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musique

Chrystelle Nammour nous parle de la sortie de son nouveau titre, Mon père !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Chrystelle,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous avez sorti, il y a quelques jours, un nouveau titre, « Mon père ». Si l’on revient à la genèse de ce projet, comment vous en sont venues l’envie et l’idée ?

Je ne l’ai jamais encore dit, j’ai écrit cette chanson quand j’étais à un arrêt de bus ! J’attendais le bus E, il ne venait pas, j’ai patienté deux heures et, du coup, j’ai sorti mon téléphone. Quitte à être coincée, j’ai commencé à écrire quelque chose, notamment « c’est un navire, un étendard, mon père, mon père ». Là, je me suis dit que c’était parti ! Cela m’est venu de manière naturelle, je suis très proche de ma famille, quand j’écris je parle souvent de choses très intimes et très personnelles. Je n’ai pas vraiment calculé le fait de vouloir faire, à ce moment-là, un hommage à mon père mais, finalement, les circonstances ont fait que je suis très contente de l’avoir effectué. Je l’ai sorti pour la fête des pères, juste avant, aussi, de me marier donc il y a un côté remerciements à mon père pour tout ce qu’il m’a donné. Le timing est parfait dans ma vie personnelle, sans être calculé.

Beaucoup de chansons sur les papas me touchent, notamment un titre de Linda Lemay qui dit « le plus fort, c’est mon père ». J’avais envie, moi aussi, de contribuer à ces émotions en parlant de mon papa, comme d’autres artistes ont pu le faire auparavant.

Sans doute que tous les moments que vous avez pu partager avec votre père jusqu’à aujourd’hui vous ont aidée à finaliser le texte de la chanson ?

Complètement ! Concernant le texte lui-même et les mots que j’ai employés, je me suis replongée dans nos souvenirs d’enfance. Mon père me filmait tout le temps quand j’étais petite, j’ai donc la chance d’avoir pas mal de vidéos souvenirs, j’ai d’ailleurs mis un extrait dans le clip et cela m’a permis de remonter un peu le temps et de me rappeler ce qu’était mon père, pour moi, quand j’étais enfant et ce qu’il est aujourd’hui. C’est vrai que mon père m’a transmis énormément de choses, notamment il m’a appris à chanter, je l’en remercie parce que la musique est ce qui m’apporte mon plus grand bonheur aujourd’hui. Mon père l’a fait parce que lui aimait chanter, il nous chantait toujours des chansons lors de longs trajets en voiture, on l’accompagnait donc il était un peu le chef d’orchestre. Chantant énormément en arabe, il m’a transmis la musicalité orientale et, par la même occasion, en traduisant chaque mot, il m’a appris la langue.

Il m’a ainsi transmis cet amour de la musique parce que je voyais comment ça le faisait vibrer. En tant que petite fille, je voulais faire plaisir à mon père, j’ai appris à chanter les mêmes titres que lui. Au début, c’étaient des chants patriotiques, c’était très marrant et, du coup, je voyais la fierté dans ses yeux, ce qui m’a incité à continuer de chanter. Bien sûr, j’ai développé par moi-même mon amour pour la musique, qui m’a canalisé toute mon énergie et qui m’a amenée dans un état de bonheur infini.

Au-delà des mots très forts, la mélodie qui accompagne la chanson aide à faire ressortir l’intensité des paroles…

J’ai voulu créer une mélodie qui soit un peu comme un poème chanté, c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’envolées dans la chanson mais c’est comme une rengaine. Je répète d’ailleurs à la fin le premier couplet pour donner du poids aux mots et une impression d’infini : c’était comme cela au début, c’est comme cela à la fin et ça le restera toujours. C’est comme une ligne infinie qui durera éternellement. Du coup, dans les mots que j’ai choisis, je raconte plein de choses à propos de mon père, notamment son amour pour son pays. Il est fou amoureux du Liban, il a tout donné pour son pays : sa jeunesse, sa plume, ses économies, sa passion pour la politique,…Du coup, il nous a évidemment transmis cet amour mais il nous a également transmis la nostalgie et la mélancolie de l’éloignement du pays. Ainsi que le mal-être qui va avec la crise de 2020, que je chantais dans une autre chanson, « Alors je reste ». J’y parlais de moi mais aussi, d’une certaine façon, déjà de mon père aussi.

 

 

Dans ce nouveau titre, je raconte également le fait qu’il est toujours là pour me relever quand ça ne va pas mais aussi ce qu’il m’a appris, notamment que chaque jour est un nouveau départ. C’est important pour moi parce que, dans la vie, dans n’importe quel projet que tu entreprends, tu as toujours l’impression que ça n’avance pas assez vite. Le fait de te dire que chaque jour est l’occasion de recommencer et de rajouter un pas de plus apporte une sorte d’entêtement d’aller au bout de tes projets. La musique est comme cela : je commence chaque nouveau projet comme si je recommençais de zéro. Je suis très fière de mon parcours mais j’ai quand même l’impression de recommencer du début à chaque fois ! Mon père m’a transmis cela, le fait de se remettre en question tous les jours, de se rechallenger et d’oser à nouveau à chaque fois se réexposer et prendre des risques.

Justement, quelle a été la réaction de votre papa lorsqu’il a entendu cette chanson pour la première fois ?

Vous pouvez le voir dans le clip, c’était hyper intense ! Au début, c’était la surprise, il était vraiment étonné : la chanson démarrant par des extraits sonores de notre enfance, il a entendu sa voix et s’est demandé ce qui se passait…Dès que j’ai commencé à chanter, on voit qu’il commence à sourire, comme un peu apaisé et, quand je dis « mon père, mon père », il comprend que la chanson parle de lui et fond en larmes…Au moment où on a tourné le clip, on était tous en larmes aussi car, forcément, c’est communicatif ! C’était hyper touchant, c’était un vrai beau moment et je suis hyper heureuse de l’avoir figé dans le temps. C’est une façon pour moi d’avoir préserver, dans une vidéo et dans une chanson, l’essence de ce qu’est mon père, c’est-à-dire ses émotions et son amour.

Plus globalement, quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir du public sur ce nouveau titre ?

Ce qui est fabuleux, c’est que le retour commun dans tous les commentaires reçus est « j’ai pleuré, ça m’a touché ». C’est super fort pour moi, c’est comme si j’avais réussi à transmettre en ligne directe, grâce à la musique et à ce clip, l’émotion que j’ai ressentie quand j’ai écrit la chanson. Ce pouvoir de la musique est fabuleux, il permet de connecter les émotions d’une personne à l’autre en direct. Je suis très contente que ça ait atteint son but, celui de toucher les gens.

J’ai eu quelques témoignages aussi de papas, touchés de l’hommage que j’ai rendu au mien. Aussi de filles qui ont perdu leurs papas et qui ont pleuré. Donc chacun peut y mettre un bout de sa propre histoire car c’est un thème universel…Cela peut réveiller des émotions chez tout le monde. En tout cas, je suis hyper touchée de lire toutes ces réactions !

 

 

D’ailleurs, ce titre-là vous a-t-il donné l’envie, pour la suite, de poursuivre cette belle aventure musicale en proposant d’autres chansons prochainement ?

Complètement ! En 2023, j’avais sorti « Alors je reste », « Mon père » est le deuxième titre et je vais commencer à sortir de nouveaux titres tous les 2 à 3 mois donc de manière beaucoup plus régulière. Ils sont déjà prêts et tous mis bout à bout formeront mon projet « Implicite ». C’est un projet bien sûr très intime, presque confidentiel, qui parle des non-dits. En Orient, on a beaucoup cette culture du non-dit, on parle avec les yeux, on dit l’inverse de ce que l’on pense mais l’autre comprend à travers autre chose ce que l’on dit, c’est vraiment tout un art. J’ai grandi évidemment là-dedans, j’ai une forme de pudeur des sentiments dans la vie, où je me montre toujours très forte, où je ne me montre jamais vulnérable donc la musique me permet justement de mettre toute ma vulnérabilité quelque part. Je la déverse dans mes chansons, cela me fait du bien et, d’une certaine façon, je montre mon vrai visage au public. J’ai toujours une grosse pudeur avant de sortir mes chansons, je me demande ce que les gens vont en penser…C’est toujours un moment génial de libération quand ils me voient avec mon vrai visage ! Moi qui suis hypersensible, cela me fait du bien de pouvoir être moi-même dans mes chansons !

Merci, Chrystelle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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N'Oubliez Pas Les Paroles : Elodie se remémore pour nous son premier concert en solo !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Elodie,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Le samedi 6 avril dernier, vous avez eu la chance de donner votre premier concert en solo. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a dû être pour vous de voir cette date se concrétiser ?

Oui, oui ! Je pense que j’ai réalisé à postériori ce plaisir de voir cette date arriver. Comme c’était une première et que je me mettais une énorme pression, c’est un peu comme quand on réalise un gros projet, on oublie presque la notion de plaisir quand on est tête baissée dans le travail et dans la préparation. Heureusement que j’avais des proches qui étaient là pour me rappeler cette notion parce que, sinon, je pense que j’aurais encore du mal, même aujourd’hui, à réaliser ce plaisir, en termes d’arrivée de cette date. C’est justement Dorian, qui ne pouvait pas être là avec moi ce jour-là, étant lui-même sur scène, avec la troupe « Des chansons plein la tête », qui me disait, quand la date approchait, de ne pas oublier le bon dans tout ça, de ne pas oublier que j’étais en train de préparer quelque chose qui représente du bonheur et donc de ne pas oublier cette notion de plaisir. Il a bien fait de me le rappeler car, comme c’était la première fois que je réalisais cela, je me mettais une pression de dingue, tant pour le remplissage de la salle que pour l’exigence scénique que j’avais en tête et que je souhaitais appliquer.

Il y a des choses de dernière minute que j’avais oublié de préparer, ce qui a remis un nouveau coup de pression. J’avais la peur d’oublier quelque chose, je pensais aux détails d’accessoires sur scène, à l’organisation logistique pour les musiciens et les techniciens, à l’accueil de la danseuse, Sandy, qui venait du sud de la France…Il y avait plein de petites choses comme cela qui me faisaient me dire qu’il fallait que je sois vraiment bien organisée pour tout gérer. Sur cette dernière ligne droite, tous ces sujets pouvaient effectivement voiler la notion de plaisir …que j’ai réalisée, je le disais, à posteriori. J’ai eu du mal à prendre conscience que c’était chouette que cette date arrive : je le disais aux gens mais j’avais une telle pression que j’avais du mal à le conscientiser avant.

Si on se replonge le 6 avril en fin d’après-midi, à quelques minutes d’entrer sur scène, dans quel état d’esprit étiez-vous alors ? Quels sensations et sentiments prédominaient en vous ?

Avant de monter sur scène, c’est assez drôle car il y a toujours l’idée que l’on se fait avant que le moment n’arrive et puis la réalité des choses…C’est très souvent comme cela dans des concerts, même si celui-là avait une saveur particulière parce que c’est le mien, ce n’est jamais comme on l’a prévu ! Sur le papier, on devait avoir fini les répétitions à 17h, les musiciens avaient 3 heures pour se détendre et j’avais 3 heures pour me centrer. Pour l’anecdote, j’avais même pris un gros matelas en mousse parce que je sentais, dès la veille, la fatigue me gagner….

Mais les répétitions ont fini bien plus tard que prévu…Etant seule sur scène, j’ai découvert ce que c’était que de chanter avec des ears…Quand j’ai entendu ma voix si proche de moi, il m’a fallu bien une heure de réglage pour que j’accepte de m’entendre de cette façon parce que, dans une oreillette, le son n’est pas comme dans une salle, il n’y a pas les échos ni la réverbération de la voix. Donc c’est extrêmement sec, c’est comme si on chantait les oreilles bouchées… Cela avait une incidence sur ma façon de chanter : je détestais tellement ce que j’entendais que je n’osais plus chanter, cela avait une conséquence sur mon souffle et a nécessité beaucoup de réglages avec l’ingé son…Décalant d’autant la fin des répétitions.

