Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !
Nous pourrons prochainement vous retrouver sur TF1 dans la nouvelle saison de la série à succès « Léo Mattei ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a été pour vous de participer à cette belle aventure télévisuelle ?
Tout à fait ! En plus, je n’avais jamais travaillé avec Jean-Luc Reichmann ni son épouse, qui est réalisatrice sur le feuilleton. Ce fut très agréable, ils sont très bienveillants, c’était vraiment très bien. J’étais reçu comme quelqu’un qui faisait déjà partie de la famille. Ils m’avaient déjà proposé 3 ou 4 fois des rôles dans cette série, il y a quelques années et vu que ma priorité était « Plus Belle La Vie », je ne pouvais pas les faire. Donc juste après « Plus Belle », ça s’est fait très rapidement, c’est bien tombé en fait, j’ai pu rebondir très rapidement et ce fut très bien !
C’est là une saison anniversaire, la dixième depuis la création de la série. Une série qui permet, sur une chaine aussi importante que TF1, de défendre et de mettre en avant des sujets forts de société…
Et comme vous le savez, j’ai été bien placé pendant des années pour défendre des sujets de société sur « Plus Belle La vie », où c’était notre action tous les jours. Pour permettre aux gens de discuter de sujets de société, à table ou ailleurs. Donc c’est vraiment un passage de relai, si on peut appeler cela comme ça. Je refais non pas la même chose mais un peu différemment, surtout que le personnage était complètement différent de ce que je jouais sur « Plus Belle » mais ce fut très agréable. Franchement, j’ai passé un moment très sympa…J’aurais même pu y rester un peu plus…
En plus, il s’agit là d’un double épisode, celui de « La menace fantôme », ce qui, quelque part, doit doubler le plaisir du jeu…
Oui, oui, oui ! C’est vrai que le personnage était très intéressant à jouer, surtout que ça différenciait vraiment de mon personnage de Jean-Paul Boher. Cela change vraiment de ce que je faisais, c’était plutôt agréable à jouer, surtout que j’étais très très bien entouré, par Estelle Lefébure, Xavier Deluc, Jérémy Banster, …Quelle chance aussi de jouer le mari d’Estelle ! J’ai été très gâté, franchement.
Vous y interprétez le rôle de Jérôme Martel, un chef boulanger. Quel regard portez-vous sur lui ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?
Disons que c’est, je pense, quelqu’un de très ambitieux, qui a gagné le concours d’ailleurs de la meilleure baguette française. Il est, je crois, un peu autocentré, il est le personnage un peu central du village, c’est lui qui fait le pain donc il nourrit les villageois. Après, il a des travers…de gros travers même….Mais je ne peux pas en dire plusJ.
Le personnage est très intéressant et tellement éloigné de ce que je fais d’habitude. C’est toujours intéressant pour un comédien de jouer ce qu’il n’a pas l’habitude de jouer. Même si j’ai été très gâté pendant des années sur « Plus Belle », c’est vrai que ce genre de personnage avec cette caractéristique était vraiment nouveau pour moi. Donc je me suis bien amusé à faire cela.
Votre expérience télévisuelle est notoire depuis tant d’années maintenant, dans des registres variés, de la quotidienne à l’unitaire. Au moment de vous approprier ce personnage, vous étiez-vous (re)plongé dans les précédents épisodes de la série, pour mieux encore en connaitre l’atmosphère ? Ou aviez-vous préféré garder une certaine fraicheur ?
J’ai regardé quelques épisodes, même si je m’étais déjà arrêté dessus par le passé car, comme je le disais, j’avais déjà été convié à jouer d’autres rôles dessus. Après, vous savez, je suis un acteur instinctif, je prends le rôle tel qu’il vient et j’y emmène ce que j’ai.
Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ? On vous imagine, en tout cas, impatient de connaitre les retours du public le jeudi 13 avril au soir…
Non, je vais le découvrir le 13…Maintenant que ça a été annoncé, je reçois plein de messages sur les réseaux, où les gens me disent être ravis de me voir. On verra après mais, pour l’instant, ils ont l’air contents de me revoir. En plus, je réseaute pas mal pour parler de ce que je fais…
En complément, quels sont vos autres projets du moment ? Vous avez tourné récemment notamment dans « Meurtres à Font-Romeu » ou encore « Noir comme neige 2 »…
J’ai fait effectivement un gendarme pendant un mois. J’ai joué aussi avec Laurent Gerra et, là, je pars sur « Le voyageur ». Donc ça se passe plutôt bien après « Plus Belle »…J’ai été très gâté par le passé, je sais que les auteurs ont beaucoup aimé le personnage de Boher, ils m’ont fait passer par plein plein plein d’émotions, par plein plein plein de choses mais c’est vrai que, là, je joue d’autres personnages qui sont plutôt un peu noirs et à l’opposé de ce que je jouais avec Boher. Ce ne sont plutôt pas des sympas, je ne joue pas des très sympas…Et puis j’essaie aussi de changer un peu, pour que les gens n’aient pas l’impression de retrouver Boher en boulanger. J’essaie d’être un autre personnage, d’en créer un de complètement différent. Donc physiquement je me change quand je peux. Surtout pour « Meurtres à Font-Romeu », où je joue un gendarme en enquête…J’ai essayé de faire quelqu’un de froid, à l’opposé de Boher. J’espère avoir réussi, il parait en tout cas que la chaine est contente…
Après, pour la fin de l’année, peut-être que je retournerai au théâtre mais, pour l’instant, il n’y a rien de fait. D’autres choses se préparent, pour l’instant rien n’est signé mais ce serait pour la télé, sur des séries et des unitaires…Pour l’instant, je n’ai pas trop à me plaindre, je suis plutôt gâté de ce côté-là, je continue à travailler. C’est sûr que j’avais un rythme très élevé avec « Plus Belle », il change mais l’envie de continuer est toujours là…
Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview !
