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theatre

Caroline Marx évoque son spectacle "Girl Power Connected", en live vendredi 20 février !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Caroline,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Le samedi 20 février prochain, vous jouerez « Girl Power Connected », la version virtuelle, en ligne, de votre spectacle « Girl Power ». Très simplement, comment vous sont venues l’envie et l’idée ?

Nous, les artistes, ne pouvons plus jouer dans les théâtres à cause du virus et de la pandémie. Je n’en pouvais plus de ne plus être sur scène, moi qui n’ai plus fait de spectacle depuis le mois de mars. Sauf à Monaco en janvier, où j’ai eu la chance de faire un diner spectacle, qui m’avait rendue très heureuse. Retrouver le public à cette occasion m’avait donné l’envie de remonter sur scène pour revoir les gens. J’ai, du coup, trouvé cette solution du digital.

Le public lui aussi vivra aussi les choses différemment. Aura-t-il la possibilité de participer à distance à certains tours ou numéros ? L’interactivité et la complicité seront-t-elles au rendez-vous ?

J’ai voulu adapter le spectacle à une grande participation. Toute la famille va pouvoir participer, je vais leur faire des expériences où ils ne seront jamais passifs à regarder le spectacle. Ils vont pouvoir tout le temps participer, par exemple en choisissant une carte à jouer que je pourrai deviner. Avec leurs doigts, ils pourront aussi choisir un objet sur l’écran. Il y aura plein de numéros interactifs dans ce spectacle familial.

Ce qui est super, c’est que le producteur du spectacle a loué une salle de spectacle, où 18 personnes vont installer un gros show de lumière. Ça va être un magnifique spectacle, avec des lumières comme à la télé, avec notamment un plan de feu de fou. Les gens vont en prendre plein les yeux, vont pouvoir participer, avec de l’humour, de l’émotion, du spiritisme, du mentalisme. Il va y avoir vraiment beaucoup de choses. Il y aura aussi des guests, je fais venir Moundir, l’ex candidat de « Koh Lanta », ainsi que Maxime Guény, chroniqueur chez Cyril Hanouna et passionné de magie. Et j’en aurai peut-être un troisième…. Les guests seront sur le plateau, j’aurai vraiment leurs réactions en direct. Ça va rajouter à la magie et à l’ambiance. Chacun participera à un tour et, à la fin, ils feront un numéro tous les deux.

Les places VIP sont toutes vendues, par contre les autres places sont en nombre illimité, vous pourrez réserver jusqu’à une heure avant le début du spectacle. 2 000 personnes ont déjà pris leur place. L’accès coute 12 euros mais il est important de préciser que cet accès n’est pas individuel, il est pour toute la famille. Je conseille même de brancher l’ordinateur à la télé, pour voir le spectacle en grand. Les places sont à réserver directement sur mon site : https://www.carolinemarx.com/

 

 

En tout cas, on imagine votre impatience de pouvoir retrouver le public, même à distance ?

Complètement ! En plus, ce qui est super, c’est que beaucoup de gens m’envoient des messages, en faisant un décompte avant le jour J. Ils ont trop hâte de me retrouver, vraiment je reçois plein de messages où les gens me disent qu’ils sont super contents.

Ce spectacle digital sera proposé en direct. Quelles principales adaptations vous seront nécessaires, comparativement à la version traditionnelle du spectacle ?

En fait, je vais être vraiment sur une version comme à « Diversion » sur TF1. Je vais regarder la caméra, je vais fixer l’une des six selon le besoin. Je serai moins dans un show de grands mouvements, ça va être plus télé. Mais, en même temps, avec une grosse technique de lumière qui va mettre en valeur tout cela. Ça ne va pas être un spectacle intimiste, ce sera un gros spectacle sur scène, un peu comme à l’écran. Il y aura notamment de gros plans serrés sur mon visage pour bien voir mes expressions, on va bien bien me voir, ça va être différent d’une scène classique.

J’ai gardé le thème de « Girl Power » mais je l’ai complètement adapté pour le streaming, cela a été un énorme travail, pour qu’il y ait vraiment une complicité et une interaction avec les gens. J’ai préparé de nouveaux tours et de nouveaux numéros. Je garderai des visuels qui marchent bien, comme le changement rapide de tenues ou encore le numéro de spiritisme. J’expliquerai aussi un tour de magie pendant le spectacle que les enfants pourront refaire et fabriquer facilement avec des accessoires de la vie de tous les jours.

 

 

On imagine que, encore plus avec le contexte du moment, il était important pour vous de garder ce lien avec votre public ?

Exactement ! Déjà, c’est un besoin que j’ai de remonter sur scène et de retrouver le public. Ce spectacle est aussi pour les gens, pour les faire rêver un peu, pour leur apporter un peu de gaieté, de rêve, de magie. Ce qui est bien, c’est que c’est un samedi soir, à 20h 45, du coup ça va permettre de réunir toute la famille. Les gens vont s’amuser ensemble, en participant à un spectacle de magie. Tous les âges seront touchés.

Au-delà de cette première date, aimeriez-vous en proposer d’autres, d’ici à la réouverture des salles de spectacle ?

C’est ce que j’aimerais faire. Là, je le testerai pour la première fois, je vais voir ce que ça donne, je verrai si les gens sont contents, si cela leur aura plu. Je verrai aussi si cela m’aura plu à moi. Si les retours ne sont que positifs, je continuerai avec plaisir dans cette direction. Je ne demande que ça de monter sur scène.

Comme il n’y avait plus de spectacle, je m’étais mise à fond sur les réseaux mais ce n’est pas du tout pareil. On ne ressent pas le public de la même façon.

Profitez-vous de cette période plus calme pour travailler d’autres projets en parallèle, afin de continuer à surprendre le public ?

Oui, j’ai préparé deux nouvelles émissions de « Diversion ». Tout a été travaillé avec la production d’Arthur. Maintenant, on attend que le virus passe pour les enregistrer. Ce ne seront que des numéros nouveaux, spécialement créés pour les émissions, que je garde en surprise.

Merci, Caroline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Isabel Otero évoque son riche parcours mais aussi ses actualités et projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Isabel,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples cordes artistiques, comme en témoigne votre parcours. Pour ne citer qu’eux, téléfilms, séries, cinéma et théâtre. Justement, qu’est-ce qui vous plait tant dans votre quotidien artistique ?

Je vais peut-être un peu vous surprendre mais un quotidien artistique pour une actrice qui s’approche de la soixantaine n’est plus autant son quotidien. Parce que ce métier est ainsi orchestré, à savoir depuis un point de vue éminent patriarcal, et passées 50 ans, nous sommes beaucoup moins demandées. Ça n’est plus tant du coup mon activité principale au quotidien et il s’est transformé et ma vie est devenue pour moi alors une quête de sens. Ce métier qui nous amène à être sollicitée quand on a la chance de le faire régulièrement, vous plonge brusquement, dans des périodes où la sollicitation n’est plus du tout là. Alors commence un autre voyage, vous vous posez la question de qu’est-ce que votre vie sans cette sollicitation, sans ce qui, justement, a fait sens pour vous : sans le fait d’être regardée, désirée et demandée et surtout sans cette partition qui vous est habituellement tendue pour aller jouer. Un nouvel espace s’ouvre alors, qui vous amène ainsi à plonger à l’intérieur de vous, pour faire un voyage bien différent de celui que vous avez fait en tant qu’actrice et je dirais pour votre plus grand bien.

Donc pour répondre à votre question, je dirais qu’aujourd’hui, mon quotidien est davantage tourné vers cet espace, qui tient plus de l’ordre de « l’être » et de qui je suis, que de l’actrice que je suis. Par contre, évidemment, quand j’ai le plaisir et le bonheur de faire ce métier, cette exploration intérieure m’amène à nourrir différemment le personnage que je vais aller jouer. Ce n’est plus seulement être là, en présence, avec mon énergie mais c’est aussi être là avec mon expérience. Depuis donc quelques années, j’entreprends cette introspection, du pourquoi on est là, de la conscience de tous ces « moi » qui m’habitent et c’est passionnant. 

Quand on fait ce métier, on a souvent au départ un besoin de reconnaissance très fort, un désir d’être aimée dû à un manquement dans l’enfance. C’est propre à beaucoup d’artistes, peut-être même à la majorité d’entre nous. Ce n’est pas propre seulement aux comédiens, je pense que c’est propre aussi aux peintres, aux musiciens, quelque chose a manqué, un espace a besoin d’être rempli pour, ensuite le raconter au monde. Nous sommes les racontars des histoires de vie et nos propres histoires émotionnelles en sont le ciment. 

Sinon, ce quotidien je le vis à la campagne. Ça fait déjà 12 ans que j’ai quitté Paris. J’ai fait de la nature mon allié, ma ressource, mon lieu d’émerveillement. A choisir aujourd’hui, si on devait tout m’enlever, la seule chose que je souhaiterais garder, c’est mes deux pieds dans la nature et le cœur auprès des êtres que j’aime. C’est vraiment devenu la source profonde de ma joie de vivre. Maintenant, je reste actrice et ce métier que je fais depuis plus de 35 ans, j’ai aussi pris conscience de comment je l’avais fait, et je sais maintenant que je n’ai pas tout exploité. A force de conscientiser ce qui se passait en moi, j’ai compris que, par exemple, mon engagement dans ce métier n’avait  pas été complet. J’ai donc encore quelque chose à dire, à explorer et il me faut, pour cela, me trouver des alliés pour écrire des choses qui me permettent d’aller explorer justement cette part de moi qui était en partie muette pendant des années. Cela m’amène à écrire, ça m’amène à proposer des collaborations avec d’autres scénaristes, de façon à aller explorer autre chose que ce que j’ai donné jusqu’à maintenant  et qui était, si je devais le résumer rapidement, assez lisse.

