avec les spectateurs.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

Le plaisir de jouer se retrouve dans chaque discipline ! Cette notion de jeu se retrouve également avec le public quand je suis seul en scène et bien sûr avec mes partenaires de théâtre, de télévision ou de cinéma. La joie de jouer est sans doute le dénominateur commun.

3/ Vous êtes aussi auteur de certains de vos textes. Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

Le quotidien, la bêtise humaine, le vécu et surtout mon imaginaire sont autant d’inspirations.

J’essaie ensuite de mélanger le tout pour proposer au public un spectacle entre le vécu et l’imaginaire.

4/ Revenons quelques instants à ces derniers moments, au théâtre, avant de monter sur scène. Le rideau est encore fermé et vous entendez le bruit de la salle. Comment vous sentez-vous à cet instant précis ? Heureux et impatient de retrouver le public ? Ou inquiet et stressé avant une nouvelle représentation ?

J’ai surtout très peur. Pour tout vous dire, j’ai failli m’évanouir juste avant de monter sur scène à la première de mon one-man-show au Café de la Gare.

Dans la plupart des cas, je suis auteur, interprète et j’ai aussi quelques idées de mise en scène. Face à ce superbe challenge, une forte angoisse existe alors en moi avant la représentation. Mais, une fois sur scène, ce sentiment disparait, fort heureusement.

Je m’efforce, juste avant, de bien me concentrer sur ce que j’ai à faire.

5/ Le rythme de tournage, sur les plateaux, est généralement très soutenu. Aussi, quelle est votre méthodologie de travail ? Comment vous y préparez-vous en amont ?

Savoir son texte sur le bout des doigts est primordial. Ça m’apporte la liberté nécessaire pour être libre sur scène. Tout dépend, pour le reste, du contexte car le rythme diffère selon les situations.

L’apprentissage du texte est aussi le moment de réfléchir aux valeurs ajoutées que je pourrai ensuite apporter au metteur en scène et au réalisateur. À la lecture du scénario, chacun se fait ses propres idées. Ensuite il y a un échange avec le ou (la) metteur en scène pour rendre l’interprétation crédible.

Etant moi-même auteur, mon mécanisme intérieur m’incite naturellement à imaginer comment pourrait être représenté le personnage.

6/ De façon plus générale, quels sont vos envies et vos projets artistiques du moment ? Aimeriez-vous vous orienter vers un art plus particulièrement ? Ou leur complémentarité vous plait-elle davantage ?

J’ai l’envie de jouer à nouveau un spectacle, que j’ai déjà eu la chance d’interpréter en décembre et janvier derniers au café-théâtre « Ze artist’s ». Basé sur l’humour, il s’appelle « La beauté intérieure… Se voit à l’autopsie ».

Auteur de ce spectacle, je suis actuellement en train d’y apporter quelques modifications, dans le but ensuite de le présenter au public l’année prochaine.

D’une durée d’une heure, j’y évoque entre autre mon parcours scolaire peu glorieux ainsi que mon ancien métier d’ouvrier. J’y ajoute ensuite une touche imaginaire pour rendre très drôle le contenu. Les comparaisons et les parallèles entre mes expériences sur les chantiers et celles de comédiens sont au cœur de ce spectacle.

Les premières répétitions avec ma fidèle metteuse en scène Corinne Rousseau, permettront de s’assurer de la fidélité de la retranscription des idées, comparativement à mes envies initiales. J’ai d’ailleurs besoin de beaucoup répéter pour me sentir libre sur scène.

De façon plus générale, je ne souhaite pas me focaliser sur un art en particulier. J’aimerais en fait me concentrer sur mon métier de comédien, celui-ci pouvant ensuite m’emmener dans différents domaines que sont le théâtre, la télévision, le cinéma ou bien encore le one-man-show. Le métier Un comédien est très varié et je j’aime trop pour me consacrer à un seul un domaine ou discipline.

Au delà du métier d’acteur, je suis également chanteur et je m’accompagne d’ailleurs à la guitare. J’écris moi-même les textes de mes chansons. Un clip est visible sur Youtube et Dailymotion, au nom de « Ailleurs », que je vous invite à regarder

https://www.youtube.com/watch?v=juq3X-7m5UQ

7/ Pour finir, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien afin de les inciter, si ce n’est pas déjà fait, à suivre votre parcours et à vous retrouver dans l’une des thématiques que nous venons d’aborder ?

Mon spectacle est construit avant tout sur l’autodérision. Le personnage que j’interprète est toujours en décalage, jamais à sa place, maladroit ce qui provoque son embarras et les rires... Et en prime comme je chante, à la fin, il y a la célèbre chanson réaliste a capella «Nu dans la rue» ! Je vous invite à venir me voir sur scène, nous passerons ensemble un bon moment de détente !

Ce fut un plaisir, Marc, d’effectuer cet entretien avec vous !

Merci à vous. Le plaisir est partagé.

Publié dans Télévision, Théâtre

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Alan Sorano, comédien, nous présente son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Alan Sorano, comédien, nous présente son actualité et ses projets !

Bonjour Alan,

Quel plaisir d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

1/ Votre CV met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers principalement du théâtre et de la comédie en télévision. Quelles expériences vous ont le plus appris ? Pour quelles raisons ?

Je retiens, pour commencer, ma formation théâtrale au cours Simon, qui m’a vraiment appris le jeu et m’a donné le plaisir d’être sur scène. J’ai aussi eu l’opportunité ensuite d’effectuer une tournée, entouré de comédiens avec qui j’ai pu acquérir de belles notions.

D’un autre côté, mes expériences face à la caméra m’ont été très utiles. Je pense notamment aux séries de scripted reality diffusées le matin, qui m’ont appris à être rapidement efficace face à la caméra. C’est grâce à cela que j’ai pu appréhender mes tournages sur la série « Plus belle la vie » de façon plus sereine et pertinente.

2/ Quelles complémentarités et, à l’inverse, quelles principales différences retrouvez-vous entre ces différents arts ?

Le théâtre est un art nous permettant notamment de maitriser la prise d’indication. En apprenant en fait à retranscrire les souhaits du metteur en scène.