L’épisode diffusé ce mardi soir a été l’occasion de votre retour dans « Koh Lanta, le feu sacré », suite au départ de Martin pour raisons médicales. D’ailleurs, quelle avait été votre réaction lorsque la production vous fait part de votre retour dans l’aventure ?
Quand la prod me dit que je peux revenir dans l’aventure, je suis excité, dans un premier lieu. Je me dis « waouh, j’ai la chance de pouvoir revenir ! Moi qui avais déjà fait mes bagages pour partir sur Paris, eh ben, non, je reviens dans le jeu ». Le seul bémol, c’est que quand je reviens dans le jeu, j’apprends que, en fait, je remplace Martin, quelqu’un que j’apprécie énormément. Mais c’est le jeu, ça me permet de revenir et ça me réconforte.
Vous aviez été éliminé par les rouges mais vous revenez chez les jaunes. Sans doute était-ce l’opportunité d’un nouveau départ, sans historique ni passif trop prononcés ?
C’est vrai mais c’est quand même une équipe jaune très soudée, très unie. Je suis, depuis le début de mon aventure, l’ennemi, j’ai été leur concurrent direct chez les rouges. Et pour un rouge bien ancré rouge, ce n’est pas évident de rentrer chez les jaunes. Même pour eux, ce n’est pas évident de me faire rentrer dans leur équipe…
Au moment de retrouver vos camarades sur leur ile, dans quel état d’esprit êtes-vous ? On entend, dans votre discours, une volonté de rester plutôt discret…
Oui, totalement ! Quand je rentre comme cela, je sais que je ne suis pas très désiré et il faut faire profil bas. Je les comprends totalement donc je fais profil bas, oui, je me fais discret, j’essaie de me rendre utile…
Quelques heures plus tard, votre équipe remporte le jeu de confort, au prix d’un effort physique intense et soutenu. Vous ne pouviez presque pas rêver mieux pour débuter ….
Oui, totalement ! Pour un début, pour une entrée dans une équipe dans laquelle je sais ne pas être désiré, rien n’est plus beau que de rentrer dans une épreuve physique sur terre et de la réussir en équipe. On a tous fait notre part du marché, j’ai fait la mienne et ça a été. Donc c’est vrai que pour une intégration comme cela, là ça va !
S’en est suivie une récompense alimentaire presque gargantuesque, bien que certains mets ne soient pas ceux que vous mangez le plus en métropole. Pour autant, c’était aussi un chouette moment de partage et donc l’opportunité de parfaire votre intégration à la tribu…
C’est vrai que ce moment était un moment de partage, un moment où justement tout le monde s’est détendu. Mais j’étais très concentré quand même sur ma production. Ok je me suis détendu avec les autres, on a gagné mais j’étais très lucide dans ma tête. J’ai vu qu’ils s’étaient relâchés, je me suis mis à leur place et je me suis dit que, le lendemain, si on perdait, ce serait facile, la personne à éjecter serait Rudy. Donc ils étaient totalement détendus, sans aucune peur pour le lendemain. Dès qu’on retournerait sur l’ile, je savais que mon seul moyen de sauver ma peau serait de trouver un collier.
Malheureusement, votre équipe perd l’épreuve d’immunité, la reconstitution du puzzle ayant été trop longue pour vous. Avec le recul, qu’a-t-il manqué aux jaunes sur cette épreuve ?
Je ne sais pas, ils y ont quand même été, ce sont des joueurs. Je pense que s’ils avaient tous été sur un siège éjectable sur cette partie-là, ils y auraient été beaucoup plus à fond…
Vous sentant en grand danger avant le conseil, vous profitez alors de l’arme stratégique précédemment trouvée, celle du détournement de votes, pour tenter un coup de bluff digne des plus grands comédiens…On a le sentiment, en regardant les images, que vous prenez d’ailleurs un certain plaisir à jouer la comédie…
Par rapport à ce coup de bluff, merci d’avoir trouvé que c’était un des plus gros coups de maitre ! Je n’ai pas de recul sur cela, je me vois le faire. Personnellement, je m’amuse. Je sais que je suis en danger, il faut dire ce qui est, je sais que je vais sortir parce que je suis seul contre tous. Donc je n’ai plus qu’à m’amuser et à essayer de faire le plus gros coup de bluff. Il fallait le faire jusqu’au bout et ça a marché ! J’étais content de le faire, j’étais content de me défendre jusqu’au bout et de pouvoir les mettre dans le doute, ça m’a amusé, vraiment. Même si je me suis fait éliminer, au moins je ne me suis pas laissé faire et, au moins, je sais qu’ils étaient vraiment mais vraiment dans le doute. Ça s’est joué vraiment à peu. Quand on regarde le comptage, il y a quatre voix contre Tania et que trois contre moi. S’il n’y avait pas ce talisman, ça passait…Deuxième situation : si la question de Denis avait été posée avant pour le talisman, si Gilles avait dû répondre avant de savoir que je n’ai pas de collier, là aussi ça passait. Donc ça s’est vraiment joué à peu et j’étais quand même fier de mon coup et fier de moi.
Au moment de rejoindre le conseil, êtes-vous confiant sur vos chances de rester ?