 

Spontanément, quelles expériences sont les plus marquantes pour vous ? Pour quelles raisons principales ?

Très étrangement, ce sont les premiers films que j’ai pu faire au cinéma. C’est curieux mais Ils m’ont permis de me confronter à la nature exactement à l’endroit où je suis aujourd’hui, sauf que je n’en avais pas conscience. Je pense par exemple au personnage que j’ai pu interpréter dans « L’amant magnifique », d’Aline Issermann, qui était une femme qui, justement, vivait dans la nature mais qui n’était pas présente en fait à sa vie et qui le redevenait au travers de la sexualité dans la nature avec son palefrenier, interprété par Hippolyte Girardot. Ce personnage induisait déjà tout mon parcours de vie et le rapport à la nature, que j’ai ensuite retrouvée.

C’est le cas aussi de « Derborence », qui était mon premier film, un film suisse assez méconnu en France mais qui a connu un énorme succès là-bas. Il raconte l’histoire d’une paysanne au début du XXè siècle. J’y ai découvert la montagne avec émerveillement. Peut-être qu’en télévision, celui qui m’a le plus marquée, c’est « La fille des nuages ». Un film que j’ai fait dans les années 90 au Maroc et qui m’a profondément touchée parce que j’y étais confrontée au désert et que ce personnage décidait de rester dans cet endroit où, justement, ce qu’elle trouvait, était plus fort que tout. A l’occasion, j’ai découvert ce pays que j’aime aujourd’hui profondément. Je ne peux pas dire ensuite que des rôles comme ceux que j’ai interprétés comme flic, parce que j’en ai quand même interprétés pas mal, m’ont nourrie de ce côté-là. Les flics font appel, chez moi, davantage à mon masque, celui qui a de l’autorité, qui a de la force, du courage, de la droiture mais ça n’est pas définitivement qui je suis profondément. Et ça n’est pas la part de moi que j’ai envie, dans la vie, de côtoyer. J’ai beaucoup plus envie de côtoyer la part fantasque, la part qui s’amuse, la part qui a envie de partager, de rire de se lâcher. Beaucoup de gens, et c’est normal parce que c’est le propre des rôles, m’ont un peu identifiée à Diane femme flic. Désolée mais je ne suis plus celle-là.

 

 

 

Considérez-vous les différentes cordes précédemment citées comme autant de métiers différents ? Ou comme un seul et même ensemble à tiroirs ?

Je trouve très intéressant aujourd’hui, pour un comédien, le support de la série. Parce que ça permet justement d’approfondir et d’enrichir les personnages. Je pense que les succès des séries, françaises et étrangères sont liés au fait qu’elles nous permettent de voyager à travers des personnages dans lesquels on peut aller tirer les fils de façon beaucoup plus confortable que sur un film d’une heure et demie. Dans ce dernier, on donne une couleur à son personnage sur un temps de récit plus limité alors que, sur une série, on peut l’enrichir de couches de strates, c’est ce qui fait, du coup, aussi que l’on découvre des acteurs remarquables au travers des séries. Parce qu’il y a matière, espace et temporalité pour développer les personnages.

Du coup, je trouve que le support de la série est sans doute ce qui se fait de mieux aujourd’hui pour un acteur. Maintenant, en termes de prestige et de notoriété, il est évident que le cinéma est beaucoup plus porteur. Parce qu’il reste une espèce de boite sacrée que l’on va religieusement regarder dans une salle, tous regardant dans la même direction au même moment. Il y a une forme presque de religiosité. C’est presque une messe. Et que nos vies sont pleines d’histoires rêvées sublimes qui continuent de nous hanter, découvertes au cinéma. Et on retrouve cette expérience sacrée au théâtre, décuplé par le fait que ce moment n’existera plus jamais. Cette expérience reste tout d’un coup, pour ceux qui l’ont vécu, c’est-à-dire acteurs et spectateurs, un moment privilégié de partage. Pour moi, comme actrice, avoir retrouvé il y a deux ans les planches pour une pièce qui se jouait en Avignon a été un plaisir immense parce que, justement, je n’étais plus au même endroit dans ma présence, j’ai pu savourer ce moment incroyable qu’est la scène. Il y a ce plaisir indicible de ce qui a été répété et qui semble pourtant spontané. Aucune représentation ne sera la même, il y a vraiment là, pour le coup, dans l’expérience du vécu, quelque chose d’extraordinaire.

 

Malgré le contexte sanitaire actuel, parvenez-vous quand même à maintenir une activité soutenue ? Quels sont vos actualités et projets du moment ?

En 2020, j’ai eu la chance de faire un film de cinéma avec un acteur que j’adore, Johan Heldenbergh. J’ai fait avec lui un film de François Manceau, au Cap Vert qui devait, ensuite, se prolonger au Portugal. Malheureusement, nous n’avons pas pu terminer le tournage là-bas. Normalement, nous devrions reprendre le tournage mais plus d’un an après, en mai si tout va bien.

Sinon j’ai tourné en juin deux « Crimes parfaits » qui ont été diffusés il y a un mois. En décembre, j’ai terminé de tourner sur Montpellier une nouvelle série, « Capitaines Pennac », avec Julie-Anne Roth et Christian Roth. Deux flics, un père et sa fille. Je fais leur chef de groupe. Encore une nouvelle flic mais très différente de la précédente. Enfin, je suis en cours d’écriture, avec un ami scénariste, une série que j’aimerais proposer à France Télévisions.

 

Pour terminer, un mot peut-être sur la situation actuelle que connait le milieu artistique ?

Que le spectacle vivant ne soit pas autorisé m’indigne profondément. Je trouverais à la limite tout à fait acceptable que l’on puisse décider, effectivement comme cela a été le cas la première fois, d’un confinement général et que l’on dise que la maladie est trop grave, ce que je ne crois pas, et que l’on consigne tout le monde et que plus personne ne bouge. Mais ce n’est pas le cas, on a ouvert les magasins, les transports, on a ouvert la libre circulation, la possibilité de s’entasser. J’ai vu moi-même le nombre incalculable de gens, certes masqués mais agglutinés les uns à côté des autres au moment des périodes de Noel. Je trouve indigne que les théâtres et les lieux publics qui recevaient des concerts et des spectacles et qui avaient mis en place des formes efficientes de protection, soient fermés. Je pense que la culture est un bien plus qu’essentiel et que cet assèchement, cette privation que l’on fait subir sont éminemment dommageables.

Merci, Isabel, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Laura Marin évoque sa belle actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laura,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On peut vous retrouver actuellement sur la scène du théâtre Edgar dans « Amants à mi-temps ». Pour commencer, comment pitcheriez-vous ce spectacle ?

« Amants à mi temps » est une pièce de boulevard, qui nous plonge dans le quotidien de Patricia, une trentenaire, active, sans enfant. Patricia n’est pas épanouie. Elle décide de réagir en prenant deux amants. Christian, professeur de philosophie à La Sorbonne et Vincent patron de son entreprise de gros à Rungis.

Ce sont deux personnages hauts en couleurs, complètement différents et c’est ce qui plait à Patricia. Elle essaie de tout son cœur d’être heureuse et s’organise de manière à voir Vincent du lundi 15h au mercredi 15h et Christian du mercredi 15h au vendredi 15h .

L’organisation est parfaite jusqu’au jour où ..


Quels sont les principaux retours que vous pouvez avoir des spectateurs à l’issue des représentations ? 

Tout en humour, la pièce amène à la réflexion, à la discussion, autour du sujet de l’infidélité. Le public nous fait souvent part du fait que si la société se libère de plus en plus sur les questions de sexualité, « on » est plus indulgent avec un homme qui a des maitresses, qui est pris avec dérision, avec sourire, voir qualifié de « Don Juan ». Contrairement avec une femme, qui va bien plus souvent être jugée beaucoup plus durement. 

Encore une fois, la société évolue et tant mieux, une pièce comme « Amants à mi temps » nous fait découvrir 3 personnages pour qui l’infidélité c’est d’abord essayer de « vivre plus heureux ». 

C’est le message que souhaite porter l’auteur, sans jugement , avec humour , insolence et émotion . Le succès de "Amants à Mi-temps" nous montre en tout cas que le public y est réceptif, et c’est tant mieux !!

 

 


Vous êtes trois comédiennes en alternance sur ce rôle. On peut penser que ces respirations vous permettent de revenir enrichie à chaque nouvelle date ? 

Oui, on s’enrichie toujours d’un personnage au fur et à mesure qu’on le joue. Et comme mes deux comparses Marine Griset et Mathilde Bernard, je suis toujours heureuse de jouer Le rôle de Patricia qui s’amuse à jouer les BCBG pour séduire son Christian et qui est beaucoup plus délurée et charnelle pour séduire son Vincent. C’est là l’expression de sa prise de liberté. 

