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theatre

Frank Leboeuf évoque sa nouvelle pièce de théâtre, Boeing Boeing !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Frank,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.

 

 

Vous êtes, depuis quelques jours, à l'affiche, au théâtre Daunou, de la pièce  « Boeing Boeing ». Tout d'abord, vous qui vivez cette aventure de l'intérieur, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

 

En parlant du pitch, je dirais que c'est l'histoire d'un architecte qui a trois fiancées. Il est polygame et il gère cela avec dilettantisme et, en même temps, avec beaucoup de stratégie. Ses trois fiancées sont toutes hôtesses de l'air et il a aussi une bonne qui l'aide dans toute cette programmation.

 

Un jour, il reçoit un ami, ce n'est pas lui qui va tout dérégler mais des tempêtes de neige vont tout perturber. Tout ce qu'il avait mis en place va tomber, avec le témoignage du pote et la pauvre aide de la bonne. Il va alors devoir gérer une situation où les trois femmes sont, en même temps, dans la maison.

 

Vous avez commencé un peu à en parler, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

 

C'est quelqu'un qui, au départ, est très très sûr de lui. Il mord la vie à pleines dents, il est architecte, il a une belle maison, il a de superbes fiancées, il a une bonne qui est là depuis très longtemps et qu'il accepte. Il est bien dans sa vie, tous les rouages sont présents, tout est bien, jusqu'à ce que plusieurs événements viennent faire exploser la situation dans tous les sens.

 

C'est une pièce historique, elle a été jouée 32 000 fois dans le monde, dont près de 12 000 en France. Justement, au moment d'aborder cette nouvelle version raccourcie, vous êtes-vous inspiré de ce qui a déjà été fait ? Avez-vous fait des recherches de ce qui a plu ?

 

J'avais déjà lu la pièce et j'ai regardé deux versions sur Youtube. C'était long, très long même, près de deux heures quinze, avec l'humour de l'époque. J'aimais l'histoire car elle peut être encore actuelle. Le fait qu'elle ait été raccourcie et réadaptée en une heure trente fait que ça marche. Nous avons l'impression de jouer une demi heure, tellement c'est rapide.

 

C'est, pour moi, un honneur de faire cette pièce, de grands noms du théâtre et du cinéma ont joué le rôle de Bernard, c'est donc absolument génial pour moi.

 

Le succès rencontré à travers le monde par cette pièce génère-t-il chez vous avant tout du stress, de l'appréhension ou, à l'inverse, une certaine fierté ?

 

Je suis très honoré. J'ai 50 ans, j'ai l'âge pour accepter le stress du public et des comédiens passés avant moi. J'ai l'âge pour ne pas me sentir en danger. Le seul que je me crée est celui que je me donne, à savoir l'envie d'être performant et de me donner au maximum à chaque fois pour le public. C'est tout. Je n'ai plus le trac, j'ai une anxiété ou un stress de bien faire.

 

Je suis très fier de jouer cette pièce là, c'est une référence. C'est extraordinaire pour moi, je remercie l'équipe d'avoir pensé à moi. C'est vraiment symbolique pour moi, après les dernières créations que j'ai pu faire.


 

 

Au-delà du rythme intense que vous avez évoqué, quels sont les premiers retours des spectateurs ? Qu'est-ce qu'ils ont aimé ?

 

La nouvelle version leur plaît car elle est très actuelle, dans le sens où il fallait absolument du rythme. Les gens sont devenus très impatients donc il est nécessaire que ça vive énormément, que ça fasse rire énormément. Ce ne sont pas forcément des rires de paroles, ce sont parfois des rires de situation. Beaucoup de spectateurs disent que c'est la meilleure version. Les gens sont très contents, le fait que ce soit un classique ne change rien à ce que Philippe Hersen a fait en mise en scène. Le décor en noir et blanc est magnifique. De mon côté, en tant que rôle principal, j'ai voulu amener beaucoup d'énergie pour que la plénitude de vie de Thierry Samitier fasse un extrême avec moi.

 

Je suis très heureux aussi d'être entouré de quatre comédiennes qui sont toutes parfaites et qui jouent leur rôle magnifiquement bien. Cela génère une osmose dans le groupe, c'est important. J'ai toujours travaillé en collectif, j'aime que l'on vive en groupe, j'aime que l'on aille boire un verre ensemble après le spectacle, j'aime que l'on devienne potes. Nous ne sommes pas seulement des gens qui travaillons ensemble, on vit ensemble et on est content de se retrouver. C'est une clé de réussite.

 

Après quelques représentations, êtes-vous encore très proche de la version répétée? Ou, déjà, vous permettez-vous quelques libertés pour aussi surprendre vos partenaires sur scène ?

 

Personnellement, pour l'instant, non. Parce que je n'ai pas envie de déranger ni de mettre en difficulté mes partenaires. Thierry a rajouté des choses, je suis assez à l'aise, cela me va. Véronique également modifie un peu son texte, elle m'en parle systématiquement pour savoir ce que j'en pense.

 

Je le dis souvent à la troupe, pour l'instant, essayons de rester au maximum sur le texte, il est suffisamment costaud pour faire rire les gens. Peut-être que, plus tard, on pourra se lâcher et tenter des choses. Mais je n'aime pas la tentative personnelle, j'apprécie que l'on m'en parle avant. Car on n'est pas encore au moment de se mettre en difficulté, ça viendra. J'ai moi même préparé déjà plein de choses pour plus tard. Je pense notamment à une petite surprise que je réserve à Marinelly, elle sera très étonnée sur scène. Mais c'est pour rigoler.

 

Pour le moment, il faut que ça rentre, il faut être costaud et carré. Après, quand on sera à l'aise, on pourra tenter des choses mais on s'en parlera avant. Ce n'est pas le rôle de Bernard d'être surpris, il est sûr de lui.

 

 

Nous évoquions le succès que connaît ce spectacle depuis de nombreuses années. Du coup, seriez-vous tenté par une aventure théâtrale supérieure à deux ou trois mois ?

 

Je l'ai déjà fait, j'ai joué plus de 650 fois « Ma belle mère, mon ex et moi » . Mais j'ai déjà prévu quelque chose après, je serai comédien, producteur et metteur en scène d'une autre pièce. C'était programmé déjà avant « Boeing Boeing ». Si l'on continue au delà du 31 décembre, la date contractuelle, l'aventure s'arrêtera pour moi en avril prochain. Je pourrai donc la jouer 200 fois environ, ce qui est très bien. Pourquoi pas revenir plus tard d'ailleurs...

 

Mais je considère que, après un certain temps, cela devient redondant. Quand on est trop facile, c'est, pour moi, ennuyant. Ce n'est pas un exploit, pour un comédien, de jouer mille fois une pièce car, dès la soixantième, c'est routinier. Les surprises et le plaisir sont moindres. C'est plutôt l’œuvre qui doit être glorifiée, plus que l'artiste.

 

Pour finir, comment définitivement inciter les lecteurs à venir voir la pièce ?

 

On entre dans l'historique du théâtre, aucune autre pièce n'a fait venir autant de monde en France et sans doute sur terre. Ça se joue encore à New-York par exemple. La dramaturgie de cette pièce, la façon dont elle a été montée par Marc Camoletti sont un gage de sécurité pour les gens. C'est une pièce dans laquelle ils vont rigoler, il y a énormément de rythme, c'est une version revisitée, mise au goût du jour, sans changer l'histoire ni les textes. Les décors sont extraordinaires, les costumes le sont tout autant, les cinq comédiens qui m'accompagnent sont géniaux. Franchement, nous n'avons pas eu pour l'instant un seul écho négatif et on espère que cela n'existera jamais. On se sent fort car on a une pièce forte dans les mains.

 

 

 

Ce fut un plaisir, Frank, d'échanger avec vous !

Publié dans Théâtre

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Acting International : Interview croisée de trois anciens élèves de l'école, qui se remémorent leurs expériences !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour Daria Konstantionva, Charly Gautier et Zachariah Kennedy,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.

 

 

Vous avez tous les trois étudié à l'école « Acting International », soit sur un cursus complet sinon sur une année bien précise. Que retenez-vous de cette expérience ? Que vous a-t-elle apprise ?

 

Daria : C'est compliqué de répondre en un mot bien sûr, surtout que j'ai fait trois ans dans l'école. Cela permet avant tout de rencontrer d'autres personnes qui ont la même passion, ce qui est très inspirant. On comprend dès le début que l'on n'est pas le seul fou de ce monde. J'ai beaucoup aimé aussi le fait que chaque professeur ait un univers différent.

 

L'année la plus inspirante a été la deuxième, en théâtre et cinéma car nous avons fait deux pièces que j'apprécie, de Tchekhov et de Shakespeare. L'année est construite de façon à ce que chacun puisse encore choisir son rôle, chacun peut donc tester ce qui lui va vraiment. Je suis souvent dans l'emploi d'une petite fille, là j'ai pu faire d'autres choses que l'on ne m'aurait sans doute pas données spontanément.

 

La troisième année est déjà celle de la vérité, on comprend alors comment les autres nous voient. J'ai découvert le stand-up, une très belle discipline.

 

Charly : J'ai fait la première année, je ne suis pas qualifié pour avoir une vision globale. Pour reprendre ce que disait Daria, j'ai trouvé intéressant que l'on ait des professeurs très différents. C'était même difficile de penser qu'ils puissent être regroupés en un même endroit, dans une même école. On avait vraiment des enseignements et des méthodes complément différents, cela permettait de comprendre comment fonctionnent le corps et la voix. Une fois chez moi, je me posais et j'essayais d'utiliser tous ces outils en un seul. Cela m'a permis de retrouver une base, de re-comprendre mon corps et ma voix, c'était très enrichissant.

