France 2 / Fort Boyard : Houcine fait le bilan de sa première participation à l'émission et en profite pour évoquer son actualité musicale !

Publié le par Julian STOCKY

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

 

Bonjour Houcine,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Les téléspectateurs de France 2 ont pu vous retrouver samedi dernier dans « Fort Boyard ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a été pour vous de participer à cette émission emblématique ?

Absolument ! « Fort Boyard », c’est plus de trente années d’existence…J’ai découvert ce programme en 1995 et je l’ai suivi pendant pas mal d’années. Ensuite, j’ai envie de dire que les choses passent, de nouveaux programmes se sont faits et j’ai suivi d’autres choses mais quel honneur d’avoir été appelé pour participer, pour l’Unicef, à cette émission mythique qu’est « Fort Boyard ».

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

D’ailleurs, en amont du tournage, quels souvenirs ou quelles images aviez-vous de ce programme culte ?

Si vous voulez, vraiment, ce qui m’a marqué tout au long de ces années d’émission, ce sont les animateurs ! C’est vrai que c’est l’humour de ces animateurs qui m’avait fort marqué et qui me donnait l’envie de participer à cette émission, quand j’étais plus jeune, bien avant de faire « Star Academy ». J’étais vraiment ce petit garçon qui regardait cette émission et qui était loin d’imaginer que, bien des années plus tard, j’allais la faire…

J’avais donc un attachement particulier pour les différents animateurs que l’on a eus, dont Patrice Laffont, qui était absolument génial, et pour cet espèce d’échange ping-pong qu’il avait avec Passe-Partout. Olivier Minne est juste extraordinairement drôle et d’une gentillesse extrême…Voilà, ce sont ces gens qui m’ont marqué et qui m’ont rappelé cette émission tout au long de cette vie !

Les images ont très vite montré que, même si vous ne vous connaissiez pas forcément tous avant l’émission, l’union a fait la force, à vous encourager les uns les autres ….

Absolument ! On s’est encouragés sans se connaitre, c’est vrai…C’était vraiment une entente bon enfant entre nous, c’était une entente presque fraternelle si vous voulez parce que, dans les épreuves, on s’est soutenus, on s’est supportés, on s’est accompagnés, on s’est donné de la force, autour de l’engagement d’Elodie Gossuin et de l’Unicef pour les enfants. On est tous parents et, pour le coup, c’est ce qui donne aussi l’envie, la force et la motivation !

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

Vous vous battiez toutes et tous, vous l’avez dit, pour l’Unicef. On peut penser que cela a été incitatif à vous dépasser ?

C’est exactement cela ! C’est vrai que l’on ne pense plus à nous, on se dit « Mais attends, je suis là pour quoi ? ». Alors, oui, on va passer du bon temps, c’est de la télé mais c’est vrai que c’est la cause qui était marquée en nous tout au long de cette journée, qui fait que l’on se bat et que l’on va au bout des choses. Je regrette de ne pas avoir fait plus de choses, plus de jeux, plus de défis…C’est pour cela que j’espère vraiment refaire « Fort Boyard » le plus vite possible, pour surpasser mes limites !

Votre première épreuve personnelle a été celle de la caserne. Une cellule qui n’est pas aussi simple qu’elle pourrait paraitre…

Mais absolument ! Franchement, devant la télé, quand je regardais cette épreuve, j’étais le premier à dire « Mais allez, il faut trouver la bonne rythmique ». Mais comme on est là pour une association, comme on est là pour un défi, c’est un peu comme d’autres émissions de survie si vous voulez, il faut être préparé physiquement. Pour le coup, je cours mais, à se retrouver sur un tapis, ce que vous faites quand vous êtes à la salle, il y a une rythmique, c’est vrai, à prendre très vite…Parce qu’il ne faut pas oublier que le temps nous est compté à chaque épreuve de « Fort Boyard ». Donc c’est vrai que, physiquement, je me sentais très très bien mais quand on y est, ce n’est pas pareil que quand on regarde la télé ! Ce n’est vraiment pas pareil…On a envie de bien faire et, malheureusement, comme vous avez tous ces paramètres en tête, c’est compliqué !