Ce qui aide, sur les plateaux de tournage, à être très réactif face aux désirs de l’équipe technique. Dans cette optique, les comédiens expérimentés en théâtre sont des profils de plus en plus appréciés par la production en charge de séries télévisées.

3/ Vous avez tourné cette année dans la série à succès de France 3 « Plus Belle la Vie », où le rythme de tournage est généralement très soutenu. Quelle est alors votre méthodologie de travail ? Comment vous préparez-vous en amont du plateau ?

Je m’efforce de connaitre et de maitriser mon texte à la virgule près. Ce qui permet alors de l’oublier pour le réinventer. Même si ce n’est pas toujours simple car nous recevons parfois le texte seulement quelques temps avant le tournage.

Bien évidemment, je n’oublie pas la situation. Je n’apprends pas simplement des phrases pour les connaitre. Je cherche à les placer dans un contexte. Ce travail en amont facilite notre aisance sur le plateau, ce qui est très important !

Selon la situation, si du temps est disponible, il peut m’arriver de faire des propositions au réalisateur. L’implication associée plait généralement à ce dernier. L’échange et les dialogues n’en sont alors que plus instructifs.

4/ Revenons sur ces derniers instants au théâtre, juste avant la représentation, lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez le bruit de la salle. Comment vous sentez-vous ? Dans l’excitation et le plaisir de monter sur scène ? Ou dans le stress, compréhensible, d’avant représentation ?

Dans pareil moment, je pense souvent à mon grand-père, Daniel Sorano, qui, lorsqu’il jouait devant 2 200 spectateurs au Théâtre de Chaillot, expliquait qu’il avait alors l’impression de tomber du septième étage.

Je partage pleinement ce sentiment car je crois toujours perdre pied avant de démarrer une nouvelle représentation. Il est alors génial de ressentir, dès l’ouverture du rideau, le changement radical de sensation, pour laisser place à une certaine magie, peu évidente à expliquer.

5/ De façon plus générale, quelles sont vos envies et vos projets artistiques du moment ? Par la suite, aimeriez-vous vous consacrer à un art plus en particulier ? Ou la complémentarité des deux vous attire-t-elle davantage ?

Il est important, je crois, de se diversifier. Se mettre des barrières serait dommage. Avoir plusieurs cordes à son arc est toujours intéressant et important. Aussi, j’aimerais beaucoup continuer à pratiquer les deux arts évoqués précédemment.

La caméra permet de grandir et de se faire connaitre, ce qui est fabuleux. La scène, quant à elle, procure d’autres sensations complémentaires.

Je travaille actuellement sur un spectacle en lien et en hommage à mon grand-père, que j’aimerais beaucoup pouvoir présenter au Festival 2016 d’Avignon. Ce projet me tient particulièrement à cœur.

En parallèle, j’espère multiplier les tournages pour des séries de télévision. Passer du temps sur un plateau m’attire grandement. Mon objectif étant d’y obtenir un rôle récurrent.

Notons que j’ai eu l’opportunité de tourner deux nouveaux épisodes, en tant que policier, pour la série de TMC « Les Mystères de l’Amour ». Je me suis vraiment très bien entendu avec l’équipe, qui est très sympathique. A l’image de « Plus Belle la Vie », la volonté d’intégrer les nouveaux comédiens, quel que soit le nombre de jours de tournage, est particulièrement marquante. Ce qui facilite beaucoup notre travail.

6/ Pour conclure, qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs de cet entretien pour les encourager à suivre votre parcours et votre actualité ?

Je suis particulièrement touché par votre soutien car je n’en suis encore qu’au début de ma carrière. Votre accompagnement aide à monter les marches et à avancer. Merci à vous !

Si je peux me permettre un conseil aux jeunes comédiens démarrant dans le métier, ne lâchez rien car le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Merci beaucoup Alan pour votre gentillesse et votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Saverio Maligno, artiste aux multiples casquettes, nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Saverio Maligno, artiste aux multiples casquettes, nous dévoile son actualité et ses projets !

Bonjour Saverio,

Merci d’avoir accepté notre invitation à répondre à quelques questions pour le blog.

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes : comédien, acteur et auteur. Depuis plus de vingt ans sur les planches, vous avez aussi tourné dans plus d’une vingtaine de téléfilms. Qu’est-ce qui vous plait tant dans votre métier ?

La multiplicité des univers me plait beaucoup. Je prends autant de plaisir à diriger les enfants en atelier théâtre qu’à être sur un plateau de cinéma ou de publicité.

Les énergies y sont partout différentes, ce qui est très plaisant. Typiquement, une publicité ou un téléfilm présentent des rythmes très condensés, de quelques jours seulement. Contrairement à une pièce de théâtre où l’aventure peut durer près d’une année, si l’on prend en compte les préparatifs.

L’éclatement de ces espaces temps m’intéresse beaucoup, ainsi que l’univers de chaque personne et les énergies de chaque art.

2/ Nous l’avons dit, vous possédez plusieurs cordes à votre arc artistique. Quelles complémentarités y retrouvez-vous ?

En tant qu’artiste, je suis multiple : je prête mon physique en tant que comédien et ma voix lorsque j’effectue des doublages. Tout se sert et se nourrit : le phrasé du doublage peut m’aider à faire une proposition au théâtre ou sur un plateau de tournage.

Aussi, j’ai récemment doublé, dans le huitième épisode de la saison 3 de "House of cards", l’adolescent de 14 ans qu’était Barack Obama. La petite voix aigue que je suis allé chercher pourra sans doute m’inciter à suggérer un personnage de théâtre. J’emmène les univers les uns dans les autres, j’ai envie que tout se mélange !

3/ Vous avez aussi géré une compagnie théâtrale à votre nom, avec une programmation très riche. Pourriez-vous nous en présenter le principe et le contenu ?

J’ai effectivement réduit ma participation dans cette compagnie depuis quelques mois pour pouvoir réaliser d’autres envies car celles-ci évoluent avec le temps. Même si je continue à mener des projets avec cette compagnie.