 

On reçoit les clés, c'est à nous ensuite d'ouvrir la porte, de se lancer, de créer quelque chose.

 

Zachariah : Avant l'école, je n'avais jamais pris de cours, j'avais simplement fait trois à quatre ans de théâtre lorsque j'étais à la Fac. On mettait nous-mêmes en scène et on développait nous-mêmes nos personnages. J'étais du coup très curieux d'avoir une vraie formation. Mon stage dans l'école m'a plu et j'ai postulé alors pour la deuxième année.

 

Elle m'a beaucoup plu et j'ai été très surpris de découvrir que ma vision du jeu était un peu biaisée. J'imaginais en fait les situations plus que l’histoire d'un personnage. A l'école, l'aspect psychologique du développement du rôle m'a beaucoup intéressé.

 

J'avais joué Caligula, un psychopathe. Au début, je pensais que je devrai être dans l'excès mais, quand j’ai compris pourquoi il est comme cela, cela a nuancé complètement le jeu et ça m’a donné un naturel et une façon de jouer que je n'aurais pas eus si je n'avais pas compris son histoire. Cela m'a vraiment aidé pour la suite, je me demande à présent systématiquement qui est la personne que je joue, ce qu'elle veut dans la vie, ce qu'elle cherche à faire. Je mélange mon imaginaire avec ce que le rôle nécessite.

 

L'autre point positif a été le fait de rencontrer des gens pour faire des projets. Maintenant, on a créé une troupe et une pièce avec des personnes de ma classe. J'ai aussi rencontré des gens de troisième année qui m'ont proposé de faire des choses avec eux.

 

C'est donc vraiment une excellente école pour se faire un réseau et en apprendre sur soi-même et sur le métier d'acteur. Ce côté psychologique permet de se poser des questions sur soi pour chercher des choses qui vont nous permettre ensuite de jouer des rôles plus compliqués.

 

Daria : Dans la même idée, dans cette école, les cours m'ont appris techniquement comment pleurer et comment rire. Je ne pouvais pas le faire avant, maintenant je sais où chercher la larme. J'ai réalisé que l'on ne la cherche pas dans la situation de l'histoire écrite mais que l'on peut la trouver dans sa propre histoire. Cela a été pour moi la découverte la plus importante.

 

Charly : Le cours d’Élena a changé un peu ma vision des choses. Je jouais déjà avant de mon côté mais j'étais toujours trop ancré. La tête jouait mais pas le corps et elle m'a appris à le faire. J'ai commencé le Yoga grâce à elle ainsi que tout un travail corporel que j'entretiens depuis deux ans. J'ai vraiment appris à reprendre contact avec mon corps, à jouer avec ce dernier, à comprendre comment cela fonctionne dans le jeu, à quel point il est utile et important.

 

Daria: En fait, l'école de théâtre est aussi une école de Yoga :)

 

Charly : Oui, exactement. Une autre chose géniale a été le fait de côtoyer des jeunes avec lesquels on peut parler de notre passion et partager des choses. Comme Daria l'a dit, on se rend compte que l'on n'est pas seul, qu'il y a d'autres fous sur terre.

 

Nous venons d'évoquer votre parcours dans cette école. Si l'on revient en arrière, comment avez-vous entendu parler de l'école et pourquoi avez-vous choisi cette formation-là plutôt qu'une autre ?

 

Zachariah : Comme je l'ai dit, je jouais à la Fac. Avec mes études et mon métier, j'ai quitté la France pendant deux à trois ans. Le théâtre m'a alors beaucoup manqué. Quand je suis revenu, je voulais vraiment m'inscrire dans une école. J'ai découvert « Acting International » sur Internet, j'ai comparé, j'ai regardé le contenu, j'ai lu les avis. Mon travail me prenant pas mal de temps aussi, les horaires m'allaient bien également.

 

J'ai testé l'école grâce à un stage proposé. Je n'aurais pas pensé pouvoir apprendre autant de choses en une semaine. Les profs étaient sympas, c'était une bonne ambiance. Pour ce dont j'avais besoin, cela me suffisait et je me suis inscrit.

 

Daria : Si on veut y apprendre beaucoup, on va y apprendre beaucoup.

 

Charly : Oui, c'est cela. L'élève a l'opportunité de prendre et d'utiliser à son choix la base qui lui est donnée. Il peut aussi la prendre, la développer et la multiplier par cent.

 

Zachariah : C'est bien aussi qu'il n'y ait pas de limite dans les cours. Quand on nous propose des textes, si on veut en faire dix, on en fait dix. On nous laisse aussi l'opportunité de présenter des travaux personnels.

 

Pour notre troupe, c'est hyper important d'avoir l'avis de professionnels, sachant que l'on démarre, que l'on ne connaît personne et que ce que l'on pense être bon ne l'est pas forcément, professionnellement parlant. Les journées créatives servent à cela, c'est bien, il faut les garder.

 

Daria : Je faisais du théâtre, il y a longtemps, en Russie. Je viens du milieu artistique, mon père était musicien mais, à l'âge de 17 ans, il m'a demandé d'apprendre le français plutôt que de faire des études artistiques. J'ai donc arrêté le théâtre pendant 10 ans mais, en France, j'ai pu faire des études de cinéma. J'ai dû trouver un stage dans une boite de production et je suis tombée sur celle qui s'occupe des projets de Gérard Depardieu en Russie. J'ai passé six mois sans le voir mais je m'occupais du côté administratif. Puis j'ai eu la chance de partir un mois en tant que son assistante et sa traductrice au Kazakhstan.

 

En regardant comment il joue, c'était suffisant pour être passionnée par ce métier et se dire que je ne voulais plus être derrière la caméra mais devant. Il fallait aussi une sorte d'audace après dix ans sans pratique.

 

J'ai alors trouvé une radio russe sur Paris, où je faisais les interviews d'expatriés russes qui me racontaient les raisons de leur choix. J'ai ainsi rencontré une comédienne qui a fait ses études dans cette école et qui m'a incité à m'y inscrire. C'est donc tout un enchaînement d’événements qui m'a amenée ici.

 

Charly : Depuis très jeune, j'étais seul chez moi et, le weekend end, en regardant la télé, je faisais tout comme les personnages. Au fur et à mesure, j'ai pris une caméra, j'ai commencé à me filmer, à écrire des condensés de films et de séries, à réinterpréter, à jouer plusieurs personnages.

 

Après le lycée, rêvant d'être acteur, j'ai fait des recherches pour une école de cinéma. Je suis tombé sur l'école, qui proposait une formation dans ce sens. J'ai fait un stage que j'ai trouvé vraiment génial et je me suis inscrit.

 

A présent, quels sont vos projets artistiques ?

 

Zachariah : En deuxième année, deux camarades, Hugo et Lorenzo, m'ont proposé de faire partie de leur troupe, « Culottés ». Ils m'ont expliqué qu’ils avaient une opportunité pour jouer dans un théâtre parisien mais il fallait que l'on écrive la pièce, qu'on la mette en scène, que l'on fasse tout en à peu près deux mois.

 

Je suis quelqu'un qui ne ferme jamais les portes, j'ai écouté ce qu'ils avaient à me dire, ils m'ont convaincu et je les ai suivis. Nous avons fait un brainstorming d'idées et de tons, j'ai mis en texte, nous avons écrit les vannes ensemble, on a répété le spectacle et on l'a joué au Mélo d'Amélie deux mois plus tard. Cela a plu et, après avoir réduit un peu la pièce et modifié certains points, nous l'avons re-testée récemment.

 

Daria : Si je peux me permettre une question, quel est le secret pour écrire ensemble ?

 

Zachariah : Il n'y en a pas. Chacun avait des compétences différentes que nous avons mises en commun. Chacun écrivait de son côté et on confrontait ce qui marchait, ce qui ne marchait pas. Sur le style, j'ai préféré prendre la main pour que l'ensemble soit homogène, tout en gardant les idées de chacun. On lisait ensemble et on corrigeait ce qui était nécessaire, semaine après semaine.

 

Daria : Sans conflit ni rien ?

 

Zachariah : En deux mois, quand il n'y a pas de temps, vous n'avez justement pas le temps de vous bagarrer. On se dit qu'il faut prendre des décisions, être efficace, savoir s'arrêter pour passer à la suite. Sinon, on n'avance pas. Avoir une deadline aussi courte était très stimulant.

 

Pour la suite, nous aimerions bien faire le Festival d'Avignon et ensuite postuler dans d'autres théâtres pour jouer régulièrement.

 

Daria : Je me rends compte que, en plus de passer des castings, il faut commencer à créer des projets pour ne pas être en attente d'un rôle.

 

Zachariah : Je suis très lucide sur ce métier, je sais que l'on ne viendra pas me chercher, il faut être proactif pour avoir ce que l'on veut. Ce projet a été l'opportunité d'écrire un rôle sur mesure, sur ce que j'ai envie de jouer, sur ce que j'ai envie de dire. J'ai pu créer quelque chose qui m'est personnel. J'ai pu faire ce que je voulais.

 

Je suis lucide, j'essaie de faire les choses petit à petit, sans pression.

