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theatre

Bénédicte Allard évoque sa belle actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Bénédicte,

 

C'est un véritable plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview.

 

1/ Vous serez en tournée en Italie, de fin février à début mai, avec la comédie musicale « Saint Germain des Prés ». Comment présenter ce spectacle ?

 

"Saint Germain des Prés" est une comédie musicale France Théâtre Production et Materlingua mise en scène par Frédéric Lachkar. C'est un spectacle, en langue française, à destination des scolaires et étudiants italiens apprenant le français. Il retraduit la France et tout particulièrement le Saint Germain des Prés d'après-guerre des années 40.

 

Nous partons en Italie fin février pour la création et répétitions avant de tourner le spectacle dès mars, et ce, jusqu'au 5 mai.

 

2/ En termes d'inspiration musicales, quels styles peut-on y retrouver ?

 

Plusieurs styles se combinent, c'est justement ce qui fait, à mon sens, la force et l'originalité de cette création. Chansons à texte, jazz, style plus actuel et même... rap ! Comme dit mon personnage à un moment : « A Saint Germain des Prés, chacun fait ce qui lui plaît. » Tout est donc possible !

 

 

3/ Le spectacle étant déjà à l'affiche depuis quatre mois avec une première équipe, vous inspirez-vous de leur interprétation ?

 

Bien sûr que nous sommes sensibles à la couleur et la sensibilité de la première équipe. Et puis comme dans tout casting, je pense qu'il y a une couleur pour chaque personnage que le metteur en scène doit vouloir retrouver. Après, nous sommes d'autres artistes donc je pense aussi que même si les rôles sont très clairement définis, on va aussi faire avec nos propres personnalités. On amène toujours sa touche personnelle à un personnage donc ça va bien évidemment être le même spectacle mais, de fait, dans une autre version. Ce qui est chouette.

 

4/ Le fait de s'adresser à un jeune public d'étrangers implique-t-il des adaptations particulières ?

 

C'est vrai que c'est un sacré challenge. Après, que je joue pour un public jeune ou un public adulte, je ne fais jamais de différence. J'estime que les enfants sont à même de comprendre de la même manière, voire mieux, ce que l'on essaie de faire ressentir à des adultes.

 

Le vrai challenge pour moi réside dans le fait que ce sont des étrangers. En l'occurrence des italiens qui apprennent le français. Ils ont déjà une accoutumance avec la langue mais le défi sera de bien faire passer le sens du texte. Pour ça, il faut vraiment être à fond dans ce que l'on joue, à 100% et sans bridage. Et puis ce qui pourrait ne pas passer par les mots passera autrement. La musique et les chansons sont là pour ça et génèrent des émotions qui ne connaissent pas la barrière de la langue.

 

5/ Les réservations fonctionnent très bien. Selon vous, quelles sont les raisons de ce succès ?

 

La qualité ! Je pense que si France Théâtre connaît depuis plusieurs créations un certain succès, c'est bien évidemment qu'il y a une rigueur et une qualité indiscutables.

 

Et pour "Saint Germain des Prés", je suis entourée de quatre personnes fantastiques sur scène. Et d'ailleurs il faut les nommer ! C'est très important ! On n'est jamais seul dans une aventure ! Il y a donc Vinicius Timmerman, Anthony Fabien, Gaëlle Renaud et Christopher Delarue. 

 

6/ Au delà des dates déjà connues en Italie, quelle suite aimeriez-vous pouvoir donner à ce spectacle ?

 

Avant de penser à la suite et à un potentiel futur, je préfère me concentrer sur le présent et sur cette belle aventure que je m'apprête à vivre !  C'est trop beau pour vouloir déjà penser à autre chose.

 

 

7/ En parallèle, vous serez sur la scène de « La dame de Canton » samedi 24 février avec votre groupe "On the Rocks". Que dire sur cette autre aventure ?

 

C'est une aventure que je poursuis depuis maintenant 3 ans avec ce groupe dont je suis très fière. Nous jouons des reprises Rock comme Janis Joplin, Led Zeppelin, Les Rolling Stones, Les Beatles,  ACDC etc... On s'est produit sur plusieurs scènes parisiennes et le 24 Février, ce sera donc à "La Dame de Canton", une magnifique péniche quai de la Gare.

 

Là aussi, j'ai envie de vous parler des musiciens qui m'entourent parce qu'ils sont vraiment fantastiques. Il y a Marie à la basse, oui une nana ! Olivier et Philippe aux guitares et Phil à la Batterie. On est une vraie bande, un vrai gang... et j'ai bien hâte d'être au 24 ! Ça va être un super live, il faut venir  !

 

Merci Bénédicte pour votre disponibilité !

 

Merci à vous !

 

 

Bénédicte Allard site internet : www.benedicteallard.book.fr

Publié dans Théâtre, Musique

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Marie-Laetitia Bettencourt nous en dit plus sur la pièce Sexe, magouilles et culture générale !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : @Lionel Roy

Bonjour Marie-Laetitia,

 

C'est un réel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

 

1/ Vous êtes actuellement sur scène, au Palace, dans la pièce « Sexe, magouilles et culture générale ». Pour commencer, quelle histoire y est racontée ? Quelles thématiques y sont présentées ?

 

C'est une parodie d'un jeu culturel de télévision. On y joue des caricatures de personnes qui existent vraiment sur le petit écran. Le producteur, le présentateur, le chauffeur de salle mais aussi les candidats.

 

2/ Justement, comment présenteriez-vous votre personnage  ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Crédits photo : @Lionel Roy

 

Je joue une bimbo, comme souvent d'ailleurs. Elle est bête à brouter du foin et, surtout, elle a envie de réussir, de gagner de l'argent car elle galère un peu. Elle sort avec le producteur du jeu qui lui propose de tricher et de lui souffler les réponses dans une oreillette, en direct, pour qu'elle gagne 3 000 euros.

 

3/ D'un point de vue artistique, comment avez-vous abordé l'interprétation de ce rôle de composition ?

 

Je me suis un peu basée sur ce que l'on voit dans les émissions de télé-réalité. Il y a beaucoup de bimbos qui disent des bêtises, volontairement ou non. En tout cas, ce genre de personnages plaît beaucoup à la télé.

 

Du coup, je me suis inspirée de ces icônes que l'on a pu voir ces dernières années.

 

4/ La pièce fonctionne très bien, les rires sont nombreux. Selon vous, quelles sont les raisons de ce succès ?

 

C'est une pièce de Laurent Baffie, il a une notoriété qui fait que les gens viennent voir la pièce juste sur son nom. Il y a aussi une originalité, on voit beaucoup de comédies sur les couples, des histoires d'amour ou des histoires un peu plus banales. Le fait de parodier un jeu change un peu de tout ce que l'on peut voir en ce moment à Paris.

Crédits photo : @Lionel Roy

 

Elle est drôle aussi parce que l'on se moque d'un système dont tout le monde a envie de se moquer. Ça plaît aux gens car beaucoup d'entre eux sont concernés, beaucoup ont la télé et regardent ce genre de programmes.

 

Tous les âges peuvent passer un bon moment, je pense par exemple à ma grand mère qui est fan des jeux télé. C'est un sujet vraiment populaire.

 

5/ La pièce avait déjà été jouée il y a plusieurs années. Vous êtes-vous inspirée de ce qui avait été fait à l'époque ? Ou avez-vous cherché une adaptation plus personnelle ?