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

Quelques minutes plus tard, face à la bohémienne, la sagesse a été de mise afin d’assurer quelques boyards pour l’association…

Alors, je vous remercie d’user du terme de « sagesse »…Oui ! Je ne vais pas dire que je ne suis pas joueur mais, pour les enfants et pour l’Unicef, on ne prend pas de risque ! Pour tout engagement qui vient du cœur, on ne prend pas de risque, on fait les choses justes et on fait les choses comme il faut les faire. Là, on est sur un jeu de hasard et je crois, de ce fait, qu’il faut savoir s’arrêter au bon moment…C’est toujours bien de faire des grandes choses pour de petites ou de grandes causes mais si on fait de petites choses, petit à petit l’oiseau fait son nid et les choses s’agrandissent. Effectivement, je n’ai pas tenté d’aller plus loin, l’important était de gagner un petit quelque chose…Le reste des épreuves et de mes compagnons d’aventure comblaient les lacunes de chacun. C’est ça, en fait, je pense, la force d’une équipe !

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

Avec Dounia et Jungeli, vous avez clos la première partie de l’émission, avec le morpion. Cela ne s’est pas joué à grand-chose…

Honnêtement, je ne me souvenais plus du tout de cette épreuve et, pour le coup, on n’a pas compris…C’est vrai que je me suis dit, quand je me suis mis en appui de manière à ce que Dounia puisse aller trouver les couleurs, que l’on avait trouvé …Mais on n’avait pas compris qu’il fallait qu’on grimpe ensuite et qu’on reste, je crois, deux ou trois secondes appuyés. Donc, vraiment, ça a été une faute de concentration, si je puis me permettre !

Vous avez ensuite retrouvé Jungeli lors de la dégustation du chef Willy où, cette fois-ci, le résultat final a été bien différent pour vous…

Ecoutez, franchement, j’ai regardé l’émission samedi et j’en ai ri aux larmes, tellement on voit Jungeli recracher ce qu’il avait commencé à boire. Mais, en fait, la séquence était plus longue parce qu’à chaque fois qu’il buvait, il recrachait…Je vous assure, c’était mais tellement rigolo, c’était génial ! Je n’ai pas pour habitude de gober des œufs natures comme cela le matin, comme on peut le voir dans le film « Rocky » mais c’est vrai qu’un œuf d’autruche est impressionnant…Willy nous a dit « Je vous en donne la moitié » mais, franchement, on a eu tout l’œuf ! Ecoutez, c’est de la protéine…Pour vous dire, le soir, en quittant le fort, je n’ai même pas mangé, tellement l’œuf m’avait plâtré l’estomac. C’est spécial…

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

Quand on regarde d’autres émissions, comme « Koh Lanta » ou « Pékin Express », on se dit « Jamais, jamais ! ». J’ai voyagé en Thaïlande, dans les rues on vous fait manger des araignées ou des scarabées, voire des scorpions, je me suis tenté cela pendant mes vacances mais non, pas un œuf d’autruche…J’aurais même osé manger des vers vivants, là, pour le coup, pour mon défi personnel…

Mais, encore une fois, on doit choper une clé…La séquence était tellement rigolote, je vous assure ! J’en garde un très bon souvenir…Je referais si c’était à refaire !

Au conseil, vous avez eu la chance de rencontrer le Père Fouras et les maitres du temps. Cela a probablement dû être un moment marquant ?

Ecoutez, oui ! La rencontre avec le Père Fouras, c’est vraiment la rencontre avec le Père Noel, honnêtement. Il est le personnage mythique du fort et, pour le coup, quand il me demande de lui chanter une petite chanson, oui, je suis ce petit garçon face à son maitre d’école. Je suis face à une espèce de rêve, je suis devant le Père Fouras…On garde notre âme d’enfant quand on a grandi avec tous ces beaux programmes télé et il est le souvenir du fort !

Ensuite, Passe-Partout et Passe-Muraille sont vraiment extraordinaires, ils sont plein d’amour et de complicité, on a beaucoup beaucoup ri ! Je tenais à le dire, toute l’équipe du fort, tous les personnages et tous les comédiens sont extraordinaires, ils sont investis du début à la fin, avec une bienveillance et une douceur dans les échanges. Vraiment, c’était très très cool, très très cool !

Plus globalement, que retenez-vous de votre première expérience sur le fort ?

On retient un peu le stress, le stress de décevoir ses coéquipiers… Cela a été mon angoisse…D’être une espèce d’ambianceur, d’essayer de faire rire, de chantonner, de faire chanter tout le monde, c’est un peu mon rôle d’entertaineur, d’artiste polyvalent … J’aime bien faire les choses proprement, en y mettant du mien à fond et, à froid, j’avais ce stress de décevoir mes coéquipiers, de ne pas être à la hauteur de notre mission pour l’Unicef.

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

Les différentes épreuves faites vous ont-elles, quelque part, conforté dans vos appréhensions et phobies ?

