Quel plaisir d’effectuer cette interview ensemble !
Nous pourrons vous retrouver, lundi 31 mars prochain, en prime-time, sur TF1, dans une nouvelle soirée inédite de « Monsieur Parizot ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Absolument ! Oui, oui, c’est un très joli projet auquel j’étais très heureux de participer. Je connais un petit peu Patrick Paroux, le personnage principal de « Monsieur Parizot », avec qui j’ai déjà joué au théâtre il y a quelques années. Donc de se retrouver-là tous les deux était très agréable, effectivement.
Ce projet a été l’occasion aussi de tourner dans un décor magnifique, qu’est ce domaine près d’Aix-en-Provence …
Oui ! Alors là, pour le coup, on a tourné dans des conditions vraiment magnifiques. Ce domaine est absolument sublime. J’ai tourné dans pas mal de lieux et je dois dire que celui-là fait peut-être partie des plus beaux lieux dans lesquels j’ai eu la chance de tourner…
Oui, on était nombreux et on était tous ensemble en permanence puisque c’était une espèce de huis clos. J’ai, ainsi, rencontré des comédiens que je connaissais un petit peu mais pas vraiment, cela nous a permis de faire plus ample connaissance. Effectivement, c’est un très joli casting !
Quel regard portez-vous sur votre personnage, Bastien Morel ?
C’est un commandant de gendarmerie, c’est un homme de droits, c’est un homme de loi donc c’est un homme assez droit dans ses bottes. Mais, là, on est quand même sous le trait de la comédie…En plus, il connait très bien l’hôte de ces lieux, monsieur Balzan, ils sont amis, ça se passe dans un petit village j’imagine donc que tout le monde se connait. Il est même assez fan de monsieur Balzan, lui-même lit ses livres. Oui, c’est un joli personnage, entier, ce n’est pas un méchant gars, c’est un mec qui fait son travail, qui est un peu embêté car il connait bien monsieur Balzan et tous les gens du village.
Il vous permet, en tout cas, une palette de jeu intéressante…
Oui, c’est la chance que nous avons, en tant qu’acteurs, de pouvoir jouer justement toutes les palettes de l’âme humaine à travers nos personnages.
D’ailleurs, au moment de vous glisser dans sa peau, avez-vous eu certaines sources particulières d’inspiration ?
Non, mais on s’inspire toujours un petit peu d’œuvres que l’on a déjà vues à la télévision…On a repéré toujours un capitaine de gendarmerie ou de police…On regarde aussi beaucoup les autres films, en tant qu’acteurs, on est très inspirés par ce qui s’y passe donc on a toujours un petit peu des références dans lesquelles on va puiser. On s’inspire toujours de scènes de films, d’acteurs ou de personnages, on s’inspire toujours de quelque chose, l’inspiration ne vient pas du néant.
Certainement êtes-vous impatient de découvrir le rendu final mais aussi les retours des téléspectateurs ?
Absolument ! Je serai devant ma télévision pour regarder cela…
D’autant plus que le personnage principal, Christian Parizot, plait beaucoup aux téléspectateurs, dans cette série-là et dans « Camping paradis »…
Oui, j’espère du coup que les téléspectateurs seront très nombreux à venir voir ce monsieur !
En complément, quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
Je vais être au théâtre du châtelet pour jouer le rôle principal de « L’arlésienne » d’Alphonse Daudet. Il y aura une dizaine de dates entre fin mai et début juin.
D’ailleurs, considérez-vous ces deux domaines, que sont l’image et la scène, comme un seul et même métier ? Ou les dissociez-vous davantage ?
C’est le même métier, avec des techniques différentes, avec des tiroirs différents. En tant qu’acteur, on est acteur au théâtre, on est acteur en télévision et on est acteur au cinéma. C’est exactement le même métier, ce sont juste les techniques et la manière de travailler qui sont différentes : au théâtre on a le temps de répéter, au cinéma et à la télévision il faut être dans l’action tout de suite. Donc il faut adapter le curseur à ce que l’on fait.
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !
Votre actualité et vos projets sont riches et variés en ce moment. Nous pouvons, notamment, vous retrouver sur scène, à l’Apollo théâtre, un jeudi sur deux, dans « Au top de ma life »…
Il reste, pour l’instant, deux dates, le 27 mars et le 10 avril, à 20h. C’est mon nouveau spectacle, dont la première a eu lieu en juillet dernier mais que j’ai commencé à jouer plus régulièrement en fin d’année dernière.
C’est l’histoire d’une femme, la mienne, qui a divorcée, qui, métaboliquement n’a que 21 ans, mais qui en a 38 en réalitéet qui vit sa vie de célibataire. Elle a quelques névroses, elle pense qu’elle a un peu raison sur tout donc, forcément, il y a des petits challenges qui accompagnent ses expériences. Il y a un peu d’absurde, c’est un univers où il y a beaucoup de folie, beaucoup d’états émotionnels variés et, en fait, j’ai juste envie d’emmener les gens dans mon histoire.
On peut donc imaginer que certaines sources d’inspiration, au moment de développer ce spectacle, étaient directement liées à votre parcours personnel ?
On peut dire que mon spectacle est inspiré de faits réels mais, évidemment, il y a des choses que je puise dans mon imagination parce que ce qui est beau dans cet art-là, c’est que, sur scène, tu peux créer la vie donc tu peux créer ce que tu veux. Même des choses très absurdes…Je parle, ainsi, d’un hippopotame…Je ne vous en dis pas plus, il faut venir voir le spectacle…En tout cas, l’idée est vraiment de se dire qu’il n’y a pas de limites. Bien sûr, la base est réelle mais pour le reste, il n’y a pas de limite… Quoi qu’il en soit, il faut être authentique sur scène, peu importe ce qu’on raconte !
Quels principaux retours avez-vous déjà pu avoir des spectateurs ?
Ils m’ont dit « Bravo », ce qui est rassurant☺. Les retours sont positifs, c’est encourageant…Après, un spectacle qui démarre est forcément un spectacle en rodage, qui évolue. Le point positif est que j’avais rodé beaucoup de parties en comedy clubs pour que, justement, ce soit, dès le début, quelque chose d’assez construit et le plus solide possible. Après, bien sûr, à chaque fois, je me dis que je vais peut-être changer ceci ou cela… Donc ce spectacle va encore évoluer !
D’ailleurs, en étant à l’affiche une semaine sur deux, cela vous permet sans doute, plus personnellement, de laisser « reposer » le contenu en vous, pour y revenir plus fraîche…
Oui, c’est vrai ! Quand on joue la comédie, à chaque fois il faut revivre l’instant. Comme beaucoup de choses sont très écrites, en jouant toutes les deux semaines, je revis pleinement mes émotions à chaque fois. Après, c’est le travail du comédien de faire en sorte que, même si tu joues tous les soirs, tu dois recréer la vie et non pas être en mode pilote automatique. Mais c’est vrai que le fait de jouer toutes les deux semaines est intéressant ! Je ne voulais pas jouer tous les mois car, pour faire avancer le spectacle, il faut une certaine régularité. Évidemment, j’espère pouvoir le jouer toutes les semaines à un moment donné mais ça me tient aussi à cœur d’y aller par étape, on va d’abord voir ce que ça donne et comment le public réagit, avant de s’intéresser à la suite…
En complément, est encore disponible sur myCanal « Faites nous rire », que vous avez récemment remporté. Sans doute que ce succès a été la source d’une grande joie pour vous ?
Oui ! Le tournage de cette émission a changé ma vie, cela m’a donné l’impulsion pour démissionner…J’ai fait des rencontres incroyables, qui ont été de grands soutiens pour moi. Je pense à mon coach, Jeanfi Janssens, qui a été génial avec moi. On va même jouer ensemble prochainement, ce qui montre bien que la rencontre a été vraie, pas uniquement pour la télé. Dans le jury, il y avait Issa Doumbia, Madja Delmas Rida et la Bajon, tous, aussi, sont derrière moi ! Franchement, ils m’ont accompagnée avec de vrais conseils, l’expérience était super !
Même les autres humoristes étaient sympas, il y avait une bonne ambiance et de la bienveillance, bien que ce soit un concours. Donc beaucoup de fierté ! En vrai, je voulais trop gagner, j’y suis vraiment allée pour l’emporter…J’étais au taquet ! La joie est d’autant plus grande que, dans ce métier, tu es porté par le doute…Le fait d’avoir des pros qui te soutiennent, des gens que tu admiresqui sont derrière toi et qui te donnent confiance, fait du bien : nous, les artistes, avons besoin d’être rassurés donc je suis super contente ! Cela m’a ouvert d’autres portes, c’est grâce à ça que j’ai pu tourner sur TF1 dans « Vendredi tout est permis », avec Arthur et Cartman. Ce fut une autre chouette expérience en télévision ! On a tourné « Faites nous rire » à l’Apollo théâtre, ce qui fait que je ne sentais pas les caméras, donc l’ambiance d’un plateau TV avec du public était une vraie première pour moi !