Les passerelles ne s’arrêtent pas là. Le théâtre et le terrain me passionnent. Aussi, j’effectue beaucoup d’actions artistiques, culturelles et de sensibilisation avec mon ami Stéphane Ropa. C’est l’occasion de transmettre ce que j’ai pu apprendre et dont j’ai pu profiter.

La compagnie, quant à elle, s’efforce de créer à la fois des œuvres contemporaines ainsi que des spectacles plus classiques mais avec un point de vue et des éléments actuels.

Typiquement, pour la représentation des « Fourberies de Scapin », les deux valets Sylvestre et Scapin étaient bien présents sur les planches, tandis que les maitres étaient en vidéo. Ajoutons que la voix-off était celle d’Homer Simpson.

4/ Intéressons nous à l’artiste que vous êtes. Les rythmes de tournage sur les plateaux sont généralement intenses. Aussi, comment vous y préparez-vous ? Quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

C’est une question très intéressante ! En effet, il n’y a pas de petit rôle ni de petite journée. Même si une phrase seulement doit être prononcée en tournage, la préparation et la projection restent intensives. Je m’efforce également de prévoir au personnage un petit passif.

Notamment pour une prestation de bijoutier face à Anne Parillaud, où seulement quelques phrases constituaient mon intervention. Le travail que j’ai pu faire en amont sur la gestuelle a été particulièrement remarqué. Alors que, à l’inverse, les dix journées de tournage d’un professeur aux côtés notamment de Miou-Miou sont restées plus discrètes.

Quel que soit le contexte, je donne systématiquement le meilleur de moi-même.

5/ Vous étiez, avant l’été, en écriture de nouvelles comédies avec Maria Ducceschi. Ces projets avancent-ils selon vos souhaits ?

Nous avons travaillé, il y a peu, une première lecture du texte « Les plongeurs de l’extrême », écrit par Maria Ducceschi. Une mise en chantier va prochainement être faite, au travers de modifications ou bien encore d’ajouts.

La première représentation aura lieu le 21 novembre prochain, à Courrières, dans le Pas-de-Calais. Avant d’essayer de produire ce spectacle dans d’autres théâtres, au niveau national. Nous serons aussi sans doute présents au Festival d’Avignon 2016.

En parallèle d’une autre pièce de théâtre de Maria, « Le miracle », avec Taira Borée et Marie-Borowski, dont je parlerai peut-être plus tard.

6/ De façon plus générale, quels sont vos envies et vos projets artistiques actuels ?

J’ai envie d’images. Art que j’ai découvert bien après le théâtre, au début des années 2000 et dans lequel il faut être le plus naturel possible. Contrairement à la scène, où il est nécessaire de parler très distinctement, à haute et intelligible voix.

D’ailleurs, je vais prochainement tourner une séquence avec Kad Merad pour « Baron noir », une nouvelle série pour Canal +.

7/ Pour conclure, que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les encourager à suivre votre parcours et votre riche actualité ?

Soyez attentifs à tout ! Aux affiches de théâtre, mais aussi aux voix françaises et aux comédiens des films, téléfilms ou bien encore séries. Ne zappez pas pendant les publicités.

Soyeux curieux de la vie et de tous les artistes en général. Mon rêve, jusqu’à mon dernier souffle, est d’œuvrer dans le milieu artistique. J’ai envie de continuer à vous faire rêver et à rêver avec vous.

Appréciez aussi les livres ainsi que les autres œuvres artistiques ! Et, surtout, parlez-vous et parlez-nous, c’est important de nos jours !

Ce fut un plaisir, Saverio, d’échanger avec vous !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Elsa Morizot, comédienne, évoque pour nous son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Elsa Morizot, comédienne, évoque pour nous son actualité et ses projets artistiques !

Bonjour Elsa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Vous avez, au mois de juillet denier, fait partie de la distribution de la pièce « Cyrano de Bergerac » au Vingtième théâtre. Quels souvenirs en gardez-vous ?

J’en garde un très bon souvenir ! L’équipe du Vingtième théâtre nous a très bien accueillis. Nous avions en plus la chance d’être le seul spectacle alors en représentation, augmentant d’autant la disponibilité de l’équipe technique pour notre troupe. Nous nous sommes réellement installés, un mois durant, dans ce bel endroit.

L’expérience artistique fut superbe, le rôle de Roxane est très agréable à travailler ainsi qu’à jouer. L’œuvre est très belle, ce fut un réel plaisir de l’interpréter.

En commençant l’aventure « Cyrano de Bergerac » en début d’année, je ne vous cache pas avoir eu de l’appréhension, ayant peur de ne pas être à la hauteur de ce magnifique texte. Mais très vite la fierté d’interpréter un tel rôle s’est ajoutée puis, deux mois après le début des répétitions, l’impatience des premières représentations s’est alors ressentie.

2/ La distribution est alternante. Aussi, en fonction des comédiens présents sur scène, des adaptations artistiques ont-elles été nécessaires ?

Même si nous avions tous répété de la même manière, des différences sont naturellement apparues. Je suis certes restée, avec Amélie - la comédienne en alternance sur mon rôle, dans les mêmes marques de mise en scène. Mais nous avons été très différentes pour les autres aspects artistiques.

Ce fut en fait le cas pour les trois rôles en alternance. Typiquement, j’ai eu l’opportunité d’avoir face à moi deux interprètes différents du personnage de Christian et j’ai pu constater que chacun des comédiens a réagi différemment, corporellement notamment. Pour autant, cela n’a pas bouleversé le jeu des autres participants. L’adaptation a été facile, les marques restant identiques.

L’alternance permet d’éviter une certaine routine, nous étions obligés d’avoir une vigilance encore plus importante, ce qui est très enrichissant !

3/ Aimeriez-vous reprendre une nouvelle fois cette pièce, à Paris ou en tournée provinciale?

C’est un désir commun à la troupe. Bien que certains aient, en parallèle, d’autres projets qui les empêcheraient peut-être de poursuivre l’aventure.

Nous avons effectué une vingtaine de représentations et nous aimerions aller encore plus loin. Rejouer sur Paris serait vraiment formidable. Quant à la tournée, des démarchages ont été entamés dans ce sens. Pour autant, le nombre important de comédiens, huit en l’occurrence, ainsi que l’ampleur des décors et des costumes rendent l’organisation et le financement de dates provinciales plus compliqués.