Vu que je n’ai pas fait beaucoup d’épreuves, je ne me suis pas surpris ! Est-ce que je me suis surpassé ? Non…Parce que, pour le coup, un truc au-dessus de l’eau m’aurait permis de me surpasser ! Ce n’est pas que j’ai peur de l’eau, je nage, mais ce que je ne vois pas sous mes pieds me met dans une tétanie totale.

J’ai un vrai problème avec les rongeurs, je l’avoue mais je n’ai pas été confronté à cela…Donc j’espère sincèrement refaire et refaire plusieurs fois cette émission, pour être confronté à toutes sortes d’épreuves, qui me mettront face à moi-même, à mon courage, à mes craintes et à mes peurs…

D’ailleurs, avec le recul, quelles sont les qualités attendues pour être un bon aventurier ?

Il faut avoir un max de recul au moment où vous êtes devant une épreuve, il faut que ça aille très très vite dans la tête. Pour ça, je pousse vraiment à ce que tout le monde regarde l’émission. Je m’adresse à des collègues personnalités, comme à des personnes lambda…Parce que c’est vrai, qu’au début, c’étaient des personnes lambda qui participaient à cette émission. Ce serait d’ailleurs vraiment intéressant de mélanger des personnalités et des personnes inconnues parce que je crois qu’une personne inconnue peut avoir plus de courage que nous autres, personnalités publiques, et donner plus de force à l’équipe. Parce qu’il y a aussi l’égo de nous autres, artistes, qui fait qu’on est là pour représenter une association et amasser un maximum de boyards à la fin. Si une personne lambda est motivée, on le voit dans des émissions comme « Koh Lanta » et autres, les gens se surpassent et, à l’inverse, moi le premier, je me dis que c’est sûr, il faut que je mange, moi qui ai mon petit confort…Pourtant, des gens inconnus au bataillon qui font cette émission donnent tout, se surpassent, ils se préparent et regardent ce programme depuis des années. Pour « Fort Boyard », c’est la même chose : vraiment, il fait prendre l’histoire au sérieux parce que c’est très sérieux ! Quand vous vous retrouvez devant le lutteur, comme s’est retrouvé Pierre-Yves Bon, il faut être bon ! Les gens qui font « Koh Lanta » s’installent des poteaux dans leur jardin et s’entrainent donc je pense qu’il faut aller se faire une petite initiation à la lutte et autre pour voir comment se dépatouiller… en plus, dans la boue.

Vous avez tous ces facteurs réunis qui font qu’il faut être malin, qu’il faut être stratégique et qu’il faut avoir un super cardio. Que ce soit comme pour moi dans la caserne, que pour Elodie quand elle est projetée dans le vide dans cette petite cabine, que pour Jungeli qui se jette dans le vide, oui il faut se préparer mentalement et il faut préparer le cardio…C’est hyper hyper important ! Il faut être sportif…

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

En complément, on le sait, vous êtes un chanteur de talent et de renom, comme en témoigne votre parcours. Quels sont d’ailleurs vos projets et actualités à venir ?

Il faut savoir que j’ai aussi la casquette de producteur. J’ai eu la chance de produire quelques dates pour de nombreux artistes, comme Nawell Madani, Pierre Palmade – je le dis parce que c’est un artiste avec qui j’ai adoré travailler-, Valérie Damidot, Claudia Tagbo, Tifoff, entre autres. C’est assez compliqué de mettre cela en avant parce que c’est un peu le côté casquette de producteur derrière le rideau qui me plait aussi de faire…Parce que c’est une aventure que je n’aurais jamais imaginé faire. Un jour, on se lance, on se dit « Pourquoi pas ? »…J’ai travaillé aussi avec Smaïn, un humoriste avec lequel j’ai grandi au travers du tube cathodique, la télé d’il y a une trentaine d’années. De collaborer avec ces artistes-là, de les accompagner, alors que je suis encore moi-même sur scène, 23 ans après la « Star Ac », est sympa !