Mais il arrive un moment où on la découvre authentique, où elle n’est plus en représentation et c’est, je trouve, cette bascule qui est la plus mouvante et qui n’a jamais fini de s’enrichir. On se réinvente toujours. C’est un véritable terrain de jeu pour une comédienne.

Pour en revenir à la genèse de votre personnage, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour son interprétation ?

Je n’ai pas eu d’inspiration particulière, si ce n’est l’idée que Patricia peut être toutes les femmes. Elle n’a pas un profil « type ». Ce sont les hommes qui font avancer la partition comique, Patricia, elle, observe et reçoit. Il faut donc que je reste toujours à l’écoute du duo, en fonction des partenaires qui m’accompagnent sur scène, je ne joue pas la même Patricia.

Après, pour ce qui est de la dynamique, la rythmique particulière que demande le boulevard, c’est l’Opérette qui m’a inspirée. Ayant une formation de chanteuse classique, j’ai interprété sur scène beaucoup d’Offenbach, un univers qui s’apparenterait parfois à du Feydeau. On y retrouve ce même esprit, on ose et ça pétille de partout! 

 

 

En parallèle, vous êtes en tournée avant, en avril et mai, de retrouver Paris, avec une autre pièce, « Le secret de Sherlock Holmes ». Là aussi, comment présenter ce spectacle ?

Ça n’est pas une adaptation d’une nouvelle de Conan Doyle mais bien l’invention d’une nouvelle, écrite par Christophe Guillon, qui est aussi le metteur en scène de la pièce. Il s’est pris de passion pour ce héros et a voulu imaginer les premiers jours de la rencontre entre Sherlock Holmes et le Docteur Watson. On y retrouve tous les ingrédients de l’univers Holmesien : les combats à l’épée, les coups de feu, la pyrotechnique, une comédie policière faite aussi de nuances dramatiques.

J’y suis le personnage de Kathryn Steppleton. C’est une femme de caractère, qui a réussi à s’offrir la protection d’un grand brigand, le Comte Sylvius. Grâce à sa protection, elle arrive à éviter les caniveaux de Whitechapel, jusqu’au jour où Sylvius la rend complice du vol de la «Pierre de Mazarin». 

A titre plus personnel, le fait de jouer en alternance ces deux spectacles vous apporte sans doute une vraie complémentarité artistique ?

Complètement ! Être artiste ? C’est avant tout beaucoup de travail, et toute expérience artistique nous fait progresser. Que ce soit artistiquement ou sur la connaissance de soi même. 

Ce sont ici deux comédies, mais j’ai déjà eu à jouer en parallèle du Classique et du Boulevard et j’aime l’idée que tous les arts, tous les genres puissent se servir les uns les autres. Le théâtre de boulevard me nourrit autant que le théâtre classique, ce sont, à mon sens, des vases communicants...

Merci, Laura, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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Karine Ventalon évoque son retour sur les planches !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Karine,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes, depuis peu, en tournée avec la pièce « Des plans sur la comète » de et mis en scène par Tristant Petitgirard. Vous qui vivez cette aventure de l’intérieur, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

Estelle est une jeune cosmologue qui est en train de faire une découverte majeure sur la forme de l’univers. Belle revanche pour celle qui n’avait pas été admise au CNRS, car le président de cette institution avait mis son véto à son entrée… mais ce président est son propre père qui estimait qu’elle n’avait pas toute les compétences requises...Depuis, père et fille sont fâchés et ne se parlent  plus depuis cinq ans.

Garance, sa meilleure amie, va tenter de les réconcilier, seulement voilà Jean-Philippe (le père d’Estelle) et elle vont tomber amoureux…  Annoncer qu’on est en couple avec quelqu’un qui a vingt-cinq ans de plus, ce n’est pas facile mais quand en plus il s’agit du père de votre meilleure amie, ça peut provoquer un nouveau Big-bang ! 

Au-delà de l’humour, des quiproquos, du rythme, inhérents à la comédie, il y a beaucoup de jolis thèmes abordés, comme la relation père/ fille, l’amitié, la différence d’âge dans le couple aussi bien quand l’homme est plus âgé mais également lorsque c’est la femme, la prise de conscience du temps qui passe lorsque l’on a consacré sa vie à son travail au détriment de sa vie de couple et de famille…

Autant de sujets et de thèmes à travers lesquels chacun peut s’y retrouver.

Selon les dates, vous êtes amenée à interpréter deux personnages différents. Celui d’Estelle pour les premières. Justement, qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques plus personnelles ?

Pour quasiment toutes mes dates de tournée, je tiens le rôle d’Estelle en alternance avec Margaux Van Den Plas, que vous pouvez d’ailleurs également retrouver en tournée dans « Plus Haut que le Ciel ».

Estelle est une passionnée, elle a tout sacrifié pour son métier et ne vit que pour ses recherches. Elle peut passer ses nuits à travailler. Là, elle pense avoir trouvé le moyen de définir la forme exacte de l’univers. Elle est donc tout excitée par sa découverte et se voit déjà décrocher le prix Nobel.

Ses deux meilleures amies sont aussi son pilier dans la vie, Garance, jouée par Anne Plantey et Sophie, interprétée par Noémie de Lattre. Dès qu’elle a de bonnes nouvelles ou des choses à partager, c’est avec ses copines. Elles se font des « diners de filles » toutes les semaines. Et comme Estelle le dit si bien, depuis le décès de sa mère et qu’elle est fâchée avec son père (interprété en alternance par Jérôme Anger ou Eric Boucher). : « Ses amies sont sa seule famille ».

 

 

Avez-vous ou avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour son interprétation, notamment pour la partie scientifique ?

Il y a des termes précis et, en même temps, c’est très explicite. Tout ce qui est écrit au niveau scientifique est véridique et concret. Estelle parle avec un rythme soutenu pour les parties se référant à la cosmologie parce que la science, pour elle, est une évidence. Mais les propos ont été rendus accessibles aux spectateurs donc je n’ai pas eu besoin de faire de recherches particulières. Sachez par exemple que : « La constellation d’Orion est à 1350 années lumières de la terre, ce qui veut dire que les étoiles qu’on y voit briller ce soir, leur lumière est partie à peu près à la fin de l’empire Romain. Et elle a voyagé pendant tout ce temps pour arriver jusqu’à nous. »

En ce qui concerne, les autres thèmes abordés, Tristan Petitgirard écrit très bien pour les femmes, et il s’agit avant tout d’une histoire d’amitié entre trois amies. Il arrive vraiment à retranscrire les sentiments féminins et c’est plaisant de travailler des textes comme celui-ci. On a tous des meilleurs amis dans la vie avec qui on partage plein de choses donc je n’ai pas eu besoin de source particulière d’inspiration, juste à me référer au texte, suivre les indications de Tristan et vivre le moment présent en y mettant un peu de moi.

La tournée vient de démarrer. Quels premiers retours avez-vous eu des spectateurs ? Selon vous aussi, qu’est-ce qui leur plait ?

Le premier retour que l’on nous  fait est qu’il s’agit d’une comédie intelligente, avec du fond, avec de  vrais thèmes abordés. Nous ne sommes pas dans la « simple légèreté » qui peut être, parfois, associée de manière péjorative à la comédie.

Comme je l’énonçais précédemment, on parle entre autre de la relation père-fille, de l’amitié, de la relation de couple quand l’homme est beaucoup plus âgé que sa compagne ou inversement. Mais également sur la place de la femme dans la société, sur comment elle se sent jugée, sa quête de la jeunesse. Par conséquent, sont mis en exergue certains travers de la société, par rapport à l’image du couple « idéal ». Il y a donc des passages avec de l’émotion et bien sûr tout cela est désamorcé avec  l’humour, en particulier avec le personnage de Sophie, incarné par Noémie De Lattre (Nommée au Molière l’année dernière avec son seul en scène « Féministe pour Homme » qu’elle joue toujours au théâtre La Pépinière à Paris).

La mise en scène également est propice au voyage dans les étoiles… mais je ne vous en dit pas plus ! Des thèmes où tous se retrouvent, de l’humour et une touche d’émotion, c’est donc, d’après le spectateur, une bonne alchimie !

De manière plus générale, le public est ravi d’aller au théâtre, de rire, de passer un bon moment, malgré la conjoncture actuelle. Les salles affichent complet ou quasi complet à chaque fois, avec bien entendu la distanciation sociale de rigueur. D’ailleurs, je profite que vous me donniez la parole pour remercier les mairies et les préfets des différentes villes de France concernées par le couvre feu qui tentent de maintenir leur programmation en nous faisant jouer plus tôt (18h ou 19h) afin que nous soyons tous rentrés chez nous dans les temps. Merci également à notre production « Atelier Théâtre Actuel » qui se démène afin que le spectacle puisse continuer sa tournée.

Nous le disions, vous interprétez le rôle d’Estelle, en alternance avec Margaux Van Den Plas et, ultérieurement, en tournée dans un premier temps puis en Avignon prochain, vous jouerez un autre rôle.