Je suis mitigé parce que je sais que mon nom va ressortir, quelles que soient les circonstances, il ne faut pas se leurrer. Mais le fait de les savoir dans le doute, hésitants, ne sachant pas comment faire, je me suis dit qu’une flamme pouvait s’allumer. Mais j’étais très conscient qu’à 70%, je sortais. A la majorité, je savais que je sortais donc c’est comme si j’étais content de jouer mon jeu. Pendant le conseil, je jouais mon final, c’était le final de mon bluff !
Lorsque Gilles donne son talisman à Tania, savez-vous déjà que c’est fini pour vous ? Ou l’espoir de rester est-il encore grand ?
Quand Gilles donne son talisman à Tania, j’en rigole. Déjà, je me dis « ah, il m’a eu… ». C’est tout à fait clair et limpide. Si vous regardez bien les images, il y a Gilles et Laura, quand Denis pose la question aux aventuriers si quelqu’un joue son collier, qui me regardent et je ne joue rien…A partir de là, les dés sont déjà joués et quand Gilles donne son talisman à Tania, Laura a déjà un sourire parce qu’elle a déjà compris que, ça y est, c’était fait !
Du coup, quel regard portez-vous sur votre retour pendant quelques jours dans l’aventure ? Le résultat final, celui de votre départ, a-t-il accentué ou modéré votre déception de votre élimination chez les rouges ?
Je vous dirais que, là encore, c’est mitigé : avis partagé sur le départ, c’est vrai que ça aide à accepter la première élimination parce que, là, je suis parti mieux rassuré et avec moins d’amertume. Et, mine de rien, avec le sourire ! Je suis vraiment parti avec le plaisir d’avoir fait tout ce que je pouvais, jusqu’au bout et d’avoir tenté quelque chose que personne n’avait fait intégralement. Et un peu d’amertume, en me disant : quel dommage, à une élimination près, j’aurais pu être à la réunification et donc aller plus loin…
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pourrons prochainement vous retrouver sur TF1 dans la nouvelle saison de la série à succès « Léo Mattei ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a été pour vous de participer à cette belle aventure télévisuelle ?
Déjà, c’est vrai que, évidemment, quand on a la chance de tourner, de base c’est juste un bonheur. Parce que, en tant que comédien, il y a parfois beaucoup de moments où l’on est dans l’attente. Le fait de pouvoir travailler, c’est la joie. En plus, à Marseille, au soleil, avec une équipe souriante, bosseuse, ce sont des conditions pas trop dégelasses. Oui, c’était un immense plaisir pour moi de faire ça !
C’est là une saison anniversaire, la dixième depuis la création de la série. Une série qui permet, sur une chaine aussi importante que TF1, de défendre et de mettre en avant des sujets forts de société…
J’ai pas mal travaillé sur TF1, notamment dans « Ici tout commence » et dans d’autres programmes avant. C’est vrai que ce qui est génial, c’est que c’est tellement regardé à travers la France entière, ça marche tellement partout. Retranscrire cette société à travers des séries qui sont beaucoup regardées est absolument formidable et heureusement que ça arrive. Le fait d’être dans deux épisodes, en plus, nous a permis de tourner sur une période plus étalée qu’un seul épisode. Donc on a passé beaucoup de temps ensemble, on a discuté, on a répété, on a creusé sur nos relations ensemble. A travers ce fait de société et à travers le travail de Jean-Luc Reichmann, on a tourné dans un foyer, ce qui nous a permis de mieux comprendre comment habitent là-bas les enfants. J’ai discuté un peu avec les personnes qui s’en occupent, j’ai vu à quel point c’était viscéral et vital de travailler dans ces conditions-là et dans ces milieux-là. Cette démarché est plus agréable et plus enrichissante que de la faire seule chez soi, via des recherches. C’était très plaisant de faire cela !
Vous n’êtes pas la seule guest pour ce double épisode, d’autres noms viennent compléter ce chouette tableau…
On était un peu comme en troupe, en colo, c’était vraiment la famille. Jean-Luc Reichmann et Nathalie Lecoultre se connaissent par cœur, c’est hyper agréable. J’avais déjà tourné cette année avec Lola Dubini, elle est aujourd’hui une amie, elle a su me mettre très à l’aise et, pareil, c’était génial ! Lorie Pester, avec qui j’ai beaucoup tourné, est douce et généreuse autant dans la vie que dans le jeu. Firmine Richard aussi, je l’admire pour sa carrière hyper diversifiée, pour moi c’est un peu une reine de notre métier. Le contact a été immédiat avec Juliette Tresanini et il perdure depuis. Beaucoup de relations se sont créées et existent encore aujourd’hui ! Je n’oublie pas les guests, qui venaient des alentours, notamment de Marseille, ni les enfants avec qui on a beaucoup tourné. Tous ont apporté leur touche personnelle et leur regard. Tout le monde m’a beaucoup enrichie parce que c’était hyper diversifié !
Avec vos mots, quel regard portez-vous sur votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?
Pour moi, le personnage de Karine est celui d’une jeune femme, d’une jeune maman extrêmement sensible, extravertie, généreuse. Elle vient d’un milieu social très populaire, elle fait allusion à son passé très lourd, très douloureux et dont elle parle encore beaucoup. Elle est impulsive, elle est dépassée par les évènements qui lui tombent dessus. Même si certains évènements arrivent à d’autres personnes, c’est tellement une éponge que c’est comme si tout lui arrivait à elle. Tout est vital pour elle parce qu’elle ressent les choses fois 10 000. Elle est transpercée.
