France 3 / Un Si Grand Soleil : Chrystelle Labaude nous parle de la large palette de jeu que lui offre son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

© Fabien Malot - France Télévisions

 

 

Bonjour Chrystelle,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Nous nous retrouvons pour l’édition 2025 du festival de la fiction Tv de La Rochelle. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici, à la rencontre du public ?

Ah oui, c’est l’essentiel ! Si le public ne vient pas nous voir, si le public ne nous regarde pas, les séries n’existent pas…C’est une banalité affligeante de dire cela mais rencontrer les gens, c’est ce que je préfère dans les festivals. Que ce soit La Rochelle ou celui d’Houlgate, dont j’étais la marraine…J’adore quand les gens sont là, on fait des petites photos, on papote, j’adore cela ! J’ai hâte d’être à demain, au photocall puis à la rencontre avec les spectateurs. C’est tout ce que j’aime parce que ce n’est que de la gentillesse, donc on ne peut pas ne pas être joyeux d’aller à cette rencontre-là.

Votre personnage a vécu, personnellement et professionnellement, encore beaucoup de choses ces derniers temps. Il est un vrai cadeau artistique…

Oui ! Le personnage d’Elisabeth Bastide est effectivement un très très très joli cadeau que me fait la production. Déjà en me choisissant quand j’avais passé les essais et en me confiant ce rôle dans lequel je m’amuse parce qu’elle est à géométrie variable…Elle n’est jamais en encéphalogramme plat, elle est parfois d’une mauvaise foi qui me fait hurler de rire, dans quelque chose qui s’apparente à de la méchanceté mais qui n’en est pas, c’est juste être sur la défensive, à toujours vouloir avoir le dernier mot. En même temps, elle est très touchante parce qu’elle a des fêlures qui apparaissent par moment, en fonction des intrigues qu’elle traverse. A jouer, c’est formidable, je me promène là-dedans et j’adore ça ! Elle n’est pas d’une seule couleur, comme tous les personnages de la série…

 

© Cécile MELLA/ FTV

 

On a cette chance-là d’avoir des personnages qui évoluent, qui sont changeants, qui ont des intrigues qui sont plus lourdes, d’autres qui sont plus joyeuses, avec toujours des petites bibles. Parfois, on s’arrange un peu avec le texte, on chance deux ou trois choses avec l’autorisation que l’on a de la production. Donc je continue de m’amuser à interpréter ce personnage…Quand je reçois les textes, je découvre encore ce qu’elle va faire et ce dans quoi elle s’embarque…Cela reste une femme de pouvoir mais qui n’est pas que ça…

Récemment, elle a fait une croix sur les 8 millions d’euros de plus proposés pour la vente de l’entreprise créée par son fils…Le cœur a parlé…

C’est quelque chose à laquelle on ne s’attendait pas ! Je m’étais dit qu’elle allait lâcher à 30 millions…et ben, non ! J’ai été agréablement surprise, en même temps sans l’être vraiment parce qu’elle est droite dans ses bottes quand même. Elle est extrêmement têtue mais elle a une ligne de conduite de laquelle elle ne déroge pas…Elle a une éthique, contrairement à ce qu’on pense, elle qui est capable de faire des coups-bas, qui s’arrange avec la vérité par moment, mais elle est droite : c’est l’entreprise de son fils, c’est la famille et elle le dit d’ailleurs, « Je ne vendrai jamais »…

 

© Fabien Malot - France Télévisions

 

Au travail, l’équipe s’est renforcée, avec deux personnes pour l’épauler…

Il y avait déjà Berthier ! Khalid est formidable, il me fait rire, avec toujours sa tête qui donne l’impression que je l’ai battu, à m’appeler « Madame Bastide », avec cet air de chien battu, qu’il fait formidablement bien…

Je pense quand même que sa décision est déjà prise avant qu’elle n’en parle à son équipe. Elle sait déjà ce qu’elle va faire…Après, on apporte de l’eau à son moulin ou, alors, on va contre mais elle reste toujours, fidèle, je crois, à sa décision. Elle est têtue mais elle sait où elle va et je pense qu’elle mène ce paquebot énorme telle une bonne capitaine.