En plus, il nous manquait un choriste qui était coincé dans les bouchons, on a ainsi commencé plus tard aussi ces répétitions-là. Donc, à 17h, on était encore sur scène, au lieu d’avoir terminé…On y a été jusqu’à 18 heures 30 au moins donc je n’ai pas eu ce temps de off pour me concentrer sur les bonnes ondes et me reposer. Il y avait une certaine pression juste avant le show qui fait que je n’ai pas eu le temps de me concentrer sur mes ressentis, j’étais presque déjà lancée dans mon concert depuis la répétition ! Finalement, le seul instant où j’ai vraiment pu me dire « c’est le moment, on y va, ferme les yeux et prends tout le plaisir que tu as à prendre », c’était au moment où le concert a commencé ! Il y avait alors une longue introduction musicale rideau fermé, j’étais dans le noir, avec mon micro…Entourée des musiciens, j’étais quand même seule avec moi-même pendant bien 1 minute 30 voire 2 minutes. J’ai vraiment eu le temps de fermer les yeux, de prendre de longues inspirations, de souffler longuement et me dire « ça y est, là tu y vas ». C’est vraiment pendant ce moment-là que j’ai pris le temps de savourer et de me dire « on y est, ce moment tant attendu est enfin là ».

 

 

Le concert démarrant, certainement que la proximité du public a dû être plaisante pour le partage musical et artistique…

Pareil, j’ai eu différents ressentis. C’est génial de voir le public, j’adore être proche de lui mais j’avais, je ne vous le cache pas, une appréhension parce que j’ai eu du mal à remplir la salle. Une centaine de personnes étaient là sur 200 donc on a organisé les choses de manière à avoir le public au plus proche de moi et qu’il ne soit pas dispersé. Mais j’avais peur que le vide se voit et qu’il m’atteigne…Donc, quand le rideau s’est ouvert et que j’ai vu les gradins vides en haut, il a fallu accepter que ce ne soit pas plein, même si j’avais fait tout ce qui m’était possible, en termes de communication, pour que ce soit rempli.

Quand j’ai commencé à chanter, les gens ont commencé à applaudir et à crier, je me suis alors dit que ces spectateurs étaient là pour moi et qu’ils valaient le déplacement de 1 000 spectateurs. Beaucoup de proches étaient présents, des amis également, des fans aussi, venus du grand Est ou encore de la région parisienne et tous ces gens m’ont portée…Ils méritaient que je donne le meilleur de moi-même ! Je me suis accrochée à cela dès le début du concert, jusqu’à la dernière note.

Vous étiez accompagnée de musiciens en live, ce qui vous a certainement procuré de très belles sensations et émotions musicales…

On avait eu quelques frayeurs pendant les répétitions, on en avait 3 de planifiées mais toutes ont connu des imprévus…Donc, en fait, on n’avait jamais eu de répétitions au complet, ce pourquoi j’avais souhaité en faire une quatrième peu de temps avant. Ainsi, nous voir au complet le jour J était déjà un premier défi que l’on a relevé ! Les musiciens ont été de très bons conseils pendant toute la répétition, ils m’ont vu paniquer avec les ears, ils m’ont donné des astuces, il y avait beaucoup de bienveillance.

Dans un concert, comme pour l’organisation, musicalement tout ne se passe pas comme on l’avait prévu…Encore une fois, peut-être que, dans la vie personnelle, je me serais effondrée parce que ce n’était pas comme je l’avais envisagé. Peut-être que mon côté perfectionniste n’aurait pas accepté un changement de plan…Là, des choses ne se sont pas passées musicalement comme c’était prévu, elles étaient même parfois radicalement éloignées mais le défi était de ne pas le montrer au public. J’ai dû faire appel à mon théâtre et les musiciens m’ont vraiment aidée à aller dans ce sens. Il y a eu des imprévus mais ils n’ont pas forcément été constatés par les spectateurs, sans doute parce que je me suis accrochée. Mais j’ai pu le faire grâce aux musiciens, à mes invités sur scène et aux spectateurs qui m’ont accompagnée en ce sens !

J’étais entourée de 5 musiciens, beaucoup de regards et de professionnalisme de certains m’ont permis de tenir face à ces imprévus. Je leur en suis très reconnaissante ! Même si j’avais ce défi personnel de réussite, je pense que, sans leur soutien, j’aurais peut-être moins tenue jusqu’au bout.

Tout au long du spectacle, vous avez alterné quelques reprises avec des titres de votre composition, qui pouvaient être, pour certains, une découverte pour le public. Comment avez-vous vécu plus particulièrement ces instants-là justement ?

Je suis contente… et je vais lier la question avec le ficelage du spectacle dans l’ensemble. Ce dernier a duré 1 heure 40 et il y avait uniquement 5 reprises. Donc, effectivement, comme je l’avais évoqué dans la précédente interview, j’avais cette peur de désintéresser le public par des chansons qui ne soient pas commerciales et donc de l’ennuyer. Je pense qu’un des premiers retours que j’ai eu par beaucoup de spectateurs était qu’ils ne se sont pas ennuyés. Bien sûr, en étant tout à fait honnête, il y avait peu de gens qui ne connaissaient pas mes chansons : j’ai eu quelques locaux curieux mais l’essentiel du public était des gens qui me suivent. Mais certains étaient venus accompagnés d’amis qui ne connaissaient absolument pas mon répertoire et qui, pour autant, m’ont dit ne pas s’être ennuyés et avoir adoré.

Je pense que les reprises ont permis de dynamiser le concert mais, au final, toutes n’étaient pas forcément très connues. Il y avait certes « XXL » de Mylène Farmer mais aussi « Pendant que les champs brûlent » de Niagara. Finalement, même dans mes reprises, je n’étais pas dans le extrêmement commercial. Malgré tout cela, les gens ne se sont pas ennuyés, c’est une vraie victoire pour moi d’avoir réussi à garder le public avec moi du début à la fin, sur des chansons qui ne sont pas connues. Je suis très fière de cela et ça montre que ça valait le coup de s’arracher les cheveux pour trouver la bonne version du concert. Tous les éléments mis bout à bout ont permis vraiment de rendre ces chansons méconnues attractives !

Parmi les autres moments marquants de la soirée, sans doute que les passages de la danseuse pour accompagner certains titres ont été particulièrement remarqués par le public…

Effectivement ! Dans un concert personnel de ses propres chansons, il faut trouver le juste équilibre entre ne pas ennuyer les gens et ne pas transformer son propre spectacle en défilé de casting d’autres artistes. Là était toute la difficulté : je ne voulais pas non plus qu’à chaque nouvelle chanson, il y ait une nouvelle personne qui arrive sur scène. Sandy, la danseuse, est tellement talentueuse, douée et polyvalente que, si je lui avais demandé de danser sur chaque tableau, elle l’aurait fait, vraiment et se serait adaptée à l’émotion de chacun. Peut-être que la petite fille en moi qui manque de confiance aurait bien aimé que Sandy fasse chaque tableau, au moins cela aurait été une manière de ne pas ennuyer le spectateur parce que je savais qu’elle était douée. En même temps, je ne voulais pas trop de danse non plus parce qu’il y avait une autre partie de moi qui me forçait à assumer la chanteuse que je suis et donc à accepter d’être seule sur scène la moitié du temps, avec ma voix, mon émotion mon corps et mon propre déhanché. J’ai longuement réfléchi à cela pour trouver le bon dosage…

Sandy a finalement fait 4 danses sur tout le concert, 2 ballades très lentes à émotion, 1 un peu plus explosive avec beaucoup de couleur et 1 dernière très disco. Le public a été subjugué par ses interprétations ! Elle a été d’une telle générosité, elle a vraiment embarqué le public avec elle, c’est quelqu’un qui n’en fait pas trop mais qui est dans le juste pour l’interprétation. Je pense que l’on se retrouve dans nos arts respectifs, on est très complémentaires sur scène toute les deux : elle utilise la danse pour faire sortir ses émotions et j’utilise ma voix pour faire sortir les miennes. Cette danseuse, Sandy, est maintenant mon amie…

Donc c’était une énorme plus-value de l’avoir sur scène avec moi et j’espère revivre plein d’autres moments artistiques avec elle parce qu’elle est extrêmement douée.

La venue de mes deux amis Hervé et Violaine a également été remarquée par le public. Ils sont montés sur scène pour chanter (et même danser pour Hervé) avec moi. C’était de très beaux moments de partage et de sincérité, j’ai adoré ! Je leur en suis extrêmement reconnaissante. Leur intervention et leurs talents ont aussi dynamisé le déroulé du concert.

Et j’ai aussi été accompagnée, sur 3 autres morceaux, de jeunes choristes venus du nord, avec qui j’ai travaillé plusieurs jours en intervenant dans leur collège. Ils ont été formidables.

 

 

Au moment du dernier titre et des remerciements au public, quelles émotions avez-vous ressenties ?

La fin du concert est arrivée au moment des fameux imprévus que j’évoquais précédemment, qui ont fait que l’on a dû changer nos plans. Le rideau s’est ainsi fermé plus tôt que prévu et la chanson de rappel ne pouvait plus avoir lieu dans sa version d’origine. Sur l’initiative du chef d’orchestre, nous avons décidé d’improviser la dernière chanson de manière acoustique, devant rideau, au plus proche du public. J’ai commencé à chanter avec mon guitariste et, très vite, il m’a embarqué dans son délire, le partage musical était énorme, on s’est rapidement ambiancés l’un l’autre, c’était très chaleureux et dynamique. Au premier refrain, j’ai sauté de scène pour aller dans les gradins et j’ai commencé à chanter les yeux dans les yeux avec les gens qui étaient là…J’ai d’ailleurs découvert des venues surprise d’amis qui m’avaient dit ne pas pouvoir être présents…Cela a été une immense émotion !

C’était imprévu mais extrêmement fort. Dans ma tête, il y avait un mélange de plein d’émotions, une partie de moi était en colère de ne pas faire ce que l’on avait prévu et, en même temps, j’ai vécu parallèlement une émotion incroyable de pouvoir me lancer à l’improviste dans le public. Voir les gens debout à danser m’a portée, j’ai reçu une énorme vague d’amour et de confiance de la part du public ! Ce moment était déroutant mais cet imprévu m’a sans doute fait vivre l’un des moments les plus forts de mon concert ! C’est tellement paradoxal mais c’est peut-être une belle leçon de vie - que j’ai parfois encore du mal à appliquer - de se dire que, souvent, ce qui n’est pas prévu est plus beau, en termes d’émotions, que ce qui était écrit à la base…Je vous dis cela avec une grosse émotion dans la gorge J. Avec le recul, les regards de ces gens qui étaient là pour moi m’ont permis un moment des plus touchants !

Comme à l’habitude, sans doute qu’à l’issue du concert, vous avez eu l’occasion d’échanger plus longuement avec une partie des spectateurs…

Oui, quand le rideau s’est refermé, j’ai, dans un premier temps, laissé l’émotion m’ensevelir : ça y est, c’était fini donc, physiquement, une fatigue s’est immédiatement abattue sur mes épaules. Sauf qu’en fait, ce n’était pas complètement fini et mon conjoint est venu me rappeler que des spectateurs m’attendaient. Je me suis très vite ressaisie, j’ai séché mes larmes et je suis allée rencontrer mon public. Des gens que je ne connaissais pas m’ont fait des retours très gentils et très touchants. J’en ai profité pour remercier les parents des jeunes choristes qui ont chanté avec moi sur scène et qui ont été vraiment super ! J’ai remercié aussi ma famille, ce fut un instant très intense d’émotion parce que, dans un moment aussi fort, les langues se délient plus facilement : entendre ses proches dire qu’ils sont fiers de toi, que tu as assuré le show du début à la fin, que tu as donné toute l’énergie que tu avais, crée une vague de compliments extrêmement touchante ! Au final, c’est ce je souhaite, je ne veux pas que l’on soit fier de moi par proximité familiale mais par motivation artistique. Ces retours m’ont ainsi marquée parce que j’ai entendu ce que je voulais qu’ils voientJ. Donc ma mission était accomplie et ça m’a fait du bien d’aller les voir après ! Cela m’a aussi confirmé que ce qui n’était pas prévu n’a pas été perçu par le public donc mon job a été fait…

 

 

Cette soirée, malgré les imprévus, a été pleine d’émotions et de joie pour vous. A froid, cette première date vous donne-t-elle l’envie de renouveler l’expérience ?