Cela me donne plein d’expériences professionnelles très différentes, tout en faisant rire les gens…Que demander de plus ?
Ces expériences à l’image sont l’occasion, pour le public, de vous découvrir ou de vous redécouvrir dans des registres encore plus larges et variés…
Bien sûr ! Honnêtement, je n’ai pas encore beaucoup exploité les réseaux sociaux…Mais je commence à le faire ! Je viens de créer un concept sur Instagram en collaboration avec Timothé Poissonnet, un humoriste brillant de la troupe du « Jamel Comedy Club », cela s’appelle « Serial dateuse ». Sans spoiler, vous imaginez bien que mon personnage n’a pas encore trouvé de mari…L’idée, en tout cas, est d’être plus visible sur les réseaux sociaux parce que, pour faire vivre le spectacle, il faut qu’il y ait des gens qui soient assez curieux pour avoir envie de découvrir mon univers. Cela passe par différents canaux : la télé, c’est super, les réseaux sociaux, c’est super et, tout cumulé, j’espère que ça va créer un petit engouement ! Sans oublier la radio…
@ Justin Personnaz
Justement, vous intervenez de plus en plus régulièrement sur « Rire et chansons », au plus proche de certains artistes de renom. C’est une corde artistique de plus pour vous…
J’adore ! Pour la première, j’ai fait un canular à la Bajon, je me suis éclatée, je me suis faite passer pour une mamie en colère contre la Bajon…Et puis, on m’a invitée pour faire une chronique face à Redouane Bougheraba et Vanessa Guide, pour leur film « Délocalisés ». Evidemment, on ne les présente plus donc j’étais super contente. Cela s’est très bien passé, ils ont été top avec moi et, du coup, bientôt, je vais faire une chronique pour Jeff Panacloc. Donc je suis ravie aussi ! C’est un exercice que j’aime bien. Cela me plairait de poursuivre l’aventure…
A la radio, les auditeurs sont principalement attentifs à votre voix. Qu’est-ce que cela change pour vous, comparativement à la scène ou à la télévision ?
C’est intéressant comme question …et je pense que je n’y ai pas du tout réfléchi ! Honnêtement, je ne l’ai pas intellectualisé, j’ai vécu le moment. En fait, je suis fidèle à moi-même et à mon spectacle pendant la chronique, en vivant chaque instant. Je ne me suis pas dit que je devais être différente parce que c’est la radio, je me suis dit d’être moi-même et d’être ce que je voulais que le public voit, pour donner envie aux gens de venir découvrirle spectacle.
En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?
Je suis bien entourée, j’ai un attaché de presse, j’ai une chargée de production et j’ai mon co-auteur / metteur en scène, Lucas Riway…C’est clé ! C’est une chance, en fait, d’avoir des gens qui t’aident vraiment et qui apprécient ce que tu fais, qui ont un vrai coup de cœur artistique. Donc on peut me souhaiter de continuer à être bien entourée car c’est, je pense, le plus important. On peut également me souhaiter des salles pleines, que les gens viennent me voir, que je joue de plus en plus, dans de plus en plus de villes et, pourquoi pas, une chronique à la télé ou à la radio toute la semaine. Cela serait pas mal déjà, non ?
Quel plaisir d’effectuer cette interview ensemble !
Ce dimanche 23 mars sera diffusé sur France 3 à 15h40 « Nos maisons enchantées – Le Paris de Nougaro ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui, absolument parce que c’est une reconnaissance, en tout cas un aboutissement, de pouvoir être sur France 3 en national. C’est un programme qui me correspond, qui est vraiment dans mon ADN d’artiste et d’homme de radio et de télé. Donc c’est, pour moi, un projet important. Je suis très heureux d’être sur France 3, de surcroit après Michel Drucker, pour présenter ces maisons et remettre dans la lumière certains répertoires ou certains artistes qui s’en sont un peu éloignés. Je pense à Gilbert Bécaud, je pense à Nino Ferrer…Donc c’est une satisfaction multiple !
Cette collection documentaire propose une véritable immersion dans l’intimité de grandes figures de la chanson, afin de mieux comprendre les cheminements, de détecter et d’expliciter les inspirations…
C’est tout à fait cela, c’est aussi le lien entre l’endroit, le territoire, l’environnement immédiat et la création en fait : certainement que Cabrel aurait écrit autre chose s’il avait vécu à Strasbourg…Donc il y a forcément un lien et une interaction évidentes entre le lieu et la création. Mais il y a aussi l’intimité d’une maison avec une autre approche et un autre regard sur l’artiste en fait…C’est, peut-être, d’abord un regard sur l’artiste qui est permis par l’intimité de la maison, c’est-à-dire une compréhension différente de l’artiste et, par la même, de sa création mais aussi, de ses influences, plus concrètement. Par exemple, chez Trenet, il y a cette idée de la voie de chemin de fer que l’on découvre depuis la fenêtre de sa maison, qui a inspiré « Je chante soir et matin », qui est, au départ, une chanson sur l’immigration, sur la marche d’espagnols qui partaient vers l’Alsace / Lorraine. Aussi chez Nougaro, les ogives de Saint-Julien qui est un texte qu’il a écrit à la fin de sa vie parce qu’il était justement face à Notre-Dame de Paris, face au square Viviani, qu’il cite à de nombreuses reprises. Donc il y a vraiment les deux : l’intimité de l’artiste, c’est-à-dire son environnement immédiat et le fait de rentrer dans quelque chose d’assez privilégié, et il y a aussi les marqueurs de la création de leurs textes. Donc c’est intéressant à plein de niveaux !
Pour ce nouveau numéro, c’est avec Claude Nougaro que nous avons rendez-vous. Nougaro, c’est Toulouse et, pourtant, c’est à Paris qu’il a vécu la plus grande partie de sa vie…
C’est totalement ça ! Son parcours démarre au « Lapin agile » à Montmartre et s’achève rue Saint-Julien le pauvre, face à la plus vieille église de Paris. Ce lieu est même entouré d’autres églises, il y a notamment Notre-Dame pas loin. En fait, Nougaro passe le plus clair de son temps à Paris, il garde une attache à Toulouse mais, dans cette ville, il n’y passe que sa petite enfance. Il garde un souvenir assez nuancé de Toulouse, à tel point, d’ailleurs, qu’au départ, quand il écrit « Toulouse », il avait cette idée de « Toulouse, ville ros’ »…Cela montre à quel point Toulouse a été, pour lui, une ville un peu ennemie, si je puis dire, un peu dure et difficile, sans trop de bienveillance, avec, notamment, des parents absents.
Quand il retourne à Toulouse, son entourage lui dit qu’il ne peut chanter « Toulouse, ville ros’ », il lui conseille d’être dans quelque chose de plus enjoué et de plus positif…Nougaro transforme la chanson en « Toulouse, ville rose », tel un hymne à la ville. Ce qui veut dire, en fait, que cet hymne, qui devient une des chansons clés de son répertoire, symbolise une relation extrêmement étroite entre lui et Toulouse et que, dans la vision qu’ont les gens de Nougaro, ils pensent qu’il y a souvent vécu…Alors que non : il a passé 90% de son temps à Paris !
De nombreux artistes et personnalités accompagneront ce nouveau numéro…
Je suis très porté par cette idée d’émission avec des copains et des camarades, j’allais dire que c’est un peu ma ligne éditoriale, en tout cas mon empreinte. J’aime bien cet aspect des choses, peut-être parce que je suis du midi, de Toulouse, avec un côté un peu latin. Donc j’aime bien m’entourer d’un collectif d’artistes que j’admire, pour découvrir ensemble ces lieux et ces maisons. Le premier qui m’a prêté main forte a été Thomas Dutronc, un copain par ailleurs, chez Trenet. Là, on se retrouve aussi avec une jolie pléiade d’artistes, qui sont tous des amis : Cali, Olivia, Ruiz, Yuri Buenaventura, Yvan Cassar, Natalie Dessay, Emily Loiseau et, évidemment, Hélène Nougaro. C’est ensemble que l’on va partager ce moment et je crois que ça se voit à l’image qu’il y a beaucoup d’émotion dans les regards mais aussi beaucoup de privilège d’être dans ces endroits de l’intimité d’un artiste comme Nougaro. On va chanter des chansons de son répertoire…Oui, il y a un côté camaraderie…Avec la production, nous ne voulons pas de choses pédantes, nous avons vraiment envie de montrer tout cela non pas d’une façon biographique mais plutôt d’une façon décontractée et chaleureuse, davantage dans l’émotion que dans la biographie.