 

Charly : J'avais quitté l'école car je commençais à écrire un film basé sur la série « Twin peaks ». En fait, j'ai toujours voulu jouer, dans le cinéma, des hommes et des femmes. Dans ce film, j'interprète quatorze personnages, les principaux de la série. Le projet est en ligne sur Youtube depuis le 26 octobre dernier. J'ai voulu faire un projet qui me ressemble, qui me permette d'aborder différents horizons et d'explorer un spectre large d'êtres humains.

 

En tant qu'acteur, on peut ne pas se limiter et j'ai écrit ce que j'avais envie de jouer. J'ai appris, j'ai fait le maquillage, j'ai choisi les costumes, j'ai appris le montage, le mixage, la prise de son. J'ai fabriqué les décors, cela a été une expérience assez intense mais dont je suis fier. J'étais accompagné d'un ami et ce fut un enrichissement énorme.

 

C'est quelque chose que j'aimerais promouvoir, j'adorerais que ce soit une base pour me faire connaître, pour montrer ce que je sais faire et ce qui me motive. Pour continuer à créer avec d'autres personnes. Nous étions deux jeunes sur le projet, personne ne voulait travailler avec nous, ce que je peux comprendre mais, avec cette base, j'espère que la roue va tourner.

 

Daria : Nous avons créé une troupe avec des amis du théâtre, « Les Ravagés », nous avons présenté il y a peu une pièce de Bruckner, « Maladie de la jeunesse ». Qui parle de médecins et de dépression. Chaque personnage nous correspond beaucoup, comme si la pièce avait été écrite pour nous.

 

Je participe à des soirées de Stand-up, où j'écris des textes qui évoquent mes cinq ans à Paris en tant que russe. Je participe aussi au concours « Kandidator » en ce moment.

 

Je ne sais pas si je ferai cela toute ma vie car l'écriture et les blagues ne sont pas faciles. Je me rends compte de la difficulté et j'ai à présent beaucoup plus de respect pour les séries télé et les sitcoms. Tuer quelqu'un et faire pleurer les téléspectateurs sont des choses bien plus faciles que de les faire rigoler.

 

Charly : On n'en parle pas souvent mais faire rire est un art vraiment particulier et très compliqué. On veut divertir les gens mais on en souffre parfois car on n'y parvient pas systématiquement.

 

Daria : Je me suis rendu compte qu'il faut rentrer dans une sorte de flou dans lequel on se fait rire soi-même et, là peut être, ça va marcher. La seule manière de savoir si ça marche est de présenter. On ne peut pas le savoir avant.

 

Zachariah : Pour rebondir sur ce que tu dis par rapport aux vannes, tout ne vient pas d'un coup, il faut laisser reposer. Parfois, dans le train, une idée surgit.

 

Daria : C'est ça, on ne peut pas écrire un stand up en un jour. Il faut d'abord créer une histoire, puis après attendre un peu que ça vienne.

 

Zachariah : Dans la troupe, lorsque l'on écrivait, on se faisait rire nous-mêmes et on se disait alors qu'il y avait moyen que ça marche avec le public.

 

Charly : C'est exactement cela. J'écris un nouveau projet que j'aimerais faire produire et l'idée vient par hasard. Il faut toujours avoir, si on le peut, un temps de repos car parfois l'idée vient en se laissant porter. Il faut regarder le monde qui nous entoure, ça peut inspirer. Cela permet aussi d'être en rapport et en lien avec le monde dans lequel on vit, pour que les gens qui vont voir le projet soient impactés et y croient. C'est important de présenter un miroir du monde dans lequel les gens puissent se voir, pour que ça leur parle d'une manière ou d'une autre.

 

 

Ce fut un plaisir d'échanger avec vous trois !

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Irina Vysotskaia nous présente l'école Acting International !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Irina,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques unes de nos questions.

 

Vous êtes directrice de « Acting International ». Pour commencer, comment présenteriez-vous cette école ? Comment la décririez-vous ?

 

Je dirais déjà que c'est une école, ce qui n'est pas commun dans notre secteur en France. Cela veut dire que nous avons un projet pédagogique. J'aimerais voir davantage de confrères se pencher sur le sérieux de ce métier. Le milieu artistique doit être structuré pour avoir la volonté de porter certaines choses à la connaissance des élèves. Ce que nous faisons.

 

Je consacre mon énergie depuis quinze ans à cela, c'est une vocation, c'est une vraie volonté non seulement de donner les bases aux élèves (le corps, la voix, l'imaginaire, la mécanique de l'action) via certains auteurs incontournables mais aussi d'apporter des modules en plus. Cela leur permet de développer les aptitudes qui sont aujourd'hui demandées.

 

Il faut savoir s'adapter à ce qui se passe, à l'émergence du one-man show, des mini-séries, des séries web, des podcasts notamment. On introduit en deuxième et troisième années ces disciplines, parmi les cinq voir six que les élèves suivent. Les intervenants sont différents, chacun étant spécialisé dans son domaine. Je pense aussi aux matchs d'improvisation, qui font appel à des aptitudes différentes d'une pièce de Molière. L'humour est un exercice difficile, il faut être face à un public pour savoir si ça plaît ou pas.

 

Nous avons aussi la volonté de chercher des niveaux de sens, dans ce que nous essayons de porter au public. Si ce dernier a aimé une pièce mais qu'elle ne raconte rien et que, dès le lendemain, les spectateurs ont oublié ce qu'ils ont vu, je trouverai cela dommage. C'est alors du temps qu'ils auront perdu, qui ne les aura pas fait grandir.

 

On essaie également de sensibiliser nos élèves à se poser la question de pourquoi ils font cela en tant qu'acteurs. Transmettre quelque chose au public n'a pas vocation à être une thérapie pour eux, c'est avant tout une responsabilité. Ils doivent donc s'interroger sur ce qu'ils racontent sur scène et ce qu'ils veulent faire traverser au public. A eux de trouver la réponse, nous n'imposons rien à nos élèves.

 

Vous évoquiez le contenu de la formation. Justement, comment le programme est il défini ?

 

Il y a deux parties. D'abord celle que j'appelle « on ne va pas réinventer la roue », où on doit transmettre des évidences qui existent depuis que ce métier-là est enseigné. Des choses présentes dans n'importe quelle structure digne de ce nom. Heureusement, de grandes écoles aux Etats-Unis, à Londres ou en Russie sont pour nous de vraies références spécialisées dans ce domaine. On transmet aux élèves les différentes méthodes et approches qui existent et charge à eux ensuite de composer leur cocktail. On essaie de récréer la vie, de faire vrai en circonstances imaginaires. Mais, quelque part, c'est faire vrai tout court car toutes les circonstances dans la vie sont imaginaires, il n'y en a pas d'objectives, il n'y a que des réalités subjectives.

 

Dans ce que l'on fait, c'est parfois difficile de se dire que, là, vraiment, c'est pour de faux et qu'il faut quand même y aller, comme si c'était vrai. C'est alors vrai, cela le devient. Il faut, quelque part, réapprendre les mécanismes de la vie, en les décortiquant. Des disciplines sont ainsi proposées pour cela. La première année est donc « la voie vers soi-même », on est soi en circonstances imaginaires. C'est l'éveil à sa propre physicalité et sensibilité émotionnelle.

 

Dès la deuxième année, on aborde le personnage. Les élèves ne sont alors plus vraiment eux-mêmes. On les fait travailler sur des univers très différents, notamment Shakespeare, Tchekhov, Ibsen, Gogol, Hemingway, la théâtre contemporain ou encore le clown. Cela fait appel à une aptitude de connexion, tout simplement car les personnages n'ont jamais vécu, ils ne sont que des indications sur une feuille de papier. A chaque fois qu'ils jouent, on veut que les élèves redécouvrent leur personnage car, dans une création, il n'y a pas deux moments pareils. Les cases n'existent pas. Le personnage fait appel à la capacité de l'élève à se connecter à une énergie qu'il peut identifier dans une autre dimension. Il ne peut y arriver que par amour. Le plus le comédien défend son personnage, le plus cela porte l’œuvre et l'histoire. Même les sujets les plus délicats peuvent être abordés plus sereinement alors. Ce qu'on voit chez l'autre n'est que le reflet de soi. Sinon on ne serait même pas capable de le voir. D'une certaine manière, le personnage c'est toujours nous, mais d'un autre point de vue. Je le dis souvent, l'acteur est l'avocat de l'espèce humaine.

 

Les élèves doivent trouver les parallèles qui vont leur permettre d'incarner et de faire vivre des choses qu'ils n'ont pas vécues. En allant dans des univers, des auteurs et des époques différentes, les  deuxième et troisième années permettent d’aborder différentes profondeurs de personnages. C'est joyeux en tout cas pour nous de les faire travailler dans ce sens. Ce travail intérieur qu'on leur demande est assez énorme et on espère que cela les portera au delà des murs de l'école. C'est un peu l'objectif car l'école ne peut que les lancer. C'est un tremplin avant tout. S'il n'y a pas d'inertie, pas de volonté, pas d'inspiration derrière, on ne peut rien faire, comme dans toute école. On ne peut rien faire à la place des élèves, on ne peut que montrer une porte, à eux ensuite de l'ouvrir. On a pour ambition de les activer, ils doivent comprendre qu'ils sont les directeurs généraux de leur propre vie, qu'ils ne sont victimes de personne.

 

Parmi vos nombreuses années d'expérience avec cette école, avez-vous des souvenirs particulièrement marquants ?

