Marie Piton évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

© Olivier Martine/CAPA PICTURES / STUDIO TF1/TF1

 

 

Bonjour Marie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Nous avons récemment pu vous retrouver dans la quotidienne de TF1 « Plus belle la vie, encore plus belle ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela a été pour vous ?

Oui, tout à fait ! Je m’attendais à un tournage rapide, où on n’a pas le temps de poser les choses. Je me demandais si l’écriture, l’équipe technique et les acteurs allaient être à la hauteur de ce rythme si singulier. Et oui ! Je me suis retrouvée plongée au milieu d’une équipe formidable, que ce soient les techniciens ou encore les acteurs. Tous ont été de belles découvertes, vraiment !

J’ai eu énormément de plaisir à travailler avec tous ces comédiens, ils posent leur personnage, ils sont complètement impliqués dans ce qu’ils font, ils sont présents à 100%. Je dirais même que la rapidité de tournage amène un petit plus : si tu n’es pas pile dedans au moment où ça se fait, ce n’est pas la peine et ce n’est pas possible. Finalement, ce cadre hyper rigide nous contraint à être plongés dans nos personnages et dans l’action : quand ça tourne, on y est à 100%, tout le monde joue vraiment les yeux dans les yeux ! Je le redis, la technique et l’image sont très bien aussi, c’est pointu, c’est très pro ! Le tout dans une ambiance très joyeuse…

 

© Olivier Martine/CAPA PICTURES / STUDIO TF1/TF1

 

Marseille, ses alentours et les studios d’intérieur sont d’incroyables cadres de tournage…

On ne va pas se mentir, c’est vrai que les scènes face à la mer ou dans les petites rues sont agréables ! Mais être en studio est intéressant. Cela concentre l’attention. Cette alternance est une bonne chose, ce ping-pong permanent est un plus : à l’intérieur, on est quand même des équipes serrées dans de petits lieux et, tout d’un coup, on se retrouve plongés dans le charme de l’extérieur, avec d’autres possibilités.

Sur place, l’accueil des nouveaux est toujours très chaleureux, j’ai été reçue par une coach qui m’a présenté tout le monde.

A noter aussi une très bonne qualité scénaristique…J’ai même retrouvé, dans l’équipe de scénaristes, une ex-actrice avec laquelle j’avais joué sur scène il y a 25 ans. Amusant ! Donc tout était joyeux…J’en profite pour remercier l’ensemble des équipes !

Votre personnage vous a permis une belle palette de jeu…

Le personnage est vraiment incroyable ! De but en blanc, c’est une préfète…En télévision, en général, ces personnages sont sérieux, un peu serrés, un peu en tension, sans fantaisie et, là, c’est un personnage amoureux ! De belles couleurs à jouer…et une grosse ambiguïté à défendre ! Parfait !

Nicky Naudé jouait mon mari, ça a matché dès la première scène …Fort heureusement d’ailleurs car il fallait alors que l’on s’embrasse goulument. C’était bon enfant, c’était un bonheur de travailler avec ce bel acteur ! Inaki et Diane ont été également formidables et adorables…

 

© Olivier Martine/CAPA PICTURES / STUDIO TF1/TF1

 

L’arrivée de votre couple, au-delà de l’intrigue en elle-même, a permis de mettre en avant, pour les téléspectateurs, d’autres failles chez les personnages récurrents…

Oui ! En ce sens aussi, c’est très bien écrit : avec l’arrivée de nouveaux personnages, tout à coup, on ajoute de nouvelles couleurs aux palettes des récurrents. C’était extrêmement intéressant, pour Inaki et, par ricochet, pour Diane !

Quels retours avez-vous éventuellement pu avoir de la part des téléspectateurs ?

Oui, des gens m’ont contacté et, pour beaucoup, m’ont reparlé de « Section de recherches ». Je pense que ce personnage a pas mal marqué…C’était aussi une amoureuse, mais il y avait moins d’ouverture vers la fantaisie. J’ai, ainsi, été étonnée que, dans une quotidienne, on ne reste pas dans des cases, ils osent emmener les personnages sur des chemins que l’on n’attend pas.