On vous imagine curieux de découvrir les retours des téléspectateurs ce dimanche…
Totalement ! Je découvre un peu cela, c’est ma quatrième fois à la télé nationale donc je suis assez nouveau dans le circuit, si je puis dire. Je découvre cette mécanique, c’est-à-dire l’angoisse un peu avant, l’anxiété, le questionnement que l’on peut avoir par rapport à l’accueil qui va être réservé au numéro. Un peu, d’ailleurs, comme quand on crée un spectacle et que l’on va monter sur scène, on a alors, toujours, l’inquiétude légitime et l’incertitude…Il y a, pour cette émission, ce rendez-vous du lundi matin, où on attend avec impatience les résultats du sondage, pour savoir si l’accueil a été bon ou non. En se disant aussi qu’il y a tellement de critères et de paramètres qui interviennent qu’un mauvais score ne serait pas uniquement à cause d’une émission ratée, il peut s’expliquer par beaucoup de choses donc il faut être très prudent et, surtout, très humble. C’est d’abord du plaisir, pour nous et les téléspectateurs…On fait cela avec notre cœur, de la façon la plus sincère possible.
En complément, nous pouvons aussi vous retrouver chaque dimanche, à 16h, pour une heure de musique et de culture dans « Le Loft Music Sud Radio »…
Pour l’anecdote, c’est rigolo, dimanche je serai en même temps sur France 3 et sur Sud Radio, il va donc falloir que je triche des deux côtés J ! C’est une émission devenue hebdomadaire, dont on va fêter ses 10 ans à Paris au mois de juin. C’est un rendez-vous aussi de camaraderie ! J’aime à dire qu’en musique, j’en suis croyant et pratiquant, je m’associe à ces moments de partages musicaux. C’est une émission qui a pris ses marques, qui s’est installée gentiment et que j’ai plaisir à présenter, j’avoue, avec une liberté éditoriale totale. C’est à souligner car ce n’est pas forcément monnaie courante. Je prends plaisir à y recevoir, notamment, de nouveaux talents mais aussi des amis de plus longue date.
Quand je prends un peu de recul, je m’aperçois que je suis naturellement allé vers cette façon-là, celle d’être entouré de camarades : il y a quelque chose de très collectif, à chaque fois, dans ce que je fais !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Vous êtes une artiste aux expériences riches et variées. Si l’on en revient à la genèse de votre parcours, d’où vous vient cette passion pour l’artistique ?
Je viens d’une famille de musiciens, ma mère est professeure de piano, mon père chirurgien-dentiste mais aussi peintre et grand mélomane. J’ai six grands frères, qui sont tous musiciens (violoncelle, alto, violon, piano, composition, production de musiques de films) et je suis la seule fille, en plus la petite dernière. A force de les entendre jouer tout le temps de la musique à la maison, j’ai, il parait, aussi réclamé mon violon quand j’étais toute petite. Donc ma mère m’en a offert un à l’âge de deux ans...Puis, j’ai commencé les cours vers l’âge de 3 ou 4 ans et, en fait, j’avais tout simplement envie de jouer avec mes grands-frères. A la maison, il y avait de la musique tout le temps, partout et, à chaque fois, je dansais dessus. C’est comme cela qu’au même âge, ma mère m’a inscrite à des cours de danse. Par la suite, je suis rentrée au conservatoire, en double cursus !
C’est vrai que, très jeune, je m’y suis consacrée donc je n’avais pas trop le temps d’aller à l’école. Mes parents étaient assez à l’écoute, je leur en suis très reconnaissante de m’avoir laissée faire cette passion, je les remercie aussi de ne pas nous avoir forcé à faire de la musique, c’est venu de nous-mêmes.
A l’âge de 8 ans, j’ai commencé à suivre l’école à la maison. Je viens de la ville de Chartres, les allers retours au conservatoire de Paris ont fini par être fatiguant, la danse demandant un entrainement quotidien. Très vite donc, je suis devenue parisienne…J’étais très contente, je l’avoue, de ne pas avoir été à l’école, même si ce n’est pas si simple que cela. Donc, très vite dans ma vie, j’ai fait le choix de me consacrer à l’art ! Je suis aussi hyper reconnaissante vis-à-vis de mes parents de m’avoir mise très tôt sur scène…Mes grands frères, plus âgés, étaient déjà concertistes et l’un d’entre eux a composé une musique pour moi, un quatuor à cordes. J’en ai eu les larmes aux yeux…Grâce à cela, je suis rentrée dans l’ensemble Grimbert-Barré, on a fait un DVD, des albums, des tournées un peu partout, …C’est donc à l’âge de 10 ans que j’ai fait mes premiers concerts, avec mes grands frères.
Ensuite, un autre de mes grands frères, batteur, pianiste et compositeur, a voulu mélanger batterie et cordes, ce qui ne se fait pas énormément. Je lui suis très reconnaissante, pour que je puisse montrer au public tous mes arts, de m’avoir mise, dans ses œuvres, au piano, au violon et à la danse. En spectacle, je passais de l’un à l’autre, c’est vrai que c’était un gros challenge ! Après avoir dansé, on transpire et, d’un coup, il faut jouer de l’instrument. Ce n’était pas simple mais, à force, j’ai géré de mieux en mieux. En tout cas, c’était un beau partage et c’était émouvant de voir l’émotion du public, de voir les gens touchés par une famille qui joue ensemble. Je pense qu’il y avait déjà beaucoup d’amour dans notre famille et vis-à-vis du public, qui nous transmettait aussi quelque chose de très touchant. Cela a duré jusqu’à mes 16 à 17 ans. On joue d’ailleurs encore de temps en temps… J’espère qu’un jour, on reformera l’équipe. En tout cas, chacun suit son chemin, un de mes frères est devenu producteur de musiques de films, un autre est concertiste en violon solo dans le monde entier,…
De belles rencontres, tout au long de ce parcours, vous ont aussi incitée à aller toujours plus loin dans vos projets…
Avoir fait de la danse et du violon m’a permis de travailler avec deux grands danseurs de l’opéra de Paris, Wilfride Piollet et Jean Guizerix, qui ont créé leur méthode de danse, à laquelle j’ai été formée, de mes 13 ans à maintenant.
Ma mère m’a incitée, de par mon côté polyvalent, à aussi étudier aux Etats-Unis, où l’état d’esprit est un peu plus ouvert. Je suis, ainsi, partie à l’âge de 16 ans, j’y ai beaucoup appris. Je suis revenue en France pour passer le BAC, avant de m’ouvrir encore à plein d’autres choses artistiques, tout en continuant les concerts. J’aime passer, en permanence, de la musique à la danse. J’ai voulu créer un spectacle, « Le choix », qui parle de cela mais aussi du choix de l’amour…J’y travaille le violon et la danse en même temps, ce n’est pas simple du tout mais c’est un challenge qui a plu aux gens et qui m’a incitée à aller encore plus loin dans ce travail. Du coup, avec un partenaire danseur et circassien, on a travaillé énormément pour qu’il me porte pendant que je joue. Je peux vous dire qu’il fallait faire attention, pour moi et pour le violon. J’aime prendre des risques en tout cas…
L’origine en est d’ailleurs assez originale…Ma maman vient de la Guadeloupe, elle a été notre manager un long moment, on a fait énormément de scènes et de tournées grâce à elle. On a même joué pour des scolaires…Ces échanges avec les enfants sont hyper intéressants, ils sont vachement à l’écoute et posent des questions après la démonstration. J’étais la seule fille, du coup beaucoup de garçons criaient pour me voir…et l’un d’eux m’a demandé s’il serait difficile de faire de la danse et du violon en même temps. J’avais compris qu’il parlait d’une question d’organisation, en termes d’emploi du temps, car ces deux arts nécessitent d’y consacrer beaucoup de temps. Mais non, il s’agissait de pratiquer les deux simultanément…Et quand 200 enfants crient en même temps pour que je me lance, c’est dur de dire non. C’est comme cela que, pour la première fois de ma vie, j’ai dansé en jouant du violon en même temps. Cela avait plu et mes grands-frères, qui sont plutôt critiques avec moi, m’ont vraiment encouragée à travailler cet axe. Je devais avoir 13 ou 14 ans et c’est alors que je me suis mise à travailler les deux en même temps…
Proposer ces deux arts en même temps permet aussi de transmettre de beaux messages…
L’année dernière encore, j’étais au Carreau du temple, avec l’orchestre de la garde républicaine et j’ai eu un passage en ce sens. C’était génial ! Je montre, ainsi, que c’est possible…Cela me tient à cœur de mettre cela en avant car c’est hyper enrichissant : il n’y a pas de barrière, quand on veut on peut…
J’avais fait une exposition, à la Fac, sur l’enseignement de la danse. Je parlais de comment les gens ont besoin, parfois, de savoir ce que tu fais exactement, si tu ne fais qu’une chose ou plusieurs. Je parlais de ma propre expérience, en expliquant qu’il y a toujours des gens pour juger, qui ont besoin de catégoriser mais qu’en fait, non, on est capable de faire plusieurs choses, c’est possible. Pas uniquement, d’ailleurs, dans le domaine artistique…Après cet exposé, une fille était d’ailleurs venue me remercier du message. J’aime donner de l’espoir à des gens qui n’ont pas osé…Cela fait plaisir quand, en retour, on sent qu’on a donné envie !