4/ De façon plus générale, vous possédez déjà plusieurs expériences théâtrales. Notamment dans « Il y a foutrement longtemps » ou bien encore, plus récemment, « La putain respectueuse ». Qu’aimez-vous dans cet art si attachant ?

Chaque soir est différent. Les réactions changeantes, d’une représentation à la suivante, du public et des autres comédiens sont magiques.

Ajoutons l’intérêt pour la longue préparation en amont, que ce soient les répétitions mais aussi les mises en place, les tests sons et lumières ainsi que les essayages des costumes. Sans oublier bien sûr l’atmosphère si particulière du théâtre.

Comment vous est venue l’envie de devenir comédienne ?

Mon papa a été comédien et ma famille travaille dans différents domaines artistiques. Du coup, j’ai été baignée très tôt dans ce milieu. L’envie m’est donc venue très jeune.

Le choix de l’option théâtre au lycée n’a fait que renforcer ce souhait. Avant d’intégrer une école de théâtre à l’issue de mon baccalauréat.

5/ Un spectacle en particulier vous a-t-il plus marqué que les autres ? Le cas échéant, pour quelles raisons ?

J’ai eu la chance, à l’âge de 19 ans, de travailler, pour mon premier spectacle professionnel, aux côtés notamment de Robert Hossein. Pour « Ben-Hur » au Stade de France. J’en garde un souvenir mémorable, accompagnée par trois cents autres comédiens et près de deux cents membres de l’équipe technique, dans ce lieu grandiose.

Mes représentations de « Antigone » d’Anouilh furent de très bons moments également, de part la beauté de la pièce et de son texte. Mais aussi parce que le personnage est très fort à interpréter. Grâce notamment à ma collaboration avec le metteur en scène Frédéric Desbordes, ce rôle m’a particulièrement marqué.

Tout comme celui de Lizzie dans « La putain respectueuse » ou bien encore Roxane dans « Cyrano de Bergerac ». Ils sont superbes à travailler et merveilleux à interpréter

6/ Revenons quelques instants à ces derniers moments avant de monter sur scène, alors que le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. Quel sentiment prédomine alors ? La joie et le plaisir d’aller retrouver le public ou, au contraire, l’inquiétude et l’angoisse d’avant spectacle ?

Il y a, je crois, un mélange des deux. L’excitation est à lier à la joie de retrouver la scène, pour passer encore une à deux heures très agréables, complétées des réactions changeantes du public et des comédiens, comme je vous l’expliquais précédemment, comparativement à la veille.

L’appréhension vient de l’incertitude face au jugement et justement aux réactions des spectateurs. Je suis sur scène depuis près de dix ans maintenant et ce sentiment reste inchangé. La peur au ventre est toujours présente.

J’apprécie arriver tôt en amont de la représentation. C’est alors l’occasion, pour la troupe, de se retrouver avant de se coiffer et se maquiller. Créant alors un moment de détente bien agréable avant de monter sur scène. Ce n’est par contre pas systématiquement faisable selon le nombre de spectacles à l’affiche.

7/ Quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ? Aimeriez-vous vous tourner vers d’autres arts, tels la télévision ou le cinéma ?

Il est vrai que j’ai eu l’opportunité de participer à de nombreuses aventures théâtrales. Notamment au travers de la troupe créée avec quelques camarades de promotion. Les contacts y sont donc plus faciles.

Je vais d’ailleurs jouer « Les bonnes » de Jean Genet, en mars 2016 au théâtre Les 50, à Saint-Jean de Gonville. Une autre date est programmée, en juin l’année prochaine, à Fort-L’Ecluse, en extérieur, dans ce magnifique lieu.

Pour autant, j’aimerais faire de la télévision et du cinéma. N’ayant pas d’agent, il m’est cependant plus compliqué d’avoir accès aux castings associés. Toutefois, l’envie d’y effectuer quelques expériences est particulièrement grandissante depuis le début de l’année. Découvrir l’envers du décor et le fonctionnement d’un plateau de tournage m’attire de plus en plus.

8/ Pour finir, que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les encourager à suivre votre parcours ?

Je vous incite à continuer à aller au théâtre et au cinéma ! Je vous invite aussi à suivre ma compagnie, « Les dix sous de l’heure », avec laquelle plusieurs dates de tournée sont actuellement en discussion. Nous aimerions aussi beaucoup faire un spectacle pour enfants l’année prochaine.

Merci aussi pour votre soutien et votre fidélité !

Merci beaucoup Elsa de nous avoir accordé quelques instants !

Publié dans Théâtre

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François Nambot, comédien, nous dévoile son actualité ainsi que ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

François Nambot, comédien, nous dévoile son actualité ainsi que ses projets artistiques !

Bonjour François,

Quel plaisir d’effectuer cet entretien en votre compagnie.

1/ Les téléspectateurs de TMC peuvent vous retrouver, depuis fin août, dans la série à succès « Les Mystères de l’Amour ». Où vous y interprétez un lieutenant de police. Qui est-il exactement ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Mon personnage apparait en fait en remplacement d’un collègue. Il connait d’ailleurs très bien Marie, avec laquelle l’on peut penser qu’il a eu une aventure sentimentale par le passé.

Leurs retrouvailles créent une complicité et une proximité immédiates, ce qui est plaisant. En effet, le jeu, en tant que comédien, ne s’est pas arrêté à un échange entre deux simples collègues.

Je me suis d’ailleurs très vite entendu avec Magalie Semetys, qui interprète Marie dans la série, nous permettant de crédibiliser plus facilement le lien proche entre nos personnages respectifs.

2/ Si vous en aviez la liberté, comment aimeriez-vous voir évoluer votre personnage ? Souhaiteriez-vous qu’il puisse s’épanouir ailleurs qu’au commissariat ?

J’apprécierais en effet jouer quelques séquences dans d’autres lieux. Pour, pourquoi pas, mieux comprendre la proximité existante avec Marie. D’autant plus que cette dernière a malheureusement perdu son ex-mari.