 

A l'époque, c'est Karine Lyachenko qui jouait ce rôle-là. C'est une personne très drôle et qui fait justement beaucoup de comédies et de one woman shows. Elle n'a pas du tout la même personnalité que moi, c'est quelqu'un qui a de la gouaille. Je n'ai donc pas cherché à imiter ce qu'elle faisait parce que je n'aurais pas réussi. D'autant plus que l'on est toujours moins bien dans l'imitation que dans la création.

 

J'ai donc vraiment créé mon personnage, en le faisant plus naïf et plus gentil. J'essaie de l'emmener le moins possible dans la vulgarité, ne voulant pas forcer le trait. Je le joue plutôt gentil, plus que prédateur et calculateur qui veut absolument gagner. Cette femme est davantage prise par le jeu, sans vraiment se rendre compte que ce qu'elle fait n'est pas bien.

 

6/ Après quelques représentations, vous êtes-vous déjà permis quelques adaptations par rapport aux répétitions de départ ?

 

En jouant, on trouve des choses qui sont drôles ou pas. Après, on respecte l'auteur, du coup on attend qu'il nous fasse des propositions pour les essayer. Son avis et son retour comptent beaucoup. Il ajuste aussi en fonction des personnalités des nouveaux acteurs car c'est quand même un gros changement d'équipe. Il est donc obligé un peu d'adapter la pièce à nous.

 

7/ En conclusion, que dire pour inciter un peu plus encore les lecteurs à venir voir la pièce ?

 

Si vous êtes fan de Laurent Baffie, venez voir cette pièce qui lui ressemble. C'est osé, on y dénonce quelque chose. C'est politiquement incorrect, c'est insolent. Si vous ne connaissez pas son style, venez le découvrir pour vous faire votre propre opinion.

 

C'est une pièce vraiment originale qui parle des jeux télévisés. Cela change. On fait aussi participer le public, il y a une interactivité sympathique. Je suis entourée d'une très belle équipe, Pascal Sellem, Alain Bouzigues, Arsène Jiroyan, Benjamin Baffie, Isabelle Péan, Floriane Chappe, Jean-Noel Brouté et Dany Senechal. 

 

Merci Marie-Laetitia de nous avoir accordé un peu de votre temps !

 

Publié dans Théâtre

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Ingrid Guervenou nous présente son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Yann Saint-Pé

 

Bonjour Ingrid,

 

Quel plaisir d'effectuer cette interview avec vous !

 

1/ Vous êtes actuellement à l'affiche, au théâtre Montorgueil, dans la pièce « Jamais le deuxième soir ». Pour commencer, quelle histoire y est racontée ?

 

C'est l'histoire d'une femme blasée de toutes les ruptures qu'elle a vécues. Elle décide d'inverser les rôles et de prendre une revanche sur la vie, en se comportant comme certains hommes. Elle a la volonté d’enchainer les relations d’un soir et d’y mettre un terme dès le lendemain. D’où le titre du spectacle.

 

La pièce aborde donc la thématique des désillusions, de la vengeance, et de l’amitié aussi. Cynthia et Mirabelle tissent une belle amitié, bien qu'elles soient diamétralement opposées

 

2/ Comment présenteriez-vous votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

 

Mirabelle est une femme de caractère, quelque peu sarcastique et qui aime plaisanter avec sa meilleure amie. Elle a un franc parler, cependant j’essaie de l’incarner avec une certaine douceur pour que le public ait de la compassion pour elle. Au moment où se déroule la pièce, elle est trop blessée pour se comporter de manière pondérée, par conséquent elle est un peu « rentre-dedans ». C'est une femme pétillante toutefois, bien qu'elle soit lassée de toutes ses déceptions amoureuses.

 

3/ Cette pièce est à l'affiche depuis plusieurs mois. Qu'est-ce qui, selon vous, en fait son succès ?

 

Je pense que c'est une pièce qui touche les hommes comme les femmes. Parce que les femmes peuvent se reconnaître dans certains traits de caractère : comme l'indécision et les sautes d’humeurs féminines. Beaucoup de personnes se retrouvent aussi dans le fait d’avoir été plaquées. Qui n’a pas vécu ça au moins une fois dans sa vie ? C’est abordé avec beaucoup d’humour et de dérision.

 

Quant aux hommes, certaines situations du quotidien peuvent faire écho et les faire rire. Notamment les situations de premiers rendez-vous, de séduction maladroite et de malaise. Ce sont des clichés poussés à l’extrême, et ils provoquent des éclats de rires dans la salle.

 

 

4/ Face aux distributions alternantes sur cette pièce, comment abordez-vous l'interprétation de votre rôle ? Des adaptations particulières sont-elles nécessaires ?

 

Parfaitement! Nous ne jouons pas de la même façon en fonction des partenaires. C'est même parfois difficile car, certaines semaines, nous jouons davantage avec un camarade et lorsqu’arrive une nouvelle semaine avec un autre camarade, on s'est habitué à l'énergie du premier, ce qui entraîne un temps de latence avant d'être à nouveau en symbiose avec le deuxième.

 

Ces changements sont appréciables car il y a des subtilités à chaque fois. Avec certains, je peux jouer de manière plus incisive, être plus méchante. Avec d'autres, je peux me permettre d'être plus souriante et même plus naïve à certains moments. J'adore ! Chaque partenaire apporte aussi ses petits moments d'improvisation, il faut donc être en totale disponibilité pour pouvoir jouer avec et ne pas être perturbée.

 

On improvise beaucoup entre nous, ce qui créé des surprises ! En fonction des nouvelles improvisations, il m’arrive même de rire sur scène. C’est primordial de s’amuser, si l’on prend du plaisir, alors le public en prend d’avantage, et il raffole de ces petits moments inattendus où l’on aperçoit un peu du comédien derrière le personnage. Changer de partenaire force à être à l'écoute, à vraiment être dans l'instant présent. Si l’on veut que la pièce fonctionne, il faut réellement regarder son partenaire, être à son écoute, sentir son éventuel état de fatigue. Il faut entremêler nos énergies.

 

5/ Entre les différentes comédiennes qui interprètent le même rôle, vous inspirez-vous les unes des autres ?

 

Je suis arrivée tard, et je n’ai eu qu’un délai très court pour apprendre mes 63 pages de texte. Je suis allée tous les jours assister à la pièce pour m'en imprégner. J'ai donc pu voir les deux autres interprètes qui jouent chacune d'une manière différente. Avec l'une, la pièce dure une heure cinq, avec l'autre elle dure une heure vingt. Elles sont sur deux rythmes totalement dissemblables.

 

Je me suis inspirée des deux et, arrivée sur scène, je n'ai cependant pas cherché  à imiter leur jeu. J'ai mis un certain nombre de représentations avant de trouver mon propre personnage, et je continue toujours à chercher des subtilités chaque jour. C’est ça qui est stimulant : on ne s’arrête jamais de chercher, et on ne s’arrête jamais de trouver. Je suis ravie que l'on soit trois comédiennes différentes, c’est enrichissant. Il y a une très bonne ambiance dans l’équipe, beaucoup de complicité et de bienveillance.

 

6/ En parallèle, quels sont vos autres projets du moment ?

 

 

Je travaille sur une lecture pour une comédie musicale, avec une équipe de cinq chanteuses comédiennes, accompagnées de musiciens. J'espère que ce projet aboutira à une réussite.