Je me suis posé la question très vite après et je me suis refusé d’y répondre, en réalité parce que ce côté en moi d’extrême exigence me rattrapait trop vite. J’étais trop à vif pour pouvoir répondre à cette question. Quelques semaines plus tard, les échanges que j’ai eus avec mes amis, avec les ingénieurs lumière et son, avec le producteur, m’ont permis de comprendre qu’en fait, il ne fallait pas rester sur cette obsession de « ce n’était pas prévu comme cela donc ce n’est pas bien » et qu’il faut refaire une date. Aujourd’hui, j’ai envie de retenir le bon et de me dire que le show a été fait de A à Z. Je sais maintenant que je suis capable de tenir un spectacle de presque 2 heures, vocalement et énergiquement. Donc, du coup, cela mérite d’être refait, pourquoi pas vraiment dans le nord, où je pense qu’il y aurait plus de monde. Cela serait aussi plus facile pour moi de travailler sur la communication et de démarcher. Donc, oui, j’ai envie de réessayer, près de chez moi ! Toute l’équipe est super partante pour refaire une date !

J’ai envie de tester ce que c’est que de faire un spectacle dans le nord, tant pour mon entourage que pour la chaleur qu’il y a dans cette région. Je veux connaitre cela !

En complément, cette période a été très chargée artistiquement parlant : avant et surtout après cette date du 6 avril, vous avez participé à plusieurs concerts avec la troupe « Des chansons plein la tête »…

Effectivement, cela a été un mois d’avril extrêmement chargé : j’ai fait une mini tournée avant le concert, je suis rentrée chez moi le mardi, j’étais sur scène le samedi pour ma propre date avant de repartir 2 jours plus tard pour 8 autres dates encore de tournée. Emotionnellement, j’étais contente que tout s’enchaine : l’émotion était tellement forte dans mon concert du 6 avril que, finalement, j’avais besoin de temps avant d’être capable de faire un retour sur mon propre spectacle. De partir directement avec cette troupe, entourée d’amis d’une extrême bienveillance, en n’ayant rien d’autre à penser que la réussite des concerts qui allaient avoir lieu, m’a fait du bien. D’autant plus qu’il y avait beaucoup de nouveautés sur ces dates car nous retournions dans des villes dans lesquelles nous étions déjà allés…Il était alors hors de question de refaire le même concert et il nous a fallu travailler de nouvelles chansons et chorégraphies.

Cela a été bien de tout de suite me pencher sur autre chose, sans avoir le temps de faire décanter les évènements du 6 avril. Par contre, physiquement, cela a été très dur ! Je n’ai pas du tout récupéré de mon concert et chanter en étant fatiguée est compliqué. J’ai senti que je ne serais pas capable de chanter certains titres très aigus…et j’ai préféré décliner ma présence sur l’un des morceaux. J’aurais préféré être en meilleure forme physique mais je suis contente de ce que j’ai fait sur scène ! C’est aussi ça le métier, il faut être capable de tenir l’endurance, c’est un vrai défi physique que j’ai essayé d’assumer en toute humilité et j’ai eu de très bons retours. C’était donc physiquement très intense mais bénéfique psychologiquement !

Cette chouette aventure se poursuivra également tout au long de l’année…

Beaucoup de dates sont fixées jusqu’en 2025, dans toute la France. Nous revenons d’un concert qui a eu lieu le 1er juin à Chatillon, trois concerts s’enchaineront du 28 au 30 juin (et quatre autres début juillet). On se retrouvera fin aout et une énorme tournée aura lieu pendant les vacances de la toussaint. On remplit les salles, ça fait plaisir ! On revient même dans certains lieux, c’est vraiment chouette, cela signifie que le bouche-à-oreille fonctionne et que le public est satisfait ! Quand on revient, il y a un extrême engouement de la part des spectateurs donc on est très fiers de cela ! On ne peut avoir meilleure récompense qu’un public impatient de nous retrouver…Cela remplit bien le calendrier mais il ne faut pas que j’oublie de faire les démarches artistiques pour mes projets…

Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !

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Andreea revient sur sa belle expérience à The Voice et évoque ses envies pour la suite de son parcours musical !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Andreea,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune artiste, avec déjà plusieurs expériences musicales. Récemment, nous avons pu vous découvrir dans la saison 12 de « The Voice ». Spontanément, quels souvenirs gardez-vous de cette émission ?

Je ne garde que du bon ! Il faut savoir que c’était ma première scène, je ne venais de nulle part, j’y ai découvert le monde de la musique, c’est là que j’ai le plus appris. J’ai encore des choses à apprendre, bien sûr, mais ma vie a totalement changé ! « The Voice » a, en fait, été un bouleversement, c’est incroyable ! Il n’y a pas de mots pour expliquer ce que j’ai vécu là-bas mais je ne garde que des bons souvenirs. Maintenant, il faut que je fasse mon chemin mais « The Voice » restera dans mon cœur : la production, les coachs, notamment Vianney, ont été tellement bienveillants envers moi et chaleureux, …entre talents, nous nous sommes beaucoup aimés…C’est vraiment une saison pleine d’amour ! Que ce soit en off ou sur le plateau, les souvenirs sont excellents.

Je n’oublie pas les conseils précieux de Vianney. J’observais énormément, je prenais un peu de tout le monde, j’étais comme un petit chat qui regarde et qui apprend. Je n’étais pas habituée à ce genre de monde en fait et, là, c’était autre chose, cela m’a changée. Quand le tournage s’est fini, le retour à la réalité a été brutal, tellement j’étais sur un petit nuage.

Lors des auditions de l’aveugle, deux fauteuils se sont retournés : d’abord celui de BigFlo & Oli puis celui de Vianney. Quelles sensations et quels sentiments cela vous a-t-il procuré ?

Je suis fan de Vianney donc c’était un honneur ! En fait, on a 2 minutes pour chanter et montrer ce que l’on sait faire, j’étais concentrée sur la chanson et, quand les lumières des fauteuils se sont allumées, comme il n’y a pas de bruit, je me demandais si je n’étais pas en train de rêver : pendant quelques instants, on se demande si c’est vrai ou non. Quand j’ai compris que c’était vrai, j’étais dans un rêve et sur un nuage, mais je restais quand même concentrée sur ma chanson. C’est un honneur en tout cas, on se sent écoutée et respectée, dans le sens où ce sont des énormes stars de la chanson française de générations différentes. Les autres coachs qui ne se sont pas retournés m’ont quand même félicitée, ça fait chaud au cœur de voir, en fait, que je vaux la peine : le simple fait d’avoir pris la peine de m’écouter et de m’avoir conseillée est quelque chose d’incroyable, qu’on ne vit pas tous les jours.

 

 

Sur les deux autres émissions, vous étiez en duo et cela a été l’occasion de découvrir des chansons que vous avez dû vous approprier…

Il faut savoir que je ne connaissais absolument pas la chanson « Don’t stop the music », j’ai appris en une nuit la version originale de Rihanna. Vianney, dans son arrangement, était dans une intention d’émotion, il voulait qu’on raconte l’histoire, là où Rihanna est plus dans une intention de fête et de rythme...Ce n’était pas évident pour moi au début mais j’ai eu une très gentille partenaire qui m’a beaucoup aidée. Elle est beaucoup plus expérimentée que moi, ça fait 15 ans qu’elle est dans la musique, elle est pianiste, elle a déjà sorti des singles…On était vraiment dans une entraide et non pas dans la compétition. Heureusement qu’elle et Vianney étaient là pour m’encourager !

« The Voice », c’est de l’authenticité ! On cherche à découvrir notre univers, à sortir un peu des codes originaux de la chanson initiale, on plonge un peu dans notre univers. Vianney a bien fait de faire cet arrangement, nous l’avons tous beaucoup aimé.

Le fait d’être en duo amène aussi une autre énergie et une autre façon d’appréhender la chanson…

En battle, il y a un enjeu : on n’est pas seul donc, si on se loupe, on emmène notre partenaire avec nous. Mais j’étais moins stressée car j’étais accompagnée de quelqu’un, je n’étais pas seule…Ce n’était pas une battle, c’était plus un duo selon moi.

Comment avez-vous vécu les diffusions des émissions ?

Oh là là…L’angoisse totale ! Je n’ai pas compris au début, je me demandais si c’était vraiment moi…Plein de questions et de sensations me sont venues : j’étais en admiration totale puis un peu choquée. En fait, c’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’ai fait « The Voice » : ce n’était pas pendant le tournage, c’est en me voyant à la télé que j’ai compris que j’ai fait cette émission, que je suis dedans, que je suis diffusée et médiatisée.

C’était très angoissant de savoir que 5 millions de téléspectateurs me regardaient, ce n’est pas rien ! Au début, j’ai mal vécu la diffusion car j’ai eu quelques critiques pas gentilles. Certaines personnes n’étaient pas cool, j’ai perdu un peu confiance en moi, mais, au fur et à mesure, j’ai aussi eu beaucoup d’amour de la part des gens.

 

 

Quelques mois après la diffusion, vous continuez à échanger régulièrement avec les autres talents de votre saison et Vianney, votre coach, continue à être là pour vous. C’est aussi cela sans doute l’une des forces de votre saison, une saison familiale…

Ce n’est pas qu’une émission de télé, non ! Il y a tout un travail derrière : les coachs et la production restent tout le temps avec nous, on s’attache, on a des liens. Jusqu’à aujourd’hui, je suis encore en contact avec Vianney, avec la production, avec mes amis chanteurs,…On est tous dans le même bateau en fait ! On a beaucoup tissé de lien pendant cette année ensemble...  « The Voice », c’est plus ce que l’on ne voit pas que ce que l’on voit…Ce n’est pas qu’une émission, c’est tellement humain !

Les talents étaient gentils les uns avec les autres, j’ai fait mes meilleures rencontres là-bas, on s’aidait tous : c’est un concours, certes, on savait que l’on allait peut-être tomber les uns contre les autres mais ça nous faisait mal. Quand on s’attache aux gens, ce n’est pas facile de savoir qu’on va peut-être les éliminer. C’est une compétition, certes, mais on ne l’a pas vécue comme cela ! A un moment, on ne pense plus aux raisons pour lesquelles on est venu, on se fait des amis et, forcément, nos objectifs changent…C’est vraiment une belle histoire ! Si j’avais un conseil, ce serait de faire « The Voice ». C’est un avis subjectif mais je n’ai que du bien à dire de cette émission et des rencontres que j’ai faites.

Il y a des talents d’origines tellement différentes, des professionnels aguerris aux jeunes adultes, que c’est beau ! C’était super ! La production le sait et nous accompagne, nous guide et nous encadre en ce sens, de façon bienveillante : j’ai vécu une aventure exceptionnelle !

Artistiquement et techniquement parlant, cela vous aidera sans doute pour la suite de votre parcours et vos prochaines scènes publiques…C’est un véritable tremplin…

Bien sûr ! Je suis tout le temps en apprentissage, c’était ma première scène. Avant cela, je ne savais même pas tenir un micro…Nikos l’a dit, « il y a deux semaines, elle ne savait même pas ce qu’était une caméra ». Je ne savais pas où regarder, c’est la production qui m’a guidée. Après l’émission, j’ai été contactée pour faire plusieurs scènes. Au début, forcément, je n’avais pas confiance en moi mais plus tu goutes à la scène, plus tu es à l’aise. J’ai pris plus de maturité et d’aisance scénique…J’adore la scène, j’adore partager avec le public !

 

 

J’ai vécu tellement de choses en un an, toutes ces scènes m’ont permis de faire de nombreuses rencontres, musicales et humaines. Des gens venaient me voir après mes prestations, j’ai alors senti une sorte de reconnaissance envers ce que « The Voice » m’a offert. Ces rencontres m’inspirent et m’encouragent ! C’est plus du partage qu’autre chose, je ne chante pas juste pour chanter, je m’exprime à travers la musique. J’ai appris cela au fur et à mesure des scènes et des rencontres…Avant, je ne savais pas pour qui ni pour quoi je chantais mais, maintenant, je le sais : c’est pour moi et pour les autres, c’est pour le partage et pour l’amour des gens ! Il n’y a rien de plus précieux que cela…Je chante partout où je peux…

Pour terminer, quels sont vos projets pour la suite de votre parcours artistique ?

Je suis venue à Paris pour faire de la musique, j’écris énormément sur plusieurs thèmes, selon la saison également. J’ai beaucoup d’idées, les sujets sont variés et je ne mets pas mon univers musical dans une case. Je travaille en ce moment avec des gens sur des compositions et j’espère de tout mon cœur pouvoir sortir un single d’ici la fin d’année. Je pense que j’y mettrai mon univers à moi, un univers polyvalent, sans forcément donner trop d’informations.