La télé a changé, c’est vrai que, personnellement, il me suffit d’un petit passage dans « Star Ac », comme je l’ai fait ces deux dernières années, pour retrouver le public. Tout le monde regarde la télé et comme on a la chance de travailler avec beaucoup de villes ou de mairies, cette mise en lumière vous permet de faire dire aux gens que vous n’êtes pas mort….Cela leur permet aussi de comprendre certaines choses …

En effet, il y a une sale manie en France - c’est typiquement français selon moi, qui fais beaucoup de voyages aux Etats-Unis où la mentalité est complètement différente - : aux Etats-Unis, quand vous avez été un artiste, vous êtes un artiste et vous restez un artiste…En France, quand on vous voit moins à la télé, le français qui regarde l’écran et que vous avez fait danser, vous tire dessus en disant « Ah ben, ça y est, il est foutu, il ne fait plus rien ! ». Bon, très bien…Je remercie Nikos qui, il y a trois ans maintenant, lors des 20 ans de « Star Academy » avait mis en avant que j’étais producteur de Virginie Hocq, de Pierre Palmade et autres…En 2006, j’ai monté un spectacle qui s’appelle « Le show du château », où j’avais réuni, je dirais, les têtes commerciales des six premières saisons. Spectacle que j’ai remonté avant le Covid et qui continue à tourner avec plein de candidats de « Star Ac ». Comme la télé ne nous donne pas les moyens de le mettre en avant, et c’est légitime puisqu’on a trois nouvelles saisons, on se débrouille….Aujourd’hui, il a fallu que l’on s’adapte aux réseaux sociaux que nous n’avions pas il y a 23 ans !

Donc les réseaux sociaux font le travail, ce qui fait que je n’ai à aucun moment eu le besoin d’annoncer qu’il y avait une tournée des anciens de « Star Ac » pour que, partout où nous jouons depuis la sortie du Covid, en pleine air ou en salle, on soit complets.

Là où c’est très fort, c’est par exemple qu’Oscar Sisto, mon professeur du théâtre à la « Star Ac » est avec nous sur scène ! Oui, c’est une réalité….Les gens disent ironiquement que « La « Star Ac » est une grande famille », oui, c’est une grande famille et, dans une famille, on se dispute, dans une famille, on se boude…Donc c’est difficile, quand il y a plus de 90 personnes, toutes saisons confondues….Quand j’ai casté les différents artistes des différentes années, pour venir travailler sur ce plateau du « Show du château », c’était compliqué de dire non à certains…Parce qu’il fallait aussi que le public qui vienne nous voir se souvienne. C’est très compliqué d’expliquer qu’untel ne peut pas être pris parce qu’il n’a pas marqué, de son aventure, l’esprit du public…Le problème, c’est que, année après année, ils ont tous pensé à ne vouloir faire que la tournée, au lieu de vivre le château et de le faire vivre ! C’est au travers des caméras que le public s’attache à vous et que les gens ont envie de venir vous voir en tournée puis de vous suivre dans vos actualités. Les gens ne sont pas dupes, ils comprennent bien que, une fois qu’une saison de « Star Ac » est terminée, c’est compliqué de se retrouver sur le plateau l’année d’après avec la nouvelle promotion, parce que c’est du business…Il y a des productions qui investissent pour qu’une émission fonctionne et, dans ce cas-là, c’est difficile de faire venir les 9 candidats de la tournée précédente pour tous venir défendre leur album ou single. C’est pour cela que les réseaux sociaux sont des outils à manier avec intelligence mais qui sont, aujourd’hui, la suite logique et le prolongement de la force de la télé.

Aujourd’hui, la seule émission qui soit en direct, c’est la « Star Academy », cette nouvelle émission de variété qui existe maintenant depuis des années et qui permet de faire voir des artistes !  Personnellement, j’ai grandi avec « Sacrée soirée » et « Champs Elysées »…Après, il y a la « Star Academy » ! « The Voice » est encore un autre type de programme …

Artistiquement, je produis. J’ai un spectacle familial autour des chansons de Disney, « Houcine et ses amis chantent Disney », qui cartonne et, encore une fois, sans promotion.

Cette année 2025, je suis vraiment vraiment sur mes chansons à moi, je repars à zéro quelque part en proposant et en présentant mes titres personnels. Je n’oublie pas que je suis un artiste populaire ! Attention, tous les singles ne sortiront pas sous mon nom, j’ai aussi envie de tester plusieurs univers musicaux, en français et en anglais. Je ferai même un petit duo avec ma femme chérie !

Par rapport à ce que je disais avant, en France, dès que l’on ne vous voit plus, on vous dit que vous ne faites plus rien. Ecoutez, c’est mon métier, j’en vie, je mange, j’élève mes enfants, je fais grandir ma petite famille. Il y a des moments plus difficiles que d’autres parce que l’on ne peut pas chanter tous les jours mais, en tout cas, je suis très très heureux de me lever le matin et de faire, au quotidien, ce que j’aime, depuis maintenant 23 ans. Ce qui n’est pas une chance pour tous…Chance que l’on se déclenche ou non !

