TF1 / Koh Lanta : Joana fait le bilan de ses 30 jours d'aventure !
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Bonjour Joana,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
La saison de « Koh Lanta – La revanche des 4 terres » est actuellement diffusée chaque mardi soir sur TF1. Justement, les images ravivent-elles en vous certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?
Ah ben oui, effectivement ! A chaque seconde de chaque épisode, on se replonge à 100% dans tout ce qui s’est passé. Donc, effectivement, ça remonte des émotions, je ne vais pas dire aussi intenses que sur place, mais assez puissantes pour en rêver quelques nuits après chaque épisode. Donc très puissante cette sensation…De regarder, à chaque fois, des images comme cela est dingue !
Si l’on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?
Alors, il y a plusieurs raisons différentes. Dans la vie de tous les jours, je suis hyperactive, j’adore découvrir de nouvelles choses, des cultures différentes, des paysages. S’ajoute à cela le dépassement de soi : je suis quelqu’un qui teste tout le temps ses limites. Même si ça me fait un peu peur, je fonce, j’y vais, j’adore cela. En troisième point, c’est un rêve de famille, en fait, que j’ai pu réaliser. J’ai un tonton qui s’était inscrit à la toute première édition, c’était son rêve d’y participer, il avait fait le casting quand même assez loin, il s’était inscrit plusieurs fois ensuite. Quelques années après, malheureusement, il est décédé donc il n’a pas pu réaliser ce rêve. Ses enfants se sont inscrits derrière, j’ai un autre tonton et d’autres cousins qui se sont inscrits aussi et, voilà, la seule gonzesse qui s’inscrit, alors certes au bout de 9 ans, réalise enfin le rêve familial. Donc c’est une très belle victoire pour moi !
Le début d’aventure a été riche en rebondissements. Comment aviez-vous réagi en comprenant l’existence de 4 tribus, représentant les 4 grandes régions de France ?
J’étais très contente de pouvoir représenter ma région, c’est clair ! Mais contente aussi de commencer avec un groupe plus restreint, j’ai trouvé cela plutôt sympa aussi. Vraiment, le tout faisait que ça m’excitait et que ça m’intriguait, j’avais hâte de découvrir ce qui allait nous attendre.
Parmi les autres surprises, on peut penser à l’existence de l’ile de l’exil, au cadre très rude. Sans doute que c’était incitatif à ne pas finir derniers …
Bien sûr ! Après, au-delà de ça, on n’est pas venus là pour perdre. Donc, au-delà du fait qu’il y ait l’exil en cadeau à la fin, on était tous venus là pour gagner et pas pour perdre. Donc, peu importe le moment, peu importe s’il y avait exil ou non, le but était de ne jamais finir derniers. Bon, on a pris un petit abonnement à l’exil, cela ne nous faisait pas de mal parce que ça nous faisait remporter des totems derrière J mais à aucun moment, on ne s’est dit « on va perdre ».
Récemment a eu lieu la tant attendue réunification des deux tribus. Comment l’aviez-vous vécue ?
Pour dire la vérité, ça a été les montagnes russes ! J’étais toute excitée de ne former qu’une seule tribu, de découvrir de nouvelles personnes, d’enfin pouvoir faire mon jugement personnel sur des personnes directement. Donc j’étais hyper contente, c’était encore une nouvelle aventure qui commençait donc j’arrive très contente…Sauf que c’est la descente aux enfers directement : au bout de quelques heures, j’étais une cible à abattre ! Chose que j’ai assez mal vécue…J’ai mal vécu le jugement des autres sans même me connaitre. Je n’ai jamais vraiment eu d’explication, à part le fait que j’étais trop active et que j’en faisais trop. Donc, voilà, c’est vrai que ça a été vraiment les montagnes russes : je suis arrivée super heureuse et je suis partie, oui, très malheureuse de tout ce qui a pu se passer lors de cette réunification.
