L'Equipe du soir, la saison de Ligue 1, l'ASSE, son premier roman, ses projets littéraires,... : Bernard Lions évoque de nombreux sujets !
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Bonjour Bernard,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Grand reporter au journal « L’Equipe », vous intervenez aussi, régulièrement et historiquement, dans « L’équipe du soir », l’émission animée par Olivier Ménard. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! C’est une aventure qui a débuté en 2009…Quand on a monté cette émission avec Olivier, on était 6, il y avait notamment Manu Petit, Pierre Salviac, Franck Simon, …Je suis, en activité, le « survivor » et, oui, c’est une belle aventure, avec un bébé qui est bien né, qui a bien grandi, qui a bien grossi, avec l’âge et qui se porte très bien. On en est à la 17è saison, ce qui est très rare pour ce type d’émission de live intégral…Je crois qu’il n’y a pas d’équivalent, en France, dans les deuxièmes parties de soirée !
On n’était pas beaucoup au départ, on était sur le câble, un réseau assez confidentiel et le passage sur la TNT a donné une autre exposition. Maintenant, c’est une émission quasi quotidienne, le créneau du samedi vient de se rajouter. On est une grande famille, avec 25 à 30 consultants. Ce qu’il y a de bien dans cette émission, c’est son côté éclectique, avec des gens de tous les horizons. On nous reproche de ne pas assez la féminiser mais c’est à notre corps défendant, parce qu’il n’y pas beaucoup de femmes journalistes sportives. Contrairement à ce que l’on pense, il y a, depuis quelques années, une parité dans le journalisme en général mais c’est plus compliqué dans le sport…
Vous remarquerez d’ailleurs, chez nous mais aussi, notamment, sur les chaines d’infos, que la plupart des consultants sont des journalistes de presse écrite. Comme quoi, avant de faire de la télé, il faut savoir lire et écrire ! Que ce soit en radio ou à la télé, la base reste de l’écrit : les gens qui font des reportages radio écrivent leur contenu, un présentateur télé écrit,…Il ne faut pas s’y tromper ! Continuer à savoir lire et écrire est déjà un moyen d’évasion et, surtout, c’est un moyen d’épanouissement personnel et professionnel !
Même si les débats, pendant l’émission, sont sérieux, avec beaucoup de fond, vous aimez, pour autant, vous taquiner …
Il y a plusieurs façons d’aborder le sport en général et le football en particulier. Tu peux avoir recours à une expertise extrêmement pointue comme sur Canal +, avec des tableaux et des post-its, mais ce n’est pas l’ADN de « L’Equipe du soir » ni même de la chaine l’Equipe. On est là pour faire passer un bon moment…Il ne faut pas oublier que c’est une deuxième partie de soirée, les gens sont couchés, ils ont envie de se détendre, je n’ai pas peur du mot : c’est un peu le café du commerce, partagé avec des gens qui savent de quoi ils parlent.
On a des gens d’horizons divers et variés, on a beaucoup de journalistes de « L’Equipe » mais pas seulement, on a des journalistes de « Libération », du « Parisien » et d’ailleurs. On a aussi des intervenants extérieurs, notamment d’anciens joueurs comme Johan Micoud ou Jérôme Alonzo, et puis des gens qui travaillent dans la psychologie ou la préparation physique. Cela apporte un côté éclectique à l’émission, avec les fameux personnages !
Ce programme est aussi l’occasion, les soirs de matchs, de débriefer à chaud de la rencontre…
Le football, un sport pourtant éminemment populaire, est devenu très cher, il n’y a plus beaucoup de matchs gratuits, à part chez nous, je le rappelle … Tout le monde ne regarde pas forcément le match avec des copains au bistrot, souvent les gens le regardent seul, quand ils le regardent. Donc ils ont envie d’avoir l’avis de copains…Et les copains, c’est nous, c’est « L’Equipe du soir » ! L’émission marche particulièrement bien dès qu’il y a des gros matchs. On est alors plus là pour décrypter l’actualité chaude…
C’est assez rigolo : quand on débriefe une victoire de l’OM, on fait de forts audimats mais les supporters marseillais sont moins nombreux en cas de défaite…Alors que, avec le PSG, que ça gagne ou que ça perde, on fait toujours des cartons !
