Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

theatre

Léa Malassenet évoque avec nous ses deux actualités théâtrales !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Léa,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien.

1/ Vous serez à l'affiche, fin mai et début juin, au théâtre Clavel de la pièce «Fragments». Avec la compagnie des hommes papillons. Quelle histoire y est racontée? Quelles thématiques y sont abordées ?

Nous fêtons les 20 ans d’écriture de Christophe Botti, c'est loccasion de réunir plusieurs extraits de ses pièces, 20 plus exactement. Il ny a pas UNE histoire qui est racontée mais une multitude de situations et de personnages qui ne se sont jamais rencontrés en dehors des œuvres de Christophe mais qui se retrouvent ici regroupés sous des thématiques assez fortes, comme la famille, lamour, les démons...

Ces esquisses sont là pour inciter les professionnels à ensuite monter l’œuvre complète.

2/ Comment présenteriez-vous vos personnages? Quelles sont leurs principales caractéristiques?

Une est adolescente, dans un extrait assez sombre de « Au club des enfants perdus ». (Cest la toute première pièce écrite de Christophe). 3 ados se retrouvent dans leur cachette secrète et décident de ne jamais devenir adulte mais Lorive (moi) va venir bousculer leurs règles et semer la zizanie au sein du groupe.

Dans « A consommer avant minuit », je joue une jeune fille, d'une vingtaine d'années, qui veut clairement faire l'amour avant minuit. Elle s'est donnée cet objectif-là après 3 ans dabstinence (..involontaire !) Elle décide donc dorganiser une soirée chez elle entre jeunes, le petit problème cest quelle vit avec son petit frère.... qui pourrait peut-être consommer avant elle.. C'est une chouette comédie.

Beaucoup de sujets sont abordés dans ce spectacle, il y en a forcément un qui va vous interpeller et vous donner l'envie de voir l’œuvre entière.

3/ Vous serez une quinzaine de comédiens sur scène. Cela nécessite-il une préparation et une méthodologie particulières ?

Nous nous retrouvons un week-end sur deux pour les répétitions. Quand les emplois du temps de chacun le permettent on se voit en petit groupe en semaine, surtout pour la dernière ligne droite J Il faut savoir que nous ne jouons jamais tous ensemble sur scène, sauf pendant les transitions qui mettent en évidence tout le groupe.

On est une bonne équipe, on se soutient, on saime bien (je crois), on est des bosseurs, toujours dans la bonne humeur, tout ça cest la base de notre fonctionnement pour avancer dans ce projet.

4/ En parallèle, le jeudi 18 mai prochain aura lieu une représentation unique de «Coeur sauvage», une pièce à 3 comédiens qui raconte la vie d'un jeune homme de 16 ans qui découvre qu'il est gay. Que dire sur ce chouette projet ?

C'est une aventure passionnante. Frédéric Maugey, le metteur en scène, a choisi Ugo Savary pour le rôle de Mathan, Thomas Violleau pour le rôle de François, et moi je jouerai Virginie. Cette représentation sera privée, avec des gens de notre entourage et des professionnels. Nous allons également faire une captation de cette lecture maquette afin de présenter notre projet dans plusieurs lieux pour inciter les directeurs de théâtre à la proposer dans leur salle.

Jai toujours été habituée à être sur scène en troupe ; pour « un cœur sauvage » nous partageons la scène à 3, une nouvelle expérience qui me plait beaucoup.

5/ Quelle suite espérez-vous lui donner ?

Nous aimerions partir en province pour jouer la pièce dans des théâtres locaux. Nous envisageons déjà Bordeaux, la Vendée... L'idée étant de sortir la pièce de Paris pour ouvrir les esprits en dehors de la capitale. Lidée de la jouer pour des écoles et ensuite proposer un débat autour du sujet de lhomosexualité est aussi une dynamique de notre projet.

Bien sûr, nous aimerions ensuite la proposer plus longuement sur Paris, nous sommes actuellement en pleine recherche d'un théâtre.

6/ Plus généralement, quels sont vos autres projets et envies artistiques actuels ?

Toujours le théâtre ! J'aime cette énergie, ce travail de fond et, une fois sur scène, c'est le pied, je me sens vraiment bien..

Evidemment le cinéma me tente beaucoup. Sans oublier le doublage, que je dois découvrir.

7/ En conclusion, que dire aux lecteurs pour les inciter à venir vous voir sur scène ?

Pour « Fragments », nous jouons du jeudi 25 mai au dimanche 4 juin, 8 dates, pas dexcuses pour ne pas venir. C'est une très belle pièce, dont certains sujets vous parleront forcément. Ce sont les vingt ans d'écriture de Christophe Botti, qui peut louper ça ?!

Pour « Un cœur sauvage », rendez-vous à la rentrée !

Merci Léa pour votre gentillesse et votre disponibilité   !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Sylvain Gary nous présente son spectacle actuellement à l'affiche !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Sylvain,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour le blog

 

1/ Vous êtes à l'affiche, chaque lundi soir, au théâtre du Marais, avec le spectacle «   Sylvain Gary chante mots pour maux  ». Quel contenu y présentez-vous ?

 

C'est un spectacle où je présente 16 chansons toutes différentes les une des autres au niveau de la thématique. Il s'agit surtout de chansons fantaisistes, c'est un mélange d'humour et de poésie, avec des textes ciselés.

 

Je suis accompagné par deux excellents musiciens, François Martin au piano qui est le compositeur de la quasi totalité des chansons et Leila Renault, à la contrebasse.

 

2/ Quelles ont été vos principales sources d'inspiration ?

 

Ce sont des thèmes un peu fous, insolites, loufoques, décalés. Il y a un peu de surréalisme, ce n'est pas la vie de tous les jours. Les personnages sont un peu particuliers. Par exemple, je fais parler un morceau de gruyère qui va vouloir s'échapper de son frigo avant de se faire manger. C'est la seule façon pour lui d'échapper à la peine capitale. Il y a aussi un voleur de nains de jardin qui vole dans les jardins des riches pour les redistribuer aux pauvres. Dans « Cœur de latex », je donne la parole à une poupée gonflable.

Ces chansons sont très imagées, avec de la fantaisie et de la folie.

 

3/ Le spectacle plaît beaucoup. Quelles sensations cela vous procure-t-il?

