Ciné+ OCS / Prisonnière : Mélanie Bernier évoque ce très chouette unitaire !

Publié le par Julian STOCKY

© François Lefebvre / BIG BAND STORY / CINÉ+OCS

 

 

Bonjour Mélanie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous nous retrouvons dans le cadre de l’édition 2025 du festival de la fiction TV de La Rochelle, pour l’unitaire « Prisonnière », prochainement diffusé sur Ciné+ frisson. Comment vivez-vous le moment ?

Là, je suis vraiment super heureuse ! D’abord, j’étais très heureuse que le film soit sélectionné au festival de La Rochelle et j’ai passé un très bon festival. Il se clôture aujourd’hui, avec la projection ce matin de « Prisonnière » et j’ai l’impression que les gens ont vraiment bien reçu le film. Donc ça réchauffe mon cœur parce que, quand on fait un film, c’est ce dont on a envie, on a envie que le public s’en empare, l’apprécie et ressente des émotions. J’ai l’impression que c’est le cas donc, ce soir, je suis fatiguée et heureuse.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez lu, en premier, le scénario ?

Je me suis tout de suite dit « Waouh, c’est génial ! Gros challenge…. Il faut quand même rencontrer le réalisateur parce que c’est quand même casse-gueule comme film mais si le fit passe, j’embarque illico parce qu’il y a vraiment un pari…C’est super ! ».

Ce huis-clos dans la voiture, avec ce personnage, à côté, qui ne bouge pas, c’est fort quand même…

Oui, c’est très fort, parce que c’est un peu atypique comme situation…Et, en même temps, on se met très vite à sa place à elle. C’est une fille qui a un accident de voiture et qui se retrouve coincée dans sa bagnole dans un tunnel et, en vrai, ça pourrait nous arriver à tous. C’est ce que j’ai aimé dans le scénario et je trouve que mon personnage est assez intelligent dans ce qu’elle cherche à faire pour s’en sortir. A sa place, je ferais un peu comme ce qu’elle fait…

 

© François Lefebvre / BIG BAND STORY / CINÉ+OCS

 

Après, il y a la donnée qu’elle est amnésique, ce qui va devenir aussi assez intéressant. Pareil, je trouve que c’est bien, on ne voit pas tout de suite qu’elle est amnésique…Même elle ne s’en rend pas compte, c’est au bout d’un certain moment, quand elle veut mettre son téléphone, qu’elle se demande quel est son code. Là, on rentre avec elle dans une autre psyché, on part avec elle, on n’est plus nous dans la voiture, on se projette nous en elle, on part avec elle.

Artistiquement parlant, ce rôle vous permet une palette de jeu large…C’est un beau cadeau artistique…

Bien sûr ! D’ailleurs, quand j’ai lu le script, c’est comme cela que je l’ai ressenti et, aujourd’hui, à l’heure où je vous parle, c’est vraiment comme cela que je le ressens. J’ai trop hâte que les gens voient le film parce que, franchement, j’en suis super fière. Je me dis « Quelle chance j’ai eue de pouvoir faire ce tournage et qu’on ait pensé à moi pour ce rôle ». En plus, on ne m’a jamais vue dans un rôle comme cela, j’ai fait plutôt des personnages légers et pétillants donc, là, du coup, c’est un vrai beau cadeau…

C’est une introspection, aussi, du personnage qui réfléchit…et ce téléphone, où elle arrive enfin à joindre quelqu’un donc il y a cette interaction qui est complètement différente de d’habitude, avec personne en face…

Oui, je suis beaucoup toute seule, de toute manière mais, je ne vais pas vous mentir, ce n’était pas difficile …Alors que, parfois, j’ai des choses qui sont plus simples à jouer et que je trouve moins évidentes… Là, j’ai eu de la chance, c’est un film où il faut être assez technique et mon expérience m’a aidée là-dedans. En vrai, tous les mouvements qu’elle fait dans les réflexions sont très techniques et il faut un gros lâcher-prise…Je me demandais si j’allais le trouver, si j’allais connecter cet abandon…et c’est le propre, un peu, du jeu, où on se demande toujours si on va y arriver. Je ne pouvais pas savoir tant que je n’étais pas dans cette voiture… et ça a matché…Donc j’ai eu de la chance d’avoir trouvé ce truc-là !

 

© François Lefebvre / BIG BAND STORY / CINÉ+OCS

 

Il a fait chaud sur une certaine scène…

Ça, par exemple, vous voyez, c’est assez génial : il fait très très chaud, le feu se rapproche dans l’histoire, ça la met en danger mais, moi, en vrai, je n’ai pas chaud, tout est faux et ça, c’est assez magique ! Le chef op était là à dire « Mais mettez lui de la flotte » parce qu’il trouvait que je ne transpirais pas assez à l’image donc on me bombardait de sprays d’eau et, en fait, j’avais limite froid. C’est magique ! Je connais l’envers du décor et, pourtant, quand je vois le film, je me dis « C’est bien, on dirait que j’ai vraiment chaud, là ! ». Alors que non, pas du tout…C’est la magie du cinéma !

Le fait de voir le rendu final sur grand écran, en public, a dû être particulièrement plaisant…

C’est une chance de le voir sur grand écran ! On aurait même envie que ce film aille en salle…Il faut s’immerger dedans, en plus ça prend son temps donc j’ai toujours peur, je me demande si les gens, en le regardant chez eux, réussiront à rentrer dedans, comme nous qui l’avons vu en salle.

J’espère, en tout cas, grâce à vous, journalistes, pouvoir donner de la visibilité à ce film parce que c’est un tout petit film, avec peu d’argent. C’est pour cela aussi que c’est une chance extraordinaire d’être ici, c’est une première visibilité pour ce film, qui en a besoin. J’espère que, oui, les gens vont être attirés par le film, sur la plateforme MyCanal ou sur Ciné+ frisson…Ce serait super, pour moi mais aussi pour Valentin, le réalisateur…On a forcément envie que le film soit vu !

 

© François Lefebvre / BIG BAND STORY / CINÉ+OCS

 

D’autres projets sont-ils en cours ?

J’ai la saison 2 de « Le daron », une série que j’ai faite avec Didier Bourdon, qui sortira à l’automne. J’aimerais bien revenir au théâtre mais ce n’est pas encore pour tout de suite…J’ai beaucoup tourné et c’est pareil, il faut aussi trouver les bons projets. Le théâtre est encore un autre engagement donc il y a des choses mais qui ne vont pas venir sur la saison 2025…

J’adorerais jouer un Marivaux, un Guitry ou un Feydeau parce que j’ai l’énergie d’un Vaudeville. J’aimerais bien aller m’amuser à jouer cela ! Et puis, au théâtre, vous savez, vous avez la liberté de pouvoir interpréter différents âges, je pourrais très bien faire une fille de 25 ans. On sait très bien que je n’ai pas 25 ans mais, sur scène, vous pouvez encore aller vous amuser à aller chercher ça. Donc il y a un panel plus large de rôles possibles, en fait et ça, c’est intéressant pour une actrice. Il y a moins le truc de l’âge qu’au cinéma…

Merci, Mélanie, pour toutes vos réponses !

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Publié dans Télévision

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