L’épisode diffusé ce mardi a été le témoin de la mythique épreuve de la boue…Qui devait être vivifiante à ce stade-là de l’aventure…
J’ai adoré cette épreuve ! On avait tous vu la chevelure de Nais, on n’était pas du tout sereins sur cette épreuve. Je l’ai prise vraiment comme un jeu, un moment de détente, un confort indirectement, …Comme si je jouais dans la boue avec mon petit neveu, je me suis dit que ce serait cool, qu’on allait se régaler et que, si jamais ça pouvait me servir à quelque chose, tant mieux. Vraiment, cette épreuve a été une partie de plaisir, ça a été le petit moment déconnecté de « Koh Lanta » que j’ai vraiment apprécié.
Le lendemain, vous êtes la première à tomber sur l’épreuve d’immunité du double équilibre. Avec le recul, qu’est-ce qui vous a manqué sur ce jeu ?
Je sais exactement le pourquoi du comment de cet état de ce jour-là. Je ne me cherche pas d’excuse, je n’ai pas glissé, je n’étais pas faible physiquement à ce moment-là, j’ai plutôt été faible mentalement. Sur 30 jours d’aventure, ça a été la première fois que l’alliance adverse est arrivée à entrer dans mon cerveau, à cliquer sur mon bouton Off et à me déconnecter du jeu, le temps d’une journée et donc d’une épreuve. Se réveiller avec des réflexions comme quoi j’ai brulé tout le bois…alors qu’il y a eu tempête toute la nuit, que le vent l’a consumé et que je n’y peux rien. En fait, ça a été une succession de choses, de choses que l’on me reprochait, d’une nuit blanche, … qui ont fait que, ce jour-là, clairement, j’ai baissé les bras.
Sur cette épreuve, je peux tenir, je vois encore la boule passer devant moi, je peux basculer ma jambe, il n’y a aucun problème, mes cuisses ne tétanisent pas, je n’ai aucun problème, j’ai un équilibre de compétition – j’envoyais quand même des saltos sur une poutre de 10 cm – mais, ce jour-là, personne de ma famille, ni mes chiens, ni mon chéri, ni mes petits neveux, ni mon frère, ni mes parents, n’ont pu rentrer dans mon cerveau pour me dire « Non, en fait, là ça ne va pas : dans le vie de tous les jours, tu ne lâches jamais rien donc on va appuyer sur le bouton On et tu vas te battre jusqu’au bout ! ». Donc voilà ce qui m’a manqué ce jour-là…Un manque de reconnaissance, un trop plein d’acharnement sur le peu que je faisais ou que je disais…C’était tout le temps interprété dans le côté négatif donc c’était très compliqué à vivre ! On m’a mise dans une case sans même me connaitre et on ne m’en a jamais sortie. Donc merci à l’alliance adverse, qui a réussi quand même à m’avoir de cette façon donc bravo à eux !
Le soir même, comment abordez-vous le conseil ? On peut vous imaginer inquiète quant à la suite de votre aventure…
Je ne suis pas inquiète, je suis très sereine et je pense que ça se ressent quand même pas mal lors de mon conseil. Je suis très sereine parce que, pour moi, il y a 1% de chance que je m’en sorte. Je le savais, ça fait 10 jours que ce n’est que du plus parce que ça fait plus de 10 jours que ma tête est mise à prix. Donc le fait de perdre cette épreuve m’a mis plus qu’un pied dehors…Donc j’étais très sereine à ce moment-là, je n’avais pas peur pour mon aventure, j’avais peur de me dire que j’allais décevoir ma famille, décevoir les personnes qui m’aiment, qui savent que, dans la vie de tous les jours, je ne lâche jamais rien, qui savent que personne n’arrive à rentrer et à me matrixer comme cela dans mon cerveau. Voilà à quoi je pensais ce jour-là, à la déception que mes proches allaient avoir, pas du tout au reste, ça ne m’intéressait pas du tout, j’étais mentalisée à sortir à ce moment-là.
Les mots de vos camarades avant les votes ont certainement quand même dû vous faire chaud au cœur ?