 

Les critiques sont bonnes, le public adore. Certains qui sont venus aux Mathurins reviennent me voir au théâtre du Marais. C'est encourageant.

 

Même si ce n'est jamais simple car il y a énormément de concurrence. J’ai un succès artistique mais je suis encore loin d'avoir un succès commercial ou financier mais sans l’aide des médias , c’est difficile .

 

4/ Quelle suite aimeriez-vous lui donner ?

 

J'aimerais que le spectacle soit pris par un tourneur pour faire des dates un peu partout .

En attendant je  vais le reprendre à Paris à la rentrée. C 'est un travail de longue haleine ,  un marathon.

 

5/ Juste avant de rentrer sur scène, comment vous sentez-vous ?

 

Toujours de l'exaltation, mais aussi de l’anxiété. J'ai toujours un peu le trac, que je le veuille ou non mais le maîtrise de mieux en mieux .

Quand le rideau s'ouvre,  on doit laisser au vestiaire tous nos petits et grands soucis.

 

6/ En conclusion, que dire aux lecteurs, si ce n'est pas déjà fait, pour les inciter à venir vous voir sur scène ?

 

Si vous aimez la chanson avec beaucoup d'humour, sur des textes raffinés, très ciselés, et bien venez nous voir sur scène ? Si vous aimez la chanson à texte, qui raconte de belles histoires qui sortent de l’ordinaire  , ce spectacle est pour vous !

 

Ce fut un plaisir, Sylvain, de nous entretenir avec vous   !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Emmanuel Menard : parcours, passions, projets, il nous dit tout !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo :   © inanisphotographe.com

Bonjour Emmanuel,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous !

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples talents, notamment auteur et comédien. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans l'exercice artistique ?

 

C'est une bonne question que je ne m'étais jamais vraiment posée dans ces termes-là. Je pense que le dénominateur commun, c'est avant tout la créativité. Pendant longtemps, j'ai écrit et cela fait une dizaine d'années que j'ai un peu arrêté cette partie et notamment l'écriture de romans. Ce qui me plaisait beaucoup était le fait de créer et de raconter des histoires.

 

Je pense que, d'une certaine façon, l'acting, c’est un peu la même chose. Ce n'est pas forcément moi qui écris les histoires, en général ce n'est pas le cas, mais c'est une autre façon de les raconter et de les transmettre. Au fond, il s’agit à chaque fois d’embarquer quelqu’un, le lecteur ou le spectateur, dans une aventure narrative. La différence est simplement d’en être le créateur, ou seulement le tour-operator !

 

2/ Retrouvez-vous une certaine complémentarité entre ces deux casquettes ?

 

Or de cette idée d’emmener le lecteur / spectateur avec soi, je crois vraiment que ce sont pour moi des processus très compartimentés. La jonction peut se faire lorsque je mets en scène. En ce moment, je le fais pour un spectacle musical à Laval qui mêle de la danse, du chant, de la lecture de texte. Quelque part, c'est un peu le croisement des deux choses. Il y a l'aspect acting que j'essaie de transmettre aux gens qui sont sur le plateau. Et puis il a fallu inventer le spectacle, le créer, prendre tous ces éléments qui m'étaient donnés comme point de départ pour les accrocher entre eux et faire un patchwork. On touche alors plus l'aspect créateur.

 

3/ Pour l'écriture, quelles ont été ou quelles sont actuellement vos principales sources d'inspiration ?

Cela dépend complètement. Le premier roman que j'ai publié était un roman policier, un Jack l'éventreur, où l’on sentait vraiment les influences de Conan Doyle et Agatha Christie. On y retrouvait clairement ce que j'avais pu lire au cours des années précédentes, ce qui faisait ma culture et mon substrat littéraires. C'était un peu une absorption et une régurgitation de choses que j'avais pu lire. Avec en outre une importante phase de documentation sur l’affaire Jack L’Eventreur et le contexte socio-historique du Londres de la fin du 19ème siècle.

 

A l’inverse, un autre livre que j'ai écrit par la suite, « C'est toujours moins grave qu'une jambe cassée » était très ancré dans une observation de ce que j'avais pu vivre ou voir autour de moi. Il était nourri non pas de références littéraires mais de vécu.

 

Un autre de mes romans, un roman d'anticipation, « Le sommeil du juste », a été conçu suite à un rêve, que je m'étais dépêché de mettre sur un bout de papier en me réveillant ; je m’étais dit que cela ferait un bon point de départ de roman, et en l’occurence c’était vrai - on se dit souvent ce genre de chose, et parfois, à tort.

C’est à partir de ce rêve (ou du souvenir que j’en ai gardé au réveil, et ce n’est peut-être pas du tout la même chose) que j'ai par la suite développé le roman.

 

4/ Sur les plateaux de tournage, le rythme est souvent très soutenu. A ce titre, avez-vous une méthodologie particulière de préparation en amont ?

 

Il y a déjà le fait d'apprendre le texte et d'essayer de l'apprendre à plat, ce qui est très difficile.Quand je l'apprends, j'y mets vraiment les intentions, sauf que ce sont celles que je vois, ce ne sont pas forcément celles que le réalisateur va vouloir y mettre. Ça peut devenir ensuite compliqué de sortir du moule dans lequel on s'est coulé. L'idéal est d'apprendre le texte à plat et ensuite seulement d'arriver avec des intentions mais qui sont du coup beaucoup plus facilement transformables car on ne les a pas assimilées en même temps que le texte. Maintenant j'essaie vraiment de faire cela, mais dans la douleur car ça ne m’est pas du tout naturel.

 

Je m'efforce aussi de l'apprendre en environnement bruité, dans le métro ou dans la rue. Je pense qu'à partir du moment où on arrive à bien l'assimiler et le maîtriser dans un tel environnement, on peut jouer n'importe où, n'importe comment, n'importe quoi.

 

Les modes de fonctionnement des réalisateurs sont tellement diverses qu'il n'y a pas de recette générale. Il m'est arrivé plusieurs fois, sur un plateau, de me retrouver sans réelle direction d'acteurs. On doit alors se faire sa propre mise en scène, il faut donc quand même arriver un peu avec des billes pour être capable de s'en sortir tout seul si on ne nous dirige pas.

 

5/ Plus généralement, quels sont vos actualités, projets et envies artistiques ?