 

Je chante beaucoup, je danse aussi. J'essaie de ne pas abandonner cela. Je monte également un duo humoristique avec une comédienne, nous avons passé le concours national Kandidator et sommes qualifiées en huitième de finale. J’ai aussi un second duo, en chant, avec un autre partenaire. On y reprend des standards.

 

7/ Pour revenir à la pièce, que dire de plus aux lecteurs pour les inciter davantage encore à venir voir le spectacle ?

 

C’est un petit théâtre où le public est proche des comédiens, il faut juste se laisser aller à la légèreté de cette pièce. C’est un excellent divertissement, et on en ressort avec le sourire.

 

Venez passer un bon moment, vos rires sont notre plus grand plaisir !

 

Merci, Ingrid, de nous avoir accordé un peu de votre temps !

 

Publié dans Théâtre

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Claire-Estelle Murphy évoque ses deux pièces de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo: @Damien Chanel


Bonjour Claire-Estelle,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

 

1/ Vous êtes actuellement sur scène, à la Grande Comédie, avec la pièce à succès d'Alil Vardar "Abracadabrunch". Pour commencer, pour ceux qui ne le connaîtrait pas encore, comment présenter ce spectacle ? Quelle histoire y est racontée ? 

C'est l’histoire de François Coulon, un homme misogyne, radin, égoïste. Il est aussi dragueur, il aligne les conquêtes... Le jour de son anniversaire, une sorte de fée, que j'interprète, arrive d'un autre monde pour le remettre dans le droit chemin. 

Crédits photo : @Lionel Roy

2/ Votre personnage est un peu singulier, comme vous venez de l'expliquer.  Comment l'avez-vous abordé d'un point de vue artistique ? De quoi vous êtes-vous inspirée ?

C'est une reprise de rôle, j'ai donc pris la suite de Marie-Laetitia Bettencourt, je me suis au début beaucoup inspirée de ce qu'elle faisait. Une fois que j'étais sûre d'être dans les rails, j'ai ajouté ma touche au personnage. Le personnage est très droit, dominateur. Je l’ai travaillé à la fois dans le corps, avec une certaine rigidité et des gestes précis. En même temps, c’est un personnage sympathique et féerique, en résumé une emmerdeuse sympa ! 

J’ai également beaucoup travaillé sur le rythme. Je me suis inspirée aussi de Janicke Askevold, que je suis également allée voir sur scène. Son interprétation était différente de celle de Marie Laetitia et c’était une énorme chance pour moi de pouvoir les voir sur scène avant de reprendre le rôle. 

C'est vrai que c'est un personnage très rigide au début, presque robotique. Je lâche au fur et à mesure du lest dans la rigueur. Mais l’emmerdeuse se laisse peu à peu séduire par le personnage comique de François Coulon.

3/ Face à Alil Vardar, un maître dans l'improvisation, arrivez-vous à garder le sérieux et la rigueur de votre rôle ?

Pas toujours en fait... C'est vrai que, parfois, Alil improvise beaucoup et change des choses. Cela surprend, il m'est souvent arrivé d'éclater de rire sur scène. Quand il y a des imprévus, Alil s'amuse toujours à les relever. Ce qui fait rire le public et, forcément, nous aussi. 

Pas facile de garder son sérieux ! Mais la pièce s’y prête, le personnage tombe sous le charme de François Coulon, elle est séduite par son humour !  

Crédits photo : @Vincent Vesperant

4/ Cette pièce est à l'affiche depuis de nombreux mois, elle est un véritable succès. Selon vous, qu'est-ce qui explique cette belle affluence ?

C’est une comédie grand public qui fait rire tout le monde. Alil Vardar est extrêmement drôle et les gens explosent de rire tout au long de pièce ! Il y a également un troisième personnage, Églantine, interprété par Vanessa Ferry, Valérie Naouri ou Audrey Boulay, qui est hilarant. Du coup, les gens sont très contents quand ils sortent. Ils en parlent aussi beaucoup, le bouche à oreille fonctionne bien. 

5/ En parallèle, on peut vous retrouver dans un autre registre, au théâtre du Ranelagh, avec la pièce « Les amants de Nohant ». Que dire sur cette autre aventure artistique ?

Crédits photo : @Ben Dumas

C'est complètement différent, j’y incarne Solange, la fille de George Sand. Je raconte l'histoire amoureuse de George Sand et Chopin. Solange était très attachée à Chopin et entretenait des relations assez conflictuelles avec sa mère. L'auteur de la pièce, Dominique Gaillard-Kahn, s'investit énormément dans ce projet. Sur scène, le pianiste Claude Kahn interprète les morceaux de Chopin. Il y a aussi un chanteur ou, en alternance, une chanteuse, qui reprend les mélodies de Chopin qui sont moins connues du grand public, en incarnant Pauline Viardot, sœur de la Malibran et amie du couple Sand/Chopin.  

Crédits photo : @Ben Dumas

On peut assimiler ce spectacle à une narration avec des morceaux de musique insérés tout au long de la pièce. Je revis les moments où les morceaux ont été composés et le pianiste les joue. Par exemple, « La valse du petit chien » a été composé en l'honneur du chien Marquis que George Sand avait justement à Nohant, dans leur château. 

6/ Ces deux pièces sont un grand écart artistique. Comment passez-vous facilement de l'une à l'autre ?

Je jouais la deuxième pièce évoquée avant « Abracadabrunch ». Ces deux pièces sont finalement pour moi complémentaires. Les émotions fortes du théâtre classique, la rigueur rythmique et le côté spontané de la comédie m’ont donné encore plus de liberté de jeu. Le fait également de jouer presque tous les jours dans "Abracadabrunch" m’a bien sûr apporté une aisance supplémentaire sur scène.

Crédits photo : @Ben Dumas

7/ Pour terminer, quels sont vos autres projets artistiques actuels ?

Pour l'instant, j'ai un peu mis de côté les autres projets pour être performante dans ces rôles qui me tiennent à cœur. Je fais quand même quelques tournages en publicité, télévision ou cinéma. Mon rythme actuel m'oblige à sélectionner davantage mes participations.  

Ce fut un plaisir, Claire-Estelle, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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Thierry de Carbonnières évoque sa riche actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Thierry,

 

Quel plaisir d'effectuer cet entretien en votre compagnie !

 

1/ La dixième réimpression de votre livre « Saluts et applaudissements », sorti en 2015, vient récemment d'être faite. Très simplement, pour ceux qui ne l'aurait pas encore lu, quel est le contenu de cet ouvrage ?

 

C'est assez simple, je jouais à l’époque la pièce « De si tendres liens » de Loleh Bellon au théâtre Mouffetard. Je l'avais acceptée car, dans la distribution, étaient présentes Marianne Epin et Annick Blancheteau, deux comédiennes exceptionnelles avec lesquelles je voulais absolument jouer.

 

Je ne m'en étais pas rendu compte... mais, c'était un rôle minuscule. Je passais plus de temps dans ma loge que sur scène. Pour ne pas déprimer, disons les choses, parce que c'est dur d'être dans sa loge, face à soi-même en entendant les autres jouer, je me suis mis à écrire ce que je ressentais. Résultat, au fil du temps, je ne venais plus pour jouer au théâtre mais pour écrire. C'était une façon de me sauver un peu je pense.

