RMC : Thibaut Giangrande nous en dit un peu plus sur les différentes émissions qu'il anime en soirée !
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Bonjour Thibaut,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pouvons vous retrouver sur l’antenne de RMC, en soirée, les week-ends ou après des gros matchs de semaine. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui, oui, carrément ! Je suis totalement conscient d’avoir la chance de faire le métier dont je rêvais quand j’étais petit. Chaque jour où je viens faire de la radio, je me pince pour y croire. Je mesure, quotidiennement, la chance que j’ai d’être au micro…
Cela vous permet de faire vivre aux auditeurs de très beaux évènements sportifs, principalement de football, parfois aussi de rugby…
Au début, sur RMC, j’étais beaucoup sur des tranches de live le week-end en après-midi, où il y avait un peu tous les sports. Depuis bientôt trois ans, je suis sur « L’after », donc c’est essentiellement du foot, sauf de rares soirées rugby. Cela permet d’avoir du live, de regarder les matchs, de les vivre en direct puis de les débriefer. C’est passionnant de pouvoir faire vivre le match mais aussi de le vivre au micro, c’est un double avantage !
Parmi les marqueurs forts de la station, vous êtes entouré de consultants de renom, qui viennent apporter leur expertise aux auditeurs…
Si on m’avait dit, petit, que je ferai des émissions avec Rolland Courbis comme c’était le cas jusqu’à l’année dernière, ou avec Florent Gautreau que j’écoutais au moment de faire mes études en rêvant de ce métier…Cela rejoint ce que je disais : de venir parler de sport, de transmettre des émotions au micro, qui plus est avec ces gens-là, est clairement fantastique !
Vous parliez de « transmettre des émotions », il est important, au micro, d’avoir le ton adapté à ce qui se passe sur l’évènement…
Oui, il y a quelque chose d’assez magique avec le son, des émotions passent. Par exemple, sur un match à Lens, je tiens toujours à ce que l’on revienne un peu avant la fin de la mi-temps, pour pouvoir faire un bout des « Corons » en direct. Je me mets à la place de l’auditeur, tu as des émotions en entendant ce genre cela. Donc, oui, il y a quelque chose de magique avec le son et, dès que l’on sent une émotion un peu particulière, on essaie de la mettre en avant.
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Le débrief, à froid, est peut-être aussi un moment pendant lequel les émotions ressortent encore mais différemment cette fois-ci…
En semaine, dans la « Libre antenne » que l’on anime avec Nicolas Vilas, on arrive après minuit, à l’issue de « L’after », on se lâche davantage, il y a beaucoup moins de filtre, ce qui est permis par l’horaire tardif. L’auditeur a alors passé une partie de la soirée avec RMC, le but n’est pas de refaire en moins bien ce qui a été fait avant, il faut proposer autre chose, on est alors encore plus naturels, encore plus nous-mêmes, les barrières tombent encore plus.
D’une manière générale, juste après un match, à chaud, je cherche à être dans l’analyse et à être le chef d’orchestre entre mes consultants et les auditeurs.
Méthodologiquement parlant, comment préparez-vous vos émissions ? L’amont est sans doute important mais ce qui passe sur l’évènement live ne l’est probablement pas moins…
Les soirées de match sont guidées, effectivement, par le live, ça se fait vraiment sur le direct, il faut avoir cette capacité à regarder le match, à ressortir les choses importantes et les faits marquants, à aller gratter plus loin que le simple résultat, à s’adapter à ce que veulent dire les consultants. L’émission se construit, oui, un peu en direct…Quand un consultant part sur un angle que je n’avais pas imaginé, je peux rebondir dessus et m’adapter. Il n’y a alors pas grand-chose d’écrit en amont…
Vous devez donc être très réactif et flexible à ce qui se passe sur le terrain et en studio, autour de vous…
Exactement ! C’est ce que j’adore…Chacun est différent et je ne suis pas le genre à tout écrire ni à tout préparer ni à tout timer. J’aime quand c’est le bordel, j’aime devoir décider en direct à la dernière minute…L’imprévu me plait ! C’est ce qui est bien à la radio, contrairement à d’autres médias, on est dans l’instantanéité, il faut donc être capable de s’adapter. L’adrénaline est alors excitante ! C’est génial, on ne sait jamais ce que l’on va faire avant d’y être, ce qui est top.
Plus globalement, quels principaux retours pouvez-vous avoir des auditeurs sur les émissions ?
Je reçois beaucoup plus de messages encore au lendemain de la « Libre antenne » que j’anime avec Nicolas, il y a une espèce de communauté qui s’est créée autour de cette émission, ce qui est hyper sympa. Les gens nous disent aimer le ton libéré, qui leur rappelle ce qu’ils peuvent se dire entre potes. D’une manière générale, c’est ce côté bande de potes qui ressort. C’est ce que j’essaie de mettre dans chacune de mes émissions, je tiens à ce côté-là. Même dans « L’after », on peut débattre avec les chroniqueurs, on peut s’embrouiller avec eux mais je veux que les auditeurs soient inclus et qu’ils aient l’impression que l’on est bien entre amis.
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Justement, les interventions des auditeurs à l’antenne permettent d’enrichir encore plus les débats…
Cette place faite aux auditeurs sur RMC est excitante ! Ceux qui nous appellent au 3216 échangent avec nous, on débat de leurs arguments. Il y a un lien important et agréable avec nos auditeurs, on les aime et on leur montre.
Sportivement, quel regard portez-vous sur la saison en cours de Ligue 1 ?
Je retiens l’ultra domination du PSG, c’est dur de répondre autre chose ! Elle n’était pas forcément prévisible, Luis Enrique a, à raison je pense, été beaucoup critiqué lors de sa première année, il a fait des choix souvent étonnants, d’ailleurs il s’est calmé depuis quelques mois et, bizarrement, ça fonctionne pas mal aussi.
La course à la Ligue des champions ainsi que la lutte pour le maintien restent les principaux intérêts de cette fin de saison car, pour le titre, on repassera…
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure radiophonique sur RMC ?
De toujours me marrer ! C’est le fil conducteur de ma carrière mais même de ma vie. Je veux bien tout faire en fait, tant que l’on peut rigoler. Il ne faut jamais oublier que la radio est aussi du divertissement. Les gens qui viennent nous écouter sur RMC ne viennent pas écouter un robinet d’eau tiède, il faut donc que ce soit une fête continuelle. Tant que je peux continuer à y participer, ce sera magnifique !
Merci, Thibaut, pour toutes vos réponses !