 

J'ai joué dans le film de Robin Campillo « 120 battements par minutes » qui est à Cannes actuellement. J'ai aussi des projets théâtraux pour la rentrée et une création musicale à Laval en novembre-décembre prochains, que j’ai écrite et que je mets en scène. A la rentrée également devrait être diffusée la saison 3 de « Purgatoire », une websérie pour laquelle j’ai une certaine affection car c’est la 1ère dans laquelle j’ai joué. Et j’ai également en vue plusieurs courts métrages ou webséries, notamment avec des amis - des collègues de travail qui sont devenus des amis au cours du temps et des tournages.

 

D’autre part, comme je vous le disais, j'ai repris l'écriture mais cette fois-ci de scenarii. Je suis actuellement sur le développement de plusieurs projets en coécriture, dont notamment l'adaptation de mon roman « Le sommeil du juste » avec Guillaume Ribes - qui est justement le créateur de la websérie « Purgatoire » dont je parlais.

 

6/ Votre parcours est très hétéroclite, avec beaucoup de domaines et de virages. Pourriez-vous nous le raconter ?

 

Ce parcours s’est construit un peu tout seul, malgré moi, même si cela me convenait tout à fait. Disons que je me laissé porter par le vent en étant consentant. A l’origine, j'étais ingénieur. Mais au bout de 3 ans d’exercice de l'ingénierie, je me suis aperçu que je n'appréciais pas forcément plus que cela mon métier.

 

Du coup, je suis parti vers 2 ans de ressources humaines. Ce qui dans l'absolu aurait pu me plaire mais la lourdeur de la structure a fait que je me suis senti un peu à l'étroit. J'ai arrêté pour devenir professeur de français pendant 10 ans. Je me suis éclaté, c'était vraiment très agréable, j'étais vraiment fait pour cela, je me sentais à ma place, ce qui est fondamentalement ce dont on a besoin pour se sentir bien. Au bout de ces 10 années, j’ai commencé à tourner en rond, les choses étaient trop bien en place, j’au eu besoin de changement.

 

Pour essayer autre chose, j'ai fait de la direction d'établissement, j'ai été proviseur adjoint pendant 2 ans, mais cela ne m'a pas plu du tout. Je suis alors allé travailler pendant 5 ans avec un ami qui avait créé une agence artistique de chanteurs d'opéra, sur la partie administrative de l'agence. Comme c'était un travail à mi-temps, j'ai commencé à faire des tournages à côté, de façon très amateur, très ponctuelle. Je me suis aperçu que cela me plaisait beaucoup plus que ce que je pensais. J'en suis venu à me dire que je pourrais même essayer d'en faire mon métier. J'avais un peu plus de 45 ans à ce moment-là, cela faisait de nombreuses années que j'exerçais des métiers sérieux,  j'ai alors pensé que je pourrais pratiquer un métier « moins sérieux » et me faire vraiment plaisir.

 

Cela fait du coup bientôt 3 ans que j'ai arrêté toute autre activité professionnelle pour ne faire que cela. Ce qui me plaît énormément. Je ne devrais donc pas re-bouger avant quelques autres années, si ça continue comme ça.

 

Merci Emmanuel pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Jeanne-Marie Ducarre évoque son parcours, ses projets et envies artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Jeanne-Marie,

Quel plaisir de nous entretenir avec vous.

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme en témoignent vos expériences notamment en télévision, au théâtre, mais aussi en publicité. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’exercice artistique ?

Au théâtre, j’aime le contact avec l’équipe, j’aime créer un spectacle, j’aime passer du temps à construire un personnage pour voir ensuite naitre des représentations avec plein d’autres personnes. J’adore le contact avec le public, qui est très important et qui apporte beaucoup je trouve.

En tournage, un autre exercice, je suis attirée par le côté naturel et spontané que l’on attend. Il y a très peu de préparation en amont, les répétitions sont rares. Nous n’avons souvent que 15 minutes seulement avec le réalisateur et les autres comédiens, en amont, pour voir ce que l’on fait et que l’on nous indique nos places. Cela demande du coup un travail personnel énorme en préparation, qui se fait de manière beaucoup plus solitaire. Ensuite, il faut arriver à se connecter et à se mettre en lien très très vite avec l’autre. C’est très chouette. Les tournages permettent aussi parfois de jouer des scènes d’action, mais aussi de connaitre des décors absolument sublimes dans lesquels je n’aurais jamais pensé être.

Depuis peu, je me suis mise aussi au doublage. Cela me plait beaucoup. C’est encore un autre exercice parce que là il faut se mettre dans la peau d’un autre comédien, il faut rentrer dans sa respiration pour jouer un peu à la manière de. Tout cela doit être fait très vite car il n’y a pas beaucoup de temps. Cela m’amuse énormément.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents domaines ?

Je trouve que ces trois exercices sont différents mais complémentaires. De toute façon, plus l’on a de cordes à son arc, plus l’on va être compétent dans tous les domaines. Le doublage va apporter au tournage car il faut parfois se post synchroniser donc il est important de savoir le faire bien.

Le théâtre apporte à l’image et inversement. Je vais reprendre, fin avril, le rôle d’Angélique dans « Le malade imaginaire », au théâtre Fontaine. Cela fait 3 ans que je ne suis pas montée sur scène et cela fait encore plus longtemps que je n’ai pas joué de théâtre classique, un exercice très particulier. J’arrive avec un petit peu mon expérience de télévision que je n’avais pas du tout avant. Ce qui m’apporte un œil nouveau et des réflexes qui ne sont pas les mêmes. Je trouve que cela me donne plus de naturel et de spontanéité. Des choses ont été apportées et tout se nourrit.

Je trouve d’ailleurs très dommage que, en France, il y ait une espèce de clivage. Quand j’ai quitté Strasbourg pour arriver sur Paris, j’avais fait principalement du théâtre et que peu de tournages. Lors de mes castings, en énumérant mon parcours, les directeurs de castings attendaient davantage d’expérience dans l’image. Heureusement quand même certains on la curiosité de nous rencontrer et nous laisse la chance de passer des castings sur de très beaux projets. Mais de manière générale tout est cloisonné, ce qui est embêtant. Cela ne se passe pas comme ça au Canada, aux Etats-Unis ou bien encore en Belgique. En France, il y a les directeurs de castings images, les directeurs de castings théâtre et il y a les directeurs de plateaux de tournage. C’est bien cloisonné et il faut pouvoir, à chaque fois, y rentrer, ce qui demande une grande énergie. Se faire un réseau nécessite un travail énorme. Il faudrait que les domaines puissent se recouper un peu plus.