Sa seule famille est son fils et celle qu’elle s’est créée, c’est avec le personnage de Lorie et celui de son fils. Elle serait capable de tout pour préserver ce lien. Karine est vraiment un personnage au cœur grand ouvert, c’est, pour moi, un animal sauvage et blessé. En fait, j’ai simplement essayé de lâcher-prise, en essayant de laisser parler mon corps et mes impulsions, sans rien contrôler. Je crois que c’est ce que l’on cherche tout le temps, en tant que comédien, d’autant plus quand un personnage s’y prête. C’était trop cool pour moi de travailler avec cette méthode-là.
@ Sarah Salazar
Au moment de vous approprier ce personnage, vous étiez-vous (re)plongée dans les précédents épisodes de la série, pour mieux encore en connaitre l’atmosphère ? Ou aviez-vous préféré garder une certaine fraicheur ?
Oui, effectivement, j’ai jeté un grand coup d’œil, on va dire, aux épisodes les plus récents. Mais, pour moi, le plus important, c’était vraiment de nouer un lien avec la réalisatrice, d’écouter sa vision, ses ressentis, ses envies. C’est ce que l’on a fait avant de tourner.
Avez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?
On a la chance d’avoir une diffusion tous ensemble prochainement, pour le découvrir. Je suis hyper impatiente ! Après, c’est vrai que ça a déjà été diffusé en Belgique, je suis tombée sur quelques images mais je ne l’ai jamais vu dans son entièreté. J’espère que ça plaira au public, j’espère en fait surtout que l’on a été assez généreux dans notre travail et que ça va se ressentir.
On vous imagine, en tout cas, impatiente de connaitre les retours du public …
Oui, oui ! On espère toujours que nos personnages plaisent, qu’ils soient assez empathiques. Je crois que même si un personnage, parfois, n’est pas tout blanc ou tout noir, si on le travaille avec assez de générosité, si on essaie de comprendre pourquoi il agit de telle ou telle façon, si on fait ressentir quelque chose de fort aux téléspectateurs, si on arrive à se faire aimer par le public, alors on a tout gagné ! J’espère que notre travail sera apprécié. Toujours pareil, si les gens passent un bon moment, s’ils sont plongés dans un univers et si ça leur fait du bien, on aura là aussi tout gagné !
En complément, quels sont vos autres projets du moment ?
Je suis tout premièrement comédienne mais je m’intéresse de plus en plus à la réalisation et donc à l’écriture ainsi qu’à la production. J’ai déjà réalisé un court-métrage et on a co-écrit/coproduit avec un ami un court qui a eu de supers retours. Là, on est dans les 50 finalistes d’un festival. Donc on est sur l’écriture de la série, que l’on va développer à travers ce court-métrage. En ce moment, j’ai surtout envie que ça bouge du côté anglo-saxon et j’y travaille beaucoup. Je me fais coacher pour cela et je passe pas mal de castings en anglais. Sinon, en France, il y a une série qui va sortir sur TF1, « Les randonneuses », dans laquelle j’ai joué. Dans un tout autre domaine, j’ai aussi tourné dans un film plus indépendant d’un réalisateur israélien.
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Vous participez actuellement à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. La diffusion des images ravive-t-elle certaines émotions et certains souvenirs vécus sur place quelques mois en arrière ?
Oui, oui, complètement ! C’est même impressionnant. Ce qui m’avait surtout marqué, c’était le premier épisode. Je revivais les émotions à travers les images que je voyais à la télé. C’était impressionnant à quel point les émotions étaient les mêmes. Je me rappelle de ce stress quand on est arrivés, qu’on a nagé et qu’on est arrivés devant l’épreuve du parcours du combattant. En fait, tout ce stress que j’avais pendant que j’étais sur place, j’avais le même au moment de la diffusion. Donc, pour le coup, ça m’a retranscrit exactement les mêmes émotions.
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à candidater ?
Déjà, parce que c’est une aventure que je regarde depuis longtemps. C’est une aventure qui, je pense, correspond beaucoup et bien à mon profil. Je suis quelqu’un d’assez dynamique, qui aime le challenge, qui aime le défi. Cela correspondait bien à ce que j’avais envie de vivre. A force de regarder, d’en parler, j’ai tenté ma chance. Franchement, ce n’est pas plus compliqué que cela….
Les premiers jours d’aventure sont toujours particulièrement intenses, entre la découverte des autres, la construction de la cabane, l’acclimatation,… Comment les aviez-vous vécus ?
Dans le premier épisode, on voit que tout se passe bien, on gagne la première épreuve d’immunité, ensuite on gagne le premier confort. Avant d’enchainer, avec les rouges, trois défaites d’affilée. C’est vrai que, au début, on n’a pas encore trop faim et, comme c’est le début d’aventure, il faut faire bonne impression auprès de ses coéquipiers. Je pense que tout se passe bien à ce moment-là. Après, c’est vrai que j’ai vite un coup de mou, une petite baisse de moral au 4è jour je crois. Ils avaient l’air de nous expliquer que c’était toujours après 3 à 4 jours que le corps commençait à prendre un peu un coup. J’ai pris un coup sur le moral à ce moment-là et, après, j’ai eu des hauts et des bas, je ne m’en cache pas du tout. Il y a des moments où j’allais hyper bien, d’autres où j’allais beaucoup moins bien. Il a fallu faire avec. Maintenant, je pense que, sur chaque épreuve, je me suis donné à 100% voire 200% et, malheureusement, peut-être que c’est aussi une des raisons qui expliquent que mon corps m’ait lâché dans le dernier épisode, à mon grand regret.