Un rapprochement entre nos deux personnages serait donc une voie possible, je pourrai être une sorte de soutien affectif.

J’ai en tout cas très envie de poursuivre l’aventure sur cette série !

3/ Le rythme de tournage est généralement très soutenu sur la série. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail ? Comment vous organisez-vous en amont des plateaux ?

La liberté est trouvée en travaillant énormément en amont. Aussi, arriver sur le plateau en connaissant son texte au rasoir est évident. Permettant d’être souple et de jongler avec les demandes du réalisateur.

En plus de l’apprentissage du texte, j’aime, à la maison, en amont des tournages, essayer quelques interprétations et idées sans pour autant m’enfermer dans une situation ou un ton. Pour m’en servir le moment venu, sur demande éventuelle de l’équipe technique.

4/ De façon plus générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ?

J’ai tourné, au mois d’août, un premier rôle dans un film d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Cette expérience magnifique a été ma première occasion d’un rôle aussi important au cinéma. Le film devrait sortir en salles en février 2016.

Une histoire d’amour y nait mais elle est entachée par le Sida. Je suis très fier de la qualité du travail effectué, malgré une économie et un timing très tendus.

En parallèle, je continue à développer des projets avec ma compagnie de théâtre, ce qui me rend très heureux. Nous jouerons à partir du mois de mars 2016, au Théâtre du Lucernaire à Paris, Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux. C'est une mise en scène très rock et colorée que nous proposons de la pièce, et c'est une très bonne manière de découvrir, pour ceux qui ne la connaisse pas encore, cette magnifique comédie de Marivaux.

Je souhaite également continuer à multiplier les rencontres, en télévision, au cinéma et au théâtre. Cela est très excitant et passionnant.

5/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique. Au travers notamment du théâtre, des courts-métrages, de la publicité et de la télévision. D’ailleurs, quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

Le théâtre, art dans lequel j’ai suivi une formation au conservatoire, est une très bonne école car il apporte une rigueur dans la façon de travailler et de respecter les textes ainsi que les auteurs. Il est suffisamment exigeant pour structurer correctement un comédien.

Aussi, cette expérience nous renforce en arrivant au cinéma ou en télévision, deux domaines où notre travail est davantage morcelé et effectué dans un ordre différent. Le théâtre nous aide alors à ne pas se laisser piéger ni à se perdre.

Le cinéma, pour sa part, permet de jouer des sentiments et des sensations plus intimes. De façon générale, les différents arts évoqués sont complémentaires et parallèles, car le fond reste le même.

6/ Revenons quelques instants à ces derniers moments, au théâtre, avant de monter sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que l’on entend le bruit des spectateurs. Quel est alors le sentiment qui prédomine en vous : l’excitation de retrouver le public ? ou l’angoisse, bien compréhensible, de monter sur scène ?

Je ressens un mélange de ces différents sentiments. La peur est très excitante, chaque soir étant différent. Un grand vide se fait dans les dernières secondes avant le début de la représentation, ce qui est très plaisant !

L’on oublie alors tout, même son texte, mais une fois sur scène, les éléments se remettent instantanément en place dans notre esprit.

7/ Pour finir, qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs du blog pour les inciter à suivre votre parcours et votre actualité ?

Je suis quelqu’un de très curieux, beaucoup de choses m’intéressent. Me permettant ainsi de participer à des projets bien différents.

Je peux donc vous proposer un panel large. Avec sincérité, honnêteté et passion.

Merci François pour votre gentillesse et votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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La comédienne Fabienne Tendille évoque pour nous son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

La comédienne Fabienne Tendille évoque pour nous son actualité et ses projets !

Bonjour Fabienne,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes actuellement à l’affiche, à la Grande Comédie, de la pièce « Familles (re)composées » aux côtés notamment de son auteur, Alil Vardar. Quelle en est le contenu? Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

L’histoire met en avant Marie et Jean-Claude, un couple divorcé depuis trois ans, avec un enfant en commun. Chacun a, depuis, refait sa vie. Mais ils continuent bien sur de se fréquenter pour régler les questions du quotidien concernant leur enfant

Sans tout dévoiler, j’interprète Michelle, la nouvelle compagne de Marie. Mon personnage a envie de révéler cette relation pour pouvoir vivre son amour au grand jour. Marie, quant à elle, souhaite garder secret cet idylle, par peur de la réaction de son ex-mari et craignant que celui-ci ne lui enlève la donation de l’appartement qu’il est censée lui faire. La pièce se déroule donc sur ce fil tendu.

Concernant l’interprétation de mon personnage, j’ai souhaité éviter de tomber dans le cliché d’une lesbienne enragée contre les hommes. Pour aborder le rôle, il a fallu ne pas tomber dans la caricature et simplement jouer une femme amoureuse d’une autre femme.

2/ La distribution est alternante. A ce titre, cela implique-t-il des adaptations artistiques particulières, en fonction des comédiens sur scène avec vous ?

Nous essayons de garder des équipes fixes. Pour autant, des chassés-croisés peuvent avoir lieu selon les emplois du temps et les projets de chacun. Aussi, des adaptations sont nécessaires.

Pour autant, Alil Vardar met un point d’honneur à ce que les interprétations soient faites proprement par chacun, même si nous sommes parfois sur un autre style de jeu et que nous jouons différemment. Des points de repères fixes existent dans la pièce et nous aident à cela.

Nous permettant de ne pas être déstabilisés et donc de continuer à nous amuser en permanence !

3/ Cette pièce, tout en rebondissements et quiproquos, fonctionne très bien. Quelles en sont, selon vous, les principales clés artistiques ?

Elle est avant tout très bien écrite, à laquelle l’on peut ajouter un réel travail de jeu propre à la comédie. C’est une technique précise à laquelle nous nous soumettons et qui fait ses preuves. Nous nous amusons aussi beaucoup sur le plateau et une grande complicité se ressent entre nous. Le public ressent cet amusement et s’amuse aussi

Ajoutons que le sujet est très actuel et très moderne, malgré une popularité dans l’écriture. L’évolution des mentalités y est transcrite, au sens où nous n’avons plus forcément qu’un seul amour dans nos vies respectives. Et on tombe sous le charme avant tout d’une personne avant de tomber amoureux d’un sexe. Faire partie de cette aventure et défendre cette thématique me tient particulièrement à cœur.