Pendant les répétitions, j’ai aussi travaillé le rôle de Garance, interprété par Anne Plantey. Je vais la remplacer pour une date de tournée car, ce soir là, elle sera déjà sur scène dans : « Adieu Monsieur Haffmann » que je vous invite grandement à découvrir au théâtre de l’Ouvre à Paris ou en tournée. Avec Anne, nous serons également en alternance l’année prochaine en Avignon sur le rôle de Garance donc.

J’avais déjà interprété une trentaine de personnages lors de mon dernier seul-en-scène mais je n’avais jamais appris deux rôles qui se répondent souvent sur scène. Bien sûr, il arrive que, dans une pièce, nous soyons amenés à interpréter plusieurs personnages mais lorsque ceux-ci ont une interaction et se répondent du tac o tac, c’est une autre histoire !

C’était parfois aussi un peu «étrange » au début pour Jérôme Anger et Eric Boucher (qui sont en alternance sur le rôle de Jean-Philippe) car je jouais parfois leur fille ou parfois leur maitresse !

Il y a des jours où je répétais les mêmes scènes dans un personnage le matin et dans l’autre l’après-midi. Du coup, il ne fallait pas se mélanger au niveau du texte certes, mais également au niveau des déplacements et des changements de décor ! C’était très intense, surtout que les personnages d’Estelle et de Garance ne sont pas dans la même énergie ou dans la même émotion, et je pense que je ne m’étais pas rendue compte de l’ampleur du travail que cela pouvait engendrer sachant que nous avions douze jours de résidence et huit heures de répétions par jour. C’était aussi beaucoup de travail personnel à la maison le soir pour remettre les notes à plat, surtout les premiers jours où il y avait pas mal d’infos à retenir. En revanche, c’est un challenge que j’ai adoré relever, avec une équipe adorable, très bienveillante et très encourageante. On avait beaucoup de plaisir à travailler tous ensemble, c’était très grisant et je suis très contente d’avoir partagé ce moment avec eux.

 

 

Le fait de retrouver les planches mais aussi le contact direct avec le public est sans doute quelque chose de plaisant pour tout le monde ?

C’est génial ! En fait, on se sent privilégié, presque gâté, d’avoir la chance de remonter sur scène parce que ce n’est pas le cas de beaucoup de comédiens en ce moment. On prend cela comme un cadeau. Ce sont effectivement des circonstances particulières et comme nous avons conscience de notre chance, cela nous insuffle une énergie supplémentaire, comme un besoin, une envie de profiter de chaque date. On sent également que le public est au rendez-vous, les gens rient et sont participatifs. A la sortie, ils nous disent que « ça fait du bien » de s’échapper un peu. Je pense qu’il y a une envie sincère du public de conserver une activité sociale telle que le théâtre, tout en étant protégé (masques, gel et distanciation sociale…).

A l’aube de cette nouvelle aventure artistique, que peut-on vous souhaiter pour celle-ci ?

Que toutes nos dates soient bien maintenues et que l’on puisse faire un festival d’Avignon dans de bonnes conditions l’année prochaine ! Cela voudra aussi dire que le virus ne progresse pas et c’est bien sûr le plus important.

Merci, Karine, pour toutes vos réponses !

 

***Prochaines dates de tournées »Des Plans sur la Comète » :

*24/10/2020 Castres (81) - Théâtre municipal de Castres

*13/11/2020 Le Plessis-Trévise (94) - Espace Paul Valery Le Plessis Trevise

*17/11/2020 Montélimar (26) - Auditorium Michel Petrucciani ni

*21/11/2020 Provins (77)- Centre culturel et sportif Saint-Ayoul

*26/11/2020 Pontarlier (25) - Théâtre Bernard Blier, Pontarlier

*03/12/2020 La Ferté Bernard ( 72)- Centre Culturel Athéna

*16/12/2020 Plaisir (78) - Espace Coluche

*18/12/2020 Vergèse (30)

*12/01/2021 Roubaix (59) - Colisée - Théâtre de Roubaix

*14/01/2021 Rousset (13) - Salle Emilien Ventre

*15/01/2021 Manosque (04) - Theatre Jean Le Bleu De Manosque

*22/01/2021 Saint-Cloud (92) - Les 3 Pierrots

*30/01/2021 Selestat (67) - Tanzmatten

 

  • Une Pièce écrite et mise-en scène par Tristan Petitgirard

       Molière 2019 du Meilleur metteur en scène

       Nomination Molière 2015 du meilleur auteur

  • Assistante à la mise en scène Lea Pheulpin
  • Avec :

       Anne Plantey, Jérôme Anger ou Eric Boucher,

       Noémie De Lattre, Margaux Van Den Plas ou Karine Ventalon

  • Équipe de technique , de production et de diffusion :  Atelier Théâtre Actuel
  • Co-producteurs : Fiva Production,  Marie Nicquevert,  Sylvain Prod, Romeo Cirone

Publié dans Théâtre

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Règlement de couple : Isabelle Rocher évoque la nouvelle pièce à l'affiche à la Comédie Bastille !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Isabelle,

Quelle joie de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Vous êtes à l’affiche, en alternance, à la Comédie Bastille, de la pièce « Règlement de couple ». Comment présenteriez-vous ce spectacle ? Quels thèmes y sont abordés ?

Ce spectacle s’est créé à Montpellier, ses auteurs sont Benoit Labannière, Guilhem Connac et Sophie Hayem. C’est une pièce de couple ; le couple est un sujet inépuisable. Le titre résume très bien la pièce. Sophie et Ludo se séparent et décident de faire une thérapie conjugale, encouragés par leurs enfants. Ils font cet effort là pour eux, même s’ils ne sont pas convaincus.

On se retrouve dans cette salle d’attente avec le public. Pendant plus d’une heure, le couple va régler ses comptes et il y aura quelques révélations. On échange entre nous bien sûr mais aussi avec les gens présents, on leur donne des conseils. On installe une complicité avec eux. C’est donc un mélange de pièce et de conférence.

Avec votre vision, quelles sont les principales caractéristiques plus personnelles de votre personnage ?

Sophie s’est fait quitter pour une « jeunette » de 20 ans. Elle est blessée mais elle reste forte et digne. Ça n’a pas été facile mais elle ne le montre pas, elle se doit de tenir la barre. Elle est plutôt droite dans ses bottes.

Et même si l’un comme l’autre, ils ne se ménagent pas, il y a toujours de l’affection entre eux. Ils se sont aimés pendant 17 ans ; l’amour reste même s’ils ne sont plus amoureux l’un de l’autre.

 

 

Après cette période compliquée qui reste incertaine, on imagine la joie que ce fut de retrouver le jeu et le public ?

Je revis, vraiment. Les gens sont masqués mais ça n’empêche pas de sentir leurs réactions, d’entendre leurs rires. Le public a une telle envie de s’amuser, de partager ce moment avec nous… On sent qu’ils ont vraiment envie d’être là.

C’est un bonheur de remonter sur scène et de retrouver le public, en plus à la Comédie Bastille. C’est un très beau théâtre! On est bien accueilli ; une vraie bulle de bienveillance. Ce retour sur scène a été intense et émouvant. C’est important de remercier le public de continuer à venir au théâtre, de nous soutenir. C’est essentiel pour nous !

Quels principaux retours avez-vous pu avoir à la sortie du spectacle ? Qu’est-ce qui leur a plu dans votre duo ?

Ça leur parle directement. Chaque couple peut se retrouver dans des situations quotidiennes. J’ai les femmes avec moi, clairement. Elles se rallient à mon personnage de femme blessée.

Jérôme Lenôtre, avec qui je joue, est quelqu’un que j’aime beaucoup dans la vie donc je pense que ça se ressent sur scène aussi.

Pour revenir à l’histoire, je ne peux pas tout raconter mais on découvre que Sophie n’a pas été toute blanche non plus. Comme dans tous les couples, ils ont eu des hauts et des bas, ils ont fait des erreurs mais il y a une tendresse réciproque.

 

 

Les gens sont contents d’être pris à partie, qu’on leur parle. Cette pièce est un moment de vie où les personnages sont sincères, naturels. C’est drôle mais ce ne sont pas que des vannes qui s’enchainent. On caricature aussi certains couples à travers des petits sketchs. Les gens peuvent se reconnaitre, ça leur fait écho. Et puis, on se rend compte que toutes les tranches d’âge viennent nous voir ; des plus jeunes aux plus âgés. C’est chouette !

On est deux équipes en alternance. L’autre couple est joué par Julien Roullé-Neuville et Laetitia Giorda.

Cette alternance nous permet de faire infuser notre duo et de trouver à chaque fois des choses nouvelles. On est de plus en plus à l’aise, date après date. Notre complicité sur scène se nourrit de celle qu’on développe dans la vie.

Cette coupure est essentielle finalement, elle nous enrichit. On est heureux aussi à chaque fois de se retrouver.

 

 

A l’aube de cette nouvelle aventure artistique, que peut-on vous souhaiter avec celle-ci ?

Qu’elle continue et que les gens continuent également d’aller au théâtre. Le protocole sanitaire est parfaitement respecté. Les salles de spectacle sont des lieux sûrs. J’invite vraiment les spectateurs à venir nous voir, pour partager ce moment « live » et inédit avec nous.

Le spectacle vivant est dans l’instant, dans le réel. Plus que jamais, venez vous divertir et vous évader ! J’espère aussi qu’une tournée pourra se faire.