 

En sortant de cette expérience qui a duré quand même huit mois, j'ai montré ces carnets à Michel Archimbaud, l'éditeur, qui m'a dit qu'il y avait un vrai roman à écrire. Il y avait même le roman de la profession d'acteur ! Personne n'avait jamais écrit ce genre de chose. Personne n'avait jamais témoigné de ce que cela faisait de jouer un rôle qui n'est pas dans l'histoire, mais qui fait avancer l'histoire des autres, un rôle qui est, en fin de compte, une fonction. Sans m'en rendre compte, j'ai écrit ce que vivent et ressentent 90% des acteurs. C'est pour cela que ce livre a toujours un écho très important dans la profession et au delà.

 

 

Il en est à sa dixième réimpression tout simplement parce que je parle de sentiments dont on n'a jamais parlé et dont les comédiens ont beaucoup de pudeur à l'évoquer. Pour vous donner un exemple, un comédien qui tourne deux jours dans un film, l'un en mars, l'autre en juin vous dira qu'il va formidablement bien si vous lui demandez comment il va. Parce qu'il travaille. Mais non, en fait, il ne travaille que deux jours. J'ai donc écrit la dessus, j'ai brisé le miroir. Ce livre est très important pour moi parce qu'il m'a fait rentrer en littérature.

 

2/ Fin mars, la suite de « Saluts et applaudissements » sera disponible en librairies. Que dire sur cette nouvelle aventure artistique ?

 

Quatre à cinq mois après avoir fini décrire ce roman-récit, cette autofiction, avec un personnage qui s'appelle Victor, j'ai ressenti un vide très important parce que ce dernier m'aidait à agir. Entre temps, il m'était arrivé une aventure totalement étonnante, totalement bouleversante, d'inconnu j'étais passé à très connu, après avoir tourné dans « Plus belle la vie » . Résultat, dans la rue, les gens me prenaient en photos, les femmes me serraient dans leurs bras.

 

J'ai alors écrit la suite de « Saluts et applaudissements ». Victor passe de quelqu'un seul dans sa loge qui attend d'aller jouer à quelqu'un qu’on reconnaît dans la rue, dans le métro, dans les ascenseurs, sur la plage... J'ai eu envie de témoigner sur ce phénomène étrange de la "Reconnaissance". Sachant que les gens s'adressent à vous sans vraiment s'adresser à vous, mais plutôt au personnage. Ils vous appellent même par son prénom. Comme je sais d'où je viens, c'était tellement incongru, et un plaisir tellement violent, que j'ai eu envie d'écrire la dessus. A la limite, j'étais presque plus ému que les gens qui me rencontraient.

 

Petit à petit, dans l'écriture, des choses sont réapparues, des souvenirs oubliés de mon enfance et j'ai compris pourquoi je voulais être acteur, et pourquoi la reconnaissance est primordiale, pourquoi être reconnu dans la rue est quelque chose d'extrêmement important pour moi.

 

Le personnage de Victor est innocent, il dit les choses de manière très brutale, comme les enfants. Dans mon psychique à moi, cette fenêtre est tout le temps ouverte, cette inspiration est toujours présente. Autant, la première fois, pour Saluts et applaudissements " l’inspiration était venue dans la loge, autant à présent elle est permanente. On a tous une conversation avec soi-même, on est tous une conversation. "L'entretien que nous sommes" Hölderlin. Victor est celui avec qui je parle.

 

3/ En parallèle, toujours dans l'écriture, vous êtes en finalisation d'un scénario. Comment le présenter ?

 

C'est le prochain film d'Emmanuel Courcol, qui a écrit une dizaine des scenarii de Philippe Lioret. Nous sommes en co-écriture de son second long-métrage et nous venons de finaliser le scénario, qui sera produit par Agat Films.

 

Il s'agit d'un fait divers arrivé en Suède. Un directeur de prison décide de faire faire du théâtre à ses prisonniers, en montant « En attendant Godot ». Après avoir été jouée dans la prison, la pièce a beaucoup de succès dans toute la Suède, jusqu'à être interprétée au Théâtre Royal de Göteborg, où il arrive quelque chose d'assez étonnant. Il nous a fallu adapter l'histoire à la France, ce qui nous a permis de raconter plein d'autres choses.

 

Le tournage aura lieu sans doute fin 2018 ou début 2019. J'espère être présent au casting, mais je fais attention à ne pas mêler l'écriture et le jeu. On verra bien.

 

4/ Vous préparez également un seul en scène. Comment vous est venue cette envie ?

 

C'est un projet très important. A la suite de la mort de mon père, la perception que j'ai de la vie en générale a explosé. J'ai eu envie d'écrire la dessus. J'ai rédigé un tiers environ, ça marche bien. J'ai envie de venir parler de la vie, vue du côté de la mort, de manière extrêmement forte, extrêmement bouleversante parce que forcément "unique", forcément "intense". On pourrait dire que c'est une adaptation, au théâtre, de la pleine conscience.

 

J'y suis moi-même. J'y raconte comment la mort de mon père a tout changé dans ma vie. Comment j'ai tout changé. Mon rapport aux autres a changé, celui à ma femme et à mes enfants aussi. C'est quelque chose que j'attendais depuis toujours. Je comprenais que je vivais, que je faisais des choses intéressantes, parfois un peu moins... mais j'étais toujours un peu à côté.

 

Je pense que l'écriture sera finie en septembre ou octobre. Peut-être que je ferai avant des lectures partielles, je ne sais pas encore.

 

5/ Vous êtes aussi comédien. Quels sont projets dans ce sens ?

 

Toutes ces casquettes se rejoignent. J'ai décidé, moi Thierry, de ne plus faire dépendre mon activité des castings, des metteurs en scène, des réalisateurs. Moi-même je deviens producteur de mon propre métier, comme si j'avais décidé de monter ma propre boutique.

 

Pour revenir à votre question, Henri Helman a adapté un roman de Daniel Vaxelaire, « Chasseur de Noirs », qui raconte la vie des marrons, c'est à dire des esclaves qui échappaient à l'esclavagisme en montant dans les hauteurs de l’île de la Réunion.

 

De temps en temps, ils descendaient faire des razzias tout simplement pour survivre, pour manger. Ce film raconte comment la population blanche s'est organisée pour aller chasser et exterminer ces noirs-marrons. C'est un long métrage extrêmement important parce que c'est une partie de l'histoire française que l'on ne connaît pas beaucoup. Il y a un rôle pour moi.

 

6/ Pour finir, quels sont vos envies artistiques actuelles ?

 

De continuer à écrire ! Cela structure l'être intérieur que l'on possède tous, mais qu’on néglige la plus part du temps. Je suis en train d'ailleurs aussi d'écrire des conversations que peuvent avoir les gens un peu partout, dans la rue, dans le métro, à la boulangerie... J'ai un projet autours de cela. Pour témoigner aussi de la beauté des rapports entre les gens. Parce que personne ne le sait, mais les gens se disent de très belles choses entre eux. Je suis, en fait, étonné et amoureux des autres. Mon étonnement d’être au monde n’a pas de limite. Je le découvre en ce moment. Et puis revenir sur scène ou devant une caméra...le bonheur.

 

Merci, Thierry, pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Catherine Vranken évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Catherine,

 

Quel plaisir d'effectuer cette interview en votre compagnie !

 

1/ Vous êtes actuellement en tournée, en France, en Suisse, au Luxembourg et en Belgique, avec la pièce « Au revoir... et merci ». La pièce sera diffusée le 26 février sur Paris Première. Quelles histoire y est racontée ? Quelles thématiques y sont abordées ?

 

Victor, 75 ans, décide, en revenant d'un enterrement, de lever le voile sur un tas de mensonges familiaux. Qui vont être assez terribles et qui vont aller en cascade d'informations, ce qui est assez drôle.