Bien sûr ! Bon, petit coup de pouce de Denis pour tirer un peu les vers du nez des gens parce que, à un moment donné, j’en ai quand même pris pour mon grade tout au long de cette partie d’aventure. Donc ça fait plaisir, ça fait du bien d’entendre des aventuriers dire aussi du bien et pas que du mal. A ce moment-là, ça fait un bien fou mais je me dis, dans ma tête, clairement que c’est bien gentil mais que c’est peut-être un peu trop tard. Si jamais ils m’avaient aussi un peu plus aidée…moi qui, à un aucun moment, ne me suis approprié le feu ou quoi que ce soit…On a beaucoup joué sur le fait que j’en faisais beaucoup pour, après, dire que je ne laissais pas de place, chose qui est fausse. Moi, l’aide, j’en ai toujours eu besoin et je n’en ai pas eue…Donc, si on m’avait un minimum aidée et un peu moins enfoncée, peut-être que, ce jour-là, mon moral n’aurait pas été à 0. Voilà, je trouve ça très facile de dire des bonnes choses le jour où on sait que je suis éliminée. Après, je prends les compliments avec grand plaisir, ça reflète exactement qui j’ai été donc, voilà, merci à eux quand même !
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure à l’autre bout du monde ?
Je vais en avoir 3. Le plus beau souvenir, qui est aussi une journée de malheur, est le premier totem levé. Allan s’est blessé ce jour-là donc on a pu montrer que, même après un coup de massue, en plus violent et foudroyant, on a réussi à remonter la pente et à gagner ce premier totem. Donc c’est un totem grâce auquel j’ai pu rendre hommage à Allen, c’était pour lui. C’était quand même une journée compliquée, c’était ma pire journée de l’aventure avec, forcément, aussi celle de l’élimination et, en même temps, c’était également ma meilleure journée parce que c’est aussi le premier totem. Voilà, c’était pour Allan, c’était pour montrer qu’on est toujours là, toujours dans la compétition et qu’on reste des machines de guerre.
Bien sûr aussi la première rencontre et les premiers mots avec Denis Brogniart. On ne va pas se mentir, c’était waouh, c’était dingue et irréel. J’avais envie qu’on me pince pour voir si c’était réel.
A l’inverse, au quotidien, qu’est-ce qui aura été plus compliqué à appréhender ou à supporter ?
Le feu ! On y revient beaucoup au feu mais c’est vrai qu’on devient obnubilé par le feu ! J’en ai rêvé pendant 6 mois, je me réveillais, je faisais des cauchemars, j’avais l’impression que j’avais quand même cramé ma maison. Le feu m’a obnubilée sur place et après mon aventure, à me dire que, si on n’a plus le feu, on n’a plus à manger et, comme on avait moins d’énergie dans la suite de l’aventure, je ne pouvais plus essayer de refaire une braise comme au début. Donc le feu ! Il me hantait et me faisait faire des nuits blanches complètes ! C’était, pour moi, le point principal ! Après, le reste…On peut toujours trouver des choses à manger mais avoir du feu dans les conditions climatiques que l’on avait était primordial, même pour se réchauffer ou sécher un peu plus les fringues ou encore faire un bon bouillon. On se rend pas compte mais un bouillon faisait du bien…Après, on aurait toujours pu trouver des choses à manger crues. Donc le feu est ce qui m’a le plus bouffée énergiquement, et la pêche des gros coquillages. Mais le feu en numéro 1 !
Pour terminer, votre sac est-il déjà prêt, dans un coin de votre chambre, pour repartir à l’aventure si jamais l’opportunité se présentait ?
Ah ben oui, à 2000 % ! Franchement, j’ai ma revanche à prendre. Là, la Joana 2.0, ils n’y sont pas prêts…Oui, ça serait un immense honneur d’être reprise pour une saison, c’est clair ! Je pense qu’on en rêve tous…C’est un peu notre deuxième rêve après avoir participé une première fois à cette aventure exceptionnelle !
Merci, Joana, pour toutes vos réponses !