 

J'en ai plein, évidemment. C'est difficile de choisir. La plus grande joie est, justement, quand nous réussissons à porter les élèves, quand ils sont, eux, passionnés. J'aime aussi quand, en sortant, ils disent que l'école n'y est pour rien et qu'ils ont réussi par eux-mêmes. Cela veut alors dire que nous avons réussi. La reconnaissance fait toujours plaisir mais la vraie joie est quand l'élève dit « c'est moi » car il a alors compris. Comme je le disais, on veut que chacun puisse construire sa propre méthode. Il n'y en a pas une qui vaut plus que les autres, il faut simplement créer la sienne.

 

En conclusion, comment définitivement inciter les jeunes artistes à tenter l'aventure « Acting International » ?

 

C'est surtout une découverte de soi. Si ce que je viens de dire fait écho dans l'ambition d'explorer quelque chose, ça va se faire. On est dans un business d'âme, on fait grandir cette dernière en traversant les expériences. Même quand on vit en circonstances imaginaires, on retient avant tout l'expérience que cela engendre. L'idée derrière est de traverser ces expériences là pour en ressortir changé, pour éveiller la capacité de structurer l'énergie et les réalités. Les élèves ne sont littéralement plus les mêmes à la fin. Mais il faut avant tout avoir envie de cette aventure-là. Ce n'est pas fini au bout de trois ans, ce n'est que le début....

 

Ce fut un plaisir, Irina, d'échanger avec vous !

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Tanya Mattouk nous parle de sa nouvelle actualité, La Visite imaginaire !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Tanya,

 

C’est toujours une réelle joie de vous retrouver pour un nouvel entretien.

 

Vous êtes tous les dimanches matins, sauf le premier du mois, au Musée Picasso pour « La Visite imaginaire », jusqu’au 16 décembre. Comment présenteriez-vous ce projet original et hybride ?

 

C’est un projet effectivement hybride dans lequel mon partenaire de scène, Richard Pinto, et moi-même sommes des narrateurs itinérants de l’exposition « Picasso. Chefs d’œuvre ! ». On déambule au fil des salles avec un groupe, on introduit les œuvres, on donne un éclairage informatif sur le contexte de l’époque, sur la réception de l’œuvre, etc. Et des saynètes, des poèmes et des parties en mouvement viennent entrecouper le tout.

 

Ce projet est atypique, ludique, instructif, il est ouvert à tous les âges et il bouscule les codes du musée. Les acteurs sont au service des œuvres de Picasso pour leur apporter une nouvelle dimension.

 

Le musée est ouvert et l’accès des salles n’est pas réservé qu’aux personnes qui vous suivent. Qu’est-ce que cela change pour vous dans l’interprétation, comparativement à un public plus traditionnel lorsque vous êtes sur scène ?

 

On est complètement aux antipodes de cela : on est tous debout, on marche de salle en salle, on est sur un  pied d’égalité car on est sur le même plan que le public. Il n’y a pas de scène donc on est vraiment tous sur un même niveau.

 

 

Une sorte de complicité se crée, on traverse ce voyage ensemble. Il n’y a plus le côté scène vs public, qui délimite et qui crée un rapport plus traditionnel. Là, on embarque ensemble dans un voyage, où nous sommes comme des « capitaines » qui prenons la parole.

 

N’étant pas en musée fermé, nous sommes dans les salles avec d'autres visiteurs du musée et nous devons jongler avec ce qui se passe autour de nous. Il y a parfois des interactions, même s’il n’est pas prévu qu’il y en ait. Mais nous ne sommes pas dans du stand-up où l’on fait participer le groupe, il est là pour embarquer et traverser cette visite à nos côtés.

 

En termes de préparation, avez-vous de votre côté approfondi un peu la démarche en faisant des recherches sur l’artiste, sur l’exposition, sur le musée ?

 

Bien sûr ! De façon générale, j’ai toujours été attirée par l’art, le dessin a été mon premier amour. Avant même de penser à être actrice, je voulais être dans le dessin et l'art. C’est donc un retour aux sources en quelque sorte.

 

Je suis absolument conquise, je combine deux de mes amours, le jeu d’acteur et le dessin, la peinture, je suis comme un poisson dans l’eau, totalement dans mon élément.

 

Pour être absolument honnête, Picasso n’est pas, à la base, mon artiste préféré. Il y a une sorte d’injonction qui fait que l’on doit aimer Picasso mais il est parfois assez opaque comme artiste. On voit les œuvres et, sans avoir les clés de compréhension, je trouve que l’on peut passer un peu à côté.

 

Il existe, dans notre narration, un fil conducteur qui est « Le Chef d’œuvre inconnu » d’Honoré de Balzac. J’ai fait des recherches, je l’ai lu bien sûr, j’ai approfondi les œuvres de Picasso aussi. Mais il y a énormément d’éléments-clés qui sont apportés par la visite elle-même. Cela m’a ouvert les yeux sur l’artiste. Maintenant, j’ai une sorte d’intimité avec le travail de Picasso qui fait que j’aime à présent ces œuvres-là.

 

Les correspondances à la façon baudelairienne apportent une vraie résonance entre l’œuvre de Picasso, ce que l’on raconte, les saynètes et les poèmes. Cela donne un nouvel éclairage et j’ai un vrai intérêt, une vraie affection maintenant pour ces œuvres.

 

J’ai de meilleures clés de compréhension à présent, je pense notamment à certains Arlequins inachevés. On explique pourquoi l’artiste a choisi de laisser l’œuvre ainsi, on le dit de façon assez ludique et, du coup, cela devient « fun ».

 

 

Vous êtes presque complets à chaque fois. Quels retours avez-vous reçus du public ? Qu’est-ce qui a plu aux gens dans cette forme originale ?

 

Il y a eu des réactions très variées mais toujours positives. Très honnêtement, nous sommes avec Richard, mon partenaire, très fiers de ce projet. Pauline Caupenne, la créatrice du projet et metteuse en scène, nous a fait un beau cadeau parce que c’est un beau projet utile, ludique, éducatif, court (une heure). Vraiment, c’est chouette. Les réactions ont été très bonnes, de façon générale les gens sont venus nous dire que, un peu comme moi, ils ont ouvert les yeux sur l’œuvre de Picasso.

 

C’est très agréable d’avoir ces retours-là de gens qui ont été émus par la forme narrative, théâtralisée. Parce que l’on raconte une histoire finalement, l’histoire de l’œuvre de l’artiste, de son évolution. On explique pourquoi il a traversé ces mouvements, ces courants, pourquoi et comment il est arrivé à exposer au Palais des Papes à Avignon par exemple.

 

Des gens ont été très émus par cela, par l’œuvre elle-même, par l’éclairage, par la forme apportée, on a même eu des spectateurs en larmes, des personnes amusées, des enfants ébahis... On a eu tous types de réactions et les gens en ressortent légers. Il y a quelque chose de solennel de façon générale, parfois élitiste même, lorsque l’on va au musée mais, ici, c’est un peu l’inverse. C’est en cela aussi que ce n’est pas du tout une visite guidée traditionnelle. Le côté ludique et, j’insiste, léger, en ressort.

 

A titre plus personnel, au-delà de cette aventure qui s’achèvera le 16 décembre, aimeriez-vous retenter l’expérience, avec cet artiste ci ou un autre ?

 

Carrément ! Quand on est acteur, c’est rare d’être aussi proche du public pendant le jeu. Là, il y a une vraie proximité avec les gens, on les regarde dans le blanc des yeux, on joue avec les formes, elles sont variées et nous sommes entourés de magnifiques œuvres dans un cadre idyllique. On est très bien accueillis aussi, au Musée Picasso. On dit des poèmes, en vers ou en prose, on passe par la danse, on traverse des formes artistiques ultra différentes, c’est donc un régal pour un acteur de vivre cela. C’est assez unique.

 

 

Cela a presque parfois une forme de happening et de performance. J’espère que l’on aura l’occasion de le refaire, dans ce musée et d'autres. La forme créée par Pauline peut correspondre, je pense, à plein de cadres différents.

 

En conclusion, sur quels points aimeriez-vous insister pour définitivement inciter les lecteurs à venir le dimanche matin ?

 

Ce n’est pas si tôt que cela, c’est à 11h 30, cela dure une heure et, après, dans le Marais, vous pouvez aller bruncher et vous détendre dans un super quartier !

 

On a déjà joué cinq fois, on est au milieu de l’aventure et je ne saurais dire à quel point le temps passe vite. C’est une expérience unique, pour les spectateurs et pour les acteurs. J’ai donc envie de partager ce moment unique avec un maximum de monde bien sûr. C’est beau de rassembler les arts comme cela, je trouve que c’est beau de bousculer les codes, d’offrir une forme culturelle innovante. C’est, indiscutablement quelque chose à vivre. J’aimerais donc y voir autant de monde que possible, pour le partager ensemble. 

 

Merci Tanya pour toutes vos réponses !

 

 

 

La Visite imaginaire "Chefs-d'oeuvre Picasso" 

Mise en scène: Pauline Caupenne

Interprétation: Tanya Mattouk et Richard Pinto

À 11h30 les dimanches 11, 18 et 25 novembre, et les 9 et 16 décembre 

Au Musée Picasso, 5 rue de Thorigny, 75003 Paris.

Réservations obligatoires sur le site du Musée Picasso: 

http://www.museepicassoparis.fr/evenements_a_venir/ 

Plus d'infos sur la Visite Imaginaire sur: www.visiteimaginaire.com

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Leah Marciano nous présente sa dernière pièce, En apesanteur !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Leah,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre site.