Merci, Andreea, pour toutes vos réponses !

 

 

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Maeva Fischer nous en dit plus sur son EP en préparation pour cet hiver !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Maeva,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous êtes actuellement en train de préparer un EP original, de 5 titres, avec une sortie espérée en fin d’année. Si l’on revient à la genèse de ce projet, comment vous en sont venues l’envie et l’idée ?

En fait, dans tout ce que je fais dans la musique, ce qui me plait le plus, c’est vraiment la création. C’est la partie la plus intéressante, celle qui m’anime le plus et celle avec laquelle je me sens la plus à l’aise. Un premier album était sorti il y a 4 ans, mon deuxième album a vu le jour il y a 2 ans, entre temps il y a eu des titres et beaucoup de reprises. Là, je suis vraiment arrivée à un moment où je me disais qu’il me manquait quelque chose, en l’occurrence de recréer. Je savais que je développerai cette année un projet et j’ai eu un déclic il y a quelques mois, je me suis dit que c’était alors le moment de me lancer dans ce fameux EP. 

Très rapidement, j’ai voulu essayer de ne pas faire  comme le premier album, où j’avais « juste » écrit des chansons indépendantes les unes des autres que j’avais ensuite mises dans l’album. J’ai appris de mon expérience : cette fois-ci, j’ai voulu déterminer en amont quelle allait être l’histoire de cet EP, quelle allait être sa direction artistique, quels allaient être les thèmes abordés….J’avais besoin de parler de choses plus humaines, plus profondes, surtout dans le contexte actuel. Particulièrement ces derniers mois, j’ai pu constater, dans le monde, un manque d’empathie : les gens n’arrivent pas à se mettre les uns à la place des autres…

Ce qui est fou, c’est que, pour une même histoire, il y a toujours plusieurs versions différentes : si vous me racontez une histoire, je vous raconterai ma version qui ne sera pas la même, celle du voisin ne sera pas non plus la même, la vérité sera encore une autre version et, pourtant, personne n’aura menti ! Je me suis dit qu’il pourrait être très intéressant de raconter une même histoire sous plusieurs angles de vue différents, donc racontée par plusieurs personnes différentes, pour pousser justement à l’empathie

Il semble donc important, pour les personnes qui écouteront l’EP, qu’il y ait un fil conducteur entre les 5 titres mais aussi que ces derniers puissent s’écouter indépendamment les uns des autres…

C’est vrai que, quand j’ai commencé à trouver cette idée d’EP, je me suis dit, au début, que c’était super : j’avais déterminé la direction artistique, j’avais envie que ce soit un EP pop-soul, qui revienne un peu à mes premiers amours, à quelque chose d’un peu plus acoustique, moins électro. Mais, quand j’ai trouvé cette idée d’une histoire racontée sous 5 angles de vues différents, j’ai mis du temps à trouver le contenu et je me suis alors rendue compte que c’était un énorme challenge : il faut raconter une histoire mais il faut quand même rester intéressant musicalement ! Il ne faut pas partir du principe que tout le monde va écouter les 5 titres en comprenant de quoi on parle, il faut que chaque titre puisse être intéressant, indépendamment des 4 autres, il faut que quelqu’un qui tombe sur un titre se dise qu’il est cool, qu’il puisse, ensuite, aller chercher les 4 autres titres de l’EP puis comprendre qu’il y a une histoire. Effectivement, c’est un premier gros challenge…

Le deuxième est lié au thème que j’ai choisi : c’est une soirée entre amis avec quelque chose qui se passe et, quand on entend les 5 titres, il faudra comprendre que c’est un groupe d’amis, qu’on parle de la même soirée donc il faut des éléments redondants. J’avoue être passée, ces dernières semaines, par des phases variées : « c’est génial », « c’est nul », « c’est génial », « c’est pourri », « je ne vais jamais faire cela », « je ne vais jamais y arriver », « j’arrête tout » …Mais, heureusement, à chaque fois, il y a toujours eu une nuit qui m’a porté conseil, j’ai toujours trouvé une idée, j’ai parlé avec des amis qui m’ont aidée…Pour l’instant, je suis sur la bonne voie.

 

 

D’un point de vue méthodologique, avant même l’écriture des textes, il vous a fallu rédiger des scénarios pour garder de la cohérence entre les 5 titres…

D’habitude, quand j’écris une chanson, je me mets au piano, je trouve des accords, je trouve une mélodie, je chante un yaourt par-dessus et, ensuite, je trouve des mots. La mélodie inspirant un thème, c’est plutôt facile et intuitif, il n’y a plus qu’à trouver des rimes. Sauf que, là, clairement, c’est impossible de faire les choses de manière intuitive si on veut que ça reste cohérent donc je me suis dit qu’il fallait écrire, en amont, des petits scénarios. Il a fallu trouver notamment des prénoms, c’est assez dur car, en musique, on aime quand même laisser la place à l’imagination des gens…J’ai dû trouver des histoires, des liens entre les personnes donc c’est vrai que c’est un travail complètement différent de ce que je fais d’habitude. A la fois, c’est hyper amusant et intéressant car c’est différent de ce que j’ai pu faire jusqu’à présent mais, clairement, c’est très challengeant : il ne faut pas être fatigué, sinon on broie du noir, ce qui peut être démotivant parfois.

Vous êtes multi-casquettes sur ce projet mais vous ne vous interdisez pas, le moment venu, d’avoir un regard extérieur en sollicitant un autre artiste pour notamment l’écriture d’un titre…

Exactement ! J’ai toujours été ouverte aux collaborations, je trouve cela toujours très enrichissant de travailler avec d’autres personnes, de mélanger les univers. Je pense que ça peut être encore plus légitime pour cet EP : écrire des scénarios en amont fait que l’on se retrouve parfois à chanter des titres avec des thèmes durs à aborder, avec des mots durs à interpréter…et je me suis dit plusieurs fois que, pour l’écriture, ça pourrait m’aider, que ça pourrait m’apporter une vision différente. Même pour l’interprétation, je pense qu’un feat pourrait être une bonne idée, notamment sur un des titres de « garçons ». 

C’est encore un peu tôt mais, quand j’aurai avancé un peu plus encore, je lancerai sans doute un concours sur Instagram ou je demanderai aux personnes qui m’entourent.

Nous le disions, vous êtes, sur cet EP encore, à l’écriture, à la composition, à l’interprétation, à la gestion du projet. Même si cela doit prendre énormément de temps, sans doute que ce doit être pour vous très épanouissant…

Oui ! La partie création est ce qui me nourrit le plus. J’avais besoin d’arriver dans cette période de création et, surtout, j’avais besoin d’un projet différent. Dans mon entourage, certaines personnes ont trouvé que je me compliquais la vie avec ce projet mais, en fait, je me suis rendue compte, à l’occasion de cette discussion, que ce n’est pas le fait de marcher ou de plaire aux gens qui m’intéresse avant tout – même si cela reste gratifiant car c’est une sorte de rémunération pour moi - mais que ce qui m’intéresse d’abord, c’est de faire quelque chose qui vient de mon cœur et, qu’après, si c’est apprécié, c’est encore plus satisfaisant. Donc ce n’est pas un projet qui a pour but de cartonner, c’est surtout quelque chose qui vient du cœur et si ça marche, tant mieux ! Pour plaire aux gens et au grand public, j’ai d’autres choses prévues pour cet été, plus légères.

 

 

L’EP sortira possiblement fin 2024 ou début 2025. Quels sentiments prédominent en vous actuellement : l’impatience de pouvoir le présenter au public ? la grandeur de la charge de travail encore à réaliser ?

Je suis très partagée entre les deux…A mes débuts, j’étais très impatiente : j’écrivais un titre la journée et, le soir-même, je le partageais avec tout le monde parce que j’en avais le besoin. J’ai travaillé sur cette impatience, je ne l’ai plus et je pense que c’est beaucoup plus sain de travailler comme cela. Pour l’instant, je suis calme, je travaille de mon côté, je ne veux pas me mettre de pression à annoncer une date précise de sortie, j’ai simplement promis un EP pour l’hiver et il sortira quand il sera prêt. 

C’est vrai que j’ai l’impression qu’il y a encore une grosse charge de travail mais, en même temps, c’est moi qui ai signé pour cela, c’est moi qui ai voulu ça donc je ne vais pas m’en plaindre : je suis très contente, chaque moment que je passe à écrire est un moment de plaisir, je garde cela en tête !

Vous l’avez rapidement évoqué, d’autres titres sortiront d’ici là, notamment des musiques aux sonorités estivales pour les beaux jours à venir…

J’adore partager ma musique, j’ai un mood qui évolue avec la période de l’année et le temps, un peu comme tout le monde et donc, à l’approche de l’été, j’ai un certain besoin de légèreté. Deux titres sont ainsi en cours de fabrication, dans des styles différents de ceux que j’ai l’habitude de proposer : j’ai fait de la pop soul, de l’électro et, là, je vais proposer un morceau en amapiano et un autre avec des sonorités très afro. Le pivoting, j’adore ça.

Avec T-Mike, avec qui on avait fait le morceau « Supernova », on a préparé une version acoustique du titre pour fêter sa première bougie. Ce sont en tout cas des petites nouveautés bien cools en attendant l’EP à l’hiver…

Cet été sera aussi l’occasion pour vous de retrouver le public, avec quelques dates sur scène à Paris et à Bordeaux…

C’est une partie très complémentaire ! Je serai en concert à Paris début juillet pour un évènement privé puis le 29 août pour la nuit des entrepreneurs. Deux jours plus tard, le 31, je serai sur scène à Bordeaux. Je suis toujours très contente, bien sûr, de chanter devant du monde.

Merci, Maeva, pour toutes vos réponses !

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RT nous parle de son parcours musical ainsi que de ses projets à venir !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Roxane,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux multiples cordes, entre la scène théâtrale ou encore la musique notamment. Justement, d’où vous vient cette passion pour l’art musical ?

Au début de mon parcours, j’étais comédienne mais j’ai toujours été passionnée par la musique. Je suis totalement autodidacte dans cet art, j’ai appris toute seule à jouer au piano, j’ai tout découvert toute seule. J’avais fait quelques téléfilms et quelques scènes de théâtre, cela m’amuse toujours autant aujourd’hui mais je me suis rendue compte que j’avais vraiment envie de faire de la musique. Surtout, cela me permet de réaliser mes propres clips, d’y jouer, de choisir mes costumes,…en fait, de tout choisir, ce qui est un bonheur ! C’est aussi l’occasion d’être devant et derrière la caméra. Je peux ainsi faire tout ce que j’aime !

 

 

J’ai fait mon premier EP, que j’ai écrit et composé. Grâce à cela, j’ai rencontré plusieurs musiciens, dont Pierre-Marcel, mon co-compositeur. Cette collaboration marche super bien, nous allons sortir mon premier album en fin d’année, je suis super contente, c’est super cool !

Vous évoquiez la sortie de votre EP. Quelles avaient alors été vos principales sources d’inspiration au moment de son écriture et de sa composition ?

J’avais vraiment envie que l’écriture soit personnelle…la musique est mon exutoire, un peu comme une thérapie. Cela ne se voit pas comme ça mais je suis vraiment très très timide. Du coup, je peux mettre par écrit, dans mes chansons, des choses que je n’arrivais pas à exprimer comme il le faut dans la vie de tous les jours.

Je ne vais pas mentir, Mylène Farmer est vraiment une inspiration. J’ai aussi beaucoup d’affect pour Patrick Dewaere. J’aime également Gainsbourg…Ce mix d’artistes que j’aime m’a donné l’envie de faire ce premier EP et d’y parler de moi. Peut-être, c’est ce que je me dis, que ça pourra parler à d’autres personnes et aider les gens qui me connaissent à me comprendre un peu mieux…Moi qui suis hypersensible, ce n’est pas forcément facile…

 

 

Ce qui est drôle sur cet EP, c’est que j’ai composé la chanson « Le diable au corps » la veille du dernier jour en studio et que je l’ai écrite en 15 minutes seulement. Je savais alors que c’était celle-là que je voulais clippée. Comme quoi, dès fois il y a beaucoup de travail et, dès fois, l’inspiration vient d’un seul coup ! La chanson « L’éco de tes émois » m’est venue d’un contrôle de français que j’avais eu en première, où j’avais obtenu la note de 18. Le texte avait finalement presque 10 ans…J’étais hyper contente de pouvoir enfin l’utiliser !