Plus personnellement, à la maison, nombreuses sont les scènes où, malgré les désaccords entre vous deux, vous vous soutenez…

Toujours ! Ce qui est génial avec Fred, c’est que c’est au-delà de la complicité, c’est une partie de ping-pong : il m’envoie, je rebondis…ou l’inverse ! On change le texte, on réécrit des trucs, il y a une complicité qui est formidable, on s’entend formidablement bien et ça, c’est plus, plus, plus ! On ose…On se dirige avec intelligence et bienveillance…Je pense aussi que c’est pour ça que le couple fonctionne aussi bien, cette amitié que l’on a transparait, elle se voit et elle est nécessaire…Il n’y a rien de pire que de jouer un couple de fiction avec quelqu’un avec qui on ne s’entend pas aussi bien. C’est alors difficile car il faut truquer, il faut prendre sur soi, il faut forcer la bonne humeur alors que, là, il n’y a rien à forcer du tout, c’est d’une évidence …Fred est un gros bosseur, moi aussi donc ça nous permet d’avoir encore plus de liberté parce qu’on sait notre texte parfaitement bien. Même s’il y a un peu d’impro, on est dans le même jeu, on a appris à travailler de la même façon, on est de la même génération donc on se connait par cœur, dans la fiction. C’est un atout ! J’espère qu’ils ne vont pas nous séparer…Ah, ça, je serais d’une tristesse, vraiment ! Moi, déjà, en tant que comédienne…et, pour les deux personnages, je trouve que ça serait vraiment dommage…Je crois que les gens nous aiment bien, ensemble !

 

© Fabien Malot - France Télévisions

 

Vous avez la chance de tourner, tous les deux, ces scènes de couple dans cette magnifique demeure, dont les images font plaisir à voir à l’écran…

Quand on est une femme riche et quand on est dans une énorme maison qui coute un bras, c’est plus facile que si le décor était une masure en carton, au fin fond d’une forêt, avec des scouts morts derrière chacun tronc d’arbreJ. Là, c’est vrai que ça aide, on prend l’espace ! Le jardin est magnifique, la piscine est jolie, il y a une vue à tomber par terre et on ne s’en sert pas assez, on ne tourne pas assez dehors. Dès fois, le temps ne le permet pas, on n’a pas le temps non plus parce qu’il faut éclairer, il faut ci, il faut ça mais c’est vrai que, quand on est dans le jardin, il y a une profondeur, comme cela, qui est magnifique.

Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir de la part du public ?

En général, ce ne sont que des gentillesses, c’est rare que quelqu’un vienne nous voir en disant « Mon dieu, vous êtes mauvaise, vous êtes laide, vous êtes vieille, vous n’articulez pas, votre personnage est inintéressant », il n’y a jamais des gens qui viennent nous voir pour nous dire des choses comme cela. Donc c’est toujours bienveillant, les gens sont ravis, ils aiment la série, ils aiment le couple Alphand / Bastide. Dès fois, ils me disent « Qu’est-ce qu’il est patient, votre mari ! » ou alors ils disent à Frédéric « Oh là là, elle est insupportable, commet vous faites ? ». Ce sont des petits liens, comme cela, que l’on garde avec les gens que l’on croise…J’aime bien ! Ou alors, on me pose des questions sur ce qui va se passer…Mais je n’en sais rien, les trois quarts du temps. Donc c’est toujours chouette, c’est un moment que j’adore, de rencontrer les gens.

La série démarre sa septième saison et la fidélité du public ne se dément pas…

Oui, oui ! Pourtant, on a changé de chaine, ça a été un peu compliqué pour le public de s’y retrouver dans ces changements d’horaires donc les gens ont râlé un peu mais ils ont pris le pli.

Ca nous porte : si le public n’est plus là, on n’est plus là non plus, il ne faut pas rêver…Donc bien sûr qu’on est portés ! Tout compliment est bon à prendre, toute gentillesse est bonne à prendre et puis, ça fait chaud au cœur, évidemment !

Merci, Chrystelle, pour toutes vos réponses !

 

© Cécile MELLA/ FTV

 

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Publié dans Télévision

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