Ces différentes cordes artistiques vous permettent, ainsi, une palette large et variée, qui doit être enrichissante, humainement et professionnellement…
C’est ça ! Je ne me suis jamais ennuyée, je l’avoue, dans ma vie. Mais il y a eu des fois où j’étais un peu tirée par les bras, par des professeurs qui m’incitaient justement à choisir. Je me suis, du coup, parfois tiraillée pour savoir quoi mettre en priorité…Il est, parfois, arrivé que je sois plus dans une période pianiste ou violoniste voire danseuse. D’ailleurs, la danse est similaire à un sportif qui doit s’entretenir tous les jours, je n’ai donc jamais pu la laisser de côté, même un moment : si je ne danse pas pendant une journée, je ne me sens pas bien dans mon corps !
Aujourd’hui, je suis contente de cette polyvalence, elle fait ma force et me permet de trouver du travail tout le temps. C’est, tout simplement, ma joie de vivre que de passer de l’un à l’autre !
En alternant les arts, cela vous permet probablement de revenir avec encore plus de fraicheur sur celui que vous n’avez pas fait pendant un temps…
Bien sûr ! C’est là qu’on voit qu’on ne perd jamais de temps, c’est hyper enrichissant et, dès fois même, ça fait du bien de retrouver certaines choses. Et puis, on continue à travailler inconsciemment dans sa tête…J’aime bien créer aussi donc ça turbine toujours dans mon cerveau ! En vrai, honnêtement, je n’ai jamais l’impression de m’arrêter. Je peux même passer des heures entières à juste penser à ce que j’ai envie de faire…Cela fait partie de l’invention !
Je suis aussi rentrée dans une compagnie de théâtre dansé, du coup je me suis mise également à travailler la comédie…Cela m’aide aussi pour mes autres activités. J’y suis depuis 4 ans…Sur scène, en spectacle, je passe du théâtre à la danse, en faisant un détour par le violon. C’est sur l’histoire du tango, j’aime beaucoup cette pièce, elle est vraiment sympa.
Plus globalement, la scène, au sens large, est un moment particulièrement fort pour vous…L’interaction avec le public permet des instants uniques…
Exactement ! Il y a une force, c’est comme si c’est là où je me sens le mieux parce qu’il faut tout donner, tout simplement, aux spectateurs devant. J’ai vraiment cette sensation d’être portée par le public…Il y a aussi beaucoup de partage. Je me souviens d’avoir accompagné Mademoiselle K, au Zénith de Paris, avec l’ensemble familial. C’était ma première dans un tel lieu, j’ai le souvenir d’entendre des gens crier alors que l’on était tous encore en coulisses. Cela faisait un peu gladiateurs…Quel bonheur, une fois, ensuite, sur scène…J’ai en tête aussi la joie du public de voir son artiste sur scène, le plaisir est donc réciproque !
Régulièrement, vous êtes amenée à voyager à l’étranger, à la rencontre, on l’imagine, d’autres cultures artistiques…
C’est ça ! J’avais toujours eu ce rêve de voyager dans le monde et, en fait, je suis rentrée dans plusieurs boites de production qui m’ont donné cette opportunité. C’est génial parce que l’on aperçoit, effectivement, des cultures différentes et du beau paysage aussi. En même temps, c’est dès fois frustrant parce que l’on ne reste que 2 jours avant de devoir repartir, ce qui ne laisse pas le temps de voir grand-chose. Mais de pouvoir réaliser ce rêve de voyager dans le monde avec mon métier est, je l’avoue, une grande source de satisfaction.
Pour terminer, quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
Je fais aussi de l’orchestre, ce qui me permet de passer par différents styles, du classique à la musique actuelle. Je bouge beaucoup à l’étranger en ce moment, à Istanbul, Dubaï et Marrakech notamment. Chez nous, vous pourrez me retrouver en juin, à Paris, je vous en dirai plus prochainement…D’autres dates avec le spectacle autour du tango seront bientôt proposées à Paris et dans les Yvelines.
Pour la suite, comme mon spectacle « Le choix » a connu un beau succès, à 8 artistes, dont des musiciens qui jouent en live sur scène, j’ai envie d’en faire une suite. Je suis en plein dans l’écriture…
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
La saison de « Koh Lanta – La revanche des 4 terres » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?
Oui, complètement ! Il y a des choses qui se sont passées pendant l’aventure et que j’avais oubliées. Notamment des choses que j’avais pu dire donc c’est assez marrant de se voir. J’ai vraiment eu l’impression de revivre mon aventure mais tranquille chez moi, avec mes proches en plus. Donc oui, c’était sympa de revoir tout cela ! Forcément beaucoup d’émotion lors de ma sortie…
Mais, par exemple, on voit sur la première épreuve d’immunité que je tombe…Je ne me rappelais pas du tout de cette chute alors que, pourtant, j’ai pris une belle gamelle ! Donc c’était marrant…
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?
Cela ne va pas être très original mais, vraiment, le dépassement de soi. J’avais envie aussi d’être fière de moi donc j’avais envie de me lancer un défi qui me semblait insurmontable. « Koh Lanta » cochait toutes les cases…Comme je regardais depuis que j’étais toute petite, j’ai toujours rêvé de faire cette aventure...Je me disais « Un jour, j’y serai, un jour, ce sera bon, je serai à la télé ». Je m’étais fait la promesse, à mes 18 ans, de postuler, j’ai attendu que les candidatures ouvrent et, dès que j’ai vu la story de Denis Brogniart, je me suis dit que c’était mon heure, qu’il fallait que j’y aille. Je voulais également m’éloigner des réseaux sociaux et me rapprocher un peu des personnes, et pouvoir être enfin fière de moi sur quelque chose.
Le début d’aventure a été riche en rebondissements. Comment aviez-vous réagi en comprenant l’existence de 4 tribus, représentant les 4 grandes régions de France ?
J’étais énormément heureuse, honnêtement. Quand Denis annonce que ce sont les « 4 terres », j’étais très heureuse de me dire que j’allais représenter l’ouest…Ma région compte énormément pour moi donc j’étais très heureuse de pouvoir représenter ma ville et ma région, cela donnait une double motivation, on se battait pour nous mais aussi pour notre région et pour rendre fiers les gens.
Parmi les autres surprises, on peut penser à l’existence de l’ile de l’exil, au cadre très rude. Sans doute que c’était incitatif à ne pas finir dernier …
Ah ben, oui, exactement ! Cela mettait une pression sur les épreuves de confort…Normalement, quand tu perds, tu as juste la déception de ne pas avoir le confort mais, là, tu te dis que si tu finis dernier, en plus tu vas à l’exil. C’est vraiment une ile qui est horrible, les galets ne sont pas hyper confortables, il n’y a rien à manger, que dalle…Donc, oui, c’est très compliqué, on ne veut vraiment pas y retourner quand on y est allés une première fois…On s’est même dit que ce serait la dernière fois pour nous sur cette ile et, heureusement, on n’y est plus allés…
L’épisode de ce mardi a été l’occasion des montagnes russes pour votre tribu. Sur l’épreuve de confort, vous passez proches d’une belle récompense alimentaire, qui aurait sans doute été très requinquante après autant de jours de privation…
Ah oui, en effet, c’était très très alléchant. En plus de voir la nourriture, on avait également l’odeur, c’était horrible d’avoir ça devant soi…Nous qui passons à côté pour quelques secondes, c’était dur !
De retour sur le camp, vous craquez en vain les trois allumettes…puis finissez par réussir à refaire du feu à l’ancienne…Cela fait beaucoup d’émotions en quelques heures d’intervalle…
Oui, cette journée a vraiment été les montagnes russes. D’abord tristes, puis encore tristes et, au final, très heureux de ré-avoir le feu. C’est ce que l’on a dit à Jérôme ensuite, « toi, il te faut de la difficulté…Les allumettes ? Trop faciles…Non, on est dans le dur, dans le vrai « Koh Lanta » ». Cela nous a fait rire après mais c’est vrai que, sur le coup, on était tous abattus…
Le lendemain, avant de démarrer l’épreuve d’immunité, Denis vous annonce à tous son caractère exceptionnel, avec les deux dernières tribus qui devront éliminer un de leurs membres. On peut imaginer que la pression est alors d’autant plus grande…
Clairement ! J’avais le cœur qui battait à mille à l’heure avant l’épreuve. Pour être très honnête, quand Denis explique qu’il va y avoir une pénalité pour les derniers, en plus de devoir éliminer quelqu’un, je me doutais que ça allait être le conseil surprise…Là, je me dis que si on finit dernier, c’est fini pour moi ! Malheureusement, c’est ce qui s’est passé…
D’ailleurs, avec le recul, que vous a-t-il manqué pendant l’épreuve ?
Je ne sais pas du tout, honnêtement, ce qui nous a manqué. Je ne sais pas non plus ce qu’il a manqué sur les autres épreuves, qui a fait que l’on perdait autant. Je pense qu’il y a aussi un peu un facteur chance sur « Koh Lanta » et la chance n’était clairement pas avec nous en début d’aventure…J’espère que mes trois camarades vont réussir à inverser la tendance mais, oui, c’était vraiment difficile…
Vous n’êtes plus que quatre oranges et vous n’avez que quelques instants pour réfléchir à la suite de l’aventure à trois, le vote ayant lieu sur la plage de l’épreuve…Cela ne laisse pas forcément l’occasion de défendre sa place auprès de ses camarades…
Ah ben oui, clairement ! Je pense que, si on avait été à la place des verts, j’aurais été chercher un collier tout l’après-midi et j’aurais essayé de défendre ma place. Mais c’est comme ça, malheureusement je ne peux pas revenir en arrière mais je pense que le conseil aurait été différent s’il avait eu lieu le lendemain.