Alors, quand je vois tous les gens qui se cachent derrière les réseaux sociaux pour insulter untel, untel ou untel, j’ai juste envie de dire « Ecoutez, on vous lit, on vous entend mais on a pitié de vous, arrêtez de vous cacher derrière les réseaux pour critiquer les gens ! ». Oui, on est en démocratie donc chacun a le droit de donner son avis mais je pense que, sur les réseaux sociaux, quelqu’un qui ne nous aime pas ou qui n’aime pas tel artiste, au mieux, ne devrait pas commenter ou, s’il a envie de le faire, le plus intelligent est tout simplement de dire j’aime ou je n’aime pas. De là à insulter et critiquer les gens sur leur couleur de peau ou encore leur physique…Personnellement, cela fait tellement longtemps que ça ne me touche pas…Vous savez, je suis un mec de terrain et je ne vous le cache pas, sur beaucoup de médisances, j’envoie des messages en privé pour inciter la personne à venir me dire les choses en face. Mais, alors, par contre, ça ne sera pas la même ! D’une, je respecterais cette personne qui se sera déplacée mais, de deux, ses arguments auront intérêt à être extrêmement forts pour m’expliquer pourquoi on peut avoir autant de haine envers quelqu’un que l’on ne connait pas. Cela, c’est le problème des réseaux sociaux ! Donc, en tant qu’artiste, je suis obligé de vivre avec les réseaux, je réponds parfois parce que ça m’agace mais, après, ma femme me fait relativiser en me disant que ces personnes qui viennent dégueuler sur les réseaux ont sans doute des vies pourries….Je tiens à le dire !

Beaucoup d’amis artistes ont un cœur et, c’est une vérité, ont une sensibilité extrême, ne vont pas faire 35 heures par semaine et vont prendre le risque de rester dans leur studio pour composer, espérant obtenir un super résultat. Ce sont des sacrifices énormes donc quand on ne sait pas quels sont les sacrifices qu’un artiste peut faire, on ne peut pas se permettre ces commentaires…Mais qu’est-ce que vous voulez, c’est très humain ! Et, encore une fois, je suis désolé de le dire, c’est très français ! Je le répète souvent, aux Etats-Unis, quand vous roulez dans une belle voiture, on vous dit « Mec, j’adore ta voiture, félicitations, je vais travailler pour avoir la même » alors qu’en France, on vous appelle les impôts, on vous raie votre voiture, on vous crève les pneus…Je vous le dis parce que je l’ai vécu et, à un moment donné, vous êtes obligé de vous cacher ou d’acheter une voiture moins grosse ! C’est quand même compliqué !

Sur une journée, quand on fait « Fort Boyard », on ne se connait pas personnellement, je ne connaissais qu’Elodie Gossuin, et vous avez quelques heures pour être complices, fraternels et complémentaires. C’est ce que l’on a vécu dans cette tournée de « Star Ac »…Alors, oui, on est dans un jeu, il y a de la compétition dès le début et, quand les magnétos commencent, vous vous dites « Lui chante super bien, lui joue d’un instrument… ». Bien sûr, c’est une émission où il y a de la tension mais, mon Dieu, 23 ans qu’avec mes frères et sœurs de la saison 2, on se voit, qu’on fête Noel ensemble, qu’on a notre groupe Whatsapp sur lequel on échange le quotidien de chacun et de nos petites familles ! Quand vous n’avez pas cette ouverture d’esprit et de cœur, vous ne pouvez pas comprendre ! Donc, quand je vois les trucs merdiques sur les réseaux, j’ai envie de demander à ces personnes si elles savent chanter ou, même, si elles savent concrètement faire quelque chose ! Vous vous rendez compte, c’est quand même compliqué….

J’accepte la critique négative si elle est constructive et, surtout, venant de gens qui font le même métier que moi. Je ne vais pas aller critiquer un charpentier alors que je ne suis pas charpentier. Je suis qui pour me le permettre ? Que chacun regarde ce qui se passe chez lui et tout ira bien !

Je remonte aussi un site internet avec toute mon actu. Les réseaux sociaux, c’est très bien mais je tiens quand même à garder le côté site internet car des personnes malveillantes, ces dernières années, se sont amusées à modifier ma page Wikipédia…Je fais également un clin d’œil au fait que je prends plaisir à coanimer, depuis deux ans, avec Mathieu Johann et Nikos, les demi-finales et la finale de la « Star Ac ». La télé est vraiment un univers dans lequel il me plairait d’y mettre un pied en tant qu’animateur ou que présentateur d’une émission musicale…

Merci, Houcine, pour toutes vos réponses !

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

 

© Laurent VU - ALP - France Télévisions

 

Publicité

Publié dans Télévision, Musique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article