Dès le début de l’aventure, Denis annonce à tous l’existence, cette saison, du talisman du feu sacré. Comment aviez-vous alors réagi à cette annonce ?
La première fois, quand on entend parler du talisman, on n’a pas conscience du pouvoir de cette nouvelle arme stratégique et on met du temps avant de comprendre la puissance que cela peut avoir. Aussi bien quand on le détient que quand on ne le détient pas, et les ravages que ça peut faire dans l’équipe adverse. Par chance, on le détient et on ne va pas au conseil. En fait, on met du temps avant de vraiment se mettre dans le bain et de prendre conscience de sa puissance. C’est vrai que, au début, on ne comprend pas du tout. D’ailleurs, ça se voit, si on avait tous tout de suite compris le principal intérêt du talisman, je doute fortement que Nicolas le donne à Rudy après la première épreuve de confort où il apprend qu’il faut qu’il le transmette à l’équipe adverse. Je pense que, au contraire, il l’aurait donné à Christine ou à une autre personne qui aurait pu être en danger d’après lui si on perdait la prochaine épreuve d’immunité.
Quelques temps plus tard a eu lieu une recomposition des équipes, orchestrée par Rudy. Comment se sont alors passés, pour vous, les premiers jours avec vos nouveaux camarades de l’équipe jaune ?
C’était dur. Je comprends parfaitement parce que les ex-jaunes étaient sur 3 victoires d’affilée et on leur annonce que les équipes vont être recomposées. Forcément, je me mets à leur place et je me dis que c’est un peu chiant car, au final, on a réussi à trouver une cohésion de groupe, on arrive à faire en sorte que ça fonctionne sur les épreuves et, là, maintenant on met un coup de pied dans la fourmilière et on doit repartir à 0. Forcément, eux ne sont pas contents, moi je ne le suis pas non plus, dans le sens où je m’étais attaché à mon équipe, j’étais bien implanté, je pense que je ne risquais pas grand-chose à ce moment-là du jeu. J’arrivais à faire bonne figure aussi bien sur le camp que dans les jeux, même si on ne les gagnait pas. Je pense que l’on était tous à fond et j’arrivais bien à montrer que j’étais motivé à travers les épreuves. Une fois que les équipes sont recomposées, je fais vite le calcul, je me rends compte que nous sommes 3 ex-rouges dans une équipe composée de 5 ex-jaunes et, en plus de cela, on va chez eux. Donc, là, franchement, dur car on doit repartir de 0, on sait que l’on est sur un siège éjectable si on perd une épreuve d’immunité. Raison pour laquelle je me dis dans ma tête qu’il n’y a qu’un seul mot d’ordre, de ne pas perdre une épreuve. Si on peut gagner les épreuves de confort, ça fait toujours bien au moral et si on peut ne pas perdre une épreuve d’immunité, ça permet de rester 3 jours de plus. Donc, quand les équipes sont recomposées, je me dis simplement « mon vieux, il n’y a pas moyen, on ne perd pas une épreuve d’immunité ».
Concernant l’épisode diffusé cette semaine, on l’a vu, l’équipe jaune a remporté brillamment l’épreuve de confort, ce que vous a ensuite permis de profiter pendant quelques heures d’un cadre et de conditions particulières agréables à ce stade-là de l’aventure…
Alors, ça, c’est sûr, c’est une sorte de parenthèse idyllique, qui nous permet de sortir du camp. Il faut bien comprendre que l’on est 85% du temps sur le camp et donc 15% du temps sur les épreuves. Donc, à un moment, on ne peut plus voir le camp ! Je le dis d’ailleurs dans l’épisode, on pète un plomb à un moment dans la tête, on n’en peut plus de voir ce camp et on n’a qu’une envie, c’est d’aller juste passer 1 ou 2 heures ailleurs, juste pour nous faire penser à autre chose et nous sortir de là. Accessoirement, je me fais mal sur l’épreuve mais, dans ma tête, il n’y avait qu’un mot, il fallait remporter ce confort. Juste pour le mental et le moral, ça ferait un bien fou. Et ça a fait un bien fou ! A ce moment-là, j’ai réussi à profiter à presque 90% de mon confort, même si j’avais un peu peur pour ma cheville. Malheureusement, j’avais un bon pressentiment.
Malheureusement, vous vous blessez et votre situation physique ne s’améliore guère dans les heures qui suivent. Pour autant, que ce soit pendant l’épreuve, où votre cheville est encore chaude ou plus tard, on sent que vous vous battez et que vous ne lâchez rien, dans l’espoir que votre état s’améliore…
Complètement ! Il y a une petite voix dans la tête qui vous dit que, même si vous vous êtes fait mal, l’aventure va continuer et que ce n’est pas grave, ce n’est qu’un bobo. Mais je dois quand même admettre qu’il y a un moment où j’étais sur le camp et où j’ai quand même baissé les bras. C’était juste après l’épreuve de confort individuelle pour savoir qui allait récupérer le talisman, où il fallait empiler les boules. Là, le médecin me dit que mon épreuve est compromise et que je risque de ne pas pouvoir y participer. Donc, là, j’étais au courant, avant l’épreuve, que je n’y participerai certainement pas. C’est pour cela que j’arrive assez effondré et la raison pour laquelle je suis en larmes avant cette épreuve, ce n’est pas parce que je ne peux pas y participer, c’est parce que je me rends compte que, là, mon aventure est vraiment compromise. Mais, à ce moment-là, je reste encore dans l’aventure et je retourne sur le camp. C’est vrai que, alors, j’ai encore une baisse de moral, j’ai un peu un moment où je n’y crois plus trop. J’ai pu y croire avant mais, là, je voyais difficilement comment je pouvais continuer mon aventure. Mais vous savez, même si vous baissez les bras, même si vous avez un petit coin dans votre tête qui vous dit que ça ne sent pas bon, vous vous dites que, temps que vous êtes là, il y a toujours une possibilité que ça puisse continuer. Même si c’est vrai que les chances étaient un peu minimes…
Moralement, est-il plus simple ou plus compliqué de partir sur blessure que sur votes lors d’un conseil ?