 

Il décide de tout balancer au risque de blesser. Il est très égoïste en faisant cela mais ça finit bien, malgré quelques petits clashs. J'aime bien l'idée, car, dans la vie de tous les jours, on devrait aussi faire cela, on devrait dire les choses importantes plus tôt.

 

Au début de la pièce, Victor va chez son fils, arrive par surprise et, sans le dire, a invité un couple d'amis de ce dernier. J'interprète la femme de ce couple, à qui il a aussi des choses à révéler.

 

Je joue donc une nana complètement candide, une sorte de Nabilla, une brune un peu écervelée, naïve mais très gentille, qui sort des bêtises toutes les cinq phrases. Je m'éclate, je fais beaucoup rire, j'ai des répliques qui sont un vrai régal, je m'amuse car je ne suis pas du tout comme cela dans la vie.

 

2/ D'un point de vue artistique, comment avez-vous abordé l'interprétation de ce personnage qui est, vous le disiez, très éloigné de vous ?

 

Pour la première fois de ma vie, j'ai passé plusieurs heures à regarder « Les Anges » et des programmes similaires. Je ne voulais pas en faire de trop sur scène, j'avais donc besoin de me conforter dans mon interprétation.

 

Je me suis dit aussi qu'il serait bien que je me concentre sur l'une des stars de ces programmes, j'ai choisi Nabilla. Même si Jeanne ne lui ressemble pas tout à fait, elle est plutôt candide, drôle, elle vit dans le monde des Bisounours.

 

3/ Selon vous, qu'est ce qui fait le succès de cette pièce ?

 

 

Dès la première, ce fut un succès. Il tient des têtes d'affiche, notamment Pierre Santini. On est une bonne bande, il y a une vraie cohésion, on rit tout le temps tous les cinq, dès les répétitions mais aussi dans le train. Du coup, ça fonctionne bien entre nous. On s'amuse, on y croit donc les gens y croient. Le déroulement est aussi très drôle, avec de bonnes répliques.

 

4/ Vous jouez en moyenne une fois par semaine. Cela implique-t-il une adaptation particulière, comparativement à d'autres pièces que vous pourriez jouer plus régulièrement ?

 

Nous faisons à chaque fois une italienne, pour ne pas oublier notre texte. Il faut travailler en amont aussi, afin d'être prêt le moment venu. La préparation diffère donc d'un spectacle joué tous les soirs.

 

5/ Dans les derniers instants juste avant de rentrer sur scène, quelles sensations prédominent en vous ?

 

Je suis comme une dingue. Dans cette pièce, je ne reviens que trente minutes après la procession de l'enterrement du début. A chaque fois d'ailleurs, on en rigole avec Roland, mon partenaire direct sur scène, on se dit que l'on a le temps de faire une sieste.

 

Je n'ai pas le trac. Pour moi, ce dernier va avec le manque de travail. Ce qui ne m'arrive pas car je suis au rasoir, je travaille énormément. J'ai besoin de vomir le texte, sinon je ne peux pas être mon personnage de Jeanne, je vais être Catherine qui cherche ce qu'elle a à dire. Donc je ne pourrais pas jouer correctement. J'ai la chance aussi d'avoir une très bonne mémoire.

 

Bref, je me sens heureuse, j'ai envie d'y aller. Par contre, lors des premières, j’ai toujours beaucoup le trac, je tremble … Il m'arrive aussi d'avoir des tracs liés à mes collègues, ce qui n'est pas le cas dans ce spectacle.

 

Le théâtre est mon saut en parachute à moi, j'y suis sans filet. C'est pour cela que la théâtre me passionne tant, plus que l’image, même si je serais ravie d’en faire aussi. Les planches nous emmènent dans l'émotion, dégagent une adrénaline que l'on n'a pas au cinéma car on peut refaire.

 

6/ Plus généralement, quels sont vos autres projets artistiques ?

 

 

J'en ai plusieurs … Une pièce tchèque, « Petite histoire de la folie ordinaire », absolument géniale, qui parle du mal être de l'humain. Quand je parle de cette pièce, je la résume avec une phrase de Einstein, « Est-ce moi ou les autres qui sont fous ? ». Nous l'avions déjà jouée à Paris et nous réfléchissons à participer au prochain Festival d'Avignon. Une captation a aussi été faite en novembre dernier.

 

Prochainement, j’espère jouer une autre pièce … Mon agent est en pleins pourparlers. C'est une pièce qui se passe dans un restaurant et mon agent aimerait un vrai cuisinier comédien en tête d'affiche.

 

En 2019, je vais repartir en tournée dans un autre projet, avec une chouette comédienne populaire. Mais je ne peux pas tout vous dévoiler pour le moment.

 

Au milieu de tout cela, pourquoi pas quelques jours de tournage pour le petit ou le grand écran.

 

Merci, Catherine, pour votre disponibilité !

Publié dans Théâtre

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La croisière ça use ! - Interview de deux des comédiens de la pièce

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Marie-Aline Thomassin, bonjour Eric Massot,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

1/ Vous êtes actuellement à l'affiche, aux côtés d’Émilie Marié et Lionel Laget, de la pièce « La croisière ça use ! » au théâtre Edgar. Pour commencer, sans tout en dévoiler, quelle histoire y est racontée ? Quels thèmes y sont abordés ?

 

Eric  : Je vais répondre en premier, malgré le fait que je sois d'une grande galanterie.

 

Marie-Aline  : C'est vrai, c'est d'ailleurs pour cela que tu réponds en premier.

 

Eric  : Je rentre en premier sur scène, je suis le loueur d'un bateau et je joue le rôle d'Antoine, un ancien GO du Club Med, un comique un peu ringard. Il est skipper sur un petit voilier, il a passé une annonce pour recruter trois filles qui feront avec lui la traversée de Tanger à Ibiza. Sur les trois, il espère au moins en « choper » une.

 

Mais il s'avère que la première est un homme, Alex, un petit malfrat un peu naïf et débile. Il y a aussi une adjudante chef de l'armée et une blondasse de télé réalité. Tous les personnages sont donc bien marqués. Ils cohabitent ensemble sur ce bateau, pendant cette traversée qui va s'avérer un peu catastrophique. Avec tous les ressorts du comique de situation du café théâtre et des mécaniques du comique en général.

 

2/ Comment présenteriez-vous votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

 

Eric  : Je viens d'en parler et je suis très heureux de l'interpréter.

 

Marie-Aline  : Je suis adjudante chef dans l'armée de l'air mais j'ai déserté. Pour une raison que vous découvrirez certainement dans la pièce. J'ai un gros caractère, je suis un peu virile mais, en fait, j'ai un grand cœur. C'est un personnage un peu violent, un peu rentre dedans, en tout cas au premier abord.

 

Quant à Émilie, c'est la blondasse complètement idiote, de télé réalité.

 

Eric  : Faussement idiote je dirai.

 

3/ La pièce fonctionne bien, les rires sont nombreux. Justement, selon vous, quelles sont les clés de ce succès ?

 

Eric  : Cela vient et de l'écriture et du jeu des acteurs. On ne s’économise pas sur scène, c'est la loi de ce genre de théâtre.

 

Marie-Aline  : Emmanuelle Hamett, l'auteur, a su coudre sur cette trame là tous les ressorts d'une comédie populaire que les gens aiment bien en général. Ce décor de bateau plaît assez car ça change du salon bourgeois ou du canapé clic clac. Il y a une petite aventure sur ce bateau, qui est sympa, en plus du comique.