Vous l’avez dit, cet EP a aussi été l’occasion d’un clip sur une des chansons…

J’avais envie aussi de mettre en lumière ce que je savais faire en tant que réalisatrice et c’est la première fois que je collaborais avec Geoffrey Kenner comme chef opérateur. Je suis très fidèle en amitié comme au travail et, pour la suite, je pense que je reprendrai toujours les mêmes personnes : la force de l’habitude fait que le travail est plus productif et, en plus, c’est cool quand une bande de copains travaille ensemble. Je suis assez timide et anxieuse, le fait d’être entourée par des gens que j’aime et qui m’aiment aussi est quand même rassurant.

On a tourné à Samoreau, un village que je connais bien : je viens de Fontainebleau et, donc, je ne vivais pas loin quand j’étais petite. J’avais très envie de tourner là-bas, sur l’espace naturel du Parc Saint-Aubin : moi qui ai toujours été entourée de nature, j’étais contente de le mettre en avant !

 

 

Au départ, quand j’ai dit que j’allais mettre un piano dans l’eau et qu’on allait se faire des bisous avec d’autres personnes, entourés d’un perroquet, tout le monde a trouvé cela très bizarre…Au final, quand on a fait le tournage, la bonne idée a été reconnue !

Fin avril, on a tourné 3 autres clips en 2 jours : le premier jour, nous étions au théâtre La Grande Comédie, théâtre d’Alil Vardar. D’ailleurs, c’est ce même Alil qui a produit ces clips…Il est super cool ! Le deuxième jour, nous avons tourné au moulin de Dannemois, l’ancienne maison de Claude François, on avait loué une DS verte Pallas, c’était trop bien !

Plus globalement, quels principaux retours avez-vous pu avoir pour votre premier EP ?

J’ai eu des bons retours…Du côté de mes proches, on m’a quand même dit que la chanson « Le diable au corps » est un peu osée mais je suis une artiste : si j’ai besoin de m’exprimer sur n’importe quel sujet, je vais le faire, tout en respectant tout le monde…Je gère ma petite barque toute seule et le clip m’a fait gagner 30 000 abonnés sur Youtube. Récemment, la dernière chanson, « Comme BB » a fait grimper ce nombre de 2 000 autres abonnés, c’est cool ! Je n’ai jamais aimé un projet autant que celui-ci…J’ai même envie de faire de la scène, c’est pour cela que j’ai récemment fait une captation live des morceaux pour montrer ce que l’on sait faire !

 

 

Plus en détails, que pouvez-vous nous dire sur cette nouvelle chanson ?

Comme toujours, c’est une chanson personnelle et, pour le coup, c’est une chanson d’amour, on peut le dire. C’est, au final, le début de notre collaboration avec Pierre-Marcel, collaboration qui, je l’espère, va durer longtemps…Il m’a fait écouter un morceau de guitare, j’ai eu envie d’en faire quelque chose et je suis ainsi allée voir un arrangeur, Geyste. Ce qui nous a donné l’envie, avec Pierre-Marcel, de composer tous les deux …C’est comme cela que cette chanson est née…

Musicalement, il y a vraiment quelque chose de très fort qui se passe entre nous deux, j’aime trop, c’est trop bien… j’ai presque envie de pleurer en vous disant cela…

 

 

Pour la suite, quels sont vos projets et envies ?

On va peut-être monter notre label pour être indépendants, sinon j’aurai peut-être la chance de signer avec quelqu’un…J’aimerais bien signer chez « Tôt ou tard », le label de Vincent Delerm, un artiste que j’adore.

Il faut aussi que je finisse les montages des 3 clips que l’on a évoqués puis celui des captations live…Je suis à la réalisation et à la production, c’est cool, j’apprends beaucoup !

Un album est en projet, une prochaine chanson va sortir dans quelques semaines, probablement « Comment ne pas faire » ou « Slutshaming »…Pour le clip de cette dernière, on a utilisé une marionnette, Max le rat, c’était super cool, je n’avais jamais connu une telle expérience. En ayant les capacités de réaliser et de produire, je m’amuse, je peux continuer quand même à faire l’actrice mais en parlant beaucoup plus de moi, ce qui est super cool !

Merci, Roxane, pour toutes vos réponses !

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Onaïsa évoque son parcours musical et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

@ Serge Douarre

 

 

Bonjour Onaïsa,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune chanteuse, vous avez sorti récemment vos premières compositions et fait vos premières scènes il y a quelques mois. D’où vous vient cette passion pour la musique ?

Du ventre de ma mère J J J, vraiment ! Mon père est musicien et chanteur, ma mère a toujours écouté de la musique donc je pense que l’oreille musicale s’est faite dès ce moment-làJ. Plus sérieusement, dès petite…J’ai grandi et baigné dans la musique, notamment dans la chanson française. Je n’ai pas fait d’étude dans ce domaine, je me suis plongée dans la musique par passion et par amour.

Quelles sont vos inspirations musicales ? Quels styles et registres aimez-vous plus particulièrement ?

J’aime beaucoup les chansons pop, aussi les chansons françaises, ça va de soi. En fait, j’aime un peu de tout, le rap français notamment, même si ce que je fais n’a rien à voir avec. Egalement le rock, le jazz et le blues mais, vraiment, j’ai un amour pour les classiques : Jacques Brel, Edith Piaf, Charles Aznavour, …

En plus des compositions, vous aimez aussi faire des reprises, d’artistes francophones notamment mais pas uniquement. Justement, comment appréhendez-vous cet exercice d’appropriation d’une chanson et de son rythme ?

En fait, ce n’est pas réfléchi tant que ça. Je ne me dis pas du tout « il faut que je fasse tel rythme pour plaire », je chante vraiment avec le cœur. Je ne suis pas musicienne, je joue de la guitare pour m’accompagner et je fais ce que je sais faire.

Je choisis des chansons qui me touchent énormément et dans lesquelles je m’identifie. Quand un titre me plait, je sors les paroles, je checke les accords, je prends ma guitare, je me prépare un peu et, très vite, je filme ma cover. Une de mes dernières était « Dernière danse » d’Indila et, en fait, au fur et à mesure, je me suis rendu compte que c’était un peu les mêmes accords que « La bonne étoile » de M, que j’ai alors chantée en impro. Il y a donc beaucoup de feeling aussi !

 

@ Serge Douarre

 

Pour les compositions, d’où vous vient l’inspiration ?

Les thèmes sont l’amour, beaucoup, aussi la solitude. Pour contrer ce côté un peu mélancolique et triste, j’essaie d’apporter une rythmique un peu plus dynamique. Aussi, la musique a, pour moi, un effet cathartique, elle me vient de l’intérieur : l’envie de parler de quelque chose me pousse à écrire un texte puis à composer une mélodie. L’inverse est très rare… Encore une fois, on peut donc dire que ça vient du cœur, de l’envie et du besoin de parler. Cela donne ensuite des chansons ou même, parfois, seulement des poèmes.

Nous le disions, vos expériences sur scène sont récentes. Justement, quels souvenirs en gardez-vous ?

Incroyables et pourtant maladroits ! Sur les premières scènes, j’étais très très nerveuse, j’avais cette envie de bien faire. J’ai eu un tel stress, que je n’ai pas quand je chante toute seule, j’étais seule à l’animation et uniquement l’envie de faire bien existait : j’en oubliais tout l’amour qu’il y a autour pour la musique. J’ai essayé d’apprivoiser cela récemment, ce qui fait que, maintenant, quand je sors de scène, je me dis que c’est incroyable et fabuleux : j’ai l’envie d’y retourner. Je ressens, à présent, les émotions et, selon les retours que j’ai eus, le public les perçoit aussi. C’est magique ! Donc, en résumé, c’est fantastique, fabuleux, merveilleux, …

Vous évoquiez les retours du public. Quels sont-ils, plus concrètement ?

On m’a parlé de douceur, ce mot ressort souvent, ainsi que de l’interprétation, pour laquelle j’ai de l’authenticité. On m’évoque aussi régulièrement mon timbre de voix. Généralement, les gens me disent avoir passé un très bon moment et avoir ressenti des émotions.

Pour la suite, vous êtes en train de préparer un EP, sans doute de 6 titres. Où en êtes-vous dans son développement ?

J’avais déjà sorti 3 chansons, qui ne seront pas dans l’EP mais qui seront probablement dans l’album, que j’ai également en projet d’avenir. Là, je repars vraiment sur quelque chose d’un peu moins pop peut-être, plus orienté chansons françaises à texte.

Sur l’EP, j’avance à marche de tortueJ, ça prend un peu de temps. Je suis indépendante sur beaucoup de choses donc j’essaie de me débrouiller toute seule, avec l’aide, récemment, d’un musicien. L’idée est vraiment de trouver un groupe avec lequel travailler et sur scène et, pourquoi pas, sur les compositions que je propose. Donc, normalement, une première chanson de l’EP sortira bientôt, pourquoi pas en juin. J’en ai déjà deux de prêtes mais je ne sais pas encore laquelle je vais sortir, c’est encore un grand secret pour les autres et pour moi-même. Le but, en tout cas, est vraiment de pouvoir sortir l’EP en septembre dans l’idéal puis de le promouvoir.

 

@ Serge Douarre

 

Cet EP, vous l’espérez, ne serait que le début d’une autre aventure, celle de l’album…

Le but de sortir d’abord un EP est de montrer l’univers que je propose et de, pourquoi pas aussi, être repérée ! J’espère que cet EP permettra aux gens de me découvrir un peu plus et d’être touchés. C’est quand même un désir d’être vue pour trouver une bonne équipe avec laquelle travailler. On a tous besoin des autres, j’ai besoin des autres !

Aussi, l’EP pourrait, je l’espère, me permettre de faire des premières parties d’artistes, ce serait vraiment un grand plaisir de sortir un peu des reprises. J’aime en faire mais ce serait l’occasion d’affirmer mon projet et de le faire découvrir, pour toucher le public. Ce serait énorme de le faire avec un groupe de musiciens !

En conclusion, quelles seraient vos envies pour la suite de votre parcours artistique ?

De vivre de la musique, tout simplement ! On peut me souhaiter, déjà, d’arriver à concrétiser et à matérialiser mes projets : rien que cela serait magnifique et merveilleux pour moi !

Merci, Onaïsa, pour toutes vos réponses !

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Biddie Briaval évoque son actualité et ses projets musicaux !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Biddie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Dimanche 21 avril prochain, vous serez sur la scène du TMG pour une nouvelle date de « OriginALLive ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, tout à fait ! Tant que je suis sur scène, ça me va. Le fait qu’il y ait plusieurs artistes est enrichissant, cela permet de nouvelles rencontres, musicales et humaines. Je pense que ce sera une bonne soirée…en plus dans un lieu magnifique, ce qui est la cerise sur le gâteau.

Vous aurez l’occasion d’interpréter 3 chansons, 3 titres originaux que vous avez composés…

Oui, le but est vraiment de montrer mon univers musical. Je ne ferai pas de reprise, bien que j’adore en proposer. Mais je pense qu’il est important, maintenant, de promouvoir mon projet de compositions et de faire un maximum de publicité dessus. Cela parle de mes expériences de vie, de mes blessures, chaque composition est vraiment une sorte de thérapie et j’ai hâte de présenter mon univers parce qu’il me tient à cœur de transmettre un message. Les chansons sont comme un exutoire pour moi et elles sont l’occasion de véhiculer des messages au public, qui va peut-être s’identifier à certains textes.

Je souhaite vraiment pouvoir lui transmettre ce que j’ai ressenti à ce moment-là, quand j’ai écrit et la joie que j’ai d’être sur scène.

 

 

Plus généralement, vous sortez ainsi régulièrement des nouveaux titres que votre public peut découvrir un peu partout sur les plateformes…

Dernièrement, on a enregistré 5 nouvelles compositions, je vais en sortir une par mois pour garder un peu le suspense, sur différentes plateformes. On y retrouve aussi des anciennes…J’avais sorti mon premier album en 2016, il y avait un mélange de compositions et de reprises, je les avais enregistrées avec ma famille, mon père et mes oncles, musiciens. En 2022, j’avais sorti 5 autres singles de composition donc il y a déjà matière à écouter ce que je produis.