Plus généralement, à l’image, aimez-vous regarder le rendu final, notamment pour capitaliser sur votre propre jeu ?

J’aime regarder le rendu final mais par rapport à la technique. Je gère la lumière, c’est instinctif mais j’y veille quand je regarde les images. Sinon, je ne reviens jamais sur l’idée du jeu parce que celui-ci se fait vraiment à l’instant T: ce jour-là, à tel moment, il se peut que l’on soit plus ou moins fatigué ou alors qu’on enchaine, ce qui peut avoir un impact.

Par exemple, avec Inaki, on a enchainé, en intérieur, trois scènes dans le même décor, aux mêmes positions, mais à des moments différents dans la série. Cela a, d’une certaine façon, impacté notre jeu ! C’était le moment qui était comme cela…Donc ce serait une erreur de faire une analyse après coup : ce qui compte, c’est l’instantanéité, ce que l’on donne sur le moment et ce que l’on prend de l’autre. Finalement, ce n’est qu’un jeu de ping-pong…Typiquement, sur TF1, j’ai pu passer mes essais face à un acteur, j’ai donc pu réellement jouer et j’étais en situation optimale.

Toujours d’un point de vue méthodologique, avez-vous, parfois, besoin de sources plus personnes d’inspiration au moment de vous glisser dans la peau du personnage ?

Il est clair que, sur des rôles où on peut aller chercher et fouiller, on y va tout le temps. C’est, par exemple, le cas pour un rôle de médecin ou un rôle de procureur. Quel que soit le rôle… je me renseigne toujours!

Plus c’est technique, plus le vocable et l’attitude physique sont particuliers, plus j’approfondie les recherches. Nicky, qui jouait le professeur Carteron, a fait cela très bien, il a regardé comment un médecin se lave les mains par exemple.

Votre parcours témoigne de vos nombreuses cordes et casquettes artistiques. Actuellement, vous finalisez la coécriture d’une comédie de théâtre…

Oui, j’avais commencé l’écriture avec des musicaux, cela m’avait beaucoup plu et j’adorerais y revenir. J’ai recroisé la route d’une amie de longue date, avec qui on a écrit ensemble une première pièce, musicale, qui s’est jouée au théâtre de l’œuvre. Aujourd’hui, nous sommes reparties sur un projet de comédie qui nous tient à cœur, une pièce à 3 femmes. C’est sur l’amour et l’amitié ! On s’interroge sur l’éventuel bouleversement que peut connaitre une amitié de longue date en cas d’arrivée d’un compagnon beaucoup plus jeune, on voit également ce que ça révèle sur la féminité. Ceci sur fond de comédie…

Nous allons bientôt finir l’écriture et avons hâte de commencer à préparer des lectures pour faire en sorte que ce projet existe bientôt.

Ces différentes cordes artistiques sont certainement très complémentaires pour vous. Sans doute que votre expérience de jeu vous aide au moment d’écrire ?

Oui, bien sûr ! Le fait de travailler en équipe m’aide beaucoup. Je n’ai jamais écrit toute seule car j’adore ce ping-pong, que je trouve tellement enrichissant. C’est intéressant d’avoir quelqu’un en face qui vient heurter notre idée et notre point de vue, pour venir déclencher quelque chose de vivant. Il faut mettre son égo dans sa poche mais c’est pour le bien du projet !

Je retrouve cette logique lorsque je tourne sur un plateau : j’adore, également, échanger avec les équipes techniques, elles nous portent !

En conclusion, quelles seraient vos envies pour la suite de votre déjà beau parcours artistique ?

J’aurais vraiment envie, maintenant, de retourner sur un récurrent. C’est super de faire des guests, on est très bien accueilli, c’est joyeux, on a un challenge mais l’idée d’ancrer un personnage qui évolue, avec une vraie construction, me manque un peu. Je l’ai fait sur « Section de recherches », j’avais adoré. J’aime bien cette idée de rester et que ce soient les autres qui m’amènent les changements pour approfondir le parcours, comme j’ai pu le faire sur « Plus belle la vie, encore plus belle ».

Merci, Marie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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