3/ Vous avez commencé un peu à en parler, face au rythme soutenu d’un plateau de tournage, quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

Par exemple, pour « Plus Belle la vie », je savais que ça allait être très dense. Plus qu’un téléfilm, 27 minutes utiles sont tournées chaque jour. Je n’avais jamais travaillé aussi vite donc j’ai fait appel à ma coach Ariane Schrack avec qui je travaille régulièrement. Pour me préparer pour le rôle de Maud.

J’avais déjà commencé à apprendre le texte avant de la voir pour décortiquer absolument toutes les scènes. Nous avons créé l’histoire du personnage, avec des parents, une enfance. Cela m’a beaucoup aidé, je savais à chaque scène en plateau exactement où j’en étais. Ce qui m’a permis de passer un tournage vraiment très serein et très agréable. Tout le monde était très content, nous avons même fini une fois avec deux heures d’avance.

4/ Juste avant de rentrer sur scène, quelles sensations et quels sentiments prédominent alors en vous ?

J’ai toujours le trac, mais c’est un bon trac, il me booste. Quand je sors ensuite de scène, j’ai une énergie folle. C’est comme une drogue, une vraie poussée d’adrénaline très agréable.

5/ Plus généralement, quels sont vos projets artistiques actuels ? Vers quels domaines aimeriez-vous vous tourner ?

J’ai un rôle récurrent de doublage, je suis la  voix française d’un nouveau personnage dans «Amour, gloire et beauté». Cela devrait être un travail sur le long terme, ce qui est toujours plaisant.

Comme je vous le disais, je reprends Angélique dans « Le malade imaginaire ». Elle est la fille du personnage principal, elle est amoureuse de Cléante, elle veut l’épouser mais son père, comme dans beaucoup de pièces de Molière, veut la marier à un autre. Avec Toinette, la servante, elles vont essayer de contrecarrer ce mariage prévu. C’est un rôle assez frais, de jeune première. Elle est drôle, a des propos assez féministes car elle est affirmée dans ce qu’elle veut. Il y a pas mal de couleurs différentes, de la fraicheur, de la colère, de la tristesse. Je m’amuse bien.

Je viens de rentrer dans la troupe, ce qui devrait aussi me permettre d’interpréter d’autres rôles dans des pièces classiques.

Je vais prochainement tourner dans un court-métrage, un pilote pour une série. J’espère que cela aboutira.

6/ Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

J’adorerais avoir un rôle récurrent sur une série, pour travailler en longueur le personnage, pour intégrer une famille, pour connaitre un peu de stabilité et de confiance. Sans oublier le cinéma qui m’attire beaucoup.

Merci Jeanne-Marie pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Olivia Gotanegre : parcours, projets, envies - elle évoque tous les sujets !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Olivia,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour le blog !

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes comme en témoignent vos expériences notamment au cinéma, en télévision, mais aussi au théâtre. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’exercice artistique ?

J’adore raconter une histoire au sein d’une équipe et entrer dans un univers. J’aime rencontrer un réalisateur, confronter nos points de vue sur un scénario, être dans l’échange autour du personnage. La collaboration sur un projet artistique est ce que je préfère.

 

2/ Retrouvez-vous certaines complémentarités artistiques entre les différents domaines évoqués ?

Ces domaines sont quand même un peu différents. Je fais moins de théâtre maintenant. Je fais du cinéma, de la télévision et des voix pour des documentaires, des publicités et des jeux vidéos. Je ne réfléchis pas forcément en termes de complémentarités, je me questionne davantage sur l’envie de travailler avec telle ou telle personne ou sur un projet particulier. Parce que c’est une question d’engagement.

 

Ce sont surtout la richesse et la diversité qui me plaisent et c'est assez sympa, c’est vrai, de pouvoir se balader parmi les genres.

 

3/ Face au rythme soutenu d’un plateau de tournage, quelle est votre préparation en amont?

Ca dépend du type de rôle. Dans la série politique irlandaise « Charlie » interprétée par Aidan Gillen, je jouais Anne Pingeot, la maîtresse de François Mitterrand. Il était évident qu’il fallait que je sache qui elle était et, en 1981, ce qui s’était passé précisément en Irlande, au niveau historique et politique. Il y a eu une énorme recherche en amont de qui a fait quoi, de qui était qui, pour comprendre ce qui se joue entre les personnages, et aussi à quel point Anne Pingeot était présente auprès du chef d’état dans le cadre de leur relation cachée du grand public.

 

J’ai donc travaillé là-dessus et sur ce qu’il était possible de faire ou pas à cette époque pour cette femme qui était dans l’ombre. Je me suis aussi demandé quels étaient les enjeux de mon personnage au milieu de ces joutes politiques. Il y avait énormément de choses à jouer, ce qui était très jouissif.

 

Dans « Versailles », je me fais tuer dans une scène. C’était tout une succession d’émotions extrêmement fortes qu’il fallait jouer puisqu’en l’espace de quelques secondes, on passe de la joie à l’inquiétude, puis on tue devant ses yeux son mari, son fils, puis elle reconnait le tueur… Bref je me suis plutôt préparée émotionnellement.

 

Quand on lit un scénario, on a des images, des émotions et une envie de faire aller notre personnage dans un certain sens. Evidemment on en discute avec le réalisateur mais on ne sait pas ce qui va se passer sur le plateau. Il faut donc venir avec sa proposition et pouvoir la moduler pour s’adapter à ce que le réalisateur veut aussi à ce moment-là sur le plateau. Il peut avoir l’envie d’essayer des choses que l’on ne gardera pas forcément et il faut être en mesure de pouvoir les proposer. Il faut aussi croiser les doigts pour que sa vision et la notre se rejoignent.                                                                                                                

4/ Juste avant de rentrer sur scène, quels sentiments et quelles sensations prédominent en vous ?

Le trac. Le mélange d’une énorme envie d’y aller et en même temps une peur farouche. J’adore quand la salle gronde, cette vie, cette attente. On sait que ça va commencer dans peu de temps, que c’est imminent. Notre job est de faire voyager le public, de l’emmener dans l’univers de la pièce.