4/ En parallèle, vous allez reprendre, au théâtre « Les blancs manteaux », la pièce «Superstichieuses». Pouvez-vous nous en présenter la thématique ? Quelle est l’histoire racontée par la pièce ?

Les relations hommes-femmes y sont là aussi présentées, mais dans un registre bien différent. Présentant l’archétype masculin qui aime les femmes et qui a l’habitude d’en inviter régulièrement chez lui.

En train justement de préparer l’une de ces soirées dont il a le secret, le personnage principal voit alors débarquer la caissière du Monoprix situé en bas de chez lui. Car elle est persuadée qu’il est l’amour de sa vie. Le rdv attendu arrivant peu de temps après, les deux femmes se confrontent mais finalement se liguent contre lui.

De nombreuses surprises sont aussi à découvrir sur la relation entre les personnages féminins, qui sont très intéressantes.

Les représentations ont lieu à 21h les jeudis, vendredis et samedis. J’aurai la chance de participer à cette belle aventure à partir de début octobre jusqu’à fin décembre au moins. Avec, à mes côtés, Antoine Bernard et Sheraze Said.

5/ A l’affiche depuis plusieurs semaines, vous reprenez un rôle déjà bien ancré. A ce titre, quelle attitude avez-vous adopté ? Avez-vous dupliqué ce qui existait jusqu’à lors ou amenez-vous quelques petites touches personnelles ?

J’y interprète une « bourge » très truculente. Elle a confiance en elle, est quelque peu folle et toujours « borderline ». On peut même se demander si elle ne va pas tomber dans l’hystérie.

La comédienne Julie Schotsmans, première interprête du rôle, a fait un travail excellent, trouvant cette sorte de folie tout en restant très droite, avec parfois le ton parfois sec et percutant que le personnage demande. Maroussia Henrich, qui a interpretée le rôle cet été à garder ces éléments dans son jeu. Quand on reprend un rôle, on veut rester fidèle à la manière dont il a été crée tout en y apportant sa propre couleur, et c’est toujours une approche riche et intéressante.

6/ Revenons sur ces derniers instants avant de monter sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que l’on entend le bruit de la salle. Quel est alors le sentiment principal en vous : l’excitation de retrouver le public ? Ou le stress, bien compréhensible, d’avant représentation ?

Je ressens un mélange simultané des deux ! L’excitation est liée au plaisir que j’ai d’exercer un métier qui me plait.

Je suis aussi une personne très stressée, aussi j’essaie de me faire confiance en me rappelant que les répétitions et le travail en amont vont m’aider à effectuer une belle représentation. Mon petit rituel : me frotter contre une feuille de bananier et me parfumer d’huiles essentielles (rires)

7/ Dans un autre registre, vous écrivez actuellement un one-woman show, qui mélange stand up et sketch de situations. Pouvez-vous déjà nous en dire plus ?

Ce beau projet, très personnel, n’est pas encore finalisé. J’espère pouvoir l’aboutir en janvier de l’année prochaine. Il me reste encore une quinzaine de minutes à parfaire. Notamment en ce qui concerne les transitions.

Ce spectacle me tient réellement à cœur car il me représente et caractérise vraiment toute ma folie intérieure. Je suis d’ailleurs fan de l’humour absurde.

Etant également musicienne, j’ai également pu intégrer de multiples chansons composées au ukulélé. Bref, j’y présente une galerie de personnages et de thèmes dont j’ai envie de parler, avec de la folie et de l’absurde.

Les deux show cases effectués cette année, en mars et en juin, se sont extrêmement bien passés. J’y ai pris un plaisir énorme, me confortant dans ma volonté d’aboutir ce projet.

8/ Quelles sont vos sources d’inspiration pour l’écriture ? De façon plus générale, quand aimeriez-vous pouvoir le présenter sur scène ?

Ces idées me viennent de thèmes que j’aime. J’adore parler des femmes car je suis fière d’en être une. Il me plait aussi d’évoquer des sujets aussi variés que l’amour, le corps féminin, ma maman, la musique, l’astronomie ou bien encore le métier de comédienne.

D’ailleurs, mon personnage de comédienne existe déjà au travers de trois ou quatre sketchs. Elle est persuadée, à tort, d’être immensément connue. Sa conviction d’être la reine du monde la rend complètement lunatique, se mettant elle même dans des situations improbables. Mais elle est en même temps très attachante car très simple, ne voulant pas écraser les autres.

Je ne travaille pas seule, Antoine Bernard que j’ai cité plus haut co écrit le spectacle avec moi. Nous aimons beaucoup travailler ensemble et nos créativités se complètent. Au delà de l’effet ping pong nourricier que cela apporte, il arrive a cerner parfaitement ce que j’essaye de dire de manière percutante et toujours originale

Aussi, les différents thèmes du spectacle me ressemblent, sans forcément m’obliger à parler précisément de ma vie. Je parle en fait de moi-même au travers d’un large panel de sujets et de personnages.

9/ Pour finir, qu’avez-vous envie de dire aux lecteurs de cette interview pour les inciter, si ce n’est pas déjà fait, à venir vous voir sur scène, dans l’un des projets mis en avant ?

N’hésitez pas à venir voir les pièces évoquées. Elles sont modernes et actuelles. Les deux parlent d’homosexualité, de manière légère et sans vulgarité. Vous passerez un bon moment !

Ce fut un plaisir, Fabienne, d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

Publié dans Théâtre

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Christine Lemler, comédienne, nous présente son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Christine Lemler, comédienne, nous présente son actualité et ses projets !

Bonjour Christine,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes actuellement à l’affiche, à la Comédie Caumartin, de la pièce « Ma belle-mère, mon ex et moi ». Pour commencer, pourriez-vous nous raconter l’histoire de la pièce ? Quel en est le contenu ?

Nous avons débuté les représentations parisiennes le 24 septembre l’année dernière et nous espérons y être à l’affiche un long moment encore.