 

4/ Dans votre jeu, vous permettez-vous quelques petites adaptations libres, quelques improvisations pour surprendre vos camarades et le public ?

 

Eric  : Bien sûr. On en écrit tous les jours mais elles sont retirées :).

 

Marie-Aline  : On reste quand même relativement sages mais on se fait des petites blagues parce que c'est le genre de spectacle qui s'y prête, aussi parce que l'on a envie de s'amuser.

 

Eric  : Les gens adorent cela aussi. Il y a des fous rires entre nous, on essaie quand même de rester dans la trame mais, dès fois, on n'arrive plus vraiment à se contrôler.

 

5/ Juste avant de rentrer sur scène, quelles sensations et quels sentiments prédominent en vous ?

 

Eric  : On n'est jamais anxieux, à part Lionel :)

 

Marie-Antoine  : On est content, on a envie.

 

Eric  : On blague déjà entre nous, dans les loges. On s'entend très bien et on est content de se retrouver.

 

Marie-Antoine  : Pourtant, ce n'était pas gagné. Nous avons tous des caractères et des physiques épouvantables et, malgré cela, on s'entend bien.

 

Eric  : J'ai su m'adapter...

 

6/ Pour terminer, très simplement, que dire de plus aux lecteurs pour les inciter à venir vous voir sur scène ?

 

Eric  : Ce n'est pas cher. Cela vaut toutes les pièces avec les grandes stars, qui sont au moins le double de prix. Le théâtre Edgar est génial, à 132 places, avec un vrai plateau de théâtre, dans lequel on peut mettre un beau décor. Du coup, les premiers rangs se retrouvent très proches de nous, ils ont vraiment l'impression d'être dans la pièce. Je pense que c'est un plus.

 

Marie-Aline  : C'est vrai, il y a une magnifique proximité avec les artistes, un vrai partage.

 

Eric  : Sans oublier qu'ils pourront voir Marie-Aline Thomassin en vrai.

 

Marie-Aline  : Et Eric Massot torse nu dès le début. Je ne vous raconte même pas la fin...

 

Ce fut un plaisir de nous entretenir avec vous deux !

 

 

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Noémie Bousquainaud évoque sa nouvelle pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Noémie,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

1/ Vous êtes, chaque vendredi soir à 21h 30, sur la scène du Théâtre de Dix Heures, avec la pièce « Les gens heureux ne tombent pas amoureux ». Très simplement, quelle histoire y est racontée ?

 

C'est une comédie dramatique. Il y a vraiment un mélange des deux qui est assez surprenant. Théo, qui a eu un accident de la route, se retrouve à l'hôpital. Il y rencontre son infirmière, Elsa et tous les deux mettent en place un plan.

 

En fait, Théo se rend compte, au travers de cet accident, qu'il a raté sa vie, peut-être parce qu'il était tellement amoureux de sa femme, Solange Brémont, une grande journaliste du 20h que, du coup, il a fait passer toute sa vie et sa carrière après elle. La manigance entre Théo et Elsa vise à faire croire à Solange qu'il est amnésique en sortant du coma. S'en suivent plein de retournements de situation et de manipulations de la part de sa femme. On se sait pas qui manipule le plus l'autre dans cette histoire de trio amoureux. Ce sont trois visions de l'amour et de la vie qui s'affrontent. 

 

2/ Comment présenteriez-vous votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

 

Commençons par Théo, joué par Yannick Schiavone, qui est aussi le metteur en scène de la pièce. Solange est interprétée par Constance Pizon.

 

 

Elsa, mon personnage, est une infirmière un peu femme enfant. C'est un adulte qui a totalement gardé son âme d'enfant, elle est très à l'écoute et, en même temps, elle a un côté futile. Parfois, elle dit des énormes bourdes, mais elle est loin d'être bête. Pour le coup, on pourrait croire que c'est la moins intelligente des trois, les deux autres ayant fait des études de journalisme et étant dans la haute société. Mais, au final, c'est peut-être elle qui a le meilleur sens du bonheur et qui est la plus heureuse des trois.

 

3/ Selon vous, quelles sont les clés de réussite de cette pièce ? Pourquoi attire-t-elles les spectateurs ?

 

Dans le théâtre en général, et surtout dans le privé, les pièces qui plaisent le plus en ce moment sont celles de boulevard. Parce que les gens ont besoin de se divertir.

 

Nous jouons une comédie dramatique, c'est quand même un risque, surtout en autoproduction. Cette quête du bonheur que nous mettons en avant plaît. Je pense que cela parle à tout le monde. Se dire qu'il faut être heureux aujourd'hui, avant qu'il ne soit trop tard, fait écho aux gens dans la salle. C'est le message que l'on fait passer dans cette pièce. Il ne faut pas passer à côté de sa vie:)

 

On nous a dit, cela nous a fait extrêmement plaisir, que la pièce est écrite un peu comme un film de Pedro Almodovar. Avec ces personnages de femmes qui sont très forts, cet homme au milieu, sur une histoire dramatique avec aussi plein de passages très marrants. Parce que la vie, c'est cela  : même quand tout va mal et que c'est la catastrophe, il se passe parfois des choses très marrantes. En fait, la vie reprend toujours le pas sur les événements.

 

Les gens se laissent surprendre, ils rigolent au début de la pièce, se font ensuite prendre dans l'histoire, sans savoir comment elle va se finir tellement il y a de rebondissements, avant d'être, à la fin, très émus. Je pense que ce mélange leur plaît.

 

4/ Vous êtes sur scène une fois par semaine. D'un point de vue artistique, cela implique-t-il certaines adaptations par rapport à des pièces jouées plusieurs jours de suite ?

 

C'est un vrai challenge de jouer hebdomadairement. Même si je joue la pièce depuis plus de trois mois, chaque date est un peu comme une première pour moi. Comme il s'agit d'une création, on a ce bonheur de pouvoir changer, modifier, améliorer. On a beaucoup pris en compte les retours des gens. Notre metteur en scène est très ouvert à cela, c'est un bonheur d'exercer notre travail de comédien dans ces conditions.

 

A chaque fois, c'est une pression. On a envie d'être les meilleurs. On ne peut pas se rattraper le lendemain, il faut attendre une semaine avant de rejouer.

 

5/ En parallèle, vous avez lancé il y a peu votre chaîne Youtube. Que dire sur cette autre aventure artistique ?

 

J'aime énormément l'humour et, dans ma vie de comédienne, je ne suis pas énormément embauchée pour jouer tant de personnages humoristiques que cela. A part dans « Groland », depuis dix ans. C'est l'une des rares émissions qui reste à la télévision française dans laquelle on peut se moquer de tout et n'importe quoi. Il y a une vraie liberté en fait. Je trouve assez jouissif pour un acteur, par le biais de l'humour, de faire passer des messages, de se moquer de tout, de rire de tout. Pour moi, c'est une vraie liberté de pouvoir faire cela.

 

A côté de cela, je suis très friand des vidéos Youtube, je suis Norman depuis le début, Natoo aussi. J'écrivais aussi beaucoup de petits sketchs. Ce qui m'a incité à développer ma propre chaîne. L'énergie de la création de la pièce m'a donné des ailes. Un comédien est créateur aussi, j'avais besoin de retrouver ce souffle de la création, de faire moi-même des choses, de créer, d'écrire, de réaliser et de me mettre en scène moi-même. J'ai eu cette envie de renouveau.