 

En fait, il y a beaucoup d’attente des deux cotés du rideau et c’est palpable dans l’air.

 

5/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques en ce moment ?

Je travaille souvent sur des projets internationaux et c’est quelque chose que j’aime beaucoup. J’aime ces différentes manières de travailler et notamment celles anglo-saxonnes. Je souhaite vraiment aller davantage dans ce sens.

 

D’ailleurs, il y a de plus en plus de coproductions internationales et ça c’est fantastique parce que ça apporte de la richesse à tous les niveaux.

 

Ce que l’on peut me souhaiter, ce sont de jolis rôles au cinéma et j’aimerais beaucoup aussi jouer un personnage important dans une série courte d’une dizaine d'épisodes, pour avoir tout simplement l’opportunité de le travailler en longueur un rôle. Ces formats permettent de raconter énormément de choses, de voir évoluer son personnage, d’être au cœur de l’humain et de sa complexité. C’est ce qui m’intéresse.

 

6/ Enfin, que peut-on simplement vous souhaiter pour la suite ?

De continuer à travailler sur des projets intéressants, avec des gens talentueux, parce que c’est un pur bonheur et que l’on apprend beaucoup.

 

Ce fut un plaisir, Olivia, d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Mélissa Silveira Sanchez évoque ses actualités et projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Mélissa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme en témoignent vos expériences notamment sur scène mais aussi en télévision. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’exercice artistique ? D’où vous vient cette passion ?

Je crois que je ne pourrai pas faire autre chose. Je ne sais faire que cela. A la base, j’ai commencé le théâtre car, à la maternelle, je ne parlais pas. A l’école, ils pensaient que j’étais muette. Du coup, ma maman m’a inscrite à des cours de théâtre, j’ai eu peur, je me suis enfuie. J’avais trop peur de parler. Même à la boulangerie, c’est dire à quel point j’étais une timide maladive.

En fin de primaire, une professeur a monté une pièce de théâtre, un Molière, « Le bourgeois gentilhomme ». Ce fut une révélation, je me suis dit que je voulais en faire toute ma vie. Je ne me suis pas arrêtée et je ne peux pas m’arrêter.

2/ Retrouvez-vous des complémentarités ou des singularités entre les différents domaines évoqués ?

Une chose est sûre, jouer au théâtre ou jouer face à une caméra n’est pas le même exercice. Sur les planches, il y a, pour moi, beaucoup plus d’investissement en amont. Dans le sens où l’on ne compte pas les heures de répétition, pendant plusieurs mois. En étant devant un public, le quatrième mur n’existe pas.

Au cinéma, la caméra voit tout, même le moindre mouvement de sourcil. C’est peut-être un travail plus psychologique. Plusieurs méthodes existent d’ailleurs pour le jeu. Mais il faut tout additionner pour, à la fin, prendre ce dont nous avons besoin pour jouer.

Récemment, j’ai joué un homme, sur scène, dans une pièce de Victor Hugo. Ce fut un exercice bien différent d’un texte plus contemporain. J’ajouterais que le cinéma permet d’être plus proche de soi-même.

3/ Face au rythme soutenu d’un plateau de tournage, quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

Il faut avoir travaillé son texte et son personnage, c’est très important. Il en va de même lors d’un casting, je travaille le rôle comme si je l’avais. Il y a quelques fois des répétitions, comme au cinéma, qui permettent de se préparer et de mieux se concentrer. Le plaisir est aussi un facteur important. Faisons les cons sérieusement !

Le scénario inspire quelque chose qui est propre au comédien, chacun a sa propre interprétation. L’artiste apporte donc une partie de son intimité. C’est très plaisant.

J’aime aussi me faire guider pour être sur la bonne route. L’acteur n’est qu’un élément, une petite partie du puzzle, d’un film mené de bout en bout par un réalisateur qui, lui, projette l’ensemble.

4/ Juste avant de rentrer sur scène, quelles sensations prédominent en vous ?

Mais qu’est-ce que je fais là ? Cependant, une fois que je suis montée sur scène, je vis le moment présent et, même si le public ne parle pas, je l’entends, je le vois, je le sens, c’est un réel plaisir !

Le trac est toujours là, même au bout de nombreuses représentations car chaque soir est différent.

5/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

J’aimerais de plus en plus me tourner vers le cinéma, vers les courts et les longs métrages. Je viens d’ailleurs de co-écrire avec la talentueuse comédienne et metteur en scène, Eliza Calmat, un court-métrage, « Diego ».

C’est l’histoire d’un jeune mec handicapé qui vit avec sa soeur ultra protectrice. Ensemble, ils tentent de joindre les deux bouts. Une jeune femme borderline fait irruption dans leur vie, Ella. Diego tombe sous le charme de cette inconnue et avec l’accord de sa soeur décide de l’héberger. Une histoire d’amour naît entre Diego et Ella. Cette rencontre va pousser Diego à se dépasser. A eux trois, ils vont oser vivre et peut être, retrouver une forme d’espoir.

En fait, mon frère et ma sœur sont atteints d’une maladie génétique rare, le CDG syndrome, c’est une atrophie du cervelet. Ma soeur c’est la romantique. A 36 ans, elle rêve d’avoir un amoureux et collectionne les poupées. Diego, lui c’est le jeune philosophe, il a conscience de son handicap, et ça le révolte. Il nous demande d’ailleurs souvent, quand il va guérir. Cela est impossible, c’est injuste mais il faut vivre avec. Le handicap est un sujet dont j’ai envie de parler car, en France, si on n’y est pas confronté, on en est assez détaché. On a soit peur d’approcher, soit pitié. On ne voit que le handicap et pas la personne. Etre handicapé c’est pas une identité.

Merci Mélissa de nous avoir accordé un peu de votre temps !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Mickaël Winum évoque sa passion pour son métier ainsi que son actualité !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Mickael,

Quel plaisir de nous entretenir avec vous !

1/ Artiste aux multiples casquettes, vous êtes expérimenté sur scène notamment et sur les plateaux de tournage. Pourquoi prenez-vous autant de plaisir dans l’exercice artistique ?

Certains comédiens ont tendance à faire ce métier pour de « mauvaises » raisons, une certaine notoriété, un besoin d’exister aux yeux du public, d’être connus, reconnus.