Si vous me posez la question à moi, je réponds oui. Si vous la posez à quelqu’un qui s’est fait éteindre son flambeau sans qu’il ne s’y attende et qu’il a pris un coup de massue, il vous dira qu’il aurait préféré sortir sur blessure. Franchement, il n’y a pas de réponse exacte. J’ai le sentiment de ne pas avoir été au bout de mon aventure, j’ai le sentiment que, quand on fait « Koh Lanta », on accepte les règles et que les règles sont qu’on a 16 chances sur 20, plus ou moins, de se faire éteindre son flambeau à n’importe quel moment si on perd une épreuve d’immunité. Voilà, c’est le jeu…Par contre, à aucun moment, vous vous mettez dans les conditions d’imaginer sortir sur blessure. Même si c’est quelque chose qui peut arriver, vous n’y pensez pas. J’aurais préféré sortir de façon digne, en me faisant éteindre mon flambeau, en me disant que j’aurais fait mon aventure à fond, que je n’aurais peut-être pas été bon dans une stratégie, que j’en aurais lancé une qui n’aurait pas fonctionné,…Peu importent les raisons des votes contre moi, j’aurais préféré sortir comme cela. Maintenant, c’est vrai que j’ai ce goût d’inachevé en moi qui est difficile à avaler. Mais il ne faut pas oublier que « Koh Lanta » est un jeu, je ne vais pas vivre avec cela toute ma vie, il faut aussi savoir faire la part de choses.
Quand Denis officialise votre abandon, le moment, c’est normal, est rempli d’émotions…Notons que Denis glisse à tous un mot gentil vous concernant, rappelant notamment votre impact souvent décisif sur les épreuves précédentes…
Alors, je vais vous dire, cela je ne m’en rappelais pas avant de le voir à l’écran. Je sais que je l’écoute parce que je le vois à travers les images, je vois même que je lui réponds, en gros « Merci Denis pour ce que vous me dites » mais j’avais complétement oublié qu’il m’avait dit cela. Vous êtes tellement dans une phase où vous ne pensez qu’au fait de quitter l’aventure dont vous avez rêvé toute votre vie, qu’elle est finie, que vous mettez une croix dessus. D’ailleurs, dans les médias, tout le monde parle « d’abandon » mais non, c’est sur décision médicale.
Bref, je ne pense alors qu’à un truc, au fait que mon aventure s’arrête. Comme je vous l’ai annoncé, même si j’avais un peu baissé les bras et que je pouvais m’en douter, tant qu’on ne me le dit pas, j’espérais encore un petit peu dans un coin de ma tête malgré tout. Il faut savoir que j’apprends que je quitte l’aventure en même temps que tout le monde. Je vois le médecin avant, qui ne me dit rien, je me dis alors qu’il y a peut-être une chance que je participe à l’épreuve, si on n’a pas besoin de courir. Je me dis « cool, peut-être que j’ai une chance de continuer » mais non…
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?
J’en ai deux principaux. D’abord, la toute première victoire en équipe chez les rouges, quand il fallait faire monter les boules le long d’un tableau avec des requins pour les mettre dans des trous, afin de les faire tomber. Ce souvenir du premier épisode me rappelle toutes les émotions connues après cette victoire. Ensuite, ce sont des souvenirs sur le camp au quotidien : le fait d’être allé pêcher au harpon, ce que je n’avais jamais fait de ma vie, le fait de ramener des poissons pour ma tribu, j’en étais tellement fier, tellement heureux, j’avais pu aussi réaliser un rêve d’aller pêcher dans d’aussi beaux et fantastiques fond-marins, j’ai pu aller m’éclater et profiter de ce moment, le fait de faire le feu, c’est tout bête, je n’avais jamais essayé de ma vie de faire du feu avant « Koh Lanta », je ne m’étais pas entrainé, à aucun moment. Julie avait essayé de frotter des bambous pendant super longtemps, peut-être 24 heures et, à un moment, elle vient me voir et me demande si je peux essayer : je frotte et ça fonctionne ! C’est un énorme coup de chance, j’en suis conscient mais ce n’est pas grave, au final, on a eu le feu avant les jaunes et, pareil, c’est un moment d’émotions qui était tellement beau. Des moments forts comme cela, j’en ai beaucoup : toutes les victoires en équipe étaient des moments extraordinaires. Même, je vais vous dire, pour moi un des pires moments de mon aventure, c’est l’épreuve de confort que l’on perd quand on a les 3 kilos de riz qui nous passent sous le nez où, justement, il fallait marcher sur les plateformes et où, au début, je tombe un paquet de fois. On la perd de peu d’ailleurs et ça a été la pire défaite pour moi. Maintenant, avec le recul, même si je me rappelle être parti dépité, c’est quand même une belle image que je garde. Il faut savoir se nourrir des défaites pour être plus fort après. D’ailleurs, on a trois défaites d’affilée et, moi, chez les jaunes, à part l’épreuve du radeau que l’on perd parce qu’il se prend dans le ponton de Denis alors que l’on est à un mètre des rouges, et que je considère dans ma tête comme si on l’avait gagnée, au final, on a quasiment toujours tout gagné. Voilà, ce ne sont que des souvenirs extraordinaires de cette aventure et c’est une aventure humaine que je recommande à tout le monde.