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure à l’autre bout du monde ?
Déjà, en épreuves, je dirais notre victoire à l’épreuve de confort de l’apnée. Gagner une épreuve sur « Koh Lanta » donne une sensation de joie indescriptible, c’était exceptionnel ! Aussi la vie sur le camp et ma relation avec mes trois copains, Jérôme, Noémie et Maël, on s’est vraiment rapprochés, on était vraiment soudés tous les quatre.
A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ?
Le manque de nourriture, clairement. C’est très très difficile à gérer, on se sentait tellement faibles. En fait, je ne pensais pas tant que cela aux proches jusqu’à ce qu’on en parle entre nous…Le plus compliqué est le fait d’être sans repère de rien : on passe de tous conforts à rien du tout, c’est très très difficile !
Au quotidien, sur le camp, quelles principales tâches ou activités aviez-vous l’habitude de faire ?
On faisait un peu tous tout. Après, forcément, les gars coupaient davantage les grosses branches mais, honnêtement, on touchait tous à tout. Peut-être ramasser les petits bouts de bois, comme on a pu le voir dans le dernier épisode mais je ne faisais pas non plus que cela…Aussi faire la cabane car on changeait souvent les feuilles pour qu’elle reste étanche.
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si jamais l’opportunité se présentait ?
Bien sûr ! Je payerais très cher pour retourner à « Koh Lanta »…Je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner, avec une préparation plus optimum. Forcément, là, j’ai l’expérience de la première fois donc, oui, clairement, je n’attends qu’une chose, y retourner. J’aimerais beaucoup y retourner en tout cas !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
La saison de « Koh Lanta – La revanche des 4 terres » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?
Complètement ! Le fait de pouvoir justement regarder les images et de pouvoir se replonger dedans nous remet entièrement dans l’aventure, c’est comme si on la revivait une deuxième fois. Ce qui est marrant au final, c’est que, de ce point de vue-là, on peut également se rendre compte de ce qui se passe dans les autres équipes. Parce qu’au final, quand on est sur place, on n’en a aucune idée, on entend juste les petits potins quand Denis interroge les équipes sur les lieux des épreuves mais, en réalité, on n’a aucune idée de ce qui se passe. Donc cela nous permet également de nous rendre compte de cela et on va dire qu’individuellement, oui, ça nous replonge à 100% dans notre aventure, comme si on y était. Donc il y a toutes les émotions qui reviennent et qui ressortent, c’est comme si on revivait cela une deuxième fois.
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?
Pour moi, la raison de ma candidature est que je regarde « Koh Lanta » depuis mon plus jeune âge, peut-être depuis que j’ai 10/12 ans et je m’étais toujours dit qu’un jour, je voudrais pouvoir aller faire cette aventure. De voir les épreuves sportives, ça m’attirait, de vivre sur une ile déserte comme Robinson Crusoé, ça m’attirait, de devoir survivre, d’être lâché comme cela dans la nature, coupé du monde, c’est cela qui m’attirait…C’était vraiment ce côté aventurier que je voulais pouvoir connaitre et c’est cela qui m’a principalement motivé.
Le début d’aventure a été riche en rebondissements. Comment aviez-vous réagi en comprenant l’existence de 4 tribus, représentant les 4 grandes régions de France ?
Ça a été une surprise plutôt sympa pour nous. J’avais regardé la première édition des « 4 terres » et de savoir que, justement, c’était la revanche cette fois-ci était assez excitant, ça rajoutait, on va dire, du piment supplémentaire. C’est une édition spéciale, en petit comité, à six par équipe, on s’est donc dit que ça allait être encore plus compétitif de pouvoir se confronter aux autres. Donc ça rajoutait une petite motivation supplémentaire !
Parmi les autres surprises, on peut penser à l’existence de l’ile de l’exil, au cadre très rude. Sans doute que c’était incitatif à ne pas finir dernier …
Complètement ! L’ile de l’exil était, pour nous, le point noir à éviter à 100%. On va dire que, sur ce point-là, on s’en est plutôt bien sortis car on a réussi à l’éviter jusqu’à présent.
L’épisode de ce mardi a été l’occasion des montagnes russes pour votre tribu. Vous commencez par remporter l’épreuve de confort, victoire qui a été l’occasion d’une belle récompense, sans doute très requinquante après autant de jours de privation…
Pour nous, ce confort a vraiment été la renaissance et la délivrance. Au final, ça faisait maintenant dix jours qu’on n’avait absolument rien mangé. On avait réussi à gagner deux conforts avant celui-là, notamment les radeaux où, avec le kit de pêche, on n’avait pas choisi la bonne récompense…car on n’avait, malgré cela, pas réussi à manger. Donc, pour nous, là, on était enragés comme jamais pendant l’épreuve, c’était inévitable de ne sortir qu’à la première place et on a réussi à l’emporter. Gagner ce repas était royal, ça nous a requinqués, ça nous a redonné du baume au cœur, du sourire et de la force. Vraiment, c’était juste ce qu’il fallait, au bon moment, pile à temps !
Le lendemain, avant de démarrer l’épreuve d’immunité, Denis vous annonce à tous son caractère exceptionnel, avec les deux dernières tribus qui devront éliminer un de leurs membres. On peut imaginer que la pression est alors d’autant plus grande…
Tout à fait ! Quand Denis nous annonce cela, ça a mis une petite pression supplémentaire, on savait que ça allait être compliqué et que ça rajoutait, justement, une possibilité en plus d’avoir un conseil. Donc, pour nous, ça a été un gros coup de pression parce que, au final, si on se remémore l’épisode juste avant, on avait fait premiers au confort et, derrière, on avait perdu l’immunité…Donc on s’était dit qu’il ne fallait pas du tout refaire le même scénario. Sur le coup, ça nous a donné peur et mis une pression supplémentaire.
Vous terminez malheureusement dans les deux derniers…D’ailleurs, avec le recul, que vous a-t-il manqué ?
Je pense que ce qui nous a manqué, c’est peut-être un peu de lucidité et de jugeote pour se poser. C’est vrai que, dès que l’on est arrivés sur l’espace de construction, on a directement foncé chacun notre tour pour directement poser les pièces les unes sur les autres sans réellement prendre le temps de réfléchir et de se dire « ok, il faut peut-être que l’on commence par les pièces les plus petites puis les plus grosses » ou « ok, celle-ci peut s’imbriquer avec celle-là »…On n’a pas trop réfléchi à une méthode tactique, on a vraiment foncé comme des bulldozers. Je pense que c’est ça qui nous a fait perdre du temps, jusqu’à ce qu’on se rende compte réellement de la bonne technique pour construire la tour. Au final, ça a malheureusement été fait trop tard et on est arrivés troisième…
Au moment de rejoindre le conseil, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Il y avait notamment eu cette réflexion, entre garçons, pour déterminer par tirage au sort le sortant…
Au moment d’arriver au conseil, je me sentais en danger, j’étais sûr et certain que c’était soit Maxime soit moi qui allait sortir parce que, dans tous les cas, il y avait le trio des filles qui était soudé donc il n’y avait aucun doute sur le fait qu’aucune d’elle ne voterait contre une autre fille. Donc ça se jouait entre Maxime et moi…Evidemment que j’étais en panique à ce moment-là !
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure à l’autre bout du monde ?
Les plus beaux souvenirs restent les deux épreuves que l’on a réussies à gagner avec les filles, ça a été extraordinaire la fusion que l’on a pu avoir et créer. Hormis cela, le fait d’avoir tissé des liens avec des gens qui, de base, sont totalement différents de moi, avec qui on ne se connait pas et avec qui on a pu vivre ensemble une aventure extrêmement difficile. Vivre ensemble dans des conditions comme cela marque, c’est une aventure qui marque à vie ! Donc rien que pour cela, je trouve ça beau…
A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ?
Pour moi, ce qui était le plus dur, je le sais et c’est d’ailleurs sur cela que je travaille, c’est le fait de pouvoir être patient et de prendre sur moi quand il faut. C’est vrai qu’il faudrait que je puisse lâcher prise et être patient quand il le faut, et prendre les choses un peu moins à cœur pour profiter à 100%, pour être dans le moment présent et ne pas m’attarder sur des problèmes dérisoires.
Au quotidien, sur le camp, quelles principales tâches ou activités aviez-vous l’habitude de faire ?