 

La pièce « En apesanteur » se joue actuellement tous les dimanches, à 17h 45, au théâtre du Marais. Vous l'avez co-écrite, vous en faites la mise en scène, vous la co-produisez. Pour commencer, comment présenter cette pièce, comment la décrire ?

 

C'est un huit-clos un peu déjanté. Ça commence bêtement par des gens coincés dans un ascenseur, une situation très classique. Petit à petit, au fur et à mesure que la pièce avance, cela prend une ampleur déjantée parce qu'ils vont commencer à manquer d'oxygène, entre ces quatre murs en fer. Cela part en vrille et les spectateurs sont entraînés dans un voyage fantastique avec ces personnages.

 

Sans tout en dévoiler, quels thèmes sont abordés dans ce spectacle ?

 

Le couple, l'amour. Ce sont un homme et une femme qui sont coincés, ils sont tous les deux plutôt séduisants. Dès le début, on sent que quelque chose se passe entre eux, poliment et gentiment. Ils sont forcément opposés, sinon ce n'est pas drôle. Elle est une sorte de Bridget Jones, elle est hyper pétillante, il ne lui arrive que des galères mais elle garde le sourire, elle est très chaleureuse. Tandis que lui est très froid, macho, célibataire.

 

 

Cela va faire des étincelles entre eux, ce qui nous permet d'aborder le couple de A à Z. Il faut venir voir la pièce pour comprendre mais toutes les facettes sont évoquées.

 

Selon vous et selon les retours des spectateurs, qu'est-ce qui leur a plu ?

 

La pièce est une comédie mais il y a une double lecture. En fait, au fur et à mesure, on se rend compte que l'on n'est pas que enfermé dans un ascenseur mais que l'on est peut être enfermé dans la vie de ces gens là tout au long justement de leur existence. D'où le titre qui fait évidemment référence à la chanson de Calogero, « les secondes durent des heures ».

 

Je sais que les gens sont très sensibles à cela, ils ne sont pas habitués à voir ça en comédie. Car c'est quand même léger, on se marre, on vient pour se détendre avant tout mais il y a des petites pensées sur la vie, sur le couple, sur le travail, sur l'amitié.

 

L'investissement des comédiens, l'énergie qu'ils donnent plaisent. Dans un huit clos, tout est décuplé, les gens sortent vraiment ravis de cette performance d'acteur. Les artistes donnent tout, la pièce explose même à la fin.

 

 

Nous le disions, vous avez co-écrit cette pièce. Quelles étaient alors vos sources d'inspiration ? Pourquoi avoir voulu aborder ces thèmes-là précisément ?

 

En fait, nous sommes partis d'une situation, plus qu'autre chose, on est partis justement de cette double lecture. On avait envie de parler d'un couple sur toute la durée de la relation.  Nous n'avions alors ni le contexte ni même le troisième personnage qui intervient un peu plus tard.

 

Je travaille toujours avec Thibaut Marchand qui est le co-auteur. Un jour, nous étions coincés dans un ascenseur et nous avons eu le déclic. Cela a débloqué le contexte de la pièce. Bloqué dans ce lieu, on parle de la vie du couple sur une nuit mais, avec tous ces double-sens, on arrive à parler de la vie en générale.

 

Au-delà de l'écriture, vous vous occupez aussi de la mise en scène. Dans un ascenseur, on pourrait imaginer qu'elle est un peu réduite. Justement, comment avez-vous abordé cela ?

 

Je fais la mise en scène au sens large, je m'occupe aussi de la scénographie, des accessoires et de la création lumières. Grâce à tout cela, j'arrive quand même à créer quelque chose, même quand les personnages sont enfermés dans cette boite en fer. C'est très intéressant comme exercice de devoir tout faire passer dans un espace réduit.

 

 

Le décor bouge, cela me permet de faire des choses. Les comédiens sont très importants, nous avons beaucoup travaillé en amont, la direction est très précise. Mais je crois que nous y sommes pas mal arrivés.

 

Bien évidemment, on voyage. L'ascenseur va petit à petit s'ouvrir vers un univers fantastique et incroyable, complètement déjanté. On rentre alors dans une deuxième partie de la pièce. On s'est complètement éclatés à la mise en scène. On sort carrément du lieu.

 

La distribution est alternante. Voyez-vous du coup de vraies différences selon les comédiens présents sur scène ?

 

Il y a une différence quand deux comédiens alternent sur le même rôle mais, en plus, il y a aussi une différence lorsque les couples s'échangent. Floriane Chappe et Arnaud Laurent sont le premier duo à avoir jouer la pièce, Aurélie Camus et Hadrian Levêque nous ont rejoints par la suite. Chacun a sa particularité, chaque couple a sa singularité, surtout au niveau des garçons. Ils respectent bien sûr les caractéristiques des personnages mais ils apportent une énergie tellement différente que l'on travaille autrement. Les filles sont un peu plus proches.

 

Il arrive que les couples soient modifiés, ce qui amène une pièce encore différente. Donc c'est toujours dans l'esprit de l'écriture et dans ce que je veux mais nous sommes obligés d'adapter certaines détails.

 

 

La pièce est actuellement à l'affiche chaque dimanche. Aimeriez-vous augmenter la fréquence de jeu ?

 

Nous adorerions tous jouer plusieurs fois par semaine mais l'économie du théâtre à Paris fait que, pour le moment, c'est malheureusement impossible.

 

En conclusion, sur quels points aimeriez-vous insister pour définitivement inciter les lecteurs à venir voir le spectacle ?

 

Je pense que la pièce est originale et que tout le monde a envie de se marrer. Beaucoup de gens se dirigent vers les comédies au théâtre mais elles commencent toutes à beaucoup se ressembler. Là, je crois que l'on a un sujet original, un lieu très intriguant, on emmène le public quelque part. En plus de faire rire, on touche les spectateurs. Il se passe beaucoup de choses, les gens sortent toujours avec le sourire.

 

En plus, ce n'est pas le cas partout, j'ai vraiment des comédiens incroyables, qui donnent de leur temps. Ça se ressent sur scène qu'ils aiment la pièce.

 

 

On a aussi la chance d'avoir, disons, un quatrième personnage, qui n'est que vocal, le réparateur de l'ascenseur. Joué par Patrick Poivey, la voix française de Bruce Willis. C'est une voix très reconnaissable, très sympathique et très chaleureuse que les Français adorent en général. Je sais que ça fait son petit effet dans la salle quand elle retentit pour la première fois. On est très fiers de pouvoir travailler avec lui sur cette pièce. C'est hyper chouette et c'est le petit plus, je pense, du spectacle.

 

Ce fut un plaisir, Leah, d'échanger avec vous !

Publié dans Théâtre

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Floriane Chappe nous présente sa belle et riche actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Floriane,

 

C’est un plaisir de vous retrouver pour ce nouvel échange.

 

Vous commencez la rentrée théâtrale sur les chapeaux de roues. Vous participez à une nouvelle pièce, qui a démarré le 10 octobre au Splendid : « La Très jolie trilogie de Laurent Baffie ». Vous qui vivez ce projet de l’intérieur, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

 

C’est une trilogie qui retrace les trois pires histoires qu’une chambre d’hôtel a connues. La première s’intitule « Ma sœur est une pute », titre choisi avec toute la délicatesse que l’on connaît à Laurent Baffie. La deuxième est « Ma femme a une grosse bite », toujours dans la poésie. Quant à la troisième pièce, c’est « J’ai baisé ma mère ». C’était un scénario difficile à lire dans le métro (rires) ! C’est du vrai Laurent Baffie.

 

 

Quel rôle interprétez-vous dans cette trilogie ?

 

Je joue trois rôles. Dans la première pièce, j’interprète la sœur, qui est donc une pute. Dans la deuxième, la femme, qui a une grosse bite… Quant à la troisième, je suis intervenante : je suis un policier, Martine, en uniforme. Elle est très masculine et directive.

 

 

Vous allez peut-être me dire que c’est la nature-même de l’acteur mais comment, à l’intérieur d’une même pièce, faites-vous pour passer d’un rôle à l’autre, surtout lorsqu’ils sont un peu saugrenus ? Quelles sont vos inspirations pour composer ces personnages ?

 

En fait, je ne pense pas le faire facilement. Les répétitions ont été très intenses. Je dois faire preuve de beaucoup de concentration : jouer trois personnages et trois pièces en une heure quarante, ça me demande beaucoup d’écoute de mes partenaires.

 

Pour le premier rôle de « Ma sœur est une pute » je ne trouve pas cela très difficile parce que c’est juste une jeune femme un peu perdue qui veut se faire de l’argent. Je ne suis pas très loin de ce que j’avais présenté dans « Sexe, magouilles et culture générale » toujours de Laurent Baffie.

 

 

Pour la deuxième, « Ma femme a une grosse bite », c’est un personnage qui est assez proche de moi, si ce n’est qu’elle a un membre masculin entre les jambes. Elle est amoureuse, à l’écoute, tendre, elle n’est absolument pas grossière.

 

Pour le policier de la troisième pièce, mon personnage est un cliché. Alors j’allume ma télévision ou je regarde ce qu’il se passe dans la rue et je le grossis. Je me suis rendue compte que je me suis beaucoup inspirée de la policière de Florence Foresti dans « Dikkenek ». Elle a un truc très masculin, un peu flic-bonhomme que j’ai un peu reproduit.

 

C’est plutôt le passage de la femme douce et amoureuse au policier un peu bourru qui est délicat, car entre les pièces il n’y a que quelques secondes.