Merci, Isabelle, pour toutes vos réponses !

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Floriane Chappe évoque sa rentrée théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Floriane,

Quel plaisir d’effectuer ce nouvel entretien avec vous !

On pourra vous retrouver à partir du 23 octobre prochain, au théâtre Montorgueil, pour la pièce « La Raclette ». Comment présenteriez-vous ce spectacle ?

On avait fait un showcase parisien, en septembre 2019, au théâtre Edgar, où nous avions invité notamment des directeurs de théâtres et des producteurs. Ça avait été un carton plein, on avait eu plein de réponses positives, dont le théâtre Montorgueil qui nous ouvre ses portes à partir du 23 octobre, les vendredis et samedis à 20h. Si ça fonctionne bien et si les gens reviennent dans les salles, on sera sur scène les jeudis également.

C’est une comédie moderne, très actuelle, qui parle d’une amitié datant depuis la maternelle de quatre camarades, qui avaient fait un pacte. Pacte qui a été rompu par deux d’entre eux. Ils veulent ainsi en parler à cette soirée et attendent pour cela que tout le monde soit arrivé. C’est un mélange de quiproquos, c’est explosif, c’est très drôle, il y a quatre caractères hauts en couleurs.

Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

Elisa est stricte mais très attachante. Elle est rigoureuse, elle a des tocs, comme par exemple classer son frigo par ordre alphabétique. Elle est un peu beaucoup maniaque niveau ménage et microbes, et cela bien avant le coronavirus. C’est une avocate trentenaire qui travaille au service juridique de La Brioche Dorée et qui attaque en procès tous ceux qui ne sont pas dans les clous.

 

 

Avez-vous, du coup, des sources particulières d’inspiration pour son interprétation ?

Absolument ! En premier lieu, Monica Geller dans « Friends ». Je la trouve très proche d’elle. Cette pièce me fait beaucoup penser à cette série et je pense que c’est aussi le cas pour la metteur en scène, on a senti dans la direction que c’était une source d’inspiration non négligeable. Je trouve que, dans mon personnage, il y a, je l’ai dit, du Monica, mais il y a aussi du Rachel. De toute façon, ça reste très sitcom et c’est voulu….

Quels premiers retours avez-vous eus des spectateurs lors des premières représentations ?

Ce que l’on m’a beaucoup dit, c’est que la fin est incroyablement originale. Nous avons plusieurs fins, des fins alternatives...c'est la notre force, le public peut revenir pour découvrir nos autres fins...dans un tout autre "style" et qui ne racontent pas du tout la même chose !

Tout le monde se reconnait, que ce soit chez David, chez Elisa, chez Tiph ou chez Jonathan. On a tous une part de l’un d’entre eux chez nous, c’est quelque chose que l’on a tous vécu, on a tous déjà été à une raclette avec des caractères bien différents, bien distincts. Ce qui est ressorti, dans toutes les générations, c’est : « c’est connu, j’ai trop vécu cela ». Vraiment, les gens s’identifient à nos personnages et à la situation, ils se projettent. Du coup, c’est très bien reçu, ça parle, ça évoque des souvenirs. C’est une des raisons pour lesquelles on vient au théâtre : voyager, vivre de bons moments. Ça leur rappelle leurs bons moments. On marque un bon moment justement dans leur mémoire et, en plus, on leur fait revivre certains souvenirs.

 

 

Pour cette reprise, avez-vous réadapté certaines parties, suite aux premiers retours reçus ?

On a justement adapté en fonction des retours et des rires. Grâce au travail des deux auteurs, Thibaut Marchand et Leah Marciano. Ils travaillent beaucoup comme cela : ils présentent une fois, voient là où ça fonctionne, là où ça ne fonctionne pas et font de nouveaux tests. Cette version-là n’est donc plus exactement la même, je crois que l’on en est à la version six.

A un mois environ du retour sur scène, dans quel état d’esprit êtes-vous ? On imagine l’impatience de retrouver le public ?

C’est exactement ça ! On est très impatients de retrouver le public, de retourner sur scène, de renfiler nos costumes, de voir une salle avec des sièges rouges. On n’en peut plus, on a très envie, puisque c’est l’essence même de nos vies. Là, on nous l’avait un peu enlevée. Je crois d’ailleurs que c’est l’essence même de la plupart des parisiens. Je me faisais cette remarque pendant le confinement, je crois que si on vit à Paris, c’est pour un accès facile à la culture. Si on paye ces montants de loyer, c’est aussi pour avoir accès à des théâtres, à des concerts et donc on espère que le public va revenir. On a hâte, impatience est le mot qui revient, je me dis que ça va être un mois très long.

Justement, quelles finalisations vous reste-t-il pour ce dernier mois ?

On a eu nos répétitions de la version 6. Là, les répétitions qu’il nous reste sont des répétitions chant et danse, parce qu’il y a une partie surprise en ce sens. On travaille avec le compositeur de musique, Julien Lamassonne, c’est lui qui a créé de A à Z les musiques et les paroles, il est donc aussi notre coach vocal.

 

 

En parallèle, quelles sont vos autre actualités artistiques actuelles ?

J’ai été, tout l’été, cascadeuse dans un célèbre parc d’attraction. C’est un show que j’avais l’habitude de faire avant Covid et qui avait été annulé pendant cette période. J’ai donc retrouvé le personnage et les costumes mais on a adapté la rencontre avec le public. On avait de petits combats adaptés avec des distances, c’était vraiment un super exercice et un beau challenge. Ensuite, on allait à la rencontre des gens avec la distance barrière de sécurité. Voilà, c’était une expérience nouvelle dans ce monde nouveau, mais c’était incroyable de pouvoir retrouver une équipe artistique que j’affectionne particulièrement, de retrouver un costume que j’adore, un théâtre que j’aime.

J’ai aussi une actualité cinéma, j’avais tourné à Noel dernier un court métrage, qui sortira en cette fin d’année. C’est un film d’Emilie Bélina Richard, que l’on retrouvera sur les réseaux sociaux et sur Youtube à partir de décembre. J’ai vraiment hâte, c’est une belle comédie romantique que l’on adorera regarder sous la couette, avec un petit chocolat chaud.

Merci, Floriane, pour toutes vos réponses !

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VRAIe : Prisca Demarez évoque son nouveau spectacle, prochainement à l'affiche !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Prisca,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous serez sur scène, à partir du 15 octobre prochain, au théâtre de l’Archipel, à 20h, les jeudis et vendredis, avec le spectacle « VRAIe ». Comment le présenteriez-vous ?

C’est l’histoire d’une fille qui a écrit un spectacle pour rencontrer Bradley Cooper. Elle est sûre que c’est l’homme de sa vie. Ou plutôt qu’elle est la femme de la vie de Bradley Cooper, c’est plutôt dans ce sens-là. En fait, elle est sûre d’être « A Star is Born » mais en vrai. Lady Gaga, c’est pour le film mais elle, c’est en vrai. Il faut donc que Bradley la voit. Pour cela, elle a fait un spectacle à destination des américains, c’est un spectacle qui tourne depuis des années, en anglais, avec uniquement des américains dans la salle. Comme il y a un message important pour elle, tout ce qu’elle va dire dans son tour de chant est important pour Bradley. Ce jour-là, pourquoi, on le découvrira dans le spectacle, il n’y a que des français dans la salle. Donc c’est le drame.

Le jour où vous allez venir est celui où, justement, elle découvre qu’il n’y a que des français. ….D’un seul coup, il faut traduire pour que les gens comprennent. Elle doit changer complètement de spectacle et tout improviser. Elle part de ce qu’elle est. Elle parle de toutes ses anecdotes de vie, de tout ce qu’elle est, de toute sa vérité, elle enlève tous les filtres, elle raconte sa vie, ses difficultés,… au travers du chant et de son rêve d’être une artiste de comédie musicale. En étant vraie, en racontant aux gens qui elle est, ce qu’elle est. Finalement, que va-t-elle découvrir au travers de tout cela ?

On est dans le mythe de la jeune femme à qui l’on a promis la rencontre d’un prince charmant mais finalement n’est-ce pas elle qui doit s’emmener dans son château par-delà les nuages ? Il y a plein de question sur la femme, sur la difficulté de la vie d’artiste. C’est tout un passage derrière le miroir, on traverse le miroir aux alouettes et on s’aperçoit que la vérité n’est pas si simple que cela. Avec un personnage qui est dans la recherche perpétuelle de la magie, qui cherche à voir le positif dans tout. Elle transforme en positif cette catastrophe qui lui arrive. Il n’y a que des français dans la salle, c’est une catastrophe, elle va le transformer en positif et ça va lui amener sans doute la plus belle soirée de sa vie.

Il y a donc une alternance de jeu et de chant tout au long de ce spectacle ?

Je viens de la comédie musicale, j’ai fait des rôles énormes dans des théâtres énormes à Paris. Je viens avec toute cette expérience-là de scène, avec deux musiciens extraordinaires qui ont une expérience dingue de scène, pour faire une comédie musicale. Ce n’est pas une succession de sketchs, du tout. Il y a un fil rouge. On entre dans une histoire, on en est tenu tout du long et on en sort différent. Il y a une résolution à cette histoire.