On a un public plutôt masculin et âgé, c’est d’ailleurs aussi pour cela que l’on avait décalé la programmation de l’émission. On s’est aperçu qu’après 23h 30 et même minuit, il y a encore beaucoup de gens devant leur poste de télé et qu’ils n’avaient pas forcément une émission qui leur correspond. On récupère donc, à cette heure-là, une communauté de passionnés !
Je me rends compte de cette passion au travers de mes voyages aux quatre coins de la France toute l’année. Les gens m’interpellent sur mes tirades, ils sont contents de me voir et je suis content de les voir. On en profite pour discuter de l’émission, ça a un côté sympa !
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Vous évoquiez vos tirades, il y a aussi la mauvaise caméra au moment de votre présentation ou encore le fameux « Contrat / Pas contrat », qui font partie de vos marqueurs forts d’antenne…
Oui, ce sont des running-gags ! C’est comme l’histoire des personnages….Il y a 15 ans, on était 3 en plateau, Olivier et 2 intervenants. Un soir, Mémé me lit, à l’antenne, un mail d’une fille qui disait beaucoup m’apprécier et me trouver très mignon. J’ai fait mine de m’offusquer et de dire à Olivier qu’il ne m’aura pas à ce petit jeu-là, que je trouvais son procédé lamentable, que je n’allais quand même pas donner mon numéro à l’antenne ni dire que, dimanche soir, je serai au Novotel de Gerland et disponible pour boire l’apéritif. En même temps, la régie passait la musique de « La croisière s’amuse »…Je cite alors Marcel Aymé : « Je suis contre les femmes, tout contre ». On en avait rigolé ! Après l’émission, Mémé m’avait confirmé en off que, pour le coup, il avait vraiment reçu le mail…
Lors de l’émission d’après, il me relit un mail où cette demoiselle, Lucille, explique être venue mais en vain et où elle en profite pour laisser son numéro. Je balance alors une nouvelle citation et la régie remet la même musique. Le patron de la chaine, à l’époque, vient me voir après l’antenne, pour m’inciter à la rappeler, moi qui étais alors célibataire. Mais, officiellement, l’histoire s’arrête là…Officieusement, j’y suis allé et je l’ai rencontrée ! Mais je ne l’ai pas épousée….
En voyant cela, Mémé m’a surnommé le docteur Love de l’émission et a remis, la fois suivante, la même musique au moment de me présenter à l’antenne. Comme il y avait, ce soir-là, Manu Petit en plateau, il lui a trouvé une autre musique et lui a donné un autre personnage. C’est, ainsi, que sont nés les personnages de l’EDS…C’est quelque chose qui fonctionne bien, cela permet une certaine identification pour le public. On aime détester…Quand je faisais des émissions avec Pierre Salviac, il était le souffre-douleur, c’était celui que tout le monde détestait et surnommait le Footix mais, à chaque fois que j’allais quelque part, tout le monde ne me parlait que de lui…En fait, Pierre était la grande star ! Finalement, on n’aime jamais autant que ceux que l’on déteste. Chez nous, les personnages sont tranchés, on en aime certains, on en déteste d’autres, chacun a ses petits chouchous et ça fonctionne très bien comme cela !
Nous le disions, cette émission est l’occasion de débattre autour de l’actualité, notamment du ballon rond. Justement, quel bilan faites-vous de la saison de Ligue 1 qui vient de s’écouler ?
On a créé un suspense qui a existé, c’est tout le charme éternel de la Ligue 1, entre les accessits pour la ligue des champions et les places de relégués. Le suspense s’est même étiré jusqu’à la dernière seconde, avec ce penalty pour Le Havre. Mais, en même temps, il y a deux constats…
C’est un championnat qui n’a jamais été aussi déséquilibré parce que le PSG, avec sa puissance financière de club étatique, écrase tout ! C’est un constat, pas une critique mais il enlève tout suspense. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire donc ça tue, un peu, je trouve, l’intérêt du championnat. Même s’il ne faut pas oublier le passé : dans les années 70, il y avait l’hégémonie stéphanoise, dans les années 2000, celle lyonnaise…mais il y avait encore un semblant d’intérêt sportif qu’il n’y a plus.