 

 

Vous avez le temps de vous changer ?

 

Les changements de costumes sont effectivement assez délicats : il faut s’entraîner pour passer d’une jeune mariée « qui a une grosse bite » à une policière assez masculine ! Cependant, c’est effectivement un exercice lambda d’acteur.

 

C’est rare pour un comédien de vivre trois rôles, trois personnages, trois caractères, trois émotions différentes, en une seule pièce. C’est vraiment une chance et un chouette challenge.

 

 

Au-delà du nom de Laurent Baffie, d’après vous, qu’est-ce qui va plaire dans ce spectacle ?

 

Je compte beaucoup sur le bouche à oreille, car le scénario peut faire peur et le monde de Laurent Baffie également.

 

D’après moi, ce qui va plaire, c’est le côté Feydeau de cette pièce. Parce que la force de ce spectacle, c’est le rythme. Laurent signe toujours ses pièces par un rythme effréné et plaisant, des portes qui claquent et beaucoup d’humour.

 

 

Comment se sont passées les répétitions ? Quelle liberté de partage avez-vous eu entre partenaires et avec Laurent Baffie ?

 

Dans la création, Laurent est très à l’écoute de ce qu’on propose. Il a des idées bien précises sur certaines répliques et sur les couleurs des personnages, mais il est très ouvert à ce que nous allons pouvoir apporter. Il va même nous pousser à lui faire des propositions et si quelque chose lui plaît, il le valide. Outre ce qu’il propose, il nous encourage à toujours en faire plus, à tirer le maximum de ce qu’il a écrit. Tout cela nous permet de tester beaucoup, jusqu’à ce qu’on sente qu’on est allé trop loin. Les répétitions sont là pour ça ! Elles sont là pour en faire trop.

 

 

Nous sommes en alternance, parce qu’il aime que ses comédiens puissent avoir des tournages ou d’autres pièces, il sait que ça nous nourrit et il y est favorable. Il monte donc toujours deux équipes. C’est une chance pour nous comédiens. Et cela nous permet d’apporter dans sa pièce des éléments inspirés de nos autres expériences.

 

Pour créer ces personnages, nous partons de la base, à savoir ce que nous sommes. Mon alternance va proposer autre chose que ce que j’ai à disposition pour créer mon personnage, c’est-à-dire ma posture, ma démarche etc… Mais, dans tous les cas, si ça fonctionne, Laurent achètera, il n’y aura pas de problème.

 

 

Dans quel état d’esprit êtes-vous en ce début de représentations ? Ressentez-vous plutôt de la hâte, du stress, de l’appréhension ?

 

Je crois que je suis aussi impatiente, qu’inquiète et angoissée. Je suis effectivement un peu inquiète parce que c’est de Laurent Baffie, et que les titres et propos des trois pièces peuvent être mal reçus.

 

Mais, en réalité, le propos est la liberté de l’humour, sans aucune censure. C’est ce côté un peu fou qui me plaît autant.

 

Je crois que toute l’équipe est entre ce questionnement quant à la réception par le grand public de la Trilogie, et l’excitation de faire partie d’un projet aussi libre et délirant.

 

 

Vous participez également d’une nouvelle manière à cet autre spectacle de Laurent Baffie intitulé « Toc Toc ». Êtes-vous heureuse de vous lancer dans cette reprise du rôle de Lili ?

 

Je suis absolument ravie, très, très heureuse. Ça fait un an que je joue le rôle de l’assistante, avec cette équipe et ce spectacle que j’adore. Il se trouve qu’une comédienne arrête le rôle de Lili pour d’autres aventures. Laurent m’a alors proposée de le reprendre, me disant que j’avais la pièce à l’oreille et le potentiel pour jouer ce rôle. J’en suis très contente parce que j’ai envie de jouer ce rôle, que j’ai effectivement beaucoup entendu et adoré.

 

 

Toujours dans les projets théâtraux, on peut vous retrouver le dimanche à 17h45 au Théâtre Le Marais pour une reprise de la pièce « En apesanteur ». Pourquoi cette aventure vous tient-elle particulièrement à cœur ?

 

Ce projet artistique et humain me tient effectivement particulièrement à cœur parce que, lorsque Leah Marciano et Thibaut Marchand ont écrit cette pièce, ils se sont inspirés de ce que je suis dans la vie et m’ont ensuite appelée pour me proposer le rôle. J’avoue ne pas avoir su comment interpréter ça lorsque j’ai lu le texte et découvert un personnage complètement déjanté, coloré et sanguin (rires) !

 

Il faut savoir que cette Compagnie de théâtre m’a vu naître, en termes de comédie. Jusqu'alors, je ne portais de l'intérêt qu'aux tragédies et je vivais de spectacles pour enfants. La troupe qui m’a proposée « En apesanteur » est celle qui m’a initiée à la comédie. C’est d’ailleurs à ce sujet qu’elle m’est si chère car ce sont les premiers rôles comiques qui m’ont été confiés. J’ai joué ce texte une première fois à sa création et c’est de l’or pour une jeune comédienne : un rôle haut en couleurs.

 

De plus, toute l’équipe artistique est devenue une sorte de famille et des amis dans la vie personnelle.

 

 

De quoi traite cette pièce et quel y est votre rôle ?

 

Le 31 décembre, deux jeunes gens se rendent au réveillon. L’une est apprêtée, un peu « pépette », elle a attendu ce soir toute l’année. L’autre est avocat, il vient de finir sa journée de boulot, rentre chez lui se préparer pour son propre réveillon. Et l’ascenseur tombe en panne… Ils vont vitre être rejoints par un voisin maladroit qui voulait les aider.

 

Au travers de la pièce et de ce voyage en ascenseur, nous traversons une vie de couple dans son intégralité : de la rencontre, au mariage, jusqu’au divorce.

 

 

Si nous faisons le bilan de votre actualité : 3 pièces, 5 rôles, des choses assez variées… Nous pouvons dire que votre rentrée 2018 est heureuse ?

 

Je crois que comblée est le mot le plus juste !

 

Le fait qu’« En Apesanteur » reprenne au théâtre du Marais était déjà une excellente nouvelle pour moi, parce que c’est une pièce que je ne voulais pas voir s’arrêter : je suis donc très heureuse qu’elle soit programmée à nouveau. C’est aussi une pièce éligible aux Petits Molières, ce dont nous sommes très fiers. Pour moi, c’est aussi une tout autre approche parce ce que je ne jouis pas du confort dont je peux profiter dans d’autres théâtres, comme au Splendid par exemple, qui met à notre disposition sa régie. C’est une façon de revenir à l’essentiel que de tracter dans la rue le dimanche ou de placer les décors, et je suis fière que nous mettions tous la main à la pâte.
 

 

Je suis absolument comblée parce que je vais vivre énormément d’émotions, grâce à ces différents projets. Ce n’est que du positif et c’est ce qu’on espère en tant que comédien.

 

 

Merci Floriane Chappe de nous avoir consacré ce précieux moment. Nous vous souhaitons le meilleur et vous retrouverons sur vos projets avec grand plaisir.

 

Publié dans Théâtre

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Alexis Massoutier revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : Elio Photographe #enricomariaantonio

 

Bonjour Alexis,

 

Quel plaisir d'effectuer cet entretien en votre compagnie  !

 

Vous êtes un jeune artiste aux multiples cordes. Après dix années de théâtre, on peut aussi vous retrouver à l'image depuis un an et demi maintenant. De façon générale, si l'on prend un peu de recul sur tout cela, qu'est-ce qui vous plaît dans votre quotidien artistique  ?

 

J'aime pouvoir interpréter un rôle, me mettre dans la peau d'un personnage, m'approprier un texte et des mots. Dans mon dernier tournage, pour TMC, je me disais que j'étais vraiment interne en médecine. J'aime ce changement de facette.

 

Nous l'avons dit, vous avez commencé par le théâtre avant de vous tourner vers l'image. Vos expériences sur les planches vous servent-elles devant une caméra  ? Ou s'agit-il vraiment de deux métiers bien distincts  ?

 

J'ai le sentiment que je dois me réinventer. J'ai commencé le théâtre au lycée, cela a été vraiment un coup de cœur énorme, j'ai adoré en faire. Je me suis donné à fond, avec passion. J'ai fait partie de compagnies de théâtre, nous avons monté des pièces pour des festivals.

 

Après, je me suis lancé en tant que comédien sur les plateaux. J'ai eu un autre coup de cœur car c'est réellement un travail différent. L'approche n'est pas la même.

 

A titre plus personnel, un de ces domaines vous attire-t-il plus que l'autre  ? Ou les deux vous plaisent-ils autant  ?

 

J'avoue que je suis de plus en plus attiré par l'audiovisuel et les plateaux télé. J'ai fait énormément de théâtre, j'aime toujours cela mais je le mets un peu de côté en ce moment. Je cherche actuellement à m'approprier les codes de l'image, au delà du spectacle vivant.

 

Crédit photo : Elio Photographe #enricomariaantonio

 

Avez-vous en amont du tournage une méthodologie de préparation particulière  ?

 

J'aime travailler en amont, c'est peut-être lié au théâtre. J'ai besoin, une semaine avant, d'apprendre le texte et de m'approprier le personnage. Dans les sitcoms, ce n'est pas toujours évident mais j'essaie de le faire.

 

Justement, on sait que les sitcoms ne permettent pas forcément d'avoir un réel background autours du personnage. Du coup, vous inventez-vous une histoire ?