Musicalement parlant, quels registres peut-on y retrouver ? Sont-ils liés à vos inspirations historiques ?

Je suis issue du jazz manouche, de par mon père et mes oncles. J’ai baigné dans cette musique très festive, j’ai eu une école musicale merveilleuse à domicile, qui m’a donné une culture musicale assez vaste. Petit à petit, j’ai écouté mes propres styles : j’aime beaucoup les musiques latines, que l’on retrouve pas mal dans mes dernières compositions. Mais il y a aussi d’autres influences : la musique tzigane, les valses, la saoul, le funk,…Ce qui rend mon répertoire assez éclectique mais toujours à connotation jazz.

Globalement, quels principaux retours avez-vous pu avoir du public sur vos différents titres ?

Ce qui ressort vraiment du lot, c’est qu’il y un lâcher-prise, une sincérité et une authenticité sur scène. Les gens le perçoivent et me disent que mes textes leur parlent, qu’ils sont touchants. Le public est aussi très heureux que je chante en français, une langue tellement belle à utiliser : c’est d’autant plus touchant, ainsi, pour eux, de comprendre les subtilités des mots et des textes. Ces retours me font plaisir !

 

 

Au-delà des 5 titres récemment enregistrés, avez-vous l’envie d’en développer d’autres encore et même, pourquoi pas, de proposer un nouvel album ?

J’ai encore plein de compositions dans une boite, j’ai hâte de les sortir. Dans les prochains mois, je vais monter le répertoire pour faire découvrir en live au public de nouveaux titres. Par la suite, mon souhait serait d’en faire un vinyle, une compil avec ma vingtaine de compositions…Ce serait vraiment chouette de pouvoir le sortir ! Mais chaque chose en son temps : là, vraiment, la priorité est de faire du live et de pouvoir produire le groupe.

Techniquement parlant, vous l’avez dit, vous évoquez des émotions personnelles. Mais est-ce si facile que cela d’oser parler de soi, de dévoiler un peu de son intimité et donc de partir de soi comme source d’inspiration ?

Je pense que l’on ne part pas de soi, on est soi : c’est là où est toute la subtilité. Si on n’est pas soi sur scène, on ne l’est nulle part. En tout cas, je fonctionne comme cela ! Parler de ses souffrances et de ses blessures les plus profondes ne se fait pas avec n’importe qui et je pense que la scène reste un bel outil pour pouvoir le faire : c’est comme si je me sentais en sécurité. Les gens vont venir pour écouter, pour être touchés, ils vont être dans cette sensibilité que j’aurai moi-aussi. Je pense que c’est le meilleur endroit pour parler de cela, en se sentant en confiance. Donc il n’y a pas de peur, pas du tout !

Au TMG, vous jouerez sur bande-son mais, généralement, vous êtes accompagnée d’une belle équipe, qui permet certainement un enrichissement artistique et personnel…

Tout à fait ! Je ne peux pas travailler seule…Avoir une équipe derrière est enrichissant, des idées se mettent en place. C’est aussi ce qui me plait ! Etre entourée en live de musiciens est super plaisant ! Au TMG, je serai sur bande-son pour des questions de logistique et de technique mais, en temps normal, je ne fais que du live, avec des musiciens derrière moi. Cependant, ce qui est chouette pour le 21, c’est que je présenterai des bandes son originales : on a enregistré tel quel et on a juste enlevé ma voix pour que je puisse la poser à nouveau en direct…On y retrouvera donc ma vraie couleur !

 

 

Vous l’avez dit, vous avez, par le passé, fait pas mal de reprises. Ce qui complète votre palette artistique et musicale, en plus des compositions que l’on vient d’évoquer…

Oui, oui ! C’est vrai que, aujourd’hui, j’ai ce projet de promouvoir ce groupe de compositions mais, à la base, j’ai commencé en faisant des reprises. Je suis venue très très vite à la chanson, bien que j’écoute également beaucoup de musique instrumentale, monde dans lequel j’ai aussi été baignée.

J’adore faire des reprises mais il faut qu’elles soient vraiment bien choisies, il faut qu’elle me parle, que j’ai le même flow à ce moment-là. J’ai souvent repris des chansons de Charles Trenet, Jean Sablon ou encore Peggy Lee. C’est très complémentaire !

Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours artistique ?

Des concerts, des grandes scènes, des festivals, de belles salles, …J’ai un rêve à court-terme, celui de faire la scène de l’Olympia ! Cela parait ambitieux mais c’est vraiment pour boucler une boucle, puisque mon père et mes oncles y ont fait leur première scène importante. Je me dis que ce serait vraiment une sorte d’hommage. Ensuite, je me vois aller partout dans le monde, j’ai un rêve de faire une tournée musicale en Amérique latine, moi qui adore les rythmes latins. Je n’ai pas de limite à mes rêves, je veux vivre de ma passion, sereinement et en prenant du plaisir !

Merci, Biddie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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N'Oubliez Pas Les Paroles : Elodie évoque avec passion son premier concert en solo du 6 avril prochain !

Publié le par Julian STOCKY

@ Jacques Rollauer

 

Bonjour Elodie,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous serez sur scène, en solo, le samedi 6 avril à 20h, à Doullens. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est une date très très symbolique pour moi, pour ce qu’elle représente : c’est mon premier baptême, c’est mon premier saut en parachute solo. J’avais fait un premier saut en parachute l’année dernière mais c’était un saut accompagné, je me lançais dans un concert de mes propres chansons mais avec Dorian Bedel. Il faisait une première partie, pour une heure, et pendant la seconde heure, j’en faisais une autre, avec des musiciens. Cela avait été l’occasion de présenter mon répertoire mais c’était seulement une heure et les gens qui étaient dans la salle étaient venus aussi pour Dorian. Donc j’avais moins de pression, même si j’en avais une parce que c’était la première fois que je chantais mes chansons. Celles de mon album ne sont pas évidentes à chanter, encore moins sur scène donc il y avait un certain défi vocal et musical. Mais, en termes de remplissage de salle, j’étais moins stressée que je ne le suis aujourd’hui, on était à deux à fournir l’effort et à récolter cette récompense. Cela avait d’ailleurs été assez vite complet…

Aujourd’hui, c’est la première fois que je cherche à remplir une salle avec mon nom uniquement. Je ne vous cache pas que ça me fait trembler intérieurement, c’est sûrement lié à un petit souci de confiance en moi qui est là depuis de nombreuses années, j’ai toujours la crainte de l’échec…je grandis, je muris, je m’améliore à ce sujet mais, effectivement, là, dans ma tête, je me dis que si ça ne remplissait pas, ce serait forcément lié à moi…Parallèlement, je relativise aussi parce que, très rapidement avoir publié l’affiche, une soixantaine de places s’est vendue en une semaine et, il y a quelques jours, on en était déjà à 80, sans faire un énorme travail de communication pour le moment, ni sans avoir, à date, énormément de proches qui ont pris leurs tickets. Donc je pense que les 100 places vont être assez vite passées…avec la communication locale le dernier mois, j’aimerais beaucoup atteindre les 200 personnes, ce serait chouette, ce serait une belle réussite pour moi ! Mais, bon, ce n’est pas encore fait, c’est là l’une des raisons de ma pression.

Après, c’est aussi une date très impressionnante pour moi parce que ce sera mon concert : tous les regards seront sur moi à ce moment-là ! Il y a une énorme pression pour la charge que j’aurai sur les épaules ce jour-là. Mais c’est aussi une concrétisation et une consécration de ces dernières années de travail pour la chanson ! Après avoir concrétisé mon album, on entre dans un nouveau chapitre, celui de le faire vivre sur scène ! Cela va être la première page de ce chapitre donc elle est très importante pour moi !

 

@ Clément Thomas

 

Le spectacle durera certainement un peu plus d’une heure et demie, pendant laquelle vous interpréterez principalement votre répertoire ainsi que quelques covers…

Tout à fait ! L’idée de ce concert est, avant tout, de partager mon univers avec le public : depuis pas mal d’années maintenant, je fais beaucoup de concerts avec mes amis passés à la télé, où je montre différentes facettes de ma personnalité artistique, mais en chantant des chansons connues pour la plupart. Rares sont les morceaux moins connus du public, ce qui rend très charmante la découverte d’une chanson. Dans mon concert, on va être dans un système complètement opposé : je vais chanter quelques chansons connues, qui ne sont pas de moi – 5 à 6 covers – et tout le reste du spectacle va être basé sur mon répertoire, mon album et mon univers. C’est un sacré défi, effectivement, parce que c’est très important pour moi que le public soit captivé du début à la fin. Comme on est sur des chansons moins commerciales, moins en radio, il y a un défi à relever pour dynamiser le concert et capter le public. C’est vraiment mon défi premier, de garder l’attention du public du début et à la fin mais aussi de l’emmener dans mes différentes histoires. Il va donc falloir user de créativité et d’idées pour garder le public en haleine et pour continuer à partager avec lui, du début à la fin de ce concert. Donc, oui, c’est LE concert de mon univers !

Ce sera d’autant plus vrai que, certainement, en termes de public, il y aura un mélange de gens qui auront déjà acheté précédemment votre album et d’autres qui découvriront en live tout ou partie de votre répertoire…

Je pense que les 80 premières places ont été vendues via la communication sur les réseaux : le premier pic de vente a eu lieu quand j’ai fait ma publication donc je sais que ce sont des gens qui me suivent et qui, sans doute, connaissent mes chansons, du moins les singles que j’ai sortis. Ce qui signifie qu’ils connaissent la moitié de mon album, en moyenne. Donc je sais qu’il va y avoir une partie de ce public qui va reconnaitre les chansons. En revanche, tout le défi, je pense, est de réussir à séduire le public qui ne connait pas mes chansons. Effectivement, il y aura une partie des gens qui seront des picards, qui auront vu l’affiche et qui se seront dit « tiens, si j’allais voir cette chanteuse ? C’est à la salle culturelle de Doullens, c’est à côté, ça peut être sympa ! Il y a des musiciens en live…J’ai envie de passer une bonne petite soirée ». Il faudra que je les emmène avec moi, dans mon univers…Je compte évidemment sur mes idées et sur ma créativité pour emmener ces spectateurs avec moi mais je sais que les gens qui me suivent fidèlement et qui seront là vont participer à la création de cette ambiance de communication entre moi et le public : le fait d’avoir déjà des gens qui chantonneront les refrains ou qui extérioriseront leur plaisir d’être là aura, je sais, aussi un impact sur ces nouvelles personnes qui ne me connaissent pas. Cela crée une ambiance, cela crée une alchimie, cela crée une atmosphère et j’espère qu’elles seront contagieuses.

 

@ Jacques Rollauer

 

Vous ne serez pas seule sur scène, vous serez entourée de 5 musiciens qui vous accompagneront en live pour agrémenter vos chansons…

C’est une grande fierté pour moi ! Ne serait-ce qu’en répétitions, j’ai déjà le cœur battant d’entendre 5 musiciens jouer mon répertoire. En fait, on est déjà, quelque part, dans la concrétisation du chapitre II de cet album parce qu’il sort du studio ! Il est très difficile de décrire l’émotion que cela m’a procuré d’entendre 5 musiciens jouer les chansons de mon album…C’est, je le redis, une vraie fierté, d’avoir, en face de moi, 5 monstres aussi talentueux qui accompagnent mes titres ! Je suis au milieu d’eux et je me retrouve à poser ma voix sur ces accompagnements.

En plus, ce sont des gens que je connais, pour avoir déjà joué avec eux l’année dernière. Il y a seulement un musicien qui n’était pas là mais avec qui j’avais déjà partagé d’autres moments sur scène. Donc c’est un plaisir de les retrouver aussi ! Il y a la fierté d’être avec de grands messieurs mais il y a la fierté de retrouver des potes avec qui l’amitié grandit ! A chaque fois que l’on vit un évènement musical ensemble, je sens que le feeling passe bien, qu’ils prennent une place de plus en plus importante dans mon cœur et je ressens aussi qu’ils me font une place grandissante parmi eux. Il y a quelque chose d’humain et de très fort qui se produit : la musique me rapproche d’eux ! Pendant les répétitions et les concerts, je vais chercher leurs regards complices, ils sont un réel support de confiance en moi. Au-delà de la musique, ils me portent dans le partage des émotions que l’on a sur scène. C’est vrai que c’est quelque chose d’assez rare que j’ai pu ressentir, tout simplement parce que, dans le cadre de tournées, comme on est beaucoup sur des bandes son ou des petites sessions acoustiques, je connais peu ce moment de partage avec plusieurs musiciens. C’est comme s’ils étaient le podium ou l’estrade qui me porte sur scène. Il y a la scène physique mais, musicalement et artistiquement, ils sont ma scène ! Je me réfugie énormément dans leurs regards complices, ils sont très importants affectivement pour moi aussi en fait.