Après, on arrive au bout d’un processus, d’une incompétence totale de la part de nos dirigeants, qui emmènent nos clubs français au bord de la faillite. Pour la première fois depuis 40 ans, on va faire des budgets sans droits télé, ce qui est incroyable ! D’autant plus que le football français, en général, ne s’est jamais aussi bien porté. On a vu l’équipe de France olympique arriver en finale des Jeux de Paris, ce qui ne s’était produit qu’une fois, en 1984, on a une équipe de France qui arrive régulièrement en finale de coupe du monde, on voit le Paris Saint-Germain qui remporte la Ligue des champions, on a une formation extraordinaire, qui produit des joueurs à tours de bras…Je voyais encore récemment une statistique : sur les 5 dernières années, on est le deuxième plus grand pays au monde exportateur de footballeurs, derrière le Brésil. On ne fait pas que du quantitatif mais aussi du qualitatif…J’en parlais, à l’Euro, avec l’entraineur italien de la Hongrie, qui me disait qu’il arrivait à avoir 10 à 15 joueurs de haut niveau, là où nous en avons 30 à 40. Griezmann a pris sa retraite internationale, ce qui est une catastrophe en termes de jeu pour les bleus, mais, derrière, on a Olise, titulaire au Bayern, l’un des plus grands clubs au monde et on voit arriver Cherki. Idem pour les défenseurs centraux, qui sont nombreux…C’est extraordinaire !
Les stades n’ont jamais été aussi pleins, on a tourné à plus de 30 000 spectateurs de moyenne cette année en Ligue 1, ce qui était du jamais vu. Donc on ne s’est jamais aussi bien portés de façon objective et aussi mal de façon subjective parce que nos dirigeants ont fait absolument n’importe quoi avec nos droits télé.
On parle d’assèchement des droits télé mais cela voudrait dire que la source s’est tarie…Je ne suis pas d’accord avec ce terme car on a directement coupé la canalisation, tout cela par l’incompétence et l’égo mal placé de nos dirigeants. On se retrouve dans une immense difficulté ! Il ne faut pas oublier que, derrière, c’est une casse sociale qui attend les clubs, qui était totalement évitable. Les dirigeants ont craché sur Canal + et, aujourd’hui, ils le paient très cher !
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Un mot, peut-être, sur l’ASSE, un club qui vous suivez de près ?
C’est la première fois de son histoire, en 92 ans, que le club redescend l’année de sa remontée…Je suis dans ce milieu depuis une trentaine d’années et je me dis que c’est la descente la plus stupide – car évitable – de l’histoire. On en revient à ce que je disais sur les problèmes financiers : je ne sais pas si les stéphanois croyaient au père Noel ou au bon Dieu mais, en tout cas, il est arrivé sur terre avec le messie Larry Tanenbaum. Au moment où je l’ai rencontré, lors du derby, pour faire son portrait, il était redescendu à la 1305è plus grande fortune au monde, après avoir perdu 200 millions de dollars dans la semaine. Sa fortune personnelle est estimée à 2,5 milliards de dollars…à laquelle s’ajoutent une société évaluée à 8 milliards et toutes les franchises, hors USA, de baskets et de hockey sur glace. Donc c’est quelqu’un d’infiniment riche et d’infiniment passionné de sport, qui était prêt à investir.
Encore une fois, il y a eu des erreurs d’appréciation et de jugement, ainsi qu’une greffe culturelle qui n’a pas pris avec une approche nord-américaine du sport, où il n’y a pas de descente, différente de celle de la Ligue 1,…Ils ont fait une arrivée comme j’en ai vue des dizaines dans ma carrière, en expliquant à tout le monde ce qu’est le football, alors que la gestion est ancestrale. Ils ont voulu tout révolutionner, ils ont fait n’importe quoi et ont réussi le tour de force de faire descendre le club une année où la Ligue 1 était d’une faiblesse abyssale. Notre championnat a toujours sa même exigence physique, il faut y avoir de réelles qualités athlétiques mais le niveau technique était bas.