 

Totalement  ! Je m'invente un univers par rapport à mon personnage, je me projette, je suis ce personnage. C'est vraiment très important pour le vivre d'avoir cet imaginaire en moi.

 

Je m'inspire des gens proches autours de moi et je me renseigne aussi sur internet.

 

Parmi vos expériences, l'une d'entre elles vous aurait-elle encore plus marqué que les autres  ?

 

Je pense à deux tournages que j'ai pu faire. «  Les Mystères de l'Amour  » pour TMC  m'ont permis de me rendre compte que ça va vite, en deux heures une scène est faite. A l'inverse, sur un précédent film, nous avions mis trois jours pour une seule séquence. C'est vraiment le grand écart, j'ai donc été surpris de voir que le cinéma et la télévision sont deux mondes différents.

 

Pour la suite, quels sont vos projets et vos envies artistiques  ?

 

J'ai pu jouer dans «  Robin des Bois 2018  », un film américain qui sortira le 28 novembre en France. Je suis silhouette, je joue un méchant Cardinal. Ce fut une drôle de proposition, la production cherchait quelqu'un de très grand qui était près à se raser le crâne et les sourcils. Pour justement insister sur le côté méchant du personnage.

 

J'ai accepté la proposition, d'autant plus que nous avons tourné dans les studios de Luc Besson. Ce fut une expérience géniale. Nous étions entourés de cent figurants, j'arrive, on casse le bal, Robin des Bois surgit mais on va lui faire comprendre qu'il doit repartir.

 

Le côté sitcoms m'attire énormément. J'ai grandi avec celles d'AB, j'ai toujours rêvé d'en faire partie. J'ai déjà eu la chance de jouer deux fois pour TMC, ce fut un grand plaisir. J'ai pu m'approprier mon rôle de médecin. Ce rythme certain m'attire. Cet univers me fascine et j'aimerais poursuivre l'aventure. Je travaille en tout cas dans ce sens. C'est ma motivation première.

 

Sans être fan, j'ai une sorte de fascination qui me donne envie de tenter l'aventure. Enchaîner les scènes en apprenant le texte juste avant serait l'occasion d'approfondir mes compétences d'acteur.

 

Crédit photo : Elio Photographe #enricomariaantonio

 

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours  ?

 

Que du positif, que des bonnes choses. Je trouve que ce que j'ai pu faire est déjà énorme. Je ne vais rien lâcher, j'ai besoin d'ondes positives.

 

Merci, Alexis, pour votre disponibilité  !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Anne Rodier évoque sa belle actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Anne,

 

Quel plaisir d'effectuer cette interview avec vous !

 

Vous êtres à l'affiche, à la Comédie de Lille, jusqu'au 11 novembre prochain, avec la reprise de la pièce « Le jeu de la vérité », de Philippe Lellouche. Pour commencer, comment présenteriez-vous ce spectacle  ?

 

C'est une pièce écrite en 2005 par Philippe Lellouche mais qui reste d'actualité et qui (nous) a parlé à chacun des 4 comédiens. C'est une comédie, c'est drôle, il y a des rebondissements, des surprises, des quiproquos. Mais ce n'est pas que ça, il y a aussi du fond, ce n'est pas une grosse pièce de boulevard, c'est ce qui nous a plu aussi.

 

Trois potes de lycée, on en a tous eu, aux évolutions toutes différentes, ont gardé un lien, se sont vus grandir, ont traversé des années mémorables ensemble. C'est une situation fréquente et qui pourra parler aux spectateurs.

 

Ils ont des métiers bien différents, l'un est comédien, un autre travaille en politique, le dernier est directeur commercial. Ils ont tous leur vie familiale ou pas, leurs problèmes d'argent ou pas, leurs problèmes au travail ou pas, bref la vie. Ils se retrouvent régulièrement, à priori toutes les semaines, depuis vingt ans. Ils sont donc très amis et ils se racontent tout de leurs vies.

 

Un soir, l'un des trois leur fait une surprise....au travers de mon arrivée sur scène.

 

Justement, quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

 

J'interprète Margaux, qui était la quatrième membre de la bande au lycée. Ils étaient tous les trois un peu amoureux d'elle. Elles les avaient, depuis, perdus de vue et, ce soir-là, elle débarque, quelques années après. Ces retrouvailles seront chargées...

 

L'écriture a été adaptée à l'actualité du moment, du coup, sans tout en dévoiler, quels thèmes sont abordés dans la pièce ?

 

L'amitié, en premier, l'amour, les valeurs de chacun, le(s) doute(s), les sujets de société aussi, sociaux et économiques. Politiques également, il y a des petites allusions et des pics. Ce sont tous ces thèmes que nous avons réactualisés pour que ça parle aux gens en 2018.

 

Ce spectacle a connu un franc succès dans sa première version, à Paris et en tournée. En termes d'interprétation, avez-vous cherché à vous rapprocher du jeu de l'époque  ? Ou, à l'inverse, avez-vous souhaité rester neutre pour apporter une touche plus personnelle  ?

 

Je n'ai pas voulu voir la version de 2005. Certains spectateurs ont vu les deux et les retours sont positifs.

 

Nous nous sommes rapprochés de notre propre vision, de ce que nous voulions faire passer. On s'est approprié les personnages, en donnant notre couleur à chacun. Un politicien un peu guindé, un commercial un peu naïf, … on a donné un côté très touchant à chacun, dans lequel les gens peuvent se retrouver ou y identifier un ami.

 

 

Vous évoquiez les retours des spectateurs. Qu'est-ce qui leur a plu  ?

 

Nous avons effectivement déjà joué cette pièce plusieurs fois en province. Les gens étaient vraiment ravis, ce qui fait chaud au cœur et ils avaient l'air, justement, d'avoir chaud au cœur. Ce qui est plaisant. A la fois, ils ont beaucoup rigolé et, à la fois, ils ont été touchés par cette amitié, par notre complicité sur scène.

 

Ils nous ont dit aussi ne pas avoir vu le temps passer et avoir eu l'impression d'être avec nous. Il y a, je crois, quelque chose de très convivial dans cette pièce. Les gens se sont laissés porter, sont rentrés dans notre univers, dans notre salon pendant que nous étions en train de prendre l'apéro entre copains. Tout ce qui est dit fait écho à plein de choses chez chacun, touche chacun, à des degrés différents.

 

Le fait de jouer en province, certes dans une grande ville, dans un lieu fixe, implique-t-il chez vous une différence scénique, comparativement à une pièce jouée à Paris  ?

 

On s'adapte un petit peu, notamment quand le politicien fait des allusions à des villes. On trouve sympa de se caler avec le lieu de la représentation.

 

J'apprécie, en province, que les gens aient le temps après le spectacle, ce qui nous permet de discuter  avec eux. C'est vraiment hyper agréable, ce lien est important.

 

Sinon, on y met la même énergie que si on jouait à Paris. On a envie que les gens passent un bon moment, qu'il y ait du rythme, que ce soit sympa. Je dirais aussi que, pour un comédien habitant Paris, jouer en province est agréable aussi parce que l'on a alors l'impression de se dédier complètement à la pièce. On se met dans une bulle encore plus facilement, dans un cocon. Ce sont aussi de chouettes expériences.

 

En parallèle, quels sont vos autres projets artistiques du moment  ?

 

Je jouerai en novembre une autre pièce, sur Paris cette fois-ci. Elle est complètement différente, elle s'appelle « A 2h du matin », de Falk Richter, un auteur allemand contemporain. J'y retrouverai sur scène des camarades de mon école artistique et nous avons tous aimé son écriture ciselée et très actuelle.

 

J'aime jouer des pièces qui parle de notre société, de ce qui se passe actuellement. C'est le cas ici aussi. L'histoire se déroule dans le monde d'une entreprise, j'y suis la directrice, je suis une business woman très froide. Ce qui me demande un vrai travail sur moi-même. C'est un réel rôle de composition, qui est très intéressant. Je ne souris pas beaucoup, je ne suis pas très marrante.

 

On y parle énormément des réseaux sociaux, du monde de l'entreprise, de l’ultra compétitivité, du burn-out. Et aussi des relations amoureuses, dans cet univers où l'on est happé par le travail. Également des limites entre le travail et la vie personnelle. Je trouve cela génial.  On se demande où sont les limites, comment vont les gens et à quel moment on devra s'arrêter d'aller toujours plus vite.

 

Il y a un vrai travail de lumière et de son. Avec des gens qui ont envie de défendre ces thématiques et cette pièce qui est, pour le moment, sans financement. Cela amène un univers cinématographique très intéressant. J'espère que l'on embarquera le spectateur avec nous. On campe ces situations-là et charge au public de mettre le distance pour en rire aussi.

 

En conclusion, pour boucler la boucle, que dire pour définitivement inciter les lecteurs à venir vous voir sur scène à la Comédie de Lille  ?

 

A partir de ce jeu, on rigole beaucoup mais on en apprend pas mal aussi. Entre amis, on peut se dire les choses. C'est peut-être un des seuls espaces de la sphère privé dans lequel c'est possible. C'est quelque chose à préserver.

 

Ce jeu de gamins, “le jeu de la vérité”, permet donc, entre copains, d'être sincères, tout en donnant lieu à des quiproquos et des franches rigolades.

 

Vous vous sentirez proches de l'un d'entre nous au moins.

 

Merci, Anne, pour votre disponibilité  !