 

Je me suis rendue compte que le plus important est l'envie de faire, plus que les contraintes matérielles. J'ai eu la chance de collaborer avec des artistes qui ont, bénévolement, tout de suite accepté. Dans la communauté Youtube, il n'y a pas de clivage. Les gens sont sympathiques et disponibles. Citons par exemple Jhon Rachid ou encore Melha Bedia.

 

Ce fut un plaisir, Noémie, d'échanger avec vous !

 

 

LES GENS HEUREUX NE TOMBENT PAS AMOUREUX tous les vendredis 21h30 au théâtre de dix heures à Pigalle : Lien billet reduc : 
 
LA CHAÎNE DE NONO sur YouTube :

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Elodie Bouleau évoque sa riche actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Élodie,

 

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien.

 

1/ Vous êtes à l'affiche, au théâtre de la boussole, de la pièce à succès « Dans la peau de ma femme » de Guilhem Connac, Pierre Du Tremblay et Benoit Labannière. Quelle histoire y est racontée  ? Quelles thématiques sont abordées ?

 

C'est l'histoire de Fred et Cécile, en couple depuis quelques années déjà. Lors d’une scène de ménage, Cécile fait le voeu que Fred se mette une seule journée à sa place. Et contre toute attente, le lendemain matin, Fred se retrouve dans la peau de Cécile et Cécile dans la peau de Fred. Et la visite de leur meilleur ami va les obliger à jouer le rôle de l’autre.

 

Une pièce sur les rapports Homme/Femme évoquant bien sûr les défauts de l’un et l’autre, tantôt poussifs pour totalement s’abandonner à cette comédie légère dénonçant un certain nombre de clichés totalement assumés et où chacun se reconnaîtra pour rire à gorge déployée tout le long de la pièce.

 

2/ Comment présenteriez-vous vos personnages ? Quelles sont leurs principales caractéristiques ?

 

La pièce démarre sur une scène de ménage où Cécile représente cette femme moderne, working-girl, d’apparence très féminine et avec des responsabilités. Pressée, elle gère tout au travail comme à la maison et reproche un certain nombre de choses à son mari. Elle est parfois râleuse, mais néanmoins « attachiante».

 

Puis, quand Cécile devient Fred, on bascule forcément dans une apparence beaucoup moins glamour :-) D’abord vêtue d’un short et d’un maillot de football, Cécile perd naturellement son port de tête, sa démarche est plus lourde, elle ne croise évidemment plus les jambes sauf si on la rappelle à l’ordre, je lui ajoute en plus d’une voix plus grave une légère gouaille avec un esprit plus macho, adulescent, blagueur et « puéril ».

 

3/ En tant que comédienne, d'un point de vue artistique, comment vous mettez-vous facilement dans la peau d'un personnage masculin ?

 

Comme tout homme doit avoir une part de féminité, je pense que toute femme a sa part de masculinité. Surtout à notre époque et je connais la mienne !! Il ne s’agit pas de singer l’homme mais d’exagérer certains traits de caractère, comme ses attitudes physiques de façon à rendre le jeu visuellement drôle.

 

J’ai démarré ma formation théâtrale et mon métier de comédienne par la Commedia Dell’arte. Porter un masque, désarticuler son corps, créer une démarche unique, adopter une gestuelle, lui attribuer une voix, pour totalement s’abandonner et faire naître un personnage. J'observe également beaucoup. La rue est le parfait spectacle de la vie !

 

4/ Selon vous, quelles sont les clés du succès de cette pièce ?

 

Depuis la nuit des temps, les hommes et les femmes essaient de se comprendre, mais en vain… il y a tant de questionnement et de mystère non résolus sur le sexe opposé. Pourquoi fonctionnons-nous systématiquement de manière différente ? Des questions qui restent sans réponse et où il y a encore tant à dire et à écrire. Et puis qui n’a jamais rêvé d’être dans la peau du sexe opposé ? Le succès de cette pièce provient sans nul doute d’un sujet indémodable où tout le monde peut s’identifier comme à la fois se divertir.

 

Moi-même, j'écris une pièce sur les rapports Homme/Femme en soulevant un tout autre point de vue : Quelle est la place de l’homme dans notre société actuelle ? La pièce s’intitule « Le Mâle du Siècle » et c’est pour très bientôt !!

 

5/ Malgré un rythme très soutenu et une mécanique très précise, vous permettez-vous pour autant quelques libertés personnelles pour surprendre vos camarades ?

 

Fort heureusement ! Chaque soir est différent et c’est ce qu’on appelle la magie du spectacle vivant ! N’importe quel comédien qui intègre une troupe en cours de route, ce qui a été mon cas pour cette comédie, commencera d’abord par s’appliquer à dire le bon texte, écouter ses partenaires de jeu, rentrer dans le bon rail et répondre aux exigences du metteur en scène.

 

Puis, vient la période après rodage où l’on est plus confiant, l’ambiance de la troupe est plus que bonne et bienveillante et il suffit d’un soir où le public est plus communicatif que d’autre et où l’amusement et le lâcher prise vont nous faire improviser, rebondir sur un nouveau mot, un nouveau geste proposé par son partenaire, on y répond et on se surprend.

 

C’est d’ailleurs à base d’improvisation que les comédiens étoffent un texte, validé ou non par l’auteur. Aussi, et comme vous l’avez précisé, la comédie représente une mécanique imposant une rythmique bien spécifique et l’on ne peut évidemment pas ou très difficilement improviser et surprendre ses camarades pendant ces scènes de jeu réglées comme du papier à musique.

 

6/ En parallèle de cette pièce, vous êtes aussi en tournée avec trois autres spectacles. Que dire sur chacun d'entre eux ?

 

Je joue effectivement « Le Coach » et « Le Bon Plan », 2 excellentes comédies de Bruno Bachot. « Le coach » est d'abord un succès théâtral avant d’être adapté au cinéma avec Jean-Paul Rouve et Richard Berry. La pièce se joue depuis six ans, partout en France. J'ai rejoint l'équipe il y a six mois pour faire le Festival d'Avignon. C'est une comédie d’une grande efficacité, avec une mécanique extraordinaire et un rythme de comédie hyper soutenu. Un caviar d’écriture.

 

Egalement « Le Bon Plan » la nouvelle pièce de Bruno Bachot qui compte 4 comédiens et 8 personnages. J’interprète pour ma part 3 personnages : Une concierge nymphomane; Mylène, une jolie danseuse puis Madame Smith, une comptable sur-vitaminée, névrosée et qui entend des voix. Une comédie burlesque au rythme effréné qui, je l’espère, trouvera prochainement une programmation parisienne.

 

Pour terminer, « Bons à rien, prêts à tout » de et avec Philippe Urbain et Emmanuel Carlier où j’interprète encore une fois un rôle de composition. Géraldine, une jeune catholique, étriquée au visage particulièrement ingrat et avec des dents toutes noires. Autant vous dire que mon passage en loge avant d'entrer en scène est assez long, je porte une perruque brune, bouclée, avec les cheveux gras, ainsi qu'un costume d’un autre temps, je transforme mes sourcils en plus épais et broussailleux et sans oublier le vernis noir que je dois poser sur les dents.

 

7/ Pour terminer et revenir sur la pièce à la Boussole, que dire de plus pour inciter les lecteurs, si ce n'est pas déjà fait, à venir voir ce chouette spectacle ?