Personnellement, je pense que la plus belle des choses pour un comédien est d’exercer ce métier par nécessité. J’entends par là que l’on a un besoin absolu de transmettre ou de dire des choses, d’avoir des idées, des histoires à raconter.

Je pense à mon professeur qui disait qu’il faut avoir cette capacité à se raconter à travers les rôles qu’on interprète. Comme j’avais beaucoup de choses à dire, je pense que c’est le plus beau des métiers que j’ai pu choisir.

2/ Retrouvez-vous des complémentarités entre ces différents domaines ?

J’irai même plus loin, chaque expérience de vie, chaque rencontre, chaque moment peuvent interférer avec d’autres et avoir une certaine utilité.

A partir du moment où on le fait, cela doit apporter quelque chose et ça doit même apporter quelque chose aux autres. Car il doit être aussi jouissif pour le comédien de jouer que pour le spectateur d’écouter ce que l’on a à dire.

Je suis sûr que les choses sont liées, il n’y a pas de hasard. Même des moments vécus il y a 15 ans ont parfois une résonnance des années plus tard.

3/ Le rythme sur un plateau de tournage est généralement très soutenu. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

Tout dépend du rythme et du cadre. Contrairement au théâtre où nous avons un peu plus le temps de travailler en amont, la télévision a un rythme plus condensé. Je pense que mon expérience dans « Plus belle la vie » m’a bien secoué dans ce sens.

Il y a bien sûr l’apprentissage du texte, mais il faut aussi connaitre ses points A et B. Plusieurs questions sont importantes : d’où je viens ? Vers où je vais ? Quel est mon objectif ? Quel chemin dois-je emprunter ?

Ensuite, je commence à travailler avec mes propres mots, pour avoir une note juste au niveau du ton. Avant ensuite de l’accorder aux mots de l’auteur.

4/ Vous serez présent à Cannes, au Festival Short Film Corner, avec « Quand vais-je te revoir », de Raphaëlle Jean-Louis. Quelle histoire y est racontée ?

Cela m’a beaucoup touché. Raphaëlle est, à la base, infirmière et, il faut le dire, elle a beaucoup investi pour ce programme. Elle a quelque chose à faire, à raconter, c’est une belle personne.

Il s’agit avant tout, pour ce court-métrage, d’une très belle histoire d’amour. Mais il y a des obstacles et des écueils qui viennent s’intercaler par ci par là. Ma compagne a peur en effet de s’engager pour une raison que l’on ignore au début mais qui est très touchante, comme vous le verrez.

Comment présenteriez-vous votre personnage ?

Armand est quelqu’un de simple, de doux, d’aimant, de très gentil. Il aime la vie, la simplicité, il a besoin de vivre les choses, il ne se pose pas trop de questions.

5/ En parallèle, quels sont vos autres actualités, projets et envies artistiques actuels ?

Je vais tourner dans le moyen-métrage d’Aliaume Giret, « Prévan». Le personnage, le Vicomte de Prévan, est tiré des « Liaisons dangereuses », il mène un peu une existence similaire à celle du Vicomte de Valmont. Il incarne le vice, la séduction, l’adultère, le jeu de l’amour et du hasard.

C’est un film d’époque, du XVIIIè siècle. Nous avons commencé les essayages, avec de magnifiques costumes sur mesure.

En parallèle, je travaille sur un seul en scène, au théâtre et ce sera cette année, c’est une certitude. J’ai la validation de mon agent, j’y crois, j’y travaille. Il s’agit d’un magnifique texte philosophique du XVIIIè siècle sur le bonheur.

« On a rien à faire dans ce monde qu’à nous y procurer des sentiments et des sensations agréables » sont les premiers mots du texte, on ne peut donc que tomber amoureux de ce dernier. C’est un texte que j’avais envie de réactualiser, de dépoussiérer. Ce projet me tient vraiment très à cœur.            

C’est une heure et quart de plaisir. Il est dit qu’il faut « pour être heureux, s’être défait des préjugés, être vertueux, se bien porter, avoir des goûts et des passions, être susceptible d’illusions car nous devons la plupart de nos plaisirs à l’illusion et malheureux est celui qui l’a perd. Loin donc de la faire disparaitre par le flambeau de la raison, tachons d’épaissir le vernis qu’elle met sur la plupart des objets. Il leur est encore plus nécessaire que ne le sont nos corps, les soins et les parures ». C’est magique, merveilleux !

Je suis aussi sur un projet de film, dans lequel je jouerai le fils d’un danseur de claquettes. Mais c’est encore un peu tôt pour pouvoir vous en dire davantage.

J’aimerais avoir un parcours rock’n roll, intense, surtout pas monotone.

Merci Mickael pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Charlotte Eisbrenner évoque son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Charlotte,

Quel plaisir de nous entretenir avec vous !

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours notamment sur les planches, mais aussi au cinéma, en télévision et en publicité. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’exercice artistique ?

C’est une passion que j’aie depuis l’enfance, j’ai commencé le théâtre à l’âge de 12 ans. Jouer et être sur scène m’a toujours rendu heureuse et apporté plein d’énergie.

Au théâtre, on est porté par le public, on reçoit son énergie, ce qui est génial ! En tournage, toute une équipe est présente autours de nous, une complicité se créé.

Je me sens bien, cela me fait du bien.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre les différents exercices cités ?

Pour moi, ce sont des exercices assez différents. Je ne travaille pas de la même manière au théâtre et devant la caméra.

C’est complémentaire, oui, parce que ce n’est pas la même chose. Maintenant, je ne dirai pas qu’il y a un exercice qui va m’apporter quelque chose que j’utiliserai pour une autre manière de travailler.

3/ Juste avant de rentrer sur scène, quelles sensations et quels sentiments prédominent alors en vous ?

Forcément le stress, un peu d’angoisse et de l’impatience. Je sais aussi que, dès le rideau levé, le stress va s’effacer instantanément, pour laisser place au plaisir.

Ce stress est le même depuis le début de mon parcours mais il n’est pas le même sur le long terme. L’appréhension diminue progressivement au fil des représentations, avec un rodage et une maitrise du texte de plus en plus grands. Même si l’on n’est jamais à l’abri d’une bêtise, d’un oubli d’accessoire ou d’un évènement pouvant mettre en danger le show.