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure ?
Je n’ai absolument pas de sac qui est prêt. J’ai vu énormément sur les réseaux sociaux de messages de soutien, qui m’ont fait super plaisir, me disant que, d’après eux, j’avais quand même un peu marqué le début de l’aventure. Beaucoup me disent espérer me voir dans un autre « Koh Lanta ». Je vais vous dire, si la prod me rappelle, c’est sûr et certain que je repars parce que j’ai besoin de terminer ce que je n’ai pas pu achever. En revanche, je pars du principe que « Koh Lanta » ne se vit qu’une fois et je n’ai pas envie d’attendre sur le fait qu’on me rappelle parce que je pense qu’on ne peut qu’être déçu. J’ai vécu cette aventure, pour moi « Koh Lanta », c’est « Koh Lanta, le feu sacré ». Si la prod considère que j’ai un profil qui les intéresse et qu’ils veulent me revoir, avec grand plaisir ! Maintenant, je ne me mets aucune pression sur cela, j’attends de voir ce qui se passe et j’attends surtout de voir la suite de l’aventure qui, je pense, nous réserve des belles surprises !
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Vous participez actuellement à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », visible chaque mardi soir sur TF1. La diffusion des images ravive-t-elle certaines émotions et certains souvenirs vécus sur place quelques mois en arrière ?
Oui, en effet, on se replonge dans l’aventure une deuxième fois, d’une autre manière quand même parce que c’est vrai que ce n’est pas évident de se voir à l’écran, de s’entendre parler. Oui, il y a des émotions, des petits moments où on a des pincements au cœur ou alors des petits fou-rires tout seul. C’est agréable quand même !
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?
C’est que je suis vraiment fan de ce jeu d’aventure, aventure sportive et humaine. Pour moi, c’était un rêve, que je n’osais toucher au début et je me suis dit « mais attends, si vraiment tu as envie d’y aller, fais toi plaisir, tentes ta chance, il n’y a pas de raison » et c’est ce que j’ai fait.
Dès le début de l’aventure, Denis annonce à tous l’existence, cette saison, du talisman du feu sacré. Comment aviez-vous alors réagi à cette annonce ?
Au départ, tout cela était un petit peu nébuleux pour nous, c’était mystérieux, on a eu un peu de mal à voir vraiment le pouvoir de ce talisman. Au fur et à mesure, on découvrait que, oui, ça pouvait être quelque chose d’intéressant, de dangereux. Donc c’est vrai que ça fait partie de cette aventure, c’est en tout cas une grosse nouveauté sur cette saison. On l’a vu aux dépends de Nicolas sur la première fois où il l’a eu et qu’il l’a remis à Rudy, il s’est un petit peu mordu les doigts de voir qu’il l’avait donné au mérite alors que, en fait, on pouvait s’en servir différemment.
Les premiers jours d’aventure sont toujours particulièrement intenses, entre la découverte des autres, la construction de la cabane, l’acclimatation,… Comment les aviez-vous vécus ?
Au début, on est un petit peu euphorique quand même, on a envie de parler à tout le monde, surtout que l’on a eu la chance quand même, les premières 24 heures, de se retrouver tous ensemble. On ne savait pas où donner de la tête, mine de rien 20 personnes ça fait beaucoup donc on a du mal à vraiment faire connaissance avec tout le monde mais des affinités commencent à se créer quand même. C’était agréable ! Après, l’euphorie de découvrir, de devoir vite aller chercher l’eau, d’avoir aussi l’urgence de faire une cabane…l’euphorie des premiers jours ! Aussi les premières douleurs et difficultés rencontrées entre la météo, la faim,…
Quelques temps plus tard a eu lieu une recomposition des équipes, orchestrée par Rudy. Comment se sont alors passés, pour vous, les premiers jours avec vos nouveaux camarades de l’équipe jaune ?
Je n’ai pas bien vécu cette nouvelle recomposition. J’ai quand même eu la chance d’être avec Martin et Julie. On s’entendait très très bien sur l’équipe jaune, c’était le seul côté positif.