 

@Jeanne Degois

 

Comme dans une vraie comédie musicale, chaque chanson vient faire avancer et illustrer l’histoire. Il y a même des chansons que j’ai chantées sur scène et qui prennent un sens différent. Je savais que les gens qui me suivent avaient envie de les entendre, d’un seul coup elles vont faire rire alors que, dans la réalité, elles font pleurer. Parce qu’elles viennent habiller différemment la situation en fait. Tirées de leur contexte, d’un seul coup, elles prennent un autre sens mais elles prennent tout leur sens. C’est un vrai fil rouge, c’est une histoire qui se construit au fur et à mesure, avec du chant, de la danse, de la musique.

Il y a eu une lecture avec un public lambda que je ne maîtrisais pas. Ce qui est ressorti, j’ai d’ailleurs beaucoup aimé car c’est ce que je voulais créer, c’est que c’est un grand huit d’émotions qui ne laisse pas le temps de respirer. Ça, j’adore parce que c’était mon rêve de créer cela.

Pour en revenir à la genèse de ce programme, comment vous est venue l’envie de le développer et de la proposer ?

A la base, ça s’appelait « Vrai ! ». Le « e » est rajouté parce que toute l’histoire l’amène, au fur et à mesure. Cette femme se découvre, se trouve, s’autorise à être elle-même. C’est très important pour moi. Tout est vrai dans le spectacle. D’ailleurs, les gens viennent me voir à la fin et me demandent si ce que j’ai raconté notamment sur le prince est vrai, sur les russes également. Je les ai mis en lumière, je les ai racontés, je les ai habillés. Comme toutes mes histoires d’ailleurs.

En 2000, à La Réunion, je fais de la radio et je suis psychomotricienne dans les hôpitaux. Je n’imagine pas une seconde avoir la possibilité de faire ce métier-là. Je fais de l’improvisation théâtrale pour le plaisir, en dehors de mon métier. J’y rencontre Papy, qui était formateur. Qui m’incite à monter à Paris. Je n’étais pas prête du tout, je fais tout un détour et, en 2012, je le retrouve. Je suis en scène avec un premier rôle à Bobino et il me félicite à l’issue de la représentation. La formule me gêne mais ce sont ces mots, il m’a dit : «  ne nous prive pas de ce que tu peux nous donner ». On s’est revus plusieurs fois alors pour me donner des clés d’écriture. Mais je n’étais pas prête.

En 2017 et 2018, j’étais dans un trou, je n’avais pas la force d’écrire. En même temps, un ami producteur m’avait dit que je réussirais le jour où je serai vraie, le jour où je donnerai ce que je suis vraiment.

Il y a un an, mon pianiste préféré m’appelle pour me dire qu’il a envie de retravailler avec moi. On s’est mis à faire un tour de chant ensemble pour les gens qui me connaissent. On a établi une liste de chansons que l’on avait envie de proposer et, après tout, je me suis dit que je pourrais raconter des anecdotes autours. On a présenté le tout devant Papy qui nous avait dit que les idées étaient bonnes mais pas le texte. Par contre, c’était dingue au niveau musical. On s’est mis à bosser et j’ai eu besoin d’un an pour m’autoriser à vraiment raconter mon parcours, de galères artistiques, d’une chanson à une autre. Avec, finalement, un message positif pour la vie dans tout le final, qui parle à tout le monde.

 

@ Jeanne Degois

 

Comment se sont faits les choix de chansons ?

Ça a été terrible. Mais on va faire le CD du spectacle, comme je viens de l’école de la comédie musicale. Dans celui-ci, on s’est dit que l’on allait y mettre toutes les chansons que l’on a dû retirer.

On a refait tous les arrangements comme on les aime. On est dans un spectacle français, en français mais j’y tiens, c’est à l’école américaine. C’est tout ce que j’aime, folie, énergie, dynamisme, création, mélange de chant et de théâtre.

A quelques jours de la première, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

C’est vraiment mon bébé que je présente. C’est vraiment moi qui l’ai écrit. Il y a plusieurs choses. Il y a retrouver la scène, c’est certain. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu régulièrement de la scène. La dernière comédie musicale remonte à très loin, il y a un bonheur de retrouver le musical. J’ai besoin de chanter tout le temps mais j’aime le théâtre aussi. Ici, il y a une galerie de 20 personnages et tout ce que j’aime chanter. D’anciennes chansons françaises, de bons gros délires, des tubes de comédies musicales,… c’est un bonheur. Ce ne sont que des chansons originales mais dans un contexte parfois différent de celui que l’a connu à l’origine. La situation et la pensée d’un personnage donnent un sens tout autre à un texte.

Des gens m’attendant dans « Memory », ma chanson de « Cats », je la fais en français, j’y retrouve mon personnage. Je suis obligée parce qu’il est trop beau. Je me fais un grand kiff.

 

@ Jeanne Degois

 

Je retrouve la scène en tant que chanteuse et comédienne, je danse aussi un peu. C’est tout ce que j’aime, dans un spectacle que j’ai écrit et que je peaufine au millimètre depuis un an. J’ai une rencontre d’amour avec mon public, je l’attends avec impatience, j’ai hâte de lui donner à la fois mille personnages et moi, en vraie. C’est hyper important pour moi. Je fais une galerie de personnages, on s’amuse mais, en même temps, j’ouvre un peu la boite à outils. Ce n’est plus du cousu sur mesure, c’est du tatoué à même la peau.

En conclusion, à l’aube de cette nouvelle aventure artistique, que peut-on vous souhaiter ?

Qu’il y ait un maximum de personnes qui puissent venir voir ce spectacle et que ça fasse du bien à un maximum de personnes. J’espère et je souhaite qu’il puisse toucher les gens.

Merci, Prisca, pour toutes vos réponses !

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Jezabel Lemonier évoque Footeuse de merde, son spectacle bientôt à l'affiche !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Jezabel,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous serez de retour sur scène, à Montpellier, au Point Comédie, avec votre spectacle « Footeuse de merde », pour quatre premières dates en octobre. D’où vous sont venues l’idée et l’envie de développer ce spectacle ?      

I’m back ! Je l’ai écrit en 2015. Je venais de quitter Canal et quinze ans de journalisme de sport. J’étais juste avant aux commentaires et en interviews terrain pour D8 (C8 maintenant). On venait d’être rachetés par Canal et je ne trouvais pas trop ma place. On m’avait proposé d’animer une émission en plateau mais quand tu as fait 250 jours par an la valise à la main, en extérieur, à commenter des matchs, se retrouver devant un desk est quand même différent. Du coup, à ce moment-là, je me suis dit que ce serait peut-être le moment de passer à autre chose.

Effectivement, je suis partie, en janvier 2015, à New York, pour ouvrir un bar à vins, ma deuxième passion. J’étais à Harlem et assez rapidement, je me suis compte qu’il y avait la place pour le bar mais que ça n’allait pas le faire, loin de mes amis et de ma famille. J’ai préféré rentrer. De ma vie, je n’avais jamais voulu faire autre chose que journaliste de sport et que commenter des matchs. Je devais donc me trouver un nouveau métier. Mes potes n’arrêtaient pas de me dire que je les faisais beaucoup rire en soirée et que je devrais peut-être écrire quelque chose. D’un seul coup, ça a fait son chemin. Je disais déjà des bêtises à l’antenne, autant en dire sur scène.

J’ai donc écrit quelque chose autours du football et des rapports humains, surtout des rapports hommes femmes. C’est comme cela qu’est né ce spectacle, en 2015.

 

 

Comment présenteriez-vous, du coup, ce spectacle ?

Quand je l’écris, je suis célibataire et je me pose la question : pourquoi n’ai-je pas de mec ? La réponse est : parce que les hommes et les femmes ne se comprennent pas. Pourquoi ne se comprend-on pas ? Parce que nous n’avons pas le même langage.

Pour faciliter la tâche à vous les hommes, je vais vous expliquer les femmes à travers une composition d’équipe. La femme joue en 4-4-2 et, à chaque poste, correspond une personnalité différente de notre état d’esprit au moment T. Autant les hommes sont binaires, autant les femmes sont plusieurs dans leurs têtes. J’essaie donc d’expliquer aux hommes le fonctionnement de la femme à travers le prisme du football.

 

 

Vous étiez montée sur scène en 2016, à Paris, au théâtre de dix heures. Quels principaux retours aviez-vous pu avoir des spectateurs ?

Ce qui est rigolo, c’est que ça a pris mais par pour les mêmes raisons. Pour les hommes, ils me disaient comprendre mieux certains mécanismes. Quant aux femmes, elles regardaient ensuite leur homme avec beaucoup plus de sympathie affective et d’empathie. Comme les deux n’ont pas le même mode de fonctionnement, certains hommes m’ont même dit : « ah ok, ça marche comme ça ? ». C’est rigolo. Mais les vérités ne sont pas absolues, chacun fonctionnant différemment. Ça ne se veut pas moralisateur, ça a vocation à se marrer, à se détendre, à oublier le reste.

Quatre ans après, avez-vous modifié certaines parties de votre spectacle, en lien notamment avec l’évolution de la société depuis ?

Carrément ! Entre temps, je suis devenue maman. Du coup, à la place de parler de la célibataire qui a peur d’être en manque de rosé et de capotes, je parle de la maman qui a peur d’être en retard pour récupérer sa fille chez la nounou. C’est une vraie remise au gout du jour. J’ai aussi adapté avec la coupe du Monde 2018, au lieu de celle de 2014 dans la première version.