L’histoire se déroule dans l’appartement de Julien, interprété par Olivier Benard ou Franck Leboeuf. Il est un présentateur de télévision à qui tout réussit, gagnant beaucoup d’argent et collectionnant les conquêtes féminines. Il est même accompagné d’un homme à tout faire, en charge notamment de son emploi du temps.

Tout va pour le mieux, jusqu’au jour où revient son ex belle-mère. En forte difficulté financière, elle va essayer, par tous les moyens, de soutirer de l’argent à son ex-gendre. Semant alors la pagaille. Pour y parvenir, elle va se servir de tout et de tout le monde, même de sa fille que j’interprète avec plaisir.

Zoé, mon personnage, avait quitté Julien pour un autre, mais s’est rendu compte ensuite être toujours amoureuse de son ex-mari. Elle va donc tenter de le récupérer.

2/ Vous y interprétez le personnage de Zoé, bien décidée à reconquérir son ancien mari. Qui est-elle exactement ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Elle a une admiration sans borne pour sa maman. De plus, Zoé subit tout le monde et se fait aussi manipuler.

Je dirais que c’est une gentille fille.

3/ La pièce connait un franc succès depuis plusieurs mois maintenant. Quelles en sont, selon vous, les principales clés artistiques ?

C’est une comédie de boulevard, sans prise de tête. Je crois que les gens ont besoin de rire, dans une période sociétale compliquée. Notre pièce est une bouffée d’air frais.

Notre quatuor fonctionne à merveille et les spectateurs le ressentent. Ils sont d’ailleurs très nombreux à nous le faire remarquer à l’issue des représentations.

Nous sommes très heureux, le public se lâche et rit. Certains spectateurs reviennent même pour revoir la pièce.

Avant de débuter sur Paris, nous avions effectué une première tournée, en 2012. Les salles étaient complètes sur l’ensemble des villes et le gens prenaient plaisir à venir nous voir. Incitant les directeurs de théâtre à nous solliciter. Ce qui nous avait alors permis de lancer une seconde tournée l’année suivante.

Avec notamment un mois de représentations au Trianon de Bordeaux, un public pas toujours évident à conquérir. Ce fut un réel succès et nous avons même eu la chance d’avoir M. Alain Juppé comme spectateur.

Nous nous sommes accrochés, tout n’a pas systématiquement été simple et cette belle aventure se poursuit encore aujourd’hui.

4/ La distribution est alternante sur la pièce. Cela implique-t-il des adaptations particulières selon les partenaires avec lesquels vous jouez ?

Pas du tout. C’est une comédie de boulevard, nous permettant donc d’apporter des évolutions et d’aller plus loin que la démarche initiale. Les personnages s’adaptent à la personnalité de chacun et à la façon de jouer du comédien.

Les spectateurs qui ont déjà vu notre œuvre à plusieurs reprises nous disent avoir l’impression systématique d’assister à une autre pièce.

Nous rigolons toujours autant et prenons un plaisir énorme. Quelques surprises viennent aussi agrémenter l’ensemble.

5/ Revenons quelques instants à ces derniers moments avant de monter sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez le bruit de la salle. Quel est alors le sentiment qui prédomine en vous : l’excitation de retrouver le public ? ou l’angoisse, bien compréhensible, d’une nouvelle représentation ?

Ecouter le bruit de la salle avant la représentation procure un sentiment génial. D’ailleurs, entendre les spectateurs échanger entre eux avant l’ouverture du rideau est souvent le signe d’une bonne salle et d’un bon public. Les gens vont sans doute se lâcher et rire facilement.

A l’inverse, lorsque l’ambiance est très calme, l’on s’attend à un public plus difficile à emmener avec nous.

Nous, comédiens, venons au théâtre le sourire aux lèvres, heureux de faire ce beau métier et impatients de retrouver les spectateurs. Nous avons la chance de faire un métier formidable et de l’exercer avec bonheur et passion.

Bien entendu, une petite appréhension personnelle existe toujours avant de monter sur scène. Car le public est différent chaque soir et que nous sommes nous-mêmes dans un état et une condition autres chaque jour.

Nous avons effectué plus de 300 représentations et, très honnêtement, je ne pensais pas initialement avoir encore ce petit stress après autant d’expérience sur la pièce.

A l’inverse, cela permet une remise en question permanente. Il s’agit là, je crois, d’une autre clé du succès de cette pièce : nous ne fonctionnons jamais sur des acquis. Nous essayons en permanence de nous améliorer.

6/ De façon plus générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ?

Nous espérons jouer jusqu’en décembre à Paris, avec les retours de Franck Leboeuf et de Sylvie Huguel fin septembre. Une nouvelle tournée est ensuite prévue avec le même quatuor, à partir de janvier 2016, pendant cinq mois.

Pour autant, les représentations parisiennes ne s’arrêteront pas, Olivier Benard et Sonia Dubois notamment reprenant alors leur rôle respectif.

En parallèle, j’ai très envie de participer à de beaux projets en télévision, avant, pourquoi pas, de repartir dans une nouvelle belle aventure théâtrale. C’est un art vraiment génial !

7/ Pour terminer, qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs du blog pour les inciter à venir vous voir sur scène à la Comédie Caumartin ?

Vous passerez un bon moment ! Les rires s’enchaînent pendant une heure trente.

Si vous avez envie de vous détendre, venez nous voir sur scène, à la Comédie Caumartin !

Ce fut un plaisir, Christine, d’effectuer cette interview en votre compagnie.

Publié dans Théâtre

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Séverine Ferrer, comédienne, nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Micky Clément
Crédit photo : Micky Clément

Bonjour Séverine,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Vous serez à l’affiche, en septembre prochain, au théâtre Dejazet, de la pièce « Je ne veux pas mourir idiot », de Wolinski. Pour commencer, pourriez-vous nous en raconter le contenu ? Quelle est l’histoire mise en avant par l’œuvre ?

Il s’agit avant tout d’une très belle aventure humaine. C’est une histoire d’amitié, permettant de recréer ce beau projet. La pièce avait en effet déjà été jouée en septembre 1968, suite aux évènements du moi de mai de la même année.