A chaque nouveau spectacle, c’est pareil : ce stress revient au début puis s’estompe un peu au milieu. Mais il demeure malgré tout, même à la fin car, d’un soir à l’autre, le public n’est pas le même.

Typiquement, quand je faisais des spectacles pour enfants, je ne pouvais pas me tromper, les gamins sont sans filtre et renvoient directement ce qu’ils reçoivent. C’est un public encore plus intransigeant.

4/ Face au rythme soutenu d’un plateau de tournage, quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

J’essaie de me mettre un peu dans une bulle, souvent j’apprends mon texte plutôt à la dernière minute, volontairement. Parce que c’est dans un sentiment d’urgence que je l’imprime et que je l’intègre le mieux.

Une fois sur le plateau, le moment est plutôt à la complicité avec l’équipe présente, à la disponibilité de chacun, en passant par le maquillage et par l’habillage. Avant d’être équipée du micro pour ensuite répéter le texte très rapidement, puis d’entendre les indications du réalisateur. Tout s’enchaine très rapidement.

Pendant les moments de prise, je reste très concentrée et j’essaie de donner un jeu avec les autres comédiens.

5/ Plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

Des choses se dessinent actuellement, mais j’attends encore quelques confirmations. Les journées de tournage tombent généralement d’une semaine à la suivante.

J’ai un projet personnel indépendant du milieu artistique, qui me prend beaucoup de temps aussi.

Tous les domaines m’intéressent, je suis à l’écoute des propositions. Tout en restant sur l’univers du théâtre, du cinéma et de la télévision. J’écris un peu également et peut-être qu’un jour je m’essaierai à la mise en scène, cela me plairait bien.

6/ Pour finir, que peut-on simplement vous souhaiter pour la suite ?

Que la vie continue de me réserver de jolies surprises. Cela fait toujours plaisir de participer à de beaux projets, à des journées de tournages sympathiques ou à des choses plus sérieuses comme des pièces dramatiques.  

Merci Charlotte de nous avoir accordé un peu de votre temps.

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Julia Mevel évoque la pièce "Les hommes préfèrent les emmerdeuses" !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Julia,

Quel plaisir de nous entretenir avec vous !

1/ Vous êtes actuellement à l’affiche, à l’Alambic, de la pièce « Les hommes préfèrent les emmerdeuses ». Quelle histoire y est racontée ?

C’est une pièce café-théâtre, nous sommes deux sur scène, en couple. Donc cela évoque toutes les thématiques de couple, notamment les prises de tête et le quotidien qu’on peut avoir. Ces scènes sont agréables à jouer, car elles prêtent à sourire et à rire. Nous nous identifions chacun à ces personnages-là, nous apportons tous notre propre version.

La pièce est aussi un théâtre de vannes, sans prise de tête, pour passer un très bon moment avec de l’efficacité de texte et des situations drôles.

On y voit la rencontre d’un couple, où tout se passe bien. La fille est un peu la bimbo beta naïve, mais touchante. Lui est séduit par sa simplicité et surtout pas sa robe rose-bonbon. On les retrouve un an après, lui est un peu fatigué car elle est trop parfaite. Il lui demande donc de changer et de devenir un peu plus emmerdeuse, pour ajouter du piment dans le couple. C’est ce que la fille va essayer de faire mais, au début, elle va galérer, à essayer de comprendre comment devenir une emmerdeuse. En demandant de se marier, d’avoir des enfants, d’acheter une maison, elle essaie de se créer toutes ces suggestions qu’elle n’a pas de base et, finalement, elle se prend au jeu. Du coup, il va peut être finir par regretter sa volonté initiale.

2/ Comment présenteriez-vous votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Elle est une femme naïve, joliment bébête, touchante et spontanée. Le cliché de la bimbo qui ne comprend pas tout ce qu’on lui dit.

Je me la suis appropriée différemment, en tant que « femme enfant » plutôt car j’aime beaucoup jouer ce personnage-là. Qui apprécie jouer de tout et s’émerveiller pour un rien.

3/ La pièce fonctionne bien, les rires sont nombreux. Selon vous, quelles sont les clés de ce succès ?

La thématique est infinie. Je pense que la chose la plus inspirante dans la vie et ce qui nous met dans tous nos états est l’amour. J’en suis même persuadée. Tous les jours, si on pleure, si on rit, c’est par amour. Il nous fait changer d’état, et c’est un thème dont on ne se lasse pas.

Cette pièce est le miroir du quotidien d’un couple. En tant que spectateur, on aime se rassurer en se disant que, finalement, d’autres vivent la même chose. Voire pire.

Vous vous retrouverez donc dans cette pièce, vous rigolerez et prendrez du recul sur votre couple.

4/ Au fur et à mesure des représentations, apportez-vous des petites touches personnelles à l’œuvre ?

Totalement ! Je joue cette pièce depuis un an et deux mois. Au fur et à mesure des représentations, je commence à trouver l’aisance du personnage, je me l’approprie et j’y rajoute un peu de clown. Car j’adore le côté toon des dessins animés, je suis très visuelle, je suis fan des mimiques. Je vais dès fois rajouter des mouvements un peu absurdes. C’est ma petite touche à moi.

5/ Quelques instants avant l’ouverture du rideau, comment vous sentez-vous ? Quelles sensations prédominent en vous ?

Tout dépend du nombre de représentations déjà effectuées. Maintenant, j’arrive avec une aisance, j’ai confiance, je sais ce qui a fonctionné donc je sais à priori ce qui peut fonctionner.

Par contre, il y a encore quelques mois, j’avais clairement encore le stress du trou. On ne sait jamais ! Mais comme nous ne sommes que deux sur scène, j’ai une vraie complicité avec mon partenaire, je sais que dans tous les cas nous allons nous aider l’un l’autre, nous allons rebondir.

Je reste excitée à l’idée de jouer, j’adore la scène. Je saute tout le temps avant de jouer, je fais des câlins avec mes partenaires. Je me bouge dans tous les sens et il m’arrive de pousser des petits cris lors des applaudissements du « noir » avant de monter sur scène. Cela m’apporte une certaine folie et énergie que nécessite le personnage.

6/ Plus généralement, quels sont vos autres projets et envies artistiques actuels ?