Sur le camp, honnêtement, on touchait à tout, je n’avais pas un poste de prédilection, que ce soit sur la confection de la cabane, que ce soit sur la recherche de nourriture en forêt, tant de manioc, de canne à sucre ou de coco, que ce soit sur couper du bois. Pour moi, dans tous les cas, la priorité était d’essayer de faire du feu, ce que l’on essayait tous les jours de faire…Malheureusement, on n’a pas réussi jusqu’à ce que Denis nous offre les trois allumettes. Donc, sur le camp, on touchait à tout, on n’avait pas de poste prédéfini.
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure si jamais l’opportunité se présentait ?
Bien sûr que mon sac est déjà prêt ! Je me prépare, justement, mentalement comme il faut pour que je puisse être meilleur sur les points qui m’ont fait faillir. Evidemment que j’attends cela avec impatience !
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !
Après votre élimination au conseil, vous aviez réintégré l’aventure de « Koh Lanta – La revanche des 4 terres » dans une autre tribu. Justement, comment aviez-vous réagi à l’annonce de cette information ?
Pour moi, c’était une belle et agréable surprise, je ne m’y attendais pas !
D’ailleurs, comment se sont passés les premiers jours sur votre nouvelle ile ?
C’est vrai que j’appréhendais un peu, j’intégrais une équipe dans un contexte un peu particulier car ils venaient de perdre un de leurs éléments, un bon élément d’ailleurs. Je ne savais pas comment ça allait se passer et, au final, ça s’est super bien passé ! Ils m’ont bien accueilli, l’intégration était quand même plutôt pas mal donc satisfait, oui, de cette intégration…
Les images ont montré, sur les derniers épisodes, des tensions plutôt fortes entre certaines femmes de la tribu. Au quotidien, en équipe restreinte, dans un environnement hostile comme l’ile de l’exil, sans doute que cela n’aidait pas à faciliter la vie de groupe ?
Non, bien sûr que ça n’aide pas. On est dans des conditions un peu compliquées et le fait qu’il y ait de petites tensions n’arrange pas forcément les choses…C’est sûr que ça ne rend pas l’aventure plus facile !
On l’a encore vu cette semaine, votre équipe des violets est une habituée de l’ile de l’exil puis des victoires sur l’épreuve d’immunité. Comment expliquer cela ?
C’est vrai que notre parcours de chaque semaine se ressemble : on arrive sur l’exil et, au final, on remporte l’épreuve d’immunité…Je pense que, oui, peut-être que ça nous servait…On avait peut-être besoin de l’ile de l’exil pour se reconcentrer, je n’en sais rien…En tout cas, ce qui est sûr, c’est que ça ne nous portait pas forcément préjudice pour l’épreuve d’immunité, ça nous portait peut-être même chance au final !
Sur l’épisode diffusé cette semaine, probablement que la récompense promise aux deux premières tribus sur l’épreuve de confort devait être alléchante, après autant de jours de privation ?
Bien sûr ! Les conforts sont super importants…Malheureusement, on ne l’a pas remporté mais, oui, c’était alléchant ! Dommage pour nous, on n’est pas arrivés dans les deux premiers…
Votre décision d’arrêter-là l’aventure semble le fruit d’une longue réflexion…Sans doute que vous aviez cela dans un coin de votre tête depuis quelques heures au moins ?
Oui…Déjà, il faut savoir, comme je l’avais dit, que je suis fan de cette émission. Je la regarde depuis tout petit, cela faisait dix ans que je m’inscrivais et, honnêtement, jamais de la vie je n’aurais ne serait-ce qu’imaginé abandonner l’aventure. Mais, voilà, il y a des choses, dans ma vie personnelle, qui sont arrivées un peu avant l’aventure donc je savais que je partais dans le jeu avec la tête un peu ailleurs. Mais j’avais l’opportunité d’y aller, cela faisait dix ans que j’attendais cela donc je ne voulais pas refuser…Peut-être que c’est la chance unique de ma vie…Donc j’y suis quand même allé, j’ai fait ce que j’ai pu mais, au final, j’avais la tête ailleurs. C’est une réflexion sur plusieurs jours, ça ne s’est pas fait sur une journée ! Mais, voilà, sur le moment, pour moi, c’était la bonne chose à faire de rentrer auprès de mes proches !
Pour autant, d’abord vos camarades d’aventure puis Denis tentent de vous raisonner, vous le sportif de haut niveau qui n’abandonne jamais…
Oui, ils ont tous essayé de me convaincre, que ce soient Denis ou les aventuriers mais, bon, voilà, ma décision était prise, c’était acté. Comme je le disais, cela faisait plusieurs jours que j’y réfléchissais, je n’ai pas pris cette décision à la légère. A partir du moment où j’avais pris cette décision, j’étais déjà dans l’avion !
On peut penser que ces réactions-là ont quand même dû vous faire chaud au cœur ?
Bien sûr que ça fait chaud au cœur ! Déjà, je sais que j’handicape mon équipe, ce qui m’embête un petit peu donc ça fait chaud au cœur. Ce n’est pas l’aventure que je m’imaginais, pas du tout. Au final, c’est comme ça, c’est la vie mais, oui, tous ces arguments font chaud au cœur ! Mais bon…
En synthèse de cette deuxième partie d’aventure, qu’en retenez-vous ?
Je retiens quand même, franchement, une belle expérience, dans une belle équipe. Alors, oui, il y avait de petites tensions entre les filles mais, personnellement, je m’entendais bien avec tout le monde, ce n’étaient que des personnes que j’apprécie. Donc on peut dire que j’ai eu, au final, une seconde chance. Bien sûr qu’elle n’a pas porté ses fruits mais ça a quand même un petit peu prolongé mon aventure et ça m’a fait vivre d’autres choses…
A-t-elle pu, en partie au moins, atténuer votre déception d’une première élimination précoce au conseil par votre tribu d’origine ?
C’est sûr que c’est compliqué à gérer, c’est un ascenseur émotionnel, on passe du rien au tout…Après, voilà, pour moi, ça reste et ça restera une très belle chance que j’ai eue de faire mon retour dans l’aventure.
@ Graphisme : Rsyk - Photo : Nicolas Robin / Itinéraire prod / TF1
Bonjour Constance,
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !
On se retrouve dans le cadre de l’édition 2024 du festival de la fiction TV de La Rochelle, pour « Flashback », qui sera prochainement diffusé sur TF1. Où vous y interprétez le personnage d’Elsa Letellier. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici pour défendre ce beau programme ?
Oh ben oui ! C’est, je crois, mon festival préféré ! J’étais vraiment ravie de présenter cette série dont je suis très fière, ici, avec autant un public de professionnels que de festivaliers. Donc c’est chouette d’avoir les retours des deux ! Et puis, il fait beau et on est trop bien accueillis à chaque foisJ.
Si l’on revient à la genèse de cette aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à y participer ?
Franchement, je vais répondre très simplement : le scénario et le casting ! Michael, tout de suite, et puis l’amusement de tourner une série d’époque…Même si on est en 90, c’est une série d’époque ! Donc retour dans le passé, Michael, producteur de HPI….J’ai lu trois pages ! C’était un amusement, pour moi, de participer à ce projet !
@ Nicolas Robin / TF1
Ce personnage vous permet aussi une palette de jeu large et variée…
C’est plaisant parce que c’est difficile. Je ne savais pas comment caractériser ce personnage : face au personnage flamboyant et très défini qu’est Josselin, je n’avais pas envie d’être juste un clown blanc qui est tout le temps en train de dire « Ah, non, il faut penser comme ci, il faut dire comme ça ».
Comment dessiner un personnage moderne sans tomber dans les clichés ? Ce qui m’a intéressée, c’est la femme intelligente, indépendante, moderne qu’est Elsa Letellier en 2024 et la petite fille qu’elle est quand on lui parle de son papa et du deuil qu’elle a dû faire de son papa chéri, où elle redevient alors un enfant. Donc cette différence entre la femme indépendante et la petite fille amoureuse de son papa est géniale à jouer ! Parfois, les deux se rencontrent et, alors, là, le curseur est difficile à doser. Mais quand c’est complexe, c’est cool !
Au moment de vous préparer à ce rôle, vous étiez-vous replongée dans certains documents de l’époque pour mieux encore vous imprégner de la période ?
Non, pas trop parce que je dois arriver avec mes yeux de 2024 et arriver dans une époque où, en fait, j’hallucine d’être là. Donc je n’ai pas eu ce travail à faire et, volontairement, je n’y suis pas trop retourné. Des choses merveilleuses se sont passées sur le plateau de, vraiment, Constance Gay qui hallucine d’arriver sur un décor avec tous ces objets, et je ne voulais surtout pas casser cela. Donc, non, non, je suis restée en 2024 et, du coup, j’ai vraiment voyagé !
