Ici Vaucluse : Mathieu Doucet évoque ses émissions du week-end !
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Bonjour Mathieu,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Les auditeurs d’Ici Vaucluse peuvent vous retrouver chaque week-end, à l’animation des matinées. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! En plus, pour avoir fait aussi des matinales en semaine, le week-end permet un autre mood…Les gens sont différents, même à l’antenne, ils ont plus le temps, on les sent plus détendus. Le contact, n’est, je trouve, pas le même…
A la radio, dans notre manière de travailler, on est nettement moins nombreux, on a une chargée d’accueil, une journaliste, un technicien et un animateur donc on est en comité réduit, ce qui crée une intimité supplémentaire.
D’ailleurs, au micro, vous veillez à cette bonne ambiance …
Complètement ! Nous prenons l’antenne dès 7h, jusqu’à midi. Nous faisons 3 émissions différentes, avec un ton forcément différent. A 7h, il faut être très dynamique parce qu’on réveille les gens. On pense aussi au fait que, le week-end, on a à la fois des auditeurs qui font la grasse matinée, qui ont plus le temps et d’autres qui travaillent. En progressant dans la matinée, c’est vrai que le ton et le rythme changent, on va vers quelque chose de plus détendu encore…
Ces 3 programmes successifs que vous animez vous permettent d’évoquer des sujets et des thèmes très variés…avec des supports qui le sont tout autant…
Exactement ! Notamment entre 9h et 10h, où un spécialiste est présent en studio pour répondre aux auditeurs. On est vraiment dans une émission interactive où, pour le coup, mon rôle va être de préciser parfois la pensée de l’auditeur et de résumer le propos de l’expert.
A 11h, sur « Vaucluse en fête », c’est complètement différent, on prend les gens par la main, on les accompagne. Alors que, le matin, entre 7h et 9h, je suis plus un chef d’orchestre, je donne la parole aux journalistes et je fais des interviews. Donc, effectivement, le rôle est à chaque fois différent !
Vous le rappelez régulièrement à l’antenne, vous êtes la première radio de proximité du Vaucluse, c’est donc l’occasion de valoriser des actualités locales…
C’est notre raison d’être ! On parle du territoire, on parle de ce qui se passe chez nous…Evidemment, on ne peut pas parler de tout, on est obligés de sélectionner donc on va aller vers des évènements dont nous sommes partenaires ou vers des évènements qui vont parler au plus grand nombre. En tout cas, il faut essayer d’être le plus rassembleur possible dans le choix de nos sujets.
Personnellement, cette variété de sujets doit être très enrichissante…Chaque matinale est très différente de la précédente mais aussi de la suivante…
Oui, c’est vrai ! D’année en année, forcément des sujets reviennent parce que ce sont des incontournables du territoire mais il faut, à chaque fois, aller trouver un angle différent et avoir un regard neuf sur l’évènement, pour continuer à intéresser. C’est en même temps très motivant, c’est un vrai travail de recherche, en se demandant comment aborder ce sujet différemment de la fois d’avant mais toujours avec ce prisme de vouloir intéresser et concerner l’auditeur. Je me mets, pour cela, à la place de la personne qui nous écoute, je me demande quelle peut être la question qu’elle se pose, je me dois d’être proche de ses préoccupations.
Typiquement, il y a peu, je menais une interview sur un marché de potiers, qui est un gros évènement dans notre département. Le parti-pris de l’échange a été non pas d’évoquer le nombre d’exposants ni le programme – aujourd’hui, on peut trouver ces informations là partout, il n’y a plus de valeur ajoutée pour nous – mais de demander à l’invité pourquoi la poterie plait autant, notamment aux jeunes. On a compris, ainsi, pourquoi ce qui était ringard par le passé est redevenu tendance… Je me suis mis dans la peau de quelqu’un qui n’était jamais allé sur un marché de potiers pour, ainsi, comprendre ce que je pourrais y trouver…
Même si la préparation en amont de l’antenne est importante, certainement aussi que les échanges spontanés à l’antenne prédominent…
On est bien d’accord ! J’ai une trame mais, évidemment, il faut savoir sortir de ce que l’on a préparé pour être attentif à ce que l’auditeur ou l’invité raconte. Cela suppose d’avoir une écoute très attentive, ce qui n’est pas toujours évident car, en studio, il faut avoir l’œil sur le timing, sur la durée de l’émission, et être attentif aux informations dans l’oreillette, … Mais il faut rester focus sur les propos des différents intervenants !
Le Vaucluse est une source très riche, en tout cas, d’actualités et de thématiques ….
C’est vrai ! En plus, on arrive dans une saison encore plus vivante, avec les beaux jours. On a la chance d’avoir un territoire où il se passe plein de choses, même en dehors d’Avignon, dans les villages notamment. Les animations sont nombreuses, il y a de la matière pour une belle richesse de sujets à l’antenne !
Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous d’ailleurs avoir de vos auditeurs ?
La radio locale Ici est une famille et je crois qu’il y a de cela pour beaucoup d’auditeurs. Je l’ai remarqué dans toutes les stations sur lesquelles je suis passé…Des auditeurs sont là tous les jours, ils nous appellent tous les matins, presque comme un réflexe, même à l’heure des réseaux sociaux, pour nous prévenir d’un évènement ou d’une information trafic. Les auditeurs se disent que leur radio est à côté de chez eux et que, finalement, journalistes et animateurs ont la même vie qu’eux…
Aujourd’hui, plein de médias nous concurrencent, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Il faut donc sans cesse s’interroger sur la manière dont on peut garder ce lien avec les auditeurs. Cela passe notamment par le numérique, en étant davantage encore présents sur les réseaux sociaux et sur notre site internet.
La radio est souvent un média de passion, ce qui doit être certainement le cas pour vous aussi ?
Oui, j’aime aller à l’antenne tous les jours ! L’adrénaline du micro me plait…J’ai toujours l’envie d’aller capter les auditeurs, cela me plait d’aller trouver la bonne accroche sur un sujet et d’aller trouver la bonne formulation. Cela n’est pas toujours facile, ça ne marche pas à tous les coups mais je me demande toujours comment donner envie à l’auditeur de rester avec nous pour écouter sa radio locale.
De base, j’étais un enfant de la télé mais, finalement, la radio est un média qui a su me séduire. Sans l’image, il faut tout faire passer par le sourire, c’est une relation particulière mais aussi immédiate aux gens. La proximité est directe, on est avec les gens, dans leur quotidien !
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique sur Ici Vaucluse ?
Que ça se passe toujours aussi bien ! Je suis très heureux le week-end, la tranche est particulière dans la relation à l’auditeur donc on peut me souhaiter que ça continue, que les gens restent attachés à leur radio de proximité et qu’on continue à se développer.
On met tous en action cette nouvelle marque « Ici » depuis le début de l’année, on voudrait continuer à la faire grandir et à l’installer. Le but, avec la télévision, étant de créer une grande plateforme d’informations et de contenus de proximité. Donc vous pouvez me souhaiter de continuer à contribuer à ce très beau réseau !
Merci, Mathieu, pour toutes vos réponses !