J’ai travaillé avec un nouveau co auteur, Erik Sasso, un mec absolument génial, dont ce n’est pas le métier. Il a un humour décapant. Il m’a apporté du recul, un nouveau regard plus objectif. Aujourd’hui, il participe aussi à la mise en scène.

 

 

A un peu moins d’un mois, dans quel état d’esprit êtes-vous actuellement ?

Je ne vous cache pas que je suis un peu stressée. Mon quotidien a changé, je ne peux plus bosser entre 21h et 4h du matin, si j’avais envie de le faire. J’ai deux enfants en bas âges, qui me demandent du temps.

Je suis hyper impatiente aussi, je sais que ça va bien se passer parce que j’ai envie de bien faire. Je nous fais confiance. J’ai 49 pages de texte à mémoriser, je suis une travailleuse, fille d’ouvrier hautement qualifié, j’ai le goût du travail et, surtout, celui du travail bien fait. Je ne peux pas décevoir. J’ai la satisfaction du travail bien fait. Les gens paient leur place, je ne peux pas les décevoir. J’étais comme ça déjà quand je commentais les matchs, je donnais tout.

Au-delà des quatre premières dates, on imagine que vous avez envie de prolonger l’aventure et de retrouver le public à d’autres occasions ?

Ce qui va être pris sera pris. C’est déjà ça. Après, évidemment que j’ai envie d’y retourner, avec peut-être un rendez-vous hebdomadaire. Je n’ai pas d’autre ambition, si ce n’est celle de faire rire et plaisir.

 

 

En conclusion, que peut-on souhaiter pour cette nouvelle aventure ?

Que je sois en pleine possession de mes moyens, que ça se passe bien, que je fasse ce que j’ai à faire. Que je fasse plaisir aux gens qui sont en face de moi.

Merci, Jezabel, pour toutes vos réponses !

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Pauline Bression évoque sa belle actualité théâtrale et télévisuelle !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Pauline,

Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !

Vous êtes actuellement à l’affiche, à la Scala, de la pièce à succès « Une histoire d’amour ». Très simplement, comment la présenteriez-vous ? Quel en est le pitch ?

Je dirais que c’est une très jolie rencontre et une très jolie histoire d’amour entre deux femmes. L’une sait que, habituellement, elle est déjà attirée par les femmes, l’autre ne le sait pas mais va tomber amoureuse. Elles décident de faire un enfant.

La pièce se déroule il y a 12 ans, une époque à laquelle la femme qui ne porte pas l’enfant ne pouvait pas l’adopter. Il n’y a donc qu’un parent légalement. Séparation il y a, maladie de la mère porteuse il y a et se pose donc la question : que faire de cet enfant ? C’est l’objet de la deuxième partie, 12 ans après.

Dis comme cela, ça a l’air triste. On y parle effectivement de la séparation, de la maladie, de la perte des gens, de l’abandon. Il y a beaucoup de sujets qui à priori ne paraissent pas gais et cette pièce suscite beaucoup d’émotions mais Alexis Michalik a aussi vraiment tiré le fil de l’humour. On est souvent entre le rire et les larmes. Globalement, les gens passent un très bon moment. Il y a du rythme, ça va très vite, c’est presque un film de cinéma au théâtre.

Quel personnage y jouez-vous ?

Dans la première partie de la pièce, j’incarne plusieurs petits personnages qui servent à l’histoire d’amour de ces deux femmes, interprétées par Juliette Delacroix et Marie-Camille Soyer. Dans la seconde partie, c’est-à-dire 12 ans après, je suis la femme de William, interprété par Alexis Michalik, qui est le frère de la protagoniste qui a l’enfant. Je joue principalement avec Alexis et avec la petite (en alternance Lior Chabbat, Violette Guillon, Amélia Keuman, Léontine Doncieu).

 

 

A titre personnel, comment passez-vous « facilement » dans la première partie, d’un rôle à l’autre ?

Les répétitions m’ont aidéeJ. Ces personnages sont habillés différemment, il y a toujours quelque chose qui change, parfois même les cheveux. Au fur et à mesure des représentations, à une tenue correspond une manière de marcher et de parler. Même si les apparitions sont brèves, pour moi les personnages sont vraiment très différents et c’est très plaisant à jouer chaque soir.

Vous avez repris depuis peu suite à l’arrêt Covid. La jauge est adaptée et pleine. On imagine du coup votre joie de voir le public présent ?

Bien sûr ! On est ravis. On a repris le 11 septembre, on avait tous un peu peur de reprendre autant de fois par semaine, comme avant le confinement, c’est à dire six jours sur sept. Même si la jauge Covid réduit le nombre de places, ça reste un grand théâtre, il y a de la place pour 350 à 400 personnes. On est ravis, le public est au rendez-vous. Je crois que les gens ont envie de sortir. On est tellement heureux d’être sur scène et, notamment les premiers jours, les gens nous attendaient à la sortie pour nous dire qu’ils étaient contents de revenir au théâtre. On ne pouvait que leur dire à quel point on était contents d’être sur le plateau et d’être avec eux. C’est super ! Ça se passe très bien. Il y a un siège de libre entre chaque groupe d’arrivants, donc la jauge, forcément, est légèrement différente tous les soirs.

A titre personnel, suite à la coupure imposée, aviez-vous vécu la reprise le 11 septembre comme une simple continuité ? Ou comme presque une première ?

J’ai quand même dû me remettre dans le bain. On a surtout eu des frayeurs, parce que 10 jours avant la reprise, il y a eu de nouveaux doutes sur la possibilité de maintenir le spectacle. C’était donc une rentrée riche en émotions !

Ce n’était pas une simple continuité, on a dû se replonger dans la pièce. Par contre, c’est incroyable comme le corps retient tout. A partir du moment où on a fait une journée de répétitions et un filage, c’était reparti. C’est très drôle, ça revient très vite.

Selon vous, quelles principales raisons pourraient inciter les gens à venir voir ce spectacle ?

Vraiment, il ne faut pas avoir peur, sanitairement parlant. Il y a vraiment de la distanciation sociale, bien plus que dans les transports publics. Tout le monde joue le jeu, porte le masque. On ouvre la salle plus tôt pour les placements, il n’y a donc pas de cohue ni à l’entrée ni à la sortie. Vraiment, venez partager un bon moment avec nous ! On le voit, les gens se lèvent très souvent à la fin de la pièce parce qu’ils sont émus, ils veulent nous rendre ce qu’on leur a un peu offert. Je crois qu’ils sont très heureux de ce shoot d’émotions et je pense que l’on en a tous besoin. Ça fait du bien de se retrouver dans une salle, où le public et les comédiens se plongent dans une même histoire.

 

 

En parallèle, on pourra vous retrouver prochainement dans deux programmes d’images, un long métrage et un unitaire pour France Télévisions. Comment présenteriez-vous respectivement ces deux projets-ci ?

Le long-métrage sortira soit au cinéma soit sur les plateformes, on ne sait pas encore exactement. Pour l’instant, le but n’est pas la sortie immédiate mais de faire le tour des festivals pour rendre le film international. C’est chouette, on commence même à avoir des prix. Ce film, « Vagabondes », est à caractère social, il évoque les gens qui vivent dehors. Les gens de la rue, on les voit tous les jours, sans les voir. Le réalisateur et auteur, Philippe Dajoux, a voulu s’intéresser à quatre destins de jeunes qui sont dans la rue. Là, il s’est concentré sur, pourquoi, si jeunes, ils vivent déjà dehors. Ce sont quatre destins choisis avec des raisons différentes, ce que je trouve joli. On est contents. On peut retrouver d’ailleurs Bryan Trésor qui joue avec moi dans « Plus Belle La Vie » et Philippe est aussi un des réalisateurs de la série.

Le deuxième projet a été tourné cet été. J’étais d’ailleurs très contente de pouvoir retrouver les plateaux avant la reprise du théâtre en septembre. Ça s’appelle « Hortense », c’est un unitaire pour France 2, qui sortira cet automne ou au début de l’hiver. Je joue Hortense, on est surtout un duo à l’image avec Catherine Jacob, c’était super, on s’est très bien entendues, j’étais très heureuse de partager ces jours de tournage avec une telle figure du cinéma. C’était très instructif, très chouette. Les conditions Covid n’étaient pas évidentes au moment de reprendre mais, pour autant, l’équipe était très chaleureuse, c’était très agréable.

C’est un rôle très différent de ce que je fais actuellement au théâtre, j’ai vraiment beaucoup de chance. Sur les planches, cela pourrait paraitre mon emploi de base, quelque chose d’assez aérien, d’assez doux, d’assez féminin mais c’est vraiment une première pour moi. Pour le coup, je suis vraiment là-dedans : il y a une petite partie dansée, je porte de petites robes d’été, c’est doux. Contrairement à mes débuts dans « Plus Belle La Vie », contrairement à « Vagabondes » et contrairement à « Hortense », où je suis une jeune femme à fort caractère. En tout cas, j’ai de la chance, j’ai eu cette année une belle panoplie de rôles à jouer, en espérant que tout ça continue.

