RMC : Denis Charvet évoque ses différentes interventions à l'antenne, en semaine mais aussi le week-end !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Denis,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous pouvons vous retrouver régulièrement sur RMC, dans le « Super Moscato show » et « Les grandes gueules du sport ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, oui ! Aujourd’hui, on me parle de travail mais ce n’est pas véritablement un travail pour nous. C’est vrai que c’est un plaisir parce qu’on est une équipe qui se connait depuis très longtemps, la complicité est née facilement au fil du temps. Je suis très ami avec Vincent dans la vie donc ça facilite pas mal de choses. Avec Eric aussi…On a appris à se connaitre. On est une belle équipe : Adrien, Pierre, Fred Pouillet, Stephen Brun maintenant. Il est plus jeune que nous, il est drôle, excellent à l’antenne, il a trouvé sa place, il a pris sa place tout seul, comme un grand qu’il est d’ailleurs. C’est vrai qu’on prend un énorme plaisir, c’est un peu le café du commerce, je l’ai toujours dit. Dans ce café, il y a un patron, c’est Vincent, c’est le taulier…

Ces programmes sont aussi, pour vous, l’occasion de partager votre expérience du haut niveau et votre regard sur l’actualité…

Il ne faut pas non plus exagérer…J’ai toujours été amoureux du sport en général, je pense quand même qu’il faut aimer le sport pour faire cette émission. J’aime tout, j’aime la formule 1, j’aime le tennis, je suis aussi un grand passionné de foot. Ce n’est pas difficile, après, de participer à cette émission ! Donner son avis en tant qu’expert ? Non, on le donne humblement et, surtout, je pense que les auditeurs et les auditrices ne nous écoutent pas pour avoir notre expertise, ou très peu. Il faut être honnête, les gens viennent aussi, en partie, parce que Vincent est là. Vincent, je disais tout à l’heure que c’est le taulier mais c’est plus que ça, c’est un showman, c’est quelqu’un qui fait le show, c’est quelqu’un qui est dans son élément. C’est avant tout son show, on est là pour lui servir les plats ou pour améliorer ses plats. Il a ce talent inné…Je l’ai connu, il avait 19 ans, je l’ai connu très jeune, j’ai 3 ans de plus que lui et c’est quelqu’un qui aimait toujours avoir du monde autour de lui, il avait besoin d’une cour, c’est un tribun, il se prenait pour Socrate peut-être J donc il transmettait la bonne parole. Il aimait faire le show, faire rire, il avait quand même ce côté saltimbanque. Il est fait pour cela, c’est son émission, c’est son show et nous sommes très fiers et très heureux d’y participer, évidemment.

Ces trois heures d’antenne sont un mélange, ainsi, d’actualité mais aussi de divertissement…

Celui qui m’a fait le plus beau compliment, c’était un ostéopathe, il y a 3 ans, au Pilat. Je ne le connaissais pas et il m’a reconnu à la voix. En fait, c’était un auditeur fidèle … Il m’a fait le plus beau compliment que l’on puisse nous faire, à savoir « vous devriez être remboursés par la sécurité sociale ». En fait, je crois que les gens viennent pour passer un bon moment, pour rire. Ce qui est curieux et surprenant, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui nous écoutent, de 20 ans et moins. Il y a de tout mais je suis toujours surpris que les jeunes nous suivent et adorent l’émission. Ils s’y retrouvent à travers Vincent et, je crois, à travers cet esprit de groupe. Il y a quand même un côté bande qui fait qu’ils s‘y retrouvent. Et, je le répète, cet esprit de café du commerce, où on dit tout et son contraire dans la seconde, où on dit n’importe quoi, où il y a un semblant d’expertise mais où, voilà, on est là pour faire rire avant tout. Donc c’est recommandé de dire des conneries…et on en dit beaucoup !

Le week-end, nous le disions, vous participez aussi aux « GG du sport »…

Oui, cela fait longtemps que j’y suis. J’ai commencé il y a plus de 15 ans et j’y suis maintenant chaque week-end depuis 10 à 12 ans. Dans mon contrat, je dois faire une émission par week-end parce que les deux, ça ferait trop de radio dans la semaine et je ne pourrais pas tenir. J’ai toujours pris du plaisir, c’est un autre plaisir, c’est une autre émission, c’est plus sérieux, ce sont des sujets sociétaux. Cela me plait aussi, chacun donne son avis, j’aime bien donner le mien, j’aime bien dire ce que je pense. Autour de JC Drouet, qui est le chef d’orchestre, que j’adore, qui est excellent, qui est un copain, on retrouve aussi Christophe Cessieux, un vieux de la veille, que je connais parfaitement depuis 18 ans que je suis à RMC.