L’œuvre est une adaptation, au théâtre, des dessins de Georges Wolinski. La première version avait été créée par une bande d’amis, notamment Claude Confortès à la mise en scène, Georges Beller dans le rôle du jeune ouvrier et Philippe Ogouz.

Suite au décès de Georges Wolinski en début d’année, dans l’attentat contre Charlie Hebdo, tous se sont dits, en se retrouvant place de la République le 11 janvier, qu’il serait génial de remonter cette pièce en hommage à leur ami.

Cette belle aventure est remplie d’amitié et d’humanité, ce qui me ravit.

La pièce évoque les évènements de mai 68, la révolution faite dans un premier temps par les étudiants, rejoints ensuite par les ouvriers. Cette période importante de l’histoire de notre pays continue malheureusement à résonner très fort car la pièce est encore d’actualité.

La jeunesse d’aujourd’hui doit beaucoup à celle de mai 68 et je trouve chouette qu’ils puissent voir cette pièce pour comprendre et vivre l’espace d’un instant ce que leurs ainés avaient connus à l’époque. Pour, pourquoi pas, pouvoir retrouver leur espoir et leur fougue.

2/ Vous y interpréterez plusieurs personnages, dont une étudiante ou bien encore Miss Univers. Qui est cette étudiante ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

La jeune étudiante est celle présente en 68 sur les barricades, avec l’envie de voir le monde changer. Elle est revendicative, avec des valeurs et des notions à défendre. Elle a la force, l’énergie et l’envie de faire bouger les choses.

C’est un rôle qui ne m’est pas étranger car je pense être comme cela dans la vie en plus la thématique de l’œuvre correspond à une période qui m’a toujours fasciné.

3/ Cette pièce est, nous en avons parlé, l’adaptation des dessins de Wolinski. Cela implique-t-il une adaptation particulière, en termes de jeu, de mise en scène ou de lexique notamment, comparativement à une œuvre plus traditionnelle, écrite directement pour le théâtre ?

La pièce est le prolongement de celle interprétée il y a plusieurs dizaines d’années, avec quelques petites modernisations. Notamment en termes de rythme.

Le piège aurait été de vouloir en faire une pièce nouvelle, plus actuelle et plus innovante. Sa force est justement de la garder telle qu’elle était déjà à l’époque, pour rentrer à nouveau dans l’univers de 1968.

4/ Quelles sont, selon vous, les principales clés artistiques visant à plaire au public ?

La pièce n’est pas conventionnelle. C’est une comédie satyrique, à la fois drôle et dénonciatrice. L’œuvre se compose de multiples scénettes, toutes inspirées des dessins de Wolinski. Basculant d’un instant à l’autre, passant d’un colloque à une barricade.

Ce spectacle, complètement atypique, est un joyeux tourbillon. Toutes les scènes sont très fortes et tous les goûts peuvent s’y retrouver. La pièce peut attirer un large public car elle résonne pour tout le monde, le message étant universel.

Le contenu pourrait certes refroidir certains spectateurs potentiels, mais je les incite à venir quand même voir une représentation car ils vont être vraiment surpris. Comme j’ai pu l’être à la première lecture de la pièce. J’avais alors pris une véritable claque : quarante sept années se sont écoulées et j’ai presque envie de dire que nous avons fait un pas en arrière.

5/ Nous sommes à quelques jours des premières représentations. Quel sentiment prédomine en vous actuellement ? L’excitation de présenter aux spectateurs le fruit de votre travail ? Ou l’inquiétude, bien compréhensible, avant le démarrage d’un nouveau projet ?

Le sentiment est d’autant plus fort que la pièce est rejouée en hommage à Wolinski. Nous avons tous l’envie que ce dernier soit toujours aussi fier de son spectacle.

La troupe a aussi le souhait de refaire vivre dignement cette période forte de l’histoire aux spectateurs qui l’ont connue et vécue. S’ajoute aussi le poids de faire découvrir cette époque à la jeunesse d’aujourd’hui. Ce qui me tient très à cœur. Pour leur redonner l’espoir ainsi que l’envie de déplacer des montagnes.

Nous avons vraiment hâte de commencer les représentations car nous nous amusons réellement. Nous prenons déjà beaucoup de plaisir pendant les répétitions. Les émotions ressenties sur scène sont tellement fortes que nous espérons vivement qu’elles puissent aussi atteindre les spectateurs. Le partage sera fort et le public sera aussi acteur que nous du spectacle.

6/ Vous étiez cet été, dans ce même théâtre, aux cotés notamment de Georges Beller dans la pièce « Enfer et contre tout ». Quels souvenirs gardez-vous de cette belle aventure ?

Cette aventure a été vraiment géniale !J’ai tout de suite été séduite par cette pièce déjantée et le rôle génial qui m’était proposé. C’était aussi l’occasion de partager la scène avec Georges Beller. Un homme vrai, réel, sympathique, généreux et sincère. Il m’a beaucoup appris, notamment dans son travail de mise en scène et je lui en suis très reconnaissante. Travailler à ses côtés fut un bonheur, tant en tournée qu’à Paris.

Cette rencontre fut magnifique et comptera à coup sûr dans mon parcours de vie. Je suis sincèrement ravie de prolonger notre collaboration au travers des représentations de « Je ne veux pas mourir idiot ».

Jouer au Dejazet, le théâtre des enfants du paradis, est aussi un vrai bonheur, augmentant d’autant mon plaisir.

7/ De façon plus générale, quels sont vos envies et vos projets artistiques pour la suite ?

Une prochaine pièce est déjà prévue et un rôle que j’adore. « Ay, Carmela ! », de José Sanchis Sinisterra, est une magnifique pièce sur l’époque des franquistes.

J’aurai la chance de jouer cette œuvre superbe avec Jacques Dau. C’est une prochaine étape à laquelle je me prépare déjà car c’est un rôle très fort qui, lui aussi, demande beaucoup d’énergie.

Je suis consciente de la chance qu’est la mienne de me voir proposer d’aussi beaux projets. Je savoure la vie et la croque à pleines dents. Merci à elle de m’offrir tout cela !

Un grand merci Séverine pour cet agréable échange !

Publié dans Théâtre

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