Merci, Pauline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Les rencontres Marguerite Duras, Les Mystères de l'Amour, Petits secrets en famille : Maud Andrieux évoque sa belle et riche actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Maud,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On pourra vous retrouver le week-end du 3 et 4 octobre à Trouville-sur-Mer pour les 25è rencontres Marguerite Duras. Comment présenteriez-vous ces animations ?

Ces rencontres Marguerite Duras n’ont pas toujours eu lieu à Trouville, elles ont eu lieu aussi à Duras,  village du Lot et Garonne, où Marguerite Duras revenait quand elle rentrait d’Indochine enfant. C’était le village de son père. Elle s’appelait Marguerite Donnadieu et a pris le nom de Duras, en hommage à son père décédé alors qu’elle n’avait que 4 ans, en souvenir de ce lieu de l'enfance.

Ces Rencontres Marguerite Duras initiées et présidées par l'auteur Alain Vircondelet, prennent place depuis de nombreuses années à Trouville-sur-Mer, le premier week-end d’octobre, avec au programme une exposition photographique, 3 artistes viendront exposer cette année, du théâtre, des lectures et conférences et la projection d'un film. Le thème de cette année est la Maison. Les lieux qui ont inspiré Marguerite Duras, ses lieux de vie aussi. Trouville en est un, elle avait un appartement aux Roches Noires, qui donne sur la mer. Chaque année, le spectacle a lieu dans ce hall, un endroit magnifique. Cause Covid, tout aura lieu à l’hôtel de ville cette fois-ci, c’est pourquoi il est important de réserver car, malheureusement, la jauge sera restreinte.

L'exposition proposera des photos des Roches Noires, de Neauple-le Château, lieux de vie, d'écriture et de tournage de ses films, et du Platier à Duras où Marguerite Duras rentrait l’été. Maintenant, c’est une sorte de domaine laissé à l'abandon car la maison s’est déconstruite. C’est devenu une sorte de jungle. C’est aussi très intéressant vis-à-vis de son œuvre, elle qui a grandi dans une jungle au Cambodge et au Vietnam. J’ai eu l’occasion de voir ces photographies, elles sont très émouvantes et inspirantes. Elles sont un fort référent à l’œuvre de l’auteure.

La comédienne Judith Magre interprètera Ecrire publié en 1993 et je ferai, quant à moi, des lectures du roman lauréat du Prix Marguerite Duras qui sera décerné le samedi midi à l'Ouverture de ces deux journées de Rencontres Durassiennes. Je participerai également à la table ronde du dimanche matin, sur les lieux d’écriture et sur les lieux d’inspiration de Duras. J’y ferai des lectures qui étaieront les interventions des spécialistes de son œuvre. J’y apprends toujours plein de choses, ce sont des mines d’or pour la jeune passionnée de son œuvre que je suis depuis 20 ans.

 

 

On imagine votre joie de participer à ce bel événement ?

Ça me tient à cœur d’être là, pour la sixième année. L’année dernière, j’avais présenté un spectacle que j’avais créé au Cambodge avec la violoncelliste Cécile Lacharme, recueil de plusieurs textes qui suivent le parcours de la mendiante de Battambang le long de la plaine des Oiseaux. J’ai l’habitude de jouer depuis plus de quinze ans dans les Instituts français et Alliances françaises partout dans le monde, particulièrement au Cambodge, au Vietnam, en Inde et au Népal. Je m’intéresse principalement à l’œuvre Indochinoise de Marguerite Duras, son enfance, son adolescence, toute sa construction intime et personnelle. On y retrouve souvent des ressorts intrinsèques à son passé. Je pense notamment à un personnage que je travaille depuis une dizaine années, celui d'Anne Marie Stretter. Une femme qu’elle a croisée quand elle était enfant. C’était la figure féminine pour elle, libre, maternelle, à l’opposé de sa mère. Personnage à la fois sulfureux et d’une beauté inimaginable, dont le Vice-consul, interprété par Michael Lonsdale, qui vient de nous quitter, dans le film India Song de M. Duras, disait: Certaines femmes rendent fous d'espoir, celles qui ont l'air de dormir dans les eaux de la bonté sans discrimination... celles vers qui vont toutes les vagues de toutes les douleurs, ces femmes accueillantes.MD

Je crée mes spectacles en France depuis plus de quinze ans, j’adapte les romans de Marguerite Duras et non pas ses textes de théâtre dont je me sens moins proche. Je les adapte sous la forme de monologues pour la scène, je suis donc seule, avec une bande sonore cinématographique très importante, qui vous plonge dans le Saigon des années 20, avec les bicyclettes, les bruits, les vendeurs ambulants de soupe… Je me sens extrêmement concernée par cette période-là, par la guerre d’Indochine aussi après. Ça m’intéresse de les jouer en France auprès d’un public français mais ça m’intéresse aussi beaucoup d’aller questionner les étudiants qui apprennent notre langue dans les Instituts et Alliances françaises dans les pays que j’ai évoqués. Je leur parle aussi de ma passion pour l’écriture de Marguerite Duras. On évoque ces histoires qui nous lient. Je suis toujours émerveillée, depuis quinze ans, de leurs retours.

En parallèle, aux mêmes dates, on pourra vous retrouver dans un tout autre registre, à l’image, dans « Les Mystères de l’Amour », la série à succès de TMC. Comment caractérisez-vous votre personnage ? Dans quel contexte apparaît-il ?

Mon personnage, Ange, est très différent de tout ce que je viens de raconter. C’est un personnage de maman, qui a eu son enfant en prison, condamnée à une peine lourde, suite au meurtre d’un policier lors d'un braquage. Elle purge une peine, on peut imaginer, d’une vingtaine d’années. Elle est à la fin de celle-ci mais la relation avec sa fille, Lou, qu’elle n’a pas pu avoir ailleurs que lors de certains parloirs, lui manque terriblement et elle décide de s’évader, avec l’aide de personnages de la série. Il y a une sorte d’urgence à la retrouver et elle sait qu’elle va en reprendre pour quelques années de plus. Mais peu lui importe, elle est dans ce courage-là de maman qui a besoin d’être avec sa fille quelques heures, quelques jours.

Donc, évidement, le personnage est très éloigné de moi et de ce que j’ai fait jusqu’alors. Mais, pour moi, c’est passionnant. Justement, c’est l’occasion de me mettre dans une psychologie complètement différente. Les scènes que j’ai eues à jouer jusqu’à présent sont des scènes très touchantes d’une maman qui retrouve sa fille, qui avait besoin de le faire charnellement et qui a besoin de lui dire des choses. C’était très agréable et très fort à jouer. Je suis aussi maman de deux enfants qui sont plus jeunes mais, évidemment, je peux ressentir le manque par exemple quand je pars en tournée en Inde. Je me suis servie de cela pour nourrir ce personnage. Je crois qu’elle a surtout envie de voir sa fille vivre, de voir si elle va bien, malgré le fait qu’elle ne l’ait pas élevée et qu’elle soit passée de foyer en foyer, de famille d’accueil en famille d’accueil.

En tout cas, c’est très excitant pour moi d’avoir cela à jouer à l’image.

 

 

On le sait, le rythme de tournage est très soutenu. Avez-vous une méthodologie spécifique de préparation en amont ?

En général, quand je reçois un texte, j’aime être très à l’aise pour avoir une large possibilité de jeu. Donc je veux vraiment qu’il fuse et que je n’ai pas à réfléchir pour le dire, afin, justement, de m’amuser et de pour pouvoir créer et proposer au réalisateur plusieurs optiques. Ce sont aussi nos propositions qui vont faire le personnage, qui lui donnent de la profondeur dans ce que l’on transmet à l’écran.

Donc j’apprends mes textes en m’enregistrant, ce que je fais aussi pour le théâtre. Je m’enregistre, je m’écoute en faisant la vaisselle ou mon jogging. J’envoie le texte avec plusieurs nuances pour voir ce qui pourrait être intéressant à l’image, en tout cas mon travail d’actrice est de proposer des choses différentes au réalisateur qui a très peu de temps pour mettre en boîte.

Pour terminer, toujours à l’image, vous sortez récemment d’un tournage d’un unitaire de la saison 4 de « Petits secrets en famille ». Que dire sur cet autre projet pour TF1 ?

Ça se passe dans un haras bordelais, au milieu de chevaux de compétition qui valent très chers. Je suis la propriétaire du lieu, j’ai une fille  que j’ai eue très jeune, je suis un peu une self made woman, je me suis débrouillée toute seule, il n’y a pas de papa. Je veux donner le meilleur à ma fille et je veux qu’elle fasse de bons choix dans ses fréquentations.

Ma fille, qui est le rôle-titre, la comédienne Roxanne Gilet,  va me présenter pour la toute première fois son amoureux, qui est un jockey de courses. Mais il se trouve que je vais vouloir les séparer parce que je le connais et que je ne pense vraiment pas du bien de lui. Comme, dans cette ambiance-là de haras, il y a des vols de chevaux, mon personnage est très angoissé pour une jument, Esméralda, qu’elle adore. Sa meilleure amie,  commissaire de police, enquête justement sur les vols de chevaux, ce qui lui permet de la tenir au courant chaque jour de l’avancée. On va, du coup, se demander si le jockey n’a pas quelque chose à voir avec toutes ces manigances….

Merci, Maud, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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