Je me suis orientée depuis peu vers le court-métrage, le travail caméra. Je trouve ce domaine très intéressant, très subtil, incarné et approfondi. J’ai tourné dans deux courts-métrages pour lesquels j’avais le rôle principal. J’en prépare un autre et je me rends compte à quel point les répliques doivent être ciselées et très natures.

Mais clairement le théâtre est l’amour de ma vie, je sais que j’en ferai tout le temps, c’est ce pour quoi j’ai quitté mon travail de cadre commercial il y a deux ans. J’adore ce partage instantané avec le public. Je me sens à l’aise notamment dans la comédie et j’envisage aussi, pourquoi pas, de monter mon spectacle. J’écris des sketchs et j’ai fait quelques scènes ouvertes. Il faut juste que j’arrive à trouver confiance en moi.  

7/ En conclusion, comment inciter les lecteurs à venir vous voir sur scène ?

Venez voir le reflet de vous-même. Vous vous rendrez compte que ça fait du bien, que c’est drôle et relaxant. A la fin, nous pourrons même aller prendre un verre ensemble, nous avons une vraie complicité avec le public, vous allez être très surpris et peut-être que nous allons un peu vous utiliser dans le spectacle. Nous sommes là pour s’amuser ensemble.

Merci Julia d’avoir répondu à quelques questions pour notre blog !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

David Le Roch évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour David,

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

1/ Vous serez, du 6 au 8 avril prochain, sur scène avec « Dieu, le diable et moi », dans le cadre du festival Printemps de la Création à l'Art Studio Théâtre Paris 19. Quelle histoire y est racontée ?

Cette pièce, de l’auteur Dragan Marinkovic, aborde la vie, notre place sur cette terre, notre destinée, ce que l’on fait, pourquoi l’on est venu, bref toutes les questions que l’on peut se poser. Et s’il y avait des choses à refaire, qu’est ce que l’on referait, qui on voudrait être.

C’est un homme qui rencontre un personnage dans une gare déserte et ce dernier lui apprend qu’il est mort. De là va suivre un dialogue entre ces deux protagonistes. Au fur et à mesure des réponses, on va petit à petit comprendre qui ils sont vraiment et pourquoi ils se sont rencontrés dans ce lieu un peu improbable et désert.

2/ Comment présenteriez-vous votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

On pourrait dire qu’il est tour à tour diable, dieu, le bien et le mal. Comme c’est un duo, on pourrait s’imaginer que le bien est d’un côté, le mal de l’autre mais peut-être que cela s’inverse, ou peut-être pas.

L’auteur, dans son écriture, ne donne jamais de réponse à toutes les questions mises en avant. Dans la mise en scène non plus. Le spectateur doit cheminer là-dedans et apporter sa propre réponse. Cette dernière n’appartient qu’à soi car, autours de nous, personne n’est déjà allé là-bas, à moins de croire à la réincarnation. Comme on oublie tout, c’est ce qui est dit dans la pièce, c’est à chaque fois une grande première. A nous donc de travailler sur quelque chose d’ouvert et de rendre ce texte et ce jeu le plus concrets possible.

3/ Quelles seront, selon vous, les facteurs de réussite de cette pièce ?

C’est un thème universel,  c’est aussi un nouvel auteur puisqu’il s’agit de sa première création. Cela a été tiré d’un de ses romans, adapté au théâtre, que j’ai ensuite repris pour travailler scéniquement.

Aimeriez-vous d’ailleurs poursuivre les représentations dans une autre salle parisienne ?

Oui, bien sûr ! C’est une création, nous travaillons actuellement pour ce festival mais il y aura évidemment une suite. Au théâtre, on veut toujours poursuivre l’aventure, c’est tout le temps vivant.

4/ En parallèle, quels sont vos autres projets et envies artistiques actuels ?

Je reprends une pièce dans laquelle j’ai joué la saison dernière, « Jeu de piste », de Jean Rigaud. Pareil, c’était une création. C’est encore un duo, un homme une femme cette fois-ci, que nous avons joué l’année écoulée en Avignon. Nous y retournons cette année et, avant, en mai, sur Paris, du 17 au 21.

J’y interprète le rôle d’un écrivain qui est derrière sa machine à écrire, et qui revit son écriture, ses personnages, entouré d’une sorte d’alter égo féminin qui sera le fil rouge de la pièce. Au-delà de cette histoire, c’est l’univers de cet auteur qui a été édité après sa mort que l’on découvre, sa femme faisant revivre sa mémoire à travers ses écrits.

Faisant la mise en scène aussi, ce qui m’a intéressé était de mettre sur le plateau, avec les mots de l’auteur, la rencontre qu’il a eue avec sa femme Nadia. Ce n’est pas leur vie calquée, mais l’histoire s’en inspire. Il a rencontré sa femme autours d’une machine à écrire et d’une voiture de course. Je me suis attaché à essayer de faire revivre cette magie. La rencontre d’un homme et d’une femme dans un monde imaginaire, qui est l’écriture, le roman, la passion des mots.

5/ Plus généralement, vous êtes un artiste aux multiples casquettes. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’exercice artistique ?

C’est un métier mais aussi une passion. J’aime créer, me retrouver avec une équipe sur un plateau de théâtre, m’enfermer dans un lieu pour essayer de travailler sur une pensée et des mots d’un auteur.

Puis, en même temps, cela permet de s’amuser, au premier abord on dit jouer. J’aime être avec une équipe et essayer de refaire des morceaux de vie, ce qui est plutôt intéressant. C’est agréable d’en faire son métier, d’aller travailler en jouant.

La passion des auteurs, la rencontre, la discussion, c’est plutôt délicieux.

6/ Pour finir, que dire à nos lecteurs pour les encourager à venir vous voir sur scène début avril ?

Poussez la porte d’un théâtre, osez la création. Ca peut faire peur d’aller voir un auteur que personne ne connait, ce que je peux comprendre mais, en même temps, c’est l’occasion de se laisser surprendre.

 Comme dirait l’auteur, « l’expérience passée n’est rien d’autre qu’une habitude qui t’empêche d’être libre, un chemin bien connu que tu choisiras systématiquement au détriment de celui qui t’est inconnu ». Choisissez donc un chemin sur les auteurs vivants qui ne sont pas connus, cela permet tout de suite après d’aller voir un auteur connu, comme cela vous vivrez les deux expériences.

Ce fut un plaisir, David, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0