 

@ Jacques Rollauer

 

Le travail de préparation d’ici au 6 avril prochain est certainement intense. D’ailleurs, vous avez récemment eu l’occasion d’aller découvrir la scène et sûrement que, par procuration, cela vous a permis de vous projeter ?

Oui, oui ! Peut-être parce que c’est mon premier concert solo mais la préparation est plus impressionnante, pour moi, que ce que je n’avais imaginé. Parce qu’elle touche beaucoup plus de domaines que ceux qui ne pourraient paraitre au premier abord. Il y a toute la partie communication : pour créer l’affiche, j’ai été fouillé dans les vidéos de mon ancien concert, à chercher la posture qui allait bien pour transmettre, sur la photo, l’énergie qu’il y aura dans mon concert à venir. J’ai travaillé aussi avec l’infographiste pour créer l’affiche qui me représente. Je suis en train de travailler sur une vidéo qui va servir de teasing, que je lancerai le mois juste avant. Il y a eu tout le travail avec l’ingé-lumière sur chaque couleur et chaque ambiance que je veux mettre sur chaque tableau. Ainsi que la recherche des tenues que je vais porter. Il y a bien sûr aussi d’autres petites surprises qui se préparent en amont mais que je ne préciserai pas… J

Je n’oublie pas le fond de la scène, que je voudrais diversifier. Et, puis, effectivement, l’appropriation de la scène : je suis allée visiter la salle il y a quelques jours et, oui, j’ai découvert les lieux, je m’en suis imprégnée. Je ne vous cache pas qu’au tout départ, en apprenant que j’allais jouer en Picardie, je me suis dit qu’on n’était, en fait, pas si proche de chez moi. J’avais donc une grande crainte de perdre du public parce qu’on n’était pas dans le Nord. C’est une appréhension qui est restée en moi pendant pas mal de semaines et, en fait, en allant visiter cette salle, elle est tombée : je me suis sentie très très bien dans ce lieu, la scène est à la taille dont j’ai besoin, elle est suffisante pour accueillir les 5 musiciens et me permettre, en même temps, d’être libre de larges mouvements, moi qui suis quelqu’un d’assez dynamique sur scène et qui extériorise physiquement ma joie d’être là. Aussi, ce sont des gradins, j’ai vu que les spectateurs seront confortablement installés, c’est important pour moi qu’ils ne soient pas sur des chaises en plastique mais dans des sièges confortables. Le fait d’être en gradin fera qu’ils seront à ma hauteur et même plus hauts que moi, donc je vais vraiment pouvoir voir les yeux des spectateurs. Il y aura une intimité et une communication avec eux, c’est d’ailleurs la raison première pour laquelle j’aime la scène. Il y a de belles lumières, un bon son, j’aime beaucoup cette salle, elle me correspond ! Elle va permettre beaucoup de choses donc je me suis sentie en confiance en sortant.

En plus, j’ai été accueillie par un monsieur de la municipalité, qui a été adorable et hyper bienveillant. J’ai senti qu’il maitrise son travail, cela m’a aussi donné confiance. Tout cela me fait prendre conscience qu’on a un très chouette lieu pour nous accueillir et une très bonne équipe. Donc cela fait déjà deux bons points pour lesquels il n’y a pas de raison que ça se passe mal.

 

 

Les répétitions sont aussi une part importante de la préparation de ce concert. Il faut savoir que les techniciens, pour la plupart, habitent au sud de Paris, j’ai facilement trois bonnes heures de route pour aller les voir. On s’est fixé des répétitions parce que j’y tiens. Cela rend aussi concrète l’arrivée de cette date !

Avant et après le concert, le public aura la possibilité de se procurer votre album…

Effectivement ! A chaque endroit où je monte sur scène, j’ai la chance de pouvoir mettre en vente mon album. C’est aussi l’occasion de pouvoir rencontrer les gens, de discuter, de leur dédicacer l’album, de leur présenter mon projet. C’est même l’occasion de retrouver des gens qui l’ont acheté et qui me font un retour sur ce qu’ils ont écouté. Ces retours sont souvent très enrichissants et très gratifiants. Je suis très reconnaissante de ces moments de partage. Bien sûr, mon concert sera aussi un moment où les gens pourront se procurer l’album, je le mettrai en vente avant et après, sachant qu’après, je prendrai aussi un bon moment pour rester au contact du public. Donc les gens qui auront acheté l’album avant le concert pourront rester après pour que je puisse le leur dédicacer. Après chaque concert, c’est un moment hyper important pour moi d’aller à la rencontre du public et d’avoir les retours, qu’ils soient positifs ou non, mais en tout cas constructifs. C’est une façon pour moi d’exprimer directement ma reconnaissance à tous ces gens qui se sont déplacés.

En complément, quelques jours avant mais aussi quelques jours après cette date du 6 avril, vous serez en tournée presque aux quatre coins de la France, cette fois-ci avec des amis chanteurs…

Il y a effectivement un énorme projet qui entoure ce premier baptême, avec 4 dates de concert fixées la semaine avant, à partir du 29 mars. Je rejoins les amis de la troupe « Des chansons plein la tête », on approche d’ailleurs de la centième représentationJ. C’est chouette parce que la réputation de cette tournée se solidifie, on en est très fiers. Aujourd’hui, les gens qui nous suivent ne le font plus forcément parce qu’on est passés à la télé mais plus pour la qualité du show : c’est vraiment une victoire pour nous ! On commence donc le 29 mars près de Toulouse, on enchaine 4 dates, dont la dernière sera en Bretagne. Après mon concert, on repart sur une longue tournée…En vérité, cette dernière commence la veille de mon concert, également en Picardie, le 5 avril : c’est assez rigolo, on a des fans qui vont d’abord faire le concert en Picardie qui resteront sur place pour venir, le lendemain, à mon spectacle, qui sera complètement différent. Je rejoindrai la troupe le mardi 9 avril et on va sillonner les quatre coins de France, jusqu’au 15. Donc ça va être un mois chantantJ. Je suis très heureuse !

J’avais besoin de m’accorder une petite pause après mon concert, tant pour des raisons d’énergie physique que de qualité de chant. Un concert comme celui du 6 avril nécessite 2 jours de repos au minimum pour assurer ensuite les concerts avec les amis. Même si on est toujours entre 10 à 12 personnes sur scène, il n’empêche qu’assurer vocalement est une priorité pour moi donc je me suis autorisée du repos avant de les rejoindre en pleine forme. J’ai hâte de tout cela, je pense que la fin du mois de mars et le mois d’avril vont défiler à une vitesse folle : il y aura du travail mais aussi un plaisir énorme. Finalement, ce que je vais vivre est la concrétisation des rêves ! Je vais donc savourer pleinement…

Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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Fanny Gray met en avant ses beaux projets musicaux et son actualité sur scène, au TMG !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Fanny,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une jeune chanteuse, au parcours déjà bien riche et varié…Comment vous est venue cette passion pour la musique ?

J’ai l’habitude, en effet, de faire beaucoup de scènes ! Depuis que je suis toute petite, j’ai fait du chant, de la danse et du théâtre. Ensuite, j’ai poursuivi, après le lycée, par des études de comédie musicale aux cours Florent et aux Inclassables. J’ai eu la chance, plus tard, de faire de jolies scènes parisiennes, notamment le Casino de Paris. En parallèle, j’ai fait pas mal de piano bars, à Montmartre ou encore à Saint-Germain. J’ai pu aussi participer à des tournées à l’étranger, notamment une en Italie, où j’ai eu la chance d’avoir le rôle-titre, pendant plus de 4 mois, dans 50 villes. Cette tournée s’est brutalement arrêtée à cause du Covid, je suis rentrée en France et, là, j’ai vraiment eu envie de prendre du temps pour me recentrer et commencer à composer mes titres.

Depuis toute petite, j’aime l’art de la scène, j’aime la danse, j’aime le théâtre mais ce qui me fait le plus vibrer, c’est vraiment la musique. C’est un plaisir de pouvoir interpréter les titres des autres, de pouvoir jouer un personnage sur scène mais j’avais vraiment envie d’être un peu plus moi, d’écrire ce que j’avais envie d’écrire, de dire ce que j’avais à dire. Donc je me suis concentrée sur le projet d’un premier EP, j’ai composé et écrit avec un ami musicien, puis sorti la première chanson, « Ce que tu vois ». Elle me tient beaucoup à cœur parce que c’est la première qui est sortie et qui me ressemble. Pour la petite anecdote, j’ai eu la chance de voir une story du footballeur brésilien Neymar qui a partagé cette musique, c’était un peu surprenant et rigolo mais ça m’a permis aussi de gagner en visibilité sur les plateformes et de prendre des milliers d’écoute.

 

 

Par la suite, j’ai sorti la chanson « Besoin d’un homme » et, là, très prochainement, sortira le 28 février le troisième titre, « Silence ». On prépare aussi les prochaines chansons qui sortiront tout au long de l’année, afin d’avoir plus de titres à proposer car c’est très important pour moi de pouvoir en dire plus sur moi et d’être plus longtemps avec mon public…C’est un rêve, je travaille très dur pour y arriver très prochainement…J’ai très envie de faire des festivals aussi !

 

 

Justement, quelles sont vos principales sources d’inspiration ? Quel lien faites-vous ensuite avec le registre musical illustrant vos mots ?

Depuis toute petite, je suis très attirée par la variété française, j’ai été bercée là-dedans, par les Aznavour, Cabrel ou Piaf. Donc ce sont vraiment des chansons que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire en piano bar, notamment à Montmartre. J’aime interpréter ces textes, j’aime également les sonorités latines, de par mes origines maternelles. J’écoute moi-même énormément de musiques brésiliennes ou portugaises et j’avais envie de faire quelque chose comme cela, qui me ressemble, avec de jolis textes mais aux sonorités plus pop, plus latino dans les instrus.

Je suis folle de la technique vocale de Céline Dion, qui est une artiste et une interprète absolument exceptionnelle. J’ai trouvé aussi beaucoup d’inspiration en Camila Cabello. Aujourd’hui, j’élargie un peu plus encore ma palette, j’aime beaucoup ce que font Adèle Dua Lipa ou bien encore Olivia Rodrigo…Je me rapproche donc plus encore du pop et je laisse le latino en secondes notes.

 

 

Au-delà de l’évolution du registre musical, orientez-vous aussi différemment à présent les thèmes abordés dans les textes en préparation ?

Complètement ! Ces 3 premières chansons étaient très importantes, c’était le début de quelque chose, cela m’a permis d’affiner un peu plus le chemin et de savoir vers quoi j’ai envie de tendre, de quels thèmes aussi j’ai envie de parler. Du coup, oui, j’ai des sujets en particulier que j’ai envie de donner…

J’ai beaucoup parlé d’amour et de dualité amoureuse précédemment, certains mots de « Besoin d’un homme » ont même choqué dans l’époque que l’on connait actuellement mais je voulais surtout dire que j’avais besoin d’un repère, d’un pilier. Je pense qu’on a tous besoin d’une chose qui nous rassure et, moi, j’avais besoin de l’autre, d’un partenaire, besoin d’amour, je ne voulais pas être seule et depuis j’ai connu de nouvelles expériences personnelles qui m’ont donné une vision complémentaire. « Silence » est un peu particulière : quand on l’entend, on pourrait croire qu’elle parle aussi, comme les deux premières, d’amour mais, quand je l’ai écrite, je n’ai pas pensé à cela, j’ai vraiment pensé au fait que le silence veut dire beaucoup de choses…C’est un mot qui est très fort. Le silence fait écho au conflit, dans la famille, à l’école, avec les amis, avec des relations passées, avec soi-même…on trouve des conflits partout et j’avais envie de…silence, d’une pause parce que je n’en peux plus des conflits : peace & love !