Publié dans Théâtre

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Leanna Chea nous présente sa belle actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Léanna,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

Depuis la rentrée, vous êtes à l'affiche, au théâtre de la Contrescarpe, de la pièce « Fragments de Femmes ». Tout d'abord, comment présenteriez-vous ce spectacle, proposé chaque mercredi et jeudi à 21h 30 ?

 

Ce sont des chroniques de femmes, de différentes femmes. Je l'avais vécu aussi en tant que spectatrice il y a un an et j'avais adoré. J'en avais d'ailleurs fait part à Fabien, auteur et co-metteur en scène de la pièce. Cela a été une belle surprise.

 

Je pense que c'est une pièce qui manquait. Elle dépeint la femme sous tous ses angles, j'ai envie de dire. La femme forte et sensible à la fois, dans sa belle complexité. Nos forces mais aussi faiblesses y sont mises en valeurs dans les textes. C'est bien de les assumer.

 

Je ne connais pas la définition exacte du Féminisme… et je ne sais pas si je peux me définir comme telle mais je choisis toujours mes projets en fonction de mes valeurs. Je refuse toujours des rôles qui portent atteinte à l’image de la femme, qui la dégradent.

 

Vous aurez l'occasion, par la suite, d'interpréter les trois « rôles » de la pièce. Comment l'appréhendez-vous ?

 

Justement, je reprends la partie de Cécile pour le moment. Je dis la partie car, dedans, il y a plusieurs personnages. Chaque comédienne est amenée à interpréter des monologues, toute seule, en duo ou en trio. Sur ces monologues, il y a, à chaque fois, différentes femmes. Une comédienne n'interprète pas juste un personnage mais plusieurs. Ce n'est pas une pièce avec un suivi ni un fil conducteur, c'est du coup chouette, pour une comédienne, de pouvoir jouer différents type de femmes.

 

J'essaie d'être dans le moment présent, je profite de la partie actuelle, je vis les textes. Je me dis que, plus tard seulement, je travaillerai la suite au moment venu. Je ne cherche pas à m'imprégner de ce que font mes camarades. Mon passé de danseuse me permet d’intégrer les choses facilement, je veux me débarrasser de ce qui est déjà ancré pour avoir la liberté de faire des propositions de jeu. Même si ce n'est pas toujours simple car la technique de la comédie est fine et réglée.

 

Vous avez rejoint l'équipe il y a quelques semaines. En termes d'appropriation et d'interprétation, comment avez-vous, du coup, procédé ?

 

C'est vrai que, dans notre métier, nous sommes souvent à faire des compositions de rôles. Là, j'ai beaucoup travaillé avec les metteurs en scène, François et Fabien, qui m’ont dirigée mais aussi laissée libre court à mes propositions pour m'approprier les textes. Pour ne pas recopier le travail de Cécile ou, plus tard, celui d'Alix ou de Solène. C’est un cadeau de pouvoir faire avec sa propre personnalité et son univers artistique.

 

Il faut s'approprier les choses pour être dans la proposition, plutôt que d'être dans la contrainte, d'être soumise à devoir interpréter quelque chose de très cadré et de très fermé. Je pense d'ailleurs que ce n'est pas le but de la pièce ni des metteurs en scène.

 

Selon vous et selon les retours des spectateurs, qu'est-ce qui plaît dans ce spectacle ?

 

Le travail excellent de Fabien :) Les spectateurs peuvent passer du rire aux larmes sur le même monologue. On s'y reconnaît, on s'y retrouve. On parle beaucoup d'amour, j'y suis très sensible car, pour moi, c'est la vie qui est une grande histoire d’amour.

 

 

 

En parallèle, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

 

J'ai commencé en juin une autre création théâtrale « Station Châtelet-les-Halles ». Elle raconte une rencontre amoureuse dans le métro et, ensuite, tout ce que l'on peut vivre dans le métro, des choses probables et improbables. C'est une création danse théâtre avec une chorégraphe avec laquelle j'avais déjà travaillé précédemment. Elle a co-écrit ce spectacle avec Laurent Arnaut, un comédien et danseur. Nous allons partir en résidence la dernière semaine d'octobre pour présenter une partie du spectacle à Fontainebleau pendant les Journées Portes Ouvertes Artistiques.

 

Deux longs métrages vont sortir cet hiver. Un qui est français, « Sun », réalisé par Jonathan Desoindre, un jeune de la Fémis, dont le rôle principal est Tewfik Jallab. L'autre est québécois, dans lequel j'ai le rôle principal avec Anne Dorval, que l'on a tourné au Vietnam « 14 jours, 12 nuits ».

 

En conclusion, pour revenir sur la pièce, comment définitivement inciter les lecteurs à venir vous voir sur scène ?

 

Si, dans votre vie, il y a certaines choses que vous n'avez pas comprises sur les histoires d'amour, c'est le moment de venir voir la pièce. Pour comprendre les femmes, comprendre l'amour, … ou pas, ou juste vivre un moment sympa, rire et pleurer avec nous peut être.

 

Ce fut une joie, Léanna, d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Olivia Dutron revient sur son beau parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Olivia,

 

Quelle joie d’effectuer cet entretien avec vous !

 

Vous êtes une artiste aux multiples casquettes artistiques, en comédie sur les plateaux, en doublage, au théâtre. Qu’est-ce qui vous plaît dans votre quotidien artistique ?

 

Je fais surtout du doublage en ce moment. Quand j’ai commencé ce métier, après ma formation dans le centre de la rue Blanche, c’était pour faire du théâtre. J’aimais beaucoup tourner et jouer au théâtre. Désormais, j’aime tout, je m’amuse autant au théâtre, qu’en tournage ou en doublage. Ce que j’apprécie avant tout, ce sont les rencontres avec les gens, donc si l’équipe est sympa, je prends autant de plaisir à être sur « Camping Paradis » où tout le monde était adorable et bienveillant, que sur un doublage. Le fait d’avoir ce dernier support, qui m’apporte une sécurité financière, me permet aussi de faire des choix artistiques dans les autres domaines.

 

 

Trouvez-vous des liens entre ces différents domaines, ou est-ce que vous les dissociez vraiment et considérez ces métiers comme totalement différents ?

 

C’est quand même très différent : car ça ne demande pas du tout les mêmes qualités. Je trouve qu’au cinéma, il faut beaucoup de patience, de spontanéité, je n'ai malheureusement jamais eu la chance de travailler en amont un personnage avec l'auteur ou le réalisateur. Au théâtre au contraire, on travaille beaucoup, le personnage se forme petit à petit, on peut l’approfondir, on fait évoluer l’interprétation au fur et à mesure des répétitions. Le doublage est très amusant, j’ai la chance de travailler avec des directeurs artistiques que j’aime beaucoup, et dans les dessins animés on peut apporter beaucoup de fantaisie.

 

Pour tout, il faut de la sincérité, quoiqu’on fasse. J’ai pu faire des choses que je n’aimais pas forcément, mais à partir du moment où je me suis engagée, je le fais comme si c’était le rôle de ma vie.

 

 

Avez-vous une méthodologie particulière pour le doublage, ou est-ce strictement sur l’instant ?

 

Sur l’instant ! Souvent en arrivant, on ne sait même pas sur quel produit on va travailler. On sait seulement si c’est une série, un long métrage ou un dessin animé. De plus, on travaille assez rapidement. Sans compter que je fais également les voix de documentaires ou de voice over.

 

 

 

Parmi toutes vos expériences, y en a-t-il certaines qui vous aient particulièrement marquée ?

 

Oui, j’ai joué dans une pièce qui s’appelait « Une drôle de vie », au théâtre Antoine, d’un auteur américain, Brian Clark, sur un sujet très difficile : l’euthanasie, mais avec l’humour anglo-saxon. C’était avec José-Maria Flotats, Viviane Elbaz, Jacques Castelot, Héléna Bossis, Pierre Vernier… nous étions une douzaine en scène. C’était une très belle pièce, avec un texte magnifique.

 

J’ai aussi adoré travailler avec Francis Perrin, notamment sur « Molière », car il avait une énergie exceptionnelle…! Je crois que nous avons fait un bon travail, c’était très drôle.

 

J’ai aussi vécu de belles leçons de comédie avec Michel Roux, c’était si agréable de voir des salles rire à ce point.

 

Mais je pense que le meilleur souvenir que j’ai, c’est la dernière pièce que j’ai joué avec mon amoureux, Philippe Roullier : une pièce d’Eric Assous, « Couple en danger ». Nous avons joué 4 mois au Petit Hébertot. C’est exactement le théâtre que j’aime jouer et puis la jouer avec mon mari était un grand moment de bonheur, d'autant plus que c'était un souhait de l'auteur.

 

 

 

Quels sont vos projets ?

 

J’ai deux projets de théâtre : l’un plutôt dramatique, une sorte de Tartuffe moderne. Nous commençons à le travailler. Nous allons faire une lecture publique d’ici la fin de l’année, et chercher des financements.

 

L’autre, une pièce de Jérémy Wulc, très drôle. Je continue encore à travailler régulièrement en doublage bien sûr.

 

 

 

Avez-vous des envies artistiques particulières pour la suite ?

 

J’aime faire mon métier, j’aime tourner, faire du théâtre, du doublage. Donc je suis enthousiaste à l’idée de continuer. J’aimerai bien reprendre un projet dans le genre de la pièce d’Eric Assous. Mais je ne privilégie pas quelque chose en particulier, c’est plutôt un coup de foudre sur un personnage et les rencontres avec les gens qui me motivent.

 

Merci Olivia pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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