RMC : Christophe Cessieux nous parle des différentes émissions dans lesquelles on peut le retrouver chaque week-end !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Christophe,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver chaque week-end sur RMC, dans « Les grandes gueules du sport » et à l’animation de « L’intégrale sport ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui ! C’est un métier passion : tu te lèves le matin, tu es content d’aller bosser, tu sais que ta journée ne sera pas la même que celle d’avant, tu vas rencontrer des gens différents, qui sont souvent très intéressants. Même s’il y a une routine comme dans n’importe quel métier – il faut se lever, il faut aller au travail, il faut interroger -, on travaille sur des matières différentes chaque week-end donc c’est sympa !

Le samedi et le dimanche, on est toute une équipe dans « Les grandes gueules du sport », on se fritte mais on s’entend tous super bien ! De temps en temps, on en rajoute un peu dans les prises d’opinion que l’on a. C’est très sympa !

J’ai 60 ans, je n’ai pas du tout envie de m’arrêter de faire ce métier. Alors que, si je faisais autre chose, j’aurais certainement l’envie d’aller me reposer à la campagne…Là, en faisant ce métier, c’est vrai que tu n’as pas envie de t’arrêter !

L’émission de débats sur des sujets sociétaux et celle des lives l’après-midi vous permettent probablement une vraie complémentarité…

Oui, oui ! Si je ne faisais que des émissions de débats, je pense que j’en aurais vite fait le tour et que ça me gonflerait au bout d’un moment. Là, je fais les débats le matin puis les directs l’après-midi. Je suis, notamment, un passionné de cyclisme et, chaque dimanche, j’ai hâte de suivre la course.

Il y a une troisième palette dans mon activité professionnelle…Le lundi, je fais des podcasts, celui du rugby et celui du vélo. Là, c’est plus pointu sur les sujets et c’est encore un troisième exercice de style différent. Ce qui fait qu’il faut vraiment que j’ai les antennes et les écoutilles ouvertes de tous les côtés, il faut que je suive tous les sports tout le week-end. Ici, on a une grande majorité de spécialistes de foot et eux ne sont basés que sur le ballon rond, ils regardent tous les matchs mais n’ont pas besoin d’aller suivre ce qui passe au tournoi de tennis ou au grand prix de F1. Ce que je dois faire…Cela ne dure que le week-end mais c’est prenant !

L’ADN de RMC permet d’avoir autour de la table, chaque samedi matin et chaque dimanche matin, des consultants et d’autres journalistes, pour enrichir le débat et partager leurs expériences…

C’est nous qui avons inventé cela, de mettre des consultants à l’antenne pour les faire parler d’autres choses que de leur sport. En fait, avant l’existence des « Grandes gueules du sport », la genèse est l’émission qui s’appelait « Le dream team café », que j’animais. Au départ, c’était un peu expérimental mais on avait Jacques Monclar, le spécialiste basket, un mec éminemment cultivé et sympathique, il est passionné par tous les sports, il nous parlait de tennis, de rugdy, de judo mais pas toujours de basket. Patrice Domingez était également dans cette équipe, pareil une culture sportive immense, capable de parler de tout, avec bienveillance en plus et, en même temps, en étant pertinent. Le troisième était Daniel Costantini. Donc j’avais trois anciens d’un grand niveau…Franchement, je buvais du petit lait quand je faisais cette émission avec eux.

Derrière, ça a suscité l’intérêt de François Pesenti, qui était le patron de la rédaction à l’époque, qui a créé « Les grandes gueules du sport ». Serge Simon était co-présentateur, il y avait Gilbert Brisbois au tout début et je suis arrivé en deuxième saison. Aujourd’hui, je ne présente plus l’émission, c’est Jean-Christophe Drouet qui la présente mais j’ai trouvé mon bonheur en fait : quand tu présentes cette émission, tu es là pour balancer les petites vannes, lancer les pubs, lancer les infos…Ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus, je préfère donner mon avis et ouvrir ma gueule. Quand tu es présentateur, tu peux moins le faire donc le fait, aujourd’hui, de faire partie de la tablée avec les grands sportifs et les grands consultants est, je trouve, vachement plus sympa et plus enrichissant.

 

 

On le sait, la radio est un média de voix et d’émotion. Quoi de mieux que les lives de l’après-midi pour transmettre des émotions aux auditeurs ?

Oui, oui ! On fait une proposition incroyable à nos auditeurs, que tu ne peux pas avoir sur les chaines de télévision. A l’écran, tu es obligé de zapper d’une chaine à l’autre pour avoir tous les directs : si tu aimes la F1, tu es sur Canal mais, en même temps, il y a un match de rugby et une course de vélo, donc tu es obligé de zapper. Nous avons tout en même temps : évidemment, parfois, on se marche un peu sur les pieds parce que des choses se passent simultanément sur les terrains mais si tu es un passionné de sport et que tu veux tout savoir, il n’y a qu’une adresse, c’est « L’intégrale sport » le samedi et le dimanche ! Là, tu as tout parce qu’on est partout ! Pour les endroits où nous ne sommes pas, nous avons des reporters qui sont installés dans des cabines et qui connaissent forcément bien le sport qu’ils commentent.