L’année dernière, les verts étaient montés de façon assez miraculeuse, avec une équipe très moyenne de Ligue 2, qu’ils ont simplement rafistolée. Ils se sont servis de la Ligue 1, en fait, comme d’un laboratoire et d’un centre de formation…Alors que c’est un sport d’adulte, dans lequel on ne peut pas y arriver en jouant avec des gamins. Les joueurs ont beau être bons, ils ont explosé en plein vol ! D’ailleurs, lors du dernier match, sur les 11 recrues de la saison, seules 2 étaient sur le terrain.
Le club est descendu et c’est une énorme catastrophe ! Tout le monde pense qu’ils vont remonter de suite grâce à leur puissance financière…Mais je mets 2 bémols. D’abord, quand on descend, on ne sait jamais quand on remonte. Saint-Etienne, à chacune de ses relégations, a mis au moins 2 à 3 ans avant de remonter. Ce qui voudrait dire avoir perdu 5 ans dans le projet !
D’autre part, même si la canalisation de la Ligue 1 s’est cassée, on va bien finir par trouver une solution. Je pense que le vrai prix de la Ligue 1 n’est pas proche du milliard, n’en déplaise à Monsieur Labrune mais plutôt dans les 400 à 500 millions d’euros. Donc un festin deux fois moins important qu’habituellement…Ce qui veut dire que tu as tout intérêt à t’asseoir à la table des seigneurs parce qu’il y a aura forcément moins de miettes à balancer aux petits. C’est le principe d’une crise économique : les riches sortent plus riches et les pauvres plus pauvres. L’absence de l’ASSE a cette table-là est une énorme erreur ! C’est pour cela que je suis assez inquiet et assez en colère, tellement cela était évitable !
Dans la situation dans laquelle se retrouve notre championnat, on ne peut pas faire l’économie de grands clubs historiques, comme Nantes, Bordeaux et Saint-Etienne. On s’aperçoit que Nantes vivote, que Bordeaux s’est cassé la figure par l’incompétence de ses dirigeants et que Saint-Etienne, par un accident industriel, est tombé en Ligue 2.
On va essayer d’être optimiste : le seul club à remonter et à avoir été champion, c’est justement Saint-Etienne en 63/64…Mais j’y crois peu !
Vous avez, Bernard, de nombreuses casquettes, vous avez sorti 10 livres sur le football avant, l’an dernier, de publier votre premier roman. Quels sont, ainsi, vos projets littéraires ?
J’ai sorti, effectivement, il y a presque un an, « Le dernier verre », aux éditions En exergue et tout le monde m’avait demandé pourquoi un roman sur cette histoire de 4 copains qui se retrouvent tous les vendredis soirs dans un bistrot. En fait, c’est une histoire que j’avais en tête depuis plus de 20 ans…Je n’ai pas mis 20 ans à l’écrire, j’ai mis 20 ans à la publier, ce n’est pas exactement la même chose ! Il y a une quinzaine d’années, alors que j’intervenais en alternance avec Vincent Duluc dans « 100% foot » sur M6, j’avais rencontré une grande éditrice qui m’avait dit que ce n’était pas dans ce domaine du roman que les gens m’attendaient. Je commençais à être un peu connu et les gens voulaient me lire sur mon cœur de métier qu’est le football. Elle m’avait conseillé de commencer par publier des livres sur ce sport avant, un jour, de proposer des projets plus personnels. Il y a quelques jours, j’ai d’ailleurs retrouvé son numéro et en ai profité pour lui envoyer un petit message de remerciementsJ.