Je ne l’ai pas bien vécue parce qu’on a eu l’impression d’être sur une ile qui n’était plus la nôtre, un camp qui était géré par des étrangers pour nous au final. Parce que c’est compliqué de sortir de ses couleurs jaune et rouge initiales. Tout est tellement amplifié quand on vit 24h/24 avec les aventuriers, qu’on a rien d’autre…Donc, en fait, on crée très vite du lien et quand on nous brise comme cela de notre équipe, à nous remettre dans une autre, c’est quand même compliqué. Donc on ne s’est vraiment pas sentis chez nous en tout cas et pas acceptés, même si, en apparence, je faisais mine que tout allait bien…
Concernant l’épisode diffusé cette semaine, on l’a vu, l’équipe jaune a remporté brillamment l’épreuve de confort, ce que vous a ensuite permis de profiter pendant quelques heures d’un cadre et de conditions particulières agréables à ce stade-là de l’aventure…
Oui, c’est vrai ! Je pense que l’on était environ à 16 jours, on en avait vraiment besoin, on rêvait tous d’un confort réconfort, d’en prendre plein les yeux. Ce massage a été vraiment quelque chose d’extraordinaire, vues les conditions dans lesquelles on dormait, à même le sol bien sûr. On avait mal partout, au dos, aux os donc c’est vrai que c’était vraiment agréable. Et puis, cette alimentation, philippine en plus, était vraiment quelque chose dont on se rappellera, qui sera gravé à vie dans nos mémoires. C’était un plaisir ! Mais, par contre, il y a quand même le revers de la médaille : le retour sur le camp est quand même beaucoup plus dur. Le corps s’était habitué à ne plus manger et, donc, d’avoir beaucoup d’alimentation d’un coup, on avait l’impression de repartir comme les premiers jours, où on était dans la difficulté. Donc ce n’est pas facile à gérer en fait…
L’épreuve individuelle qui s’en suit pour désigner le détenteur du talisman n’aura pas été couronnée de succès pour vous…
Oui, oui,…Après, c’était un jeu. C’était très agréable comme partie, il fallait vraiment gérer ses nerfs, être précis. Par contre, c’est vrai que, pour les petits, c’est un jeu compliqué parce que, en fait, il y avait quand même 6 boules à monter, la perche était très grande, c’était loin. Plus on est petit, plus c’est très difficile de pouvoir monter cette pyramide. Gilles, et Laura d’ailleurs, ont vraiment assuré. C’étaient vraiment les deux plus grands de l’équipe, ce qui justifie bien leur réussite. Gilles a eu le talisman et l’a gardé pour lui d’ailleurs.
Malheureusement, votre équipe perd sur l’épreuve d’immunité. Avec le recul, selon vous, qu’est-ce qu’il a manqué ?
Je ne sais pas, c’était serré. On avant un peu d’avance au départ, lors du déballage de tous les sacs pour tirer. Après, un peu de chance, un peu de précision, les rouges ont été très bons. Comme tous les jeux que nous avons disputés entre les deux équipes, à chaque fois c’est un peu sur le fil du rasoir de toute façon. On y met tellement du cœur et de la motivation… Il faut une équipe qui perde et, malheureusement, c’était nous !
Le conseil se déroulant dans la foulée, dans quel état d’esprit êtes-vous à ce moment-là ?
Plutôt résignée ! En partant pour cette épreuve, je savais à 200% que si on perdait, mon nom serait dans l’urne.
Justement, voir son nom aussi régulièrement sur les bulletins doit certainement générer pas mal de sentiments…
Oui, on se dit que Denis va nous éteindre le flambeau, que s’en est fini. Il faut quand même toujours garder en tête d’où on vient, que d’avoir eu la chance de faire partie de ces 20 aventuriers était quelque chose d’exceptionnel. C’est déjà une première victoire, il ne faut pas l’oublier, on est quand même 38 000 au départ. Et puis, après, j’ai fait quand même 18 jours, j’ai essayé de garder la tête froide, de me dire que c’était quand même une belle aventure, même si ça ne fait jamais plaisir de partir comme cela. Mais bon, j’ai tenu physiquement, j’ai tenu sur les épreuves, sur le camp, j’ai essayé de rester positive en tout cas et de garder en tête que ce n’était qu’un jeu.
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?
C’est l’arrivée la première fois sur l’ile, la descente du bateau, la découverte de Denis sur le jeu du parcours du combattant. C’est vrai que Denis est le personnage associé à « Koh Lanta » pour nous. De se retrouver face à lui, c’est grandiose. Aussi de faire ce premier jeu. Egalement cette récompense de confort en équipe, là, qui était mémorable. Ce sont vraiment les deux images que je garderai sur l’aventure.
A l’inverse, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ?
Les nuits interminables et souvent très très très pluvieuses. C’est compliqué de ne pas dormir. Et, après, bien sûr, la faim, que je ne ressentais plus physiquement, même si on se sent faible. Surtout, ce sont toutes les conséquences de ne pas s’alimenter qui sont vraiment très compliquées. Ce sont deux choses qui sont difficiles à vivre sur « Koh Lanta ». Ce n’est pas l’hygiène, ni le manque de vêtements, ce sont la faim et les conditions météo. Après, on rêve des jeux donc on est contents que ce soit difficile !
Au quotidien, sur le camp, quelles tâches ou activités aimiez-vous plus particulièrement pouvoir faire ?
En fait, il n’y a pas grand-chose que l’on apprécie vraiment faire. On voit toujours l’autre côté, on sait que l’on ne peut pas non plus s’épuiser sur les tâches du camp, on a envie de rester performants sur les épreuves. Mais il faut trouver le juste équilibre. D’un autre côté, on n’a pas d’occupation, c’est compliqué, on n’a pas les médias, pas de téléphone, pas les proches. Donc c’est vrai que l’on a envie de s’occuper l’esprit, de s’occuper physiquement aussi. J’aimais bien aller ramasser les huitres, avec Alexandre notamment sur la première ile. Parce qu’on discutait beaucoup, c’était agréable. On allait chercher et découper du bois, on allait chercher des noix de coco, on aimait bien aller quand même se balader en forêt pour essayer de trouver une canne à sucre ou de reconnaitre les plantes. C’était agréable, c’étaient des moments où on en profitait pour discuter beaucoup avec les aventuriers.
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt pour repartir à l’aventure ?
Exactement ! Ce ne serait pas un deuxième rêve, je n’arriverais pas à y croire, ce serait le Père Noel ! On est vraiment maso quand on a fait ça, c’est super dur, on est dans des conditions horribles et, en fait, si on nous le repropose, on signe de suite ! Cela ne s’explique pas.