@ Nicolas Robin / TF1
Avec Michael, on a l’impression d’une vraie complicité, aussi artistique, entre vous…
Oui, parce que je crois que l’on est très exigeants. Je crois que l’on a la même façon de travailler, que l’on a le même amour pour le jeu et qu’on voit le jeu de la même façon. On réfléchit pas mal de notre côté, ça jaillit ensuite et, en fait, ça se rencontre à chaque fois. Quand ça ne se rencontre pas, on s’en parle et on fait mieux. J’avais l’impression, quand la caméra s’allumait, qu’on ne savait jamais vraiment ce qu’allait faire l’autre, ce qui nous mettait dans une espèce d’euphorie de jeu…C’était un bonheur ! On était deux gamins qui jouent aux Playmobil ou à des jeux qu’ils vont découvrir. Donc, oui, c’était trop bien ! Il y avait plein de choses qui n’étaient pas au scénario, d’autres qui ont été enlevées, d’autres qui ont été rajoutées, ça n’en finissait pas en fait…
A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir l’intégralité du rendu final ?
Non, j’ai vu les 1,2,3 et 4…J’ai hâte de découvrir les retours du public aussi. Je pense que ça va parler à tout le monde car c’est universel. Ça parle de relations père / fille, ça parle de questions de générations : qui, aujourd’hui, en 2024, n’a pas des sujets de conversation avec ses amis ou sa famille sur les différences d’époque ou sur les différences de visions du monde ? En fait, tout est débat et je pense que cette série va pouvoir en ouvrir qui sont importants à avoir. J’ai toujours le grand débat de est-ce que c’était mieux avant ? Je n’ai pas la réponse parce que je n’y étais pas et je n’en sais rien…Mais c’est hyper intéressant, ça ouvre à la discussion. Je pense que toutes les générations vont se retrouver dans un des personnages de cette série. Donc c’est universel, donc c’est une bonne série, donc il faut la voir !
@ Nicolas Robin / TF1
Pour terminer, quels sont vos autres projets en cours ou à venir ?
J’ai tourné un film qui s’appelle « Maudits », pour France Télévisions, avec Pierre Arditi. C’est un film de genre, de gros drame, où il se passe des choses pas drôles. La saison 3 de « Face à face » va sortir bientôt, et on va peut-être tourner la saison 4…
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Du lundi au jeudi, vous animez « Ici matin Auxerre », à la radio et, depuis peu, en télévision. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui parce que la matinale est vraiment un rendez-vous ! On réveille les gens, on les accompagne, on est dans leur quotidien, à un moment où chacun a sa routine : en voiture, dans la salle de bain, au petit-déjeuner… On l’entend souvent quand ils nous appellent et interviennent à l’antenne, ils nous disent être en train de se préparer et devoir se dépêcher. Donc c’est un vrai plaisir de se réveiller avec les gens et de les accompagner dans leur quotidien !
Cela fait partie de l’ADN de votre station, votre matinale se différencie des autres, avec bien sûr de l’information mais aussi des contenus locaux et de la musique…
On parle de ce qui se passe chez nous, dans l’Yonne. On parle de l’actualité qui nous concerne. C’est vraiment le rôle qu’à « ici », entre autres « ici Auxerre » : comme son nom l’indique, on est ancré localement, on a une vraie proximité avec les gens et avec l’actualité. C’est vrai dans la matinale, c’est vrai aussi pour les autres programmes, tout au long de la journée.
Plus personnellement, cela vous permet d’aborder des sujets aussi larges que variés…
Oui ! Nos auditeurs, finalement, jouent aussi le rôle de relai, ils ne sont pas qu’auditeurs. Ils participent à l’antenne. C’est quelque chose qui me tenait à cœur quand j’ai pris la matinale en septembre, je voulais vraiment que l’auditeur puisse avoir sa place, puisse intervenir et puisse se sentir comme chez lui. On le remarque notamment au travers des appels spontanés pour nous dire qu’une route est bloquée, qu’il fait quatre degrés à tel endroit… Ce sont des informations que l’on prend plaisir à relayer, qui viennent du terrain, de tous ceux qui nous écoutent. C’est là que l’on voit que ça fonctionne bien !
A cet horaire-là, certains auditeurs terminent leur nuit de travail, d’autres se préparent pour y aller. Certainement que votre ton et vos mots y sont adaptés ?
Six heures est un peu une bascule : on a, effectivement, toutes celles et ceux qui travaillent la nuit et qui rentrent pour aller se coucher mais on a aussi tous ceux qui se sont levés un peu plus tôt. Je pense souvent aux routiers, l’autoroute A6 n’est pas très loin, on les accompagne sur une petite portion de leur trajet. Il y a également les familles, notamment les parents qui se lèvent pour préparer le petit-déjeuner aux enfants. Ce qui est super avec la matinale, comme tout est très rythmé et cadencé à heure fixe, c’est que l’on sait à quel moment on est à l’heure et à quel moment on est en retard. On rappelle d’ailleurs l’heure régulièrement car ça fait partie de l’accompagnement à la radio mais, finalement, tous les rendez-vous sont autant de routines. A 6h 50, l’auditeur sait, par exemple, qu’il doit avoir fini sa toilette et sait qu’à cette heure-là, on a tel rendez-vous… C’est super intéressant !
On a différents éléments diffusés tout au long de cette matinale, qui sont, pour la plupart, préparés par mes collègues de l’animation et de la rédaction. J’en prends connaissance avant, je prépare aussi les transitions…En fait, on essaie de raconter une histoire, on ne diffuse pas un sujet juste pour le diffuser, quand bien même il parlerait d’un village intéressant à côté de chez nous, on le diffuse parce que ça a un intérêt, parce que ça nous rend curieux, parce que ça nous raconte une histoire, parce que ça a un impact sur notre vie quotidienne, parce que ça fait référence à l’actualité du moment… On essaie donc de créer une histoire et de la raconter à travers les différents sujets qu’on regroupe et qu’on prépare pour cette matinale.
Sans doute que votre réveil sonne très tôt ?
Oui, entre 3h 30 et 4h, en fonction des jours et de l’avancée que j’ai sur mon émission. C’est un rythme un peu particulier mais on s’y fait. Ce qui est bien, c’est qu’en matinale, on est une équipe. Je travaille avec Thierry Boulant, journaliste, qui est tout le temps avec moi à l’antenne, on a des techniciens, des chargées d’accueil que l’on connait très bien et avec qui on prend plaisir à travailler. Je travaille aussi avec Nathanaël, qui est notre éditeur visuel et qui réalise la mise en images depuis que l’on est diffusés sur France 3 Bourgogne. Donc, en fait, c’est toute une équipe qui prend plaisir à se retrouver le matin. C’est notre petite routine à nous aussi.
D’ailleurs, l’interaction entre vous est quasi permanente, même en off, pour veiller au respect des timings…
J’ai un défi, c’est d’être ultra rigoureux sur les heures fixes, de ne pas être ni en retard ni en avance, de respecter les choses de façon très cadrées et carrées, sans que l’auditeur ne s’en aperçoive. Il faut que ça paraisse complètement naturel et j’espère que c’est le cas. C’est un accompagnement, je le disais, c’est quelque chose que l’on prend plaisir à écouter, c’est une histoire que l’on raconte durant trois heures de matinale. Maintenant nous avons des repères, des heures fixes où il faut lancer tel ou tel élément, et c’est notre travail à nous. Il est important que l’on se mette d’accord pour rattraper éventuellement quelques secondes, pour prendre de l’avance, pour compléter un sujet. Cela se fait sans arrêt, en lien avec les techniciens, et c’est d’autant plus important depuis la mise en images de l’émission. Donc c’est vraiment un dialogue constant et nécessaire entre tous les membres de l’équipe de la matinale !
Il faut se mettre à la place des auditeurs. L’animateur est le garant de l’histoire, il prend l’antenne à 6h et la rend trois heures plus tard, à 9h. Son défi est de faire en sorte que tout s’enchaine correctement, que tout ait un sens, que tout soit à l’heure, que tout soit fluide et naturel, que tout soit structuré. L’animateur est tout le temps à l’affut, en se basant notamment sur son conducteur lui rappelant les horaires théoriques des éléments à diffuser.
Vous l’avez dit, la matinale est maintenant à l’image depuis début février. Qu’est-ce que cela change pour vous ?
J’ai l’impression que ça a pour effet d’ajouter en proximité ! Ce qui est génial avec la radio, et que j’ai toujours adoré, c’est qu’on la met en fond dans le salon, en faisant autre chose. C’est un média qui a toujours fait rêver, on ne sait pas ce qui se passe, on imagine la tête des intervenants… La télé ne brise pas cela mais permet de regarder les gens dans les yeux.
Après, c’est un travail différent : on a cinq caméras dans le studio, il faut savoir quand on est à l’image, il faut anticiper les sujets pour les illustrer… Il y a plein de choses à anticiper et à appréhender, en amont et pendant le direct, à l’antenne, dont on pouvait s’abstenir avant quand on était uniquement à la radio. Il y a une gymnastique à avoir mais qui se fait bien ! C’est un nouveau défi pour nous, on en discutait récemment, c’est un peu notre troisième rentrée cette année : on a eu celle habituelle de septembre, on en a eu une en janvier, quand on a changé de nom pour passer de « France Bleu » à « Ici » et on a eu celle du 4 février dernier avec notre arrivée sur France 3 Bourgogne. Donc c’est une saison rythmée de paliers, d’étapes, de défis, c’est bien et ça donne envie d’aller encore plus loin !
