Bonjour Coralie,
Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.
1/ Vous êtes comédienne mais aussi chanteuse. Pour commencer cette interview, pourriez-vous nous rappeler votre parcours artistique ?
Je suis, à la base, passionnée par le chant. Je fais de la musique depuis toute petite. Aussi, après le bac, j’ai rejoint, à Paris, le centre de formation vocale de Richard Cross. Où j’ai pu disposer d’un enseignement très complet, dans le chant, la danse et la comédie musicale. Le week-end, j’enrichissais mon apprentissage au travers de formations dans la direction de chœurs.
Pour compléter mon apprentissage, je suis, par la suite, entrée au cours Florent, pour développer mes compétences théâtrales.
De retour ensuite en Picardie, j’ai enseigné, pendant une année, le chant dans des écoles de musique. J’avais en fait créé ma propre association et je réalisais des ateliers vocaux, dans différentes communes, à destination d’enfants, d’adolescents mais aussi d’adultes. Ce fut une chouette expérience où je leur proposais du chant et de l’expression scénique, pour aboutir à un concert en fin d’année. En parallèle, de part la formation qui m’avait été dispensée, j’avais également repris la direction de chorales.
De fil en aiguille, j’ai eu l’opportunité d’interpréter l’une de mes chansons sur IDF1. Ce qui m’a permis de rencontrer Jean-Luc Azoulay, qui m’a alors proposé de jouer dans « Les Mystères de l’Amour ». C’est ainsi que j’ai participé aux deux premières saisons de la série.
Par la suite, j’ai dû mettre ma carrière entre parenthèses, pour raisons médicales. Mais je suis très heureuse aujourd’hui de vous proposer un nouveau projet.
2/ Vous vous lancez actuellement dans « une grande aventure », au travers d’un projet de clip burlesque et drôle. Qui sera utilisé pour récolter de l’argent au profit de la recherche contre une maladie rhumatismale dont vous souffrez, la Spondylarthrite Ankylosante.
Médicalement parlant, quels sont les symptômes de cette dernière ?
C’est une maladie inflammatoire auto-immune, à savoir que son corps se « rebelle » contre ses propres articulations. Plus précisément, le premier cité a l’impression, à tort, qu’existent proche des articulations des corps étrangers. Créant alors un système inflammatoire pour les combattre.
Ce qui implique de fortes douleurs, liées notamment à l’insertion des ligaments et des tendons dans les articulations. Les mouvements sont alors plus compliqués et de la raideur apparait. J’ai besoin, le matin, de trente minutes à plusieurs heures, selon les jours, pour avoir la sensation d’un corps « dérouillé ». Beaucoup de réveils nocturnes sont aussi à mentionner, la maladie étant très active pendant les phases de sommeil.
De façon générale sont principalement touchés le dos et le bassin. Les articulations périphériques, comme les épaules et les mains, peuvent aussi être concernés.
3/ Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce clip de la chanson « Grande patiente », ses modalités et ses objectifs ? Quel message souhaitez-vous y associer ?
Plusieurs objectifs au clip sont à noter. Le premier étant de faire connaitre la maladie, notamment pour permettre un nouveau regard sur celle-ci. Il est important de comprendre que le délai de diagnostic est aujourd’hui estimé à sept ans. Ce qui est énorme ! Les personnes touchées passent alors par une période psychologique peu évidente.
La maladie n’étant donc pas détectée de suite, il n’existe pas de traitement adapté. Aussi, plus la Spondylarthrite Ankylosante sera connue, plus le délai de diagnostic pourra être réduit. Dans le sens où les gens feront peut-être plus facilement le lien entre leurs symptômes et cette maladie.
Ensuite, le second objectif de ce clip s’adresse aux autres personnes touchées par cette maladie. Il est toujours plus simple de se battre lorsque l’on sait que d’autres éprouvent les mêmes douleurs. A titre personnel, la lecture d’un livre écrit par un autre malade m’avait aidé à passer un cap d’acceptation.
J’aimerais aussi pouvoir aider les proches. Cette maladie étant invisible, il n’est jamais évident de comprendre ce que l’autre vit. Certaines familles sont ainsi en conflit, du fait sans doute d’une incompréhension. Peut-être que ces proches percevront mieux, en écoutant la chanson, les symptômes et les difficultés vécus au quotidien lorsque l’on souffre de la Spondylarthrite Ankylosante.