A Rennes, en marge d’un reportage au Stade Rennais, je suis resté chez un copain publicitaire, qui m’a alors conseillé, parce qu’on n’est jamais à l’abri du succès selon lui, d’anticiper l’écriture d’un deuxième roman. Moi qui avais mis 20 ans à publier le premier, je lui ai répondu que je n’étais pas sûr que ça arrive à nouveau. Surtout, en vérité, je n’avais aucune idée…
Avec mon copain, on fait le marché breton ensemble, on mange des huitres, on boit un verre de vin blanc, on tombe sur des potes à lui et ça finit en barbecue géant …Je me retrouve en bout de table, une fille vient s’asseoir à côté de moi et, je ne sais pas pourquoi, elle me raconte sa vie, notamment comment celle-ci a basculé sur un baiser volé. Elle qui était mariée et rangée, comme je lui ai dit, « en baissant la vitre de sa voiture, elle a baissé sa garde et sa vie a volé en éclat ». Au bout de 15 minutes de discussion, le garçon qu’elle avait embrassé nous rejoint à table et me raconte sa version…Je les regarde et je leur dis qu’avec leur accord, ils seront les héros de mon deuxième roman ! J’ai même le titre du bouquin dans la tête : « Je l’ai embrassé ».
Le premier roman est une histoire d’hommes, de copains désenchantés qui ont une vision quand même assez acide de la vie et de la société, mais, au final, il reflète la quête éperdue d’amour qu’habite chacun d’entre nous. Là, je vais prendre le contre-pied, en rentrant dans l’âme et dans le cœur d’une femme, je vais raconter une histoire d’amour à travers le prisme d’une femme qui n’aurait jamais dû faire un pas de côté et se laisser emporter. J’ai pris des notes pendant 6 à 7 mois, j’ai commencé à réfléchir, pour ne pas faire quelque chose de trop amoureux non plus, je voudrais un personnage imaginaire un peu déluré, avec un peu d’humour…
Jusqu’à ce qu’en décembre, dans mes montagnes, un de mes 2 meilleurs amis d’enfance m’incite à rencontrer une femme ayant appartenu au milieu marseillais. Je n’étais pas très chaud mais mon pote m’a convaincu en m’expliquant que j’étais le seul capable d’écrire ses mémoires, moi qui avait déjà réussi à accoucher Jean-François Larios.
Je suis allé rencontrer ce petit bout de femme assez extraordinaire, Arlette, une fille de policier qui s’était amourachée d’un des fils des barons corses de la drogue, membres de la « French connection », à savoir l’exportation de l’héroïne depuis Marseille jusqu’aux Etats-Unis. Par amour et par fidélité, elle a quand même écopé de 15 ans de prison. On a passé une première soirée ensemble et je lui ai demandé son accord pour proposer son histoire à des éditeurs parisiens. Beaucoup se sont montrés intéressés, je suis donc retourné la voir en février, on se tutoie maintenant et elle m’a confirmé qu’elle ferait ce livre avec moi ! Je vais donc aller passer prochainement 15 jours avec elle pour qu’elle me raconte toute sa vie et toute son histoire. J’espère publier le bouquin au premier semestre 2026…C’est une nouvelle belle aventure humaine qui s’annonce ! Son milieu et son époque ne sont pas du tout les miens, j’ai donc hâte…Son destin de femme libre et libertaire, pas du tout féministe, à braver les interdits et l’autorisation parentale, me touche et m’accroche, moi qui ne place aucune valeur au-dessus de celle de la liberté.
Un roman est une mise à nu, les retours me touchent encore plus que lorsque j’écris un article. Là, c’est un sujet sensible mais j’ai accroché dès notre première rencontre. Je cosignerai ce livre et je l’assumerai, comme j’ai assumé tous mes papiers. Son histoire est incroyable, j’aime les gens, comme elle, qui osent dire non à des destins de vie tout tracés, qui acceptent de s’en rebeller et d’en payer le prix, au nom de la liberté et de leur liberté. A l’époque, la condition féminine n’était pas exactement la même que celle d’aujourd’hui, le statut d’une femme dans un milieu aussi macho et violent que pouvait être celui de la mafia corse à Marseille n’était sans doute pas évident….En plus, elle a un physique incroyable, c’est une femme très belle, très solaire et pas très grande… Ses yeux bleus transpercent et on voit qu’elle a du caractère, chose que j’adore !
Merci, Bernard, pour toutes vos réponses !