Dans les premières chansons, je raconte mon évolution d’adolescente qui devient une jeune femme puis une femme. Je passe, à travers ces titres, par toutes les étapes phares de ma vie. Les nouvelles chansons racontent aussi une petite parcelle de ces années passées et de cette construction personnelle qui est hyper importante. Il y a des choses à dire sur la période 12/25 ans, qui est très mouvementée mais aussi très importante pour son développement personnel. Ce que j’ai vécu -mon passé- me permet d’être l’artiste que je suis aujourd’hui, c’est un socle important !

 

 

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public ?

J’ai eu un retour positif : « c’est très entrainant, ça plait, c’est dansant ». Même s’il y a de vrais sujets derrière, ça reste quand même simple, les textes sont légers et accessibles, les chansons sont agréables à écouter et à entendre. L’accueil a donc été très bon !

Cela me donne envie de continuer, de proposer un peu plus mes textes, après avoir co-écrit les premiers. Maintenant, je prends le risque de faire mes propres textes…

 

 

On pourra vous retrouver sur la scène du TMG à 21h 30 ce lundi 19 février pour l’évènement « OriginAllive ». On imagine certainement la joie que cela doit être pour vous ?

Cela me fait très plaisir ! J’ai hâte ! Je suis super contente de chanter mes titres sur scène, cela fait 3 ans que je n’y étais pas remontée et, là, d’y retourner est hyper émouvant. C’est quelque chose qui me faisait peur car, quand on est au service d’un personnage, c’est différent, on est au service de quelque chose mais, là, maintenant, je suis à nu, je suis moi-même. Mais la première date a montré un tel accueil du public que ça m’a rassurée et donné une belle énergie. Je suis armée !

La scène m’a manqué, y retourner a comme comblé un vide. Je ne pourrais plus passer 3 nouvelles années de ma vie sans monter sur scène…

 

 

Cette soirée est aussi l’occasion de rencontrer des artistes que vous n’auriez peut-être pas découverts…

Complètement ! C’est toujours très intéressant : on a l’occasion d’échanger en coulisses, avant et après le show. On grandit par les autres donc ces échanges sont vraiment précieux …On apprend toujours des autres artistes, c’est super enrichissant, même de les voir sur scène, comment ils interprètent, ce qu’ils proposent, leur gestion du public, leur acoustique, les instruments choisis…Voir le travail des autres nous enrichit forcément personnellement et ça nous donne des idées ! C’est aussi l’occasion pour moi de discuter avec eux de leur façon d’appréhender la scène quand on est à nu, avec ses propres titres. Donc, oui, c’est super enrichissant et intéressant, artistiquement et humainement !

Merci, Fanny, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Musique

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Maeva Fischer nous parle de son parcours musical, de son actualité et de ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Maeva,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous serez sur scène, ce lundi 19 février, au TMG pour « OriginAllive ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, c’est un grand plaisir ! De toute façon, à chaque nouvelle scène, c’est un nouveau plaisir ! C’est toujours une expérience différente…Là, en l’occurrence, ça l’est encore plus puisque c’est avec d’autres artistes, ce qui permet de rencontrer d’autres personnes et de découvrir de nouveaux styles. C’est organisé par Vincent Lafleur, qui est passionné par la musique donc ça fait extrêmement plaisir de travailler avec lui. En plus, c’est un très bel endroit, qui a beaucoup de cachet, j’adore Montmartre…pour moi, c’est un peu un endroit sacré☺.

Ce sera l’occasion, pour vous, d’y interpréter 4 titres, en alternant des compositions originales et des reprises…

Exactement ! On m’a demandé de faire des reprises et des compos, j’ai essayé de piocher dans mon répertoire. Pas facile car j’ai beaucoup de titres: j’ai pris une compo qui a très bien marché, que les gens ont adorée, qui est demandée à chaque fois en rappel lors de mes concerts et je présente aussi ma dernière compo. Dans les reprises, j’ai essayé de choisir, là aussi, des choses que les gens aiment bien et qui parlent à tous, ce qui permet aux spectateurs qui ne me connaissent pas de se raccrocher à quelque chose qu’ils connaissent.

 

 

Vous serez, au total, 6 à vous succéder sur scène. Vous l’avez dit, ce sera l’occasion pour vous et pour le public de découvrir des artistes que vous n’auriez peut-être pas connus autrement…

Oui, bien sûr ! C’est une très belle occasion. Je me rappelle de mon premier concert, c’était déjà un co-plateau et j’y avais rencontré deux artistes avec qui j’avais fait ensuite une collaboration. Je trouve que c’est toujours hyper enrichissant. En plus, ça permet humainement de découvrir d’autres personnes et de voir comment elles travaillent. Lorsque je suis allée récemment faire les balances, j’ai vu deux autres artistes et c’est rigolo de voir comment chacun travaille, de discuter avec eux en off…Au final, c’est aussi dans les coulisses que l’on arrive à nouer des liens. Bien sûr, ça permet de faire découvrir au public de nouvelles personnes et, inversement, en tant qu’artiste, d’être découvert par un autre public qu’habituellement. 

Vous évoquiez les 2 compositions que vous allez interpréter sur scène. Plus globalement, quelles sont vos principales sources d’inspiration pour vos compos ?

C’est quelque chose qui évolue complètement…A la base, je m’inspirais énormément de ma vie personnelle parce que j’ai commencé à beaucoup écrire quand j’ai perdu ma mère…C’est forcément un évènement qui m’a marquée et qui m’avait justement donné cet élan d’écriture. On dit souvent que les artistes sont torturés, c’est sans doute un raccourci mais c’est vrai que les épisodes traumatisants viennent nous donner une leçon et la musique, l’art en général, peut, à ce moment-là, être un très bon échappatoire. Pour moi, ça a été le cas…Au début, j’ai commencé à écrire sur cette tragédie puis ça s’est élargi à ma famille, puis à tout et rien.

Chaque discussion peut être une source d’inspiration. Au moment de retrouver mon coach vocal, on prenait toujours un petit café avant de démarrer, il me parlait de ce qu’il avait fait, j’y retrouvais souvent un morceau de moi et je faisais un texte avec cela. L’inspiration peut, en tout cas, être très large : ce peut être des choses qui nous arrivent, des choses dont on a parlé, …Parfois, ça va être des choses complètement fantasmées, qui nous font du bien ou parce que l’on a envie de pousser un coup de gueule.

Récemment, j’ai écrit le titre « Comme un garçon », très satirique sur les relations homme/femme. Pour une fois, c’est la femme qui objective l’homme. En mode « je fais ce que je veux avec toi et je t’utilise pour combler mon désir quand cela m’arrange ». Ce n’était évidemment pas un message personnel. Cette fois-ci, j’ai trouvé l’inspiration en discutant avec des amis. 

En fait, vous me donnez un journal, vous me donnez même seulement trois mots et j’en fais un texte…J’adore cela, je trouve ça très rigolo ! C’est un exercice qui est très beau et plus on écrit, mieux on écrit.

 

 

Quel lien faites-vous ensuite avec le registre musical que vous greffez sur vos mots ?

Personnellement, j’ai deux manières de travailler. Soit le texte vient en premier et, après, je trouve une mélodie…En général, ce sont les meilleures chansons, il y a vraiment un texte profond, on a vraiment envie de dire quelque chose…Ensuite, on arrive toujours à trouver une mélodie qui va avec…C’est une sorte de feeling, je n’ai pas vraiment de technique. 

Soit on trouve des accords, on compose une mélodie dessus, on fait un yaourt, qu’on remplace ensuite par des mots. Mais ça peut être plus difficile et moins logique. 

Récemment, je me suis mise à la basse, j’ai commencé à faire tourner quelques accords et je me suis dit que le son qui en découlait était sexy, que c’était un son de lover…Mais, au moment de l’écriture en duo avec un autre artiste, j’ai eu un bug, j’ai eu du mal à écrire quelque chose de sexy, sachant que l’on y posait deux voix…Donc, finalement, il n’y a pas de technique…Je ne sais même pas s’il y a une cohérence : en art, on a le droit de faire tout ce que l’on veut ! Si, demain, quelqu’un a envie d’écrire une chanson pour dire qu’il est le plus malheureux du monde, parce qu’il va hyper mal et qu’il veut mettre un rythme entrainant de rock, cela donnera forcément quelque chose d’atypique et de marquant.

Concernant les reprises, vous tournez-vous principalement vers certains registres en particulier ?

J’adore les sons anciens, j’aime les transformer à leur opposé. Récemment, j’ai fait une reprise de « L’hymne à l’amour » d’Edith Piaf, je me suis dit qu’en m’attaquant à un tel monstre de la chanson française, il fallait y apporter une vraie touche…du coup, j’ai décidé de la faire à contre-courant, en mode très rapide, un peu électro, en y ajoutant plein d’instrus hyper modernes. 

En général, quand je prends un son lent, je vais l’accélérer et, quand je prends un son ancien, je le modernise. A l’inverse, j’ai déjà fait une reprise de « Y.M.C.A. », chanson qui bouge énormément, mais en piano voix, très slow. J’adore le décalage ! Globalement, les années 80 et 90 sont des périodes dans lesquelles on peut piocher plein de choses donc le nombre de possibilités est infini. 

Après, c’est vrai que j’ai commencé mes reprises en faisant du pop électro et j’ai vu que ça a bien marché. Quand on est artiste, on n’attend pas de plaire pour faire ce que l’on fait, on a juste besoin de se faire du bien mais n’empêche que la validation du public donne de la force, c’est une sorte de rémunération. Ainsi, quand on voit que ça plait, on a envie d’en faire plus donc j’ai fait quand même pas mal de reprises pop électro ! 

 

 

Au-delà de la date du 19 février au TMG, pourrons-nous vous retrouver prochainement sur d’autres scènes, en solo ?

Normalement, j’aurai une ou deux dates sur Paris en mars, je communiquerai bientôt dessus. Ensuite, j’en aurai également à Bordeaux et en France cette année…J’adore la scène, j’adore partager avec le public, j’adore présenter de manière concrète ce que j’ai fabriqué dans mon coin mais, pour moi, l’aspect création est celui dont j’ai besoin. J’ai un peu besoin de la scène mais j’ai vraiment besoin de la création…Il y a des périodes où j’ai besoin d’écrire…Je suis frustrée si je ne le fais pas donc c’est sûr que ça continue à permanence. En plus, j’adore profiter des réseaux sociaux parce que c’est vrai que c’est un très bon thermomètre pour voir si ce qui me plait plait aussi aux autres. Si on est raccords en quelque sorte. En tout cas, il y a aura toujours de nouvelles choses parce que j’aime faire cela !

D’ailleurs, quels principaux retours du public pouvez-vous avoir sur votre travail ?

Cela fait toujours tellement plaisir de recevoir des messages comme ceux reçus récemment, notamment « j’ai écouté telle chanson, j’ai l’impression que vous l’avez écrite pour moi, ça me parle tellement » : cela fait du bien et si on peut se faire du bien en faisant du bien aux autres, c’est tout benef!

Quand j’ai voulu commencer à partager ma musique, j’ai utilisé le moyen le plus simple, celui des réseaux sociaux. Je suis partie de 0 et, progressivement, les gens se sont abonnés à mon compte. J’ai de la chance, on a beau dire qu’il y a beaucoup de malveillance sur les réseaux mais, personnellement, j’ai toujours reçu beaucoup beaucoup d’amour et des retours plutôt honnêtes. J’apprécie tout particulièrement ces derniers, c’est pour cela aussi que j’adore partager sur les réseaux : c’est du donnant-donnant, l’énergie circule !

 

 

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours artistique ?

De toujours prendre autant de plaisir parce que je pense que le plus important est vraiment d’apprécier le chemin. Il ne faut pas qu’il y ait une quête de notoriété ou de succès, c’est d’ailleurs quelque chose que je ne recherche pas du tout. Je pense qu’exploser, faire vraiment trop de dates ou être trop exposée serait contraire à ce que je suis et à ce que j’attends. 

Surtout de prendre du plaisir parce que c’est le plaisir au quotidien qui nous maintient en vie! Et, quand même, que ma musique arrive dans un maximum d’oreilles, pour que ceux à qui ça va plaire puissent y accéder pleinement. 

Merci, Maeva, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Musique

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