Enfin, la récolte d’argent pour la recherche est un autre objectif. L’idée étant de créer une page Facebook sur laquelle, grâce à l’aide de sponsors et de mécènes, l’on réussirait à créer un phénomène pour lequel 1 clic « J’aime » serait égale à 1 euro versé directement pour la recherche.
4/ Quelles en seront les clés artistiques pour faire passer le message et inciter le public ?
La chanson a été écrite sous la forme d’un slam. Ce fut aussi l’opportunité, à titre plus personnel, de découvrir un univers musical différent de celui que je pratiquais jusqu’à présent.
Le texte est primordial dans ce projet, aussi il était important qu’il ne soit pas parasité par la musique ou la voix. Dans le slam, la musique sert le texte et lui donne un accompagnement, pour laisser la part belle au message.
Nous aimerions que le clip soit diffusé de façon aussi large que possible. C’est pourquoi il a été tourné de manière très professionnelle, avec du matériel de haute qualité, pour permettre une diffusion sur internet, sur les réseaux sociaux, mais aussi en télévision. Plus nous viserons loin, mieux se sera !
Tous autant que nous sommes dans cette aventure avons, depuis le départ, souhaité transmettre des valeurs positives et d’encouragement. Nous voulions faire connaitre la maladie sans pour autant tomber dans un message dramatique ou pesant. Nous avions envi d’un texte léger et enjoué.
Quant au clip, il est encore plus dans l’optique que je viens de développer. Avec Marc Boye, le coscénariste (avec moi-même) et producteur du clip, nous avons voulu une représentation pouvant prêter à rire. Nous tournons même par moments la maladie à l’ironie.
La comédienne Suzanne Garnier, âgée de 87 ans et d’une tonicité de tous les instants, incarne, dans le clip, la Spondylarthrite Ankylosante de façon espiègle et taquine.
5/ Vous sollicitez le public au travers d’un site de financement participatif, www.leetchi.com. Comment comptez-vous utiliser l’argent récolté ?
La recherche de financement s’adresse en fait au clip puisque la chanson a déjà été enregistrée en studio l’été dernier. Même si le tournage s’est effectué fin mai, nous avons besoin d’aide notamment pour la réalisation, le montage et la mise en ligne.
J’ajoute que la région Picardie nous accompagne aussi dans ce beau projet.
6/ A date, où en êtes-vous de la réalisation de ce projet ? Quelles en seront les prochaines étapes ?
Le tournage s’est bien passé, sur trois jours et le réalisateur est en train notamment de trier les images et de travailler sur les couleurs. S’en suivra ensuite une étape très importante, le montage.
Puis viendront la création de la page Facebook dont je vous ai parlée, ainsi que la diffusion du clip et sa mise en ligne sur internet.
7/ De façon générale, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
J’adorerais, avant tout, que l’ensemble des objectifs cités soient remplis. Ils sont nombreux, donc les atteindre serait une réelle joie.
J’espère sincèrement que le nom de cette maladie évoquera plus de choses aux gens et que de l’argent pourra être apporté à la recherche. Des avancées médiales existent, mais le chemin est encore long. La cible étant le développement d’un traitement pour soigner. Plus nous pourrons récolter de financement, plus vite la recherche pourra avancer.
Je souhaite aussi que les autres malades puissent se retrouver dans ce projet, pour les aider.
Le clip et la chanson représentent un message de vie, d’espoir et d’optimisme. C’est sans doute la finalité de ce beau projet : renvoyer une image dynamique et positive !
8/ Pour conclure, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs du blog afin de les inciter à vous accompagner dans ce beau projet ?
Ce projet vise à défendre une bonne cause. Je suis pleinement consciente qu’il en existe plein d’autres, mais je tiens particulièrement à ce projet.
Vous ne serez pas déçus, la qualité et le rendu final seront très bons, grâce à une équipe formidable.
Plus nous serons nombreux à participer à cette aventure, plus l’impact sera important. Nous vous attendons donc avec impatience.
Un grand merci Coralie pour ce bel échange !