Noémie Garcia évoque sa riche actualité musicale !
Bonjour Noémie,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Vous démarrez actuellement une tournée : « Mozart Opéra Rock », qui se terminera en Chine en fin d’année. Comment présenter ce spectacle ?
C’est une comédie musicale totalement rock, la plus folle de celles dans lesquelles j’ai pu jouer ! Ça retrace la vie de Mozart depuis son adolescence jusqu’à sa mort. Ce spectacle sort complètement des codes de la comédie musicale. La mise en scène, les costumes, les chansons font un carton depuis 2009 ! Ça fait rêver, pleurer, rire, ça donne envie de danser, de crier : beaucoup d’émotions dans un seul spectacle, avec d’excellents interprètes. C’est un réel plaisir d’y participer.
Quel est votre rôle dans ce spectacle ?
Depuis l’année dernière , j’interprète le rôle de Nannerl Mozart, la soeur de Wolfgang Mozart. J’ai intégré le spectacle en 2016 quand nous sommes partis en Corée, à Séoul, en tant que danseuse, alternante sur deux petits rôles de comédiennes et doublure de toutes les chanteuses. Je connais très bien le spectacle , que ce soit du côté de la danse, de la comédie ou du chant. Aujourd’hui, je suis contente de défendre un très beau rôle.
Le fait que vous fassiez une tournée asiatique demande-t-il pour vous, pour la troupe, des adaptations particulières, comparativement à ce que vous proposez en France ?
Ce spectacle a beaucoup évolué, il est beaucoup plus rapide. Il faut savoir que la Chine a l’habitude des shows à l’anglaise, ou qui viennent de Broadway… « Mozart l’Opéra Rock » doit rivaliser avec les meilleurs musicals qui existent. La mise en scène est devenue plus vive, comme dans un spectacle U.K, elle va plus vers l’essentiel. On n’a pas changé l’histoire, mais nous sommes devenus plus performants. Nous n’avons pas le droit à l’erreur.
Comme vous le disiez, c’est un spectacle français pour un public en grande partie asiatique. Comment cela se passe pour que le public comprenne les chansons : est-ce qu’il les connait et reprend avec vous en cœur ?
Principalement, la meilleure publicité d’un spectacle est le bouche à oreille et c’est ce qui se passe pour nous en Asie. Actuellement, on est considéré comme le seul spectacle à voir absolument au moins une fois dans sa vie. Il faut savoir que, dans le domaine du musical, le public n’a pas l’habitude de chanter les chansons en live, ça se passe seulement dans les concerts. Ce qui caractérise notre succès est, qu’à la fin, le public est debout et chante les chansons avec nous malgré la barrière de la langue. Beaucoup étudie le français grâce à « Mozart l’Opéra Rock ».
Avez-vous quelques anecdotes en relation avec ce public ?
L’année dernière, nous avons fait 3 semaines d’exploitation. Les théâtres là-bas sont immenses. A la fin de la dernière, nous avons eu plusieurs rappels et les gens ne voulaient pas partir. Ils chantaient et restaient dans le théâtre. Le rôle principal, puis toute la troupe, sommes remontés sur scène juste pour les écouter. Ils ont dû rester trois quarts d’heure, une heure. C’était incroyable.
Pour en revenir à vous, vous préparez en parallèle un EP. Comment vous caractériseriez cette musique et les thèmes qu’elle permet d’aborder ?
C’est un premier EP, car je me cherchais musicalement. J’aime beaucoup le rock alternatif et le pop-rock. Même quand je touche à des sonorités électro, la base et l’énergie restent rock. Je ne cherche pas à ce que ce soit obligatoirement commercial, mais plutôt de faire une musique qui me corresponde, loin du manque d’énergie et de créativité qu’on écoute à la radio aujourd’hui. Je m’inspire beaucoup de Kate Bush et des légendes du Rock, ainsi que de la musique anglaise. D’ailleurs, je projette d’aller à Londres pour m’imprégner de tout cela.
Quel est votre rôle dans ce projet ? L’écriture, la composition ?
J’ai écrit et composé . J’aime partager les idées, je pense qu’un vrai projet ne se fait pas tout seul. C’est pourquoi je m’entoure aussi d’auteurs et compositeurs, de grands talents. Je respecte beaucoup l’inspiration principale quand ça vient des autres mais j’ai l’habitude d’amener les projets vers des sonorités « dark », rock et vers un peu de folie.
Où en êtes-vous exactement sur cet EP et quelles sont les prochaines étapes ?
Nous en sommes aux démos, avec un niveau déjà assez abouti. J’ai un home studio à la maison équipé avec du matériel hautement professionnel qui me permet de tester « en labo » toutes les idées pour ensuite les exploiter et les distribuer.
Je ferai en sorte d’ interpréter ma musique sur scène et pouvoir faire des concerts. Je n’ai pas l’intention d’aller directement voir les radios, je me vois davantage sur scène pour le moment.
Est-ce qu’il y a d’autres chansons que vous souhaiteriez enregistrer également, en français ou en anglais ?
Oui, j’en ai ! J’ai bien l’intention d’aller plus loin, tant du point de vue musical, que du point de vue de l’intention. Pour le moment, c’est surtout en français et en anglais. Cela dit, on m’a proposé de l’espagnol car c’est ma langue maternelle mais je me pose des questions à cet égard.
A quel moment est-ce que vous aimeriez proposer au public cet EP ?
Etant donné mes obligations par rapport à la tournée de « Mozart Opéra Rock », j’aimerais pouvoir présenter mon EP en juin de l’année prochaine, mais c’est ambitieux ! Peut-être que ce ne sera pas l’EP dans son entièreté mais au moins une chanson… peut-être avec un clip, ce serait bien.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Je crois que le succès se mérite , que si on se donne la peine de produire de la qualité, l’amour avec le public est vraiment possible .
A ce moment là on peut me souhaiter du succès, que le public adhère et me suive (rires) ! Que les gens apprécient cette musique et qu’ils aient envie de la découvrir sur scène, avec l’artiste et son univers, avec le moins de galères et d’obstacles possibles (rires).
Ce fut une joie, Noémie, d’échanger avec vous !