C’est donc beaucoup d’émotion, avec des reporters qui connaissent bien leur job et des consultants qui viennent se joindre à la fête ! Cela fait un bon programme, je pense. En tout cas, si tu es un passionné de sport, c’est là qu’il faut venir !

D’ailleurs, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs ?

On les a surtout sur les réseaux sociaux, dont on dit souvent qu’ils sont des ramassis d’aigris et de haters…Mais j’ai une petite communauté, de gens que je ne connaissais pas au départ mais qui se sont pris d’affection ou de complicité avec moi, ce sont des potes maintenant, ils viennent me voir de temps en temps sur le tour de France, je leur ai fait visiter les studios. Donc les retours de ces gens-là sont géniaux !

Après, vous avez toujours de sombres abrutis qui détestent tout le monde sur les réseaux sociaux et qui te fracassent au moindre truc. Mais ce sont souvent sur des reprises de petites phrases, tirées d’un débat : forcément, pour les gens qui n’ont pas écouté l’émission et qui ne lisent que cet extrait, ça les rend dingues…

Surtout, les retours que j’ai sont pendant le tour de France. On voit notre public, on sort du studio, on est sur la route et les gens attendent souvent que l’émission se termine pour venir nous voir. On rencontre alors les auditeurs en vrai et ce sont plutôt des bons retours…

 

 

Justement, en juillet prochain, se déroulera une nouvelle édition du tour, que vous aurez encore l’occasion de couvrir au plus près…

Le tour de France est, pour moi, le plus bel évènement sportif au monde. Même si ça s’est développé et que c’est, aujourd’hui, énorme, c’est le seul qui propose aux spectateurs la gratuité. Tu veux venir sur le bord de la route sans avoir à dépenser des fortunes, tu peux monter dans les cols, tu peux voir les plus grands athlètes de la planète comme cela, sans avoir à dépenser un sou. Il n’y a quand même que le vélo qui propose cela ! Le public du vélo est un public particulier, c’est la France profonde, c’est l’Europe profonde ! J’adore cet évènement, d’abord ça permet de connaitre notre pays : je connais presque tous les villages de France, moi qui ai 24 tours de France à mon actif j’ai quasiment visité toutes les régions. C’est, en plus, une période, en juillet, qui est l’une des plus belles de l’année : la France est en vacances, les gens ont le sourire, ils ne font pas la gueule, ils n’ont pas les embouteillages du matin, ils sont contents, c’est la fête…et il y a la caravane qui distribue des cadeaux ! Là aussi, de nos jours, ça n’existe plus, plus personne ne fait de cadeaux, même si ce sont des cadeaux intéressés. Mais, voilà, les gens ont des yeux d’enfants quand ils arrivent sur la route du tour, on leur file des cadeaux, ils voient les coureurs, ils rencontrent les journalistes après s’ils ont envie de les rencontrer, c’est une atmosphère vraiment particulière !

Les Jeux Olympiques étaient un moment fantastique parce que c’était beau mais tu n’es pas au contact des athlètes. Alors qu’au départ du tour, le matin, tu peux aller voir les coureurs autour de leur bus. Pareil après l’arrivée, tu peux les croiser. Il n’y a que le vélo qui t’offre cela et le tour de France en particulier !

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette déjà très belle aventure radiophonique à RMC ?

De continuer encore quelques années, que je puisse continuer à prendre mon pied, que l’on continue à me faire confiance ! Après, à 60 ans, je n’ai pas l’ambition de révolutionner le truc, je ne pense pas que je sois, aujourd’hui, le présentateur sur lequel on va miser et que l’on va mettre en avant, je suis conscient dans mon âge. Mais je pense que c’est bien, dans une rédaction et une radio, d’avoir des gens de différentes générations. Si tu ne mettais que des jeunes, je pense que ce ne serait pas terrible et s’il n’y avait que des vieux comme moi, ce ne serait pas terrible non plus, c’est un panaché, en fait, de générations, avec des sensibilités différentes.

Voilà, j’espère continuer encore quelques années ! Cela me permet d’aller sur le tour, d’aller voir les matchs du tournoi, de discuter avec des mecs incroyables que sont nos consultants. Je parlais avec Julien Benneteau il y a dix minutes, un des grands tennismen français de ces dernières années, et avec Jérôme Pineau, qui a été le patron d’une équipe cycliste, qui a fait des dizaines de tour de France, qui est mon consultant vélo.

Cela m’a permis de rencontrer des gens incroyables et d’en rencontrer encore aujourd’hui ! On peut dire tout ce que l’on veut mais les sportifs de haut niveau sont des mecs pas comme les autres ! Et j’ai la chance de les côtoyer au quotidien…Pour un mec qui n’a jamais été un sportif de haut niveau, c’est un bonheur !

Merci, Christophe, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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