 

Victime de son succès, « Dans la peau de ma femme » se joue simultanément dans 10 villes de France, ce qui est un premier gage de qualité !! La salle est comble tous les soirs et pour notre plus grand bonheur. C'est une comédie archi efficace, on rit du début à la fin, pour petits et grands, à voir en couple ou en famille, venez vous divertir, vous ne le regretterez pas. Alors, vous venez quand ?

 

Merci, Élodie, pour votre disponibilité !

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Marie Réache évoque sa riche actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

1/ Vous êtes actuellement à l'affiche au Lucernaire de la pièce « Orphée et Eurydice à bicyclette ». Pour commencer, comment présenter ce spectacle ? Quels thèmes et quelles thématiques y sont abordés ?

 

La compagnie des Épis Noirs, avec laquelle je travaille, a pour spécialité de prendre des mythes et de les déflagrer en quelque sorte. On part effectivement du mythe d’Orphée et d'Eurydice mais on retrouve Bernard et Jeanine, deux personnes qui s'aiment beaucoup et qui décident de raconter l’histoire des deux héros pour sauver le monde.

 

Dans l'histoire, on croise aussi notamment les parents d'Orphée et d'Eurydice. Il y a en fait plein de personnages que l'on va tous jouer pour raconter une aventure. Ça donne un espèce de spectacle complètement vertigineux, avec un cadre et, dans celui-ci, on fait exister de nombreux univers.

 

Sans arrêt, on revient sur Bernard et Jeanine, c'est donc vraiment du théâtre dans le théâtre. On passe d'un univers à l'autre en l'espace d'un mouvement de cadre. On passe de personnages très caricaturaux et comiques à Orphée et Eurydice qui ont une sorte de pureté, à Bernard et Jeanine qui se disputent mais qui sont tous deux très sympathiques.

 

Bernard est à fond sur sa volonté de sauver le monde. Jeanine est plus légère, elle fait cela pour lui faire plaisir donc elle ne se rend pas vraiment compte qu'il y a du public, elle lui parle de ses bas de contention, de ses varices. Cela donne un décalage très sympa.

 

Les gens apprécient énormément ces changements de cap très abrupts.

 

2/ Comment basculez-vous d'un personnage à l'autre ?

 

Ce n'est pas du théâtre d'incarnation, ce n'est pas du tout du théâtre psychologique. Dès le départ, on a travaillé avec un cadre pour symboliser cette cassure. De suite, on a mis en avant le fait de passer d'une chose à une autre en une seconde. Mais ce n'est pas facile, les personnages ont notamment des voix totalement différentes.

 

Je joue à un moment la mère, une abominable femme, une sorte de Cruella d'Enfer. Pour tout raconter, Eurydice est une sirène qui vient d'un monde sous marin et qui est envoyée sur terre pour sauver le monde, par Hadès, le dieux des Enfers. Elle est accompagnée d'Orphée.

 

Se développe ensuite une histoire d'amour avant qu'Eurydice ne descende aux enfers. C'est en fait une prostitution dans le monde des films pornos. A la fin, Orphée vient la chercher mais, comme dans le mythe, Hadès lui dit de ne pas se retourner, ce qu'il n'écoute pas, entraînant la mort d'Eurydice. Sur le fond, c'est donc une histoire assez dramatique mais le spectacle n'est pas traité de la sorte du tout.

 

3/ Justement, quelles ont été vos principales sources d'inspiration à tous pour développer, mettre en scène et interpréter ce spectacle ?

 

La compagnie est axée principalement sur du théâtre musical, les deux casquettes étant mises en avant équitablement. Pierre Lerick écrit les textes et fait les musiques. D'habitude, il fait la mise en scène mais là, comme nous ne sommes que deux pour interpréter une dizaine de personnages, nous sommes mis en scène par Manon Andersen, une comédienne extraordinaire fétiche de la compagnie. Elle a fait un travail incroyable, les gens sont ravis.

 

C'est un spectacle inclassable, un ovni. Il faut se laisser porter, il ne faut pas chercher à comprendre. Tout est donné et il faut surtout se laisser porter dans ce tourbillon, qui est autant musical que théâtral. Du coup, je me retrouve à jouer de l'accordéon, ce que je n'avais absolument jamais fait, à chanter, ce que j'ai très rarement fait et à danser, ce que je n'avais carrément jamais fait. C'est assez complet. Je n'ai d'ailleurs jamais fait un spectacle aussi physique, je sors en transpiration.

 

Tout est très affirmé par rapport au théâtre psychologique. Pour passer d'un monde à l'autre, on ne peut pas être dans de la demi teinte. Eurydice commence en enfant, le travail associé m'a beaucoup plu car je l'ai souvent fait.  Plus je vieillis, plus on me donne des rôles jeunes, ce qui est plutôt agréable. Après, elle devient une jeune fille puis une femme. Un peu comme dans le mythe, un serpent va même arriver dans cette histoire d'amour entre Orphée et Eurydice, qui s'appelle Victorio, un salopard, un mac qui va casser cette belle idylle naissante sur l'île d'Ouessant. C'est le début de la descente aux enfers dont je vous parlais.

 

4/ Le spectacle est présenté depuis quelques jours maintenant. Quels sont les premiers retours des spectateurs ?

 

On a plutôt vraiment des bons retours. La première était complète. Il y avait une petite longueur à la fin que nous avons résolue. Entre la première et maintenant, on a enlevé dix minutes de spectacle, pour arriver au bon format d'une heure quinze.

 

Beaucoup de gens nous félicitent pour notre performance et nous disent être embarqués dans ce tourbillon. D'autres disent avoir du mal à suivre mais la plupart aiment ce vertige dans lequel on les embarque. C'est vraiment un type de théâtre particulier et la compagnie fait de véritables cartons depuis des années, notamment en Avignon. L’humour est très particulier, on n'est pas dans quelque chose de connu et c'est ce qui fait l'originalité de la pièce.

 

5/ En parallèle, les fidèles téléspectateurs de France 3 peuvent vous retrouver depuis quelques années dans la série à succès « Plus Belle la Vie ». Où vous interprétez le personnage de Babeth Nebout. Que dire de cette belle aventure ?

 

Certains téléspectateurs sont venus voir la pièce, se sont laissés emporter et, en sortant, m'ont dit que c'est incroyable de me retrouver dans un registre aussi différent. Ce qui me fait super plaisir.

 

C'est une aventure extraordinaire et incroyable. Comme je le dis souvent, il n'y a pas de star dans la série, personne n'a la grosse tête et on retrouve un esprit de troupe juste formidable qui n'existe sur aucun autre tournage. Il n'y a pas un acteur de la série dont je pourrais dire que je ne l'aime pas. Je les aime tous, particulièrement les membres de ma famille. On est vraiment très soudés. Il faut d'ailleurs savoir que Jean-Marie Galey, qui joue mon père dans la série, est la personne qui m'a lancée dans le métier de la télé à mes vingt ans.

 

5/ Pour terminer, que dire de plus aux lecteurs pour les inciter encore davantage à venir voir la pièce ?

 

C'est un spectacle d'une heure quinze d'évasion, dans un tourbillon. Laissez vous aller, c'est vraiment du théâtre populaire, fait pour plaire à tout le monde. Nous avons vraiment bon espoir, c'est très bien parti.

 

Ce fut un plaisir, Marie, d'effectuer cet entretien avec vous !

Publié dans Théâtre, Télévision

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