France 3 / Alex Hugo : Fabien Baïardi évoque Tony Leblanc, son personnage dans cette belle série !
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Bonjour Fabien,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Le mardi 20 mai prochain sera diffusé sur France 3, en prime time, un nouvel épisode de la série à succès « Alex Hugo – La forêt des assassins », dans laquelle vous y interprétez le personnage de Tony Leblanc. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous de retrouver à chaque fois toute l’équipe ?
C’est ce qui me rend le plus heureux du monde, de retrouver tous ces gens merveilleux, en fait, que je côtoie avec plaisir depuis plus de 10 ans ! Donc, oui, vous mettez le doigt dessus, c’est le premier plaisir, avant l’histoire, c’est de savoir que l’on va retrouver des têtes, des gens, des vies. Cela fait très famille ! C’est hyper important donc je réponds oui, mon premier plaisir est de retrouver toutes ces équipes, Samuel Le Bihan, Mikael Fitoussi, tous les guests que l’on va découvrir et qui sont toujours des gens à l’image de cette série : humbles, sympathiques, gentils…Ils arrivent de Paris, de Marseille, de partout dans le monde, parfois du Mexique ou de Colombie et ils se retrouvent au milieu de ces montagnes, qui inspirent la paix. Donc ce sont toujours des retrouvailles heureuses…Je n’ai pas envie de dire que ce sont des vacances mais, dans l’esprit d’esprit, ça l’est !
La fidélité des téléspectateurs ne se dément pas, épisode après épisode, ce qui doit certainement vous faire chaud au cœur…
Elle fait chaud au cœur et je pense, en plus, qu’il y a une sorte d’humilité même chez les gens qui regardent cette série. Toute l’année, je suis barbu, cela me fait vraiment deux visages différents donc ça me protège un peu, ils hésitent, ils se demandent, en me voyant, si c’est bien moi qui interprète Leblanc. Mais, au quotidien, quand les gens viennent vers nous, c’est pour marquer leur fidélité et leur amour à cette série. Il y a aussi des gens de la technique, qui sont dans l’ombre, que l’on ne voit pas et qui ont des amis qui leur disent aimer cette série…On fait, du coup, des petites photos pour eux. Donc ça touche aussi l’équipe technique, tout le monde a sa part de reconnaissance et de bienveillance de notre public fidèle.
Ce programme est l’occasion d’un magnifique cadre de tournage…
Complètement ! Après, j’ai quand même envie de dire que cette série reflète la réalité, et tant mieux parce qu’elle est portée avec talent par Samuel Le Bihan, un homme lumineux, merveilleux et profondément humain. Mais on le dit souvent, la montagne fait partie des acteurs principaux. Un aigle est un aigle, un loup est un loup, les montagnes rappellent toujours quelque chose, …On est dans un cadre tellement fort qu’il est devenu un personnage.
Les lieux sont donc des personnages et c’est d’ailleurs la première chose que les gens disent lorsqu’ils viennent vers nous : « Mais qu’est-ce qu’on respire ! ».
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Plus personnellement, quel regard portez-vous sur Tony Leblanc, votre personnage ?
Je n’ai pas de regard…Là, tout de suite, pour être honnête, j’ai des frissons et un petit sourire ! C’est un personnage qui me touche et qui me bouleverse. Delphine Wautier, la productrice, et Samuel Le Bihan sont garants de la qualité de ce que l’on propose et on a aussi des scénaristes différents qui, chacun, ont leur vision sur Tony Leblanc. Il faut bien se rendre compte que ce n’est pas l’acteur principal de cette série mais qu’il est quand même regardé avec délice par les gens, parce qu’il est gentil, humain et bienveillant. C’est le gars qui est né dans un village, qui va mourir dans ce village, on lui souhaiterait l’amour, on lui souhaite la joie, on lui souhaite plein de choses.