Donc, c’est de la radio mais on essaie aussi d’être là pour les gens qui regardent.
Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs et des téléspectateurs sur le programme ?
On a eu pas mal de retours sur le lancement de la matinale filmée, je les attendais d’ailleurs avec impatience. Les gens étaient habitués au programme en radio et, depuis février, on remarque qu’ils sont contents de nous voir, de mettre des visages sur les voix qu’ils écoutent le matin, qu’ils sont contents de découvrir leur région grâce aux images de drones diffusées, pendant les chansons. C’est une plus-value qui les captive, donc je suis content que ça plaise !
En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique et télévisuelle ?
Je suis arrivé en janvier 2024, j’ai fait les week-ends pendant quelques mois avant de prendre en main la matinale, en semaine. J’apprends beaucoup de choses, j’apprends du territoire que je ne connaissais pas, moi qui suis de la région bordelaise. On peut me souhaiter de continuer à être heureux et à prendre toujours autant de plaisir. Je m’éclate à faire la matinale, l’ambiance est bonne, les défis sont nombreux, j’ai donc juste envie de continuer. Mais j’aimerais aussi que toutes celles et ceux qui nous écoutent prennent toujours autant de plaisir à retrouver chaque jour « ici matin », à s’informer avec nous, à se divertir avec nous, à rigoler avec nous… C’est ce que l’on essaie de faire chaque jour : « Ici », c’est actu locale, musique et bonne humeur… Donc on peut tout simplement me souhaiter de continuer à partager cela le plus longtemps possible !
Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !
Nous pourrons vous retrouver très prochainement sur France 2, dans la nouvelle saison de « Tropiques criminels », sous les traits du personnage de Murielle. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui, tout à fait ! A la lecture du scénario, le personnage m’a tout de suite beaucoup plu parce qu’il est différent de Sabine. Il l’est encore plus encore, peut-être, dans l’enveloppe…Murielle est professeure de théâtre et, dans l’apparence ainsi que dans la silhouette, on est dans quelque chose de différent. Du coup, c’est intéressant, cela m’amène ailleurs et c’est aussi quelque chose qui me plait. Après, c’est également un personnage qui reste quand même doux et fragile, dans l’empathie, donc pas si loin, en cela, de Sabine. Peut-être que Murielle est même un peu moins forte…En tout cas, ce personnage va connaitre plein de rebondissements.
C’était chouette, je connaissais Béatrice, c’était l’occasion de travailler ensemble, cela s’est super bien passé ! Je ne connaissais pas Sonia, j’ai découvert une très belle personne, très agréable, une bonne partenaire. Franchement, c’est une équipe très soudée, contente d’être là, qui se connait déjà et qui est très accueillante. C’est toujours bien et agréable quand on fait un guest car on arrive dans une aventure déjà enclenchée, cela m’a permis de réaliser que c’est bien aussi d’être accueillants quand, sur USGS, nous recevons de nouveaux acteurs. Ce que l’on fait déjà avec plaisir et naturellement…
Le cadre de la Martinique était chouette, on ne va pas se mentir. J’y étais venue il y a environ 13 ans pour une semaine sur scène, à Fort de France. J’en garde un super souvenir, les gens avaient été très enthousiastes, la pièce avait eu beaucoup de succès, les rencontres avec les locaux étaient plaisantes. J’ai grandi à Créteil, où il y a une énorme communauté antillaise donc c’était concret aussi pour moi de me rendre sur place. Franchement, l’accueil a été adorable, les gens sont hyper bienveillants et hyper à l’écoute. J’ai même pu en profiter pour découvrir une autre partie de l’ile…Donc l’expérience de tournage était très chouette, avec une équipe super et des comédiens vraiment agréables. Cela m’a fait une jolie parenthèse pour défendre un autre personnage, différent, qui m’a amenée ailleurs.
Justement, en tant que guest, vous étiez-vous (re)plongée, en amont du tournage, dans les derniers épisodes de la série, pour mieux encore vous imprégner de l’atmosphère ?
Il m’était arrivé de regarder cette série, je voyais donc déjà comment fonctionnait le duo des filles. Après, comme mon personnage intervient dans une intrigue, il est un peu satellite et l’écriture était assez claire…Ensuite, on se raconte quelques petites choses en plus pour faire le lien. J’y suis d’ailleurs la maman d’un jeune garçon, Maxime Ardant, avec qui ça s’est très bien passé aussi, on est arrivés ensemble en avion, on a partagé notre repas le premier soir et on s’est découverts.
Sur la quotidienne, vous pouvez développer votre personnage de Sabine sur la durée, contrairement à celui de Murielle, qui est un guest. Qu’est-ce que cela change pour vous dans la façon d’aborder et d’appréhender le tournage ?
La différence, je dirais, est plus formelle. Les quotidiennes se développent énormément, c’est un exercice chouette parce que ça permet de donner une base à un personnage, qui va évoluer en fonction de ce que les scénaristes veulent et aussi de ce que l’on y met. C’est une espèce d’alchimie qui fait qu’on est toujours dans la découverte, avec plein de possibilités. C’est chouette, c’est un work-in-progress qui ne s’arrête pas, j’aime bien. Après, pour un tournage d’unitaire, c’est vrai qu’on a un début et une fin, on sait que c’est une aventure dense, construite donc, au niveau du personnage, moins d’indices sont donnés. On prend alors les outils des scénaristes et on se construit, nous aussi, une histoire qui nous est propre. J’ai besoin que ce soit concret donc plein d’idées germent à la lecture du scénario, j’en parle en général aussi avec la ou le réalisateur, pour voir si on est raccord. Le costume aide également, il campe un personnage, cela me permet de continuer à écrire son histoire. Comme, ici, c’est un thriller avec des rebondissements dans l’enquête, cela oblige à une construction assez précise, c’est assez concret. Mais la liberté de jeu reste la même. Je pense que ça vient aussi beaucoup de l’acteur, de comment il travaille en amont son rôle et de ce qu’il a besoin sur le plateau.
Vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir le rendu final. Sans doute êtes-vous curieuse de le voir ?
Oui, j’ai hâte de le voir. Une fois que c’est dans la boite, c’est parti, ça ne nous appartient plus et la diffusion est surtout un moment pour le public.
En complément, Sabine est très présente à l’image actuellement dans la quotidienne de France 3, « Un Si Grand Soleil », avec deux arches en parallèle. Cela a certainement été très chouette à interpréter ?
Oui, oui ! Pour commencer par le commencement, quand Sabine propose à Florent de venir à la maison, c’est assez drôle…C’est là qu’elle me surprend toujours, je trouve son idée superbe, je serais incapable de faire un truc pareil mais je trouve cela assez chouette qu’elle lui propose, parce qu’elle est comme cela et qu’elle voit que son ex, et père de leur fils, est un peu en déshérence. Surtout, ça passe par le prisme d’Enzo, qui insiste quand même beaucoup pour qu’elle soit là pour lui et qu’elle l’aide. C’est difficile, alors, de dire non…Elle sait que ça ne va pas être évident mais elle le fait quand même, elle se dit qu’au final c’est une bonne chose, même si elle prend des risques.
Après, toutes les scènes de comédie qui en ont découlé étaient géniales à tourner, avec ce duo d’hommes qui redeviennent des ados, à commencer par se tirer dans les pattes, pour ensuite devenir tellement complices que la cohabitation devient trop lourde à porter. On s’est vraiment bien amusés, on a été très gâtés par ces scènes de comédie que j’affectionne aussi.
Là, on sombre dans quelque chose d’un peu plus dramatique, d’un peu moins gaguesque, mais tout aussi profond. Un affect est en jeu, par rapport à l’autre, de comment on se situe quand on est parent, des sentiments de paternité, de comment on assume cela, …Cette intrigue est jolie parce qu’elle pose vraiment des questions sur l’attachement filial. Je trouve que c’est bien traité, les va et viens et les interrogations des personnages se mêlent et s’enlacent, il y a un peu d’incompréhension, comme dans la vie en fait. Cette intrigue permet d’installer autre chose, une nouvelle aventure assez excitante, avec la chance d’avoir, en face, des personnages et des partenaires très chouettes. Cela se passe hyper bien avec Bibi, on est très contents, tout comme avec Adriel, qui vient d’arriver et avec qui il y a déjà eu de belles scènes.
Il y a aussi, via l’intrigue du trouble alimentaire, un rapprochement avec Mélanie Maudran, que j’aime beaucoup. C’est bien de la voir arriver au lycée pour partager ces séquences, qui ont donné de chouettes moments. J’en suis personnellement très contente !
En conclusion, on peut donc imaginer que ces deux personnages vous permettent autant de palettes différentes de jeu…
Oui, je ne m’ennuie pas ! Cela ressource sans arrêt, les deux rôles s’alimentent et ça me donne une nouvelle créativité : même si les personnages sont très différents, ils permettent de déplacer un peu le curseur pour Sabine, afin d’avoir de nouvelles idées. J’aime bien ces vases communicants, ils sont assez riches !