Il y a une bonne ambiance, des copains sont là : Julien Benneteau, David Douillet, Fred Weis, Pascal Dupraz, Marion Bartoli, Sarah Pitkowski, Marc Madiot,…J’en oublie mais bon, c’est collégial aussi, on s’entend bien, c’est une autre émission et une autre forme de plaisir !

Pour vous, ces deux programmes semblent donc très complémentaires…

Disons que j’ai plus à préparer « Les grandes gueules » que le « Moscato Show ». Même si on pourrait penser que je ne prépare pas, je lis « L’Equipe » tous les jours de fond en comble parce qu’il faut rester dans l’actualité et qu’il faut être présent dans ce qui se dit un peu partout, dans tous les sports. Dans les « GG », on développe davantage les sujets, on nous donne le programme le jeudi, pour avoir un peu de temps pour préparer pour le samedi matin. Je ne suis pas usé, je suis encore là, au bout de 18 ans. J’ai commencé en 2007, c’est fou, j’ai l’impression que c’était hier et ça fait 18 ans que je suis dans la maison, ça me parait hallucinant.

 

 

Justement, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette très belle aventure radiophonique à RMC ?

J’ai fait mon temps mais tant que je prends du plaisir, je suis là…Pour l’instant, c’est le cas et, le jour où il y aura moins de plaisir, il sera temps de raccrocher. Je ne vais pas rester jusqu’à 70 ans, j’en ai 62 aujourd’hui et, déjà, je me projette jusqu’à la coupe du monde 2027 de rugby, pour aller là-bas faire partie de l’aventure. C’est dans deux ans mais ça passe tellement vite…Encore cette saison, on ne l’a pas vue passer. Les rythmes sont quand même soutenus parce qu’en fait, on ne décroche jamais vraiment, à part l’été. Donc on ne peut me souhaiter que du bonheur mais j’en ai déjà beaucoup donc tout va bien ! Et la santé…Je suis passé par des opérations l’année dernière donc j’ai un peu donné mais, là, ça va super !

Pour terminer, quel regard, plus personnellement, portez-vous sur la saison en cours de Top 14 ?

C’est un regard bienveillant, évidemment. J’aime beaucoup le Top 14, qui est devenu de plus en plus dur pour toutes les équipes. Il n’y a plus de petites équipes : quand on voit la saison de Vannes, qui est exceptionnelle, le jeu qu’ils produisent….N’oublions pas qu’ils sont allés gagner à La Rochelle, qu’ils ont failli gagner au Stade Français, qu’ils menaient 26 à 0 contre Bègles-Bordeaux à la mi-temps et qu’ils ont perdu par bêtise,…Ils font une saison exceptionnelle, ils vont peut-être se sauver, cela ne tient qu’à eux. La dernière ligne droite va être périlleuse mais j’ai un coup de cœur pour cette équipe qui est absolument incroyable et qui, je le répète, produit un jeu spectaculaire. J’espère, au fond de moi, qu’ils s’en sortiront.

Après, Toulouse survole les débats, même si, sans Dupont, il faudra que Toulouse soit encore plus fort. Ils l’ont prouvé à Toulon le week-end dernier…Cette équipe me semble difficilement jouable dans la mesure où, devant, ils sont en pleine maitrise. Ils sont au-dessus du lot au niveau des avants. Après, on peut penser que Bègles-Bordeaux rivalise vraiment derrière parce qu’ils ont une ligne des ¾ assez spectaculaire, on les connait tous. Voilà, ça va se jouer sur des détails…

Si on peut parler d’outsiders, je mettrais Toulon parce qu’ils ont un effectif, une profondeur de banc, qu’ils sont costauds devant, même s’ils ont eu du mal contre Toulouse où, on l’a vu, ils n’ont pas eu une occasion d’essai. Mais pourquoi pas Toulon, dans de meilleures conditions…Encore une fois, Toulouse fait figure de grand favori, ils sont impressionnants même sans Dupont et Capuozzo donc je mettrais Toulouse au-dessus, évidemment.

Merci, Denis, pour toutes vos réponses !

Publié dans Radio

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