Il vit un quotidien rural, au contact des gens, c’est une suite logique pour ce gars peut-être sans formation scolaire, qui a aidé à la commune, qui, petit à petit, est devenu ASVP et qui a fini garde-champêtre, avec des petites formations et sous l’aile d’Angelo, interprété par Lionnel Astier, un acteur merveilleux, fantastique et que j’aime plus que tout. Tony m’apporte le sourire en fait…Les scénaristes le voient chacun avec leurs valeurs et c’est moi, Fabien, en tant que comédien, qui le ramène à ce qu’il est. Les téléspectateurs aiment beaucoup ce personnage, c’est certain, notamment sa part d’humanité…
Il vous permet une palette de jeu très agréable à défendre…
C’est là que pourrait s’arrêter l’interviewJ parce que je vais vous dire que je suis constitué de 90% de cœur et de 10% de raison. Dans le cœur, il y a l’émotion, il y a l’amour mais il y a aussi la frustration. Grâce à nos réalisateurs qui me connaissent, Pierre Isoard, Murielle Aubin, Sylvie Ayme, le personnage de Tony Leblanc me permet d’aller sur plusieurs palettes de jeu, c’est une évidence ! Mais, après, il faut le dire, c’est aussi un personnage très inscrit et très identifié. D’une certaine manière, c’est difficile pour le comédien que je suis d’en sortir sur d’autres choses et sur d’autres personnages : pas tant pour l’interprète que je suis mais plus pour des décideurs qui pourraient penser que je suis avant tout Tony Leblanc et que les téléspectateurs ne s’en détacheraient pas…
Donc je suis obligé de me transformer physiquement, de jouer avec ma barbe, pour vraiment me changer. Il faut être honnête, tous les personnages que je fais dans les autres projets sont des personnages ou méchants ou sombres, à l’opposé de Tony Leblanc. C’est un mal pour un bien ou un bien pour un mal mais c’est un personnage auquel je tiens et tant pis si, derrière, le comédien doit un peu en pâtir, ce n’est pas grave. C’est d’abord une chance, je ne peux pas me plaindre !
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Pour cette nouvelle soirée, un accident dans une scierie sera le point de départ…
Oui, c’est un drame qui se déroule dans une scierie, avec un contremaître, interprété par Alexandre Carrière, qui est juste fantastique. C’est une très très belle histoire menée par Sylvie et sa scénariste, c’est très poignant, c’est très humain et on va retrouver beaucoup de choses que l’on retrouve dans les « Alex Hugo » mais avec une vraie force, une vraie sincérité et une vraie douleur face à un drame humain…
On est avec les gens, on est dans un quotidien qui se passe à la montagne, on tourne autour de métiers durs parce que la montagne, c’est dur ! Quand on travaille le bois, il faut aller le chercher, il faut le tailler, il faut prendre des risques…J’aime bien aussi que l’on soit au milieu de l’écologie, on a des thématiques un peu totems dans cette série, des totems qui n’ont pas été créés dans des bureaux parisiens mais qui viennent de la terre, de là où on tourne. C’est aussi, je pense, ce qui fait la qualité de cette série et de cet épisode du 20 mai qui, pour moi, est l’un des meilleurs. Bon, à chaque fois, on dit cela J…On n’en fait pas beaucoup mais on les aime tous !
En complément, quels sont vos autres projets et actualités en cours ou à venir ?
J’ai fait un joli téléfilm, aussi réalisé par Sylvie Ayme, qui s’appelle « Disparition inquiétante », où j’ai la chance de jouer le Père Aristide. J’ai également tourné dans le film « Jean Valjean » d’Eric Besnard. C’était merveilleux de jouer ce joli bagnard…Un long-métrage est toujours une cerise sur le gâteau. Là, je suis en tournage sur un projet pour TF1.
D’autres longs-métrages pourraient m’attendre avec mon ami réalisateur, Samir, qui est aussi un auteur de talent et de génie.
Merci, Fabien, pour toutes vos réponses !